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Les emballages sont des objets destinés à contenir les articles (produits marchandises). Ils peuvent être utilisés
par l’entreprise pour ses besoins internes ou livrés au client avec leur contenu (emballages commerciaux). Ils
sont omniprésents dans la vie de l’entreprise. Leur utilisation peut relever d’une contrainte pratique
(manipulation, transport) mais aussi obéir à des impératifs commerciaux (le conditionnement du produit comme
argument de vente).
La comptabilisation des emballages utilisés dans l’entreprise est une question complexe. Elle est dominée par la
distinction entre charges et immobilisations : un emballage peut en effet relever de l’une ou l’autre des catégories
comptables, avec les conséquences que l’on connaît.
L’élaboration d’une typologie précise des emballages est donc indispensable, puisqu’elle conditionne leur
classement et leur traitement comptables. Ce dernier est également influencé par le statut fiscal des emballages
au regard notamment de l’assujettissement des opérations à la TVA.
I. Typologie comptable des emballages :
L’entreprise peut utiliser, pour son propre usage, des matériels destinés à contenir des denrées (citernes,
cuves…). Il s’agit d’immobilisations.
En ce qui concerne les emballages dans lesquels sont conditionnés les articles vendus (les emballages
commerciaux), la typologie est plus complexe.
2. Exemple :
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II. Achats d’emballages :
1. Emballages perdus :
Destinés à disparaître lors du cycle d’exploitation, ils sont assimilés à des approvisionnements (stock). Le
montant hors taxe est porté au débit du compte « 6123 – Achats d’emballages)
Exemple : Le 17 mars, l’entreprise FALA achète 8.000 cartons à 2 DH l’un (TVA 20%) et reçoit de son fournisseur
KARIM la facture n°56. Règlement à crédit.
Travail à faire : Etablir et enregistrer cette facture chez FALA et chez KARIM.
Solution :
2. Emballages récupérables :
a. Emballages récupérables identifiables :
Ils correspondent à la définition d’un actif et sont d’usage durable. Lors de leur entrée dans l’entreprise, ils sont
assimilés à des immobilisations. Ils sont comptabilisés (montant HT) au débit du compte « 2333 – Emballages
récupérables identifiables ».
Exemple : Le 10 avril, l’entreprise FALA achète 500 bouteilles de limonade à 7 DH l’une (TVA 20%) et reçoit de
son fournisseur HAMDI la facture n°45. Règlement par chèque bancaire n°45932. Ces bouteilles sont suivies par
un numéro d’identification.
Travail à faire : Etablir et enregistrer cette facture chez FALA et chez HAMDI.
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Solution :
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Chez Karim : Vendeur ou Fournisseur
Solution :
2. Déconsignation d’emballages :
A la restitution des emballages par le client, deux cas peuvent se présenter :
- Le fournisseur reprend les emballages à leurs prix de consignation.
- Le fournisseur reprend les emballages à un prix inférieur à leurs prix de consignation.
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a. Emballages repris au prix de consignation :
Cette opération est financièrement neutre, elle ne représente ni une charge ni un produit. Au niveau de
l’enregistrement comptable, il faut solder les comptes suivants : « 3413 – Fournisseurs C.E.M.R » pour le client et
« 4425 – Clients D.E.M.C » pour le fournisseur.
Exemple : Le 18 janvier, le client DRISS retourne 60 caisses consignées le 06 janvier à leurs prix de consignation.
Le même jour, l’entreprise KALTOUM lui adresse la facture AVOIR n°AV-78 suivante :
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L’entreprise KALTOUM Date : 25/01/N
Facture n°AV-79 Avoir : DRISS
Retour de caisses consignés :
Prix de consignation : (14 caisses * 20 DH) 280
- Différence sur reprise (20-15) * 14 caisses 70
- TVA 20%. 14
Net à déduire 196
3. Non-retour d’emballages :
Dans certains cas, le client garde définitivement l’emballage consigné. En contrepartie, le fournisseur conserve le
montant de la consignation.
Cette situation représente pour le client une opération d’achat qui doit être enregistrée au débit de
compte « 61232 – Achats d’emballages récupérables non identifiables » et pour le fournisseur une opération de
vente qui doit être enregistrée au crédit de compte « 71278 – Autres ventes et produits accessoires ».
Le prix de consignation est assimilé à un prix de vente TTC.
Exemple : Le 31 janvier, le client DRISS informe l’entreprise KALTOUM qu’il souhaite conserver les 6 caisses
consignées le 06 janvier. Le même jour, l’entreprise KALTOUM lui adresse la facture AVOIR n°AV-80 suivante :
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Solution :