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juin 2022

Chers(es) amis(es),
Encore une newsletter qui colle bien à l’actualité.
Vous trouverez dedans diverses informations concernant le pouvoirs d’achat dans le domaine du logement, puis trois «
excellents résultats » portant sur des actions judiciaires contre des bailleurs indélicats.
Enfin vous découvrirez notre quatre pages destiné à être distribué pendant les élections HLM. Dès maintenant vous pou-
vez demander au siège de vous en réserver un certain nombre qui vous parviendront directement de l’imprimeur. Il est
impératif que vos commandes soient faites très rapidement pour que nous puissions passer une première commande qui
tournera probablement autour de 800 000 ou 900 000 exemplaires (compte tenu des vacances la seconde commande se
fera en septembre).
Pour les courageux, nous disposons d’un questionnaire avec QR Code qui donne d’excellents résultats. Nous l’avons testé et
le nombre de réponses reçues est surprenant (de l’ordre d’une centaine pour 5000 questionnaires distribués, la majorité des
réponses se faisant par QR Code). Quasiment toutes les personnes qui répondent nous donnent leurs coordonnées. Il y a là
un vivier d’éventuels futurs adhérents que nous aurions tord de ne pas exploiter.
Dans l’immédiat je vous souhaite d’excellentes vacances qui j’espère vous permettront d’aborder la rentrée en pleine forme.
Michel Fréchet
Président de la CGL

Sommaire
Edito P1
Communiqué de presse  P2
La CGL remporte trois batailles judiciaires P3
Formation des conseillers syndicaux  P7
Propriétaires contre locataires P8
Le logement, une source de stress P 10
Passoires énergétiques à Paris P 11
Étudiant privé de logement P 13
Le gouvernement refuse le gel des loyers P 14
Retrouvez le 4 pages CGL P 15
Le nouveau questionnaire à distribuer P 17

40,0

30,0

20,0

10,0

0
01 2

P. 1
Les associations représentatives des locataires disent non à l’invitation tardive
de Mme de Montchalin, de se rendre au ministère mardi 28 juin à 18h30.

La CNL, la CLCV, la CGL et la CSF considèrent que cette invitation tardive du


ministère de Mme de Montchalin à une réunion sur « le bouclier loyers », demain
mardi 28 juin à 18h30 n’est plus nécessaire. Considérant l’avancée du projet, déjà
saisi par les instances officielles (conseil national de l’habitat, conseil d’état) et les
propos du Ministre de l’Économie tenant le projet comme « acquis », cette réunion
perd de son sens.
De plus, des mesures en matière de lutte contre l’inflation et pour le pouvoir d’achat
des ménages ont été annoncées publiquement ce week-end, sans aucune forme de
consultation préalable des associations de locataires, contrairement aux représentants
des bailleurs et des professionnels de l’immobilier.
Nous avons été présents ce lundi après-midi au Conseil National de l’Habitat pour
réagir aux mesures annoncées sur les APL et les loyers et exprimer les positions de
nos organisations. Toutes les organisations ont exprimé leur opposition
- à ce projet, et
défendu le gel des loyers et une augmentation significative des APL, notamment sur
le forfait charges.
Nous demandons instamment au gouvernement Borne de revoir sa copie ainsi que les
conditions dans lesquelles il entend faire vivre le dialogue social.

Montreuil le 27 juin

P. 2
La CGL défend vos droits et
remporte trois batailles judiciaires

ACTIS et l’OPAC 38 condamnés


en Isère grâce à la CGL
La CGL vient d’obtenir deux décisions de justice très importantes dont nous diffusons les attendus principaux.
Dans le département de l’Isère, les bailleurs sociaux se sont donné le mot : Pas de moyens financiers pour les
associations si elles refusent de signer le plan de concertation locative. La CGL 38 s’est retrouvée confrontée à la
situation suivante : signer des PCL, contenant des clauses illégales ou ne pas signer ces PCL pour ne pas bafouer les
valeurs et les droits des associations de locataires mais prendre le risque de ne pas percevoir de moyens financiers
prévus par les PCL.

Avec le soutien de la CGL nationale, la CGL 38 décidait de ne pas signer les PCL litigieux tout en réclamant
tout de même les moyens financiers.

Suite au refus des bailleurs ACTIS et l’OPAC 38 de verser les dotations financières, la CGL 38 portait, toujours avec
le soutien de la CGL nationale, l’affaire en justice.

Retenant les arguments de la CGL le Tribunal judiciaire de Grenoble a fait droit aux demandes de la CGL 38, en
reconnaissant qu’un bailleur ne peut pas conditionner le versement des fonds à la signature du PCL. Les moyens fi-
nanciers étant prévus par la loi (les fameux 2 euros par logement à répartir en fonction des résultats aux dernières
élections hlm), un bailleur ne peut refuser de verser ces moyens à une association non signataire

La CGL 38 fait condamner Actis,


OPH de la Région Grenobloise
Extrait du jugement :

P. 3
-

La CGL 38 fait condamner


Alpes Isère Habitat
Extrait du jugement :

P. 4
-

Condamnation du bailleur IMMOBILIERE 3F


pour des charges indues !
Lors du contrôle des charges 2016, l’amicale VICTOR HUGO et la cgl 92 ont constaté que le bailleur facturait une
société de ménage en plus du salaire du gardien, et ce durant son temps de travail. Nous avons immédiatement
demandé le remboursement de ces sommes indues.

Cependant, après plusieurs échanges de courriers, le bailleur restait sur sa position, arguant notamment d’un ac-
cord collectif permettant de cumuler la société de ménage avec un gardien.

​​​​​Face à ce mur, nous nous sommes résolus à saisir un conciliateur puis le tribunal de proximité.

Finalement, les 29 adhérents qui ont saisi le tribunal ont gagné, malgré les nombreux renvois et les arguments
parfois mensongés du bailleur.

P. 5
-

P. 6
Une formation des conseillers
syndicaux par la CGL 92
La CGL, qui est une association de consommateurs spécialisée dans le domaine du logement, accompagne de
plus en plus de copropriétaires et notamment de conseils syndicaux dans leur quotidien avec les syndics de
copropriété professionnels.

Ces conseillers syndicaux sont élus parmi les copropriétaires pour contrôler l’action du syndic, qui est plus ou
moins soucieux de respecter la législation et de défendre le véritable intérêt des copropriétaires.

Cependant, tout comme les représentants des associations de locataires, ces conseillers sont bénévoles et pas néces-
sairement au fait de leur pouvoir d’action pour contrôler l’action du syndic.

La CGL a proposé une courte formation à un conseil syndical afin d’appréhender les bases pour devenir conseil-
ler syndical. Il a notamment été abordé le pouvoir de contrôle que les conseillers syndicaux possèdent pour contrôler
les comptes et obtenir des documents ou encore le rôle d’acteur consultatif sur des décisions par rapport à des travaux
ou le choix des entreprises prestataires.

Cette formation s’est conclue, dans la bonne humeur, par un contrôle des connaissances sous forme de questions
courtes.

Par ailleurs, nous avons remarqué que la perspective de cette formation a motivé des candidats à se présenter en
tant que conseiller syndical, pour la plus grande joie du conseil syndical en place.

Cette formation pourrait être renouvelée selon les besoins et les demandes de nos adhérents conseillers syndicaux.

P. 7
Pouvoir d’achat :
“propriétaires modestes“ contre
“locataires aisés“
Pour répondre à l’augmentation des loyers, le gouvernement a choisi d’en plafonner l’augmentation à 3,5 %, sans généraliser
un gel de ces derniers. L’ancienne ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Amélie de Montcha-
lin défendait ce choix, arguant qu’un gel pur et simple aurait pénalisé “un propriétaire modeste“ face à “un locataire aisé“.

L’inflation en hausse depuis début 2021, s’envole depuis le début du conflit Ukrainien. Afin d’éviter qu’elle entraîne dans
son sillage une flambée des loyers (dont le montant est indexé sur l’inflation) le gouvernement a choisi de plafonner cette
augmentation à 3,5 % sur une période de un an.

Des associations de locataires auraient préféré un gel pur et simple des loyers, mais cette option n’a pas été retenue par
le gouvernement. Les propriétaires doivent en effet faire face à une hausse des coûts de rénovation et à une hausse de
la taxe foncière (1,9 % en 2022).

La ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a twitté “gel des loyers indifférencié aurait pénalisé
un propriétaire modeste qui vit de la location de son bien pour compléter sa retraite, et dans le même temps favoriserait un
locataire aisé”.

Cette opposition entre “propriétaires modestes” et “locataires aisés” a évidement fait réagir sur les réseaux sociaux et in-
terrogé sur sa réalité. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a documenté cette question au
travers d’études précises sur le logement et le revenu des ménages.

14

12

10

8
Propriétaires accédants
36
6 5

0
01 0 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60

P. 8
En France, 57,6 % des ménages sont propriétaires de leur logement dont 37,7 % de non-accédants (leur logement est fini
de payer) et 19,9 % sont accédants (leur crédit est toujours en cours).
Dans le même temps, 39,9 % des ménages sont locataires de leur résidence principales ; 22,8 % dépendent d’un bailleur
privé et 17,1 % d’un bailleur public.

L’étude la plus récente de l’Insee sur la répartition des logements en France a été publiée en novembre 2021, et s’appuie
sur les données de référencement de 2017.

Elle nous apprend qu’un quart des ménages vivant en France est multipropriétaire. Ils possèdent 68 % des loge-
ments détenus par les particuliers. Les ménages qui détiennent plus de 10 logements représentent 0,6 % de l’ensemble
des ménages et détiennent 10 % du parc, soit quatorze fois leur part dans la population. Un nombre élevé de logements
va de pair avec le niveau de vie de ces derniers et leur capacité d’épargne qui leur permet d’investir dans une résidence
principale, des résidences secondaires ou des investissements locatifs.

Nombres de logements possédés selon le niveau de vie

1 logement2 logements 3 ou 4 logements 5 logements ou plus


100 %

80

60

40

20

0
01 0 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Parmi les individus appartenant au centième des ménages les plus aisés, 7% ne possèdent aucun
logement, 33% en possèdent cinq ou plus...

Pourtant, chez les 20 % les plus aisés, on trouve 15 % de ménages qui ne sont pas propriétaires. Chez les 20 % les plus
modestes, 67 % ne possèdent aucun logement. Les ménages propriétaires d’au moins 5 logements représentent 3,5 %
des ménages et détiennent 50 % des logements en location.

Pour ce qui concerne la part du logement dans les dépenses des ménages, l’Insee relève que ces derniers consa-
craient en 2017 en moyenne 19,7 % de leurs revenus à leur logement. Il révèle que les 25 % des revenus les plus
modestes consacrent 32 % de leurs ressources afin de subvenir aux dépenses liées au logement. Pour les plus
aisés cela représente 14,1 %.

P. 9
Répartition des ménages et des logements selon le nombre de logements possédés
Ménages (en%)L ogements (en%)

40,0

30,0

20,0

10,0

0
01 2 3à4 5à9 10 à 19

7,7% des ménages sont propriétaires de 3 à 4 logements et détiennent 24,4% du parc.

Les taux d’effort pour le logement - le rapport entre la somme des dépenses liées à l’habitation principale et les revenus
des ménages - les plus élevés se retrouvent chez les locataires du secteur libre (28,6 %) et chez les accédants à la propriété
(27,5 %). Il est nettement plus faible (10 %) pour les propriétaires non-accédants dégagés du remboursement d’un prêt.
On trouve donc des bailleurs modestes chez les ménages à la retraite ou les indépendants dont une partie des revenus
dépend d’un loyer. On peut également faire état de ménages locataires du logement d’un bailleur privé. Ces cas restent
apparemment minoritaires au regard du portrait dépeint par l’Insee.

Sources : Insee - Sources infographies : Ouest-France, Insee

Le logement
est une source de stress
Le logement est une source de stress pour de nombreux citoyens, nous apprend un sondage mis en œuvre au Québec.
Selon cette enquête 47 % des locataires, 55 % des familles monoparentales, 46 % des ménages situés dans les tranches
inférieures de revenu, 44 % des familles immigrées et 34 % des résidants de la grande région de Montréal éprouvent un
stress important en lien avec la situation ressentie dans leur habitat.

“Et ça, bien évidemment, ce sont les familles qui ont été frappées le plus durement par la pandémie, alors c’est inquiétant de
savoir qu’en plus elles sont en situation difficile par rapport au logement“, souligne la directrice d’un observatoire public.

P. 10
Trois locataires sur cinq ont témoigné du fait de devoir changer leurs habitudes pour être en mesure de payer leur loyer.
Les trois quarts des familles monoparentales locataires sont concernés par cette situation.

Les parents qui vivent un stress élevé, rappelle l’étude, sont moins aptes à répondre aux besoins de leurs enfants en ce
qui concerne notamment le chapitre de l’attention qu’ils peuvent leur apporter.
“Un tout petit qui vit dans une maison où les adultes sont stressés, où les adultes ont de la difficulté à trouver du temps pour
accorder de l’attention aux enfants, évidemment que ça peut avoir des répercussions sur le bien-être de l’enfant, mais aussi
sur son développement“.

Quatorze pour cent des sondés ont rapporté que leur logement actuel ne correspondait pas aux besoins de leur famille.
Cette proportion peut monter jusqu’à 24 % pour les familles monoparentales, à 30 % pour les locataires et à 32 % pour
les ménages modestes.
“On peut avoir des parents qui vont devoir habiter un logement qui a des problèmes de salubrité, de vermine, de moisissures,
ce qui évidemment a des répercussions sur le développement des enfants, sur le bien-être et la santé de toute la famille“,
ajoute la responsable de l’observatoire québécois.
Le problème principal reste le manque de pièces pour que chacun ait son espace. “Donc si on est en présence d’une fa-
mille qui a plusieurs enfants, on sait qu’il y a très peu de logements qui sont disponibles avec suffisamment de chambres pour
accueillir des familles nombreuses, donc ça aussi c’est un enjeu pour ces familles-là.“

Un logement abordable monopolisera moins de 30 % des revenus du ménage avant impôts. Pour 61 % des parents,
obtenir une telle habitation est aujourd’hui plus compliqué qu’avant la pandémie, une proportion qui grimpe à 72 %
chez les parents locataires.
Habiter un logement qui ne répond pas pleinement aux besoins de la famille, entraîne des répercussions sur la santé
des enfants. On a pu remarquer que les enfants qui vivent de telles situations peuvent avoir des retards de croissance
par rapport à leurs camarades. Le fait de consacrer une partie des ressources financières du foyer allouées d’ordinaire à
l’alimentation pour pouvoir se loger, participe de cette situation.

Cela pourra aussi avoir un impact néfaste sur le développement physique, émotif, cognitif, langagier et social
de l’enfant.

Les passoires énergétiques -

dans la capitale
En 2018, à Paris, 567 000 résidences principales présentaient un diagnostic de performance énergétique (DPE)
classé E, F ou G, nous indiquait l’Insee dans une étude récente, soit plus de la moitié (54 %) du parc parisien. Au nombre
de celles-ci, 326 000 sont classées F ou G, catégories assimilées aux “passoires thermiques“. C’est donc une véritable
“bombe à retardement“ pour les propriétaires de ces logements, qui progressivement ne pourront plus être loués et
devront être rénovés d’ici 2028.

La proportion des logements classés E, F ou G est plus importante à Paris qu’à l’échelle régionale (45 %) ou
nationale (41 %), nous indique l’étude : “En effet, les constructions récentes, dont les performances énergétiques sont meil-
leures sont moins fréquentes dans la capitale : la part des logements construits après 1975 représente seulement 21 % du parc
total, contre 42 % dans l’ensemble de la région“.

Ces logements mal isolés ou mal chauffés, se retrouvent principalement dans le parc privé (58%). Pour 78 % de ces
logements étiquetés E, F ou G, ils ont été bâti avant 1948. Certains arrondissements au centre de Paris, ainsi que les
10ème, 11ème et 18ème, concentrent ces diagnostics E, F ou G qui représentent plus de 60 % des résidences du parc privé.
À contrario, dans les 8ème, 13ème et 16ème arrondissements, leur proportion est inférieure à 54 %. “Ces écarts entre arron-
dissements peuvent s’expliquer en partie par des différences de structure du parc de logement (taille du logement, année de
construction, statut d’occupation).“

P. 11
Le parc social de la capitale, ne compte lui que 67 200 logements étiquetés E, F ou G, soit 34 % de l’ensemble des
logements sociaux parisiens. “Les différences entre parcs locatifs privé et social peuvent s’expliquer notamment par les tra-
vaux de rénovation et d’entretien du parc, davantage entrepris par les bailleurs sociaux“.

À Paris, 308 300 ménages du parc privé qui louent un logement classé E, F ou G pourraient, en l’absence de rénovation
énergétique, ne plus pouvoir être locataires de ces logements. La loi Climat et Résilience, interdit progressivement la
location de ces logements jugés indécents. Les logements étiquetés G le seront en 2025, F en 2028 et E en 2034. Le parc
locatif privé parisien serait alors fortement impacté par rapport au reste du territoire français. 66 % des logements loués
dans le parc privé parisien sont étiquetés E, F ou G, contre 52 % en petite et grande couronnes et 47 % dans le reste de
la France métropolitaine. Ces logements du parc locatif privé sont principalement occupés par des ménages composés
d’une personne (62 %) ou des couples sans enfant (20 %). La moitié des ménages qui - occupent ces logements, souvent
de taille modeste, disposent de revenus inférieurs à 2 200 euros par mois. “Cela signifie que, si leurs propriétaires bailleurs
ne souhaitent pas ou ne peuvent pas effectuer les travaux nécessaires, ces ménages rencontreraient des difficultés à louer un
logement plus performant à un niveau de loyer équivalent dans la capitale“, nous apprend l’Insee.

Les propriétaires occupants ce type de bien vont donc devoir les mettre aux normes en vigueur. : “Le coût d’une rénova-
tion thermique est important et varie fortement selon de nombreux paramètres, prévient l’Insee. À titre d’exemple, pour un
logement parisien, une isolation thermique par l’extérieur se chiffre en moyenne entre 20 000 et 25 000 euros“. Pour les mé-
nages qui sont propriétaires et dont le revenu est inférieur à 2 150 euros, le coût moyen d’une isolation thermique peut
s’élever à un an de revenu. Ces ménages sont en majorité des personnes qui vivent seules dans des arrondissements
comme les 18ème et 19ème. “Malgré les aides substantielles, le reste à charge pourrait, pour certains de ces ménages, freiner le
lancement des travaux “, avance l’Insee.

En ce qui concerne les propriétaires dont les niveaux de vie oscillent entre 2 150 et 3 200 euros, la rénovation pourrait
être plus facile et ne pourrait représenter que 6 mois de revenus. “Les aides à la rénovation énergétique du dispositif
MaPrimeRénov’ pourraient couvrir environ 50 % du montant plafonné des travaux hors taxes. Elles pourraient ainsi s’avérer
décisives pour engager des travaux, d’autant plus que ceux-ci amélioreraient le confort au quotidien et contribueraient aussi
à valoriser le bien“.

Pour les ménages les plus aisés qui représentent 51 % des propriétaires occupants parisiens, ils devront débourser l’équi-
valent de 2,1 mois de revenu.

En plus des aides d’État, la Ville de Paris a mis en place le programme “Éco-Rénovons Paris“ depuis 2016, afin d’encou-
rager la rénovation énergétique et environnementale des immeubles d’habitation. 10 000 logements ont été déjà été
rénovés grâce à ce dispositif.
P. 12
Privé de son logement,
un étudiant menace de faire
une grève de la faim
Une dizaine d’étudiants locataires d’une résidence,
vont se retrouver sans logement à partir du 30 juin 2022.

Un étudiant du Crous de Bordeaux-Aquitaine, situé à Gradignan (Gironde), menace de faire une grève de la faim à partir
du 30 juin 2022. En effet, une dizaine de locataires comme lui, sont invités à quitter leurs appartements afin permettre des
travaux de réhabilitation, sans aucune solution de relogement.

Dès le mois de mars 2022, un mail les informe de la prochaine réhabilitation de l’immeuble. Par le biais d’un questionnaire,
on leur demande de préciser à l’organisme bailleur s’ils souhaitent être relogés, auquel cas, ils ont le choix entre l’être uni-
quement jusqu’à la fin de l’année universitaire (soit jusqu’au 31 août 2022) ou renouveler leur demande de logement pour
l’année 2022-2023, qui débutera le 1er septembre.

K., un étudiant en master de génie civil, a répondu à cette enquête sans s’inquiéter d’être sans nouvelles du Crous. En juin
dernier, il se voit proposer un relogement au tarif de 248 € par mois, contre 149 € pour son logement actuel ! Un tarif qu’il
estime “trop cher“ pour des locataires comme lui qui peinaient déjà à s’acquitter du précédent. De plus, selon les conditions
et modalités d’occupation d’un logement en résidence universitaire, “pour des raisons sanitaires et d’organisation de service,
le Crous peut être amené à reloger temporairement un étudiant dans les mêmes conditions de confort et de redevance“.
Le Crous de Bordeaux-Aquitaine précise qu’aucun logement à loyer équivalent n’est disponible dans leur parc, mais “qu’une
aide financière pourrait être versée jusqu’au 31/08/2022“ aux étudiants pour qui “la différence de loyer (peut) être un frein“.
Aucun des étudiants interrogés dans l’ensemble d’habitations ne s’est vu faire une telle proposition.
Les étudiants concernés ont cherché un appui auprès du service social du Crous. L’organisme précise qu’il “a aidé (ceux) qui
l’ont sollicité et (que) chaque situation a fait l’objet d’une évaluation sociale individuelle afin d’apporter une réponse et une aide
adaptée “.

K., notre étudiant, a été dirigé vers des foyers de sans-abri. “Après le 30 juin, on ne sait pas où on va dormir…“, déclare-t’il.
“On n’est plus ou moins tous en période d’examens. Moi, j’ai un stage qui débute en juillet. Je dois faire quoi ?“.
Et de poursuivre : “Plusieurs étudiants ont déjà cédé à la pression, et accepté de quitter les lieux. Pour ceux qui restent, peu osent
agir concrètement“. Les travaux ont déjà commencé.

“On se sent vraiment poussés vers la sortie“. Peu à peu, les étudiants craquent et finissent par accepter la proposition de relo-
gement du Crous. Pour K., il est trop tard. Il s’est vu interdire l’accès au logement du Crous pour l’année prochaine. Il a même
reçu, un avis d’expulsion de la main d’un huissier de justice lui enjoignant de quitter les lieux le 30 juin au plus tard.
Notre étudiant en génie civil compte bien se battre et faire valoir ses droits. Mais, à court de moyens pour se faire entendre,
il précise qu’il est “bien déterminé à faire une grève de la faim et de la soif“, tant qu’aucune solution ne lui sera apportée.

Quelques précisions de ADIL 33 :

Le Crous se différencie un peu d’un bailleur traditionnel même si le fonctionnement est globalement le même. Ici, comme chez tout autre bail-
leur, c’est le contrat qui fait foi. La «décision d’admission» n’a donc aucune valeur juridique, mais n’est donnée à l’étudiant qu’à titre indicatif.
Étant donné la nature de travaux effectués, ils devaient être prévus de longue date et il est en effet nécessaire d’opérer une démarche de
relogement ou d’hébergement temporaire. Il ne s’agit pas de priver un locataire de son logement.
Sans avoir connaissance du contrat d’origine, il est difficile de savoir si le Crous est dans l’illégalité ou non, mais à la vue des élé-
ments présentés, l’organisme ne semble pas l’être à partir du moment où il peut attester qu’une proposition de relogement a été
soumise aux locataires.

P. 13
le gouvernement renonce
à geler les loyers
L’augmentation des loyers sera plafonnée à 3,5 % pendant un an.
Dans le même temps, les aides au logement seront revalorisées dès le mois de juillet.

Le ministère du logement a convoqué, lundi 27 juin, le Conseil national de l’habitat (CNH), instance consultative re-
groupant des acteurs du logement, avec, comme ambition, la revalorisation des loyers (voir communiqué de presse
p. 2). Les associations de locataires espéraient, elles, un gel des loyers d’un an ou deux ans, comme leur avait laissé
espérer une précédente rencontre le 17 mai dernier. Mais la mesure finalement soumise au débat du CNH répond
en définitive plutôt à l’attente des propriétaires privés comme sociaux : la fixation à 3,5 % de l’évolution des loyers,
ce qui correspond à la valeur attendue de leur indice de revalorisation (IRL) du deuxième trimestre qui sera publié le
15 juillet prochain.

Pas de geste anti-inflationniste de la part du gouvernement : sur un loyer mensuel moyen de 650 euros, une
telle revalorisation représentera 22,75 euros de hausse, soit 273 euros par an. C’est une dépense qui s’aditionne à
toutes celles que subissent les plus modestes parmi les 14 millions de ménages locataires.

L’évolution de l’IRL inquiète les associations de consommateurs car elle répercute à posteriori l’indice des prix à la
consommation, hors tabac et loyers, lissé sur douze mois. Comme l’inflation accélère depuis janvier 2022, + 5,6 % en
mars et l’Insee annonce + 6,8 % d’ici décembre. Elle devrait s’établir sur l’année à + 5,5 %. Son impact sur l’IRL se fait
déjà sentir de l’ordre de + 2,49 % au premier trimestre, + 3,5 % au deuxième trimestre et devrait dépasser + 5 % au
troisième trimestre.

Le plafonnement de la hausse des loyers à 3,5 %, qui sera amendé dans le projet de loi de finances rectificative prévu
en juillet, devrait s’appliquer jusqu’en juillet 2023. Les aides personnalisées au logement devraient être revalorisées
dès le 1er juillet, de 3,5 %. Cela représente représente une dépense supplémentaire pour l’Etat de 168 millions d’euros.

“Nous ne comprenons pas l’abandon du gel des loyers qui a l’immense avantage de ne rien coûter à l’État et de participer à
la lutte contre l’inflation, alors que le gouvernement ne s’est pas privé de geler les revenus des retraités, des fonctionnaires
et même de réduire les allocations-logement, dont la revalorisation envisagée aujourd’hui est loin de concerner tous les lo-
cataires et ne compense, bien sûr, qu’une part du loyer. Cela augure mal de la loi sur le pouvoir d’achat et de son adoption
par une majorité de députés.“ dénonce un membre du CNH.

P. 14
Le quatre pages
pour les élections HLM
est terminé
Il sera tiré à 800 000 ou
900 000 exemplaires

Il est destiné à être distribué pendant


les élections HLM

P. 15
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