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1. Le financement bancaire
Emprunts indivis : consentis par un prêteur à un emprunteur. Par opposition, l’emprunt obligataire se
caractérise par un emprunteur, mais une multitude de prêteurs.
Conditions bancaires : la rémunération des financements réalisés par les banques repose sur trois
supports :
- Taux d’intérêt
- Commission et frais
- Jours de valeur et jours de banque
Exercice 1
Afin de financer son BFR, une entreprise emprunte la somme de 10 000€ sur l’ensemble du mois de mars. Sa
banque lui fait trois propositions qui se différencient notamment en ce qui concerne les dates de valeur, de la
manière suivante :
1. La date de crédit est en valeur lendemain et la date de débit en valeur veille
2. Aucune date de valeur n’est stipulée
3. La date de crédit est en valeur lendemain
Si l’entreprise cherche à disposer des fonds le plus longtemps possible, quelle proposition doit-elle retenir ?
Exercice 2
1
Une entreprise qui a un solde bancaire nul doit encaisser le vendredi 19 octobre le règlement d’un client pour
un montant de 10 000€. Par ailleurs elle envoie un chèque de 10 000€ auprès d’un fournisseur en date du 19
octobre.
Les conditions de banque sont de 2 jours calendaires pour les dates de valeur en débit et 3 jours calendaires
pour les dates de valeur en crédit.
1. Expliquer pourquoi l’entreprise est amenée à payer des intérêts bancaires
2. Sur quelle période devra-t-elle payer des intérêts débiteurs ?
3. Que se passe-t-il si l’établissement de crédit modifie ses conditions de banque de la manière
suivante : 2 jours ouvrés pour les dates de valeur en débit et 3 jours ouvrés pour les dates de valeur
en crédit ?
Avantages : Inconvénients :
Montant utilisé et durée parfaitement adapté aux Onéreux, avec plusieurs commissions pour
besoins de l’entreprise rémunérer ce risque
Gestion facile (« tirer » sur le compte bancaire), Plafonné
pas de garantie à présenter. Renouvellement toujours incertain
Coût du découvert bancaire : pour la banque, le découvert est un mode de financement risqué :
- Absence de recours en cas de défaillance du débiteur
- Durée incertaine
- Refinancement délicat pour la banque
Exercice
Soit une société qui bénéficie d’un découvert dont le plafond autorisé est de 100 000€, l’encours moyen du
mois est de 60 000€, le plus fort découvert 88 000€.
Les coûts sont les suivants :
- Taux de référence : 0,6% par mois
- Marge d’intérêt débiteur : 0,2% par mois
- Commission de plafond : 0,1% par mois
- Commission du plus fort découvert : 0,05%
Crédit de campagne
Crédit ponctuel dont l’objet est de financer le stock ponctuel de produits finis, d’encours de production, de
matière première, notamment pour des activités saisonnières :
Activités dont les décaissements sont rapides et les encaissements répartis sur une période plus ou
moins longue (ex : import)
Activités dont les encaissements sont très saisonniers (ex : habillement)
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Ce type de crédit peut faire l’objet de facilités de caisse ou d’escompte. Les montants sont fonction du niveau
d’activité globale de l’entreprise.
Cautions
- Obligations cautionnées : l’entreprise perçoit la TVA pour le compte de l’Etat, qu’elle doit reverser
(nette de la TVA déductible) le mois suivant. Il est possible de différer le paiement sous réserve de la
caution d’une banque. Si l’entreprise est défaillante, le Trésor Public pourra se retourner contre la
banque.
- Cautions d’adjudication et de bonne fin : en répondant à certains appels d’offre, une entreprise
doit apporter des garanties sur sa capacité à mener à bien un chantier sur une période relativement
longue. La banque, capable d’analyser le risque de l’entreprise, peut apporter sa caution.
Crédit documentaire
Outil de garantie pour les échanges internationaux : l’importateur demande à sa banque d’émettre une
promesse de paiement à l’exportateur, contre remise de documents attestant de la réalisation de la
transaction.
Trois documents en cohérence :
- Contrat de vente entre importateur et exportateur
- Accord entre l’importateur et sa banque
- Accord entre la banque de l’importateur et le vendeur
engagement irrévocable
- Soit à vue : le règlement est effectué dès présentation des documents conformes
- Soit par acceptation : après un certain délai écoulé après la présentation des documents (crédit client)
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Effet de commerce : titre négociable représentant une créance à CT.
Lettre de change (traite) : le créancier (tireur) donne l’ordre au débiteur (tiré), de payer à une date
déterminée, une certaine somme.
Billet à ordre : le débiteur s’engage à payer une somme déterminée à une date donnée.
Reconnaissance de dette émise et signée par le client
Escompte : cession à une banque d’effets de commerce avant leur échéance, moyennant le paiement
d’agios. Le cédant (bénéficiaire du crédit) reste garant du paiement.
- Attention : max. 90 jours
- Si le débiteur de l’effet est insolvable, la banque peut se retourner contre tous ceux ayant apposé leur
signature sur l’effet
- La banque peut réescompter des effets de commerce qu’elle a acceptés auprès d’autres banques.
Coût de l’escompte : financement CT de l’entreprise causé par un effet de commerce. Donne lieu à un
paiement d’agios précomptés.
Les intérêts sont calculés prorata temporis sur la valeur nominale de l’effet. Ils se composent de :
- Taux de base (fonction d’un taux de la BCE)
- Commission d’endos, marge de la banque rémunérant le risque
- Jours de banque, avec deux effets qui s’opposent (agios calculés sur la durée apparente, borne
incluse, augmentée des jours de banque // effets remis à l’encaissement en valeur J+4 la société
gagne 3 jours non facturés).
Exercice
Une entreprise escompte le 14 mai un effet de 10 000€ qui arrivera à échéance le 21 juin. Les conditions
du financement sont les suivantes :
Taux de base 5,5%
Commission d’endos 0,5%
Frais fixe à l’escompte 5€ par effet
Jours de banque : valeur jour pour le débit, valeur jour pour le crédit, 2 jours de banque si remise à
l’escompte, 4 jours si remise à l’encaissement
Facturation = 73,33€ :
+ intérêts (simples) + commissions d’endos = 10 000 x 5,5%+0,5% x (41/360) = 68,33€
+ frais fixes = 5€
Cout réel de l’emprunt : 10 000 – 73,33 = 9926 ,67 sur 42j (argent 42j plus tôt)
i∗42
73,33 = 9926,67 x i = 6,33%
360
Comparaison entre le coût de l’escompte et le coût du découvert :
Le choix de financement de la trésorerie via le découvert ou l’escompte dépend de :
- Autorisations obtenues auprès des banques par les entreprises
- Commissions sur l’escompte et commissions de découvert
- Durée des effets qui pourraient être remis à l’escompte et durée prévisionnelle du découvert à couvrir
Le découvert s’adapte parfaitement aux besoins de l’entreprise alors que l’escompte peut amener l’entreprise
à se surfinancer, si les prévisions sont imparfaites.
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Avantages Inconvénients
-Recouvrement assuré par la banque -Coût relativement élevé
-Crédit relativement souple et rapide -Montant plafonné par les banques
-Améliore le bilan (diminue le poste client et -Possibilité pour la banque de refuser les effets
augmente le disponible) -Banque peut se retourner contre le cédant
Illustration
Une entreprise anticipe pour les 25 prochains jours un solde de trésorerie négatif de 10 000€, à plus ou moins
2000€. Elle peut escompter des traites sur 15 jours pour un montant de 12 000€. Le taux de découvert est de
10%, celui de l’escompte de 9,5%.
Quel est le mode de financement que vous devez choisir ?
La cession Dailly
Issue du CMCC, élargi à l’ensemble des créances de l’entreprise.
Repose sur une cession du bordereau, qui implique le transfert de propriété des créances au profit de la
banque. Le financement Dailly fait l’objet d’une convention entre la banque et l’entreprise, qui déterminent les
modalités du crédit :
- Nature des créances financées
- Pourcentage des créances financées
- Coûts
Le plus souvent, l’entreprise doit s’engager à se substituer aux créanciers en cas de défaillance.
Deux modes de recouvrement : sans ou avec notification au débiteur
Deux modes de financement : sous forme d’escompte ou d’avance en compte
Avantages Inconvénients
-Elargit l’accès au crédit à tous types de créances -Notifications aux débiteurs peuvent poser problème
-Facilite la mobilisation des créances : possible dès dans les relations commerciales entre entreprise et
la facturation, sans nécessiter l’obtention d’effet de ses clients
commerce -Coût plus élevé que l’escompte classique
-Risque de surfinancement
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- Date de paiement des agios = date en valeur de crédit
Exercice
Soit un bordereau Dailly de 50 000€ tiré en valeur le 1er du mois et d’échéance le 25 du mois.
Conditions de banque : crédit et débit en valeur jour et 1 jour de banque
Commission de mouvement : 0,02%
Taux : 10,10%
Calculer le coût réel ?
L’affacturage
Affacturage : cession des créances commerciales de l’entreprise à un tiers appelé factor. Contrairement à
l’escompte ou à la cession Dailly, l’affacturage est un véritable transfert de propriété de l’entreprise vers le
factor. Le factor remplace l’entreprise dans tous les droits liés à la détention des créances. Les débiteurs
doivent donc être avertis (équivalent de la notification dans les cessions Dailly). C’est donc le factor qui prend
en charge le suivi et le recouvrement des factures.
Coût de l’affacturage :
- Commission d’affacturage : calculée sur le chiffre d’affaires TTC des factures cédées
- Taux d’intérêt débiteur : calculé prorata temporis entre la date de cession et son échéance (taux du
marché monétaire + marge)
- Commission d’émission (lorsque le financement est assuré par émission de billet à ordre du factor au
bénéfice de l’entreprise, qui l’escomptera ensuite à sa banque)
Avantages Inconvénients
-Mobilisation rapide des CC de bonne qualité -Clause d’exclusivité et clause d’approbation
-Permet de se décharger totalement de la gestion -Arbitrage des créances les moins risquées
du compte client -Nécessité de constituer un dépôt de garantie (> 5%)
-Transfert une partie du risque de défaillance -Quotité de financement généralement inférieure à
(amélioration de la structure du bilan), 100%,
-Exonération du risque de défaillance sur les clients -Mauvaise image auprès de clients (lié à la
acceptés par la société d’affacturage, notification),
-Pour de nombreuses PME le coût de l’affacturage -Limité aux créances commerciales certaines
n’est pas plus élevé que celui de l’escompte
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Valeurs mobilières : ensemble de titres négociables de même nature, côtés ou susceptibles de l’être,
émis par une même personne, en contrepartie d’une contribution financière et conférant des droits
identiques à leurs détenteurs.
Marchés de capitaux : marchés monétaires + marchés financiers sur lesquels sont échangés des
valeurs mobilières.
Marché monétaire (CT) Marché financier (LT)
Marché interbancaire Marché des TCN Obligations Actions Produits hybrides
Conditions d’accès aux marchés des capitaux : sous réserve de pouvoir intéresser des investisseurs, une
entreprise doit répondre à certaines conditions (statut, information au public…) et disposer des certaines
autorisations de ses actionnaires (résolutions soumises au vote des actionnaires en assemblées générales).
Les trois principales agences de notation sont Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch. Les agences attribuent
des notes aux émetteurs et aux émissions. A chaque note correspond une probabilité de défaut
Modalités d’émission :
• Emissions directes : l’émetteur propose un taux • Stratégies d’émission
d’intérêt et un volume d’émission ou émission via • Crédit rollov
des dealers (banque ou courtier)
Risques :
• Risque d’illiquidité (pour les émetteurs, accessoirement pour les investisseurs)
• Risque de défaillance
Les billets de trésorerie sont des TCN court terme dont les intérêts sont précomptés.
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- Valeur faciale ou valeur nominale K : correspond à la valeur
de remboursement et également la somme sur laquelle
sont calculés les intérêts.
- Taux facial : taux utilisé pour calculer les intérêts
- Intérêts simples et base 360 (produits court terme)
K
P=
n
1+TM×
360
avec TM =taux de marché
et n=nombre de jours res tan t à courir
Exercice
Combien vaut un billet de trésorerie de nominal 100 000 000€, 60 jours avant son échéance, si les taux de
marché sont de 5,5% ?
Réponse : = 990 911 659€
Certificats de dépôt
Les Certificats de Dépôts sont des TCN court terme émis par les banques, les intérêts sont postcomptés :
• Valeur faciale ou valeur nominale : correspond à la valeur de remboursement et également la somme sur
laquelle sont calculés les intérêts
• Taux facial : taux utilisé pour calculer les intérêts
• Intérêts simples et base 360 (produit court terme)
Avec :
n0
I =K×TF×
360
⇒ K +I =K 1+ TF× ( n0
360. )
Evaluation des Certificats de Dépôts à une date de négociation quelconque :
La valeur à tout moment du Certificat de Dépôt correspond à la valeur actuelle de la somme qui sera
remboursée à l’échéance.
P=
(
K 1+TF×
n0
360 )
n
1+TM ×
360
avec TF=taux facial
TM=taux de marché
n0 =nombre de jours initial
et n=nombre de jours res tan ts à courir
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Exemple : Combien vaut un certificat de dépôt de nominal 20 000 000€, de durée initiale 120 jours, de taux
facial 3% négocié 61 jours après son émission, alors que le taux de marché est de 2,5% ?
Titrisation
- Transfert à une autre entité juridique de certaines créances : revente de créances CT + moyen
supplémentaire pour obtenir des liquidités et améliorer leur structure bilancielle
- Création d’une société ad hoc (fonds commun de créances) qui va racheter les actifs supports du
financement (des prêts d’une banque, les créances clients d’une société d’exploitation…), va
percevoir des flux d’intérêts et de remboursement des créances. Les souscripteurs des parts du fonds
percevront à leur tour intérêts et remboursements.
- Outil de financement à long terme du cycle d’exploitation : organiser la continuité à LT de
créances CT censées se renouveler et assurer une qualité des créances.
Avantages Inconvénients
- Diversification des sources de financement et -Coût élevé
permet ainsi (en théorie) d’être moins dépendant de -Lourd à mettre en œuvre et à suivre
ses banques. -Réservé aux grandes entreprise et aux banques
-Valorisation d’une qualité de crédit potentiellement (enveloppes des FCC rarement inférieures à 100 M€)
supérieure à la sienne (si les clients de l’entreprise
sont mieux notés)
Exercice 1
Une entreprise escompte le 16 septembre au taux de 7% un effet de commerce d’une valeur nominale de
100 000€ et venant à l’échéance le 19 octobre. Il y a deux jours de banque en cas de remise à l’escompte et
quatre jours en cas de remise à l’encaissement, les dates de crédit et de débit sont en valeur jour.
1. Déterminer le montant de l’intérêt
2. Quel aurait été le montant si l’on avait retenu une base de 360 jours ?
3. Que pouvez-vous en conclure au niveau du coût réel de l’escompte ?
Exercice 2
Une entreprise a la possibilité d’escompter le 1er du mois deux effets de commerce, d’un montant respectif de
15 000€ et 3000€, ou un bordereau Dailly d’un montant de 18 000€. Les deux billets sont à échéance le 25 de
ce même mois.
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Les conditions d’escompte sont les suivantes :
- Taux de base : 6,4%
- Commission d’endos : 0,5%
- Commission de manipulation : 3% par effet
- Conditions de banque : date de débit en valeur jour, date de crédit en valeur jour, 1 jour de banque si
remise à l’escompte, 3 jours de banque si remise à l’encaissement.
Les conditions d’une cession Dailly sont les suivantes :
- Taux de référence : 7,2%
- Commission de mouvement : 0,03%
- Conditions de banque : date de débit en valeur jour, date de crédit en valeur jour, 1 jour de banque si
remise à l’escompte
Quel mode de financement retenir ?
Escompte :
Durée apparente du crédit : 25 jours
Durée du financement : 25j + 3 jours de banque = 28 jours
Durée de facturation : 26 jours (borne incluse) + 1 jour de banque = 27 jours
Cession Dailly :
Durée apparente du crédit : 25 jours
Durée du financement : 25 jours – 1 jour = 24 jours
Durée de facturation : 26 jours (borne incluse) + 1 jour de banque = 27 jours
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