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Chapitre 8 : Les moyens de paiement

Nous avons étudié dans les deux derniers chapitres les opérations relatives à la facturation et aux emballages
commerciaux. Il nous reste à effectuer la dernière opération, celle relative au règlement de la facture.
Le règlement peut être effectué par l’acheteur lui-même, au moyen de la monnaie fiduciaire (espèces) ou pas
l’intermédiaire de la poste ou d’une banque.
I. Les règlements en espèce :
1. Les contraintes légales :
A l’exception du paiement des salaires, toutes transaction dont le montant est supérieur à 5.000 DH ne peut être
payé en espèce. En effet, le périmètre du paiement en espèces se resserre. Le plafond de déduction fiscale des
charges réglées en liquide a été ramené, en 2019, à 5.000 DH TTC par jour et par fournisseur, plafonné à 50.000
DH TTC par mois et par fournisseur.
De telle sorte, tut commerçant est tenu d’ouvrir un compte bancaire commercial pour régler ses transactions.
2. Le fonctionnement du compte :

Débit Crédit
- Ventes en espèces. - Achats en espèces.
- Versements des clients. - Paiements en espèces au fournisseurs.
- Retraits sur les comptes bancaires. - Versement en espèces sur le comptes bancaires.

Le solde du compte caisse ne peut être créditeur.


II. Les règlements via la banque :
Les techniques bancaires de règlements permettent de mobiliser des avoirs sur un compte bancaire. Le compte
« 5141 – Banques » est débité du montant des dépôts effectués ; il est crédité du montant des retraits.
1. Par chèque bancaire :
a. Le mécanisme du chèque :
Le chèque bancaire est un écrit par lequel une personne, le tireur, titulaire d’un compte bancaire ou postal,
donne l’ordre à son banquier, le tiré, de payer à vue (*) une somme déterminée à une autre personne appelée
le bénéficiaire. Ce dernier peut être le tireur lui-même ou une autre personne.
Sauf dans le cas d’existence d’une autorisation préalable, l’émission du chèque est conditionnée par l’existence
d’une provision. Celle-ci consiste en la créance du tireur sur le tiré (fonds déposés) ; elle doit être préalable et
disponible au tirage du chèque.
Le tireur du chèque sans provision ou insuffisamment provisionné est punis d’amende et de peines
correctionnelles, pour escroquerie.

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On distingue :
- Le chèque barré : chèque qui ne peut être présenté à l’encaissement que par la banque du bénéficiaire.
- Le chèque non endossable : chèque qui ne peut être endossé par le bénéficiaire au profit d’un tiers.
- Le chèque de banque : chèque remis par la banque contre le versement d’une somme.
- Le chèque omnibus : dit également chèque d’agence ou chèque de caisse, c’est un carnet de chèque
appartenant à la banque et qu'elle met à disposition. Il sert à un client, qui n'a pas ses propres formules
de chèque, à effectuer un retrait de fonds au guichet d'une agence bancaire.
Le porteur peut s’assurer contre l’absence de provisions en exigeant :
- Un chèque visé : la visa atteste seulement l’existence de la provision.
- Un chèque certifié : la provision est bloquée par la banque au profit du porteur pendant les délais de
présentation, moyennant une commission.
b. L’analyse comptable :
Dans la comptabilité du tireur, le chèque doit être comptabilisé dès son émission. Dans la comptabilité du
bénéficiaire, le chèque reçu est d’abord porté au débit d’un compte provisoire « 5111 - Chèques à encaisser ou à
l'encaissement ». Le compte banque est ensuite débité de la réception de l’avis de crédit.
Exemple : M. TAZI YOUSSEF qui doit à la société FLEXOR 10.350 DH pour une facture du 10 Mai lui adresse un
chèque bancaire le 14 du mois courant d’un montant correspondant. Le 15 Mai la société FLEXOR envoie le
chèque à sa banque pour encaissement, elle reçoit l’avis de crédit (n°34668) le 16 Mai.
 Chez le tireur : TAZI YOUSSEF

14/05
4411 Fournisseurs 10 350,00
5141 Banques
Facture n°… Chq n°… 10 350,00

 Chez le bénéficiaire ou tiré : la société FLEXOR

10/05
3421 Clients 10 350,00
7111 Ventes de marchandises 10 350,00
Facture n°...
14/05
51111 Chèques en portefeuille 10 350,00
3421 Clients
Réception du chèque n°… du client TAZI 10 350,00
15/05
51112 Chèques à l'encaissement 10 350,00
51111 Chèques en portefeuille 10 350,00
Envoie du chèque n°… à la banque
16/05
5141 Banque 10 350,00
51112 Chèques à l'encaissement 10 350,00
Avis de crédit n°34668

2. Par virement bancaire :


Le virement bancaire est une opération par laquelle un banquier par un simple jeu d’écritures, prélève une
somme du compte d’un de ses clients, le donneur d’ordre, pour la porter au crédit du compte d’un autre client le
bénéficiaire. La banque du bénéficiaire avise ce dernier au moyen d’un avis de crédit.

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L’ordre de virement peut être écrit ou réalisé par l’intermédiaire du réseau internet. Il est comptabilisé dans les
livres du donneur d’ordre dès son émission. Le bénéficiaire le comptabilise à la date portée sur l’avis de crédit
reçu de sa propre banque.
3. Par carte de crédit :
Les cartes de crédit délivrées par les banques permettent à leurs titulaires d’effectuer des retraits dans les
guichets automatiques de banques (GAB) ou de régler leurs achats auprès des commerçants équipés d’un
terminal de paiement électronique (TPE).
Une fois la carte introduite dans le TPE et la procédure correctement appliquée, le compte bancaire du
commerçant est crédité le lendemain après prélèvement d’une commission (approximativement 0,5% des
encaissements).
Exemple : Le 5 novembre, la SARL SLV reçoit l’avis de crédit suivant relatifs aux ventes par carte de crédit
effectuées la veille :
- Sommes encaissées : 48.000 DH (TTC)
- Commission 0,5% : 240 DH.
- Net porté au crédit de votre compte : 47.760 DH.

04/11
5118 Autres valeurs à encaisser 48 000,00
7111 Ventes de marchandises 40 000,00
4455 Etat-TVA facturée 8 000,00
Règlement de la transaction
05/11
5141 Banque 47 760,00
6147 Services bancaires 240,00
5118 Autres valeurs à encaisser 48 000,00
Avis de crédit n°….

Le compte « 5141 – Banque (solde débiteur) » exprime la position comptable de l’entreprise auprès des
établissements bancaires lorsque celle-ci est débitrice. Aussi, en cas de solde créditeur, ce dernier est viré au
crédit du compte du passif « 5541 – Banque (solde créditeur) ».
III. Les règlements par effets de commerce :
1. Généralités :
Un effet de commerce est un titre négociable représentant une créance payable à court terme (<1an) et
mobilisable (qui circule). Les principaux effets de commerce sont la lettre de change et le billet à ordre.
La lettre de change ou traite : c’est l’effet le plus utilisé en pratique. Il s’agit d’un écrit par lequel un créancier
(tireur) donne l’ordre à son débiteur (tiré) de payer la somme due à l’échéance, soit à lui-même soit à un tiers
appelé bénéficiaire.

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Le billet à ordre : c’est un écrit par lequel un débiteur (souscripteur) s’engage à payer une somme déterminée
à une échéance donnée à son créancier (bénéficiaire) ;

2. Analyse comptable :
a. Création d’un effet de commerce :
La création d’un effet de commerce c’est-à-dire l’acceptation d’une lettre de change ou la souscription d’un billet
à ordre, donne lieu aux écritures suivantes :
- Pour le client (débiteur) : cette opération représente une dette envers son fournisseur qui doit être
comptabilisée dans le crédit du compte « 4415 – Fournisseurs, Effets à payer ».
- Pour le fournisseur (créancier) : cette opération représente une créance sur son client qui doit être
comptabilisée dans le débit du compte : « 3425 – Clients, Effets à recevoir ».

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Exemple : Le 02/11, l’entreprise MANAR adresse à son client BADRI la facture n°29 suivante :

Facture n°29
Montant brut 4.000
- Remise 5% 200
= Net commerciale 3.800
- Escompte 1% 38
= Net financier 3.762
+ Port forfaitaire (HT) 148
= Montant (HT) 3.910
+ TVA (20%) 782
= Net à payer 4.692

Le 04/11, l’entreprise MANAR tire sur BADRI la lettre de change n°17 payable le 31/12.
Le 05/11, l’entreprise BADRI retourne la lettre de change n°17 acceptée.
Travail à faire : Enregistrer ces opérations au journal de l’entreprise MANAR et BADRI.
Solution :
 Chez Manar : Fournisseur ou créancier

02/11
3421 Clients 4 692,00
6386 Escomptes accordés 38,00
7111 Ventes de marchandises 3 800,00
71276 Ports et frais accessoires facturés 148,00
4455 Etat, TVA facturée 782,00
Facture n°29
04/11
Aucune écriture
05/11
3425 Clients, Effets à recevoir 4 692,00
3421 Clients 4 692,00
Traite n°17

 Chez BADRI : Client ou débiteur

02/11
6111 Achats de marchandises 3 800,00
61425 Transports sur achats 148,00
34552 Etat, TVA récupérable sur charges 782,00
4411 Fournisseurs 4 692,00
7386 Escomptes obtenus 38,00
Facture n°29
04/11
Aucune écriture
05/11
4411 Fournisseurs 4 692,00
4415 Fournisseurs, Effets à payer 4 692,00
Traite n°17

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b. Circulation d’un effet de commerce :
Après sa création, l’effet de commerce peut être endossé au profits d’un tiers, remis à l’escompte ou conservé
jusqu’à son encaissement.
Exemple : L’entreprise MANAR a trois possibilités : endosser la traite n°17, la remettre à l’escompte ou la
remettre à l’encaissement.
i. Endossement :
Le porteur d’un effet de commerce peut le remettre à l’un de ses créanciers par endossement pour régler une
dette.
Cas n°1 : Le 18/11, l’entreprise MANAR endosse la traite n°17 à l’ordre de son fournisseur RIDA pour régler une
dette de 10.000 DH, le reste est payé par chèque bancaire n°4973.
Travail à faire : Enregistrer cette opération au journal de l’entreprise MANAR et RIDA.
Solution :
 Chez MANAR : Endosseur

18/11
4411 Fournisseurs 10 000,00
3425 Clients, Effets à recevoir 4 692,00
5141 Banque 5 308,00
Traite n°17 - Chèque n°4973

 Chez RIDA : Endossataire

18/11
3425 Clients, effets à recevoir 4 692,00
5141 Banque 5 308,00
3421 Clients 10 000,00
Traite n°17 - Chèque n°4973

Remarque : Aucune écriture comptable n’intervient chez l’entreprise BADRI.


ii. Remise à l’escompte :
L’escompte d’un effet de commerce consiste à négocier ou à céder l’effet avant l’échéance à une banque
moyennant un agio.
L’agio comprend les trois éléments suivants :
- Escompte commercial : il est calculé sur la valeur nominal (VN) de l’effet pour la durée (n) qui sépare
la date de négociation ou de remise à l’escompte et la date d’échéance en fonction d’un taux d’escompte
(t).
Escompte = (VN x n x t)/360
- Commissions : elles sont destinées à récupérer les frais du banquier.
- TVA : elle est calculée sur le montant de l’agio hors taxe au taux de 10%.

TVA = Agio (HT) x 10% = (Escompte + Commissions) x 10%


Agio (TTC) = Agio (HT) + TVA = Escompte + Commissions + TVA
Valeur nette = Valeur nominale – Agio (TTC)

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L’escompte commercial constitue pour l’entreprise une charge financière qui doit être enregistrée au débit du
compte : « 63115 – Intérêts bancaires et sur opérations de financement ».
Les commissions constituent pour l’entreprise des services bancaires qui doivent être enregistrées au débit du
compte : « 61472 – Frais sur effets de commerce ».
La remise à l’escompte d’un effet de commerce est assimilée à un emprunt à court terme auprès de la banque qui
doit être enregistré au crédit d’un compte de trésorerie-passif : « 5520 – Crédits d’escompte ».
Cas n°2 : Le 07/12, l’entreprise MANAR a négocié la traite n°17 auprès de sa banque aux conditions suivantes :
- Taux d’escompte : 9% ; - TVA : 10% ;
- Commissions : 23,67 DH ;
La banque pratique un jour supplémentaire.
Le 09/08, l’entreprise MANAR reçoit l’avis de crédit n°C45 suivant :

Avis de crédit n°C45


Valeur nominale 4.692,00
Escompte : (5880 x 9 x 25) / 360 29,33
Commissions 23,67
Agio (HT) 53,00
TVA 10% 5,30
Agio (TTC) 58,30 58,30
Net à votre crédit 4.633,70

Le 31/12, l’entreprise BADRI reçoit l’avis de débit n°D28 suivant :

Avis de débit n°D28


Valeur nominale 4.692,00
Commissions (HT) 30,00
TVA 10% 3,00
Net à votre débit 4.725,00

Travail à faire : Enregistrer cette opération au journal de l’entreprise MANAR et BADRI.


 Chez MANAR :

09/12
5141 Banque 4 633,70
63115 Intérêts bancaires et sur opérations de financement 29,33
61472 Frais sur effets de commerce 23,67
34552 Etat, TVA récupérables sur charges 5,30
5520 Crédits d'escompte 4 692,00
Avis de crédit n°C45
31/12
5520 Crédits d'escompte 4 692,00
3425 Clients, Effets à recevoir 4 692,00
Traite n°17

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 Chez BADRI :

09/12
Aucune écriture
31/12
4415 Fournisseurs, Effets à payer 4 692,00
6147 Services bancaires 30,00
34552 Etat, TVA récupérable sur charges 3,00
5141 Banque 4 725,00
Avis de débit n°D28

Remarque : A la date d’échéance et en cas de paiement normal de l’effet, l’entreprise va solder le compte : « 5520
– Crédits d’escompte ».
iii. Remise à l’encaissement :
Le bénéficiaire d’un effet de commerce peut attendre jusqu’à l’échéance pour remettre l’effet à l’encaissement
soit au tiré ou au souscripteur si l’effet n’est pas domicilié, soit à la banque si l’effet est domicilié.
 Règlement de l’effet par la banque :
Cas n°3.1 :
Le 29/12, l’entreprise MANAR remet la traite n°17 à sa banque pour encaissement.
Le 31/12, la banque lui adresse l’avis de crédit n°076 suivant :

Avis de crédit n°076


Valeur nominale 4.692,00
Commissions (HT) 40,00
TVA 10% 4,00
Net à votre crédit 4.648,00

Le même jour, la banque adresse à l’entreprise BADRI l’avis de débit n°045 suivant :

Avis de débit n°045


Valeur nominale 4.692,00
Commissions (HT) 30,00
TVA 10% 3,00
Net à votre débit 4.725,00

Travail à faire : Enregistrer ces opérations au journal de l’entreprise MANAR et BADRI.


Solution :
 Chez MANAR :

29/12
51132 Effets à l'encaissement 4 692,00
3425 Clients, Effets à recevoir 4 692,00
Traite n°17
31/12
5141 Banque 4 648,00
6147 Services bancaires 40,00
34552 Etat, TVA récupérables sur charges 4,00
51132 Effets à l'encaissement 4 692,00
Avis de crédit n°076

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 Chez BADRI :

31/12
4415 Fournisseurs, Effets à payer 4 692,00
6147 Services bancaires 30,00
34552 Etat, TVA récupérables sur charges 3,00
5141 Banque 4 725,00
Avis de débit n°045

 Règlement de l’effet par le tiré ou le souscripteur :


Cas n°3.2 :
Le 31/12, l’entreprise MANAR présente la traite n°17 à son client BADRI pour règlement.
Le même jour, l’entreprise BADRI règle la traite n°17 en espèces (P.C n°32).
Travail à faire : Enregistrer ces opérations au journal de l’entreprise MANAR et BADRI.
Solution :
 Chez MANAR :

31/12
5161 Caisse 4 692,00
3425 Clients, Effets à recevoir 4 692,00
Encaissement de la traite n°17

 Chez BADRI :

31/12
4415 Fournisseurs, Effets à payer 4 692,00
5161 Caisse 4 692,00
P.C n°32 - Traite n°17

3. Incidents de paiement des effets de commerce :


Le tiré ou le souscripteur peut être incapable d’honorer son engagement par le règlement de l’effet de commerce :
- Avant l’échéance : le tiré ou le souscripteur informe le tireur ou le bénéficiaire de ses difficultés de
trésorerie et il demande un renouvellement de l’effet.
- Après l’échéance : le tiré ou le souscripteur ne respecte pas ses engagements et la banque retourne au
tireur ou au bénéficiaire l’effet impayé.
a. Renouvellement de l’effet :
Deux cas peuvent être envisagés selon que l’effet est détenu par le tireur ou non :
- Effet détenu par le tireur : dans ce cas, le tireur annule le premier effet et crée un nouvel d’une échéance
plus lointaine.
- Effet n’est pas détenu par le tireur : dans ce cas, le tireur avance les fonds au tiré pour assurer le
paiement de l’effet à l’échéance et crée un nouvel effet.
i. Prorogation de l’échéance :
Lorsque l’effet est en possession de tireur et se trouve dans son portefeuille, dans ce cas et après annulation de
l’effet initial et imputation des frais et des intérêts de retard, le tireur crée un nouvel effet à une date plus loitaine.

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Exemple :
Le 20/04, le client TAKNI informe son fournisseur BIDANI qu’il ne pourra pas payer à l’échéance de 30/04 la
traite n°78 du nominal 6.000 DH et il demande un report d’échéance.
Le 25/04, l’entreprise BIDANI annule la traite n°78 et tire une nouvelle traite n°79 au 30/05, compte tenu des
intérêts de retard à 10% (du 30/04 au 30/05), des frais de correspondance de 15 DH et d’un timbre fiscal de 5
DH. TVA 20%.
Le 27/04, l’entreprise TAKNI accepte la nouvelle traite n°79.
Travail à faire : Enregistrer ces opérations au journal de l’entreprise BIDANI et TAKNI.
Solution : Cette opération comprend trois étapes :
o 1ère étape : Annulation de l’effet initial :
 Chez BIDANI :

25/04
3421 Clients 6 000,00
3425 Clients, Effets à recevoir 6 000,00
Annulation de la traite n°78

 Chez TAKNI :

20/04
4415 Fournisseurs, Effets à payer 6 000,00
4411 Fournisseurs 6 000,00
Annulation de la traite n°78

o 2ème étape : Imputation des frais et des intérêts de retard :


 Chez BIDANI :

25/04
3421 Clients 80,00
7381 Intérêts et produits assimilés 50,00
4455 Etat, TVA facturée 10,00
61451 Frais postaux 15,00
61671 Droits d'enregistrement et de timbre 5,00
Frais de renouvellement de l'effet

 Chez TAKNI :

27/04
6311 Intérêts des emprunts et dettes 50,00
34552 Etat, TVA récupérable sur charges 10,00
61451 Frais postaux 15,00
61671 Droits d'enregistrement et de timbre 5,00
4411 Fournisseurs 80,00
Frais de renouvellement de l'effet

Remarque : Intérêts = (6.000x10%x30) / 360 = 50 DH.

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o 3ème étape : Création d’une nouvelle traite :
 Chez BIDANI :

27/04
3425 Clients, Effets à recevoir 6 080,00
3421 Clients 6 080,00
Nouvelle traite n°79

 Chez TAKNI :

27/04
4411 Fournisseurs 6 080,00
4415 Fournisseurs, Effets à payer 6 080,00
Nouvelle traite n°79

ii. Avance de fonds :


L’effet peut être endossé, remis à l’escompte ou à l’encaissement. Dans ce cas, le tireur avance les fonds au tiré
pour le paiement de l’effet initial et tire un nouvel effet dont le nominal est égal au montant de l’avance, augmenté
des frais et des intérêts de retard.
Exemple :
Le 20/03, le client YASSINI avise son fournisseur HASSNI qu’il ne pourra pas payer à l’échéance de 31/03 la traite
n°34 du nominal 3.000 DH et il demande un report d’échéance.
Le 26/03, l’entreprise HASSNI avance 3.000 DH par virement bancaire au compte de son client YASSINI car l’effet
ne peut être récupéré, et elle tire sur lui une nouvelle traite n°35 au 30/04, compte tenu des intérêts de retard à
12% (du 31/03 au 30/04), et des frais de correspondance de 20 DH et d’un timbre fiscal de 5 DH. TVA 20%.
Le 28/03, l’entreprise YASSINI accepte la nouvelle traite n°35.
Travail à faire : Enregistrer ces opérations au journal de l’entreprise YASSINI et HASSNI.
Solution : Cette opération comprend trois phases :
o 1ère étape : Avance de fonds :
 Chez HASSNI :

26/03
3421 Clients 3 000,00
5141 Banques 3 000,00
Virement bancaire

 Chez YASSINI :

26/03
5141 Banques 3 000,00
4411 Fournisseurs 3 000,00
Virement bancaire

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o 2ème étape : Imputation des frais et des intérêts de retard :
 Chez HASSNI :

26/03
3421 Clients 61,00
7381 Intérêts et produits assimilés 30,00
4455 Etat, TVA facturée 6,00
61451 Frais postaux 20,00
61671 Droits d'enregistrement et de timbre 5,00
Frais de renouvellement de l'effet

 Chez YASSINI :

28/03
6311 Intérêts des emprunts et dettes 30,00
34552 Etat, TVA récupérable sur charges 6,00
61451 Frais postaux 20,00
61671 Droits d'enregistrement et de timbre 5,00
4411 Fournisseurs 61,00
Frais de renouvellement de l'effet

Remarque : Intérêts = (3.000x12%x30) / 360 = 50 DH.


o 3ème étape : Création d’une nouvelle traite
 Chez HASSNI :

28/03
3425 Clients, Effets à recevoir 3 061,00
3421 Clients 3 061,00
Nouvelle traite n°35

 Chez YASSINI :

28/03
4411 Fournisseurs 3 061,00
4415 Fournisseurs, Effets à payer 3 061,00
Nouvelle traite n°35

b. Effets impayés :
L’effet est impayé lorsque le client refuse de payer à l’échéance. Deux cas peuvent être envisagés selon que l’effet
a été remis à l’encaissement ou à l’escompte :
- Effet a été remis à l’encaissement : dans ce cas, la banque retourne l’effet au bénéficiaire et débite son
compte des frais d’impayé.
- Effet a été remis à l’escompte : dans ce cas, la banque se retourne contre le bénéficiaire qui se retourne
à son tour contre le tiré.

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i. Effet remis à l’encaissement :
Lorsque l’effet est présenté à l’encaissement par le tireur et le tiré refuse d’honorer son engagement, dans ce cas
le tireur peut constater un protêt faute de paiement et exercer ses recours contre le tiré.
Lorsque l’effet a été remis à l’encaissement chez la banque, dans ce cas la banque retourne l’effet impayé au
bénéficiaire accompagné d’un avis d’impayé.
Exemple :
Le 28/09, le client ZAFAT a remis à l’encaissement, la traite n°12 échéant le 30/09 du nominal 5.000 DH et tirée
sur son client HAMAD.
Le 01/10, la banque retourne à ZAFAT la traite n°12 impayée avec un avis de débit n°45 comportant les frais
suivants : Frais de retour (HT) 40 DH, TVA 4 DH.
Le 02/10, l’entreprise ZAFAT tire sur l’entreprise HAMAD une nouvelle traite n°13 d’un montant égal au nominal
majoré des frais d’impayé et des intérêts de retard (HT) de 30 DH. TVA 20%. La traite est acceptée le même jour
par l’entreprise HAMAD.
Travail à faire : Enregistrer ces opérations au journal de l’entreprise ZAFAT et HAMAD.
Solution :
 Chez ZAFAT :

28/09
51132 Effets à l'encaissement 5 000,00
3425 Clients, Effets à recevoir 5 000,00
Traite n°12 remis à l'encaissement
01/10
5141 Clients 5 000,00
6147 Services bancaires 40,00
34552 Etat, TVA récupérable sur charges 4,00
51132 Effets à l'encaissement 5 000,00
5141 Banque 44,00
Traite n°12 impayée - Avis de débit n°45
02/10
3425 Clients, Effets à recevoir 5 080,00
3421 Clients 5 000,00
6147 Services bancaires 40,00
34552 Etat, TVA récupérable sur charges 4,00
7381 Intérêts et produits assimilés 30,00
4455 Etat, TVA facturée 6,00
Création de la nouvelle traite n°13

13
 Chez HAMAD :

28/09
Aucune écriture
01/10
Aucune écriture
02/10
4415 Fournisseurs, Effets à payer 5 000,00
4411 Fournisseurs 5 000,00
Annulation de la traite n°12

4411 Fournisseurs 5 000,00
6147 Services bancaires 40,00
6311 Intérêts des emprunts et dettes 30,00
34552 Etat, TVA récupéarbles sur charges 10,00
4415 Fournisseurs, Effets à payer 5 080,00
Acceptation de la nouvelle traite n°13

ii. Effet remis à l’escompte :


Lorsque l’effet a été remis à l’escompte, dans ce cas la banque récupère auprès du bénéficiaire le montant de
l’effet augmenté des frais de restitution.
Le bénéficiaire se retourne contre le tiré et réclame le remboursement des frais d’impayé et des intérêts de
retard.
Exemple :
Le 03/11, la banque retourne à l’entreprise SOYA la traite n°23 impayée avec l’avis de débit n°56 suivant :

Avis de débit n°56


Valeur nominale 2.500,00
Commissions (HT) 20,00
TVA 10% 2,00
Net à votre débit 2.522,00

La traite n°23, échéant le 31/10 et du nominal de 2.500 DH, a été tirée sur le client OMAR le 24/09 et escomptée
à la banque le 02/10.
Le 04/11, l’entreprise SOYA tire sur son client OMAR une nouvelle traite n°24 d’un montant majoré des frais
d’impayé et des intérêts de retard (HT) de 40 DH. TVA 20%. La traite est acceptée le même jour par OMAR.
Travail à faire : Enregistrer ces opérations au journal de l’entreprise SOYA et OMAR.

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Solution :
 Chez SOYA :

03/11
5520 Crédits d'escompte 2 500,00
6147 Services bancaires 20,00
34552 Etat, TVA récupérable sur charges 2,00
5141 Banque 2 522,00
Traite n°23 impayée - Avis de débit n°56
04/11
3421 Clients 2 500,00
3425 Clients, Effets à recevoir 2 500,00
Annulation de la traite n°23

3425 Clients, Effets à recevoir 2 570,00
3421 Clients 2 500,00
6147 Services bancaires 20,00
34552 Etat, TVA récupérable sur charges 2,00
7381 Intérêts et produits assimilés 40,00
4455 Etat, TVA facturée 8,00
Création de la nouvelle traite n°24

 Chez OMAR :

03/11
Aucune écriture
04/11
4415 Fournisseurs, Effets à payer 2 500,00
4411 Fournisseurs 2 500,00
Annulation de la traite n°23

4411 Fournisseurs 2 500,00
6147 Services bancaires 20,00
6311 Intérêts des emprunts et dettes 40,00
34552 Etat, TVA récupéarbles sur charges 10,00
4415 Fournisseurs, Effets à payer 2 570,00
Acceptation de la nouvelle traite n°24

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