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Entraînement au BAC n° 

4 : Les dépenses
contraintes, un poids insupportable pour les
ménages
QUESTION
Quelles sont les principales tendances de consommation des ménages ?
CAPACITÉS
• Identifier les principaux postes budgétaires des ménages.
• Commenter l’évolution de la consommation des ménages.
• Repérer les différentes formes d’épargne.
Les dépenses contraintes, aussi appelées « dépenses pré-engagées », représentent un poids de
plus en plus difficile à supporter pour les ménages. Cette épée de Damoclès suspendue en
permanence au-dessus des ménages les plus modestes leur donne le sentiment, parfois réel,
d’une baisse de leur pouvoir d’achat.

Partie 1 - Exploitation d’un dossier documentaire

→ Document 1
→ Document 2
→ Document 3
→ Document 4

Document 1
Comment les dépenses pré-engagées pèsent sur
le pouvoir d’achat ?
Il existe parfois un décalage entre la façon dont l’Insee calcule l’évolution du pouvoir
d’achat et le ressenti des Français. Cet écart peut notamment s’expliquer par les dépenses
pré-engagées. […] Selon l’Insee, les dépenses pré-engagées sont des dépenses des ménages
réalisées dans le cadre d’un contrat difficilement renégociable à court terme. Plus
précisément, elles comprennent :
• les dépenses liées au logement, à l’eau, au gaz, à l’électricité et aux autres
combustibles utilisés dans les habitations ;
• les services de télécommunications ;
• les frais de cantine ;
• les services de télévision (redevance télévisuelle, abonnements à des chaînes payantes) ;
• les assurances (hors assurance-vie) ;
• les services financiers.
www.lafinancepourtous.com

Document 2
L’évolution des dépenses des Français
Le prix des biens de première nécessité a plongé. Mais le poids des dépenses contraintes a
vite progressé. Comme celui des services de santé ou d’éducation.
Industrialisation, mondialisation, mais surtout augmentation du niveau de vie expliquent
l’évolution du poids des dépenses de consommation des Français. Ainsi, la progression des
salaires, qui ont quasiment doublé entre 1968 et 2018, réduit mécaniquement la part
consacrée aux biens de première nécessité comme l’alimentation ou l’habillement. Non
que les Français se nourrissent ou s’habillent moins, mais les prix relatifs de ces biens ont
fortement chuté quand, parallèlement, les revenus ont augmenté. Et si certaines dépenses
ont progressé en pourcentage, comme le logement, ce n’est pas la seule conséquence de
l’envolée des prix. […] La proportion des habitations comportant une douche n’était que
de 47 %, celle des logements avec WC de 55 %. Si l’on replongeait un consommateur actuel
dans la société de 1968, le choc serait violent.
Ces dépenses faisant partie de celles qui sont « contraintes » – […] les contrats de
téléphone ou les impôts mensualisés en sont d’autres exemples –, les ménages en
déduisent que leur marge de manœuvre s’est réduite au fil du temps. « C’est l’une des
explications du ressenti si négatif sur le pouvoir d’achat, souligne Flavien Neuvy, de
l’Observatoire Cetelem. Le niveau de vie augmente. Mais les Français n’y croient pas car
ils ont perdu en autonomie. »
Document 3
Des revenus en hausse, des dépenses contraintes aussi
Entre 2012 et 2018, le revenu mensuel net moyen par foyer a augmenté de 2  451 € à
2 615 €. […] Cette augmentation est à mettre en regard des dépenses contraintes qui
pèsent chaque mois sur les budgets des foyers. Les loyers et remboursements de crédits,
les factures d’énergies et autres charges, les assurances, pensions alimentaires ou
abonnements de transports ou de télécommunication ont en effet grimpé de 58,8 % du
budget à 61 % entre 2012 et 2018. […] Les revenus les plus faibles (inférieurs à 1 300 € par
mois) ont vu les dépenses contraintes passer de 65,7 % de leur budget en 2012 à 68,6 % en
2018, contre une évolution de 54,3 % à 56,5 % pour les revenus supérieurs à 3 000 €
mensuels. Les foyers modestes courbent donc le dos sous le poids croissant de ces
dépenses inévitables. En conséquence, la « marge de manœuvre », définie comme la part
du revenu disponible restant, évolue à la baisse, de 33,9 % à 32,2 % du budget mensuel.
Malgré cette hausse de la part des dépenses contraintes dans les budgets, le recours au
découvert [bancaire] est en légère baisse. […] Il semble que les Français aient adopté une
gestion plus « stricte » de leurs budgets pour éviter d’avoir recours à ces services, qui ne
concernent plus que 30,3 % de la population en 2018, contre 33,3 % en 2012.
Document 4 Que reste-t-il sur le salaire à la fin du
mois une fois les dépenses contraintes payées ?
Salaire 1 050 €

APL 171 €

Loyer 445 €

Électricité, chauffage, eau 90 €

Assurance du logement 20 €

Mutuelle 40 €

Taxe d’habitation 35 €

Abonnement Internet 25 €

Frais bancaires 2 €

Abonnement transports en commun 35 €

Courses 350 €

1. Comment un ménage peut-il utiliser son revenu ?

2. Quel est le lien entre les dépenses pré-engagées (ou contraintes) et le pouvoir
d’achat ?

3. Quel rôle jouent les dépenses contraintes dans l’évolution de la consommation


des ménages entre 1968 et 2018 ?

4. Calculez le poids des dépenses contraintes dans le budget présenté dans


le document  4.
5. Déterminez le reste à vivre correspondant à ce budget.

6. Quelles sont les solutions possibles pour qu’un ménage équilibre son budget
mensuel ?

Partie 2 - Réponse argumentée à une question

7. Expliquez, dans un développement argumenté, pourquoi les dépenses


contraintes peuvent apparaître comme insupportables pour certains ménages et
indiquez dans quelle mesure cette situation résulte de l’évolution de leur
consommation.

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