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Problématique:
 
 
Peut-on prévoir l’équipement d’une
commune en logements sociaux
d’après les scores des partis aux
élections municipales?
           
 
 
 
 
 
Claire A.
Julia C.
Sonia E.
1°ES4  2005-2006
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
I. Les questions de principe sur le logement social n’opposent
pas les partis politiques:
 
 
            a) La situation du logement social en  France.
 
         b) Le cadre légal qui s’impose aux municipalités.
 
         c) Les discours politiques sur le sujet
 
 
II. Statistiquement, il existe des différences:
 
 
         a) Le lien entre orientations politiques et proportions de
logements sociaux.
 
         b) Le problème du sens de la relation.
 
         c) Le décalage entre discours et réalité.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

    Suite aux troubles de l’ordre public survenus dans le mois d’Octobre,
Jacques Chirac, président de la République française depuis une
dizaine d’années, parmi de nombreux discours, a fait récemment un
appel. A partir d’un article paru dans le Nice Matin à ce sujet, nous
avons étudié les grandes lignes des programmes des différents partis
politiques : la droite et la gauche. Nous avons pu noter, que la droite
privilégie la baisse des impôts, la lutte contre le chômage en favorisant
les entreprises et celles privées. Tandis que la gauche défend le
service public (écoles, hôpitaux), la lutte contre le chômage en
favorisant les salariés, le droit de vote dans les élections locales pour
les étrangers vivant en France et la majorité à 17 ans. Leurs
principales idées divergent, mais s’opposent-elles sur le principe de
l’approvisionnement des communes en logements sociaux ?
Nous nous interrogerons sur la possibilité d’une prévision du nombre
d’HLM d’une commune à partir des scores politiques des élections
municipales.
Pour répondre à cette question, nous étudierons tout d’abord l’absence
d’opposition entre les partis politiques par rapport à ce sujet. Ensuite
nous verrons de manière mathématique, grâce à des statistiques, qu’il
existe, en réalité, des différences.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
I. Les questions de principe sur le logement social
n'opposent pas les partis politiques.
 
A. La situation du logement social en France:

Les HLM sont des logements qui peuvent être proposés à loyer réduit, grâce à
des financements de l'Etat. Pour pouvoir être construits, les logements HLM
reçoivent différentes aides, de l'Etat, des entreprises et des Mairies. Ces
logements sont la propriété d'organismes HLM autorisés à solliciter et obtenir
des aides de l'État.
En contrepartie, l'accès à ces logements est conditionné par un plafond de
ressources qui varie selon le nombre de personnes vivant au foyer et le lieu
d'habitation.
Il existe plusieurs types de logements HLM, en fonction des ressources des
publics auxquels ils sont destinés.
A chaque type de logement correspond un loyer et des plafonds de ressources
différents. Les locataires peuvent aussi, en fonction de leurs revenus, obtenir
une aide de la CAF (Caisse d'Allocations Familiales) versée au propriétaire et
déduite directement du loyer (Aide Personnalisée au Logement ou APL).

Les conditions pour obtenir un logement social:

Les logements HLM construits, achetés ou améliorés avec l'aide de l'Etat,


appartenant aux organismes HLM (Offices publics d'HLM et Sociétés Anonymes) ou
gérés par eux sont attribués dans certaines conditions :

.Vous devez être français ou étranger admis à séjourner régulièrement en


France. Si vous êtes étranger, vous devez être titulaire d'une carte en cours
de validité, notamment : carte de résident, de séjour temporaire, de résident
privilégié, de résident ordinaire, de séjour de ressortissant de la
Communauté Européenne, certificat de résidence de ressortissant algérien,
étranger admis au séjour au titre de l'asile...

.Vos ressources annuelles imposables ajoutées à celles de l'ensemble des


personnes vivant au foyer ne doivent pas excéder un plafond qui varie en
fonction du nombre de personnes à charge, et du lieu d'habitation (Ile-de-
France ou autres régions). A titre d'exemple, en 2005, vos ressources
annuelles de l'année  ne doivent pas dépasser :

Pour une famille de 4 personnes :


- 39.739 € pour Paris et communes limitrophes
- 36.559 pour l'Ile de France hors Paris et communes limitrophes
- 28.635 € pour les autres régions

   
Pour une famille de 3 personnes ou une personne seule avec une personne à
charge :
- 33.285 € pour Paris et communes limitrophes
- 30.521 € pour l'Ile de France hors Paris et communes limitrophes
- 23.721 € pour les autres régions
            .Vous n'êtes pas obligé de résider dans la commune pour faire une demande.

En règle générale sont prioritaires :

.les personnes expulsées de leur logement ;

.les personnes handicapées, les familles nombreuses, les femmes enceintes ,


les chefs de famille monoparentale ou les jeunes à la recherche d'un premier
logement ;

.les personnes qu'un nouvel emploi conduit à déménager ;

.les personnes ayant une réduction brutale de leurs ressources.

Si votre situation vous classe parmi les prioritaires, la préfecture du


département dans lequel vous cherchez un logement proposera en priorité
votre candidature aux organismes d'HLM propriétaires de logements dans ce
département.
Une enquête sociale sera effectuée par les services de la mairie à votre
domicile.
Des aides au logement peuvent être accordées par les organismes sociaux
(caisse d'allocations familiales, caisse de mutualité sociale agricole) ou le
département, aux personnes qui disposent de ressources modestes ou
précaires, pour leur permettre de payer leur loyer.
Les Centres d'Information sur l'Habitat (ADIL) agréés par l'ANIL n'attribuent
pas de logements HLM, mais vous orientent sur les organismes qui les gèrent.

B. Le cadre légal qui s'impose aux municipalités:


 

Chaque commune de plus de 3 500 habitants (1 500 en Ile-de-France) est dans


l'obligation de posséder 20% du nombre de résidences principales sous forme
de logements sociaux,  sinon elle doit prendre des dispositions pour faciliter la
réalisation de ces logements en vue d'atteindre, à long terme, cet objectif de
20 %. Les sommes prélevées dans les communes déficitaires, atteignant
152.45 euros par logement manquant, sont versées à l'établissement
intercommunal pour financer des projets d'habitat à loyer modéré.
Exemple concret: dernièrement, Chirac fait un appel visant à respecter la loi qui
impose d'avoir au moins 20% de logements sociaux. Si les 33 communes des Alpes-
Maritimes visées n'atteignent pas l'objectif, elles s'acquitteront d'une pénalité de 150
euros environ par logement déficitaire.
 
Loi SRU : solidarité et renouvellement urbain:
 
CODE DE LA CONSTRUCTION ET DE L'HABITATION
                                               (Partie Législative)

Article L302-7

(Loi nº 91-662 du 13 juillet 1991 art. 13 Journal Officiel du 19 juillet 1991)


(Loi nº 95-74 du 21 janvier 1995 art. 7 Journal Officiel du 24 janvier 1995)
(Loi nº 2000-1208 du 13 décembre 2000 art. 55 Journal Officiel du 14 décembre 2000)
(Loi nº 2003-710 du 1 août 2003 art. 59 Journal Officiel du 2 août 2003)
(Loi nº 2005-329 du 18 janvier 2005 art. 135 II Journal Officiel du 19 janvier 2005)

A compter du 1er janvier 2002, il est effectué chaque année un prélèvement sur les
ressources fiscales des communes visées à l'article L.302-5, à l'exception de celles
qui bénéficient de la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale prévue par
l'article L.2334-15 du code général des collectivités territoriales lorsque le nombre
des logements sociaux y excède 15% des résidences principales.
Ce prélèvement est égal à 152,45 euros multipliés par la différence entre 20% des
résidences principales au sens du I de l'article 1411 du code général des impôts et le
nombre de logements sociaux existant dans la commune l'année précédente, comme
il est dit à l'article L.302-5, sans pouvoir excéder 5% du montant des dépenses
réelles de fonctionnement de la commune constatées dans le compte administratif
afférent au pénultième exercice.
Pour toutes les communes dont le potentiel fiscal par habitant défini à l'article
L.2334-4 du code général des collectivités territoriales est supérieur à 762,25 euros
l'année de la promulgation de la loi nº2000-1208 du 13décembre 2000 relative à la
solidarité et au renouvellement urbains, ce prélèvement est fixé à 20% du potentiel
fiscal par habitant multipliés par la différence entre 20% des résidences principales
au sens du I de l'article1411 du code général des impôts et le nombre de logements
sociaux existant dans la commune l'année précédente, comme il est dit à l'article
L.302-5, sans pouvoir excéder 5% du montant des dépenses réelles de
fonctionnement de la commune constatées dans le compte administratif afférent au
pénultième exercice.
Le seuil de 762,25 euros est actualisé chaque année suivante en fonction du taux
moyen de progression du potentiel fiscal par habitant de l'ensemble des communes
de plus de 1500 habitants.
Le prélèvement n'est pas effectué s'il est inférieur à la somme de 3811,23 euros.
Le prélèvement est diminué du montant des dépenses exposées par la commune,
pendant le pénultième exercice, au titre des subventions foncières mentionnées à
l'article L.2254-1 du code général des collectivités territoriales, des travaux de
viabilisation des terrains ou des biens immobiliers mis ensuite à disposition pour la
réalisation de logements sociaux et des moins-values correspondant à la différence
entre le prix de cession de terrains ou de biens immobiliers donnant lieu à la
réalisation effective de logements sociaux et leur valeur vénale estimée par le
service des domaines.
Si le montant de ces dépenses et moins-values de cession est supérieur au
prélèvement d'une année, le surplus peut être déduit du prélèvement de l'année
suivante. Un décret en Conseil d'Etat précise la nature des dépenses déductibles et
les modalités de déclarations de ces dépenses par les communes.
Le produit de la taxe foncière sur les propriétés bâties, de la taxe foncière sur les
propriétés non bâties, de la taxe d'habitation et de la taxe professionnelle inscrit à la
section de fonctionnement du budget des communes soumises au prélèvement
institué au présent article est diminué du montant de ce prélèvement. Celui-ci est
imputé sur les attributions mentionnées au premier alinéa de l'article L.2332-2 du
code général des collectivités territoriales.
Lorsque la commune appartient à une communauté urbaine, à une communauté
d'agglomération, une communauté d'agglomération nouvelle, une communauté de
communes ou à un syndicat d'agglomération nouvelle compétents pour effectuer des
réserves foncières en vue de la réalisation de logements sociaux et lorsque cet
établissement public est doté d'un programme local de l'habitat, la somme
correspondante est versée à l'établissement public de coopération intercommunale;
en sont déduites les dépenses définies au sixième alinéa et effectivement exposées
par la commune pour la réalisation de logements sociaux. Elle est utilisée pour
financer des acquisitions foncières et immobilières en vue de la réalisation de
logements locatifs sociaux et, notamment dans les quartiers inscrits en contrat de
ville ou dans des zones urbaines sensibles, des opérations de renouvellement et de
requalification urbains.
A défaut, et hors Ile-de-France, elle est versée à l'établissement public foncier créé
en application de l'article L.324-1 du code de l'urbanisme, si la commune appartient à
un tel établissement.
A défaut, elle est versée à un fonds d'aménagement urbain, institué dans chaque
région, destiné aux communes et aux établissements publics de coopération
intercommunale pour des actions foncières et immobilières en faveur du logement
social.
 
 
C.Les discours politiques sur le sujet :

 
Les discours politiques locaux de trois villes des Alpes-Maritimes à propos de la
question des logements sociaux :
 
Saint-Jeannet (0% de logements sociaux). Le maire de cette ville est Gérard
Nirascou. Voici son discours : «  Nous avons envisagé des implantations dans le
village et au bord du Var, mais nous sommes cernés par au moins six plans de
prévention des risques et des lois qui paralysent les projets et la bonne volonté.
Et, si on ajoute à ça le prix très élevé du foncier disponible et le coût des
équipements qui accompagnent ces logements, que l’on me dise qui va
payer ? ».
Ce dernier ne veut pas investir dans ce projet, car selon lui cela coûte trop cher.
 
Menton (8% de logements sociaux). Le maire de cette ville est Jean-Claude
Guibal. Voici son discours : «  Menton respecte la loi mais ne peut atteindre le
pourcentage fixé car la commune n’a que très peu de fonciers constructibles.
La ville verse donc une amende. La catégorie de population la plus mal traitée
dans notre région est celle des ménages qui travaillent et qui perçoivent des
rémunérations à peine supérieures au plafond HLM. C’est pourquoi Menton
demande aux promoteurs de réaliser 20 % de leurs programmes en plans
locatifs sociaux. »
  D’après le maire, Menton ne possède pas assez de terrains pour pouvoir
        atteindre le pourcentage de logements sociaux imposé par la loi. Il
demande la participation des promoteurs pour pouvoir remplir les conditions
de la loi.
 
 
Drap (16.8% de logements sociaux). Le directeur général des services de cette
ville est Marc Morini. Voici son discours : «  Nous sommes déjà à un taux très
important et dans ce chiffre ne sont pas prix en compte les copropriétés de la
cité  de la Condamine qui abritent un public relevant du logement social. Nous
considérons par conséquent être déjà largement au-dessus du quota préconisé
par le président de la République. »
 
 
Les discours politiques nationaux à propos de la question des logements sociaux :
 
1. Deux discours de la gauche :
 
Congrès du partis socialiste, Le Mans 18-19-20 novembre 2005 : De Jean-Marc
Ayrault.
 
Le président de l’Assemblée nationale et maire de Nantes ouvre la série des
interventions politiques du congrès avec un discours intitulé "le socialisme de la
renaissance".

« Chers amis, chers camarades […]


Il faut sanctionner durement les mairies qui n’appliquent pas la loi que nous avons
votée et qui impose d’avoir au moins 20% de logements sociaux dans les villes. Il faut
donner à l’école et aux profs l’autorité et la considération qu’impose leur mission
d’éducateurs.
Notre socialisme est une éthique de responsabilité, une exigence d’authenticité, un
devoir d’exemplarité. Alors commençons-nous même par être exemplaires. En
reflétant la diversité de notre Nation. En ayant l’ambition de porter devant elle un
projet d’intérêt général.
Oui on doit reprendre les réformes des retraites et de l’assurance maladie. La
pérennisation de leur financement est la seule manière de sauver notre conception
d’une protection sociale égale pour tous. Oui on peut offrir un logement décent à
chaque famille. A la condition que l’Etat négocie un contrat avec les collectivités et
les bailleurs afin que la construction de logements sociaux et intermédiaires
doublent chaque année et que le coût du loyer n’excède pas ¼ du revenu des
ménages […]  »
 
 
Discours à La Rochelle de François Hollande, premier secrétaire du PS
Le 28/08/2005 :
 
« […]
Alors, il faut :
Mettre sur le marché 120 000 logements sociaux et imposer, dans chaque ville et
pour chaque opération urbaine, la mixité sociale (quota de logements HLM).
Rendre plus attractif le livret A pour dégager des ressources financières
supplémentaires pour le logement social.
Créer un établissement foncier national pour permettre, en liaison avec les villes et
les Régions, une reconquête des territoires et des terrains à bâtir.
[…] ».
 
Plus généralement, la gauche favorise la construction de logements sociaux. En effet
elle préconise le respect de la loi SRU et la recherche de terrains où la construction
de HLM est possible.
 
 
2. Un discours de droite : N.Sarkozy. (interview)
 
« Au lieu de refaire des immeubles, ne serait-il pas plus juste de proposer aux jeunes
des quartiers déshérités une formation qualifiante pendant deux ans, avec en contre-
partie l’obligation pour eux de suivre cette formation ? » 
 
Journaliste : «  Pourquoi tant de communes, et parmi elles Neuilly, n’appliquent-elles
pas le quota de 20% de logements sociaux imposé par la loi SRU ? » 

 « Certaines communes ont un foncier si rare et si cher qu’elles ne peuvent pas faire
face à cette obligation. Pour moi, la bonne politique du logement ne consiste pas à
couvrir la France de logements sociaux, mais de permettre aux salariés modestes
d’être propriétaires de leur logement, et ainsi de libérer des HLM pour ceux qui n’ont
pas les moyens d’être propriétaires. La rotation à l’intérieur du parc HLM doit
s’accélérer. »
 
 Journaliste : « La loi est ce qu’elle est : faut-il sanctionner ceux qui y contreviennent
?

 « Sanctionner ? Mais quand il n’y a pas de terrain, vous faites quoi ? Vous mettez le
maire en prison ?… La loi n’impose pas les 20% tout de suite, elle exige de faire
chaque année des dépenses en faveur des logements sociaux pour aller vers cet
objectif. Et c’est ainsi qu’à Neuilly quand j’en étais le maire, en 4 ans, nous sommes
passés de 400 logements sociaux à 800. »
 
De façon plus générale, la droite est contre la construction de logements sociaux,
cela ne fait pas partie de ses objectifs. Ces HLM doivent être utiles à tout le monde.
Il ne faut pas en augmenter le nombre mais au contraire en renouveler les
locataires : les salariés modestes pouvant devenir propriétaires doivent laisser leur
place à ceux étant plus dans le besoin.
 
 

II. Statistiquement il existe des différences :


 
A)   Le lien entre orientations politiques et proportions de logements
sociaux.
 
Description du tableau : Proportion de logements sociaux en 2004 selon les résultats
aux élections municipales de 2001 (voir Microsoft Excel-tableau1.xls)
                                                                                                                             
 
Le tableau est divisé en quatre colonnes et comporte deux graphiques, chaque ligne
représentant une ville :
·         La première colonne contient le nom des villes ;
·         La deuxième indique le pourcentage aux élections municipales de 2001
pour le Parti Socialiste ou la gauche plurielle ;
·         Dans la troisième sont notés les pourcentages de logements sociaux
de chaque commune en 2005 ;
·         Enfin, la dernière montre des valeurs calculées à partir de
pourcentages de HLM  pris au hasard afin d’établir la pertinence des
résultats.
 
Description des graphiques :
 
Dans les graphiques l’axe des abscisses représente les résultats aux élections
municipales tandis que dans l’axe des ordonnées figurent les pourcentages de
logements sociaux.
·            Dans le premier graphique la droite d’équation y= 0.332x+8.6416 est
strictement croissante avec un coefficient de détermination (R2)* de
0.1793. Elle nous indique que le fait de voter pour la gauche fait
augmenter le pourcentage de HLM dans les communes.
* R2  : le coefficient de détermination est une mesure de la proportion de la
variation de la variable y qui s’explique par les variations de la variable x.
Plus le R2 est proche de 1 plus l’approximation est meilleure. On parle
d’une bonne approximation lorsqu’il est supérieur ou égal à 0.75.
 
Explication des graphiques :
 
·            Afin de prouver l’existence d’un lien entre orientations politiques et
proportions de logements sociaux, il a été établit un second graphique à
partir de valeurs de pourcentages de HLM prises au hasard.
·       Sur 100 tirages on peut remarquer qu’aucun R2  du deuxième graphique
n’est supérieur à celui constaté dans la réalité (cf  1er graphique). Ce qui
signifie que la pente de la courbe est bien obtenue en fonction des
résultats et non prise au hasard.
 
 
 
 
B)   Le problème du sens de la relation.
 
Description du tableau : Evolution de la proportion de logements sociaux entre 2004
et 2005 selon les résultats électoraux en 2001 (voir Microsoft Excel-tableau2.xls)
 
Le tableau est divisé en 6 colonnes :
La première contient le nom des villes.
Dans la deuxième et la troisième sont notées les proportions de logements
sociaux de chaque ville en 2004 et 2005.
La quatrième colonne affiche la différence de proportion de HLM entre 2004 et
2005.
Dans la cinquième, sont notés les résultats (en pourcentage) aux élections
municipales de 2001 pour le Parti Socialiste ou la Gauche Plurielle.
Dans la sixième et dernière colonne, sont inscrits deux nombres représentant
la moyenne des résultats aux élections.
 
Explication du tableau :
 
Nous avons classé les villes et leurs pourcentages de HLM de manière décroissante
selon la valeur de la différence de proportion de logements sociaux entre 2004 et
2005.
Nous avons délimité deux groupes afin de faire une comparaison des moyennes des
résultats aux élections.
Dans le premier groupe, sont notées les villes ayant augmenté leur proportion de
logements sociaux d’une année à l’autre.
La deuxième partie regroupe les villes dont le pourcentage de HLM est resté le
même ou a diminué. Il nous faut remarquer que si la proportion a diminué, ce n’est
pas parce qu’on a détruit des logements sociaux mais parce qu’on a construit de
nouveaux immeubles qui ne sont pas des HLM.
Nous nous interrogeons sur le sens de la relation, c'est-à-dire si c’est les fait de voter
pour la gauche par exemple (qui a peut-être pour but d’augmenter le nombre de HLM)
qui entraîne la construction de logements sociaux ou si, au contraire, c’est le fait
qu’on  construise des logements sociaux qui pousse la population à voter pour la
gauche.
 
Nous constatons que dans le premier groupe où la proportion de HLM a augmenté
entre 2004 et 2005, la moyenne des résultats aux élections est de 40.54 % alors que
celle du deuxième groupe, où on ne constate aucune augmentation mais plutôt des
diminutions, est de 34.88%.
La moyenne du premier groupe est donc supérieure à celle du second.
Nous pouvons dire que plus les gens ont voté pour la gauche, plus de logements
sociaux ont été construits et dans les villes où on a moins voté pour le Parti
Socialiste ou pour la Gauche plurielle, la proportion de HLM est restée la même ou a
diminué.
 
Nous pouvons donc conclure que ce sont les résultats aux élections municipales qui
décident de l’avenir des proportions de logements sociaux dans les  villes. Ici, le fait
de voter pour la gauche entraîne une augmentation de construction de HLM.
 
C)   Le décalage entre discours et réalité.
 

Discours de Monsieur Jacques Chirac à l’Elysée, le 21 Novembre 2005 sur la situation


des HLM :   

  « Nous avons également évoqué l’application -la bonne application-, sans réserve de
la loi de décembre 2000 sur la nécessité pour chaque commune d’avoir un
pourcentage minimum de 20% de logements sociaux. La vérité m’oblige à dire que
cette loi a connu des effets positifs puisqu’un nombre important de communes a
atteint cet objectif, qu’un nombre également important est en voie de l’atteindre,
mais qu’il en reste, en gros, à peu près le tiers qui, en réalité, ne se sont pas soumis
aux exigences de la loi. Et, par conséquent, cette loi sera appliquée. Comme j’ai eu
l’occasion de le dire, j’ai demandé que les préfets puissent faire les constats de
carence nécessaire d’ici le mois de décembre et que les pénalités, qui sont prévues
par les textes, soient appliquées aux communes qui n’auraient pas faits l’effort
nécessaire dans ce domaine.

C’est un problème d’équilibre sociologique. Il est indispensable que cet objectif de


20% de logements sociaux -qui pose des problèmes techniques, naturellement, qui
seront examinés par les maires et l’Etat-, soit atteint et il le sera. »

Ici on voit que Jacques Chirac, qui a fait toute sa carrière à droite, à l’UMP, lance un
appel POUR la construction de HLM. Pour lui, c’est un problème d’équilibre
sociologique c’est-à-dire que les HLM sont indispensables pour le bon
fonctionnement de la société et les 20% en sont le minimum.
Donc malgré ses convictions politiques, il encourage la construction des HLM. De
même, on peut remarquer que son discours est totalement opposé à celui de Nicolas
Sarkozy pourtant du même parti.

De plus, d’après un article intitulé « Parc HLM : l’heure des comptes » paru le 6
Février 2006 dans le journal «  Le Monde », nous pouvons relever la phrase, très
significative : « Dans 80 % des cas, les collectivités qui démolissent davantage
qu'elles ne reconstruisent sont dirigées par des élus de droite ». Cette dernière
« prouve » bien le fait que la droite favorise moins la construction de logements
sociaux par rapport à la gauche.

 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
Nous nous interrogions sur la possibilité d’une prévision du nombre de HLM
d’une commune à partir des scores politiques des élections municipales.
Dans une première partie, nous avons vu que les HLM étaient des logements à loyer
modéré, le type de personne qui pouvait y accéder. Nous avons également remarqué,
que la loi SRU imposait un minimum de 20% de logements sociaux dans chaque
commune sous peine d’une amende. En observant les discours de chaque parti
politique, nous avons pu remarquer qu’en théorie les discours ne s’opposaient pas
bien qu’ils n’accordent pas la même importance à la question.
Dans une seconde partie, nous avons établi des tableaux statistiques : à la suite du
premier, nous avons pu établir une relation évidente entre orientation politique et
proportion de logements sociaux, cependant ne permettant pas de faire des
prévisions fiables. A la suite du second, nous avons pu définir le sens de ce lien. En
effet, les résultats aux élections municipales influencent la construction de HLM.
Pour finir, d’après un discours de Monsieur Chirac, nous avons pu observer un
décalage entre son discours et la réalité.
Pour finir, nous pouvons nous interroger sur les problèmes sociologiques évoqués par
le président de la République que pourrait entraîner un manque de logements
sociaux.
 
 
 

Nos sources
 
 
   
Sources. Objectifs.

http://extra-muros- Appel de
laecite.org/index.php/discours/suite/propos_de_jacques_chirac/ Chirac sur la
  situation des
HLM au palais
de l’Elysée le
21/11/2005.
Article rédigé par Sophie Casal et discours locaux recueillis Article utile
par F.P.Langlade parus dans le journal « Nice Matin » le 16 pour un
Novembre 2005 ( page 28). exemple
  concret pour le
  respect de la
  loi SRU et
  discours
  locaux.
 
http://www.fhollande.net/article/?id-doc=982 Discours de
François
Hollande.

http://umpdauphine.hautetfort.com/ Discours de
Nicolas
Sarkozy.

http://www.conseil- Loi SRU article


constitutionnel.fr/decision/2001/2001452/doc2a.htm L302-7

base "élections" sur le site www.lemonde.fr et "Le Point", Proportion de


 numéro du 27/01/2005 (dossier sur l'immobilier) logements
sociaux en
2004 selon les
résultats aux
élections
municipales
2001.
 
"Le Point", 27/01/05 - et Base Elections sur www.lemonde.fr Evolution de la
proportion de
logements
sociaux entre
2004 et 2005
selon les
résultats
électoraux en
2001
Le Monde : article « Parc HLM : l'heure des comptes », paru le Elément
6 Février 2006 et rédigé par Bertrand Bissuel. supplémentaire
dans l’étude
 
statistique.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

        
 
 

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