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1.

Les ressources et emplois des banques :


Les banques prises de façon consolidée (banques de dépôt et banques d’affaires) mobilisent
plusieurs types de ressources qu'elles emploient sous forme d'investissement, de crédits à la
clientèle, de souscription de titres ou de prises de participation.
Les ressources sont les fonds dont dispose la banque pour mener son activité. Les emplois nous
renseignent sur l'utilisation faite des ressources mobilisées.

1.1.Les ressources des banques : les ressources des banques proviennent des :
A. Fonds propres : ce sont les ressources de capital social apportées lors de la création de la
banque, des nouveaux apports lors de l’ouverture du capital ou des augmentation opérées a
l’aide de l’incorporation des résultats des exercices antérieurs dans le capital. En Algérie, les
fonds propres minimums que chaque banque doit constituer est d’ordre de 20 milliards de
dinars.
B. Emprunts interbancaires : les banques effectuent entre-elles des prêts et emprunts sur les
marchés interbancaire et monétaire. Une banque ayant un besoin de financement pourra
effectuer sur ces marchés des :
▪ Emprunts en blanc au jour le jour : ce sont des emprunts de 24 à 48h sans remise
de garanties de remboursement,
▪ Emprunts interbancaires contre remise d'un titre interbancaire négociable .La
banque emprunteuse peut émettre à cet effet les titres suivant : les certificats
interbancaires à intérêts payés d’avance ( C.I.P.A.), Les certificat interbancaires
à intérêts payables in fine ( C.I.F,I.N.), Les billets à ordre négociables ( B.O.N.)
et les billet à ordre à moyen terme négociables ( B.O.N.M.T).
▪ Emprunts sur le marché monétaire en émettant un titre de créance négociable
(TCN) : La banque emprunteuse émet sur ce marché un titre négociables appelé
le certificat de dépôt. Le marché des TCN est un compartiment du marché
monétaire supervisé par la banque centrale et animé par les banques, la banque
centrale, le trésor public, les institutions financières non bancaires et un certain
nombre d’entreprises à grande capacité de trésorerie.
▪ Emprunts sollicités auprès de la banque centrale : la banque centrale accorde des
prêts aux banques commerciales sous forme d’emprunt de durée de 24h à 48h
dit de facilités marginales et sous forme d’opérations d’open market pour réguler
le marché monétaire et suivre ses objectifs de politiques monétaire.
Remarque : Nous avons aussi les ressources que chaque banque pourra déposer chez une autre
banque. Ce sont les avoirs déposés par exemple par une banque A donnée dans son propre
compte ( compte nostro) ouvert auprès d'une autre banque B . Les comptes des autres banques
ouverts chez cette banque A sont dénommés comptes vostro.

C. Les ressources provenant de la clientèle sous forme de dépôt à vue et à terme :


Ce sont l’ensemble des avoirs laissés par les clients dans leurs comptes, que la banque peut en
disposer mais à charge pour elle de les restituer.
Les dépôts sont constitués dans les comptes chèque des salariés, fonctionnaires, retraités,
étudiants…, les comptes courants commerciaux des entreprises, les comptes livrets-épargne à
vue, les bons de caisse, les compte à terme, les comptes en devises…etc.
Les dépôts à vue (comptes chèques, comptes courants, comptes livrets-épargne…) donnent la
faculté à leurs détenteurs d’effectuer des retraits à n’importent quel moments ( d’où
l’appellation de dépôt à vue).
Les dépôts à terme (bons de caisse, comptes à terme, plans épargne…) sont des placements
bloqués sur une échéance précise. Le retrait avant échéance des sommes déposées est soumis
à des préavis et à une pénalité sur le taux d’intérêt appliqué.
D. Les ressources mobilisées sous forme d’émission obligataire:
Pour mobiliser des ressources, les banques peuvent émettre sur le marché obligataire des
titres de créances remboursables à leur échéance, et ce, moyennant paiement des coupons à
chaque date d’anniversaire de leur émission.
E. Les ressources de refinancement mobilisées auprès des sociétés de refinancement
hypothécaires (SRH) :
Les banques qui financent les projets immobiliers peuvent refinancer les crédits immobiliers
accordés à la clientèle en remettant à la SRH la garantie détenue sur le client. La garantie sur
les biens immobiliers est dénommée : hypothèque.

F. Les dettes subordonnées :


Ce sont l’ensemble des placements reçus des tiers et qui sont soumis à un certain nombre de
conditions de subordination. Parmi ces conditions, nous avons :

✓ Le prêteur doit accepter le fait que si la banque ne réalise pas de rentabilité,


le paiement des intérêts est différé jusqu’au jour où l’état de rentabilité de
la banque le permettra,
✓ Le remboursement anticipé nécessite l'aval préalable des autorités
monétaires,
✓ En cas de faillite de la banque, Les dettes subordonnées seront les dernières
à être remboursées.
G. Les ressources provenant sous forme de prises de participation :
Généralement ce sont des fonds provenant des maisons mères pour leurs filiales ou par des
investisseurs voulant exercer un contrôle sur le management de la banque.

2. Les emplois des banques : les ressources des banques peuvent être employées sous
formes :

A. D’avoir en caisse :
Ce sont l’ensemble des disponibilités dans les caisses en monnaies nationale et en devises
étrangères.
B. De dépôts au niveau de la banque centrale :
Chaque banque doit entretenir un compte au niveau de la banque centrale, et ce pour faire
face aux opérations relatives aux systèmes des paiement (télé-compensation et ARTS),
effectuer des placements rémunérés et constituer des réserves obligatoires (la banque
centrale fixe le taux des réserves que chaque banque doit constituer ).
C. De prêts interbancaires : voir les emprunts interbancaires présentés au point
1.1.B.
D. Dépôts auprès des autres banques :
Ce sont les avoirs placés dans les comptes propres à la banque ouverts auprès des autres
banques. Le compte de la banque détenu auprès d’une autre banque est dénommé : compte
nostro
E. De crédits à la clientèle :
La notion de crédit désigne tout acte par lequel une personne agissant à titre onéreux met ou
promet de mettre des fonds à disposition d'une autre personne, ou pends dans l’intérêt de
celle-ci un engagement par signature.
Parmi les crédits accordés à la clientèle, nous citons :
✓ Les crédits classiques à moyen et long terme pour financer l’acquisition de biens
durables ou des immobilisations,
✓ Les crédits d’exploitation à court terme pour financer le cycle de fonctionnement des
activités des entreprises, particuliers et professionnels,
✓ Les crédits destinés au financement des activités du commerce international,
✓ Les crédits par signature qui sont des promesses de financement et des engagements
de garantie qui n’entraînent pas des encaissements de fonds dans l’immédiat.

F. Des opérations de souscription de titres :


Qui regroupent l'ensemble des titres de transaction, de placement et d’investissement
souscrits (acquis) par une banque en vue de réaliser des plus-values sur les marchés
financiers.
G. Les prêts subordonnés :
Ce sont les placements subordonnés à un certain nombre de conditions. Ils sont réalisés par
une banque auprès des autres organismes bancaires ou financiers. Parmi ces conditions de
subordination, nous citons :
✓ si l’organisme bancaire ou financiers qui reçoit le prêt subordonné ne réalise pas de
rentabilité, le paiement des intérêts est différé jusqu’au jour où son état de rentabilité
le permettra,
✓ Le remboursement par anticipation ( avant échéance) nécessite l'aval des autorités
monétaires,
✓ En-cas de faillite de la banque, Les prêts subordonnées seront les dernières à être
remboursées.
H. Les investissements réalisés sous forme de prises de participation :
Généralement ce sont des fonds investis par une banque pour financer ses filiales ou pour
exercer un contrôle sur le management d’une entreprise, établissement financier ou une autre
banque.

Selon le règlement de la banque d’Algérie n° 2014 -02 du 16 février 2014 relatif aux grands
risques et aux participations, les prises de participation des banques sont définies par
l'ensemble des titres souscrits par les banques dont la possession durable permet d’exercer
une influence ou un contrôle sur la société émettrice. Cette situation est présumée exister
lorsqu'une banque ou un établissement financier possède au moins 10 % du capital ou des
droits de vote de ladite société.
I. Les investissements réalisés :
Ce sont les dépenses consacrées pour l’acquisition d’immobilisations ( équipements, terrains,
bâtiments, logiciels…..etc.) nécessaires pour le fonctionnement de la banque.
3. Les principales contraintes relatives à la gestion bancaire :
3.1. Les principaux risques de l’activité bancaire :

L’activité bancaire est une activité de transformation. Dans son cycle d’exploitation, la banque
transforme :

• Les échéances des ressources qu’elle mobilise généralement de courte période pour
les emplois à moyen et long terme,
• Les taux : en recevant des dépôts rémunérés à des taux dits créditeurs, la banque les
transforme en crédits rémunérés à des taux débiteurs.
En vendant au comptant ou à terme des devises, la banque participe au processus de
détermination et de variation des taux de change sur le marché des changes.
• Les risques : en finançant les débiteurs, la banque encourt divers risques.
Parmi ces risques, nous avons :
✓ Le risque de contrepartie : qui est le non remboursement des crédits accordés,
✓ Le risque de liquidité : qui met la banque dans des difficultés de remboursement des
déposants à partir de ses disponibilités. C’est l’incapacité d’une banque à honorer ses
exigibilités immédiates à partir de ses liquidités immédiates. Ce risque peut survenir
par exemple lors que la banque utilise des dépôts à court terme pour financer des
crédits à moyen et long terme.
✓ Le risque de marché : qui peut survenir lorsque la banque subie des pertes suite aux
variations des taux d’intérêt, des taux de change, des cours boursiers…
Exemple : une banque qui a accordé un crédit de 10 000 euro. La banque a acheté ses 10 000
euro à un taux de change de 1€ pour 100 dinars. Le coût du crédit en monnaie nationale est
de 1 000 000 dinars.

Le jour de remboursement, le taux de change affiche 1 € pour 75 dinars. Les 10 000 euros
qu'elle reçoit en guise de remboursement ont pour contrevaleur 750 000 dinars.
Dans ce cas, la banque a réalisé une perte de change de 250 000 (750 000 – 1 000 000= -
250 000) dinars suite à la variation (baisse) du taux de change.
✓ Le risque opérationnel : qui se présente sous forme de pertes occasionnées par les :
- dysfonctionnements informatiques : perte de données,
- erreurs humaines volontaires : détournements de fonds,
- erreurs humaines involontaires : telles les prises de risque excessive et non contrôlée,
la saisie erronées des données relatives aux virements, aux paiements,
auxcrédits….etc.
- erreurs juridiques dans la rédaction des conventions de crédit ou dans la rédaction
des documents relatifs aux garanties.
✓ Le risque systémique : pertes induites par la propagation d’une crise sur les marchés.
✓ Le risque d’insolvabilité : pertes cumulées qui mettent la banque dans une situation
où la rentabilité de ses fonds propres ne sont plus suffisants pour le remboursement
intégral de ses dettes et qui entraînent sa faillite.
✓ Le risque de non conformité : lorsque la banque enfreint les normes de gestion
règlementaires et déontologiques définies dans les lois et règlements, notamment
celles contenues dans la loi relative à la monnaie et au crédit, la réglementation
prudentielles, les lois relatives à la lutte contre le blanchiment d'argent, les règlements
relatifs au secret bancaire ainsi que toute les instructions régissant la profession
bancaire et financières.

3.2. Les principales contraintes relatives à la gestion bancaires :


La problématique de gestion bancaire consiste pour le manager de combiner de la façon la
plus optimale le couple produit-client qui permettrait de maximiser la rentabilité de l’enseigne
bancaire, et ce, tout en s’exposant au minimum de risques, d’autant plus que la profession
bancaire est menée dans un environnement présentant des contraintes diverses, qui
réduisent les marges de manœuvre du gestionnaire.
. Parmi ces contraintes, nous avons :
A. La réglementation prudentielle :
Qui impose aux banques des normes de structure et de gestion à respecter . Les autorités
monétaires fixent en effet un certain nombre de conditions que chaque banque se doit
d’observer pour surveiller la solvabilité et la liquidité du système bancaire afin de garantir les
intérêts de la clientèle et prémunir cette dernière des conséquences qui pourront être
induites par les crises bancaires.
Le régulateur bancaire cherche à instituer un type de réglementation qui pourra mettre , et
ce à certains égards, les banques à l’abri des risques d’insolvabilité.
Par exemple, les banques en Algérie doivent présenter une taille minimale de fonds propres
d' au moins 20 milliards de dinars. Si cette norme de structure n’est pas respectée, les
autorités monétaires agiront en sanctionnant la banque en lui retirant l’agrément.
Parmi les règles prudentielles, nous avons :
- Le ratio de solvabilité qui est obtenu à travers le rapport des fonds propres et les
risques pondérés qui doit être supérieur ou égal à 8% (9,5% actuellement en Algérie).
Ce ratio exige aux banques de se doter de 8 unités monétaires pour chaque niveau
d’activité à risque de 100 unités monétaires.
- Le ratio de division des risques qui fixe une limite de 25% du montant des fonds propres
bancaires à ne pas dépasser dans les financements accordés à un seul bénéficiaire,
- Le ratio de couverture des grands risques qui stipule que l’ensemble des financements
dépassant les 10% des fonds propres de la banque doit être inférieur à huit fois le
montant des fonds propres de la banque,
- Les ratios de liquidité à court terme qui fixe une norme à respecter pour éviter la
situation où la banque utilise des ressources de court terme dans ses financements à
moyen et long terme. Le rapport des actifs liquides de haute qualité doivent être
toujours supérieurs aux ressources à court terme, et ce, pour garantir à tout moment
les dépôt de clientèle et les exigibilités immédiates.
- Le ratio de la liquidité à long terme : Dans la règlementation Bâle, ce ratio se calcule
actuellement comme suit : financement (ressources) stable disponible ( plus d'un an) ÷
financement ( engagements) stable requis de plus d'un an >= 100%.
D’après ce ratio de liquidité à long terme et les recommandations de la règlementation
Bâle 2 :
✓ Les prêts à plus d'un an accordés aux entreprises devront être couverts par un
montant équivalent de ressources à plus d'un an ;
✓ Les prêts immobiliers aux ménages devront être couverts à hauteur de 65% par
des ressources à plus d'un an.

- Les ratios relatifs à la limitation des prises de participation : Ces ratios sont insérés dans
certaines règlementations pour limiter aux banques leurs prises de participation dans le
capital social des entreprises, et ce, pour limiter les risques encourus sur le même
bénéficiaire.
La prise de participation est constituée par les titres souscrits par la banque et dont la
possession durable permet d’exercer une influence ou un contrôle sur la société
émettrice. Cette situation est présumée exister lorsqu'une banque possède au moins 10%
du capital ou des droits de vote de ladite société.

Le ratio des participations stipule:

✓ Chaque participation ne doit pas dépasser 15% des fonds propres règlementaires,
✓ L'ensemble des participations ne doivent pas dépasser 60% des fonds propres
règlementaires.

B. La volatilité des taux :


La rémunération des prestations bancaires dépend essentiellement de leur tarification. Cette
tarification est variable (instable)d'une période à une autre. La volatilité des taux est induite
par la concurrence, les anticipations des acteurs, le conjoncture et bien d’autres facteurs.
le produit net bancaire est donc influencé en permanence par la variation des taux sur les
marchés ( taux d’intérêt, taux de change, cours boursiers et les prix des matières premières).
Le produit net bancaire ( PNB) est équivalent à la valeur ajoutée que dégage l’entreprise
commerciale et industrielle. C’est le résultat tiré des opérations proprement bancaires et des
opérations sur les marchés monétaires et financiers.

Le PNB = intérêts ( reçus- versés ) + commissions bancaires ( reçues – versées) + plus-values –


moins-values réalisées.
C. La multibancarité des clients : Les défis actuels du marketing bancaire consistent
entre autres à rechercher comment fidéliser la clientèle qui existe et comment en
attirer d'autres, d’autant plus que le client bancaire n’est plus domicilié dans une
seule banque uniquement.
Vouloir fidéliser sa clientèle nécessite ,de nos jours, des investissements numériques et
digitaux sophistiqués et des réponses adéquates et adaptées aux besoins des clients pris
individuellement, et ce, en développant la proximité physique et psychologique de la banque
avec son client ( banque multi canal présente sur internet, sur les téléphones mobiles,
ouvertures d’agences, disponibilités de Dab, tarification concurrentielle, services
individualisés….etc.) et une présence en continu 7 jours sur 7 et 24h sur 24h.

Les banques se mettent de plus en plus à la GRC relationnelle, qui place le client au cœur de
la stratégie bancaire en essayant de fournir des produits sur mesure à chaque client ( the one
to one) au lieu et place des politiques commerciales classiques basées sur la GRC
transactionnelle, qui consiste à mettre en place des offres standardisées pour l’ensemble des
clients.

D. La généralisation des nouvelles technologies d’information et de communication ( ntic)


et l’arrivée dans le secteur bancaire des banques en ligne et les start-up dites les fintech (
finance technologique): cela a bouleversé considérablement l’organisation des banques et
leurs activités traditionnelles.
Les NTIC ont influencé le comportement de la clientèle et leurs habitudes. Les clients bancaires
sont de plus en plus hyper connectés et adeptes du 100 % des services on ligne alors qu’ils se
rendaient auparavant en agence pour toutes les opérations bancaires. Les clients deviennent
alors de plus informés et exigeants et n’ont plus de temps à perdre en se déplaçant en agence
car tout est disponible sur internet et sur les applications mobiles.
Ces nouveaux acteurs de la finance se sont introduits sur le marché avec des offres de services
100% en ligne, généralement moins chers du moment qu’ils ne supportent pas trop de charges
d’exploitation. Les nouvelles banques fonctionnent avec des coûts fixes bien inférieurs aux
banques traditionnelles. Ces nouvelles banques sont du coup plus concurrentielles et plus
attractives aux yeux de la clientèle.
Les défis actuels des banques traditionnelles consistent à s’adapter à l’élan de digitalisation
imposé. La digitalisation au niveau des banques s’opère à deux niveaux :

-Au niveau interne : et ce en digitalisant les processus opérationnels,


-Au niveau externe : en ayant une visibilité sur les réseaux sociaux et dans la sphère
des applications numériques.
Parmi ces nouvelles banques, nous pouvons citer : compte nickel, banque N 26, orange
banque ….etc.
E. L’arrivée de nouveaux concurrents non bancaires dans l’offre de services bancaires et
financiers : tels que les géants dits GAFA ( Google, Apple, Facebook et amazon), les
opérateurs de la téléphonie et les grandes surfaces commerciales qui accordent des cartes de
paiement à leur clientèle, des facilités de paiement, des portes-monnaies électroniques et des
crédits à la consommation. L’offre de tels services réduit davantage la dépendance des clients
vis-à-vis de leur banque.

F. Les exigences des apporteurs de capitaux : qui exigent des gestionnaires de la rentabilité
et en même temps de la prudence. Cela a été pour beaucoup dans l’apparition des problèmes
dits d’agence.
G. Les directives de la banque centrale : la banque centrale intervient dans l’économie pour
poursuivre ses objectifs de politique monétaire. Conjoncturellement, la banque centrale
intervient en injectant ou en retirant les liquidités, en introduisant des restrictions sur la
politique de crédit des banques commerciales.
Les interventions de la banque centrale peuvent donc influencer le volume d’activité des
banques, la variation des taux d’intérêt, le volume de monnaie en circulation….etc. Cela se
répercutera nécessairement sur le produit net bancaire.

H.L’influence des agences de notation :


L’activité de notation (rating) consiste pour les spécialistes qui l’exercent (agence de notation)
à émettre des opinions sur les valeurs futures des actifs et de la solvabilité futures des
contreparties. Autrement dit, les agences de notation évaluent la capacité d’un emprunteur (
banques, Etats, entreprises… ) à rembourser ses dettes contractées sur les marchés.
Par leur note, les agences de notation émettent sur le marché une estimation sur la solvabilité
future d’un actif financier ( actions, obligations,…) ou d'une organisation.
Lorsque l’agence de notation attribue une note à une banque, entreprise, l'Etat ou autres,
celle-ci aura un impact direct sur l’accès de l’entité en question sur le marché et du coup sur
le taux d’intérêt auquel elle pourra emprunter des fonds aux investisseurs.
Plus la note est située en haut de l’échelle de notation (exemple : note AAA +), plus l’entité
est solvable et par conséquent, les prêteurs exigeront des taux d’intérêt faibles et
inversement ; c’est-à-dire, plus la note est située en bas de l’échelle (Exemple :note C), plus
l’emprunteur est jugé risqué et par conséquent il rencontrera des difficultés pour l’accès au
financement ( refus de financement ou application des taux d’intérêt des plus fort)
Parmi les agences de notation les plus connues, nous avons :Ficht, standard and poor,
moody's).

L’influence de la notation sur la banque pourra être ressentie:


-Au niveau des dépôts de la clientèle : les clients déposent leurs avoirs au niveau des banques
qu’ils estiment les plus sont solvables.
Une banque ayant un bonne note pourra attirer plus de ressources clientèle comparée à celle
ayant une mauvaise note. La mauvaise note fait craindre aux déposants la faillite imminente
et du coup la compromission de leurs avoirs une fois déposés.
- En matière d’accès au financement sur les marchés monétaire et financier : la banque bien
notée aura des facilités pour lever des ressources d’emprunt sur les marchés et à des taux
préférentiels comparée à celle qui est très mal notée.
Cette notation influencera donc le coût des emprunts des banques, le volume des ressources
mobilisables et par conséquent leurs produits nets bancaires.

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