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Cher(e) ami(e),

Tu trouveras dans en cette période de fêtes, un panorama de l’actualité du logement pour le mois de décembre ;
de l’info, des chiffres, des prises de position, en attendant de recevoir prochainement le CGL mag n°327 !

La newsletter de la CGL, la lecture qu’il te faut pour commencer l’année du bon pied !!! :-)

Tract CGL distribué au dernier congrès


de l’Union sociale pour l’habitat

Pour replacer les locataires


au cœur du logement social
Encadrons les prix de l’immobilier !
Le pouvoir d’achat des locataires du parc HLM est gravement touché. Le niveau des loyers HLM rend impossible
l’accès de certains foyers au logement locatif social. Contrairement aux annonces du Gouvernement, ce dont ont
besoin les locataires, c’est que leur pouvoir d’achat augmente, pour que leur loyer soit supportable. C’est pourquoi,
le pouvoir solvabilisateur des aides au logement doit rester soutenu.
La CGL dit : Non à la baisse des aides au logement !

Aujourd’hui, la plupart des dispositifs publics mis en place pour maintenir des niveaux de loyers corrects, prennent
non seulement acte mais soutiennent des coûts élevés de l’immobilier. Il faut sortir de ce cercle infernal où la dé-
pense publique finance les hausses des coûts de l’immobilier.

La CGL a été la première organisation à demander le blocage des loyers à un moment où chacun pensait que c’était
déraisonnable. Aujourd’hui, la CGL est la première organisation à demander un encadrement généralisé des prix
et des coûts de l’immobilier. La CGL souhaite la mise en place d’un plan Marshall du logement pour faire baisser
l’ensemble des coûts liés au logement en France.
La CGL dit : Oui à l’encadrement des prix de l’immobilier !

C’est à ces conditions que l’Etat pourra retrouver son véritable rôle de soutien fort des aides à la pierre et à la per-
sonne et que les locataires pourront enfin voir leurs loyers atteindre des niveaux abordables.
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Rappelons enfin quelques évidences :
Le logement social loge des populations aux revenus modestes qui seraient dans l’impossibilité
de se loger dans le secteur privé si les HLM n’existaient pas.
La politique du logement coûte un peu plus de 40 milliards d’euros à la collectivité
mais en rapporte plus de 60 milliards.
Le poste budgétaire logement est stable, en proportion du PIB, depuis 20 ans. Il est de 1,9% du PIB.

communiqué de presse CGL


Fin décembre 2017

Fiscalité verte :
une nouvelle fragilisation
des plus précaires
Dans le cadre du budget 2018, une augmentation de la fiscalité verte a été proposée et votée. Instaurée en 2014, la
taxe carbone est répartie entre le fioul, le gaz de ville, le gazole et l’essence. Celle-ci était initialement établie à 7€
la tonne de CO2. Quatre ans plus tard, et alors que le précédent gouvernement avait proposé une augmentation
de 30 à 39 euros pour 2018, le gouvernement Philippe a introduit, dans le projet de loi de finances, une augmen-
tation à 44,6 euros. A l’horizon 2050, la loi de transition énergétique prévoit de porter cette taxe à 100 euros. Cette
augmentation pèsera fortement une fois de plus sur les plus modestes.

Alors que 12 millions de personnes ont des difficultés à régler leur facture de gaz et d’électricité, l’augmenta-
tion des taxes risque de précariser encore plus les foyers les plus modestes. Aujourd’hui, les taxes sur l’énergie
représentent un tiers des factures énergétiques. D’ici cinq ans, celles-ci auront plus que doublé et les inégalités
augmenté. Selon l’Insee, les foyers les plus modestes consacrent 11% de leur budget aux dépenses énergétiques,
contre 2% pour les ménages les plus aisés.

Cette politique de taxation systématique risque de détourner de plus en plus de gens de la nécessaire évolution
vers une société de développement durable. Le CGL estime qu’il existe d’autres voies que la taxation à explorer.

“Nous assistons à une avalanche de taxes, qui sous couvert de bonnes intentions, touche une fois de plus les plus
fragiles. Les dépenses énergétiques constituent des dépenses contraintes, nul ne peut y échapper. M. Hulot, avec un
patrimoine total de 7,3 millions d’euros, ne sentira probablement pas cette nouvelle pression fiscale. Celle-ci affecte et
affectera toujours les plus précaires”, déclare Michel Fréchet, Président de la CGL.

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Discriminations au logement
et ségrégation résidentielle
des maux relayés par le CNRS
et le Défenseur des droits, Jacques Toubon.
Les conclusions d’une étude publiée par le CNRS rejoignent celles d’une enquête réalisée par le Défenseur des droits,
Jacques Toubon. Des résultats sans équivoque, qui attestent d’un ensemble de discriminations dans l’accès au
logement du parc privé en France métropolitaine, et “entretiennent”, selon J.Toubon, une “ségrégation résidentielle réguliè-
rement dénoncée et combattue”.

Si les méthodes de ces deux études diffèrent, leurs résultats concordent en effet.
Les membres du laboratoire Travail, emploi et pouvoirs publics du CNRS se sont fait passer pour des candidats postulant
aux petites annonces (de particuliers ou d’agences immobilières) pour la location d’un F2, dans cinquante villes cibles.
Parmi ces faux candidats se trouvaient un profil “neutre”, un autre au profil marqué socialement (car «au chômage»), un
autre profil au patronyme à “consonance maghrébine”, un autre au patronyme à “consonance noire”, etc..
Dans le détail, les résultats s’avèrent sans appel : le profil à patronyme à “consonance maghrébine” obtient 26,7% de
réponses en moins que le profil “neutre” (patronyme à consonance française), mais 9,44% de chances en plus que le
patronyme à “consonance noire”.

Ces différenciations s’accentuent d’une part en fonction des acteurs immobiliers : les particuliers exercent de fait une discrimi-
nation plus prononcée encore que les agences immobilières, et d’autre part, en fonction des territoires.
Car si la ville de Bordeaux ne semble pas faire de distinction entre les patronymes, la ville de Perpignan offre, elle, 14,85% de
chances en plus à un profil “neutre”, au patronyme à consonance française.
L’enquête du défenseur des droits s’intéresse quant à elle aux personnes ayant recherché un logement au cours des cinq
derniers années.

De la même façon que l’étude du CNRS, cette enquête fait apparaître que les “personnes perçues comme noires” ont
été victimes de discriminations au logement à hauteur de 40%, les “personnes perçues comme maghrébines” à hauteur
de 30%, les mères seules avec un enfant de moins de trois ans à hauteur de 24%, et les chômeurs, à hauteur de 23%.
Ces mêmes discriminations alimentent cette “ségrégation résidentielle”, décriée par le Défenseur des droits. Car seuls 5%
d’hommes “perçus comme blancs et diplômés du supérieur” se disent victimes de discriminations au logement.

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À Bagnolet, les logements sociaux attribués
au moyen d’un système de points
Le conseil municipal de la ville de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, a voté, jeudi 14 Décembre, un nouveau système
d’attribution des HLM par un système de cotation. Pour Tony Di Martino, maire PS de Bagnolet “c’est une étape supplé-
mentaire dans l’objectif de transparence fixé en début de mandat“.

Jeudi, le conseil municipal a donc voté cette mise en place d’un “nouveau dispositif expérimental de cotation
des demandes de logements sociaux”.

Un barème préétabli attribuera un certain nombre de points à des critères correspondants. Le but : pouvoir objectiver
les 2 900 demandes de logements sociaux actuellement en attente à Bagnolet. Sont pris en compte des éléments
comme l’ancienneté de la demande de logement, le lien du demandeur avec la ville, sa situation sociale...

Dès 2014, une commission municipale de sélection des candidats , composée de membres de tous horizons - élus
de la majorité, de l’opposition, habitants désignés après un tirage au sort, représentants des associations de locataires -
avait été mise en place.

Cette mesure qui lui succède a pour ambition, au moyen d’un système de points, de pouvoir apporter de l’équité
dans l’examen des dossiers et d’émettre un avis consultatif auprès des bailleurs sociaux qui restent seuls décideurs
dans l’examen définitif des dossiers.

Certains opposants demandent au maire d’aller encore plus loin : en informant, par exemple, les candidats de
l’avancement de leur demande. De manière générale, les habitants voient cette initiative d’un bon oeil ; elle
permettra notamment de savoir à qui sont attribués les logements sociaux dans cette commune qui a souffert
d’un certain “clientélisme” sous d’anciennes mandatures .

Un syndicat de copropriétaires
ne peut pas refuser le logement social
sous prétexte d’habitation bourgeoise
Une clause “’habitation bourgeoise“ figurant au règlement de copropriété ne permet pas au syndicat des coproprié-
taires de s’opposer à la création de logements sociaux. C’est ce qu’a jugé la Cour de cassation le 23 novembre 2017.

Une commune, propriétaire d’une centaine de lots dans une copropriété avait décidé de les vendre à une société
HLM afin de les transformer en habitat social. Le syndicat des copropriétaires demandait en justice l’interdiction de
cette vente invoquant une dépréciation de la résidence.

Leur demande n’a pas été retenue. Pour la Cour de cassation, la clause d’habitation bourgeoise prévue au règlement
de copropriété ne peut s’interpréter comme interdisant l’occupation des locaux à titre d’habitation à certaines caté-
gories socioprofessionnelles.

La Cour a par ailleurs jugé que l’action du syndicat des copropriétaires n’était pas recevable car n’ayant pas d’intérêt
à agir. Elle a considéré que la dépréciation alléguée de la résidence était un préjudice individuel éventuellement subi
par un copropriétaire lors de la vente de son bien et non un préjudice collectif.

Rappelons qu’une clause d’habitation “bourgeoise“ se définit comme l’obligation pour chaque propriétaire ou loca-
taire, de respecter le caractère bourgeois de l’immeuble, c’est-à-dire sa vocation à être un immeuble d’habitation.
Cette clause interdit les activités commerciales, artisanales et industrielles au sein de l’immeuble. Selon qu’elle est
stricte et absolue ou relative elle peut interdire ou non des activités libérales impliquant le passage de personnes
extérieures à l’immeuble.

Elle ne veut pas dire habitation réservée aux bourgeois.


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Les 10 chiffres
du logement en France
Alors que le Gouvernement peine à faire passer sa réforme du logement, avec sur les bras une situa-
tion de crise – le social d’un côté (pénurie) et le privé de l’autre (prix en hausse) – et que le secteur de
la construction retrouve des couleurs en même temps que le marché des transactions immobilières,
l’Insee publie son état des lieux du logement en France. Où en est le parc de logements dans notre pays ?
Réponse en 10 chiffres.

34,8 millions, c’est le nombre de logements recensés en France métropolitaine.

1,1 %, c’est l’augmentation du nombre de logements chaque année depuis 30 ans.

82 % des logements en France sont des résidences principales.

10 % des biens immobiliers sont des résidences secondaires ou occasionnelles (en baisse).
Environ 80 % d’entre elles se situent dans des territoires ruraux ou dans de petites villes.

8 % des logements sont inoccupés soit près de 2,8 millions de biens vides (en hausse).
61 % d’entre eux se trouvent en zone rurale ou dans de petites agglomérations.

4 millions, c’est le nombre de personnes mal-logées ou sans-abris en France (Fondation Abbé Pierre).

16 % des résidences principales du territoire se situent en région parisienne.

56 %, c’est la part de l’individuel dans le parc de logements de l’Hexagone,


44 % des logements sont donc collectifs.

Six sur dix, c’est le nombre de ménages qui sont propriétaires de leur résidence principale.

Un plan gouvernemental inédit


pour lutter contre les marchands de sommeil.
Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, précise les dispositions envi-
sagées par le gouvernement pour lutter contre les logements insalubres.
Actuellement, les marchands de sommeil jouissent d’une réelle impunité, à laquelle le secrétaire d’Etat entend mettre
fin. Ils demeurent difficilement identifiables et exceptionnellement sanctionnés.

Le constat de Julien Denormandie est simple : “Nous nous trouvons aujourd’hui face à un fléau : de plus en plus de per-
sonnes se spécialisent dans le business de la misère en louant des logements insalubres. Il en existe environ 200 000 en
France. Si chaque année 3 000 arrêtés d’insalubrité sont prononcés, seuls 80 à 90 marchands de sommeil sont finalement
condamnés. Pour briser cette impunité intolérable, nous allons inclure un plan inédit contre les propriétaires voyous dans le
projet de Loi logement en discussion”.

Pour ce faire, ce plan souhaite faire considérer les marchands de sommeil pour ce qu’ils sont : des criminels, “au même
titre que les trafiquants de drogue, d’armes, de fausse monnaie, de tabac ou de contrefaçon”, et les faire reconnaître comme
tels dans les textes de loi. Puis, concrètement, il prévoit de modifier le Code général des impôts afin d’élargir le champ
d’application de son article 1649, en “créant une présomption de revenus imputable aux marchands de sommeil”, per-
mettant à la justice de présumer qu’ils ont perçu de l’argent de la location illégale de leur logement insalubre. Cela
change tout car, en renversant la charge de la preuve, il revient au marchand de sommeil de prouver qu’il n’a pas perçu
de telles ressources.
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Lutte contre les incivilités
dans les HLM :
Paris déploie cent agents assermentés
dès janvier 2018.
En septembre dernier, Calais était la première ville de France à assermenter des agents (gardiens d’immeuble
majoritairement et quelques volontaires) pour lutter contre les incivilités dans les HLM. Dès janvier, Paris imitera
cette initiative.

Les nouveaux agents seront chargés de “faire la police, même s’ils n’ont pas vocation à régler les conflits entre personnes
ou les problèmes de délinquance”, explique Stéphane Dauphin, directeur général de Paris Habitat, principal bailleur
social de la capitale. Les agents pourront constater “tout délit portant atteinte aux propriétés dont ils ont la garde”.
Par exemple, 5 000 Parisiens ont porté plainte en 2017 pour des “problèmes d’environnement ou de voisinage”,
principaux motifs avancés par les locataires pour faire une demande de mutation vers un autre appartement.

Après avoir suivi une formation d’un jour et demi, les agents placés sous la surveillance du procureur, et sous l’auto-
rité de Paris Habitat prêteront serment devant le tribunal d’instance, et se verront “agréés par le préfet du département
dans lequel se situe la propriété”.
Les agents seront ainsi en mesure de dresser des procès-verbaux en cas de “dépôts d’encombrants, de dégradation des
parties communes, de bruit, d’injures ou d’épanchements d’urine” dans les immeubles où s’exercent leur autorité.
Les gardiens envoient ensuite leurs procès-verbaux dans les cinq jours qui suivent la constatation des faits. Selon la
nature de l’incivilité, une amende comprise entre 17 et 1 500 euros sanctionnera le locataire en infraction.

Ce procédé a valeur d’expérimentation en 2018, même s’il concerne l’ensemble du parc social géré par Paris Habitat.
S’il s’avère concluant, il sera alors adopté par les autres bailleurs sociaux parisiens.

Si certains locataires le perçoivent comme étant “plus dissuasif que les procédures d’expulsion, très longues et qui ne font
pas peur”, d’autres questionnent l’efficacité de l’assermentation, qui inciterait à la délation entre voisins : “nous avons
plutôt besoin de policiers en civil et de caméras cachées”.

Avec ce procédé, Stéphane Dauphin affirme que les bailleurs sociaux ne “restent pas inactifs face à ce phénomène”
(d’incivilités), “même si nous ne ferons pas de miracles”, et conclut : “des maires de banlieues, près de Toulouse, s’inté-
ressent également à ce dispositif“.

CGL, les infos internes


N’hesitez pas à consulter le site de la CGL : www.lacgl.fr
Vous y retrouverez tout les grands rendez-vous, les actus, les revues de presse et les prises de positions...

Nous sommes actuellement dans la période des négociations des protocoles électoraux, en vue des prochaines
élections des représentants des locataires aux CA des organismes HLM avec : la Fédération des Offices d’HLM et la
Fédération des ESH.
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La négociation avec la Fédération des Offices arrive à son terme, celle avec les ESH va débuter.
Dès que les protocoles seront signés nous vous les enverrons.

Elections HLM : commencez à vous mobiliser.

Nous vous proposons, dès janvier, de distribuer le tract généraliste de la CGL (de couleur verte) intitulé
“locataires, copropriétaires, accédants à la propriété, MOBILISONS-NOUS !“

La constitution des listes est importante (il faudra autant d’hommes que de femmes).
Vous pouvez commencer à “prospecter” dans vos propres associations.
En attendant...

nous vous souhaitons de


bonnes fêtes,

de bonnes distributions de tracts


pour les élections à venir,

et vous présentons
nos meilleurs vœux
pour cette nouvelle année 2018 !!!

Confédération Générale du Logement


29, rue des Cascades
75020 PARIS
Tél. : 01 40 54 60 80 - E-mail : info@lacgl.fr

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