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Correction contrôle de rattrapage 2017-2018

1) Formule du taux de liquidité au sens étroit :


Le taux de liquidité : est calculé à l’aide d’un ratio, qui permet de comparer le volume de liquidité
totale de l’économie au PIB :
𝑀3
𝑃𝐼𝐵 𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙

Celui-ci admet deux interprétations :


❖ Interprétation financière : il traduit le niveau de développement de la sphère financière
dans la mesure ou un faible degré de monétisation de l’économie serait la résultante d’un
niveau de sophistication élevée du système
❖ Interprétation économique : le taux de liquidité traduit la part de la production (revenu)
détenue sous forme monétaire (càd sous forme d’instruments de paiement). Ainsi, il
indique l’orientation de la demande prévue (instruments de paiement/monnaie) par
rapport à l’évolution de la production de ce fait :
Sa hausse se traduit par une inflation, suite notamment à une augmentation du niveau de
production (revenu), de la demande de monnaie des ANF, et finalement de la liquidité de
l’économie.

2) Selon le schéma de la sectorisation de l’économie d’un point de vue monétaire,


l’administration centrale est considérée comme un secteur neutre de la monnaie (l’Etat
(principalement les département ministériels) et les établissements publics
d’administration centrale sans but lucratif et dont la compétence s’étend sur la totalité du
territoire économique) car c’est une entité qui ne créer pas de monnaie (secteur
émetteur : BAM, AID) et qui ne détient pas de monnaie (secteur détenteur de la
monnaie : ménages et entreprises).
Néanmoins le trésor public (faisant partie de l’AC) est considéré comme un secteur émetteur de
la monnaie d’un point de vue fonctionnel, (en le considérant comme un agent bancaire) car il
créer de la monnaie en accordant de nouveaux crédits aux ANF.

3) Différence entre création monétaire par les OPCVM monétaires et les autres entités du
secteur émetteur :
Les OPCVM monétaires créent de la monnaie d’une façon différente de celle des autres entités
du secteur émetteur. La monnaie de ces derniers prend principalement la forme de dépôts ou
de monnaie fiduciaire, alors que les OPCVM monétaires créent de la monnaie, en émettant des
titres convertibles à tout moment et sans risque important de perte en capital.
4) L’impacte de la baisse de l’inflation quant à la préférence des agents non financiers quant
à leur détention d’actifs monétaires :
Si le niveau général des prix baisse (baisse d’inflation), les agents non financiers auront tendance
à préférer les actifs les plus liquides (monnaie fiduciaire) plutôt que l’épargne (placements à vue
et à termes) ==> (augmentation de la demande de monnaie) dans l’optique d’acquérir des biens
et services.

5) Les placements liquides :


Recensent les actifs financiers pouvant être aisément transformés en moyens directs de paiement,
et qui représentent une réserve de pouvoir d’achat. Ils incluent des passifs jugés insuffisamment
liquides pour être inclus dans la définitions nationale de la monnaie au sens large. Ils sont
présentés sous forme d’agrégats désignés par le caractère PL assortis de chiffres allant de 1 à 3.
Remarques : dans cette forme de placement, les épargnants ne sont plus directement détenteurs
de titres de propriétés ou de créances de sociétés, mais d’actions ou de parts d’OPCVM investies
en valeurs mobilières ou des titres de créances négociables (outre que ceux émis par le secteur
émetteur de la monnaie), ils comprennent de manière générale :
✓ Les TCN autres que les certificats de dépôt ;
✓ Les OPCVM autres que les OPCVM monétaires.

6) Les ressources à caractères non monétaire :

✓ Capital et réserves des institutions de dépôts ;


✓ Les engagements non monétaires des autres institutions de dépôts, notamment les dépôts
réglementés et de garantie, les emprunts subordonnés, les certificats de dépôts émis et
ayant une durée résiduelle supérieure à 2 ans, ainsi que les obligations.

7) S’agissant des créances nettes sur l’administration centrale :


d-) Aucune de ces réponses
Justification : les créances nettes sur l’administration centrale représentent l’une des contreparties
de la masse monétaire (reliée positivement à 𝑀3).

8) S’agissant des autres actifs monétaires :


d-) Aucune de ces réponses.
Les autres actifs monétaires (ou placement à termes) sont des actifs moins liquides (que ceux de
𝑀1 𝑒𝑡 𝑀2 ) avec des coûts de transactions significatifs, non transférables et/ou non divisibles et
rapportant un rendement, et ils sont au nombre de 7 :
▪ Comptes à terme et bons à échéances fixes ;
▪ Dépôts en devises : à vue et à terme ;
▪ Valeurs données en pension ;
▪ Certificats de dépôts d’une durée résiduelle inférieure ou égale à 2 ans ;
▪ Titres OPCVM monétaires ;
▪ Dépôts à terme ouverts auprès du trésor ;
Autres dépôts : Emprunts contractés par les banques auprès des sociétés de financement.

Exercice :

1) La banque centrale émet ce qu’on appelle la monnaie banque centrale (ou monnaie de
base) avec ses deux principales composantes :

➢ La monnaie fiduciaire en circulation dans l’économie, à laquelle il faut ajouter les dépôts des
agents non bancaires auprès de la banque centrale. (Seule cette composante fait partie de la
masse monétaire) ; ➔ Billets en circulation (B)

➢ Les disponibilités des agents bancaires (banques) sous forme de monnaie fiduciaire en caisse
(RE) ou sous forme de comptes courants créditeurs auprès de la banque centrale (RO). (Cette
composante ne fait pas partie de la masse monétaire). ➔ Réserves (R = RE + RO)

MBC = B + R
D’après le bilan de la banque centrale
𝑀𝐵𝐶 = 1000 + 0 = 1000

2) Calcul du coefficient de préférence du public pour les billets :


𝐵 𝐵 1000
𝑏= = = = 0,2 = 20%
𝑀 𝐵 + 𝐷 1000 + 4000

Si b augmente, cela signifie que la demande de monnaie des ANF a augmentée, par conséquent
les banques de second rang devront satisfaire cette demande, c’est-à-dire qu’elles devront créer
plus de monnaie pour assouvir (synonyme de satisfaire) le besoin en liquidité. Dans le cas
contraire si b diminue, cela signifie que la demande de monnaie a diminuée, et par conséquent
les banques vont créer moins de monnaie.

3) En augmentant le taux de réserves obligatoires. La banque centrale augmente de manière


artificielle la fuite des billets du circuit des banques. Autrement dit, elle réduit la capacité
de financement (création monétaire) des banques de second rang en augmentant la
réserve obligatoire (en conséquence la réserve excédentaire diminue car 𝑅 = 𝑅𝑂 + 𝑅𝐸).

L’objectif d’une telle décision est de restreindre la capacité des banques commerciales à
octroyer de nouveaux crédits à l’économie. C’est d’ailleurs l’une des limites de la création
monétaire par les banques.
4) Les limites de la création monétaire :
La création monétaire est limitée par trois facteurs :
❖ La contrainte de demande de crédit : la demande de crédit est élevée pendant les
périodes de forte activité, mais réduite pendant les périodes de ralentissement de l’activité.
Ainsi, les banques ne peuvent pas créer de la monnaie en l’absence de demande de crédit
même si elles disposent d’une capacité potentielle assez élevée, càd disposant des réserves
excédentaires par exemple
❖ Les besoins des banques en billets :
▪ Les besoins de liquidité des banques peuvent être financés par :
• Emprunt dans le marché interbancaire
• Recours à la banque central (refinancement)
▪ Plus les fuites de billets du circuit de la banque est élevée, plus sa capacité à créer de la
monnaie est faible (au niveau de la formule du multiplicateur du crédit, plus le coefficient
b est élevé, plus faible est la valeur du multiplicateur et par conséquent, plus faible serait
la capacité de création monétaire.
▪ Si la banque n’est pas assurée de disposer de la monnaie centrale en cas de besoin, elle
ne peut créer davantage de monnaie.
❖ Le contrôle de la banque centrale : la BC peut limiter la création monétaire des banques
de différentes manières :
▪ En réduisant les montants de refinancement des banques sur le marché monétaire
(réduire les montant à injecter sur ce marché)
▪ En augmentant le taux directeur
▪ En augmentant le taux de réserves obligatoires. De cette manière la banque centrale
augmente de manière artificielle la fuite des billets du circuit des banques.
En resserrant les collatéraux exigés pour bénéficier de ses financements.

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