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Justice sociale : principe qui conduit à privilégier et à promouvoir l’égalité. Il s’agit de l’ensemble des principes et des
valeurs permettant la répartition des ressources dans une société et l’orientation des actions correctrices à mener.
Utilitarisme : maximisation du bien être collectif (somme des bien être de chaque individu). L’utilitarisme est
conséquentialiste : une action ou une politique doit être jugée sur la base des conséquences qu’elle entraîne → Jeremy
Bentham
Libertarisme : garantie des libertés individuelles → égalité des droits. une société juste est celle dans laquelle les individus
agissent librement. Le seul rôle de l’État est de garantir cette liberté et les droits de propriété→ Friedrich Hayek
(1899-1992), dans Constitution de la liberté (1960)
Égalitarisme libéral : concilier liberté et égalité → égalité des chances. Inégalités des situations tolérables si leurs
suppressions conduit à détériorer la situation des plus désavantagés → John Rawls, Théorie de la Justice. (1971)
Égalitarisme strict : recherche de l’égalité parfaite de situations → Aucune tolérance des inégalités économiques
Il existe des tensions entre ces philosophes qui ne peuvent se résoudre que par une délibération collective quant aux
valeurs prioritaires pour la société considérée.
III. Les actions des pouvoirs publics en faveur de la justice sociale
La fiscalité progressive
Fiscalité : ensemble des impôts et des taxes perçus par les administrations publiques. Elle permet la production de services
collectifs et de revenus de transferts.
1. ce qui est taxé : le revenu, le patrimoine, les bénéfices, la consommation, l’héritage… c’est ce qui définit l’assiette, elle
est calculée en soustrayant de ce qui est imposé les différentes déductions prévues par la loi
2. selon le lien entre le montant payé et le niveau de l’assiette : le montant payé peut être proportionnel à l’assiette (c’est
le cas des cotisations sociales ou de l’impôt sur les sociétés), progressif (impôt sur le revenu) ou dégressif
(prélèvements forfaitaires : contribution à l'audiovisuel)
Les impôts progressifs sont les plus justes : diminution absolue et relative des inégalités
Fourniture de revenus de transfert → redistribution ⇒ agit sur le niveau d’inégalité et sur la pauvreté.
Avant prélèvements et redistribution : revenus des top 10% 21x celui des low 10%. Après : seulement x5,7
Les pouvoirs publics déterminent les actions des politiques fiscales : ↗ ou ↘ les impôts ; nouvel impôt ; modifier le
système d’imposition ⇒ agit sur la répartition du revenu national ou montant des recettes fiscales perçues.
La protection sociale
Protection sociale : tous les mécanismes de prévoyance collective permettant aux individus de faire face aux conséquences
financières des “risques sociaux”, c'est-à-dire susceptibles de compromettre la sécurité économique de l’individu ou de sa
famille. La Sécurité sociale a été mise en place le 4 oct. 1945, après la SGM. Elle répondait tout d’abord à une logique
d’assurance mais l'évolution de la protection sociale qui répond de plus en plus à une logique d’assistance.
Logique d’assurance : ceux qui cotisent obtiennent le droit à des prestations.
Logique d’assistance : ceux dont les ressources sont insuffisantes bénéficient de minimas sociaux
Les systèmes de protection sociale assurent une forme de redistribution : redistribution horizontale entre malades et bien
portants par exemple et redistribution verticale des catégories favorisées vers les catégories qui le sont moins
Les discrimination
Discrimination : inégalité illégale. Différence de traitement entre des individus en raison de leur appartenance à un
groupe (couleur de peau, religion, handicap, sexe,...). Atteintes à l’égalité des droits et des chances.
Mise en place de dispositifs de repérages et d’une réponse juridique institutionnalisée : le Défenseur des droits.
Ces dispositifs font l’objet de remises en cause. Leur coût est présenté comme trop élevé, surtout dans un contexte où les
gouv cherchent à réduire les dépenses publiques.
Cette action est également soumise aux contraintes européennes qui imposent une limitation du déficit budgétaire afin
de réduire l’endettement public (traité de Maastricht : 3% de déficit public / 60% dette du PIB). De plus, la politique
européenne de la concurrence remet en cause les monopoles qui visent à garantir à tous l’accès aux B&S satisfaisant des
besoins essentiels.
B. Un déficit de légitimité
Légitimité : l’action de l’Etat est dite "légitime" lorsqu’elle est approuvée par une grande partie de la population.
La persistance de la pauvreté
Malgré une baisse entre 1970 et 1985, le taux de pauvreté stagne autour de 14% depuis, malgré une hausse des
prestations sociales. Elles n’aident plus à faire diminuer le taux de pauvreté (ce n’est pas leur mission 1ere)
Inégalités territoriales très fortes et un accès différencié aux services collectifs
Les pouvoirs publics peinent à limiter la dégradation du marché du travail (chômage, précarité) → nouvelle pauvreté
s'accroissent en en période de crise. ⇒ remise en cause des capacités.