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La distinction entre les droits réels, personnels et intellectuels :

Il existe trois types de droits patrimoniaux, à savoir :

i) les droits réels :

Un droit réel signifie le rapport de droit (i.e. le lien intime) entre une personne et un bien. Il
s’agit d’un droit subjectif ayant des biens (i.e. res) corporels ou incorporels pour objet (art. 899
C.c.Q.). Le droit de propriété peut s’exercer de différentes façons (i.e. modalités). Ex. : la
propriété exclusive; la copropriété indivise (art. 1012 et s. C.c.Q.) ou divise, i.e. les
condominiums (art. 1038 et s. C.c.Q.); et, la propriété superficiaire (art. 1110 et s. C.c.Q).

Les droits réels se divisent en deux catégories à savoir :

Les droits réels principaux : Le droit de propriété figure au premier plan des droits réels
principaux. En raison de ses quatre attributs, il assure au propriétaire une parfaite maîtrise sur
son bien : usus (droit de se servir de la chose), fructus (droit de retirer les fruits ou revenus),
abusus (droit de disposer du bien) et accessio (droit de réclamer la propriété de tout ce qui vient
s’unir ou s’incorporer à son bien).

Les droits réels principaux incluent également les «démembrements» du droit de propriété, en
particulier ceux «nommés» au Code civil (art. 1119 C.c.Q.), à savoir : 1) le droit d'usufruit (usus
et fructus seulement : art. 1120 et s. C.c.Q.); 2) le droit d’usage (usus seulement : art. 1172 et s.
C.c.Q.); 3) les servitudes (charge imposée sur un immeuble en faveur de l'immeuble voisin (art.
1177 et s. C.c.Q.); 4) le droit d’emphytéose, c’est-à-dire l’usus, le fructus et la majeure partie de
l’abusus et de l’accessio (art. 1195 et s. C.c.Q.).

Les droits réels accessoires : Il s’agit des hypothèques, qui relèvent indéniablement du droit réel
car elles comportent un droit de préférence (d’être payé de préférence aux créanciers ordinaires
(i.e. «chirographaires» du débiteur) et un droit de suite (qui permet de revendiquer le bien visé,
peu importe entre quelles mains il se trouve à ce moment). On les qualifie d’«accessoires» car
elles se greffent à une obligation principale (droit personnel).

Songeons, par exemple, à la garantie exigée par un créancier qui veut s’assurer de l’exécution
d’une obligation (droit personnel) contractée par son débiteur, telle le remboursement d’un prêt.
Ce dernier a pu être consenti uniquement en raison de la clause hypothécaire ajoutée au contrat et
certifiant que le remboursement de l’argent est garanti par voie d’hypothèque (droit réel)
immobilière ou mobilière, selon le cas. (Pour plus de détails sur l’exercice du recours
hypothécaire, voir les articles 2748 et suiv. C.c.Q. et le cours «Suretés»).

Une hypothèque constitue l’accessoire d’un droit personnel (l’obligation assumée par le débiteur
de rembourser son prêt) et l’application du droit réel (le droit du créancier hypothécaire de
revendiquer la propriété du bien hypothéqué advenant le défaut du débiteur (droit de suite), puis
de faire vendre le bien hypothéqué pour être payé par préférence (droit de préférence) à partir du
montant obtenu après une vente (souvent en justice) afin que le créancier se fasse rembourser le
solde impayé). Le contrat contenant une clause hypothécaire est considéré comme étant de «droit
mixte», associant tant le droit personnel que le droit réel.

ii) les droits personnels

Le droit personnel constitue un droit à caractère patrimonial (appelé aussi «créance») permettant
à son titulaire (créancier) d’exiger une prestation d’une autre personne (débiteur). Exemples de
droits personnels envers autrui : dette monétaire du débiteur de payer le prix de vente d’un bien
ou d’une facture résultant d’un service qui lui fut rendu); obligation de ne pas faire de ne pas
faire concurrence.

iii) les droits intellectuels (i.e. droit de propriété sur un ou des biens incorporels)
Ce sont les droits des auteurs, créateurs et inventeurs (brevets) d'exploiter leurs créations, de

même que celui des commerçants sur leur achalandage.

3. Les sources des droits subjectifs Actes juridiques :

Manifestation d’une ou de plusieurs volontés destinée à produire un effet de droit. Ex. : un


testament; un contrat.

Faits juridiques :

Fait auquel la loi attache des effets juridiques indépendamment de la volonté des intéressés. Ex :
naissance (droits de la personnalité), décès (liquidation du patrimoine), délit (faute intentionnelle
ou non intentionnelle).

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