Université Sidi Mohamed Ben Abdellah

École Nationale de Commerce et de

Gestion de Fès

Chapitre 5 : Opérations Bancaires

Pr. Youssef ZIZI

Année universitaire : 2023-2024 Semestre 3

1
Les opérations bancaires se situent au cœur des activités d’une banque. Ces opérations
comprennent l’ensemble des transactions financières qu’une banque réalise 1 afin de faciliter
l’intermédiation entre les déposants (épargnants) et les emprunteurs. Cette intermédiation inclut
la réception de dépôts, l’octroi des crédits, la gestion des moyens de paiement, etc.

Section 1. Gestion des comptes

Le premier contact avec un prospect, avec lequel la banque souhaite entrer une relation, revêt
une importance capitale.

Toutes personnes physiques ou morale domiciliée au Maroc a droit à un compte bancaire.

Toutefois, les banques peuvent refuser l’entrée en relation avec un client en cas de mauvaise
conduite ou d’antécédents problématiques. En cas de refus, Bank Al-Maghrib peut désigner un
établissement de crédit pour ouvrir un compte et fournir des services bancaires de base.

1. Le compte chèque

Le compte chèque est un dépôt à vue2 qui représente un accord contractuel bilatéral entre le
client et la banque, établi sur la base de la volonté explicite des deux parties. Il a pour fonction
principale d'enregistrer de manière systématique les mouvements de fonds, à savoir les
encaissements et les décaissements, effectués par le banquier en représentation de son client.
Parallèlement, il autorise la délivrance et l'utilisation d'un carnet de chèques, éventuellement
assorti d'une carte bancaire.

a. Les formes du compte chèque

Le compte chèque peut prendre deux formes :

 Un compte ouvert au nom d'un seul titulaire ;

 Un compte ouvert au nom de deux ou plusieurs co-titulaires. Dans ce dernier cas, il peut
être soit un compte joint, soit un compte indivis.

1
De manière conforme aux normes réglementaires.
2
Dont les fonds peuvent être retirés en totalité ou en partie à tout moment.

2
 b. La clôture du compte

La clôture d’un compte peut avoir de multiples origines. Comme pour l’ouverture, la clôture
est un acte lourd de responsabilité pour le banquier.

 Clôture à l’initiative de la banque : compte inactif, incidents de gestion fréquents,

agissements frauduleux du client.
 Clôture à l’initiative du client : Mécontentement à l’égard de la banque, proposition plus
avantageuse de la concurrence, changement de domicile, divorce, etc.
 Décès du client.

2. Les placements à vue

Les placements monétaires bancaires à vue sont des comptes non bloqués qui offrent une
rémunération à l'épargnant. Ces placements sont matérialisés principalement par le compte sur
carnet.

Le compte sur carnet

Les comptes sur carnet sont des comptes d'épargne qui génèrent des intérêts et aux versements
réglementés. Les fonds déposés sur ces comptes sont facilement accessibles à tout moment,
sans frais ni pénalités.

3. Les placements à terme

Les placements à terme sont des instruments d’épargne qui offrent généralement une
rémunération plus élevée que les placements à vue. Ces placements consistent à placer un
capital pour une durée fixe à court et moyen-terme (qui peut être renouvelable), avec un taux
d’intérêt (parfois négocié) connu à l’avance. Les intérêts sont versés au terme du contrat où
l’épargnant récupère le capital et les intérêts acquis. Si l'épargnant opte pour un retrait anticipé,
une pénalité est appliquée sur les intérêts, ainsi la rémunération est inférieure puisque le durée
du placement n’est pas respectée.

Exemples des placements à terme : Plans d’épargne et comptes à terme (CAT).

3
Section 2. Opérations des crédits

Le crédit est une opération par laquelle un prêteur ou créancier octroie à un emprunteur ou
débiteur des fonds en échange de l’engagement de remboursement à une date préétablie.

1. Crédits particuliers3

Lorsqu'un ménage est confronté à des contraintes financières temporaires ou souhaite acquérir
des biens sans recourir à ses réserves financières préalables, il a la possibilité d'envisager
l'utilisation du crédit de trésorerie, du crédit à la consommation ou du crédit immobilier.

a. Les crédits de trésorerie

Les crédits de trésorerie ont pour vocation de couvrir les besoins financiers à court terme des
particuliers.
Facilité de caisse : La facilité de caisse est une autorisation ponctuelle (de quelques
jours) qui permet de fonctionner le compte en solde débiteur. Le montant et la durée de la
facilité de caisse sont négociés avec la banque. La facilité de caisse engendre des taux d’intérêt
élevés par rapport aux types de crédit. En cas de maintien prolongé d'un solde débiteur, il est
impératif de considérer la mise en place d'un découvert.

Découvert : À la différence de la facilité de caisse, la durée d’autorisation du découvert

peut s’étaler de quelques semaines à plusieurs mois.

b. Les crédits à la consommation

Ils sont destinés à financer les achats des biens et services des particuliers, à titre d’exemple les
biens d’équipement (véhicule et équipement d’un logement).

Crédit personnel : Il s’agit d’un crédit non affecté où les fonds peuvent être utilisés
librement par l’emprunteur. Le crédit n’est pas associé à un bien spécifique.

Crédit affecté : Un crédit dédié à l’achat d’un bien spécifique. La distinction par rapport
au crédit personnel réside dans le fait que le contrat de prêt est étroitement lié à l'achat d'un bien
particulier, tel qu'un véhicule, et que ce contrat de prêt est révoqué si le contrat d'achat du bien
est annulé.

3
Techniques bancaires 2023. Philippe Monnier, Sandrine Mahier-Lefrançois. Techniques Tertiaires. Dunod. 2023.

4
 c. Les crédits immobiliers
Les crédits immobiliers sont destinés à être utilisés pour l'acquisition d'une résidence
principale, d'une résidence secondaire ou pour un investissement locatif. La banque peut
financer l'intégralité du projet immobilier.

Ce type de crédit, d'une durée pouvant varier de 2 à 25 ans, peut être remboursé à des
échéances régulières et fixes, généralement sur une base mensuelle, mais parfois aussi
trimestrielle ou semestrielle. Les remboursements sont généralement constitués de mensualités
fixes, bien que des montants progressifs soient rarement utilisés.

∑ 𝐄𝐦𝐩𝐫𝐮𝐧𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐦𝐚𝐧𝐞𝐧𝐭𝐞𝐬

𝐓𝐚𝐮𝐱 𝐝′ 𝐞𝐧𝐝𝐞𝐭𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 =
∑ 𝐑𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐦𝐚𝐧𝐞𝐧𝐭𝐬

2. Crédits entreprises

Le crédit pour une entreprise peut prendre diverses formes et utilisé à divers objectifs,
comme la gestion de la trésorerie et l’investissement dans de nouveaux actifs.

a. Le financement de la trésorerie (les crédits à court terme)

Le financement de la trésorerie constitue une modalité spécifique de financement à court
terme accordé aux entreprises. Il permet aux entreprises de disposer provisoirement de la
trésorerie nécessaire pour son fonctionnement, avec l’obligation du remboursement à court
terme (moins d’un an).

Facilité de caisse : La facilité de caisse est un crédit de trésorerie ponctuel, répondant

à un besoin intermittent, qui vise à anticiper et à financer, sur une courte période, le besoin de
financement résultant du décalage entre les décaissements et les encaissements liés aux activités
courantes de l’entreprise.

Découvert : Le découvert est une forme de financement à court terme qui permet à
l’entreprise de maintenir son activité avec un solde de trésorerie négatif. Il s’agit d’une
autorisation à court terme, généralement d’une durée d’un mois à un an. Le découvert est utilisé
pour répondre à des besoins de financement spécifiques, tels que le paiement des salaires et des
charges courantes de l’entreprise, ainsi que le financement du besoin en fonds de roulement,
notamment lors des périodes de ventes faibles et de retards dans les encaissements de clients.
À la différence de la facilité de caisse, l’utilisation du découvert est moins souple puisqu’il est
débloqué en totalité, signifiant que le solde de l’entreprise demeure débiteur du montant autorisé
pendant toute la durée du découvert.

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 Le crédit de campagne : Le crédit de campagne est un crédit de trésorerie conçu pour
répondre aux besoins en trésorerie des entreprises dont l’activité est saisonnière, notamment
l’agro-alimentaire et l’agriculture, caractérisée par des périodes de vente fortement concentrées.
Cette autorisation de crédit permet aux entreprises saisonnières de gérer leurs besoins en
trésorerie, par exemple le financement des différentes charges de la compagne agricole, courant
les périodes de faible activité. Le remboursement s’effectue en utilisant les encaissements
(ventes) réalisés après la campagne.

L’escompte : L'escompte représente une forme de crédit à court terme permettant à une
entreprise d'obtenir le paiement immédiat d'un effet de commerce, évitant ainsi d'attendre sa
date d'échéance. Dans ce processus, l'entreprise transfère l'effet de commerce d'un client à sa
banque, qui avance le montant correspondant, déduisant les frais qu'elle perçoit. À ce stade, la
banque devient propriétaire de l'effet et assume la responsabilité du recouvrement à l'échéance
prévue. Pour se prémunir contre d'éventuels impayés, la banque peut exiger des garanties de la
part de l'entreprise.

L’affacturage : L'affacturage, également connu sous le nom de "factoring", est un

crédit de trésorerie qui permet de disposer des fonds provenant des factures ou créances clients,
sans avoir à attendre leur échéance. L’établissement spécialisé, appelé factor avance le paiement
correspondant. Le factor assume la responsabilité de divers aspects liés à ces factures et
créances, notamment le suivi, les relances et le recouvrement.

Les crédits par signature 4: Les crédits par signature sont des engagements contractés
par une banque en faveur de son client envers un tiers (fournisseur, administration publique,
etc.). Une caractéristique distinctive de ces crédits est qu'ils ne nécessitent aucun décaissement
immédiat de la part de la banque. La seule signature du banquier suffit à activer l'engagement.
Le banquier n'intervient que si le client fait défaut (à ce moment, il prend la place du bénéficiaire
de l'engagement). Du point de vue de ce dernier, il s'agit effectivement d'une opération de crédit
puisque grâce à l'engagement de la banque, il dispose du financement demandé. Les crédits par
signature jouent un rôle essentiel dans le domaine du commerce international. Exemples de
crédits par signature : crédit documentaire et cautions administratives.

4
Fiches de Droit bancaire, rappels de cours et exercices corrigés. Marianne Villemonteix. 2019. Ellipses.

6
 Avances sur marchés publics : L'avance sur marché représente une forme de crédit
octroyée aux entreprises adjudicataires de marchés publics, afin de pallier les déséquilibres de
trésorerie résultant de l'importance à la fois des dépenses engagées (telles que les travaux ou les
fournitures) et des délais de paiement prolongés associés à ces contrats. Le montant de l’avance
est 80% maximum du montant de l’attestation des droits constatés. Le remboursement de
l'avance s'effectue par le biais de virements reçus de l'administration en règlement des
décomptes des droits constatés.

b. Le financement de l’investissement (les crédits à moyen et long terme)

Un crédit d'investissement se caractérise par son horizon temporel étendu,
habituellement s'étendant jusqu'à 20 ans, et il est principalement destiné à financer des projets
d'investissement à moyen ou long terme. Les crédits d’investissement permettent de financer la
création d'une entreprise ou la réalisation de nouveaux investissements pour les entreprises déjà
existantes. À titre d'illustration, au moyen d'un crédit d'investissement, une entreprise peut
investir dans des actifs immobilisés comme du matériel de transport, du matériel d'exploitation,
ou des biens immobiliers.

Le crédit à moyen terme : La durée de remboursement pour un crédit à moyen terme

est généralement comprise entre deux et sept ans.

Le crédit à long terme : La durée de remboursement pour un crédit à long terme varie
entre sept et vingt ans.

Le crédit-bail : Le crédit-bail, communément appelé leasing, est contrat de location

d'un bien mobilier (véhicule) ou immobilier (appartement, open space, etc.) à des fins
professionnelles, assortie d’une promesse de vente par le bailleur. À la fin de la période de
location, le bailleur (banque ou une société financière) offre au locataire (entreprise) la
possibilité de devenir propriétaire du bien loué moyennant le paiement de la valeur résiduelle,
qui est initialement précisée dans le contrat.

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Section 3. Gestion des moyens de paiement

Les moyens de paiement peuvent être définis comme l’ensemble des mécanismes et instruments
qui permettent aux différents acteurs économiques d’effectuer des transactions financières et
de transférer des fonds à l’échelle nationale et internationale.

1. Le chèque

Le chèque se présente sous forme d’un écrit par le tireur (émetteur du chèque) qui donne ordre
au tiré (établissement bancaire détenteur du compte) de payer une somme déterminé à un tiers
ou un bénéficiaire dans la limite des avoirs déposés chez le tiré.

a. Les mentions obligatoires

 La dénomination chèque ;
 L’indication donnant ordre de payer une certaine somme ;
 Le nom du tiré (indispensable pour que le mandat de payer soit valide) ;
 La date et lieu de création du chèque ;
 L’indication du lieu de paiement (nom du tiré, coordonnées de l’agence bancaire auprès
de laquelle le chèque est payable) ;
 La signature du tireur ;
 Le nom et l’adresse du tireur (mentions facultatives non imposées par la loi) ;
 La somme en lettres et en chiffres.

b. La provision du chèque
Le terme provision fait référence au solde créditeur du compte, qui doit être supérieur
ou égal au montant du chèque.

La provision doit remplir trois conditions :

 Préalable : Elle doit être présente avant l’émission du chèque ;

 Disponible : Elle doit être libre au moment du paiement du chèque ;
 Suffisante : Elle doit être supérieure ou égale au montant spécifié sur le chèque.

8
 c. L’endos translatif de propriété
Il s'agit du processus de transmission du chèque d'une personne à une autre par le simple
acte de signature au dos du chèque. L'individu qui effectue cette transmission est désigné
comme l'endosseur, tandis que celui qui le reçoit par ce moyen est appelé l'endossataire. Le
dernier destinataire du chèque est désigné comme le porteur du chèque.

L'endossement peut revêtir deux formes distinctes :

 Un endos en blanc, où l'endosseur se limite de signer pour transmettre le

chèque.
 Un endos nominatif, dans lequel l'endosseur accompagne sa signature de la
mention « payé à l’ordre de (nom de l’endossataire) ».

Il est possible d'éviter l'endossement en apposant au recto du chèque la mention « non

endossable » (N.E).

d. Les formes du chèque

Le chèque barré
Pour prévenir toute utilisation frauduleuse du chèque, le détenteur a la possibilité de le
barrer. Le barrement consiste à apposer deux traits parallèles sur le recto du chèque, de
préférence à l'angle supérieur gauche.

Un chèque barré ne peut en aucun cas être encaissé en espèces. Le barrement peut être
de deux types : général, lorsqu'aucune mention n'est inscrite entre les deux barres, ou spécial,
lorsque le nom d'une banque est spécifié entre ces barres.

Il est important de noter que toute tentative de biffage du barrement du chèque est
considérée comme nulle et non avenue, et le chèque demeure barré, préservant ainsi sa sécurité
contre des manipulations indésirables.

Le chèque certifié
La certification d'un chèque résulte de la signature du tiré sur le recto du chèque. Cette
certification entraîne le blocage de la provision du chèque pour tous les délais légaux de
présentation5 au paiement.

5
Le chèque est payable à vue et dans les délais légaux de présentation qui sont de :
 20 jours, si le chèque est émis au Maroc,
 60 jours, si le chèque est émis hors du Maroc.

9
 En conséquence, la provision du chèque certifié demeure placée sous la responsabilité
du tiré, bloquée au profit du porteur, et ce blocage persiste jusqu'à l'expiration des délais légaux
de présentation.

Le chèque de banque
Il s'agit d'un chèque émis par une entreprise dont le tireur et le tiré sont une seule et
même entité, souvent une banque. Ce type de chèque offre l'avantage de fournir une garantie
de paiement sur une période plus étendue par rapport au chèque certifié. Ces chèques sont
généralement délivrés gratuitement, notamment à la demande d'entreprises pour faciliter le
règlement de transactions avec des administrations telles que la Direction des Impôts Directs et
Indirects, entre autres.

2. Les effets de commerce

a. La lettre de change
La lettre de change, également connue sous le nom de traite, est un titre par lequel une
personne, désignée comme le tireur, donne ordre à l'un de ses débiteurs, appelé tiré, de payer
une somme déterminée à une date précise, dénommée échéance. Ce paiement est destiné à un
tiers, appelé bénéficiaire.

b. Le billet à ordre
Le billet à ordre est un effet de commerce qui accorde au porteur le droit de réclamer le
paiement d'une somme de la part de l'émetteur, également appelé souscripteur.

3. Les cartes bancaires

Deux grands réseaux se partagent le marché des cartes bancaires, à savoir Visa et
Matstercard.

Typologie fonctionnelle

a. Les cartes de retrait

Elles sont exclusivement destinées à effectuer des retraits aux distributeurs

automatiques de banque (DAB) de la banque teneur du compte ou autorisant des retraits auprès
de tous les DAB du réseau.

10
 b. Les cartes de retrait et de paiement

Ces cartes partagent la caractéristique commune de permettre des retraits dans tous les
distributeurs des réseaux bancaires et d'effectuer des paiements soit à débit immédiat (où la
somme est déduite du compte immédiatement), soit à débit différé (où le montant est débité à
la fin du mois calendaire).

4. Le virement

Le virement est le mécanisme qui permet le transfert d'une somme de monnaie d'un
compte à un autre, réalisé via une écriture comptable.

La réalisation du virement nécessite deux conditions :

 Un ordre écrit et signé provenant du titulaire du compte ;

 L'existence de deux comptes distincts, à savoir celui du donneur d'ordre et celui
du bénéficiaire.

Le virement peut prendre différents formes :

 Un virement interne : lorsque les deux comptes concernés sont ouverts auprès
de la même banque.
 Un virement externe : lorsque les deux comptes sont ouverts auprès de deux
banques différentes. Dans ce cas, le recours à l'opération de compensation est
nécessaire.
 Le virement permanent : Il désigne un écrit par lequel un client donne l'ordre
à sa banque de virer une somme déterminée à une date précise en faveur d'un
bénéficiaire nommément désigné, tel que le paiement du loyer. Cette opération
est exécutée sous condition de disponibilité de la provision et ne peut être
annulée que par le client qui a émis l'ordre.

5. Le prélèvement automatique

Ce mode de paiement est principalement proposé par les entreprises pour le règlement
de factures, par le Trésor Public pour le paiement mensualisé des impôts, et par les
établissements de crédit pour le remboursement de prêts. En général, ce mode de paiement est
particulièrement adapté pour des montants récurrents. Le client, en acceptant le prélèvement,
donne préalablement son autorisation, permettant ainsi au créancier de débiter un montant
spécifié à une date fixée et selon une périodicité définie.

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 6. La mise à disposition

La mise à disposition consiste pour un client de donner instruction à sa banque de mettre

à disposition, soit pour lui-même soit pour une tierce personne, une somme déterminée dans
une localité différente de celle où son compte est ouvert.

La banque débite immédiatement le compte du client et informe l'agence du lieu spécifié

de l'opération. Une fois sur place, le bénéficiaire a la possibilité de retirer tout ou partie de la
somme mise à sa disposition en présentant une justification d'identité.

7. Le change manuel

Les banques agissent en tant qu'intermédiaires agréés habilités à procéder à l'achat et à

la vente de devises conformément à la réglementation des opérations de change au Maroc.
L'Office des Changes réalise un contrôle à postériori des opérations déléguées aux banques.
Chaque transaction de change, qu'il s'agisse d'achat ou de vente de devises, doit être
individualisée et être autorisée par l'Office des Changes.

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