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La production de richesse sur une période donnée est mesurée à travers le valeur ajoutée (Valeur de la production - valeur
des consommations intermédiaires) réalisées par chaque agent économique résident.
PIB : agrégat macroéconomique correspondant à la somme des valeurs ajoutées réalisées par l’ensemble des agents
économiques résidents. PIB réel =/= PIB nominal car il est déflaté : on retranche la croissance économique ce qui relève de
la hausse générale des prix. PIB/hab : permet de mesurer le niveau de vie.
La croissance économique est un phénomène de long terme qui se distingue du développement qui intègre des
dimensions plus qualitatives comme l’accès à la santé ou à l’éducation.
Règle des 70 : 70/t°croissance annuel moyen = nb d’années pour que le PIB double
⇒ une différence de taux de croissance qui peut paraître modeste peut déboucher sur un écart de production très
conséquent
⇒ La croissance est un processus cumulatif
Trappe malthusienne : taux de croissance économique qui se fait rattraper par le taux de croissance démographique ⇒
peu d'augmentation du niveau de vie. Après 1820, certaines économies sortent de la trappe malthusienne : le progrès
technique rend possible une croissance économique forte et durable qui dépasse la croissance démographique et rend
possible l’amélioration continue du niveau de vie.
Croissance : augmentation soutenue, pendant une période longue de la production d’un pays. C’est un phénomène récent
à l’échelle de l’histoire de l’humanité : apparition début XIXe (révolution industrielle) et s’accélère pour les pays les plus
avancés au milieu du XXe. Elle a permis une progression considérable du niveau de vie du fait de son caractère cumulatif.
Le niveau de production est évalué par le PIB en volume (déflaté), de manière globale ou par tête et mesuré par un taux
de variation entre deux périodes exprimé en %
Expansion : accroissement de la production à court terme, momentané et réversible.
La croissance extensive
2 Facteurs de production
➢ Facteur capital : ensemble des biens de production qui sont utilisés sur plusieurs cycles de production ⇒ dépend
des investissements préalablement réalisés
➢ Facteur travail : nombre d’heures de travail que la production met à disposition de l’économie ⇒ dépend de
variables sociodémographiques : l’effectif de la population, la part de la popu en âge de travailler, les
comportements d’activité, le niveau de chômage, la durée annuelle moyenne de travail
Le PIB résulte de l’utilisation des FDP : si la qté de ces facteurs augmente, le PIB augmente
L’accumulation des Fdp est une source de la croissance ⇒ croissance extensive
La croissance intensive
Cependant, la croissance dépend aussi de l’efficacité des FDP
Une fois que l’on a calculé l’impact du volume de chaque facteur, il reste une part de la croissance qui reste inexpliquée.
C'est un résidu, généralement associé au progrès technique, mesuré grâce à la variation de la PGF
Progrès technique : tous les procédés de production ou produits qui améliorent le processus de production.
Productivité globale des facteurs (PGF) : dépend de l’efficacité des FDP qui découle de la technologie contenue dans les
machines, la capacité des travailleurs à bien les utiliser, du cadre institutionnel, …
L’accroissement / amélioration de la PGF est une 2e source de croissance ⇒ croissance intensive
Productivité du travail = prod réalisée / qté de travail mobilisée (apparente si l’on ne prend en compte que le travail)
Robert Solow (prix Nobel 1987) modélise en 1956 le lien croissance - FDP en situation de CPP
La croissance provient :
1. Facteur Travail : il est exogène et limité à court terme (on ne peut pas aller au delà de la population active
existante et ses limites physiques)
2. Accumulation de capital : soumis à des rendements décroissants : la croissance s'essouffle à partir d’un certain
niveau d’accumulation (loi des rendements factoriels décroissants de David Ricardo)
Seul le PT permet de rendre le capital plus efficace et de retrouver de la croissance à long terme. Le pb est que l’origine du
PT est exogène et dépend des progrès de la science. C’est une "manne tombée du ciel” selon une expression de
l’économiste Charles Hulten. Or, la part inexpliquée de la croissance (le résidu, la PGF) est très importante.
Le niveau de croissance à long terme dépend du PT. Cependant dans les 1ers modèles explicatifs des sources de la
croissance, le PT est envisagé comme un résidu. S’il est la source la plus importante de la croissance à long terme, ces
modèles n’expliquent pas sa provenance, il ne dépend pas des variables du modèle (FDP).
On dit qu’il est exogène car il est déterminé par des causes non économiques (hasard). La principale source de croissance
n’est donc pas expliquée. ⇒ On connaît donc les sources de la croissances mais on ne peut pas agit sur elle
Dans les années 1980, l’origine endogène du progrès technique va être développée dans plusieurs modèles :
1. Paul Romer (1986) : le PT est le résultat de l’accumulation du capital sous la forme de connaissance. Plus une
économie accumule de capital, plus elle accumule l’expérience et le savoir-faire. Cela génère des externalités
positives car lorsqu'une entreprise innove en investissant dans de nouvelles technologies, elle va diffuser les bonnes
pratiques et les améliorations du système à l'ensemble de l’économie, sans que cela soit volontaire. Cela se fait par
exemple par un effet d’imitation des entreprises voisines, ou par les changements d’entreprise des salariés qui
transportent avec eux les savoir-faire
2. Robert Luca (1988) : Dans ce modèle l’accent est mis sur le facteur travail et l’accumulation de capital humain càd
l’ensemble des connaissances et des expériences de chaque personne. En effet, lorsque les individus sont plus
qualifiés, ils sont plus performants, et plus à même d’innover et d’utiliser des technologies innovantes
3. Robert Barro (1990) : Dans ce modèle l’accent est mis sur le capital public comme générateur d’externalités
positives. Ce capital public est financé par l’Etat : infrastructures mais aussi dépenses en R&D, en éducation. La
croissance trouve à nouveau sa source dans l’accumulation, mais cette fois-ci de capital public, qui permet plus de
croissance, qui à son tour génère plus de possibilités d'investissements en capital public, et donc plus de croissance :
on retrouve le mécanisme d’une croissance auto-entretenue
Les théories de la croissance endogène considèrent donc que la croissance est un phénomène cumulatif. Ainsi, le PT
favorise la croissance, qui elle même permet de financer les investissements à l’origine du PT. Par ailleurs, un
investissement supplémentaire engendre toute une série d’externalités positives qui sont elles-mêmes favorables à la
croissance.
PT → Croissance → Investissements → PT → …
Pays à la frontière technologique : technologies les plus avancées, croissance repose sur l’innovation
- la concurrence stimule l’innovation car entreprises incitées à innover pour les rentes
- besoin de garantir une concurrence intense et loyale. → lutte contre les 4 pratiques anti-concurrentielles. Le
protectionnisme doit être banni.
- La politique éducative doit se concentrer sur le supérieur long car la croissance repose sur l’introduction
d’innovations de rupture qui nécessitent des travailleurs très qualifiés.
Pays en rattrapage : croissance repose sur l'imitation des technologies et l’accumulation de capital.
- La concurrence décourage les entreprises car elle réduit la rentabilité qu’elles pourront obtenir.
- Innovation stimulée si les entreprises protégées de la concurrence → protectionnisme
- La politique éducative doit mettre l’accent sur le secondaire et supérieur court pour mettre à disposition des
techniciens qui pourront permettre la diffusion des technologies déjà existantes.
Philippe Aghion : La France n’a pas d'institutions adaptées à une économie à la frontière technologique, ce qui explique le
ralentissement de la croissance depuis les années 80.
La soutenabilité
La croissance est par ailleurs confrontée à un autre défi de taille : celui de sa soutenabilité.
La croissance est soutenable si elle répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs. La production de B&S consomme des ressources naturelles qui ne sont pas
toutes renouvelables (pétrole) et produisent des externalités négatives sur l’environnement (pollution de l’air, des sols, des
eaux) dont les conséquences sur l’économie mais aussi sur la santé peuvent être importantes. Plus particulièrement les
émissions de GES, liées à l’activité économique, font peser un risque climatique et par voie de conséquence une menace
sur la croissance économique à venir en cas de réalisation de ce risque. (diminution productivité agricole, altération du
capital humain et destruction du capital physique par le cat. nat.)
L’innovation peut constituer un moyen de rendre la croissance soutenable : en utilisant de nouvelles technologies, plus
économes en ressources naturelles ou en découvrant de nouvelles sources d’énergies, non polluantes et renouvelables, le
PT peut repousser les limites de la croissance.
Si l’on considère que les capitaux sont substituables, la dégradation du capital naturel peut-être compensée par
l’accumulation d’autres capitaux (humain, technologique) : la croissance est soutenable malgré la diminution du stock de
capital naturel grâce au PT (soutenabilité faible).
Cependant, certains économistes soutiennent que les différents types de capitaux ne sont pas substituables et que les
atteintes au capital naturel sont irréversibles : le PT ne peut assurer à lui seul la soutenabilité de la croissance.
(soutenabilité forte).
Les externalités négatives
On parle d’externalités négatives de pollution lorsqu’une activité économique
marché défaillant. capital naturel (tragédie des biens communs). Réchauf = obstacle à la Cr de long terme.
La soutenabilité
def, innovations vertes, 3 théories. (faibles, faibles +, fortes)