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d’exploitation : Charges directes et charges indirectes. Ainsi les calculs effectués en coûts complets sont rarement
suffisants pour prendre certaines décisions de gestion (abandon de produit, modification des prix…) du fait de :
- La prise en compte de charges indirectes : leur imputation aux coûts de revient s’effectue selon des
modalités plus ou moins arbitraires ;
- La prise en compte de charges fixes : la décision d’abandonner une activité aura pour effet de modifier la
répartition d’une partie de ces charges entre les activités restantes, affectant ainsi leur profitabilité.
Ainsi vaut-il mieux recourir à des méthodes de calcul de coûts partiels qui n’intègrent qu’une part bien définie
des charges totales, plutôt que de calculer des coûts complets.
Les différentes méthodes de calcul des coûts partiels permettent de déterminer des marges qui mesurent la
contribution de chaque produit ou de chaque activité à absorber les charges communes et à former le résultat
global. Ces méthodes améliorent la prise de décision et l'analyse de la rentabilité. Les éléments de calcul des coûts
partiels, des marges, des coûts communs et du résultat se présentent dans un tableau. La structure de ce tableau
diffère selon la méthode appliquée.
Exemple introductif : Un restaurant qui serve des repas à prix fixe : 40 DH, a enregistré les charges suivantes
durant le mois de mai et juin 2022.
3. Le coût fixe :
Le coût fixe est constitué de l’ensemble des charges fixes qui s‘obtient par différence entre le total des charges
et les charges variables.
Les charges fixes ne sont pas réparties par produit ou par activité ; elles sont traitées en bloc au niveau de
l’activité globale de l’entreprise.
4. Le résultat courant :
Le résultat courant de l’entreprise s’obtient par différence entre la somme des marges sur coût variable et le coût
fixe.
Résultat = (Chiffre d’affaires x Taux de marge sur coût variable) – Coût fixe
La méthode des coûts variables ne permet pas de connaître le résultat par produit ou par activité, contrairement
à la méthode des coûts complets, puisque les coûts fixes ne sont pas répartis.
5. Le tableau d’exploitation différentiel :
Les éléments de calcul des coûts variables, des marges sur coûts variables, des coûts fixes et du résultat courant
se présentent dans un tableau intitulé tableau d’exploitation différentiel ou compte de résultat différentiel.
Ce tableau s’établit à partir des quantités vendues, et non à partir des quantités produites, pour l’entreprise de
production et ni à partir des quantités achetées pour l’entreprise commerciale.
Coût variable des matières premières consommées = Coût d’achat variable + Variation des stocks
Coût variable de production des produits vendus = Coût variable de production + Production stockée
Coût variable de production des marchandises vendus = Coût d’achat variable + Variation des stocks
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Exemple 1 : Une entreprise fabrique et commercialise deux produits (A et B). Les éléments suivants vous
sont communiqués :
Marge sur coût spécifique = Marge sur coût variable – Coût fixe spécifique
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Résultat = (Chiffre d’affaires x Taux de marge sur coût spécifique) – Coût fixe indirect
La méthode des coûts spécifiques ne permet pas de connaître le résultat par produit ou par activité,
contrairement à la méthode des coûts complets, puisque les coûts fixes indirects ne sont pas répartis.
5. Le compte d’exploitation analytique en coûts spécifiques :
Les éléments de calcul des coûts spécifiques, des marges sur coûts spécifiques, des coûts fixes communs et du
résultat courant se présentent dans un tableau intitulé compte d’exploitation analytique en coûts spécifiques.
Le tableau s’établit à partir des quantités vendues.
Sa structure est la suivante :
Exemple 2 :
Une société fabrique deux produits Z et T. L'analyse des coûts complets fait ressortir une perte de 25 000 DH sur
le produit T pour la période. À partir des données fournies, l'entreprise doit prendre une décision relative à
l’abandon du produit.
Travail à faire : Etablir le compte d’exploitation analytique en coûts spécifiques et évaluer la pertinence
de la décision relative à l’abandon du produit.
Solution : Voir le cahier de texte.
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7. Intérêts et limites de la méthode des coûts spécifiques :
Les intérêts de la méthode sont les suivants :
- Elle est plus précise que la méthode des coûts variables en intégrant les charges fixes spécifiques ;
- Elle permet ainsi une meilleure décision quant à l’abandon ou non d’un produit grâce au calcul de
contribution de chaque produit à la couverture des charges fixes communes.
Toutefois, précisons pour le dernier point, qu’avant d’abandonner un produit, il faudrait réfléchir à la stratégie
adoptée (est-ce que les produits sont complémentaires? quelle est l’image de marque du produit ?), s’assurer que
la production ne peut être augmentée (est-ce que les contraintes de production sont saturées?) et que les
débouchés sont insuffisants.
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