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TD 5.

Les inégalités

Document 1

Champ : salariés en équivalent-temps plein du secteur privé et des entreprises publiques, y c. bénéficiaires de
contrats aidés et de contrats de professionnalisation. Sont exclus les apprentis, stagiaires, salariés agricoles et
salariés des particuliers employeurs.
Source : Insee

NB : Pour mesurer les inégalités de revenus ou de salaires, l’une des méthodes existantes est de ranger
les ménages par groupe de 10%, en commençant par les 10% percevant les plus faibles revenus et en
allant jusqu’aux 10% des ménages percevant les plus hauts revenus. Les groupes de 10% sont délimités
par les déciles, notés D1, D2… jusqu’à D9, qui partagent donc l’effectif total en sous-ensembles égaux. Le
document 1 présentant la répartition des salaires par décile permet de calculer le rapport interdécile,
égal à D9/D1, qui est une mesure de l’inégalité des salaires.

Question 1 : interprétez (de deux manières différentes) le premier chiffre du tableau 1 171.
- En 2015, on remarque une distribution inégale des salaires mensuels nets, étant le D1 des
femmes inférieur 91 euros courants par rapport au D1 des hommes.
- En 2015, le D1 des femmes ont un salaire -7,2% plus important que celui du D1 des hommes.
Le salaire mensuel (net de tous prélèvements) des 10% des salariés femmes aux salaires les plus
faibles en 2015 était inférieur à 1171 euros
Le salaire mensuel (net de tous prélèvements) des 90% des salariés femmes aux salaires les plus
élevés en 2015 était supérieur à 1171 euros.
Question 2 : comment l’écart de salaire entre salariés hommes et salariés femmes est-il mesuré pour
chaque décile ?
Les principaux concepts utilisés par la Dares pour mesurer les écarts de salaires entre les femmes et les
hommes sont la rémunération annuelle par poste de travail, le salaire horaire et le salaire en équivalent
temps plein (EQTP.
Il est calculé en référence au salaire des hommes ! Pour le dernier décile, il est le résultat du
calcul 3149/3990*100=21,077
Le salaire des femmes correspondant au dernier décile est inférieur de 26,7% à celui des
hommes.

Question 3 : calculez le rapport interdécile, D9/D1 pour l’ensemble des salariés. Interprétez.
Le rapport interdécile est de 3(=3 646/ 1 213). Alors, cela signifie que les 10% les plus riches ont un
niveau de vie 3 fois supérieur à celui des 10% les plus pauvres
Pour faire partie des 10% des salariés aux salaires les plus élevés, il faut gagner au moins 3 fois
plus que les 10% des salariés recevant les salaires les plus faibles.
NB : Le salaire n’est pas la seule composante du revenu. Les indépendants ne perçoivent pas de salaire,
les chômeurs ont des allocations et les retraités des pensions ou des retraites. Certains ménages
perçoivent des revenus du patrimoine. Enfin, la redistribution modifie le revenu via les impôts et les
prestations sociales. Les statistiques reposent donc en général sur le revenu disponible. C’est le revenu
dont dispose effectivement un ménage, qu’il peut épargner ou consommer.
Le revenu disponible d'un ménage comprend les revenus d'activité, les revenus du patrimoine, les
transferts en provenance d'autres ménages et les prestations sociales (y compris les pensions de retraite
et les indemnités de chômage), nets des impôts directs.

Document 2

Question 4 : quelle a été l’évolution des inégalités de revenus disponibles en France depuis 1990, par
rapport aux autres pays ?
L’évolution des inégalités de revenus disponibles en France depuis 1990 a été de +0,7%, étant peu
importante en comparaison aux autres pays, par exemple, en États-Unis et en Royaume Uni est de 3%,
en Suède est de +1,7%, en Allemagne est de +1,2% et en Italie est de -1,8%.

Selon l’OCED l’évolution des inégalités en France n’a fait qu’augmenter depuis 1990. En effet
elle est passée de 6,1% à 6,8% en 2000, soit une hausse de 0,7 points de pourcentage en 10 ans.
Cela revient à dire aussi que par exemple en 2000 les 10% les plus riches en France disposaient
d’un revenu disponible au moins 6,8 fois supérieur à celui des 10% les plus pauvres. Cela
s’explique probablement par le fait que ces 10% des plus riches ont continuer à s’enrichir en
possédant de plus en plus du patrimoine. Mais cette évolution peut également dépendre de
plusieurs facteurs sociaux, comme la stigmatisation, qui reflète cette volonté de plusieurs
ménages à intégrer cette société de consommation dans laquelle on vit. Ils refusent voir ne
demande pas, probablement l’aide de l’état ou de services sociaux par peur d’être étiqueté
comme ménage ou personne « modeste » donc il y a cette peur d’être stigmatisé comme
« pauvre » par notre société, une société qui valorise de plus en plus la consommation des biens
supérieurs, etc.

Question 5 : comparez les inégalités à la fin des années 2000.

On peut remarquer que les inégalités entre ces pays sont très importantes. À la fin des années 2000, en
États-Unis, les 10% les plus riches disposent d’un revenu disponible au moins 15,1 fois supérieur à celui
des 10% les plus pauvres, pendant qu’en Suède, les 10% les plus riches disposent que 5,8 fois supérieur
à celui des 10% les plus pauvres. De même, on peut observer qu’Italie est le seul pays où le revenu
disponible a diminué progressivement, passant de 11,5% à 9,7% à la fin des 2000, c’est á dire, il a baissé
de 1,8%. De cette manière on peut dire que les États-Unis est le pays avec le niveau de vie le plus
important et Italie c’est le cas contraire.

Selon l’OCDE en 2000 l’évolution des inégalités de revenu dans les pays les plus riches
notamment la France n’a fait qu’augmenter, sauf pour l’Italie. En effet les États-Unis détiennent
le taux le plus élevé (15,1%). L’Italie est à contrario le seul pays où l’évolution de ces inégalités
n’a fait que baiser depuis 1990 en passant de 11,5% en 1990, 10,7% en début 2000 et 9,7% fin
2000. Cette forte évolution aux États-Unis s’explique par la crise des « subprimes » qui se fera
ressentir en Europe beaucoup plus tardivement, d’où les taux faibles par rapport aux USA.

NB : Avec le même revenu disponible, on ne vit pas de la même manière selon qu’on est célibataire ou en
couple avec deux enfants. On ne divise pas le revenu du ménage par le nombre de personnes dans le
ménage car la vie en commun fait faire des économies d’échelle issues de la mise en commun de certains
biens : logement, chauffage, réfrigérateur… Le premier adulte du ménage compte pour 1 unité de
consommation, les autres personnes de plus de 14 ans pour 0,5 et les enfants de moins de 14 ans pour
0,3. Le niveau de vie se définit par le revenu net du ménage divisé par le nombre d’unités de
consommation.
Document 3
Question 6 : calculez le rapport interdécile D9/D1 et comparez-le à celui du document 1.

Le rapport interdécile de la distribution des niveaux de vie en 2015 est de 3,41 et le rapport interdécile
des salaires mensuels nets est de 3. Alors, on peut dire que le niveau de vie d’une personne est
complétement lié à son salaire mensuel net, c’est-à-dire, plus on reçoit un salaire majeur, plus notre
niveau de vie augmente.
Les 10% de la population ayant le niveau de vie le plus élevé ont un niveau de vie au moins 3,4 fois
supérieur aux 10% de la population ayant le niveau de vie le plus faible. C’est plus grand qu’avec les
salaires, PQ ? Parce que les inégalités de patrimoine sont encore plus importantes que les inégalités de
salaires.
D9 : 37 500 et D1 : 11 000

37500/1100 = 3,4

NB : A partir du tableau de répartition des revenus (ou salaires, patrimoine, niveau de vie) par décile, il est possible
de construire un graphique pour évaluer au premier coup d’œil l’ampleur des inégalités : la courbe de Lorenz. Pour
construire la courbe de Lorenz, on met en abscisse les déciles et en ordonnée le revenu global en pourcentage (le
montant total du revenu des ménages correspond à 100%). Si la répartition effective des revenus donne la
diagonale, alors cela signifie que la répartition est totalement égalitaire : 10% des ménages toucheraient 10% des
revenus, 50% des ménages toucheraient 50% des revenus, etc. Plus la courbe est éloignée de la diagonale
(bissectrice), plus les inégalités sont grandes.

En effet, cela signifie qu’une forte proportion des ménages ne disposent au total que d’un faible proportion du
revenu global (par exemple, si 80% des ménages ne disposent au total que de 30% du revenu global, cela signifie
que 20% des ménages disposent de 70% du revenu global et on a donc une forte inégalité) ; Le coefficient de Gini,
compris entre 0 et 1, qui se calcule en rapportant l’aire comprise entre la bissectrice et la courbe de Lorenz (appelée
surface de concentration) à celle du demi-carré constitué par les axes et la bissectrice (triangle 0AB), permet de
mesurer l’ampleur des inégalités dans un pays. Quand ce coefficient est égal à 1, la situation est la plus inégalitaire
qui soit ; quand il est égal à 0, il n’y a pas d’inégalités.

Document 4

il réduit la concentration future des patrimoines, et par la même la concentration future des revenus du
capital, et donc l’inégalité future des revenus avant impôt

Question 7 : quelle est la signification du point A ? Les inégalités de patrimoine sont-elles plus ou moins
importantes que les inégalités de niveau de vie ?

Le point A signifie que 20% des ménages les plus riches en patrimoine possèdent 0% du patrimoine. les
inégalités de patrimoine sont plus importantes que celle de revenu car le taux d'épargne progresse plus
vite que les revenus.

Depuis le début des années 1980, les revenus du patrimoine progressent plus vite que les salaires, ce qui
augmente les inégalités.
Environ 20% (point A) de la population ne possède aucun patrimoine. Les inégalités de
patrimoine sont les inégalités économiques les plus fortes. Ces inégalités sont renforcées quand
les actifs patrimoniaux prennent de la valeur (les biens immobiliers par exemple). Les inégalités
de patrimoine sont à l’origine d’un cercle vicieux d’inégalités économiques : plus un ménage
possède de patrimoine, plus il bénéficiera de revenus du patrimoine (loyers, dividendes,
intérêts), d’où un creusement des inégalités de revenu disponible).

Document 5 : La pauvreté en Europe

NB : Cette carte montre la part de la population de chaque Etat membre dont le revenu disponible se
situe en dessous du seuil de pauvreté. Ce seuil est fixé à 60 % du revenu médian national, qui est donc
différent pour chaque Etat membre. Le revenu disponible est calculé après transferts sociaux, c'est à dire
une fois que les prestations sociales ont été distribuées et que les réductions d'impôt ont été calculées.

Question 8 : comment calcule-t-on les taux de pauvreté en Europe ? Quel est le pays Européen
présentant le plus faible taux de pauvreté ? Quels sont les pays où les taux de pauvreté sont les plus
élevés ?

Selon le document 5, d’après l’INSEE, le taux de pauvreté correspond à la part de personnes dans la
population totale dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le pays Européen présentant
le plus faible taux de pauvreté est la République Tchèque avec moins de 10%. Les pays où les taux de
pauvreté sont les plus élevés sont la Lettonie, Lituanie, Espagne, Roumanie, Bulgarie, et la Grèce avec
plus de 20%
 En France et en Europe le seuil de pauvreté est fixé de façon relative. On considère
comme pauvre une personne dont le niveau de vie est inférieur à un certain
pourcentage du niveau de vie dit « médian ». Ce niveau de vie médian augmente, le
seuil de pauvreté s’accroit donc.
 Ce pourcentage est de plus en plus souvent fixé à 60% du NV médian, alors que jusqu’en
2008 le seuil à 50% était le plus couramment utilisé en France. Aucun seuil n’est plus
objectif qu’un autre, il s’agit d’une convention statistique. On peut tout aussi bien opter
pour un seuil à 40% ou 70%.
 En 2010, la République tchèque était le pays présentant la plus faible proportion
d’habitants avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté :9%. Elle est suivie de près par
les Slovaques : 11%. La France (13,5%) se situe en dessous de la moyenne européenne
qui se situe à 16%. Les pays où cette part est la plus élevée sont la Lettonie (21,3%) et la
Roumanie (21,1%)

NB : Les inégalités ne sont pas seulement monétaires. Elles ont trait à la culture, à l’école, à la santé, au
logement… et elles sont bien souvent cumulatives.

Document 7 : Nombre de livres lus en 2008 selon le milieu social


Document 8 : Diplôme des jeunes de 20 à 24 ans en fonction du milieu social
Source : Rapport du Ministère de l’éducation nationale, L’état de l’école, 2010

Document 9 : Inégalités d’espérance de vie


Document 10 : Inégalité face au logement
Question 9 : Dans quelle mesure les inégalités sont-elles cumulatives ?

Les inégalités se cumulent entre elles, puisque les inégalités de patrimoine accentuent les inégalités de
revenu, qui à leur tour conduisent à des inégalités face au logement, face à la santé, face à l’école…
Ainsi, les ménages les plus aisés sont également les plus avantagés concernant l’accès aux services
collectifs et aux loisirs, la réussite scolaire, et même concernant l’espérance de vie. A l’inverse, les
ménages les moins favorisés sont aussi ceux qui cumulent les difficultés d’accès au diplôme, aux loisirs, à
la santé, etc. Les inégalités sociales peuvent également être à l’origine d’inégalités économiques,
comme l’illustrent les inégalités salariales entre hommes et femmes.

Les inégalités économiques sont renforcées par la transmission, surtout au sein des familles aisées, d’un
patrimoine immobilier ou financier, ce qui conduit à un maintien des inégalités économiques d’une
génération à l’autre. Les inégalités sociales ont, elles aussi, tendance à se reproduire d’une génération à
l’autre, par le biais de la transmission d’un capital culturel et social au sein des familles.

 Faible accès à la culture nuit à la réussite scolaire. Accès plus faible à l’enseignement supérieur
et donc à des activités bien rémunérés.
 Le type d’activité joue sur la santé
 Les personnes de faibles revenus rencontrent plus de difficultés face au logement qui peuvent
accroitre les problèmes de santé et nuire à la réussite scolaire.
 Mauvaises conditions de travail pour les enfants- moins d’études- faible rémunération.

NB : La lutte menée contre les inégalités par les pouvoirs publics s’inscrit dans la recherche d’une plus
grande justice sociale. Celle-ci repose sur des principes d’égalité des chances et d’équité.
Document 11 : Egalité des chances et inégalité de situation

Question 10 : Expliquez la phrase soulignée.

En effet, cette phrase met en valeur le principe de l’égalité méritocratique des chances. Tout en partant
d’un environnement scolaire, tous les élèves ont les chances de réussir leurs études. Cependant, il peut
y avoir de grandes différences quant aux ressources économiques personnelles de chacun. C’est là où on
peut rencontrer des inégalités. Mais, cela est dû au mérite des parents. C’est pourquoi on parle d'une
inégalité juste.

- L’égalité des chances est la situation dans laquelle n’importe qui (quelque soit son origine
sociale) peut accéder à n’importe quelle condition sociale.
- S’il y a égalité des chances à la base toute inégalité à la fin dépend des mérités des uns et des
autres et du travail. On peut donc considérer que ces inégalités sont justes.
- La gratuité et l’obligation d’instruction jusqu’à 16 ans sont censés permettre ces conditions
égales pour tous.

Document 12 : Equité et justice sociale


Question 11 : En quoi le principe de « position originelle » permet-il de définir des principes équitables ?

En effet, le principe de position originelle nous permet de définir les principes équitables au sens où les
individus disposent des mêmes outils pour accomplir leurs objectifs, cependant, ils ne savent pas ce que
la vie a pour eux. Autrement-dit, c’est parcourir la vie sans savoir ce qui va se passer dans l’avenir, tout
en disposant des mêmes systèmes équitables.

Pour RAWLS un individu placé en « position originelle » ignore la position sociale qu’il occupera, il doit
alors définir les règles de la société à venir, sans savoir ce qui permettrait de favoriser sa propre
situation il est donc en position d’objectivité totale.

En position originelle il est probable que chaque individu imagine la situation qui serait la pire pour lui.

Ces principes sont :

- Tous les individus doivent disposer les mêmes droits et libertés fondamentale.
- L’égalité des chances doit être une réalité.
- Il peut y avoir des inégalités de traitement mais seulement si ces inégalités se font au profit des
plus démunis. La justice sociale repose donc sur l’équité.
- L’équité est un principe selon lequel des individus peuvent être traités de façon inégalitaire, si
des écarts de traitement permettent de corriger des inégalités initialement constatées.

Document 13 : comment l’Etat peut-il réduire les inégalités ?

L.Maurin, « Comment l’Etat peut-il réduire les inégalités ? », Alternative Economiques hors-série n°61, 2004.

Question 12 : Illustrez par des exemples le passage souligné.

En faisant en sorte que chacun des individus puisse, sans distinction de niveaux de revenus, accéder à
une offre de biens et des services essentiels.

 Sécurité sociale et santé


 Enseignement
 Service de transport public
 Service de Culture.
 Services postaux.

 Services publics comme : les routes, l’éducation, la santé


 Globalement la production des administrations publiques est non marchande et elle vise à
satisfaire l’intérêt globale
Document 14 : L’impôt progressif

Question 13 : Quel est le principe d’un impôt progressif ? Expliquez les effets de l’impôt progressif sur la
réduction des inégalités.
L’impôt progressif est quand le taux de prélèvement augmente avec la valeur de ce qui est taxé. C'est le
cas notamment de l'impôt sur le revenu. Il cherche à rééquilibrer une distribution inégale des richesses
et des revenus d’activité. Le taux de prélèvement s'accroît en fonction du revenu. De même, il réduit la
concentration future des patrimoines, et par la même la concentration future des revenus du capital, et
donc l’inégalité future des revenus avant impôt. Ainsi, il réduit à la fois les inégalités absolues et les
inégalités relatives. Si vous prélevez 10 % sur des revenus de 1 000 euros et 20 % sur des revenus de 2
000 euros, vous obtenez, après impôts, des revenus de 900 euros et 1 600 euros, soit un rapport qui
passe de 1 à 2 avant impôts à 1 à 1,8 après.

 Un impôt progressif est un impôt dont les taux de prélèvement grandit à mesure que le revenu
augmente.
 La progressivité de l’impôt fait que les sommes prélevées augmentent plus rapidement que le
revenu chez les ménages les plus favorisés ce qui de fait réduit les inégalités de revenus entre
les plus riches et les plus pauvres.
 Eviter la concentration les richesses pour les personnes riches.
Question 14 : Quel lien pouvez-vous faire entre le passage souligné et le document 4 ?
Le patrimoine procure des revenus : loyers, dividendes, intérêts... Ces revenus du patrimoine ont
progressé plus fortement que les salaires depuis 1985. Ils ont permis à leur détenteur d'augmenter
encore leur patrimoine.
Le quart des ménages ayant le niveau de vie le plus élevé touche 8 fois plus de revenus du patrimoine
que le quart des ménages ayant le niveau de vie le plus faible, alors qu’il ne gagne que 5 fois plus sous
forme de revenus d’activité ou de remplacement. Alors, c’est pour cette raison que l’impôt progressif
cherche à réduire la concentration future des patrimoines, et par la même la concentration future des
revenus du capital, et donc l’inégalité future des revenus avant impôt.

- Un ménage qui dispose d’un faible revenu pourra difficilement se constituer un patrimoine. Or
ce patrimoine ne lui permettra pas de percevoir des revenus supplémentaires (les revenus de
patrimoine).
- Ainsi l’impôt progressif en réduisant les revenus des plus aisés diminue l’accumulation de
patrimoine généré grâce aux revenus élevés.

Document 15 : Les effets pervers de la redistribution

Question 15 : Quel est l’effet pervers de la redistribution mis en évidence par l’auteur ?

L’effet pervers de la redistribution mis en évidence par M. Fleurbaey est que ce système de distribution
peut avoir comme conséquence une chute du revenu moyen qui provoquerait que le revenu final soit
inférieur au revenu minimum, cependant, ce revenu pourrait être octroyé aux plus pauvres avec un
système de redistribution différente, qui continue les incitations des plus aisés à gagner un revenu
appréciable.
- N'insisterait pas à exercer l’activité fortement rémunérée puisque la redistribution tendrait à
égaliser les revenus.
- Si toutes les cotisations étaient ainsi désincités le revenu moyen diminuerait fortement et tout
le monde serait plus pauvre.

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