Vous êtes sur la page 1sur 10

novembre 2021

Cher(e) ami(e),

Plusieurs articles de cette newsletter abordent des sujets fondamentaux portant sur le logement. Ils pourront servir à
nos militants dans leurs démarches quotidiennes. D’abord il leur sera utile de mieux connaître, au travers d’une analyse
statistique bien documentée, ce que sont les 2,2 millions de demandeurs de logement social. Puis, à un moment ou nos
décideurs politiques font le choix d’entasser nos concitoyens dans des métropoles souvent invivables, il est intéressant
de savoir que sur près des 2/3 des français qui projettent de déménager, seuls 18 % souhaitent rester dans une ville de
plus de 100 000 habitants. Et puis encore que les dépenses obligatoires liées au logement sont toujours plus pesantes.

Enfin, il est cocasse de lire que l’exécutif annonce des mesures pour favoriser la construction de logements sociaux… après
avoir ponctionné financièrement les mêmes logements sociaux et avoir tout fait pour réduire la participation financière de
l’Etat dans la production de logements.

Oui, ces quelques articles sont passionnants à lire.


Ne vous privez pas de ce plaisir.

Michel Fréchet
Président de la CGL

Sommaire
Edito P. 1
La CGL rencontre Jean Castex P. 2
Rapport sur la demande de logement social P. 3
Le parcours de logement P. 4
Les dépenses liées au logement à la hausse P. 6
Un statut de résident breton P. 7
Favoriser la construction de HLM P. 8
Réduction d’impôt pour les propriétaires P. 9

P. 1
c i a t i o n CGL
o
U n e a s sn e
re contrinistre
P r e m i e rm
le

La CGL dénonce le manque


de logements sociaux
Lors d’une rencontre entre le Premier ministre, la maire de Vaulx-en-Velin et des associations pour dé-
battre sur l’insécurité grandissante, la CGL locale, par la voix de Mr Sangrigoli, son président, a souligné le
manque de logements sociaux qui se fait sentir puisque près de 400 d’entre eux ont été détruits pour per-
mettre la construction de 100 logements en copropriété. 15 seulement sont de “vrais“ logements sociaux.
Les personnes concernées par ces démolitions ont encore à ce jour du mal à être relogées.

Mme Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin


et Mr Sangrigoli,

Mr Sangrigoli avec Jean Castex, Premier ministre

P. 2
À savoir
Un rapport sur la demande de logement social
pour mieux orienter les politiques publiques.
Ce rapport présente une analyse statistique de la demande de logement social, accompagnée de portraits illustratifs de la
diversité des ménages demandeurs. Il entend constituer une première étape en matière de connaissance de la demande
et s’inscrire dans la durée afin d’éclairer la mise en œuvre des politiques publiques.
Au 31 décembre 2020, la France compte 2,2 millions de demandes de logement social, soit une augmentation de 20% par
rapport à 2013 alors que, sur la même période, la population n’a crû que de 3% et le nombre de logements sociaux de 9%.
Il est par ailleurs noté que 10% des demandeurs ont une demande active depuis près de cinq ans.
Il n’existe pas de “profil type” des ménages demandeurs, mais ceux-ci se singularisent néanmoins de la population natio-
nale à plusieurs égards :
• niveau de vie : près de la moitie des ménages demandeurs se situe sous le seuil de pauvreté local. Seuls 5% des
ménages disposent de revenus supérieurs au plafonds PLUS ;
• situation par rapport à l’emploi : moins de la moitié des demandeurs est en situation d’emploi stable (42%), et 15%
d’entre eux sont au chômage, contre 8% dans la population française. Les demandes dont le titulaire est en situation d’emploi
stable sont surreprésentées en zone tendue alors que les demandes des retraités émanent plus souvent des zones détendues ;
• composition des ménages : les personnes seules représentent près de la moitié de la demande avec une légère
progression de cette tendance depuis 2015. Les familles monoparentales sont surreprésentées, puisqu’elles comptent
pour 24% des demandes alors qu’elles ne sont que 10% au sein de la population. Ce sont ainsi près de 70% des ménages
demandeurs qui sont constitués d’un seul adulte, avec ou sans enfants, contre 46% dans l’ensemble de la population. En-
fin, les couples avec enfants représentant 20% des demandes et ceux sans enfant(s) 9%.

Les demandes de mutation de ménages déjà locataires du parc social représentant un tiers des demandes suivie de celles
des ménages logés dans le parc privé (28%), puis par celles des ménages hébergés chez des tiers (21%). 10% des deman-
deurs sont logés en hébergement temporaire, 3% sont propriétaires occupants et 3% sont sans-abri. Les demandes de mu-
tation ont leurs particularités. Elles comptent moins d’actifs et davantage de retraités. Les personnes seules sont à l’origine
d’une demande sur cinq, contre 53% hors mutation, alors que les couples avec enfant(s) et les familles monoparentales
pèsent quant à elles davantage. Le poids des demandes de mutations est plus élevé dans les territoires détendus.

Le motif le plus fréquemment exprimé en matière de demande de logement porte sur la petitesse du logement occupé
(un tiers des demandes). Parmi les autres principaux motifs évoqués, ceux lies à la famille sont cités dans 29% des de-
mandes ; un quart des ménages demandeurs sont dans une situation de logement précaire et 20% font état de la cherté
du logement occupé. Les ménages en demande de mutation évoquent quant à eux plus souvent les motifs de santé ou de
handicap, le souhait de se rapprocher de leur famille ou encore un logement trop grand.

Le rapport réalise également un focus sur trois types de demandeurs spécifiques :


• les ménages reconnus prioritaires au titre du DALO : ils représentent 3% des demandes actives au 31 décembre
2020 et sont largement surreprésentés en Ile-de-France. Il s’agit plus souvent de familles avec trois enfants ou plus (couple
ou non) et sont en attente d’un logement depuis plus longtemps (59 mois contre 22 mois en moyenne). Ils sont 89% à se
situer sous le plafond PLAI (contre 74% pour l’ensemble) et leurs deux principaux motifs de demande sont la petitesse du
logement (46% contre 35%) et une situation de logement précaire - voire l’absence de logement (44% contre 24%).
• Les ménages du “premier quartile” : ils représentent 22% des demandes actives au 31 décembre 2020. Il s’agit
plus souvent de familles monoparentales ou de grandes familles et sont moins souvent en emploi stable (16% contre
24%). Il se situent à 96% sous le plafond PLAI et le principal motif de demande indique une situation de logement précaire
- voire l’absence de logement.
• Les ménages entrant dans le cadre du logement d‘abord : ils représentent 13% des demandes actives au 31
décembre 2020. Il s’agit exclusivement de ménages en situation de précarité de logement surreprésentés en Île-de-France.
Ils sont davantage composés de personnes seules (67% contre 45%), globalement plus jeunes et plus pauvres (85% d’entre
eux sont sous le plafond PLAI).

Enfin, près de la moitié des demandes porte sur des petites typologies de logement (T1-T2 pour 47% et T1-T2-T3 pour près
de 75%) ; cette part est stable depuis cinq ans. Le rapport note ainsi un décalage entre l’offre et la demande, le parc
social étant composé au 1er janvier 2020 de 27% de T1-T2 et de 64% T1-T2-T3. Il souligne également l’ancrage local de la
demande puisque seuls 16% des souhaits portent sur un logement hors de l’EPCI de résidence et 6% hors de la région.

P. 3
Le parcours de
logement des Français
D’aprés une enquête de la Fondation Jean Jaurès
associée à Procivis et à Harris Interactive.

Le logement n’est pas assez pris en compte par le politique alors qu’il demeure l’une des principales préoccupations des
Français, “le lieu central de nos existences - celui où l’on mange, où l’on dort, où l’on vit ses amours et ses amitiés, où l’on élève
ses enfants, de plus en plus celui où l’on travaille. Il faut donc lui donner la place (…) qu’il mérite“.
Les Français occupent en moyenne quatre logements durant leur vie d’adulte. Les résultats de l’enquête indiquent
que derrière ce nombre moyen se trouve une constante : le parcours s’arrête quand la personne a trouvé le logement
qui lui convient.

Un parcours de vie
Plus de 90% des gens ont vécu moins de dix ans dans leur premier logement ; ils ne sont plus que 77% dans l’avant-
dernier logement et 54% dans le logement actuel. Parmi les 46% qui vivent dans leur logement actuel depuis plus de
dix ans, la moitié y vit depuis plus de vingt ans. Cela correspond au moment où la personne “pose ses valises“. Le par-
cours prend alors fin. Les évènements de la vie, comme la mise en couple, les naissances, les changements profession-
nels ne déterminent pas forcément la mobilité des français d’un lieu de vie à un autre ; Il existe une sorte de quête
purement liée au logement, qui explique que les individus déménagent, quittent un logement pour un autre, puis
se stabilisent.

Qu’est ce qui peut motiver et orienter cette quête? Les études montrent que nous cherchons ce que nous avons connu
enfant. Ce que les sociologues appellent “socialisation“ en matière de logement, l’apprentissage que nous faisons dans
l’enfance qui forme nos goûts et nos représentations. Par exemple, les gens qui ont grandi dans une maison aspirent à
vivre dans une maison. Ceux dont les parents étaient propriétaires, ambitionnent plus que d’autres de devenir proprié-
taires. Ceux qui ont grandi à la campagne, aspirent à y retourner.

Le premier logement ne répond pas à ces critères, c’est plus un choix d’opportunité ; 63% de ceux qui ont passé leur en-
fance dans une maison ne sont plus qu’environ 30% à occuper une maison comme premier logement. Ils sont à nouveau
58% dont le logement actuel est une maison.
Ces chiffres illustrent l’idée du parcours avec un début : le logement principal de l’enfance, et un aboutissement :
le moment où l’on retrouve une situation de logement comparable à celle que l’on a connu enfant. C’est cette dernière
situation qui met un frein aux déménagements.

On a vu que les Français recherchent, dans la mesure du possible, le logement qui a bercé leur enfance. En plus de cela,
ils veulent une maison. 79% indiquent qu’elle représente leur logement idéal, soit 3 points de plus que lors du baro-
mètre 2020. On ressent encore les effets des confinements successifs de ces derniers mois qui ont mis en avant l’appétit
des français pour ce type de logement. Dans le même temps, seulement 21% des sondés pensent qu’il convient de
construire davantage d’immeubles plutôt que des maisons individuelles.

De la même manière, ils sont une majorité à vouloir devenir propriétaires : 72%, soit 9 points de plus que l’an dernier.
C’est une nette progression qu’il faut également attribuer aux effets de la pandémie de Covid-19. 85% des jeunes veulent
acquérir leur logement, une ambition qui se modère avec les années. S’ils vivent plus souvent que leurs aînés en colo-
cation, c’est plus souvent par pragmatisme que par goût. Deux tiers des personnes en colocation ont en effet entrepris
des démarches pour déménager dans l’année écoulée, soit le chiffre le plus élevé de toutes les catégories. Pour devenir
propriétaires, les jeunes n’excluent pas de passer par une étape de copropriété d’un logement partagé, un moyen de
rentrer dans le circuit de l’accession.

Quitter la ville
Comme on a pu le voir ces derniers mois, l’attirance pour les petites villes et la ruralité se confirme : 65% des Français
qui projettent de déménager, espèrent s’établir dans une commune rurale ou une petite ville. Les personnes qui vivent
dans la ruralité y ont souvent grandi et souhaitent y demeurer. Celles qui vivent dans des petites villes, ont grandi dans
des petites villes et privilégient ce type d’agglomération. À l’inverse, les habitants des grandes villes ont grandi majoritai-
rement dans des petites villes et souhaitent y retourner. Dans cette continuité, les Franciliens aspirent à quitter la métro-

P. 4
pole : 13% pour la ruralité, 35% pour une petite ville, 34% pour une ville moyenne. Seuls 18% envisagent de rester dans
une ville de plus de 100 000 habitants.

Paris - banlieue
Un Francilien sur deux voudrait quitter l’Île-de-France s’il devait déménager, soit le score le plus élevé des régions
françaises. Il apparaît que le parcours des Franciliens comporte en moyenne un logement de moins que la moyenne
nationale. On peut en déduire qu’ils ont un parcours “incomplet“. Le logement idéal, celui dans lequel on s’installe dura-
blement, est plus difficile à trouver pour les habitants de la région parisienne. Ils sont en effet captifs d’un marché du
logement cher, où la mobilité a un coût. Quatre Franciliens sur cinq considèrent que le logement représente une charge
financière importante pour eux et ils sont plus nombreux que les autres à avoir engagé des démarches pour déménager :
57% contre 49% dans les autres régions.

Vivre chez soi


La qualité du cadre de vie et du logement (58%), le fait de devenir propriétaire (31%), sont les deux principales moti-
vations de ceux qui déménagent. De plus, l’isolation thermique et phonique est la première qualité qu’attendent 95%
des répondants d’un nouveau logement. On peut interpréter ces chiffres et dire que le logement idéal est un refuge qui
protège de l’extérieur et permet de se sentir “chez soi“. 26% de ceux qui déménagent redoutent de tomber sur des voisins
indélicats.

Logement et pouvoir d’achat


Le logement arrive en sixième position dans les préoccupations des Français. Il préoccupe les jeunes, les catégories po-
pulaires, les locataires et les urbains. Ceux qui peinent à boucler leur parcours de logement pour des raisons de pouvoir
d’achat justement. Dans cette perspective, 59% des Français sont favorables à l’encadrement des loyers. Ils sont 40% à
penser qu’il convient de construire plus de logements pour faire baisser les prix.

Les Français estiment majoritairement (62%) qu’il y a une pénurie de logements. Ils sont également 75% à penser qu’il n’y
a pas assez d’espaces verts. Entre étalement urbain et densification, il faut trouver un équilibre idéal pour concilier
les aspirations et les besoins apparemment contradictoires.

P. 5
Les dépenses obligatoires
liées au logement toujours
plus pesantes
Parmi ces dépenses on retrouve le loyer ou le remboursement d’un prêt, les factures d’énergie, les assurances, la
mutuelle, les forfaits téléphoniques, l’abonnement Internet, le carburant ou les frais liés aux transports en commun...
Selon une étude de l’institut CSA Research ces “dépenses contraintes“ s’élèvent, en moyenne, à 1 059 euros par mois
par ménage. On retrouve au premier rang de ces dépenses celles liées au logement devant les transports et la santé.

“Elles pèsent très lourd aujourd’hui, près de 35% des revenus net en moyenne“, indique le responsable d’un site compa-
rateur d’assurances.

“Pour les foyers aux faibles revenus, cela peut représenter 68% de leur budget ! Au dix du mois, certaines familles se re-
trouvent sans aucune marge de manœuvre“, rapporte-t’il.
En dehors du carburant et de l’énergie, ces charges, qui s’inscrivent dans le périmètre des dépenses obligatoires d’un
foyer, ont peu augmenté ces derniers mois. Le budget d’une majorité des ménages reste malgré tout serré. “D’autant
que les salaires n’augmentent pas en France depuis dix ans ! Il est là, le vrai problème. Tant que les revenus des Français
ne repartiront pas dans une dynamique haussière, les charges courantes continueront de limiter leur pouvoir d’achat“,
explique un économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Au premier rang des dépenses contraintes des Français se trouvent celles liées au logement. Les Français dé-
pensent en moyenne chaque mois 656 euros pour le loyer ou un crédit immobilier, 90 euros pour l’électricité, 89
euros pour le gaz, fioul ou chauffage collectif, 60 euros pour leur assurance habitation et 53 euros pour l’eau.

Des disparités existent bien évidemment suivant les ménages mais, si les foyers aux salaires importants ont des dé-
penses contraintes plus élevées, leur “reste à vivre“ sera, lui aussi, au-dessus de la moyenne.

En haut du tableau, ceux dont les dépenses contraintes sont les plus élevées, sont les 18-34 ans dans les catégories
socio-professionnelles supérieures : ces dépenses s’élèvent en moyenne à 1 511 euros par mois, soit 43% de leur
budget moyen. En deuxième position, on retrouve les couples avec deux enfants qui ont en moyenne 1 487 euros par
mois de dépenses contraintes, soit 40% de leur budget mensuel moyen. Les retraités qui ont souvent fini de payer
leur crédit immobilier, ont les dépenses contraintes les plus basses : 840 euros par mois en moyenne, soit 26% du
montant moyen de leurs ressources.

Concernant les dépenses liées au logement, elles reflètent, en particulier dans les grandes villes, une élévation des
loyers liée au déséquilibre entre l’offre de construction et la demande des ménages. On constate aussi depuis
une trentaine d’années, une hausse du résultat brut par logement (profit qu’apporte aux propriétaires leur bien sur
le marché locatif une fois les charges déduites) qui a été multiplié par trois (inflation déduite).

Une partie des dépenses contraintes des ménages participe donc directement au revenu des bailleurs.

P. 6
La Bretagne réclame
un statut de résident
Saint-Malo, est l’une ville les plus touchée
par l’essor des locations touristiques de courte durée,
qui participent à une forte pression immobilière.

La cité bretonne a été le théâtre d’une manifestation organisée par divers collectifs et syndicats, dont le mot
d’ordre a été que : “Le droit au logement doit primer sur la résidence secondaire ou la location touristique“.

Les organisateurs demandent de surtaxer les résidences secondaires, taxer les logements vacants, réguler la loca-
tion touristique et instituer un statut de résident. D’autres manifestations ont été également annoncées à Belle-
Île, Groix, Guérande, Huelgoat, Guingamp, Morlaix ou Perros-Guirec.

L’appel à la mobilisation, intitulé “Un ti da bep hini / Un logement pour tou.te.s“, dénonce pour sa part “la pres-
sion immobilière excessive, la priorité donnée par le marché aux locations touristiques et résidences secondaires, le
manque d’action contre le mal-logement“. Les signataires dénoncent les collectivités locales de Bretagne qui n’au-
raient pas “pris la mesure de la gravité de la crise du logement et des mesures à prendre“.
“Le mal-logement en lui-même n’est pas nouveau, mais la hausse des prix et la pénurie de biens en location et à l’achat
s’aggravent et s’étendent. En plus d’être un désastre social, l’envolée des prix de l’immobilier aggrave la crise écolo-
gique, en forçant les actifs à s’installer plus loin de leur lieu de travail, et en poussant à la destruction de nouvelles
terres agricoles pour produire des logements“.

Les signataires de l’appel “Un logement pour tou.te.s“ demandent donc un statut de résident “sans aucune discri-
mination d’origine“.

Ils proposent plusieurs mesures afin de permettre de faire baisser les prix et de rendre progressivement des pans
entiers du territoire à de “véritables habitants“ : “permettre aux communes (…) de surtaxer les résidences secon-
daires jusqu’à 60%“, “le prélèvement de la Taxe d’habitation sur les logements vacants (THLV) partout où ce n’est pas
encore fait “, “une régulation forte de la location touristique et en particulier du système des plates-formes de location

P. 7
pour particuliers, au-delà des possibilités déjà existantes, en réservant par exemple ce type de location à la seule
résidence principale du loueur“, “un statut de résident réservant l’achat de logements ou de terrains aux personnes
habitant le territoire depuis un certain temps, à l’échelle des pays, là où les résidences secondaires en excès posent de
graves problèmes.

Ils souhaitent “l’utilisation du droit de préemption et d’expropriation en urgence (…) là où des personnes sans abri ou
mal logées côtoient des logements vides “, réclament un “l’accueil digne et humain des personnes migrantes arrivant
en Bretagne, d’où qu’elles viennent“, ainsi que “la transparence sur l’impact écologique d’un tourisme de masse sur la
qualité l’eau et les capacités actuelles de traitement, notamment sur le littoral“ et “l’interdiction immédiate d’ouvrir de
nouvelles zones à l’urbanisation dans les communes comptant plus de 10 % de logements vacants ou de résidences
secondaires, et dans les territoires les plus urbanisés“.

Ces revendications locales sont représentatives d’une tension sur les logements que l’on retrouve au plan natio-
nal, qui s’est accélérée au grés des confinements et des vagues successives de la crise sanitaire que nous traver-
sons depuis un an et demi.

Les annonces de l’exécutif


pour favoriser la construction
de logements sociaux
Le Premier ministre Jean Castex veut s’appuyer sur
les maires pour relancer la construction de logements sociaux.

Il n y a pas matière à révolutionner le secteur du logement social en France, mais le Premier ministre Jean Castex a pré-
senté une série de mesures pour relancer les constructions, dans la lignée des propositions de la commission remises
par François Rebsamen, ex-ministre et maire de Dijon : le rapport préconise d’encourager les “maires bâtisseurs“.

“La situation n’est pas satisfaisante“, déclarait Jean Castex, en ouverture d’un Congrès HLM. Il s’est alors dit “in-
quiet“ du niveau actuel de la production de logements. Le gouvernement s’est engagé à prendre en charge le
coût de l’exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) pour les logements sociaux, actuelle-
ment à la charge des communes, et ce “pour les dix premières années de service“. Le coût de la mesure qui doit
se porter sur les logements autorisés lors du mandat municipal actuel, se montera à 70 millions d’euros par an.
Ses effets ne devraient se faire ressentir que dans quelques années, le temps nécessaire à la mise en œuvre des
logements concernés.

L’exécutif a retenu, du rapport Rebsamen, une mesure pour la “contractualisation“ avec les communes situées
en zone tendue pour la construction de logements. Le but est d’atteindre un objectif de construction de lo-
gements pour les mairies qui se portent volontaires en échange du versement d’une aide de l’Etat. 175
millions d’euros y seront consacrés, sortis du fonds alloué aux “maires densificateurs“ dans le cadre du plan de
relance, et qui n’ont pas été alloués.

Le Premier ministre a, de plus, annoncé la révision prochaine du dispositif “louer abordable“, pour le déployer
plus spécifiquement dans les zones en tension. Il a annoncé “un meilleur ciblage“ des aides à la pierre. Dans le
même temps, le gouvernement n’a pour l’instant, pas adopté, dans le rapport Rebsamen, la mesure autorisant les
maires à supprimer la taxe foncière pour tous les logements lors des deux premières années d’usage, en vigueur
actuellement.

Le Premier ministre a salué “le rôle majeur“ des HLM, avec qui il a signé en mars dernier, un protocole pour construire
250 000 logements en deux ans. Il avait assuré que “l’agrément“ des nouveaux logements, ne devait “plus être un

P. 8
frein, mais une formalité“. Il en avait appelé à “une simplification d’ampleur“ dans les zones où la construction de
logements sociaux est prioritaire.

Il a de plus assuré que “Le gouvernement restera toujours ferme et déterminé à soutenir la loi SRU (solidarité et renou-
vellement urbain)“, alors que le prolongement de la loi sur l’obligation des logements sociaux dans chaque com-
mune a été adoptée par le Parlement, dans le cadre du projet de loi “3DS“. À ce jour quelques 1 000 communes
n’ont toujours pas atteint l’objectif de 25% de logements sociaux et près de la moitié ne devraient probablement
pas pouvoir rattraper leur retard.

Une réduction d’impôts pour


les propriétaires?
Face aux 3 millions de logements inoccupés, la ministre du Logement a annoncé
une réduction d’impôts en échange de loyers plus abordables.

L’INSEE, fait état de près de 3 millions de logements vacants. Dans les zones tendues où les personnes ont des difficultés
à se loger, 300 000 logements seraient inoccupés. Afin d’inverser cette tendance, le gouvernement veut inciter les bail-
leurs à louer moins cher en proposant une baisse d’impôts.

La ministre du logement, Emmanuelle Wargon explique qu’une baisse de 15% du loyer par rapport à la moyenne du
marché entraînera une réduction d’impôt de 15%. Pour une baisse de 30% du loyer, en revanche, l’impôt diminuera de
35% sur le revenu foncier. Ce dispositif a été plutôt bien accueilli par les groupements de propriétaires immobiliers.

C’est avec tristesse


décès de deux personnes
que nous avons appris le
core longtemps :
que nous regretterons en
rl
Eliane, compagne de Ca
ues jours.
r na tio na l de la CG L, nous a quitt il y a quelq
é
le trésorie
er,
ident de la CGL de l’Alli
Gilles Avelin, ancien prés
quelques jours.
est parti il y a également

nfédéral,
Le président, le bureau co respectives
nf éd éra l de la CG L so uhaitent à leurs familles
le conseil co ances.
leurs plus sincères condolé

P. 9
Prenez connaissance
du dernier communiqué de presse
de la CGL et des dernières vidéos
sur notre site :

www.lacgl.fr

Suivez-nous sur facebook :


CGL - Confédération Générale du Logement

Vous aimerez peut-être aussi