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et crédit de consommation)
Les besoins de crédit des particuliers sont classiquement répertoriés en fonction de la cause
qui leur donne naissance. Globalement, un particulier se trouve confronté à trois situations de
base.
1.1. Le besoin passager : Il est engendré par une dépense imprévue (réparation d’une voiture,
remplacement d’un appareil électroménager, etc.) ou par le décalage d’une rentrée attendue (frais
de déplacement non encore remboursés, etc.). Le banquier apportera sa réponse à ce type de
besoin en proposant à sa clientèle des crédits de trésorerie.
1.2. Le besoin exceptionnel : Il est généré par l’acquisition de biens d’équipement divers (achat
d’une voiture, de mobilier, etc.) ou par une dépense importante (mariage d’un enfant, frais
médicaux, frais de rentrée scolaire). Considérant que le client pourra le rembourser
progressivement sur ses rentrées régulières, le banquier lui octroiera un concours parmi sa gamme
de crédits à la consommation.
1.3. L’investissement immobilier : Peu d’acquéreurs peuvent payer comptant, qu’il s’agisse de
l’acquisition d’un terrain, d’un appartement ou de la construction d’une maison individuelle à
destination de future résidence principale, secondaire ou locative. Le banquier proposera à sa
clientèle une gamme variée de crédits immobiliers.
3. LA MAITRISE DU RISQUE
Quand une banque réalise des opérations de crédit, elle ne peut oublier le rôle
d’intermédiation qui est le sien dans la distribution de crédits grâce aux ressources collectées
auprès de sa clientèle : quoi qu’il advienne des sommes prêtées, il lui faudra rembourser les
déposants. La conduite de l’analyse de toute demande de crédit (ainsi que nous l’examinerons en
détail au cours des séquences suivantes) doit reposer sur la maîtrise du risque qui s’obtient par la
réponse à deux questions fondamentales :
avant toute autre considération : comment le client pourra-t-il rembourser son crédit ?
ensuite : si un événement imprévu l’empêche de rembourser, comment récupérer les sommes
prêtées ?
4. LA PRISE DE GARANTIES
Lorsqu’il aura acquis la conviction que son client peut le rembourser sans difficulté majeure, le
banquier se posera la question de savoir comment il pourra récupérer les sommes prêtées en cas
de défaillance temporaire ou définitive de l’emprunteur. Cette préoccupation revient à évoquer le
choix des garanties pour se couvrir à la fois contre :
la maladie, dont les conséquences seront atténuées par la souscription d’une assurance «
incapacité totale temporaire » qui prendra en charge les mensualités ;
la perte de l’emploi, qui pourra faire l’objet d’une couverture partielle par une assurance
chômage ;
la difficulté passagère, qui sera garantie par la signature d’une caution personnelle et
solidaire d’un proche de l’emprunteur, qui prendra le relais du débiteur défaillant jusqu’à ce
que sa situation se rétablisse.
Proposer un crédit doit devenir un acte aussi exigeant mais également aussi ordinaire que
proposer une solution de placement. Loin de l’image traditionnelle du client respectueux face à son
banquier, le chargé de clientèle doit prendre conscience de l’évolution des rapports liant la banque
à ses clients. À l’instar de la qualité de ses conseils en matière de placements, l’adéquation des
crédits proposés au client est aussi une condition de sa fidélité à
long terme.
Nous nous souvenons des questions que doit se poser tout chargé de clientèle pour aboutir
à une bonne connaissance de son client en matière de découverte des besoins de placement :
• comment vit-il ?
• que gagne-t-il ?
• que dépense-t-il ?
• que possède-t-il ?
• que doit-il et à qui doit-il ?
Le chargé de clientèle doit se livrer à une approche similaire pour toute demande de crédit
s’il veut apporter la meilleure réponse à son client. Un rendez-vous pour le montage d’un dossier
de crédit se prépare avec le même soin que pour un placement et le chargé de clientèle mettra
tout en œuvre pour agir avec efficacité avant, pendant et après l’entretien.
Chaque établissement bancaire peut proposer des variantes de crédits de trésorerie, dont
l’essentiel réside dans : la facilité de caisse ; le découvert et l’utilisation de la carte bancaire.
CREDITS DE TRESORERIE
Définition : La facilité de caisse consentie à un particulier est une souplesse qui permet à
son compte de dépôt de présenter, sur de très courtes périodes de quelques jours, un solde
débiteur.
Qui peut l’obtenir ?: Tout particulier capable disposant de revenus réguliers et domiciliés
provenant d’une situation stable peut obtenir une facilité de caisse.
Comment obtenir ?: Le formalisme réduit peut permettre d’envisager l’obtention d’une
facilité de caisse sans le montage d’un dossier ; une simple demande écrite ou verbale et
préalable à toute émission de chèque ou autre opération génératrice de débit suffit dans la
plupart des cas.
Pour quel montant ?: Il n’existe pas de norme en la matière ; l’équivalent d’un mois de
salaire est un plafond absolu et la prudence dicte de réduire l’autorisation au strict besoin.
Sur quelle durée ?: Si le besoin est exceptionnel, la facilité est consentie pour quelques
jours ou semaines ; s’il se renouvelle périodiquement, le banquier mettra en place une
autorisation valable un an.
À quelles conditions ?: La facilité de caisse est consentie à un taux qui compte parmi les
plus élevés que proposent les banques. Cette rémunération, perçue trimestriellement ou
parfois mensuellement, est la contrepartie d’une grande souplesse d’octroi, d’utilisation et
6.2. Le découvert
7. L’UTILISATION DE LA CARTE
Il peut paraître surprenant de présenter l’utilisation d’une carte bancaire dans notre
inventaire des crédits de trésorerie. Pourtant, il s’agit là d’une évidence que le chargé de clientèle
doit avoir constamment à l’esprit : en délivrant une carte, il s’engage à régler toutes les factures
dont l’émission par le commerçant sera conforme aux conditions de garantie, quel que soit le solde
inscrit au compte à la date de présentation de la facture. Le banquier prend un risque en théorie
illimité, jusqu’à ce que son opposition puisse être diffusée à tout le réseau des affiliés.
CREDITS A LA CONSOMMATION
Cas 1 - Achat d’un bien d’équipement défini avec précision qui doit être réglé en une seule fois.
Cas 2 - Dépense importante ne se traduisant pas par un investissement matériel (mariage d’un enfant,
funérailles d’un parent, etc.).
Cas 3 -Réalisation en plusieurs fois d’une dépense (travaux d’aménagement de l’appartement, etc.).
Cas 4 - Apparition régulière de charges connues d’avance et en anticipation sur des rentrées d’argent
certaines.
Cas 5 - Choix d’un véhicule neuf.
Cas 6 - Financement du voyage prévu pour les prochaines vacances.
Cette liste de besoins n’est bien entendu pas exhaustive, mais elle correspond à une majorité
de cas soumis au banquier qui doit y répondre aussi parfaitement, aussi commercialement et
aussi rapidement que possible.
Définition Caractéristiques
Crédit Prêt non affecté. Les sommes Durée : 3 mois à 60 mois ; montant : pas de plafond
personnel peuvent être utilisées librement ; remboursement par mensualité
par l’emprunteur. Le prêt n’est constante. Toutefois le prêt peut être
donc pas lié à un bien en remboursé par anticipation sans que
particulier. la banque ne puisse percevoir d’indemnité.
Crédit affecté Prêt dédié à l’achat d’un bien Mêmes caractéristiques que le crédit
en particulier personnel. La différence tient dans le fait que
le contrat de prêt est lié à l’achat d’un bien
(véhicule par exemple). Le contrat de prêt
est annulé et inversement si le contrat
d’achat du bien est remis en cause.
Crédit Réserve d’un montant variable Utilisation souple (réserve souvent adossée
permanent (montant qui dépend de la à une carte de crédit : le paiement d’un
(revolving) qualité du dossier) dans achat avec ladite carte déclenche l’utilisation
laquelle le client va pouvoir de la réserve).
puiser selon ses besoins (voir La réserve se reconstitue au fur et à mesure
exemple ci-dessous) des remboursements de l’utilisateur.