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Chapitre 5.

Les emballages
I. CLASSIFICATION

Il existe diverses catégories d’emballages :


- Matériel d’emballage : machines servant à l’emballage des produits
- Emballages récupérables identifiables : destinés au stockage à
l’intérieur de l’entreprise (fûts numérotés, containers)
- Emballages perdus : livrés avec les marchandises vendues ; ils ne peuvent pas être
réutilisés (papier, cartons, bouteilles et sacs en plastique, boîtes de conserves)
- Emballages récupérables non identifiables : livrés avec la
marchandise, ils peuvent être réemployés et restent la propriété du
fournisseur (bouteilles de gaz, bouteilles de verre, casiers, fûts)
1) Emballages immobilisés

Le matériel d’emballage et les emballages récupérables identifiables font partie des


immobilisations de l’entreprise.
Exemple : la société SOBOA achète 2 cuves à SENEMBAL (fabriquant) le 10-04-N, pour la
conservation de ses produits, règlement par chèque bancaire. Celle-ci reçoit la facture
suivante :

SENEMBAL
Doit
10-04 SOBOA
2 cuves PLC de 15000
litres HT 4 000 000
TVA 20% 800 000

Net à payer 4 800 000

TAF : passez les écritures chez SOBOA


NB : pour SENEMBAL, cette opération constitue une vente de production.

2) Emballages commerciaux : emballages destinés à la clientèle.


On distingue :

- les emballages perdus, vendus aux clients avec la marchandise. Leur valeur est
incorporée dans le prix d’achat des marchandises.

- les emballages récupérables non identifiables prêtés ou consignés aux clients. Ils sont
livrés aux clients à titre provisoire pour permettre le transport et le stockage de la
marchandise. Ils restent la propriété du fournisseur.

II. LA COMPTABILITE DES EMBALLAGES COMMERCIAUX

1- LES EMBALLAGES PERDU

a) Achat d’emballages perdus

SUNEOR achète des cartons à CARTONPATE pour l’emballage de ses produits le 12-06-N ;
règlement sous huitaine. Celle-ci lui adresse la facture suivante :

Cartonpate 12-06
Doit : suneor

250 cartons 22×44 HT 300 000


TVA 20% 60 000
Net à payer 360 000

Chez SUNEOR

b) Vente

Ce type d’emballage est indissociable de la marchandise pour laquelle il est utilisé. Il n’y a
donc pas lieu d’employer un compte spécial pour enregistrer la vente.
Le prix total (marchandise + emballage perdu) est enregistré au crédit du compte 701 : ventes
de marchandises.

2- LES EMBALLAGES RECUPERABLES NON IDENTIFIABLES

On utilise le compte 6082 : achats d’emballages récupérables non identifiables.

Exemple : l’entreprise KOUASSI a acheté des casiers plastiques en espèces le 20/11/2018.


Montant 150 000 f. TVA : 20%.

Chez KOUASSI

3- LA CONSIGNATION D’EMBALLAGES

Les marchandises sont transportées dans un emballage qui demeure la propriété du vendeur.
Cet emballage réutilisable doit être rendu par le client.

Afin d’inciter le client à restituer l’emballage, le vendeur lui consigne c'est-à-dire lui facture
un prix forfaitaire qui constitue la garantie du retour de l’emballage. Le prix forfaitaire est
restitué au client qui rend l’emballage consigné.

La consignation constitue pour le fournisseur une dette vis-à-vis de son client et pour le client
une créance sur son fournisseur. Le prix de consignation est toujours taxe comprise mais la
TVA ne doit pas être enregistrée dans un compte particulier, car il ne s’agit pas d’une vente.

Exemple : le restaurant kassoumay achète à crédit 100 casiers de bière Flag 66 cl et 50 casiers
de Gazelle à SOBOA et reçoit la facture suivante le 21-03-N :

SOBOA 21-03
Doit : kassoumay

100 casiers de bière Flag 50 casiers Gazelle 30 000


TVA 20% 17 500
Consigne (150×120 f) 9 500
Net à payer 18 000

75 000
Passez les écritures chez les deux opérateurs. Chez SOBOA
4-LA RESTITUTION DES EMBALLAGES CONSIGNES : LA DECONSIGNATION

Exemple : quelques jours plus tard (le 26- 03) Kassoumay retourne les
emballages consignés par SOBOA.
SOBOA lui établit la facture d’avoir suivante :

SOBOA
avoir
26-03 kassoumay
Retour de 150 casiers
(150×120 f) 18 000
18 000
Net à votre credit

TAF : passez les écritures chez SOBOA et chez Kassoumay

Chez SOBOA

Chez Kassoumay
a/ les emballages ne sont pas restitués par le client
Soient-ils sont détruits, soit ils sont utilisés par le client pour ses besoins propres. Cette
décision est notifiée par écrit au fournisseur. L’opération de consignation se transforme en
vente pour le fournisseur et en achat pour le client.

Exemple : 20 casiers consignés par SOBOA au restaurant Kassoumay ne sont pas


restitués par le client. SOBOA lui adresse une facture de doit le 27- 03.

SOBOA 27-03
doit
kassoumay
20 casiers vides HT 2 000
TVA 20% 400

2 400
Net à votre debit

Passez les écritures chez SOBOA et chez Kassoumay

Le montant hors taxe des 20 casiers vides

est : MHT = MTTC / 1,2 MTTC = 20×120

= 2400
MHT = 2400 / 1,2 = 2000
TVA = 2400 – 2000 = 400

Chez SOBOA
Chez Kassoumay : en cas de destruction des casiers consignés.
Chez Kassoumay : en cas d’utilisation pour les besoins de l’entreprise

Chez le fournisseur le compte de dette suspensive est débité du prix de


consignation des emballages restitués ; la différence entre le prix de
consignation et le prix de reprise constitue un produit accessoire comptabilisé,
pour son montant hors taxe, au crédit du compte 7074 : bonis sur reprises et
cessions d’emballages.
Chez le client le compte de créance suspensive est crédité du prix de
consignation des emballages restitué ; la différence entre le prix de
consignation et le prix de reprise constitue pour lui une charge imputable au
compte 6224 : malis sur emballages, pour son montant hors taxe.

b/ les emballages sont repris à un prix inférieur au prix de consignation.

Dans le cas de non respect du délai de restitution ou des dommages causés sur les emballages,
le fournisseur reprend les emballages à un prix inférieur au prix de consignation. La
différence entre le prix de consignation et le prix de reprise constitue :
- pour le fournisseur, un bonis (profit) et enregistrée dans le compte
7074 : bonis sur reprises d’emballages et cessions d’emballages.
- pour le client, un malis (perte) et est enregistrés dans le compte 6224 : malis sur
emballages.

Remarque : - le prix de consignation est toujours taxe comprise


- la différence est également taxe comprise
- le prix de consignation et le prix de reprise sont toujours TTC.

Exemple : le restaurant Kassoumay retourne 30 casiers consignés à 120 f l’un.


SOBOA lui adresse la facture d’avoir suivante 04 -04 :
SOBOA 04 -04
avoir
kassoumay
Retour de30 casiers vides à
100 f l’un 3 000

Net à votre crédit 3 000


TAF : passez les écritures chez SOBOA et chez Kassoumay.

Analyse de cette opération :


▪ Calcul du prix de consignation : 120 × 30 = 3 600.
▪ Prix de reprise : 3 000.
▪ Différence TTC : 3 600 – 3 000 = 600.
▪ Différence HT : 600 / 1,2 = 500
▪ TVA : 600 – 500 = 100

Chez SOBOA

Chez Kassoumay
E- LOCATIONS D’EMBALLAGES
La location constitue un produit pour le fournisseur imputable au
crédit du compte 7073 : locations, et une charge pour le client inscrite
au débit du compte 6225 : locations d’emballages.

Chez le fournisseur

411 clients

7073 locations
443 TVA facturée

Chez le client

6225 Locations d’emballages


445 TVA récupérable

401 fournisseurs

Exemple : au 1er décembre 2022, le stock d’emballages en magasin de l’entreprise KOKO


est de 390, celui en consignation de 94 (tous les emballages sont la propriété de l’entreprise).
Durant le mois de décembre, les divers mouvements d’emballages dans cette entreprise ont
été les suivants :

- 02/12 : consignation au client Thiam 70

- 06/12 : retour du client Bob 50

- 11/12 : consignation au client John 56

- 18/12 : retour du client Dago 20


(5 autres emballages sont conservés et achetés par Dago)

- 20/12 : achats d’emballages 100

- 25/12 : le client Dago nous prévient qu’il ne pourra pas nous rendre
les 50 emballages consignés. Il les conservera pour son usage
personnel.

- 27/12 : consignation au client John 60


Il nous en retourne 56

- 28/12 : ventes d’emballages provenant du stock en magasin 35

- 30/12 : emballages mis au rebut 45

TAF : établir la fiche de stock d’emballages, en quantités.

Fiches de stock d’emballages


Nature du stock : caisses

Dates
Libellés Mouvement du SF Magasin Stock en Stock
consignation total
Achats Ventes pertes Entrée Sortie Stock
Stock
Consignation
Thiam
Retour Bob
Consignation
John
Retour Dago
Emballages
non rendus
Achat
Emballages
Non rendus
Consignation
John
Retour John
Vente
d’emballages
Emballages
au rebut

Remarques :

Le stock final d’emballages récupérables peut être obtenu de deux manières différentes :
-stock final = stock initial + achats – ventes – destructions (484 + 100 – 90 – 45 = 449)
-stock final = stock magasin + stock consigné + stock prêté (350 + 99 + 0 = 449)

Si l’entreprise utilise l’inventaire permanent, les manquants sont constatés comme suit :
-débiter le compte 6033 : variation des stocks d’autres approvisionnements
-créditer le compte 3352 : emballages récupérables non identifiables

Si l’entreprise utilise l’inventaire intermittent, elle régularise le compte de stock :


-débiter le compte 6033 par le crédit de 3352 pour solder le stock initial
-débiter le compte 3352 par le crédit de 6033 pour imputer le stock final.
Chapitre 6. Les modes de règlement

I. le règlement en espèces

Le règlement en espèces s’effectue en pièces et en billets de banque sur la base des pièces de
caisse et des tickets de retrait ou de versement bancaire :

- on débite le compte 57 : caisse en cas d’entrée ou de recette,

- on le crédite en cas de sortie ou de dépense.

Si l’entreprise tient plusieurs caisses, le compte principal caisse est subdivisé par succursale.
Si elle est autorisée à détenir des devises (monnaie nationale), celles-ci font l’objet de
comptes séparés, tenus en devise et en francs CFA et à coût fixe sous réserve de régularisation
en fin de période.

II. le règlement par chèque bancaire

En application de la règle de prudence, le débiteur doit enregistrer le chèque signé dès son
émission (c’est-à-dire dès sa mise en circulation) par une écriture du type :

date
4…. Tiers ………..
52 ou Banques ou ………..
53 établissements financiers et assimilés ………..

En revanche, le créancier ne peut enregistrer le chèque reçu dans un compte bancaire 52 ou 53


qu’à la réception de l’avis de crédit. Auparavant, le chèque doit transiter par deux comptes de
valeurs à encaisser :
- le compte 513 : chèque à encaisser, lorsqu’il arrive dans l’entreprise,
- le compte 514 : chèque à l’encaissement, lorsqu’il est adressé à l’établissement
financier. Les écritures sont du type :
a) à la réception du chèque

Date
513 Chèque à encaisser ………..
4…. Tiers ………

b) envoie du chèque à la banque

Date
514 Chèque à l’encaissement ……….
513 Chèque à encaisser …………

c) Réception de l’avis de crédit

Date
52 ou 53 Banque ou établissements financiers et ………..
assimilés
………….
Chèque à l’encaissement
514

III. le règlement par carte bancaire ou de crédit

Le paiement par carte bancaire ou de crédit obéit aux mêmes règles que le paiement par
chèque. L’encaissement transite comme suit :

a) lors du passage en machine de la carte

Date
515 Carte de crédit à encaisser ……….
4….. Tiers ou vente ……….
ou 70 ……….
b)dès réception de l’avis de crédit

Date
52 ou 53 Banques ou établissements financiers et assimilés ……….
6315 Commissions sur carte de crédit ………..
515 Carte de crédit à encaisser
…………

IV. le règlement par virement

Le débiteur qui signe un ordre de virement traite l’opération comme s’il signait un chèque.

Le créancier n’enregistrera le règlement qu’à la réception de l’avis de virement, valant avis de


crédit, même s’il est avisé auparavant par le débiteur.

V. le règlement par effets de commerce

Il s’agit d’un moyen de financement à court terme dans les relations commerciales, facilitant
d’une part l’accord de crédit au client et d’autre part l’obtention des délais de paiement au
fournisseur.

Les effets de commerce détenus par l’entreprise pourront sous certaines conditions être
vendus auprès des institutions financières.

Le syscohada limite la notion d’effet de commerce aux traites (lettre de change) et aux billets
à ordre.
1. DEFINITION
a- la lettre de change

C’est un document commercial, par lequel le tireur ou créancier ou encore fournisseur donne
l’ordre à une autre personne, le tiré ou débiteur ou client, de payer une certaine somme à lui-
même ou à un tiers bénéficiaire à une date donnée, appelée échéance.

La lettre de change ou traite est rédigée par le tireur.

b- le billet à ordre

C’est un document commercial, établi par le débiteur (souscripteur) ou client qui s’engage à
payer à son créancier (bénéficiaire) une certaine somme, à une date donnée appelée échéance.

2. COMPTABILISATION DES EFFETS DE COMMERCE

a- TECHNIQUE COMPTABLE UTILISEE

Les comptes essentiels permettant de traduire les opérations sur les effets de commerce sont
les comptes 402 : fournisseurs, effets à payer, 482 : fournisseurs d’investissements, effets à
payer et 412 : clients, effets à recevoir en portefeuille.

Le compte 412 est débité pour les entrées d’effets et crédité pour les sorties. Quant aux
comptes 402 et 482, ils sont crédités dans les cas suivants :

- lorsque le commerçant accepte une lettre de change tiré sur lui,

- lorsqu’il apprend qu’une lettre de change a été tirée sur lui,

- en cas de remise par lui-même à un créancier d’un billet à ordre.

Les comptes 402 et 482 sont débités dans les cas suivants :

- lorsque le commerçant paye les effets tirés sur lui,

- lorsque la banque paie les effets pour son compte,

b- ENTREES ET SORTIE D’EFFETS DE COMMERCE

1) Entrées d’effets : lors de la création

Exemple : la société LAT tire, le 10 mars de l’année N, une traite d’un montant de 1 500 000
sur son client société SENCO, à échéance du 30 mai de la même année, relatif à son achat de
marchandises à crédit le 04 mars.

Passer les écritures chez LAT et chez SENCO.


Chez LAT

Chez SENCO

2) sorties d’effets

a) effets remis à l’encaissement

Le bénéficiaire charge alors son banquier ou son centre de chèques postaux de l’encaissement
de l’effet. Dans ce cas on dit que l’effet est domicilié par le tiré.
Reprenons l’exemple précédent en supposant que LAT ait remis l’effet à l’encaissement le
25/05 à sa banque (ECOBANK).

Passer les écritures chez LAT et chez SENCO :


Chez LAT

Chez SENCO

Pas d’écriture car l’opération ne le concerne pas.

A l’échéance, la banque encaisse le montant de la traite qu’elle met dans le compte du tireur
c'est-à-dire le bénéficiaire LAT. A cette occasion la banque va adresser un avis de crédit au
bénéficiaire. Les frais accessoires occasionnés par cette opération et prélevés par le banquier
sur le montant encaissé seront enregistrés dans le compte 6312 : frais sur effets ; la TVA
applicable sur l’opération est enregistrées au débit du compte 4454 : TVA récupérable sur
services extérieurs et autres charges.

Exemple : le 02 juin, la banque adresse un avis de crédit à LAT. Les frais prélevés par celle-ci
se chiffrent à 7200 F ; TVA : 1210 F. A la même date, SENCO a reçu un avis de débit de sa
banque relatif à l’effet. Frais : 6880 F ; TVA : 1100 F.

Passer les écritures chez LAT et chez SENCO Chez LAT


Chez SENCO

b) effets remis à l’escompte

Le banquier escompte (achète) l’effet au remettant et procurant en échange à ce dernier des


disponibilités immédiates après retenues d’agios représentant la valeur nette avant échéance.
La valeur nette = valeur nominale – agios TTC.

Pour le remettant, l’agio HT constitue une charge financière enregistrée au débit du compte
675 : escompte des effets de commerce.

La taxe sur les activités financières (TAF) appliquée sur l’agio est enregistrée dans le compte
446 : Etat, autres taxes sur le chiffre d’affaires.

L’agio TTC (agio HT + TAF) est l’ensemble des retenues prélevées sur une opération
d’escompte ou de découvert.

Exemple : LAT négocie le 10 mai auprès de sa banque l’effet sur SENCO. Passer les écritures
chez LAT et chez SENCO.

Chez LAT

Chez SENCO
Pas d’écriture car l’opération ne le concerne pas.

Quelques jours après cette opération soit le 15/05, la banque adresse à LAT un avis de crédit
précisant un montant de 950 000 F crédité à son compte et une TAF de 9300 F.
Passer les écritures chez LAT et chez SENCO. Chez LAT

NB : l’escompte de crédit est le montant brut (avant agios) des effets remis à l’escompte à la
banque et non encore échus et réglés. Ce montant apparaît au passif du bilan comme une dette
de trésorerie ayant permis d’obtenir à l’actif, le montant net après agios des effets.

Chez SENCO

Pas d’écriture car l’opération ne le concerne pas.

A l’échéance, dans le cas où le client de LAT (SENCO) règle effectivement l’effet, LAT
passera l’écriture suivante :

Chez SENCO

Lorsque la banque de LAT qui lui a escompté l’effet se fera payer la valeur par la banque de
SENCO, SENCO passera l’écriture suivante après avis de débit : frais 9500f et la TVA 1320f.
c) endossement d’effets à l’ordre d’un tiers

Le bénéficiaire d’un effet peut utiliser celui-ci pour payer un tiers au profit duquel il endosse
l’effet.

Exemple : le 20 mai, la société LAT endosse l’effet à l’ordre de son fournisseur société
OSMO à qui il doit 1 500 000 F.

Passer les écritures chez LAT et OSMO. Chez LAT

Chez OSMO

3) lettre de change tirée sur des tiers au bénéfice d’autres tiers

Exemple : THOMAS doit 100000 à SARA. THOMAS à une créance de 100000 sur YAO.

La lettre de change tirée par THOMAS sur YAO a été acceptée par YAO. L’effet est envoyé
immédiatement à SARA par THOMAS.

Passer les écritures chez THOMAS, SARA et YAO. Chez THOMAS

date

401 Fournisseurs (SARA) 100000

411 Clients (YAO) 100000

traite n°….

Chez YAO
date Fournisseurs (THOMAS)

401 Fournisseurs, effets à payer 100000

402 traite n°…. 100000

Chez SARA

date clients, effets à recevoir

412 clients (THOMAS) 100000

411 traite n°…. 100000

b) LES EFFETS IMPAYES ET LEUR RENOUVELLEMENT

Nous avons vu comment s’enregistre la création d’un effet et son règlement. Il convient de
noter qu’un certain nombre d’incidents peuvent malheureusement survenir dans les
règlements d’effets à l’échéance. Ces incidents sont, pour la plupart, liés à des difficultés de
trésorerie du tiré (client) qui peut demander l’annulation de l’effet déjà créé et son
remplacement par un effet à une échéance plus lointaine.

1) renouvellement d’effets de commerce

Si le tiré prévoit qu’il lui sera impossible de payer l’effet à l’échéance, il peut demander au
tireur de bien vouloir remplacer ce premier effet par un second à échéance plus éloignée. Le
nouvel effet diffère du premier par :

- son échéance retardée d’un ou plusieurs mois,

- son nominal, égal au nominal du premier effet augmenté des intérêts de retard et frais
de renouvellement mis à la charge du tiré défaillant.

C’ = C + intérêts de retard + frais de prorogation C’ : montant du nouvel effet

C : montant de l’ancien effet Intérêt de retard = [(C × t × n) / (360 × 100)] n : nouvelle


échéance

t : taux d’intérêt
2) constatation du non paiement et annulation de l’effet initial

Exemple : la société KDF tire sur la société MINECI une traite de 400000 F le 31/03 à
échéance du 30 avril.

Le 30/ 04, MINECI ne paie pas l’effet.

KDF garde l’effet en portefeuille : il dresse « protêt » ; les frais afférents à ce protêt s’élèvent
à 14000 F et sont payés en espèces.

NB : le protêt est un acte juridique par lequel le bénéficiaire de l’effet peut exercer un recours
judiciaire en cas de non paiement de l’effet et faire supporter par le tiré toutes les opérations
engagées lors du recours. Exemple : frais d’huissier pour constater le non paiement.

Il peut également arriver qu’un effet soit « sans protêt ». Dans ce cas, seuls les intérêts de
retard, les frais de correspondance, le timbre fiscal sont pris en compte.

Chez KDF

Chez MINECI
3) le renouvellement de l’effet

Exemple : KDF tire sur MINECI un nouvel effet le 1er mai à échéance de fin mai avec :

- le timbre fiscal du nouvel effet : 250 F

- les frais de correspondance : 1900 F

- les intérêts de retard calculé au taux de 10%.


Ecriture comptable chez KDF

a) imputation des frais au compte de client

b) création du nouvel effet

Ecriture comptable chez MINECI

4) avance de fonds au tiré

En pratique, le tireur hésite le plus souvent à réclamer l’effet à la banque car :


- la restitution par le banquier n’est pas toujours possible (effet réescompté auprès
d’une autre banque, imminence de l’échéance etc.) d’une part,

- d’autre part, le retrait d’un effet jette le discrédit sur le tiré et le tireur remettant.

Aussi le tireur est-il parfois amené à faire l’avance des fonds nécessaires au paiement de
l’effet. Il crée ensuite une nouvelle lettre de change dont le nominal est égal au montant de
l’avance ainsi consentie augmenté des frais et des intérêts de retard.
Exemple :

KDF, ayant négocié la traite sur MINECI fait à ce dernier, par virement bancaire du 25/04,
l’avance du nominal, soit 400000 F et adresse le 30 avril à MINECI une nouvelle lettre de
change à échéance de fin mai pour acceptation (intérêt de retard 2200 F; frais de
correspondance 830 F).
b) règlement de l’effet initial grâce à l’avance de fonds

Frais : 3400 F

c) Acceptation du deuxième effet

5) les effets impayés

M. Diamant remet le 31 mars à l’encaissement (auprès de sa banque) la lettre de change de


105000 F tirée sur son client, arrivée à échéance.

Le 05 / 04, l’effet remis à l’encaissement est revenu impayé ; frais d’impayés 10 000 F Chez
Diamant

05/04

411 clients 115000

521 banque 10000

512 effets à l’encaissement effet n°…. revenu impayé 105000


CHAPITRE 1 : L’ÉTAT DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE

SECTION I- Objectif de l’état de rapprochement

Le compte banque tenu par l’entreprise ne présente pas pratiquement le même solde à la
même date que le compte de l’entreprise tenu par la banque. La raison vient des décalages
dans l’enregistrement des opérations et des erreurs éventuelles. L’état de rapprochement (ou
de réconciliation) permet de vérifier la concordance des deux comptes et faire ressortir les
différences.

SECTION II- Principe de vérification

L’on confronte les écritures de la banque et celles effectuées par l’entreprise dans son compte
521 Banque. A travers un pointage, on repère les différences éventuelles. Après cette phase, la
régularisation s’effectuera de part et d’autre.

1. Régularisation de compte banque tenu par l’entreprise


Dans un tableau à deux colonnes DEBIT-CREDIT :

- On inscrit le solde de fin de période à corriger


- On porte au débit les opérations régulièrement créditées par la banque mais
non enregistrées par l’entreprise.
- On porte au crédit les opérations régulièrement débitées par la banque mais
non enregistrées par l’entreprise.
2. Régularisation de compte de l’entreprise tenu par la banque
Dans un tableau à deux colonnes DEBIT-CREDIT :

35
- On inscrit le solde de fin de période à corriger.
- On débite les opérations régulièrement créditées par l’entreprise mais non
enregistrées par la banque.
- On crédite les opérations régulièrement débitées par l’entreprise mais non
passées par la banque.
3. Erreurs et omissions
Les erreurs ou omissions constatées sur le relevé sont signalées à la banque. Par contre
l’entreprise corrige dans ses livres celles qui la concernent.

Application 1 :

Le relevé de compte envoyé par la SGSN à son client DELTA se présente comme suit au
31/10/N

DATE LIBELLES DEBIT CREDIT


30/09 Solde à Nouveau 240 700
08/10 Remise d’effet n° 777 130 000
10/10 Votre remise de chèque sur SARR 87 000
12/10 Chèque n°125 18 700
18/10 Virement du client KODJO 32 000
20/10 Chèque n° 126 150 000
21/10 Virement du client BAH 2009 000
30/10 Domiciliation COFRUITEL 145 000
31/10 Virement du client DIA 50 000
31/10 Solde Créditeur 325 000

Le compte 521 Banque tenu par DELTA se présente comme suit au 31/10/N

Date Libelles Montants Date Libelles Montants


01/10 Solde à nouveau 240 700 10/10 Chèque n° 125 18 700
08/10 Remise de chèques 87 000 18/10 Chèque n° 126 150 000
09/10 Négociation effet n°777 130 000 31/10 Chèque n° 127 47 000
24/10 Virement du client BAH 2009 000 Solde débiteur 441 000
29/10 Versement espèces 100 000

Total 656 700 Total 656 700

TAF : 1. Faire l’état de rapprochement bancaire 31/10/N

2. Passer les écritures de régularisation au journal de DELTA


36
Application 2

La comptabilité de l’entreprise TIA dispose des documents suivants.

A- Relevé du compte de l’entreprise TIA envoyé par la CBAO pour le mois d’avril N

Dates Libellés Débit Crédit


Solde à nouveau 1 975 115
02/04 Achat de titre 3 500 000
02/04 Frais sur achat de titre 12 500
02/04 Versement d’espèces 1 000 000
05/04 Chèque n°4008 135 350
07/04 Versement d’espèces 5 000 000
08/04 Remise de chèque 1 387 025
17/04 Virement au fournisseur ADOU 3 125 400
18/04 Chèque n°4012 1 621 850
19/04 Chèque n°4010 225 700
20/04 Domiciliation effet 3 525 300
21/04 Domiciliation SODECI 59 450
26/04 Négociation effet n°275 (net) 7 786 215
28/04 Chèque n°4014 2 430 160
29/04 Frais de tenue de compte 11 355
30/04 Coupons échus 56 316
30/04 Intérêts en votre faveur 115 210

B- Compte 521 Banque tenu par l’entreprise TIA au cours du mois d’avril N

Dates Libellés Débit Crédit


Solde au 31/03 2 315 025
01/04 Chèque n°4001 15 000
01/04 Commissions 3 800
01/04 Domiciliation CIE 19 525
01/04 Virement client 5 305 100
01/04 Intérêt en sa faveur 55 310
01/04 Domiciliation effet 3 525 400
03/04 Chèque n°4011 1 340 500
05/04 Versement espèces 5 000 000
07/04 Achat de titres 3 500 000
10/04 Chèque n°4012 1 628 150
37
15/04 Virement au fournisseur ADOU 3 125 400
20/04 Négociation effet n°275 7 800 000
22/04 Chèque n°4013 885 325
25/04 Chèque n°4014 2 340 160
27/04 Chèque n°4015 675 200
28/04 Chèque n°4016 250 000
30/04 Versement espèces 2 000 000

NB : Le relevé de compte ne comporte aucune erreur.

TAF : 1. Faire l’état de rapprochement bancaire au 30/04/N

2. Passer les écritures au journal de l’entreprise TIA

Correction

Etat de rapprochement au 31/03/N

Compte 521 CBAO tenu par l’entreprise TIA Compte TIA tenu par la CBAO (Relevé)
Dates Libellés Débit Crédit Dates Libellés Débit Crédit
Solde au 31/03 2315025 Solde au 31/03 1975115
10/03 Ch. 4001 15 000 12/03 Ch.4008 135 350
15/03 Commissions 3 800 20/03 Ch.4010 225 700
20/03 Domicil. CIE 19 525 28/03 Remise de chèque 1387025
25/03 Virement Clt 5305100 31/03 Versement d’espèces 1000000
30/03 Intérêt en sa faveur 55 310
31/03 Domi. Effet 352540
0
Total 7620125 361903 Total 361050 4362140
5
Solde rapproché Solde rapproché
400109 4001090
0
Total 7620125 762012 Total 4362140 4362140
5

Soldes rapprochés au 30/04 = 1.521.791

38
CHAPITRE 2 : LES CHARGES DE PERSONNEL

Les charges de personnel comportent deux volets :

- les charges inscrites sur le bulletin de salaire ;

- les charges patronales versées directement par l’entreprise aux caisses sociales pour les
travailleurs et ne figurant pas sur le bulletin.

I- LES CHARGES SALARIALES

Le salaire brut comprend les éléments suivants : le salaire de base, les heures supplémentaires,
les primes et indemnités et autres salaires.

1) le salaire de base

Il dépend de la catégorie, du grade et de l’échelon du travailleur. Ce salaire est fonction du


nombre d’heures fixé par l’Etat. La semaine de travail compte 40 heures ; pour une année de

52 semaines, environ 173,33 h/mois.

2) les heures supplémentaires

Ce sont les heures accomplies au-delà des heures de la durée normale c'est-à-dire 8h/jour ou

40h/semaine. A cet effet elles donnent droit à une augmentation du salaire réel :

39
▪15% de la 41ème à la 48ème heure

▪40% au-delà de la 48ème heure

▪ 60% pour les heures de nuit de 22 heures à 5 heures du matin mais aussi les
heures effectuées les jours de repos hebdomadaires ou fériés.

▪100% pour les heures de la nuit d’un jour non ouvrable.

Lorsque la dernière semaine d’un mois est incomplète, le complément se fera le mois suivant
mais les heures déjà effectuées seront payées.

3) les primes d’indemnité à caractère de salaire

Il s’agit de prime de productivité ou de rendement, d’ancienneté, d’assiduité, de mariage, de


naissance, de risque, de salissure, de panier etc.

4) les avantages en nature

Il s’agit du logement du personnel et les charges qu’il entraîne, du véhicule de fonction etc.
les avantages sont évalués forfaitairement.

Avantage en nature Evaluation mensuelle


Logement par pièce d'habitation à Dakar 30.000
Logement par pièce d'habitation dans un chef-lieu de région 18.000
Logement par pièce d'habitation reste du Sénégal 12.000
Domestique, gardien et jardinier 20.000
Cuisinier, maitre d'hôtel 30.000
Autres gens de maison 25.000
Electricité par pièce principale 10.000
Eau 10.000
Téléphone 30.000
Nourriture Valeur réelle
Véhicule de fonction de puissance inf ou egal à 11chevaux 20.000
Véhicule de fonction de puissance supérieur à 11chevaux 60.000

5) les retenues sur les salaires

Ces retenues sont faites à la fois suivant deux aspects : social et fiscal.

a) les retenues sociales

40
Elles comprennent la caisse de sécurité sociale où le mode de cotisation varie d’une mutuelle
à l’autre. Pour le secteur privé, on parle d’institut de prévoyance maladie (IPM) et
pour les fonctionnaires, on parle d’imputation budgétaire ou prise en charge. Le taux normal
est de 3% du SBS plafonné à 100 000f.

L’IPRES est une caisse de retraite. La cotisation comprend :

-la retraite régime général qui est obligatoire pour tout travailleur et dont le taux de cotisation
est de 5,6% du SBS plafonné à 360 000f.

-la retraite régime cadre est réservé aux employés ayant le statut de cadre et dont le taux de
cotisation est de 2,4% du SBS plafonné à 1.080 000f.

b) les retenues fiscales

Elles sont de deux ordres :

- la TRIMF (Taxe Représentative de l’Impôt du Minimum Fiscal). Elle tourne entre 300f par

Personne (50 000 – 83 000), 400f de (84 000 – 166 000), 500f de (167 000 – 2009000) et
1500f au-delà. Pour le marié, le nombre de parts des épouses est pris en compte.

- l’impôt sur le revenu (IR) est calculé sur le salaire imposable ou brut fiscal c'est-à-dire le
salaire de base majoré des avantages et de la situation de famille du salarié c'est-à-dire le
nombre de part social qui est d’une part pour un salarié, un demi part pour marié, enfant à la
charge : demi part par enfant, femmes sans travail une demi part avec un maximum de 5 parts.

c) les autres retenues

Il s’agit des avances et acomptes que l’employé a demandés au cours du mois et des
oppositions ou saisies sur salaires c'est-à-dire des dettes contractées par l’employé retenues à
la source.

6- les indemnités sans caractère de salaire

Elles sont affranchies d’impôt et de retenues sociales. Il s’agit des remboursements de frais de
transport, de déplacement, de séjour etc.

41
Les indemnités de licenciement, de départ à la retraite et de décès sont conçues sous ce même
rapport. Toutefois, l’administration fiscale prévoit des plafonds comme pour le transport qui
ne doit pas dépasser 16 500 f. CFA.

Nb. Présentation du bulletin de salaire

Ets Nom du travailleur

Mois Matricule

Salaire de base A

Sursalaire B

Heures supplémentaires C

Primes à caractère de salaire D

Salaire Brut Social E = A+B+C+D

Avantage en Nature F

SBF G = E+F

42
Retenues sur salaire

- Retenues sociales
 RG
 RC H
 IMP
- Retenues Fiscales I
 TRIMF
 IR J
- Autres retenues
 Avances et acomptes
 Saisies oppositions K

Total des retenues O = H+…+N

Salaire net P=E–O

Indemnités ou primes sans caractère de salaire Q

SNAP R=P-Q

7- Comptabilisation du bulletin de paie

- Comptabilisation des avances et acomptes versés en cours de mois.

421 Personnel, avance et acomptes Avance


5…. Trésorerie
Libellé Avance

- Comptabilisation des rémunérations dues

On enregistre tout d’abord le salaire brut et les suppléments non imposables au crédit
du compte 422.

661 Rémunération versée au personnel national SBS (a)


662 Rémunération versée au personnel non national SBS (b)
663 Indemnités forfaitaires au personnel Indemn (c)

43
422 Personnel rémunérations dues a+b+c
Suivant bulletin de salaire

- Comptabilisation des retenues sur salaire

Le compte 422 est ensuite débité du montant des retenues sur salaire pour déterminer le net à
payer.

422 Personnel rémunérations dues A+…..+F


421 Personnel, avances et acomptes A
423 Personnel, oppositions saisies arrêts B
4313 Caisse de retraite obligatoire C
4314 Caisse de retraite facultative D
4331 Mutuelle E
447 Etat, impôts retenus à la source F

Suivant bulletin de salaire

- Comptabilisation du règlement des salaires et des oppositions

422 Personnel, rémunérations dues SNAP


423 Personnel, oppositions saisies arrêts Indemnités
5… Compte de trésorerie SNAP+Indemnité
Libellé

II- LES CHARGES PATRONALES

Elles ne sont pas inscrites sur le bulletin de salaire du travailleur ; pourtant, l’employeur
supporte pour le compte de l’employé les charges suivantes :

1. Nature des charges


a. Les charges sociales

▪les charges de sécurité sociale : allocation familiale 7% du SBS plafonnée à 70 000f /mois,
accident de travail 1% à 3% du SBS ; plafonné à 70 000f /mois.

▪la caisse de retraite : 8,4% plafonnée à 360 000f pour le régime général et 3,6% plafonnée à

1.080. 000f pour le régime cadre qui s’ajoute à la première cotisation.

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▪IPM : en régime général la cotisation maladie est identique aux retenues pour les cotisations
salariales des charges de sécurité sociale.

b. Les charges fiscales

Il s’agit de la contribution forfaitaire sur salaire : l’entreprise verse à l’Etat forfaitairement


3% des salaires bruts augmentés des avantages en nature.

Ces impôts devront être versés avant le 15 de chaque mois.

2. COMPTABILISATION DES CHARGES PATRONALES


a. Modèle d’état des charges patronales

Noms SBS Av. Nature Total Charges sociales CFS


AF AT RRG RRC IPM

TOTAL A B C D E F

b. comptabilisation des charges sociales

664 Charges sociales A+…+E*

4311 Prestations familiales A

4312 Accident de travail B

4313 Caisse de retraite obligatoire C

4314 Caisse de retraite facultative D

4331 Mutuelle E

Suivant état des charges patronales

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c. Comptabilisation de la contribution forfaitaire sur salaire

6413 Taxes sur appointement et salaires F


442 Etat, autres impôts et taxes F
Suivant état des charges patronales

NB. Le paiement des charges journalisé comme suit

664 Charges sociales A+…+F

4311 Prestations familiales A

4312 Accident de travail B

4313 Caisse de retraite obligatoire C

4314 Caisse de retraite facultative D

4331 Mutuelle E

Suivant état des charges patronales

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