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Sommaire
I – Quelques rappels comptables..........................................................................................................................2
A – Les charges à répartir..................................................................................................................................2
B – Les primes de remboursement des obligations...........................................................................................2
C – Les écarts de conversion..............................................................................................................................2
D – Les E.E.N.E...................................................................................................................................................2
E – Les intérêts courus.......................................................................................................................................2
F – Les biens « acquis » en crédit-bail................................................................................................................2
II - Concept de bilan fonctionnel...........................................................................................................................2
A - Les ressources et les emplois......................................................................................................................2
B - Les cycles fonctionnels.................................................................................................................................3
1 - Les cycles longs d'investissement et de financement...............................................................................3
2 - Le cycle d'exploitation..............................................................................................................................3
C - Le bilan fonctionnel : un instrument d'analyse.............................................................................................3
III - Les éléments du bilan fonctionnel..................................................................................................................4
A - Les grandes masses du bilan fonctionnel.....................................................................................................4
B - Les retraitements........................................................................................................................................4
1 - Les reclassements au sein du bilan...........................................................................................................5
2 - Les retraitements d'éléments hors-bilan..................................................................................................6
IV – Le fonds de roulement...................................................................................................................................7
A – Principes et définition..................................................................................................................................7
B – Calcul du fonds de roulement......................................................................................................................8
1 - Par le haut du bilan...................................................................................................................................8
2 – Calcul par le bas du bilan.........................................................................................................................8
C – Décomposition du fonds de roulement.......................................................................................................8
1 – Le BFR......................................................................................................................................................8
2 – La trésorerie.............................................................................................................................................8
Le bilan traditionnel établi conformément au PCG comprend de nombreux postes qui nuisent à sa visibilité en
privilégiant une approche juridique.
Afin de mieux en repérer les grandes masses et les équilibres ou déséquilibres qui en découlent, les analystes
établissent un bilan remodelé plus adapté aux besoins d’analyse : le bilan fonctionnel.
Par ailleurs, certains postes sont retraités pour correspondre à la réalité économique comme par exemple le
crédit-bail.
I – Quelques rappels comptables
Exemple simplifié :
Émission d’un EO – prix d’émission : 950, valeur nominale 1 000, prix de remboursement : 1 020
Actif : Passif :
Trésorerie reçue : 950 Dette obligataire : 1 020
Prime de remboursement : 70 (50 primes d’émission + 20 primes de remboursement)
D – Les E.E.N.E
Les effets escomptés non échus correspondent à des créances sous forme d’effets de commerce. Les effets ont
été reçus des clients et remis à l’escompte, pour autant, ils ne sont pas échus et les créances sont toujours
réelles.
Les opérations réalisées par une entreprise génèrent des flux de ressources qui permettent de financer des
emplois. Les ressources ont pour effet d'augmenter la trésorerie disponible. C'est en prélevant sur cette
trésorerie que l'entreprise finance les emplois. Si les ressources d'une période excèdent les emplois, il en
résulte une augmentation nette de la trésorerie. Dans-le cas opposé, la trésorerie diminue.
Le bilan fonctionnel présente le cumul des flux de ressources et d'emplois échangés depuis la création de
l'entreprise.
Dans un bilan fonctionnel, les ressources (postes de passif) et les emplois (postes d'actif) sont évalués à la
valeur d'origine des flux de recettes et de dépenses.
Les fonds qui entrent ou qui sortent d'une entreprise sont classés selon qu'ils résultent :
- D’une décision qui, à l'origine, a engagé l'entreprise à long terme (c'est-à-dire pour plus d'un an) ;
(Emprunts MLT – immobilisations)
- Ou d'une décision n'ayant d'effet qu'à court terme (c'est-à-dire dans moins d'un an) – (Stocks, dettes à
CT)
La réalisation d'un investissement fixe également pour longtemps la structure de l'entreprise. L'investissement
est un emploi stable.
Les ressources et les emplois stables sont souvent qualifiés d'acycliques. En réalité, ce n'est vrai que dans le
court terme : le financement et l'investissement sont soumis à des cycles mais il s'agit de cycles de longue
durée (l'emprunt finira un jour par être remboursé et un nouveau financement devra alors être recherché ; à
l'issue d'une période de plusieurs années, les équipements devront être renouvelés et un nouveau cycle
d'investissement commencera).
2 - Le cycle d'exploitation
La structure et le contenu des bilans fonctionnels ne sont définis par aucun texte réglementaire. Ce sont les
théories financières et la pratique des analystes financiers qui ont fixé le fond et la forme de cette
représentation du fonctionnement financier de l'entreprise.
Emplois cycliques
Ressources cycliques
III - Les éléments du bilan fonctionnel
Le bilan fonctionnel repose sur la distinction entre les cycles longs et le cycle court.
ACTIF PASSIF
EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES
Actif immobilisé brut (Total I) Ressources propres
+ Charges à répartir (option – voir retraitements) Capitaux propres (Total I)
+ Écart de conversion active sur créances - Actionnaires, capital non appelé
immobilisées + Amortissements et dépréciations
- Écart de conversion passive sur créances + Amortissements location-financement (C)
immobilisées + Provisions
- Intérêts courus sur créances immobilisées (A) Dettes financières
+ Valeur d’origine des biens acquis en location- Dettes financières (montant au bilan)
financement (C) - Concours bancaires courants et soldes créditeurs de
banque
- Primes de remboursement des obligations
- Intérêts courus sur emprunts (D)
+ Part restant à payer sur location-financement (C)
+ Écart de conversion passive sur emprunts
- Écart de conversion active sur emprunts
ACTIF CIRCULANT (montant brut) DETTES CIRCULANTES
Actif circulant d’exploitation Dettes d’exploitation
Stocks Avances et acomptes reçus
+ Avances et acomptes versés + Dettes fournisseurs d’exploitation
+ Créances d’exploitation + Ecart de conversion passive sur dettes fournisseurs
+ Ecart de conversion active sur créances clients - Ecart de conversion active sur dettes fournisseurs
- Ecart de conversion passive sur créances clients + Dettes fiscales et sociales d‘exploitation
+ Effets escomptés non échus (B) + Autres dettes d’exploitation
+ Autres créances d’exploitation + Produits constatés d’avance d’exploitation
+ Charges constatés d’avance d’exploitation
Actif circulant hors exploitation Dettes hors exploitation
Créances hors exploitation Dettes fournisseurs d’immobilisations
+ Charges constatées d’avance hors exploitation + Dettes fiscales (IS)
+ Capital souscrit appelé non verser + Autres dettes hors exploitation
+ Intérêts courus sur créances immobilisées (A) + Produits constatés d’avance hors exploitation
+ Intérêts courus sur emprunts (D)
TRESORERIE ACTIF TRESORERIE PASSIF
Valeurs mobilières de placement Concours bancaires courants et soldes créditeurs de
+ Disponibilités banques
+ Effets escomptés non échus (B)
B - Les retraitements
Le bilan du PCG s'inspire du modèle fonctionnel sans s'y conformer en tous points.
Il faut donc procéder à des reclassements et à des modifications pour obtenir un véritable bilan fonctionnel à
partir du bilan comptable normalisé.
1 - Les reclassements au sein du bilan
Ils sont :
- éliminés de l'actif soustractif ;
- ajoutés aux ressources propres du passif (avec les provisions qui y figuraient déjà).
Les amortissements et les dépréciations représentent des capitaux épargnés pour financer le renouvellement
des immobilisations ou de possibles dépréciations. À ce titre, ils constituent des ressources de financement.
Ce poste est :
- éliminé de l’actif ;
- retranché des capitaux propres au passif.
Les capitaux propres ne représentent ainsi que les seuls capitaux appelés.
c. Les charges à répartir sur plusieurs exercices (4816 - frais d’émission des emprunts)
Elles sont :
Option 1 -
- éliminés de l’actif ;
- retranchés des capitaux propres au passif.
Option 2 -
- reclassés dans l’actif immobilisé brut.
Le prix d'émission versé par les obligataires (sans la prime de remboursement) apporte seul, en effet, une
ressource à l'entreprise.
Les concours bancaires courants ne constituent certainement pas une ressource stable.
Les comptes courants d'associés sont souvent classés parmi les dettes financières.
Cette solution est justifiée lorsque ces comptes représentent des fonds laissés de manière permanente à la
disposition de la société. C'est le cas, notamment, des comptes bloqués.
Par contre, ils doivent figurer dans les dettes circulantes (à la rubrique des dettes diverses) lorsqu'ils
représentent des dépôts temporaires (ex. rémunérations des dirigeants en instance de prélèvement).
Ils sont :
- retranchés des dettes financières
- ajoutés aux dettes circulantes.
Les écarts de conversion doivent être éliminés aussi bien à l'actif du bilan qu'au passif. En contrepartie, les
créances et les dettes concernées par ces écarts doivent être ramenées à leur valeur d'origine.
En pratique :
On va devoir distinguer la part des ECA et des ECP qui se rapporte aux différents éléments d’actif et de passif.
Poste ECA ECP
Prêts accordés par l’entreprise Ajoutés aux immobilisations brutes Retranchés des immos brutes
Avances et acomptes versés Ajoutes aux avances et acomptes Retranchés des Av et Acpt
Créances d’exploitation ou HE Ajoutés aux créances Retranchés des créances
Emprunts Retirés des emprunts Ajoutés aux emprunts
Avances et acomptes reçus Retirés des avances et acomptes Ajoutés aux Av et Acpt
Dettes fournisseurs Retirés des dettes d’exploitation Ajoutés aux dettes d’exploitation
Dettes Hors exploitation Retirés des dettes HE Ajoutés aux dettes HE
Certains éléments ne figurant pas dans le bilan PCG doivent être intégrés dans le bilan fonctionnel. Ce sont les
effets escomptés non échus et les biens financés par location-financement.
Le concours des banques à la trésorerie des entreprises s'effectue généralement de la manière suivante :
Dans le bilan fonctionnel, tous les concours bancaires, quelles qu'en soient les formes, apparaissent de la
même façon que s'il s'agissait d'un découvert.
Les effets escomptés non échus et les créances cédées non échues sont donc
- ajoutés à l'actif circulant dans les créances d'exploitation et, en contrepartie,
- ajoutés aux dettes circulantes dans les soldes créditeurs de banques.
b. La location-financement
En France les équipements financés par location-financement ne figurent pas à l'actif du bilan comptable
puisque l'entreprise utilisatrice n'en est pas juridiquement propriétaire. Il n'y a évidemment pas d'emprunt au
passif. Cependant, l'entreprise verse une redevance périodique.
Le bilan fonctionnel montre la réalité économique plutôt que l'apparence juridique. Il intègre les biens
financés par location-financement comme s'il s'agissait d'immobilisations acquises et financées par emprunt :
Valeur à neuf – 500 000 €, Valeur de la levée d’option (valeur de reprise) : 50 000 € , Annuité : 150 000 €.
IV – Le fonds de roulement
A – Principes et définition
La solidité de la structure de l’entreprise repose sur l’équilibre du bilan et notamment sur l’adéquation entre
les emplois et leur mode de financement. Ainsi, deux principes sont à retenir :
- Principe d’affectation : Les ressources stables sont affectées prioritairement au financement des
emplois stables,
- Principe d’équilibre fonctionnel : Les ressources stables doivent être suffisantes pour financer les
emplois stables.
On définit alors de cette façon le fonds de roulement : C’est l’excédent de ressources stables non affecté au
financement des emplois stables ou en conséquence, la partie de l’actif circulant financée par des ressources
stables.
Le fonds de roulement doit être positif. Si c’est le cas, cela signifie d’une part que tous les emplois stables sont
financés par des ressources stables et d’autre part qu’une partie des actifs circulants sont financés également
par des ressources stables.
Deux remarques :
- Il serait très risqué de faire financer des emplois stables par des concours bancaires à court terme
compte tenu de la volatilité de ces derniers,
- Le financement de l’actif circulant par des ressources stables est plus sécurisé et sans doute moins
onéreux que le recours aux concours bancaires.
Attention, ce mode de calcul est identique à celui qui précède mais il montre deux inconvénients,
- Il ne fait pas ressortir la logique du FR,
- Risque de confusion avec le BFR.
1 – Le BFR
a) Principes
Il est créé par les décalages existant entre :
- Les achats et les ventes, ce qui implique la création de stocks,
- Les délais de règlement des clients et autres débiteurs, ce qui fait naître des créances.
En revanche, il est atténué par les décalages inverses existant entre les paiements des fournisseurs et les
achats.
On le définit par la fraction des ressources nettes qui est bloquée par l’exploitation de l’entreprise.
BFR = Créances + Stocks – Dettes circulantes.
b) BFRE et BFR HE
On peut distinguer le BFRE (exploitation) et le BFR HE (hors exploitation).
Les éléments d’exploitation sont ceux qui dépendent du cycle économique de l’entreprise. (Ce sont les
créances et dettes liées aux charges et produits d’exploitation 70 à 75 et 60 à 65).
Les éléments hors exploitation ne dépendent pas du cycle économique, ce sont principalement les créances
diverses (462 …), les fournisseurs d’exploitation, C/C exigibles, dividendes à payer, dettes d’IS ou de
participation …
La distinction exploitation et hors exploitation est intéressante pour l’analyse dans la mesure où seul le BFR E
devrait être reproductible sur les exercices suivants.
2 – La trésorerie
Trésorerie = FR – BFR, on note également FR = BFR + TN.
La trésorerie est donc la résultante de la confrontation du FR et du BFR sachant que :
- Le FR est la conséquence de la politique à long terme de l’entreprise (politique d’investissement et
politique de financement). Il est stable.
- Le BFR résulte des décalages nés du cycle d’exploitation, il varie à l’intérieur de l’exercice du fait
notamment de la saisonnalité.
On observe que les CBC sont retraités dans le bilan fonctionnel pour être retirés des dettes financières et
placés en bas de bilan passif, ceci est en cohérence avec l’analyse de trésorerie.
Remarque – dans le bilan fonctionnel, on vérifie la TN par TN = trésorerie actif – trésorerie passif.