Vous êtes sur la page 1sur 63

Plan de Trésorerie

Pigier – Bachelor CCF


Présentation
Bachelor CCF

Bonjour et bienvenue !
Séance 2
Plan du cours :
- Séance 1 : Introduction, présentation, règles, quelques
rappels, rééquilibrage de la trésorerie

- Séance 2 : Mobilisation des créances commerciales (Dailly,


escomptes, …

- Séance 3 : Découvert (calcul, commissions, agios)

- Séance 4 : Arbitrage entre escompte et découvert

- Séance 5 : Placement à court terme (VMP, avances, …)


-
- Séance 6 : Tableau de suivi de trésorerie (prévisions)

- Séance 7 : Négociation des taux (jour de valeur)

- Et le partiel J
Séance 2
Rappel du dernier cours :
Séance 2
Introduction
Séance 2
introduction
Séance 2
Introduction
Séance 2
Introduction
Séance 2
Introduction
Séance 2
Introduction
Séance 2
Introduction
Séance 2
Introduction
Séance 2
Introduction
Séance 2
Mobilisation créances commerciales :

En cas de besoin de trésorerie (conjoncturel …), le trésorier doit trouver des


solutions pour financer l’activité à court-terme.

Il existe plusieurs solutions :


Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
La première, vu en séance 1, est de jouer avec le BFR :

- Tenter de raccourcir le délai client pour encaisser plus vite

- Tenter d’obtenir des délais de paiement plus longs auprès des


fournisseurs.

Ce mode de financement n’a pas de coûts apparents, mais peut avoir des
coûts cachés :

- Délai fournisseur contre augmentation des prix

- Renonciation d’escompte pour paiement rapide aux fournisseurs, etc.


Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
C’est ce que l’on appelle le crédit inter-entreprises.

Attention :

Il est strictement interdit de contourner la loi LME sur le paiement


fournisseur :

- Maximum 45 jours fin de mois après l’émission de la facture

- Ou 60 jours maximum après l’émission de la facture


Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
Une seconde solution est d’utiliser les banques (ou établissements
spécialisés) pour « mobiliser » les créances clients.

L’escompte, l’affacturage et la titrisation de créances reposent sur la


logique de cession de créances à :

- Des investisseurs (titrisation)


- Des banques (escompte)
- Un établissement spécialisé (affacturage)
Séance 2
Mobilisation créances commerciales :

Il nous faut faut dans un premier temps comprendre ce qu’est un effet de


commerce.
Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
Un effet de commerce est le droit d’un créancier de percevoir à échéance
auprès du débiteur la valeur nominale de la créance.

Il en existe 2 types :

- Le billet à ordre : émis par le débiteur qui autorise le créancier à le


débiter à une date ultérieure.

- La traite qui est débitée directement sur le débiteur à une date


ultérieure.
Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
En terme de litige, une traite a plus de force qu’un prélèvement.

Le billet ordre est de moins en moins utilisé.

De nos jours, les paiements se font plutôt par virement, prélèvement, ou


EDI.
Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
Le porteur d’un effet de commerce dispose de 3 possibilités pour utiliser sa
créance :

- Attendre l’échéance (30 jours, 60 jours, …) et être payé

- Transmettre son effet à un tiers dont il est lui-même le débiteur (ce qui
revient à substituer une dette par une autre)

- Mobiliser sa créance auprès d’un établissement de crédit pour obtenir


immédiatement les fonds.

Ce dernier cas s’appelle la remise à l’escompte.


Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
Bien évidemment, si la banque ou l’établissement spécialisé escompte la
créance pour remettre immédiatement les fonds au créancier, deux effets
vont se produire :

- l’argent sera immédiatement crédité sur le compte

- Mais la somme sera minorée de commissions/agios calculés en fonction de


la date théorique d’encaissement
Séance 2
Mobilisation créances commerciales :

Y’a-t-il des points négatifs sur ce mode d’avance de trésorerie ?


Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
Attention :

- la banque peut refuser un escompte sur le client est « douteux »

- A terme, en cas d’impayés, l’entreprise créancière qui a reçu l’argent


doit rembourser la banque…

Ce sera alors à l’entreprise de se retourner contre son débiteur.


Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
Lorsque l’on groupe les créances commerciales nées sur une même période
et ayant approximativement la même échéance, on parle de crédit de
mobilisation des créances commerciales (ou CMCC).

Elle souscrit alors alors un billet à l’ordre de sa banque pour le montant


global, puis le remet à l’escompte auprès de la banque.
Séance 2
Mobilisation créances commerciales :

D’autres alternatives existent pour financer plus rapidement son poste


client. Lesquelles ?
Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
La loi Dailly :

L’entreprise cède à sa banque ses créances, pour lesquelles elle n’a pas reçu
d’effets de commerce, et reçoit un crédit sous forme d’avance en compte.

L’entreprise reste responsable de ses créances : en cas de non paiement par


les clients à l’échéance, elle devra rembourser sa banque.
Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
L’affacturage ou factoring :

L’entreprise cède ses créances à un factor qui se charge de l’encaissement


de celles-ci, contre le paiement d’une commission.

Le factor est généralement chargé de la totalité des créances et en devient


propriétaire : ce mode de financement protège l’entreprise du risque de
non-recouvrement des créances -> le factor rachète les créances.

Il se rémunère en retenant une commission s’appliquant au montant TTC des


factures (commission d’affacturage et commission de financement).
Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
Les crédits de trésorerie spécialisés :

Ce sont des prêts non affectés, parmi lesquels on rencontre :

- Des crédits pour une durée de 24/48h


- Des crédits spots pour quelques heures
- Des facilités de caisse pour quelques jours
- Des crédits de campagne lorsqu’il y a une forte saisonnalité
- Des crédits destinés à financer du stock
Séance 2
Mobilisation créances commerciales :
Les billets de trésorerie et titres de créances négociables (BTCN) :

Ce sont des titres émis par l’entreprise et négociable sur un marché


réglementé :

- Billets de trésorerie si < 1 an


- Bons à moyens termes négociables (BMTN) > 1 an

Attention, le ticket d’entrée est de 150 000 € minimum.


Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Le coût des modes de financement à court terme est souvent beaucoup plus
élevé que le taux nominal affiché du fait :

- de la pratique de jours de banque


- et des multiples commissions prélevées.
Séance 2
Le coût des financements à court terme :

Avez-vous des questions ?


Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Exercice 2 :

La société XX remet à l’escompte des effets pour une valeur globale de 72 000 €.
Cette remise se fait le 18 avril, les effets sont à échéance au 29 juin. Le taux
pratiqué par la banque est de 9%/ Les fonds seront crédités sur le compte en
banque le 20 avril.

1) Calculer le montant de sera crédité le compte de la société XX ?

2) Quel est le coût réel de cette remise à l’escompte ? Pourquoi est-il différent
du taux annoncé de 9% ?
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Zoom :

Date de valeur : c’est la date retenue par la banque pour le calcul des
intérêts.

- Elle est antérieure à la date réelle de l’opération dans le cas d’un retrait

- Tandis qu’elle est est postérieure à la date réelle de l’opération dans le


cas d’un dépôt
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Zoom :

Jour de banque :les banques peuvent rajouter à la durée réelle du prêt un


nombre de jours afin de maximiser les intérêts perçus.
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Le coût de la remise à l’escompte :

Pour le calcul des agios, l’entreprise ne voit son compte en banque crédité
que du montant de la valeur nominale diminué des intérêts et des
commissions.

Les intérêts sont calculés par : E = VN x T x n/360, où :

VN = valeur nominal de l’effet


t = taux d’escompte
n = le nombre de jours entre la remise à l’escompte et l’échéance
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Remarque : la banque retient comme date de départ la date de négociation,
bien que des fonds ne soient virés sur le compte de l’entreprise que
quelques jours après la date de remise à l’escompte.
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
La commission d’endos est calculé au prorata temporis et n’est pas soumis à
la TVA. Elle est égale à :

CE = VN x (taux de commission d’endos) x n / 360

La commission de manipulation est forfaitaire et fonction du nombre d’effets


remis à l’escompte. Elle est soumise à TVA.
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Exemple :

Un commerçant négocie le 15 octobre 5 traites au taux d’escompte de 9,9 % :

468,84 € à échéance le 12/11/N

556,57 € à échéance le 25/11/N

714 € à échéance le 30/11/N

2 103,47 € à échéance le 15/12/N

3 487,43 € à échéance le 27/12/N


Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Exemple :

Un commerçant négocie le 15 octobre 5 traites au taux d’escompte de 9,9 % :

- La banque prend 1 jour de banque


- Commission d’endos de 0,6 %
- Commission de manipulation : 4 € TTC par effet

Dans un premier temps, il faut déterminer le nombre de jours réel entre la date
de remise à l’escompte, et l’échéance de l’effet (colonne durée) :
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Exemple :
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Exemple :
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
On a vu que dans cet exemple, le taux affiché était de 9,9%. Mais quel est le
taux réel ?

Le calcul du taux réel intègre le fait qu’il y a bien 365 jours dans l’année et non
pas 360 (ce que l’on appelle une année « lombarde »).

Le taux réel tient compte du fait que les intérêts sont prépayés.
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Le nombre de jours réel est le nombre de jours entre la date où le compte de
l’entreprise a été crédité (et non pas la date de négociation) et l’échéance.

Exemple : (468,84 – 7,97) x taux réel x 28/365 + (556,57 – 10,82) x taux réel x
41/365 + … = 153,88

Taux réel = environ 12 % (contre un taux affiché à 9%)


Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Exercice 3 :

Un commerçant négocie le 11 septembre 5 traites, toutes à échéance du 12


octobre, au taux d’escompte de 12,6 %. Il reçoit le bordereau suivant :

1) Compléter le bordereau d’escompte

2) Calculer le taux réel de l’escompte, ainsi que le taux effectif global.


Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Exercice 3 :
Séance 2
Le coût des financements à court terme :

Exercice 4
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Coût des différentes modalités de financement :

L’essentiel du coût d’un crédit à court terme étant constitué d’intérêts


débiteurs, il est important de connaître la formation des taux pratiqués.
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
1) Taux d’intérêts par les banques :

Les banques sont libres de fixer les taux qu’elles pratiquent pour les crédits à
court terme accordés aux TPE et PME.

Il est basé sur le taux de référence, le taux de base bancaire (TBB), variable
selon les établissements, puis des majorations.
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
TBB :
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Le marché interbancaire : il est réservé aux établissements de crédit, à la
Banque de France et au Trésor Public.

La Banque Centrale Européenne agit sur ce marché notamment en fixant un taux


directeur.

Les opérations de prêts et d’emprunts effectués par les intervenants sur le


marché interbancaire sont à la base des taux appliqués aux grandes entreprises.

C’est là qu’on retrouvera l’EONIA, l’EURIBOR, ou le T4M (taux moyen mensuel du


marché monétaire).
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
2) Taux du marché monétaire :

Marché des titres de


Marché interbancaire
de créances négociables
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
2) Taux du marché monétaire :

C’est le marché des capitaux à court et moyen terme.

Ce marché est unique pour la zone euro et comprend deux compartiments :


Séance 2
Le coût des financements à court terme :

Exercice 5
Séance 2
Le coût des financements à court terme :
Taux d’intérêt nominal et taux réel

Le taux annoncé par les banques et utilisé pour certains calculs est un toujours
un taux nominal. Si on considère un placement en situation d’inflation, le gain
obtenu n’est pas le gain réel.

Le gain ou le taux réels sont obtenus après correction de l’inflation.


Séance 2
Introduction à l’inflation

Qu’est-ce que l’inflation ?


Séance 2
Introduction à l’inflation
L’inflation : contrairement à ce que l’on entend dans les médias,
l’inflation n’est PAS la hausse des prix : on confond cause et
conséquence.

L’inflation, c’est la hausse de la masse monétaire, c’est-à-dire de


l’argent qui circule dans un espace donné.

Exemple : si demain j’augmente tous les salaires de 100 %, vous ne


serez pas plus riche : pratiquement tous les articles en magasin
augmenteront à terme..

L’inflation est mesurée via un taux, qui est très discutable …


Séance 3
Introduction à l’inflation
Séance 2
Introduction à l’inflation
Le taux réel est le taux nominal (taux théorique du placement), corrigé

du taux de l’inflation. Il se calcule de la manière suivante :

1+t
1 + r = ----------------
1+i

Avec :

r = taux d’inflation réel que l’on recherche


i = taux de l’inflation
t = taux d’intérêt nominal
Séance 2
Introduction à l’inflation

Exemple :

Un placement est effectué au taux de 2,8 %, et le taux de l’inflation

est de 2 %. A combien s’élève le taux réel ?


Séance 2
Introduction à l’inflation
Réponse :

1 + 0,028
1 + r = ----------------
1 + 0,02

1 + r = 1,0078

r = 0,0078 soit 0,78 %


Séance 2
Le coût des financements à court terme :

Exercice 6
Séance 2
Mobilisation créances commerciales

Merci de votre écoute !

Vous aimerez peut-être aussi