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UNIVERSITE CATHOLIQUE D’AFRIQUE CENTRALE

INSTITUT CATHOLIQUE DE YAOUNDE


FACULTE DE SCIENCE SOCIALE ET DE GESTION

LICENCE EN ECONOMIE DE GESTION


Comptabilité Bancaire

Credit par caisse

Membres du Groupe LEG 3


 AMADAGANA OLOMOU Ruan Jardel
 FOYANG SILENOU Cyndi Karla (chef de groupe)
 KEGNE TAMOUFE Laetitia Megane
 LEMA Diane Nadège

Sous la supervision : M. DONOU

Années : 2023-2024
INTRODUCTION
Le crédit de caisse est un concept essentiel dans le domaine de la finance d’entreprise,
offrant aux entreprises une solution de financement à court terme pour répondre à leurs besoins
de liquidités immédiats. Tout au long de notre exposé, nous explorerons les tenants et
aboutissants du crédit de caisse en mettant en évidence ses caractéristiques, son fonctionnement
et son importance pour les entreprises. Nous discuterons également des avantages et des
considérations à prendre en compte lors de l’utilisation de cette forme de financement, ainsi que
des situations dans lesquelles le crédit de caisse peut être le plus avantageux.

Par la suite nous examinerons les différents acteurs impliqués dans l’octroi de crédit de
caisse, tels que les banques et institutions financières, et étudierons les critères d’éligibilité et les
conditions générales qui influencent l’obtention, d’un crédit de caisse pour une entreprise
donnée. En outre, nous aborderons les aspects financiers du crédit de caisse, notamment les taux
d’intérêt, les modalités de remboursement et les implications sur la gestion de la trésorerie de
l’entreprise. Nous discuterons également des risques associés à l’utilisation du crédit de caisse et
des meilleures pratiques pour une gestion responsable de cette forme de financement.

Toutefois, la relation banque entreprise ne se limite heureusement pas à la simple relation


de concours de fonds pour les projets jugés fiables et un refus pour les projets jugés trop risqués,
mais va bien au-delà, car la banque joue aussi le rôle de conseillé, et tient compte dans la prise de
décision de facteurs plus au moins subjectifs. A la lumière de cette affirmation on constate que la
notion de risque est indissociable de la notion de crédit, non pas au sens limité de ne pas être
remboursé à échéance, mais au sens plus technique d’identifier l’objet du crédit sollicité. Une
identification, à travers laquelle, tout l’art du banquier consiste à repérer le risque, puis l’évaluer,
pour ensuite formuler un pronostic sur le recouvrement ultérieur. Qu’est-ce qu’un crédit par
caisse ? Quelles sont les procédures d’octroi de ces crédits dans les banques ?

Dans le but d’expliciter ce long processus, nous allons présenter dans un premier temps la
notion de crédit par caisse ; ensuite nous mettrons en lumière les différentes étapes du processus
d’octroi de crédit et enfin nous présenterons la comptabilisation et la mise en place de crédit ou
déblocage de crédit.

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I- QU’EST-CE QU’ON ENTEND PAR CREDIT PAR
CAISSE ?
A- Présentation du crédit par caisse
1- Définition du crédit par caisse
Le crédit de caisse, également connu sous le nom de facilité de caisse, ligne de
crédit ou avance en compte courant, est un type de crédit accordé sur le compte courant
d’une entreprise jusqu’à un montant déterminé et selon certaines conditions spécifiques.
Il s'agit d'un crédit de trésorerie destiné à aider les entreprises à faire face à un
décalage temporaire entre leurs recettes et leurs dépenses résultant du cycle
d'exploitation.1
Cependant, il existe quelques points importants à retenir sur le crédit de caisse :
 Son Objectif : Le crédit de caisse vise à financer le cycle d'exploitation, les
besoins en fonds de roulement et les besoins de liquidité de courte durée en
attendant de trouver un financement plus adapté. Il n'est pas destiné à financer
des besoins spécifiques tels que l'achat de machines, de véhicules
commerciaux ou de biens immobiliers2.

 Personnes concernées : Le crédit de caisse est accessible aux indépendants et


à tous types d'entreprises, notamment dans les cas de création d'entreprise, de
croissance de l'entreprise, de cycle d'exploitation assez long, d'opportunités
d'investissement en matériel, d'opportunités d'approvisionnement en stock, de
délai de paiement important des clients, de paiement des fournisseurs avec
escompte ou d'activité saisonnière3.

 Conditions préalables : Pour obtenir un crédit de caisse, les entreprises


doivent fournir certaines informations et documents tels que les statuts de la
société, les bilans audités, les justificatifs des situations TVA, impôts et
sécurité sociale, le carnet de commandes, la liste des clients et des
fournisseurs, ainsi que des informations sur la trésorerie et le besoin en fonds
de roulement

 Garanties : Étant donné que le crédit de caisse est considéré comme un crédit
à risque, les banques peuvent exiger des garanties telles que le gage sur fonds
de commerce, le cautionnement de la maison-mère ou des
associés/actionnaires, ou d'autres garanties morales.
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[[1]](https://guichet.public.lu/fr/entreprises/financement-aides/financement/croissance/credit-de-caisse.html).
2
[[1]](https://guichet.public.lu/fr/entreprises/financement-aides/financement/croissance/credit-de-caisse.html).
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[[1]](https://guichet.public.lu/fr/entreprises/financement-aides/financement/croissance/credit-de-caisse.html).

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 Modalités pratiques : La durée et le montant du crédit de caisse sont
déterminés en fonction des spécificités du secteur d'activité et de la taille de
l'entreprise. Les taux d'intérêt sont variables et les intérêts sont calculés sur le
montant utilisé. Le remboursement se fait généralement à l'échéance, sauf
indication contraire dans le contrat. Les délais de mise en œuvre dépendent de
la complexité et de l'urgence du dossier.
2- Les avantages du crédit par caisse
Les avantages du crédit par caisse peuvent être résumés comme suit :
 Une flexibilité des retraits et remboursement : l’emprunteur peut effectuer des retraits
et des remboursements à sa convenance, en fonction de ses besoins financiers.
 Utilisation selon les besoins de l’emprunteur : il est libre d’utiliser les fonds empruntés
comme bon lui semble, que ce soit pour des dépenses urgentes, d’achats importants, etc.
 Possibilité d’effectuer une épargne tout en empruntant : dans certaines caisses de
crédit, l’emprunteur peut continuer à épargner tout en remboursant son prêt. Cela permet
de constituer une réserve d’argent pour faire face à d’autres dépenses dans l’avenir.
 Economie de temps et de ressources : le crédit par caisse est plus rapide et simple à
mettre en place que d’autres formes de crédit. Cela permet aux demandeurs d’économiser
du temps et des ressources en évitant des procédures administratives lourdes.
Alors nous pouvons donc voir qu’il s’agit là d’une politique favorable et attrayante pour de
nombreux emprunteurs.
3- Critères d’admissibilité
Les critères d’admissibilité au crédit par caisse varient d’une institution à une autre, mais
voici quelques critères courants qui sont souvent pris en compte :
 Revenu stable : les intuitions de crédit par caisse peuvent généralement exiger que
l’emprunteur dispos d’un revenu régulier et stable pour s’assurer qu’il sera en mesure de
rembourser le prêt.
 Documentation requise : l’emprunteur est prié de fournir certaines pièces justificatives,
telles que des relevés bancaires, infos sur le revenu, et photocopies de pièces d’identité
 Antécédents de crédit : les antécédents de crédit de l’emprunteur peuvent également être
pris en compte. Les institutions peuvent vérifier si l’emprunteur a déjà eu à contracter des
prêts et s’il a respecté les échéances de remboursement.
 Capacité de remboursement : les institutions de crédit par caisse évaluent la capacité de
remboursement de l’emprunteur, c’est-à-dire sa capacité à rembourser aux différentes

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échéances du prêt. Cela peut inclure une vérification des revenus, de l’historique de crédit
et des dettes existantes.
 L’Age : l’emprunteur doit généralement avoir atteint l’Age légal pour contracter des
engagements financiers, ce qui peut varier selon le pays et la législation en vigueur.

B- Analyse des modalités de remboursement, des frais et des taux d’intérêt :


comprendre l’impact sur les emprunteurs
1- Les modalités de remboursement
Les modalités de remboursement du crédit par caisse peuvent varier d’une institution à une
autre, mais les modalités les courantes sont celles décliné ci-dessous :
 Méthodes de remboursement : les remboursements peuvent être effectués par
prélèvements automatiques sur le compte d’épargne de l’emprunteur. Cela garantit que
les paiements mensuels ou périodiques sont effectués de manière régulière et évite les
oublis ou retards ou encore il peut se faire par dépôt direct en espèce.
 Fréquence de remboursement : les remboursements peuvent être mensuels, bimensuels,
trimestriels ou selon une fréquence convenue avec la caisse d’épargne. Cela dépendra des
conditions spécifiques du prêt.
 Le montant de remboursement : il est déterminé par plusieurs facteurs tels que la durée
du prêt, le taux d’intérêt et le montant emprunté. L’emprunteur s’engage à rembourser
une partie du capital emprunté, ainsi que les intérêts accumulés
 La durée du prêt : elle peut varier en fonction de la nature du prêt et des conditions
convenues. Elle peut être de quelque mois à plusieurs années. Plus la durée du prêt est
longue, plus les remboursements mensuels peuvent être faibles, mais les intérêts
accumulés seront plus prélevés.
 Pénalité de remboursement anticipé : il est important de vérifier si des pénalités du
remboursement anticipé s’appliquent en cas de remboursement anticipé du prêt. Certaines
institutions peuvent facturer des frais supplémentaires si le prêt est remboursé avant la fin
de la durée convenue.
Il est important de bien comprendre les modalités de remboursement spécifiques proposé par
les caisses avant de contracter un prêt. N’hésitez à poser toutes les questions nécessaires et
obtenir toutes les clarifications possibles avant de contracter le prêt.
2- les frais et les taux d’intérêt

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Le crédit par caisse est généralement proposé par des institutions financières telles que les
banques ou les coopératives de crédit. Les frais et taux d’intérêt inhérents à ce type de prêt ont un
impact direct sur les emprunteurs à savoir :
 Le coût total du crédit : les frais et taux d’intérêt augmentent le coût total du crédit pour
l’emprunteur. En effet, les frais comprennent des montants supplémentaires tels que les
frais de dossier, les frais d’assurance. Ces frais s’ajoutent au montant emprunté et doivent
être remboursés avec intérêts
 Remboursement mensuel : les taux d’intérêt fixent le montant des intérêts qui devra être
payes mensuellement en plus de la part du capital emprunté. Ainsi plus le taux d’intérêt
est élevé plus le remboursement mensuel sera élevé, ce qui peut affecter la capacité de
remboursement de l’emprunteur
 Capacité d’endettement : les frais et taux d’intérêt peuvent également affecter la
capacité d’endettement de l’emprunteur. En effet si les frais et taux d’intérêt sont élevés,
les mensualités peuvent représenter une part importante du revenu de l’emprunteur,
réduisant ainsi sa capacité à contracter de nouveaux prêts ou à financer d’autres projets
 Risque de surendettement : si les frais et taux d’intérêt sont trop élevés pour
l’emprunteur, cela peut entrainer un risque de surendettement. Si les mensualités
deviennent trop lourdes à supporter, l’emprunteur peut avoir du mal à honorer ses
engagements financiers, ce qui peut entrainer des conséquences néfastes telles que des
pénalités financières, des retards de paiement et une détérioration de la cote de crédit

II- PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT


Toute demande de crédit doit, au préalable, faire l’objet d’une constitution et d’une étude
du dossier fourni par le client. En effet, la banque devra rassembler toutes les données et les
informations en relation avec l’entreprise cliente afin de se protéger du risque d’impayé. Elle
possède pour cela diverses techniques d’analyse qui l’aideront à éviter toute incertitude dans ses
relations avec son client. L’analyse stratégique et économique de l’entreprise a comme objectif
de connaître le secteur dans lequel elle évolue, la qualité de la position qu’elle y occupe, la
performance de la stratégie qu’elle mène dans son cycle d’exploitation. Ainsi une bonne analyse
des documents constitutifs du dossier de crédit, représente pour le banquier une bonne garantie
qui l’aidera à prendre la bonne décision.
On peut distinguer deux phases principales dans la vie d’un crédit notamment
l’instruction du dossier de crédit et l’accord qui peut impliquer un déblocage notamment
lorsqu’il s’agit de crédit amortissable. Le processus de décision du crédit suit le cheminement
décrit ci-dessous :

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1) La demande de crédit :
L’octroi d’un crédit doit toujours être motivé par une demande du client. Qu’il s’agisse
d’un engagement par signature ou d’un crédit de trésorerie, il est donc nécessaire qu’il ait un
document qui émane du client matérialisant sa demande. Il peut s’agir d’une lettre de change
sur lequel il souhaite l’apposition d’un aval, une demande de caution ou tout simplement une
demande de prêt. La demande devra comporter certains éléments tel que :
- Un en-tête contenant toutes les références de l’entreprise (nom ou raison sociale,
adresse, etc.)
- La signature et le cachet de la personne habilitée à engager l’entreprise dans le crédit
bancaire ;
- L’objet du crédit ;
- La forme, nature, durée et échéance du concours sollicité ; Le montant du crédit sollicité

2) L’analyse du risque :
« Faire crédit signifie croire. Croire en un projet, croire en une personne, croire en un
avenir économique qui permettra précisément la réalisation du projet envisagé. Mais crois, c’est
précisément risquer de se tromper sur un projet, une personne, une anticipation, voir les trois à la
fois. »
Donc nous pouvons dire à travers cette définition, que le crédit et le risque marche l’un à
côté de l’autre, ils sont qualifié d’inséparables, c’est donc là que réside tout l’art du métier de
banquier qui doit identifier et mesurer le risque encouru dans l’espoir qu’il ne se matérialisera
pas mais surtout d’entrevoir les moyens de s’en prémunir. Nous allons donc vous présenter
premier lieu tous les risques auxquels est exposé le banquier en accordant son soutien.
3) L’approbation et la mise en place du crédit
Le banquier mène une étude très rigoureuse, et passe au peigne fin chaque étape de
l’étude d’un dossier de crédit, et ce afin d’arriver à une décision, la décision d’octroi ou de refus
de la demande du crédit. Dans le cas d’un avis favorable, le comité de crédit, qui est l’organe
décideur, prononce la décision finale et fixe les conditions de mise en place de crédit.
3.1) L’approbation du crédit
Vue l’importance de cette décision, cette dernière n’intervient qu’après une étude
détaillée et n’est prise qu’après la consultation d’autre organes et d’autres avis émanant de
plusieurs niveaux. (Au niveau de la direction générale et centrale). La chargée de la clientèle

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transmet la fiche de décision a sa hiérarchie pour accord en joignant les documents motivant cet
accord et les garanties de la somme demandée ou d’un accord.
Le crédit peut à ce niveau faire l’objet d’un rejet, d’une minoration de la somme
demandée ou d’un accord. L’approbation de mise en place du crédit se matérialise par
l’autorisation de crédit. L’autorisation de crédit est obligatoire pour l’octroi du crédit. La
décision d’octroi doit être notifiée obligatoirement par une lettre d’autorisation de crédit. Cette
autorisation reprend, entre autre :
 Les crédits autorisés précisant leurs formes, montants, et échéances ;
 Les conditions de mise en place ;
 Les garanties.
3-2. Mise en place du crédit
Après avoir mis en place l’ensemble des conditions de financement et recueilli les
garanties préalables, le chargé d’étude du dossier de crédit procède à la phase finale du montage
d’un dossier qui est la mise en place du crédit. Cette étape passe par plusieurs phases à s’avoir :
La convention du crédit ; La signature de la chaine de billet à ordre ; La comptabilisation et la
mobilisation des fonds ; la tombée d’échéance.
Il convient de noter que dans le souci de prévenir les fraudes et la mise en place
d’engagement non autorises, il Ya une séparation entre le service des garanties et celui des
engagements.

4) La vie du crédit et son suivi


Dans la « vie du prêt » il peut survenir plusieurs choses qui pourront empêcher le
remboursement du prêt. Il peut s’agir de problèmes de trésorerie, de mauvaise gestion de la part
des dirigeants, quoiqu’il en soit, il est nécessaire pour le banquier de pouvoir appréhender les
premiers signes montrant les problèmes de remboursement de l’emprunteur. A cet effet, dans son
organisation la banque peut se doter d’un service de suivi des engagements qui pourra identifier
les clients ne respectant pas les échéances de remboursements et/ou ceux dont les comptes
restent longtemps débiteurs ; ceci afin de respecter les dispositifs prudentiels en matière
d’engagement douteux. Ce service peut proposer le déclassement d’un crédit.
5) Le remboursement ou le déclassement en contentieux

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Au cours du crédit, le banquier surveille un certain nombre d’indicateurs de difficultés du
client, analyse régulièrement le risque de défaillance, et prend des mesures permettant de
recouvrer au mieux sa créance en cas de défaillance du débiteur.
En fonction du déroulement du crédit, celui-ci peut prendre fin sans incident avec le
remboursement, ou finir de façon contentieuse : dans ce dernier cas, le travail de suivi pourra
contribuer à un meilleur recouvrement. Mais auparavant, le banquier doit procéder également à
ce niveau à une collecte d’informations internes et externes avant l’octroi du crédit
Par ailleurs, Le montant du prêt, les modalités de remboursement et les taux d’intérêt peuvent
varier fonction de l’établissement préteur. Mais le fonctionnement du crédit par caisse respecte
plusieurs étapes dont les principales sont :

 La demande du crédit : il s’agit pour le demandeur de soumettre une demande de crédit


à l’institution financière. Cette demande doit être accompagnée des documents tels que
les informations sur le revenu, l’emploi, etc.

 L’évaluation de la demande : la caisse ou l’instruction financière évalue la demande de


crédit en se basant sur les critères tels que la solvabilité de l’emprunteur, sa capacité à
rembourser.

 L’accord de crédit : si la demande est acceptée, un accord de crédit est établi entre
l’emprunteur et la caisse. Cet accord spécifie les modalités de remboursement, taux
d’intérêt et le(s) échéance(s).
 Le versement des fonds : une fois l’accord de crédit signé, la caisse verse les fonds au
bénéficiaire du crédit, il peut s’agir d’un virement direct sur le compte de l’emprunteur
ou d’un paiement en espèce.
 Le remboursement : l’emprunteur s’engage à rembourser le crédit selon les modalités
convenues, les remboursements peuvent être effectués en totalité à la fin de la période de
crédit ou en plusieurs versements périodiques (mensuels, trimestriels). En cas de non
remboursement, l’institution peut prendre des mesures pour récupérer les fonds, telles
que des pénalités financières, le recouvrement de la dette par l’intermédiaire d’agence de
recouvrement et dans certains cas les poursuites légales judiciaires sont engagés.
 Clôture du crédit : une fois que toute les sommes dues sont remboursées, le crédit est
considéré comme clôturé.
Il est important de noter que le ce mode de fonctionnement du crédit peut varier en fonction
de la caisse ou l’institution financier, il est donc conseillé de se renseigner auprès de
l’établissement prêteur pour obtenir des informations spécifiques.

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Ce type de crédit constitue l’essentiel de l’activité de financement des établissements de
crédit. Le schéma est le suivant :

Demandel de Etude ou analyse la demande Décision de rejet ou


crédit de crédit (risques et d’accord de crédit
couvertures des risques)

Rejet Accord

Notification de
Lettre de rejet
l’accord de crédit
(lettre d’offre)

FIN
Décision du client

Rejet de l’offre de Acceptation de


crédit par le client l’offre de crédit

FIN Signature du
contrat de prêt

Recueil des
garanties

Mise en place 10
du crédit
III- COMPTABILISATION ET MISE EN PLACE DU CREDIT
OU DU DEBLOCAGE DE CREDIT

A. Comptabilisation du crédit ou du déblocage de crédit


La comptabilisation du crédit en comptabilité est un processus essentiel pour enregistrer les
opérations financières d’une entreprise. Les principales étapes de la comptabilisation du crédit :
1- Réception de l’emprunt : Lorsqu’une entreprise reçoit un emprunt, les fonds sont
crédités sur le compte bancaire de l’entreprise. Cette opération est enregistrée en débitant
le compte 164 « emprunt » pour le montant reçu et en créditant le compte 512
« Banque ».

2- Frais liés à l’emprunt : si des frais de dossier sont facturés lors de la demande
d’emprunt, ils doivent également être comptabilisés. Les frais sont débités du compte 627
« services bancaires et assimilés » pour le montant HT des frais, du compte 44566
« TVA sur autres biens et services » pour le montant de la TVA sur ces frais, et
crédités du compte 401 « Fournisseurs » pour le montant TTC.

3- Remboursement de l’emprunt : le remboursement de l’emprunt se fait généralement de


manière périodique (mensuelle, trimestrielle, etc.) lors du remboursement, le capital
remboursé, les intérêts et l’assurance liée à l’emprunt doivent être comptabilisées. Le
compte 164 « Emprunt » est débité pour le montant du capital remboursé, le compte
6611 « Intérêts des emprunts et dettes » est débité pour le montant des intérêts, le
compte 616 « Assurance » est débité pour le montant de l’assurance, et le compte 512
« Banque » est crédité pour le montant total remboursé.

4- Comptabilisation à la clôture de l’exercice : en fin d’exercice, des écritures comptables


peuvent être nécessaires pour les emprunts. Par exemple, une provision de charges
d’intérêt et d’assurance peut être comptabilisée si la clôture de l’exercice se situe entre
deux échéances de remboursement. De plus, une provision pour frais de dossier peut être
comptabilisée si les frais de dossier sont facturés sur l’exercice suivant, même si
l’emprunt a été reçu avant la clôture.

Il est important de noter que ces étapes peuvent varier en fonction des spécificités de chaque
entreprise et des réglementations comptables applicables.

B. Mise en place du crédit


La mise en place d’un crédit implique plusieurs phases. En effet, après avoir procédé à
l’élaboration de l’ensemble des conditions de financement et recueillies les garanties

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préalables. Le chargé d’étude du dossier de crédit procède à la phase finale du montage du
dossier qui est la mise en place du crédit.
Cette étape passe par plusieurs phases à savoir :
1. La convention du crédit
La convention du crédit est un contrat, entre le banquier et son client, qui précise les
modalités de fonctionnement et de remboursement du crédit. Elle comprend les clauses
suivantes :
 La clause de désignation des parties
 La clause désignation l’objet du crédit
 La clause de réalisation du crédit
 Le taux d’intérêt et les modalités de paiement
 Les modalités d’utilisation du prêt
 La clause d’affectation du prêt
 Les clauses et modalités de remboursement
 La clause de garanties
 L’élection des domiciles et du tribunal compétent

2. La signature de la chaine de billets à ordre


Le client est sollicité par son banquier pour :
 Accuser réception et signer le tableau d’amortissement
 Signer la chaîne de billets à ordre représentant toutes les échéances

3. La comptabilisation et mobilisation des fonds


Cette phase passe par plusieurs étapes :
 La constitution du dossier : fait par le chargé d’étude
 Le lien garanties engagement : fait par le chef de service
 La validation et autorisation : fait par le sous-directeur et le directeur
 Le déblocage de fonds : fait par le chef de service

4. La tombée d’échéance
Avant chaque tombée d’échéance, l’entreprise est tenue d’alimenter suffisamment son
compte courant, car ce dernier est automatiquement débité à la date de chaque échéance.

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IV- LES ALTERNATIVES DE CREDIT PAR CAISSE
A. Autres formes de crédit disponible
Il existe plusieurs alternatives au crédit par caisse pour obtenir un financement. Nous allons
dans la suite de notre devoir citer quelques-unes des options les plus courantes :
 Les banques commerciales : les banques traditionnelles offrent une gamme de service
de crédit tels que les prêts personnels, les prêts hypothécaires, les prêts aux entreprises.
Elles disposent généralement des produits financiers variés et de conditions de prêt plus
flexible
 Les coopératives de crédit : les coopératives de crédit de manière similaire aux caisses
populaires, mais sont souvent plus petites et locales. Elles offrent des services de prêt à
leurs membres avec des conditions avantageuses, notamment des taux d’intérêt
compétitifs
 Les plateformes de prêts en ligne : ces plateformes permettent de mettre en relation des
emprunteurs et des prêteurs individuels ou institutionnels. Elles offrent des conditions de
prêt plus flexibles et des processus plus rapides. Cependant elles peuvent également être
associées à des taux d’intérêt plus élevés
 Les investissements privés : des investisseurs privés tels que des amis ; des membres de
la famille ou des entrepreneurs peuvent être disposés à fournir un prêt à des personnes ou
des entreprises qui en ont besoin. Ces transactions peuvent être informelles mais il est
important d’établir des accords contractuels pour éviter tout malentendu.
 Le financement participatif : le crowdfunding ou le financement participatif permet de
collecter des fonds auprès d’un grand nombre de personnes pour financer un projet
spécifique. Cela peut être particulièrement utile pour les entrepreneurs qui lancent une
nouvelle entreprise ou les artistes qui cherchent à financer leurs projets créatifs.

B. Comparaison avec d’autres modes de financement

TYPE DE TAUX LIMITE


FINANCEMENT D’INTERET
Crédit par caisse Accès Processus de Taux d’intérêt Souvent limité
relativement demande généralement aux membres
facile pour les simplifié avec plus élevés que de la
petits des exigences d’autres coopérative ou
emprunteurs et moins strictes sources de de la caisse
les personnes financement
ayant peu
d’historique de
crédit
Prêt bancaire Possibilité Processus de Taux d’intérêt Peut-être plus

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traditionnel d’obtenir des demande plus potentiellement complexe en
prêts de plus rigoureux, inférieur que terme de
grande envergure, avec des dans les paperasse et de
adaptés aux exigences de institutions de temps de pour
besoins de revenus de crédit par obtenir
financements plus solvabilité plus caisse l’approbation
importants élevées
Financement Permet aux Peut-être une Les conditions Peut nécessiter
participatif emprunteurs de bonne option et les modalités une bonne
(crowdfunding) collecter des pour les peuvent varier présentation et
fonds auprès d’un entrepreneurs en fonction de un récit
grand nombre de ou les projets la plateforme convaincant
donateurs ou qui ont du mal de financement pour attirer les
d’investisseurs en à obtenir un participatif contributeurs
ligne financement utilisé
traditionnel
Capital-risque Approprié pour Les Peut-être un
les entreprises en investisseurs financement
démarrage à fort fournissent des plus risqués
potentiel de fonds en avec des
croissance échange d’un conditions plus
pourcentage de strictes été des
propriété de attentes plus
l’entreprise élevées en
matière de
retour sur
investissement
Autofinancement Utilisation de Moins de Aucun intérêt à Le montant
fonds personnels, complications payer disponible peut
épargne ou être limité et
revenus de peut prendre
l’entrepreneur plus de temps
pour financer le pour
projet accumuler les
fonds
nécessaires

V- RISQUES ASSOCIES A L’UTILISATION DU CREDIT DE


CAISSE
i. Utilisation du crédit et ses risques
L’utilisation du crédit de caisse comporte certains risques qu’il est important de
prendre en compte. Notamment :

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a) Une dépendance excessive à l’égard du crédit : Une utilisation fréquente et excessive
du crédit de caisse peut entrainer une dépendance financière de l’entreprise vis-à-vis de
cette source de financement. Cela peut augmenter le niveau d’endettement de
l’entreprise et rendre difficile le remboursement du crédit, ce qui pourrait entraîner des
difficultés financière à long terme.
b) Coûts financiers élevés : Le crédit de caisse est généralement assorti des frais et
d’intérêts. Si l’entreprise n’est pas en mesure de rembourser rapidement le crédit utilisé,
les coûts financiers peuvent s’accumuler, ce qui peut avoir un impact négatif sur la
rentabilité et la santé financière de l’entreprise.
c) Risque de liquidité : lorsqu’une entreprise dépend du crédit de caisse pour financer ses
opérations courantes, elle peut se retrouver dans une situation de vulnérabilité si elle n’est
pas en mesure de rembourser le crédit en temps voulu. Cela peut entraîner des problèmes
de liquidité et mettre en péril la continuité des activités de l’entreprise.
d) Impact sur la cote de crédit : l’utilisation excessive du crédit de caisse et les retards de
remboursement peuvent affecter négativement la cote de crédit de l’entreprise. Une
mauvaise cote de crédit peut rendre plus difficile l’accès à d’autres formes de
financement à l’avenir et entraîner des coûts d’emprunt plus élevés
e) Risques de dépendance à un prêteur spécifique : si une entreprise s’appuie
exclusivement sur un seul prêteur pour son crédit de caisse, elle peut devenir dépendante
de cette institution financière. Cela peut limiter les options de financement disponibles et
rendre l’entreprise vulnérable en cas de changement de politique de prêt ou de difficultés
rencontrées par le prêteur.
Il est essentiel que les entreprises évaluent soigneusement leur capacité à rembourser le crédit
de caisse, élaborent des plans de remboursement solides et utilisent cette forme de financement
de manière responsable. Une gestion prudente des liquidités et une diversification des sources de
financement peuvent aider à atténuer les risques associés à l’utilisation du crédit de caisse.

ii. La typologie des risques


Le risque est défini de la manière suivante : « le terme « risque » signifie les inconvénients,
les difficultés et les dangers plus ou moins probable. Plus particulièrement, pour le banquier qui
s’engage par un crédit (ou une garantie), le risque désigne l’impossibilité de la part de
l’emprunteur d’effectuer le remboursement, ce qui entraîne notamment la perte du capital. » Il
existe différents types de risques liés à l’opération de crédit parmi lesquels :
 Le risque de non remboursement
Il est aussi connu sous l’appellation de risque de contrepartie, qui est le risque que
l’emprunteur ne rembourse pas sa dette (fonds qui lui ont été consentis) à l’échéance fixée. Ce

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type de risque survient généralement quand l’entreprise rencontre des difficultés financière d’où
son incapacité de rembourser, ou quand le client fait preuve de mauvaise foi.
 Le risque de taux
Le risque de taux se réalise lorsque les emplois de la banque et le coût de ses ressources ont
une évolution divergente, ce qui affecte négativement la rentabilité de la banque.
 Le risque de change
Il est la conséquence d’une variation du taux de change de la monnaie nationale par rapport
à la monnaie étrangère dans laquelle le prêt est libellé. Deux résultantes peuvent survenir : une
hausse du cours de change se traduit par un gain de change, tandis qu’une baisse du cours de
change se traduit par une perte de change.
Afin de prémunir ou minimiser ces risques les entreprises ont recours a plusieurs moyens de
préventions contre ces risques comme le cautionnement, l’hypothèque, le nantissement etc. …
Pour qu’une institution puisse donc obtenir un crédit auprès d’une banque, il devra réunir
tous les éléments permettant de motiver un accord. Il appartiendra au charge de clientèle de
réunir les documents bancaires (relevés de compte, cartes des mouvements ; incidents de
paiements…) ; les documents financiers et les documents juridiques le cas échéant pour juger de
l’opportunité d’accorder le crédit. Pour ce faire, il requiert des informations internes ou externes
à l’entreprise.

CONCLUSION
En définitive, le crédit de caisse joue un rôle essentiel dans le monde des affaires en
fournissant aux entreprises une solution de financement à court terme pour répondre à leurs
besoins de liquidités immédiats. Il offre une flexibilité précieuse en permettant aux emprunteurs
de puiser dans une ligne de crédit pré approuvée en fonction de leurs besoins immédiats, ce qui
évite d'avoir à contracter un prêt à chaque fois.
Cependant, il est important de noter que le crédit de caisse doit être utilisé de manière
responsable. Les entreprises doivent évaluer soigneusement leur capacité à rembourser le crédit
dans les délais convenus et comprendre les coûts associés, tels que les intérêts et les frais. Une
gestion prudente de la dette et une utilisation judicieuse du crédit de caisse sont essentielles pour
éviter de s'endetter excessivement et maintenir une santé financière solide.
En somme, le crédit de caisse est un outil financier précieux et flexible pour les
entreprises, leur permettant de gérer efficacement leurs besoins de liquidités à court terme. En

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comprenant ses avantages et ses implications, les entreprises peuvent tirer parti de cette option de
financement pour soutenir leur croissance et leur stabilité financière.

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