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UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI

Faculté des Sciences Juridiques,


Economiques et Sociales de Tanger
Filière des sciences économiques

Gestion de la trésorerie

Réalisé par :

Encadré par :
Mr.

Année universitaire2021/2022
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REMERCIEMENTS

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Sommaire
Introduction générale………………………………………………..…-6-
Partie I. Description de La trésorerie : …………………………....……… -7-
Chapitre 1 : Fonctionnement de la trésorerie : …………………….....................-8-
Section 1 : Définition et principes de base :……………………………………………………. -8-
A. Définition de la trésorerie : ……………….…………………………………….……….….. -8-
B. Les recettes et les dépenses : ……….………………………………………………….…..... -8-
C. Le cash-flow………………………………………………………………………….……… -10-
Section 2 : Equilibre de la trésorerie et prévisions :……………..…………………………… -11-
A. Equilibre……………………………………………………………………………………... -11-
B. Prévisions de trésorerie……………………………………………………………………… -12-
Chapitre 2 : Organisation comptable de la trésorerie (cas de l’ONCF) :…..... -16-
Section 1 : Principe de comptabilisation des opérations de trésorerie :…………………...... -16-
A. Cas des retraits…………………………………………………………………………….… -16-
B. Cas des dépôts………………………………………………………………………………... -16-
Section 2 : Journaux auxiliaires :…………………………………………………………........ -16-
A. Tenue des journaux auxiliaires…………………………………………………………… ...-17-
B. Arrêt des journaux auxiliaires…………………………………………………………….....-17-
Section3 : Vérifications …………………………………………..……………………...…….. -18-
A. Vérification des opérations et justification des soldes…………………………………….. -18-
B. Vérification des intérêts et des livres auxiliaires…………………………………………... -19-

Partie II. L’environnement de La trésorerie :….……………..…………….. -20-


 chapitre1 : opérations d’encaissement et de décaissement …………...................... -20-
Section1 : Opérations sur le Maroc :…………………………………………………………. -21-
A. Au niveau de la comptabilisation des dépenses.………………………………………….. -21-
B. Au niveau de la comptabilisation des recettes…………………………………………….. -23-
Section2 : Règlements sur l'étranger :……………………………………...………………… -23-
A. Le contrat commercial………………………………………………………………………. -23-
B. Le titre d’importation………………………………………………………………………..-24-
C. Le règlement financier…………………………………………………………………….. .. -25-
Section 3 : La caisse :………………………………………………………………..………-30-
A. Paiements…………………………………………………………………..………...……..... -31-
B. Encaissements…………………………………………………………………………..…… -31-
C. Etat des menues dépenses…………………………………………………………….…….. -32-
Chapitre 2 : Réalisation d’autres tâches de la Trésorerie……………………... -33-
Section1 : A travers la relation avec les banques ………………………………………….….. -33-
Section2 : A travers la relation avec autres organismes…………………………………........ -34-

Conclusion………………………………………………………..……………........ -73-
Bibliographie. ………………………………………………………………….......-74-

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Introduction générale

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Suivant l'importance qu'accorde le dirigeant de l'entreprise à la trésorerie, la
place de celle-ci varie dans l'organigramme de l'entreprise. Ainsi la trésorerie
peut être un service, une division ou même une Direction.

Certaines entreprises se sont organisées en sous-fonctions :

 front-office (opérationnel)
 back-office (administrative)
 middle-office (control)

Les tâches attribuées à ces cellules sont :

 Les règlements Maroc faits en Dirhams (MAD).


 Les transferts sur l'étranger réalisés en Devises.
 La gestion des comptes bancaires.
 La gestion des remises de chèques et des versements à distances.
 Le contrôle des agios et des conditions bancaires.

Figure n° 1 : organigramme de la trésorerie..

Partie I. Description de La trésorerie


Chapitre 1: Fonctionnement de la trésorerie
Section 1 : Définition et principes de base 
A. Définition de la trésorerie :

La trésorerie d’une entreprise à un instant donné est égale à la différence entre


ses emplois de trésorerie (placements financiers et disponibles) et son
endettement bancaire et financier à court terme. C’est le cash dont elle dispose
quoi qu’il arrive (même si la banque décidait de cesser ses prêts à court terme)

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et quasi immédiatement (le temps seulement de débloquer ses placements à
court terme).

Autrement dit, la trésorerie est égale à la différence entre le fonds de


roulement fonctionnel de l’entreprise et son besoin en fonds de roulement,
donc il paraît que l’existence de disponibilités (l’encaisse) n’implique pas
forcément l’existence d’une trésorerie positive.
Il s'agit alors d'assurer l'équilibre des recettes et des dépenses à tout moment en
contractant les emprunts nécessaires ou en plaçant les fonds disponibles, et en tout
lieu en effectuant les mouvements de fonds nécessaires.

B. Les recettes et les dépenses :

L’entreprise est animée par des flux de recettes et de dépenses qui peuvent être
classés en quatre grandes catégories:
- flux d’exploitation qui proviennent des opérations courantes :
 Encaissement des ventes,
 Décaissements des achats,
 Salaires et des autres consommations de l’entreprise.
-flux d’investissement et de désinvestissement : paiement des acquisitions d’outils
industriels (usines, machines) ou commerciaux (magasins, campagnes publicitaires)
ou de participations financières (achats de titres), encaissements liés à la vente des
mêmes éléments.
- flux purement financiers liés aux opérations d’emprunts ou de prêts de l’entreprise
et plus exceptionnellement à l’apport de fonds par les actionnaires ou associés.
- flux annuels de « répartition » du bénéfice : lorsque l’entreprise dégage un
supplément de richesse, elle doit en allouer une partie à l’Etat et aux salariés (impôt
sur les sociétés et participation) et elle peut en distribuer une partie à ses actionnaires
ou associés.

En ce qui concerne les recettes les plus utilisées dans la fonction de la trésorerie :
 Les recettes de l'activité principale de l'entreprise :
Elles sont encaissées soit par des caisses régionales soit par la trésorerie. Le
règlement en caisse se font : en espèces, par chèque ou encore par inscription à un
compte courant faisant l'objet d'un règlement périodique.
Le principe de l'unité de trésorerie nécessite le versement par les caisses à la
trésorerie de leur fonds disponibles. Le versement s'effectue aux banques ou à la
poste. Ces fonds sont centralisés à des comptes gérés par la trésorerie.

 Les recettes dites «hors activité principale»:


Elles concernent des ventes de vieilles matières, des locations diverses, etc.…Il existe
un problème particulier à ces recettes : le débiteur a l'initiative du mode de règlement,
aussi la reconnaissance des sommes encaissées est souvent difficile. Ce problème est

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résolu par l'utilisation des comptes "Avis de recettes" tenus au bureau des Clients et à
la trésorerie qui ont pour charge de reconnaître la nature des recettes.

 Les produits financiers :


Il s‘agit généralement des intérêts bancaires créditeurs…Les produits financiers
correspondent aux produits issus de l’endettement net et du placement de la trésorerie
(en particulier les valeurs mobilières de placement).

Parmi ces produits on trouve « les produits financiers hybrides », ils sont à base
d’option (bon, obligation convertible) ou sans option (obligation remboursable en
action, certificat d’investissement) et qu’on ne peut pas toujours classer
immédiatement en capitaux propres ou en dette.

 Les subventions de l’Etat (s'il y a lieu) :


Ces versements viennent en couverture de la part de l'organisme dans les charges des
emprunts et les dépenses d'établissement.

 Les dépenses peuvent être classées comme suit :


Les salaires et les pensions des retraités : réglés par virements postaux, virement
bancaire ou par la caisse centrale.
L’alimentation des caisses : la trésorerie adresse à la banque, auprès de laquelle
l'agent bénéficiaire est accrédité, une mise à disposition de fond : elle demande à la
banque de mettre à disposition de l'agent accréditif les fonds nécessaires.

 Les règlements en relation directe avec l'activité principale :


Il s'agit des débours (argent avancé), des indemnités (somme allouée Pour
dédommager d’un préjudice. Exemple : expropriation…), et des Remboursements
(billets non utilisés…).

 Les règlements des fournisseurs Maroc et hors Maroc :


Le mandatement est fait par le service de la comptabilité et le paiement par la
trésorerie. Le paiement est effectué par chèque bancaire, postal ou par lettre de
virement.

 Les impôts :
Les entreprises sont assujetties à plusieurs impôts dont :
 Impôts précomptés sur les salaires et les pensions.
 Impôts sur l'activité (exemple : transport…)
 Impôts fonciers
 Les patentes et les taxes diverses.

La Trésorerie établie un chèque à l'ordre du percepteur, la taxe douanière comprend


en particulier la douane réglée pour le matériel importé.

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Les charges financières comprennent les charges afférentes aux avances consenties
par le gouvernement ou les établissements bancaires et les charges des emprunts à
moyen et long terme.

C. Le cash-flow :

Le cash-flow est la capacité d’une entreprise à produire de la richesse, évaluée


d’après l’ensemble de ses amortissements, de ses provisions et de ses bénéfices.

Lié à la notion de surplus monétaire, le cash-flow est égale à la totalité des


encaissements pour une période donnée « in flow »diminuée de la somme des
décaissements « out flow »pour les opérations d’exploitation, d’investissement ou
d’opérations financières. Il correspond à la marge brute d’autofinancement.

Complément du résultat pour l’exercice d’une entreprise, il permet d’apprécier


l’évolution de la trésorerie interne « dépenses et recettes ». Il décrit et apprécie-la
capacité d’autofinancement à partir des données comptables fourni essentiellement
par le résultat.

On distingue généralement entre le cash-flow brut (la somme des impôts sur
bénéfices industriels et commerciaux, des bénéfices distribués [dividendes] et non
distribué [réserves, report à nouveau], des dotations aux provisions et des dotations
aux amortissements) et le cash-flow net (cash-flow brut diminué des impôts
industriels et commerciaux).

Le cash-flow permet d’évaluer la capacité d’une entreprise à sécréter de l’argent et


donc d’apprécier sa capacité d’autofinancement. Le choix entre les différents
investissements peut se faire par la méthode du « cash-flow actualisé », défini comme
la différence entre les flux d’entrée et les sorties de fonds. On détermine ainsi les
recettes et les dépenses attendues des différents choix d’investissements projetés par
la firme et, par-là, le cash-flow probables sur leur durée de vie en appliquant un taux
d’actualisation. Cette méthode permet de choisir les investissements dont les cash-
flows sont les plus profitables.

SECTION 2 : Equilibre de la trésorerie et prévisions 


A. Equilibre :

La politique de trésorerie passe en générale par trois étapes, tout d’aborda recherche
de l’équilibre de chacun des comptes bancaires que possède l’entreprise en orientant
les encaissements et les décaissements, puis l’étude du déséquilibre global en faisant
la somme algébrique des différents soldes, enfin la compensation entre les comptes
bancaires pour finalement avoir recours au crédit en cas de manque de liquidités ou
au placement lorsque des liquidités excédentaire s’apparaissent.

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L'entreprise dispose donc d'une certaine masse de recettes que la trésorerie réalise
elle-même ou reçoit des caisses régionales et, d'autre part, doit faire face à un certain
nombre de paiements directs et de ravitaillement des caisses.

Toutes ces opérations se font par l'intermédiaire de comptes bancaires et postaux. Sur
ce plan le problème consiste à approvisionner chaque compte bancaire ou postal de
manière à ce que, compte tenu des recettes qui sont venues à ce compte, il dispose de
fonds pour un montant au moins égal à celui des tirages effectués.

De plus, les comptes bancaires ne produisent pas toujours les mêmes intérêts, il
convient donc de procéder périodiquement et au besoin chaque jour à un travail
d'ajustement et de mouvements de fonds pour que certains comptes ne soient dotés
que des fonds strictement nécessaires. Ce travail est réalisé par le trésorier.

Il est également indispensable de se rendre compte de la manière dont les fonds


évoluent, à la lumière notamment des événements qui peuvent les influencer, il faut
donc dresser "des situations journalières de trésorerie".

1. Situations journalières de trésorerie :

Ces situations indiquent le montant des fonds disponibles à chaque compte bancaire
ou postal. Elles servent de point de départ pour les mouvements de fonds à effectuer
et permettent de dégager soit l’augmentation, soit la diminution des disponibilités
dans les banques.

2. Situations hebdomadaires :

En outre, la trésorerie relève pour la conférence hebdomadaire de la


Direction :

 Les principaux paiements effectués au cours de la semaine.


 Les principaux encaissements enregistrés au cours de la semaine.
 Les versements importants attendus.
 Les principales sommes dues par l’entreprise.
 La situation de trésorerie au premier du mois.
 Les prévisions pour la fin du mois.
 Le montant en caisse le jour de la conférence.

B. Prévisions de trésorerie :

Un autre problème de trésorerie s'impose : c'est celui de l'équilibre de la trésorerie


dans le domaine de la prévision à distance.

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En effet, il est évident que pour prendre à temps les mesures nécessaires en vue de
disposer à toute époque des fonds suffisants, il faut dresser des prévisions de
trésorerie.

La mission du Trésorier est tributaire de la qualité des informations dont il peut


disposer. C’est pourquoi son premier travail consiste à élaborer des systèmes
d’information et de prévision, soit en s’appuyant sur des documents existants (budget,
comptabilité), soit en mettant en place des indicateurs spécifiques, afin de connaître, à
l’avance, l’évolution des encaissement et des décaissements, tant à moyen terme (un
à trois ans) qu’à court terme (un an) ou qu’à très court terme (au jour le jour).
La prévision des mouvements de trésorerie illustre les moments critiques où les flux
"entrent" et "sortent" durant un mois donné. La prévision des mouvements de
trésorerie n'indique pas d'estimation des ventes ni de moyenne des frais généraux sur
plusieurs mois.

Utilisé judicieusement, le plan permet de motiver les décisions d'affaires et d'exercer


un contrôle sur les achats de stocks. Il sert aussi de "dispositif d'alerte rapide", il
révèle le moment où les dépenses deviennent excessives ou encore celui où les
objectifs de vente ne sont pas respectés.

Le trésorier a suffisamment de temps pour parer à l'éventualité d'un manque à gagner


temporaire et toute la latitude voulue pour prévoir l'investissement à court terme des
excédents temporaires.

Pour ce faire, il faut procéder comme suit:

 Etape 1 : Examiner les recettes et ne les inscrire qu'une fois la somme reçue en
guise de paiement. C'est un critère fondamental qu'il faut toujours appliquer en
cas de doute, pour savoir quoi inscrire et quand l'inscrire.
 Etape 2 : Examiner les dépenses de façons à ce que pour tous les mois, le plan
doit seulement faire état des sommes d'argent attendues à verser aux
fournisseurs; cependant il faut lier l'état des mouvement de trésorerie pour
chaque mois à l'état des mouvements de trésorerie et à l'activité pour les mois
antérieurs et ultérieurs : c’est le "rapprochement".
 Etape 3 : Rapprochement des recettes et des débours.

Il montre d'abord le solde reporté en rapport avec les opérations du mois précédent. À
cela, il faut ajouter le total des recettes du mois courant, puis y soustraire les le total
des dépenses du mois courant. Ce solde rajusté est reporté sur la première ligne de la
partie «rapprochement » de la feuille du mois suivant, pour servir de« point de
départ » auquel on ajoute et on soustrait des mouvements de trésorerie.

Les plans de prévisions des mouvements de trésorerie évoluent et se modifient sans


cesse à mesure qu'on en apprend sur l'entreprise et sur les clients payants. Il est
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recommandé de comparer régulièrement les chiffres projetés pour chaque mois avec
les chiffres réellement enregistrés pour les mêmes mois. A mesure que les véritables
points forts et points faibles de l'entreprise se font jour, les tendances effectives des
mouvements de trésorerie ressortiront du plan.

Les prévisions servent aussi à mettre en place un budget de trésorerie. Il est établi,
pour une durée d’un an, afin de fournir une description des recettes et des dépenses
liées ou non à l’exploitation. Pour la réalisation de ce budget, le trésorier dispose de
trois types d’information :
- des informations certaines et connues d’avance comme la réalisation d’un emprunt ;
- des informations importantes mais difficilement accessibles.
Par exemple le décalage entre les données comptables et les dates de réalisations
effectives des dépenses
- de simples estimations comme les flux liés au cycle d’exploitation et pour obtenir ce
type d’information le trésorier doit nécessairement prendre contact avec les services
de production et les services commerciaux.

Le budget de trésorerie devra être réactualisé sur des périodes d’autant plus courtes
que l’activité est soumise à des aléas. Il permet de préciser l’enveloppe et la nature
des crédits de trésorerie à court terme à négocier auprès des intermédiaires financiers.

On distingue les prévisions de trésorerie par leur périodicité :


 Prévisions journalières :
Elles servent de base à la détermination des mouvements de fonds qu’il ya lieu
d’ordonner pour assurer l’équilibre de la trésorerie.
 Prévisions hebdomadaires :
Elles permettent d’évaluer le montant à conserver en banque pour les règlements
attendus.
Les prévisions hebdomadaires ou de périodicité inférieure se distinguent des autres
prévisions en ce sens qu’elles dérivent directement, pour leur grande partie, des
pièces comptables qui recevront leur exécution dans la période considérée.
 Prévisions mensuelles :
Elles servent à déterminer, au moment où commence un mois, l’allure générale des
fonds disponibles pour l’ensemble de ce mois.
 Prévisions trimestrielles :
Ces prévisions ont pour but principal de provoquer les décisions qu’il y aura lieu de
prendre dans le proche avenir pour maintenir l’équilibre de la trésorerie : par
exemple, demande de subvention à l’Etat.
 Prévisions annuelles :
Elles visent à établir des situations budgétaires par le bureau qui s’occupe du contrôle
des comptabilités et le Chef des finances.

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Chapitre 2 : Organisation comptable de la trésorerie (cas de l’ONCF)
Section 1 : Principe de comptabilisation des opérations de Trésorerie 
A. Cas des retraits :

Des fonds sont considérés comme indisponibles au compte de l’entreprise en banque


dès qu’elle a tiré sur ce compte un chèque ou une lettre de virement du montant de
ces fonds. Il peur se faire que le compte ne soit débité chez la banque que plusieurs
jours après (cas d’un chèque envoyé à un bénéficiaire et que celui-ci ne présente pas
immédiatement à l’encaissement). En particulier, l’avis de débit en provenance de la
banque peut parvenir à la trésorerie longtemps après. Cela ne pose pas de problème
dans la mesure où seule intervient la date à laquelle est effectuée l’opération de retrait
dans les livres. Cette opération est prise en compte d’après les pièces ayant ordonné
ce retrait (instrument de paiement).

B. Cas des dépôts :

Des fonds sont considérés comme disponibles au compte de l’entreprise en banque


lorsque la trésorerie est informée par la réception d’un avis de crédit en provenance
de la banque. Il peut se faire que la trésorerie soit avisée du versement de ces fonds
avant de recevoir l’avis de crédit bancaire (cas de versement des caisses régionales
qui avisent directement la trésorerie par des reçus de versement d’espèces ou de
remise de chèques).

Cela importe peu puisque seule intervient la date à laquelle la banque a effectué, dans
ces livres, l’opération de dépôt (date de valeur).

Section 2 : Journaux auxiliaires :

Pour chaque compte de trésorerie est ouvert un « journal auxiliaire de retraits » et


un « journal auxiliaire de dépôts ». Ce journal est tenu sur folios indépendants.
Chaque folio permet la ventilation par bureau gérant de tous les comptes susceptibles
d’être mouvementés.

On peut trouver deux types de journaux : journal « banque » et journal «chèques


postaux».

A. Tenue des journaux auxiliaires :

1. Journal des retraits :


Il comporte des instruments de paiement, les avis de débit correspondant à ces
instruments et les avis de débit des banques ou des chèques postaux suite à un
prélèvement d’office : accréditifs, effets, taxes téléphoniques, frais d’assignés,
commissions et frais divers…
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2. Journal des dépôts :
Les avis de crédit des banques sont enregistrés chaque jour et les sommes déposées
sont reconnues et ventilées par compte suivant leur nature :
 chèque à encaisser
 virement de fonds
 avis de recettes

B. Arrêt des journaux auxiliaires :


Les journaux sont arrêtés à la fin de chaque mois. Les pièces comptables (pièces de
paiement et pièces d’encaissement) sont classées par compte et par bureau gérant, et
récapitulées sur bandes additionneuses (il est tiré une bande récapitulative pour
chaque compte).
L’arrêté du journal est vérifié par rapprochement, pour chaque compte, du total du
journal et du total donné par la bande correspondante.

Pour chaque journal, le bureau de la trésorerie établit un virement1 :


 Retrait :
Au débit : divers comptes
Au crédit : (diverses banques ou chèques postaux)

 Dépôt :

Au débit : (diverses banques ou chèques postaux)


Au crédit : diverses recettes

Ce virement, le fichet d’imputation, les copies ainsi que les pièces justificatives et les
bandes correspondantes sont remises au bureau « contrôle des comptabilités ».
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Section 3 : Vérifications :

A. Vérification des opérations et justification des soldes :

1. Banques :
Les banques adressent mensuellement, à leurs clients, un relevé de compte
reproduisant les opérations du mois dont elles tirent le solde.
Ce solde ne correspond généralement pas au solde des opérations passées au livre
auxiliaire, cela pour diverses raisons :
 Déduction des frais non effectuée dans les écritures de l’entreprise(en l’attente
des avis de débit) ;

 incorporation dans le relevé du montant des intérêts afférents au trimestre


échus

 Chèques portés en retraits dans les écritures de la trésorerie et ne figurant pas


au débit sur le relevé par suite de non encaissement dans le mois de
l’émission…

La différence doit être justifiée. Cette justification nécessite un pointage des


opérations.

Ce pointage est effectué par rapprochement des sommes portées au relevé et des
sommes portées sur les journaux auxiliaires et donne lieu à l’établissement d’une
concordance qui permet de relever les sommes constituant la différence entre le solde
bancaire et le solde comptable correspondant. Cela donne naissance à un état établi
par banque, appelé « état de rapprochement ».
Le bureau de la trésorerie vérifie les dates de valeur figurant sur le relevé bancaire en
se basant sur les conditions bancaires en vigueur.

2. Chèques postaux :
Le centre des chèques postaux n’adresse pas à ses clients de relevé mensuel, par
contre, il leur adresse journellement un «extrait de compte». Cela permet :

 De vérifier chaque jour les opérations effectuées


 De relever les frais relatifs à ces opérations et les enregistrer au fur et à mesure
aux journaux des retraits.
 De justifier chaque jour le solde des opérations comptables.

Un état de rapprochement est établi pour les « chèques postaux » en fin de chaque
mois.
B. Vérification des intérêts et des livres auxiliaires :

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1. Les intérêts :

Les banques nous adressent périodiquement le décompte des intérêts du trimestre


échu. Ce décompte et vérifié par le bureau de la trésorerie.
Les montants figurant sur les relevés mensuels des banques sont repris sur les
échelles des intérêts. En général les dates de valeur qui ont été vérifiée auparavant par
la trésorerie sont bien reprises sur les échelles. Les anomalies sont signalées aux
banques qui les reprennent sur les relevés à venir.

2. Livres auxiliaires des banques et du CCP :

Les opérations de dépôts ou de retraits des banques sont reportées, mécano


graphiquement, des virements comptables aux livres auxiliaires par le service
informatique de l’entreprise.

Partie II. L’environnement de la trésorerie :


Chapitre 1 : Opérations d’encaissement et de décaissement :
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La réalisation des opérations d’encaissement et de décaissement passe par plusieurs
étapes et génère des relations entre la Trésorerie et l’intérieur de l’entreprise et
d’autres avec l’extérieur.
Figure n° 2 : les règlements.

Section 1 : Opérations sur le Maroc :


A. Au niveau de la comptabilisation des Dépenses :

Le principe de la séparation des ordonnateurs et des comptables donne à l’agent


comptable un rôle important en ce qui concerne sa relation avec la trésorerie.

1. L’agent comptable:

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L’agent comptable et soit contractuel soit relevant du statut d’un établissement
public. Sa fonction essentielle réside au fait de contrôler la régularité des recettes et
des dépenses et leur exécution.

En tant que caissier, il doit s’assurer de l’exactitude matérielle des paiements et de


l’identité des parties prenantes.

En tant que gestionnaire des fonds, il doit procurer un acquit libératoire à


l’établissement selon l’un des moyens de règlement à savoir par remise d’espèces, de
chèques, par mandats postal, par virement bancaire ou postal.

L’acceptation du règlement s’analyse dans un maniement de fonds qui correspond à


une responsabilité de caisse.

L’agent comptable en tant qu’organe d’exécution de la dépense, gère matériellement


les disponibilités qu’il détient. Il est responsable de l’exactitude matérielle des
encaissements et des décaissements de fonds et valeurs, ainsi que toutes les
manipulations d’espèces monétaires ou de titre dont il est chargé.

La loi édicte simplement une responsabilité pour exécution matérielle des opérations
de trésorerie sans mentionner leur contrôle.
Cette responsabilité peut être engagée à raison des mouvements de fonds et de
comptes de disponibilités. Il s’agit là des fonds envoyés par un agent comptable à un
autre pour lesquels l’expéditeur doit prouver qu’ils sont transférés au destinataire en
vue de reçus ou d’avis d’opération. Le dépositaire des avoirs ou espèces devient
responsable de leur conservation.

2. L’ordonnateur:

L'ordonnateur constate la dette à l'égard de l'entreprise et remet pour mandatement la


facture reçue des fournisseurs. Après vérification et contrôle « bon à payer »les
bureaux mandateurs vérifient la facture, établissent le mandat de paiement et
adressent à la trésorerie, pour règlement, les mandats dûment signés par le chef de la
division comptabilité et par l'agent comptable.

Le mandat est une pièce comptable qui contient :

 Un numéro de série
 L'identification du bénéficiaire à savoir :
 Nom et prénom s'il s'agit de personne physique.
 Raison sociale s'il s'agit de personne morale.
 Son adresse (cas de règlement par chèques postaux d'assignations) ou son
numéro de compte bancaire (cas de règlement par lettre de virement).
 Le montant à régler.
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 La date comptable.
 La signature du responsable du service de la comptabilité et celle de l'agent
comptable.

En cas de règlement par chèque, on n'a besoin ni de l'adresse du bénéficiaire ni des on


numéro de compte.

Il s'agit de plusieurs types de mandats, à savoir :

 Mandats de paiement Fournisseurs (échéance : paiement mensuel [exemple:


loyer, médecins conventionnés…] et hors échéance : paiement occasionnel)
 Mandats de paiement clients (Remboursement…)
 Bulletins de détaxes
 Mandats de paiement Douanes (sur matériel importé)
 Mandats de paiement Transitaires
 Mandats de paiement Percepteurs (TVA, Impôts…)
 Mandats de paiement Salaires (a un caractère individuel et hors échéance)
 Feuilles de paiement Salaires (mensuelles et collectives)
 Mandats de paiement Opposition sur salaire (dans le cas de paiement
d'allocations familiales suite à un divorce, etc.…)
 Mandats de paiement Caisse des retraites
 Feuilles de paiement Caisse des retraites
 Mandats d'arrérages de pension de retraite…

Une fois arrivés à la trésorerie, ces mandats font l'objet d'une saisie comptable avec
l'imputation comptable appropriée. Cette action est du ressort d'un poste de travail
appelé « règlements Maroc », elle donne lieu à l'établissement de l'outil de règlement
(virement bancaire, chèque bancaire ou chèque postal…) dûment signé par l'agent
comptable et un responsable de la direction financière (Le Directeur ou son suppléant
notamment le trésorier). Une lettre d'avis de paiement et adressée au tiers
bénéficiaire. Les mandats traités sont pris en situation journalière de trésorerie et
classés dans des journaux mensuels triés par banque. A la clôture comptable de
chaque mois, les mandats sont retournés payés aux bureaux mandateurs qui procèdent
à la justification de leurs comptes.

B. Au niveau de la comptabilisation des Recettes :

L'ordonnateur constate la créance, établie la facture et l'adresse au client pour


règlement. L'encaissement des recettes et leur comptabilisation se fait au niveau de la
trésorerie par le biais de pièces bancaires avec relevés bancaires à l'appui. Puis, les
pièces justificatives de ces recettes sont adressées au bureau concerné qui procède à
leur lettrage et dispatching entre les services responsables pour leur imputation
comptable.

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Section 2 : Règlements sur l'étranger :

Une transaction avec l’étranger est généralement réalisée suite à une importation de
matériel. Elle se fait par le moyen d’un contrat commercial.

A. Le contrat commercial

C’est le document qui justifie la transaction « achat – vente ». Parmi ses closes on
trouve le mode de livraison.

Exemple : Exworks – à l’usine, cela dit : mettre la marchandise, non chargée sur
quelconque véhicule d’enlèvement, à la disposition de l’acheteur au lieu de livraison
convenu, à la date et dans les délais stipulés et ce sans accomplissement des
formalités douanières à l’exportation.

La connaissance de l’incoterm retenu renseigne sur la manière dont les coûts sont
répartis à la charge des contractants.

Cas Exworks

 Prestation à la charge du vendeur : Emballage usine.


 Prestation à la charge de l’acheteur : chargement (en camion ou wagon),
empotage en usine (dans des conteneurs), acheminement (au port ou aéroport),
formalités douanières à l’exportation, passage portuaire et aéroportuaire au
départ et l’arrivée, transport principal, assurance transport, formalités
douanières à l’arrivée (droits et taxes), acheminement à l’usine ou entrepôt et
déchargement. « Vente au départ et transport polyvalent ».

De plus, chaque incoterm énumère toute une série de documents nécessaires aux
contractants, et particulièrement pour l’acheteur pour se procurer de la marchandise
et la dédouaner à l’importation.

Mode Exworks :

 Documents nécessaires au vendeur : facture commerciale, attestation de


conformité, liste de colisage.

 Documents nécessaires à l’acheteur : licence d’exportation, certificat


d’inspection avant expédition, certificat d’origine, document attestant la
livraison, titre de transport, police et assurance et licence d’importation.
Le contrat peut être libellé soit en DH soit en l’une des devises cotées par Bank Al
Maghreb. Il doit indiquer :

- les noms des parties contractantes


20
- la nature de la marchandise
- la nature de contrat (Exworks…)
- les pays d’origine et de provenance
- le prix unitaire de la marchandise et la monnaie de facturation
- la valeur globale de la marchandise
- le poids
- les échéances fixées pour le paiement
- les délais de livraisons.

C. Le titre d’importation :

Permet le passage en douane de la marchandise et son règlement financier. Il consiste


en un engagement d’importation souscrit pour l’importation des produits non soumis
à autorisation d’importation. La validité d’un titre d’importation et de six mois pour
le passage en douane. Ce délai commence à courir à compter de la date de
domiciliation bancaire.

La domiciliation bancaire est le moyen par lequel la banque s’engage à effectuer pour
le compte de l’importateur des opérations et les formalités bancaires prévues par la
réglementation du commerce extérieur et des changes.

Un titre d’importation dûment imputé permet à la banque domiciliataire de procéder


au règlement des marchandises.

D. Le règlement financier :

Le règlement doit strictement obéir aux stipulations du contrat commercial et du titre


de paiement.

1. Paiement par transfert :


Il s’agit de créditer en devises le compte du fournisseur, le règlement ne s’effectue
qu’après la réception effective de la marchandise justifiée par la présentation du titre
d’importation dûment imputé par la douane et la facture définitive correspondante.

2. Paiement par crédit documentaire (accréditif) :


L’accréditif est une technique de paiement utilisée pour la première fois en France à
1750 (environ 10 ans après l’Angleterre).1 C’est un écrit par lequel une banque
s’engage à accréditer un tiers, jusqu’à concurrence d’une somme déterminée et pour
une durée limitée, auprès d’une de ses agences ou d’un de ses correspondants
étrangers, et ce sous réserve que les termes et les conditions du crédit documentaire
soient respectés.

Dans certains cas le paiement d’une caution est exigé.

21
Une caution est un engagement, par signature émise en général par un établissement
financier au profit d’un tiers, qui permet de garantir la solvabilité de sa contrepartie
cliente de l’établissement financier.2

Il existe différents types de cautions, à savoir :


- Caution provisoire sur l’appel d’offre.
- Caution définitive qui remplace celle provisoire et couvre la commande.
- Caution d’acompte (restituée à la réception du matériel) qui est égale au montant de
l’acompte.
- Caution de retenue de garantie fixée à 7% du montant de la transaction(demande
établie à l’office des changes).

Figure n° 3 : les participants au crédit documentaire

a) Ouverture de l’accréditif :

Suivant le besoin, une demande de matière est établie et adressée au service « achat ».

Après avoir procédé à un appel d’offre et avoir retenu le moins disant, une commande
est établie et adressée au fournisseur. Une copie de la commande est adressée au
magasin général qui s’occupe du dédouanement, de la réception du matériel et du
contrôle technique.

A la demande du service des approvisionnements, le trésorier adresse une demande


d’ouverture d’accréditif à l’établissement bancaire chez lequel il a au préalable fait
domicilier l’autorisation d’importation de matériel.

22
Cette demande doit préciser, outre le bénéficiaire de l’accréditif et son montant, les
conditions dans lesquelles cet accréditif devra être réalisé.1

b) Réalisation de l’accréditif :

La demande d’ouverture d’accréditif est répercutée par la banque de la place à son


correspondant étranger. Ce dernier avise le fournisseur de l’ouverture de l’accréditif
en sa faveur. Dès lors, à chaque expédition de matériel justifiée parles documents
exigés par l’entreprise (client), le correspondant en effectue le règlement au
fournisseur.

Ces documents parviennent, par l’intermédiaire de la banque, à la trésorerie qui les


adresse au service des approvisionnements.
Le paiement se fait soit « à vue », soit « par acceptation », soit « par négociation ».

- paiement à vue : le fournisseur adresse les documents attestant l’expédition à la


banque où le crédit est réalisable. Cette banque n’est pas mandatée pour payer les
documents. Si elle est mandatée pour lever les documents, elle vérifie leur conformité
et règle l’exportateur.

- Paiement par acceptation : en plus des documents, le fournisseur adresse à la banque


notificative une traite qu’elle accepte après étude du dossier. Elle en informe la
banque émettrice. Cette banque effectue le remboursement à l’échéance
conformément aux conditions du crédit.

- Paiement par négociation : se distingue de celui « par acceptation »par le fait que la
banque étrangère adresse la traite du fournisseur à la banque de la place. Celle-ci
adresse à son correspondant les fonds nécessaires pour le paiement.

23
Figure n° 4 : la réalisation de l’accréditif.

La trésorerie effectue le suivi de ces règlements et approvisionne en temps opportun


le compte de l’entreprise chez la banque.

Au fur et à mesure des expéditions, la banque procède à l’achat de devises et débite le


compte de l’entreprise (acheteur) du montant des règlements effectués, majoré des
divers frais et commissions.

En cas de prorogation, les frais sont à la charge du fournisseur.

Les frais accessoires (estimés à 35% de la valeur de la marchandise)s’ajoutent à la


valeur du matériel. Il s’agit des :

 Frais de la douane :
 Droit à l’importation
 Prélèvement Fiscal à l’Importation (PFI)
 TVA
 Taxe parafiscale pour le financement de la promotion et de l’inspection des
exportations « sauf les investissements ».
 Frais d’informatisation de la douane (100,00 MAD)
 Frais de transport (en faveur des transitaires)
 Frais de l’office d’exploitation des ports (ODEP)
 Frais d’assurances
 Frais de réception en usine

24
c) Types de crédits documentaires :

- Crédit irrévocable :
Engagement ferme de la banque (de la place) de payer la valeur des documents
présentés, sous réserve du respect des termes et des conditions du contrat.

- Crédit révocable :
Emis en faveur du bénéficiaire sur instruction du donneur d’ordre. Il peut être annulé
sans consentement du fournisseur tant que la banque notificative (auprès de laquelle
la banque émettrice a rendu le crédit réalisable) n’a pas effectué le paiement.

- Crédit irrévocable et non confirmé :


La banque étrangère n’assume aucune responsabilité, à l’égard du bénéficiaire, en
dehors de la vérification de l’authenticité du crédit. Elle appose l’expression suivante
« sans aucun engagement de notre part ».

- Crédit irrévocable et confirmé :


Le correspondant s’engage à son tour de payer la valeur du crédit. C’est un double
garanti de paiement.

- Crédit revolving (renouvelable) :


Le crédit est constamment disponible jusqu’à concurrence de x (devise) pendant une
période arrêté à six mois. Toute utilisation partielle ou totale du crédit et
systématiquement compensée. C’est un crédit qui peut être cumulatif (toute somme
non utilisée peut être utilisée au cours de la période suivante) ou non cumulatif
(toute somme non utilisée durant la période en cours cesse d’être disponible).
L’engagement de la banque de la place couvre le montant global qui pourrait être tiré
soit 6x (devise).

Le crédit documentaire procure les avantages suivants :

 Le financement est facile.


 L’acheteur reçoit sa marchandise à meilleure prise et avec des délais de
paiement assez longs.
 Le paiement est garanti, sous réserve du respect des termes et conditions du
crédit documentaire.
 Le paiement est assuré contre simple présentation des documents qui
représente la marchandise.

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d) Les différents types de documents :

On peut énumérer:
 Facture commerciale : c’est le document comptable par lequel le vendeur
requiert l’acheteur de payer la somme due pour les marchandises (ou services)
fournies.
 Certificat d’origine : donne des précisions sur l’expédition et sur l’origine des
marchandises.
 Document d’assurance : sert à couvrir les risques. Il indique que la
couverture d’assurance prend effet, au plus tard, à la date de mise à bord ou
d’expédition ou de prise en charge des marchandises.
 Documents de transport :
- connaissement maritime
- document de transport multimodal
- document de transport aérien
- document de transport par rail-route
- récépissé de la poste et des sociétés de courrier express.

Dans le cas où le fournisseur présente à la banque étrangère des documents non


conformes, plusieurs cas de figures se présentent :

- la banque retourne l’ensemble des documents au vendeur dans le but de les


présenter à nouveau, conformément aux termes et conditions du crédit, pendant la
période de validité du crédit, postérieurement à la date d’expédition.
- la banque retourne uniquement le document non conforme.
- La banque étrangère, sur autorisation du bénéficiaire, transmet à la banque de la
place les documents non conformes pour les examiner, les approuver ou les refuser.
- La banque étrangère, sur autorisation du bénéficiaire, demande à la banque de la
place, par fax ou Swift, l’autorisation de payer, accepter ou négocier contre les
documents non conformes.

e) Opérations comptables :

Au reçu de l’avis de débit de la banque, la trésorerie passe au journal desretraits


l’écriture suivante :

- au débit : accréditifs
- au crédit : banques

En fin de mois, la cellule comptabilité du service administratif et approvisionnement


prend en charge les accréditifs réalisés et établie le virement comptable ci-après1 :
- au débit : charges diverses à imputer
- au crédit : accréditifs
26
Section 3 : La caisse :

Comme toutes les caisses régionales, la caisse centrale effectue des encaissements et
des paiements.

Les paiements sont très importants étant constitués généralement par des paiements
en faveur du personnel (salaire, prestation sociale…) ; néanmoins, la tendance
actuelle c’est d’alléger les opérations de caisse et les transférer sur la trésorerie.

Le principe de l’organisation1 des travaux est basé sur tenue de journaux de caisse des
« paiements » et des « encaissements ». La justification de l’existant encaisse se
traduit par l’établissement d’un relevé journalier des opérations effectuées par la
caisse centrale et la tenue d’un relevé d’inventaire des espèces. Ces deux relevés
constituent « la situation journalière de la caisse ».

A. Paiements :

Le caissier est tenu de n’effectuer un paiement que s’il lui est remis un document
régulier qui peut être :

- un instrument de paiement en cours de validité (mandat de paiement, rôle de solde,


bon de caisse…).
- un titre de paiement relatif à de menues dépenses.

Avant de procéder au paiement, le caissier doit vérifier l’identité de la partie


prenante. Le paiement ne peut être effectué entre les mains d’une personne autre que
celle désignée sur l’instrument de paiement sauf procuration valablement établie.

Le caissier recueille, sur l’instrument de paiement, l’acquit du bénéficiaire : lieu, date


et signature.

Au jour du paiement, il appose le timbre à date de la caisse centrale sur chaque


instrument de paiement.
Après règlement de l’intéressé, le caissier enregistre la pièce en cause au registre des
paiements. Ce dernier doit contenir : les références de l’instrument de paiement, le
nom du bénéficiaire, le montant réglé et la nature de chaque paiement effectué
(libellé et imputation comptable…)

Les bons de caisse émis au titre d’acompte sur salaire sont récupérés sur le salaire du
mois en cours.

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B. Encaissements :

Le caissier tient un « relevé » des encaissements suivant le même principe que le «


relevé des paiements ».

Généralement, ces encaissements sont : des virements de fonds (suite à une demande
de ravitaillement) et des avis de recettes (achat de dossier appel d’offre).

A la demande de la partie versante, le caissier établit un reçu, extrait d’un carnet à


souche.

Les opérations d’encaissement sont toutes prises en compte dans la journée


considérée.

C. Etat des menues dépenses :

Le caissier ouvre un état des menues dépenses, il le tient au jour le jour au fur et à
mesure des paiements effectués contre remise du titre de paiement par le bénéficiaire.
Les titres de paiements sont joints à cet état.

Le caissier transmet l’état des menues dépenses (originale) à la trésorerie pour


signature par le Directeur financier, et avise le service « comptabilité » pour prise en
charge et comptabilisation.

A la réception de l’instrument de paiement de régularisation, le caissier inscrit


l’opération au journal des paiements, et sur l’état « situation de caisse », l’écriture
correspondante antérieurement effectuée à la rubrique « menues dépenses » est
annulée.

28
Chapitre 2 : Réalisation d’autres tâches de la Trésorerie
Section 1 : A travers la relation avec les banques 

Afin de financer des projets précis, une entreprise peut ouvrir des comptes bancaires
spéciaux :

- BEI (Banque Européenne d'Investissement)


- BIRD (Banque Internationale de Restructuration et Développement)
- BAD (Banque Africaine de Développement)
- JBIC (Japan Bank International Corporation)…

L’obtention d’un prêt par une entreprise est soumise à des conditions qui sont
composées du taux d’intérêts, des commissions et de la prise en compte des de
valeurs.
Le principe de jour de valeur donne naissance à ce que l’on appelle le float qui
correspond au volume de fonds à la disposition d’une banque et qu’elle peut placer
entre la date d’opération et la date de crédit dans les comptes de l’entreprise. Il faut
ajouter que le décompte des jours de valeur suit une procédure particulière. En effet,
les banques considèrent que toute opération réalisée après« l’heure de caisse » est
prise en compte le lendemain. Par ailleurs les jours sont exprimés en jours ouvrés ou
en jours calendaires. Les jours ouvrés excluent le samedi, dimanche et les jours fériés
; les jours calendaires regroupent tous les jours de la semaine.1

Après réception des relevés retraçant les opérations passées aux différents comptes
ouverts au nom de l'entreprise, auprès des banques, le trésorier procède à une analyse
rigoureuse de l'ensemble de ces écritures bancaires. Il contrôle les dates de valeurs
suivant les conditions convenues, effectue le rapprochement et si nécessaire, rédige
des réclamations aux banques pour effectuer le redressement adéquat.

Pour régler les fournisseurs étrangers, le trésorier procède à l'achat et la vente de


devise par le biais de négociation du cours de devises avec les salles des marchés.

Aussi, à la clôture de chaque trimestre, le trésorier contrôle les agios prélevés sur le
compte bancaire. Pour cela il se sert des échelles d'intérêts lui parvenant des banques.

Section 2 : A travers la relation avec autres organismes 

Les importations de l'étranger sont réglementées et limitées. Un accréditif ne peut


être ouvert sans une autorisation préalable d'importation demandée auprès du
Ministère du commerce et de l'industrie.

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En outre, les règlements de ces importations donne lieu à des opérations de changes
dont le contrôle est effectué par "l'office des changes", organisme autonome agissant
par délégation du Ministère des Finances. Toute opération de change doit avoir reçu
accord de cet organisme.
Aussi, pour permettre aux responsables de l'entreprise de partir en mission à
l'étranger, il faut établir, auprès du Ministère des finances, des demandes
d'autorisation permettant de faire sortir des devises du territoire national. Le montant
en devise couvre les frais engendrés par ces missions.

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Conclusion
La gestion de la trésorerie a connu d’importants développements depuis
1974.

 Sur le plan technique, l’outillage informatique (micros et logiciels)


facilite la maitrise, et la gestion des flux financières ; la réforme du
marché financier introduit des nouvelles possibilités permettant
d’améliorer les arbitrages en matière d’optimisation de l’équilibre
financier à court terme.
 Sur le plan économique, la hausse sensible des rendements financiers
et la plus grande volatilité des taux et des parités monétaires ont
sensiblement augmenté l’enjeu financier qui s’attachait à une
meilleure gestion des composantes du résultat financier.
 Sur le plan de l’information, la mise en place de grandes banques de
données au niveau international et de nouveaux instruments de
communication en temps réel entre les différents acteurs du marché
financier a amélioré la transparence de l’information, l’efficience
des marchés et par voie de conséquence l’action de trésorerie.

La fonction de trésorerie a ainsi pris une place de plus en plus importante


dans l’entreprise en participant de façon tangible à l’amélioration de la
rentabilité. Le développement des marchés, l’internationalisation des
échanges, la disparition progressive de la frontière entre le court et le long
terme dans les opérations de trésorerie ne peuvent que renforcer une telle
fonction dans le rôle qu’elle a à tenir dans la gestion des entreprises.
Le trésorier doit être polyvalent et capable de maitriser les aspects
informatiques, organisationnels, comptables et fiscaux de ses actions.

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Bibliographie
I. Ouvrages :
 « Finance d’entreprise 1.exploitation et trésorerie », édition ESKA,
ALAINCHEVALIER et autres.
 « Gestion », presses universitaires de France, DOMINQUE ROUX et
DANIEL SOUL.
 « L’agent comptable au Maroc », 1ère édition 1998, ABDELFETTAH
BENNANI.
 « Moyens et techniques de paiement internationaux », 2ème édition remaniée,
édition ESKA, DIDIER-PIERRE MONOD.
 « Gestion de portefeuille », Département de Boeck Université, 3ème édition,
 De Boeck & La rcier, BROQUET, COBBAUT, GILLET et VAN DEN
BERG.
 « Finance d’entreprise, Les essentiels de gestion », édition EMS 1997,
GERARD CHARREAUX.

II. Guides pratiques et notes d’information :

 Guide ONCF sur la gestion du « bureau de la trésorerie ».


 « Incoterms 2000 » ICC publication n° 560, règles officielles ICC
 (International Chambre of Commerce) pour l’interprétation des termes
commerciaux.
 « Guide des OPCVM » WAFA GESTION.
 « UPLINE Actions (Fonds commun de placement) », note d’information, avec
visa du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières.
 Bulletin du FMI, 18 septembre 1995.
 « Stratégie de couverture du risque de change », BMCE BANK (Capital
 Markets).
 Circulaire de l’office des changes n° 1.633 du 1er avril 1996.
 Circulaire de Bank Al Maghrib n° 61/DA/96 du 1er avril 1996.
 « Treasury Line » CERG FINANCE Newsletter, 1er trimestre 1998.

IV. Sites Internet :

 www.gpf-France.com/metiers/tresorier.htm
 http://financesNews.casanet.net.ma/Financesnews/Bourse.asp
 http://encyclo.voila.fr
 http://www.rcsec.org/alpe/cashflow.html
 www.yahoo.fr
 http://www.agetresorerie.com/articles (revue de la semaine), le 04/12/01.
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