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Chapitre 1 : Quelle sont les sources et les défis de la

croissance économique ?

1° Quelles sont les sources de la croissance économique ?


A) L’accumulation des facteurs de production permet une croissance économique.
B) La croissance économique ne s’explique pas seulement par l’accumulation des
facteurs de productions

2° Quelle est l’origine du progrès technique ?


A) l’Innovation permet le progrès technique.
B) Le progrès technique : un phénomène endogène
C) Les institutions favorisent le progrès technique en favorisant les investissements
et les innovations

3° Le progrès technique est-il souhaitable ?


A) Le progrès technique détruit des emplois … mais il en crée d’autres.
B) Le progrès technique peut être à l’origine d’inégalités de revenus

4° La croissance est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?


A) La croissance économique se heurte à des limites écologiques
B) Les innovations peuvent permettre de dépasser ces limites.

Dissertations :
– Les facteurs de production sont – il les seules sources de la croissance économique ?
– La hausse des facteurs de production est – elle la seule source de la croissance économique ?
– Le progrès technique est – il la seule source de la croissance économique ?
– Pourquoi le progrès technique est – il source de croissance économique ?

Epreuve composée (Mobilisations des connaissances et / ou raisonnement sur dossier


documentaire)
– Montrez que la hausse des facteurs de production est source de croissance.
– Montrez le lien entre le progrès technique et la PGF.
– Pourquoi le progrès technique est source de croissance ?
– Pourquoi la croissance a un caractère endogène ?
– Montrez le lien entre les innovations et le progrès technique
– Pourquoi le progrès technique entraîne – t – il un phénomène de destruction créatrice ?
– Pourquoi les institutions et l'intervention de l'Etat sont – ils source de croissance ?
– Quelles sont les limites de la croissance économique ?
Rappels

- Le PIB (Production intérieur brut) :


Permet de mesurer l’ensemble des biens et services produits sur un territoire
(généralement un pays) au cours d’une période (généralement un an). Le PIB mesure le
niveau de richesse d’un pays en calculant la quantité de richesse produite par un
pays. On l’obtient en faisant la somme des valeurs ajoutée : Valeur nouvellement créée
au cours du processus production. La valeur ajoutée correspond à la différence entre la
valeur de la production et la valeur des consommations intermédiaires : Ensemble des
biens et des services qui sont entièrement détruits ou transformés au cours du processus
de production. Cela permet de ne pas comptabiliser plusieurs fois les mêmes productions.
PIB = Somme des valeurs ajoutées.
Valeur ajoutée = Valeur de la production – Consommation intermédiaire.
Le PIB intègre les productions marchandes : Biens et services vendus à un prix qui
couvre plus de 50% des coûts de production (ex : téléphone) et non-marchandes :
Services fournis gratuitement ou à un prix inférieur ou égal à 50% des coûts de production
(ex : aller à l’hôpital).

- La croissance économique = Hause du PIB d’un pays par rapport à l’année


précédente.
On parle de croissance économique lorsque le PIB d’un pays augmente.
La croissance économique est le taux de variation positif (l’augmentation) du PIB (donc
de la production) d’une année à l’autre. Un pays qui connait une croissance économique
est un pays qui s’enrichit (dont le PIB augmente), c’est-à-dire un pays qui produit plus de
richesse par rapport à l’année précédente. Par exemple quand on dit "en 2018 la
croissance a été de 2%", cela signifie qu’en 2018 la production (le PIB) a augmenté de
2% par rapport à l’année précédente. Cela veut dire que la quantité de biens et services
produits a augmenté de 2%. On ne tient pas compte de la hausse des prix pour ne
conserver que l’augmentation réelle du PIB.

- L’évolution du pib sur du long terme :


Quand on parle de croissance cela fait référence à une augmentation soutenue de PIB
sur une longue période. Les révolutions industrielles ont entrainé une forte accélération
de la croissance à partir du XVIIIème siècle, tous les pays n’ont pas profiter de cette
croissance de la même façon. Les trente années qui ont suivies la seconde guerre
mondiale ont été marqué par un taux de croissance très fort en France, suite aux chocs
pétroliers (année 1970) la croissance a fortement ralentie.

Attention : Lorsque le PIB baisse on ne parle pas de croissance négative (ce sont
deux termes contradictoire), on parle de baisse du PIB ou de récession.
Introduction :
Taux de croissance annuel de PIB en volume en France entre 1950 et 2021

1° Rappelez ce qu'est le Produit intérieur brut et ce qu’il mesure (PIB).


2° Faites une phrase avec la donnée entourée en 1950.
3° Faites une phrase avec la donnée entourée en 1953. Le PIB a-t-il baissé entre 1950 et
1953 en France ?
4° La France est-il un pays plus riche en 2021 qu’en 1950 ?
5° Tous les pays ont-ils connu la même croissance économique entre 1950 et 2021 ?
6° En France le PIB en 2018 était de 2 353,1 milliards d’euros, en 2019 il était de 2425,7
milliards. Quel a été la croissance économique ? → Fiche savoir-faire (page 5)

Taux de croissance annuels moyens (en %) du PIB/habitant (Fiche savoir-faire page 6)

1° Faire des phrases avec les chiffres de chaque région pour la période 1950-1970
Question : Comment expliquer de telles différences ?
Bien collectif : Bien non rival c'est-à-dire négatives) ni récompensées (dans le cas
que la consommation du bien par un des externalités positives) par le marché.
consommateur n’empêche pas la
consommation de ce bien par un autre Facteur capital : Ensemble de biens
consommateur et non excluable c’est-à-dire durables qui permettent de produire d’autres
qu’il est impossible d’exclure par les prix un biens et services pendant plusieurs
consommateur de l’usage du bien. processus de production.
Bien commun : Bien dont l’usage est rival, Facteur travail : Ensemble des activités
c'est-à-dire que davantage de humaines qui contribuent à la production de
consommation de la part d’un agent biens et de services.
économique entraine une moindre
disponibilité pour les autres, mais non Fonction de production : Fonction
excluable c'est-à-dire qu’il n’est pas possible exprimant la relation existante entre la
d’empêcher un agent économique de quantité produite (Y) et les quantités de
consommer ce bien. facteurs de production (K et L) qui ont été
Capital humain : Stock de savoirs et de combinées pour l’obtenir.
savoir-faire appropriés par les individus et
Innovation : Dispositif nouveau qui peut
leur permettant d’améliorer leur efficacité
prendre différentes formes (nouveau produit,
productive.
nouveau procédé de production ou nouvelle
Capital naturel : Stock de ressources organisation du travail).
naturelles qui génèrent des flux de biens et
services utilisés par l’homme. Institution : Ensemble de règles formelles et
Croissance économique : Augmentation informelles établies par des décisions
sur une ou plusieurs périodes longues de la collectives qui forment un cadre contraignant
valeur de tout ce qui est nouvellement à l’intérieur duquel les individus
produit sur un territoire donné. Elle est interagissent.
mesurée par le taux de variation du PIB réel. Investissement : Flux qui permet d’accroître
Croissance soutenable : Mode de ou de renouveler un stock de capital.
croissance qui doit assurer la satisfaction
des besoins et le bien être des générations Productivité globale des facteurs de
présentes sans compromettre la capacité production : Rapport entre le volume de la
des générations futures à satisfaire les leurs. production obtenue et l’ensemble des
facteurs de production utilisés. Elle mesure
Destruction créatrice : Mécanisme généré
par le progrès technique qui conduit à la fois l’efficacité de la combinaison productive
à la disparition de certaines activités (et des autrement dit le progrès technique.
emplois qui leur sont liés) et à la création de Progrès technique : Ensemble des
nouvelles activités (et donc de nouveaux connaissances humaines appliquées au
emplois).
domaine de la production qui permet des
Droits de propriété : Droits détenus par un changements dans le type de produits
individu ou un groupe d’individus permettant fabriqués, dans les procédés de production
d’user librement, de tirer un revenu, de et dans l’organisation du travail.
vendre ou de donner ce dont il est
propriétaire. Progrès technique endogène : Progrès
technique qui trouve son origine dans les
Externalités : Conséquences positives ou décisions d’investissement des agents
négatives de l’action d’un agent économique économiques.
sur le bien être d’un autre qui ne sont ni
sanctionnées (dans le cas des externalités
1) QUELLES SONT LES SOURCES DE LA CROISSANCE
ÉCONOMIQUE ?

Objectifs : Comprendre le processus de croissance économique et les sources de la


croissance : accumulation des facteurs et accroissement de la productivité globale
des facteurs ; comprendre le lien entre le progrès technique et l’accroissement de la
productivité globale des facteurs.

A L’accumulation des facteurs de production permet une croissance


économique.

Activité 1 : D’où vient la croissance ?


Puisque la production consiste à transformer des A.Beitone, A. Cazorla, E. Hemdane,
ressources naturelles et des facteurs de production Dictionnaire de science économique,
pour produire un bien final, il est logique de 2019
rechercher les sources de la croissance dans 1° Rappeler les définitions des
l’accumulation des facteurs de production. [...]. facteurs de production travail et de
• Le travail : En longue période, la croissance
capital.
économique s’accompagne d’une augmentation de
2° Quelle source de la croissance
la population active qui, lorsqu’on la multiplie par la
durée annuelle du travail, détermine la quantité de ce document met-il en lumière ?
travail dont dispose l’économie au cours d’une
année. [...]
• Le capital : L’augmentation du stock de capital
productif résultant de l’investissement est le facteur
de croissance le plus fréquemment avancé.

Les facteurs de production dans l’industrie automobile.


Synthèse : Complétez le schéma à l’aide du texte

Durée de travail
Hausse de la
Hausse de la quantité de
Hausse du facteur travail =
Accumulation
Croissance
du facteur travail
Hausse du taux d’emploi (Nombre de économique
personne en emploi / pop active extensive
Hausse de la quantité
de facteur capital =
Accumulation
du facteur capital

B) La croissance économique ne s’explique pas seulement par


l’accumulation des facteurs de production.

Activité 2 : Peut-on expliquer toute la croissance ?

1) Faites une phrase avec les deux chiffres entourés ?


2) Qu’est-ce que le résidu ?
Activité 3 : Facteurs de production, productivité et croissance économique

1° Rappelez la définition du concept de productivité.


2° Quelle est la définition du progrès technique proposée par ce document.
3° Citez les 2 sources de la croissance économique.
4° Distinguez croissance extensive et croissance intensive

Activité 4 : Lien entre progrès technique et croissance économique.


Complétez le schéma :

1° A l’aide d’un paragraphe AEI vous montrerez que le progrès technique contribue
à la croissance économique en transformant le schéma en texte.
Activité 5 : Contribution des facteurs de production à la croissance
économique.

1° Faites une phrase avec chacune des données en gras.


2° La croissance de l’Allemagne sur cette période est-elle intensive ou extensive ? En est-
il de même pour les Etats-Unis ?
3° A partir des données de ce tableau, proposez une définition de la PGF

Synthèse 1 : Vous montrerez que la croissance peut être due à l’accumulation de


facteurs de production, mais pas seulement. (utilisez les termes : travail, capital,
investissement, durée du travail, taux d’activité, croissance démographique, PGF,
résidu, productivité, progrès technique)

Taux d’activité : Mesure la part de la population en activité : Nombre de personne en activité /


Population en âge de travailler.
PGF : Rapport entre le volume de la production obtenue et l’ensemble des facteurs de production
utilisés. Elle mesure l’efficacité de la combinaison productive autrement dit le progrès technique.
Progrès technique : Ensemble des connaissances humaines appliquées au domaine de la
production qui permet des changements dans le type de produits fabriqués, dans les procédés de
production et dans l’organisation du travail.
Productivité : Efficacité des facteurs de production.
2) Quelle est l’origine du progrès technique ?

Objecitfs : Comprendre que le progrès technique est endogène et qu’il


résulte en particulier de l’innovation.

A l’Innovation permet le progrès technique.

Activité 6 : Le rôle de l’innovation dans le progrès technique

1° Complétez le schéma suivant avec le texte et placez les mots suivants parmi les
exemples : Ordinateur, Open space, Livraison par drone, moteur de recherche sur internet,
chaine de montage mécanisée, plastique, taylorisme, smartphone, vente en ligne

Innovation de Innovation de Innovation de


……………………… …………………….. …………………
Exemple : Exemple : Exemple :

Progrès technique
= Hausse de la
…………………………………
………………………
Activité 7 : Pourquoi les individus innovent ?

Dominique Guellec, Pierre Ralle, Les Nouvelles théories de la croissance, La Découverte, coll. « Repères
», 2003

1° Pourquoi les individus cherchent-ils à innover ?

Activité 8 : Les GAFAM un exemple d’entreprises qui innovent et échappent à


la concurrence.

B Le progrès technique : un phénomène endogène

D’où vient la croissance ?


Activité 9 : La théorie de la croissance endogène.

1° Pour les théoriciens de la croissance endogène, d’où vient le progrès technique ?


2° Pourquoi peut-on dire que l’accumulation du capital sous toutes ses formes (physique,
technologique, humain et public) contribue à long terme au progrès technique et participe à
l’entretien de la croissance ?

Croissance endogène : les théories de la croissance endogène mettent en évidence


quatre facteurs qui influent sur le taux de croissance d’une économie : l’accumulation de
capital physique, de capital technologique, de capital humain et de capital public. Ces
capitaux sont accumulés grâce à des investissements et génèrent donc de la croissance
économique. Les théories de la croissance endogène montrent donc le rôle des politiques
publiques structurelles (recherche et développement, infrastructures, éducation...) ayant
des externalités positives dans la croissance économique

Complétez le schéma bilan avec les mots suivants : Progrès technique, Accumulation
des différents types de capitaux, Financement (privé ou public) des investissements dans
les différents capitaux, Croissance économique
Synthèse : Le progrès technique présente plusieurs dimensions :
Le progrès technique est donc le résultat d’un processus d’innovation : il permet de créer ou
d’améliorer les techniques de production (innovations de procédé) ou de créer ou d’améliorer les
produits (innovations de produit). Les innovations de procédé correspondent à de nouvelles
techniques de production ou à l’amélioration de techniques de production existantes. Elles
permettent d’accroître la productivité (exemple : le toyotisme), qui est mesurée par la PGF. Les
innovations de produit représentent la création de nouveaux biens ou l’amélioration de biens
existants (exemple : les smartphones). Toues ces innovations vont produire du progrès technique,
c’est-à-dire qu’elles vont permettre de produire de plus grandes quantités avec un même niveau
de travail et de capital (d’où la hausse de la PGF (exemple : l’arrivé de tracteur dans l’agriculture
permet de produire davantage avec le même nombre de travailleur).
Pendant longtemps le progrès technique a été réputé exogène (il ne résulte pas de raisons
économiques), les théories de la croissance endogène, qui se développent à partir des années 1980,
cherchent à expliquer d’où vient ce progrès technique (et donc les innovations). Dans ces théories,
le progrès technique résulte d’investissements dans différents capitaux qui vont permettre
d’augmenter la productivité globale des facteurs. Ces investissements sont des dépenses en
recherche et développement (R&D) (capital technologique), en formation (capital humain), en
nouvelles machines (capital physique) et aussi en infrastructures publiques (capital public), dans
la mesure où chacun de ces investissements génère des externalités positives.
Comment ces investissements peuvent-ils agir sur la PGF ? Comment des investissements peuvent-
ils produire du progrès technique ?
En augmentant leurs dépenses de R&D (investissement immatériel), les entreprises augmentent la
probabilité de découvrir et de mettre en vente un nouveau produit ou une production réalisée avec
une nouvelle technique de production permettant d’augmenter la productivité ou la qualité de la
production et par là-même d’augmenter leurs profits. En investissant les entreprises n’ont pas
pour objectif de participer au progrès technique mais cet investissement va avoir pour externalité
positive d’améliorer ce progrès technique. Exemple : la découverte de l’ordinateur va
considérablement augmenter la productivité en permettant de faire plus rapidement certaines taches
(notamment des taches administratives comme la souscription à des abonnements).
En investissant dans des infrastructure (école, université), l’état va améliorer le niveau de
compétences de la population active (capital humain) ce qui va augmenter la productivité des
travailleurs et leur capacité à adopter de nouvelles techniques de production. Exemple : L’inventeur
de Google est passé par l’université américaine. Lorsque l’état investit dans l’éducation cela favorise
la croissance économique à long terme. De la même manière, des infrastructures numériques de
qualité (investissement public) génèrent des externalités en permettant aux entreprises bénéficiant
par exemple de la fibre pour leurs communications de doper leur productivité. Cela entrainera de la
PGF et du progrès technique.
Les entreprises investissant dans des machines (investissement matériel) augmentent leur capacité
de production. Ces investissements vont aussi permettre au travailleur de développer de nouvelles
compétences en travaillant sur de nouvelles machines (par exemple apprendre à écrire rapidement
à l’ordinateur pour une secrétaire lors de l’achat d’ordinateur). Ces compétences acquises par les
travailleurs sont une externalité positive qui vont conduire à une hausse de la productivité (les
travailleurs pourront utiliser ces compétences dans d’autres taches, par exemple la secrétaire pourra
utiliser ces compétences sur ordinateur pour informatiser certaines taches). Cela sera source de
hausse de la PGF et donc de croissance économique.
Les pays à plus forte croissance (et/ou à plus fort niveau de richesse) vont être ceux qui
investissent davantage dans tous les capitaux qui augmentent la PGF : la croissance devient
endogène, c’est-à-dire que la croissance produit elle-même du progrès technique et ce même
progrès technique produira ensuite de nouveau de la croissance. En effet, les bénéfices grâce aux
bénéfices que ce progrès technique permettra.
Les théories de la croissance endogène considèrent donc que la croissance est un
phénomène cumulatif. Ainsi, le progrès technique favorise la croissance, qui elle-même permet de
financer les investissements à l’origine du progrès technique. Par ailleurs, un investissement
supplémentaire engendre toute une série d’externalités positives. Dans la plupart des cas, grâce à
ces investissements, le niveau des connaissances progresse, un savoir-faire nouveau est développé.

C Les institutions favorisent le progrès technique en favorisant les


investissements et les innovations

Objectifs : Comprendre comment les institutions (notamment les droits de propriété)


influent sur la croissance en affectant l’incitation à investir et innover.

Activité 10 : Quel lien entre les institutions et la croissance économique ?

1° Rappelez la définition d'institutions. Donnez des exemples d'institutions.


2° En quoi les institutions sont-elles source de croissance économique ?
Activité 11 : Le rôle des brevets dans la croissance économique.

1° Qu'est-ce qu'un brevet ?


2° Les entreprises investiraient-elles autant s’il n’existait pas de brevet ?
3° Pourquoi un brevet est-il source de croissance ?
Institution : ensemble de valeurs, de normes et de pratiques communes à un certain
nombre d’individus qui organisent et structurent de façon stable leurs relations.
Droits de propriété : droit de reconnu et protégé par la société d'user librement d'un bien
(droit de disposer librement de ce bien, droit d'en tirer un revenu, et droit de le céder de
manière définitive à un tiers – vente, don -) sous certaines contraintes et restrictions définies
par les lois (chacun de ces droits peut en effet faire l'objet de limitations).

Qui pour investir dans le capital humain ?

Synthèse :
La production dépend de la quantité de travail et de capital utilisée pour produire. Cependant,
l’augmentation de la quantité de facteurs de production n’explique pas l’intégralité de la croissance. La part de
la croissance qui n’est pas expliquée par l’augmentation des facteurs de production est due au progrès
technique. En effet, la part de croissance qui ne s’explique pas par l’augmentation de la quantité de facteurs
capital et travail est le fait de l’augmentation de la productivité globale des facteurs, laquelle est le résultat
du progrès technique. D’ailleurs, le progrès technique est un facteur important de la croissance économique.
A partir des années 80, certains économistes développent la théorie de la croissance endogène. Celle-ci
explique que ce sont les innovations et l’accumulation des différentes formes de capital grâce à l’investissement
qui sont sources de progrès technique et permettent alors d’entretenir la croissance. L’accumulation du capital
sous toutes ses formes (physique, technologique, humain et public) contribue au progrès technique et participe
à la croissance.
Une économie doit répondre à certaines conditions pour que la croissance économique puisse se
développer et perdurer. Certains économistes ont ainsi montré l’importance des institutions pour créer un
climat propice à la croissance. En effet, en présence d’institutions solides, garantissant notamment les droits
de propriété, les agents économiques sont davantage incités à innover et participer aux différents marchés,
ce qui favorise la croissance économique. Par exemple, les brevets incitent les agents à investir car les agents
anticipent qu’ils seront en situation de monopole et qu’ils pourront bénéficier d’une rente de monopole (c’est-
à-dire une gain liée à des prix élevés pratiqués par une entreprise en situation de monopole). A l’inverse, les
pays dotés d’institutions insuffisantes ou fragiles ne peuvent garantir une croissance forte et durable aux agents
économiques (par exemple la corruption ou l’instabilité politique décourage les entreprises à investir). Le cadre
institutionnel est donc déterminant en matière d’accroissement des richesses produites.

3) Le progrès technique est-il souhaitable ?

A) Le progrès technique détruit des emplois … mais il en crée d’autres.

Objectifs : savoir que l’innovation s’accompagne d'un processus de


destruction créatrice.

Les caisses des supermarchés.

Manifestation devant un supermarché pour lutter contre l’automatisation.


Une usine de voiture

Vidéo Philippe Aghion : https://www.youtube.com/watch?v=glT0R3OHL0I


Synthèse : L’innovation est à l’origine d’un processus de destruction créatrice parce qu’elle
crée de nouvelles activités mais, dans le même temps, déclasse et rend obsolète d’anciennes
activités ce qui les fait disparaître. Ce mouvement de destruction créatrice permis par
l’innovation renouvelle en permanence le tissu productif. L ’innovation détourne les facteurs
de production de leur emploi habituel et conduit à un processus de destruction créatrice.
Destruction créatrice : processus par lequel l’innovation mène à la disparition d’activités
anciennes, remplacées par les activités nées de l’innovation.

B Le progrès technique peut engendrer des inégalités de revenus

Objectifs : Comprendre comment le progrès technique peut engendrer


des inégalités de revenus

Activité 12 : Le progrès technique ne touche pas tout le monde de la même façon.

1° Qui demande du travail ?


2° Quels sont les effets du progrès technique sur la demande de travail non qualifié ? et le
travail qualifié ? Pourquoi ?
3° Pourquoi le progrès technique accroît – il les inégalités de revenu ?
4° Pourquoi parle – t – on de progrès technique « biaisé » ?
Activité 13 : Evolution de la structure des emplois.

Activité 14 : Le progrès technique a favorisé l’enrichissement des


milliardaires

Schéma bilan :
4) La croissance est-elle compatible avec la préservation de
l’environnement ?

Objectifs : Comprendre qu’une croissance économique soutenable se heurte à des limites


écologiques (notamment l’épuisement des ressources, la pollution et le réchauffement
climatique) et que l’innovation peut aider à reculer ces limites

Croissance soutenable : Mode de croissance qui permet d’assurer le bien-être des


générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire
leurs besoins.

A) La croissance économique se heurte à des limites écologiques

1) La croissance épuise les ressources naturelles

Activité 15 : La croissance économique nécessite d’exploiter des


ressources qui ne sont pas renouvelables.
2) La croissance accélère le réchauffement climatique

Activité 16 : Lien entre CO2 et croissance économique

1° Faire une lecture des données en pourcentage mentionnées pour l’année 2015.
2° Comment ont évolué les émissions de CO₂ dues aux combustibles présentés dans le
document entre 1970 et 2015 dans le monde ? → Fiche méthode (page 5)

Activité 17 : Lien entre PIB et émission de CO2

1° Caractérisez l’évolution du PIB mondial entre 2004 et 2012 → Fiche méthode (page 7)
2° A l’aide de chiffres, montre qu’il existe un lien entre PIB et émission de CO2 ?
3° Quelles peuvent être les conséquences du réchauffement climatique sur la croissance
économique ?
3) La croissance augmente la pollution.

Activité 16 : Croissance et pollution

1° Pourquoi, d’après la Banque mondiale, le volume de déchets devrait fortement


augmenter d’ici à 2050 ?
2° Faites une lecture des données concernant l’Europe et l’Asie orientale et Pacifique
(graphique), et utilisez un outil de mesure des variations pour mesurer l’évolution du volume
de déchets entre 2016 et 2050 (prévisions) dans ces deux régions du monde.
B) Le progrès technique peut aider à repousser ces limites.

Activité 17 : Des innovations pour réduire la pollution ?

Il existe deux approches d’une croissance soutenable.


Synthèse texte à trou :
Le capital naturel est composé de biens communs et de biens Public mondiaux. En effet,
certains biens environnementaux répondent à la définition de biens public : par exemple, l’air,
la biodiversité, le climat : ces biens ne peuvent pas être réservés aux individus disposés à payer
pour les consommer, et le fait qu’ils soient consommés par un individu ne réduit pas les
possibilités de consommation des autres individus. D’autres biens environnementaux ne
répondent pas à la définition de biens public mais à celle de biens communs : ils ne sont pas
excluables mais par contre ils sont rivaux c’est-à-dire que leur consommation par un individu
réduit les possibilités de consommation des autres individus. Il existe donc des biens communs
mondiaux, comme l’eau par exemple.
La croissance économique est donc l’un des facteurs de réchauffement de l’environnement
puisque plus l’on produit plus l’on prélève de ressources fossiles et pollue (émission de CO²,
pollution de lieux naturels...), et plus on génère de consommation, source de pollution (déchets
notamment). D’une part, l’augmentation de la croissance économique et la consommation
qu’elle suscite génèrent des dégâts écologiques tels que l’accroissement considérable des
émissions de gaz à effet de serre source de réchauffement climatique et de bouleversements
des équilibres naturels (danger pour la biodiversité, menace pour certaines espèces,
transformation des territoires et notamment désertification, etc.).
D’autre part, l’augmentation de la croissance économique est source de pollution. Par exemple,
l’accumulation de déchets que la nature ne peut pas absorber, en partie parce qu’ils sont nocifs,
mais aussi parce que la vitesse de production des déchets est bien plus grande que la capacité
de la nature à les absorber.
Enfin, l’augmentation de la croissance s’accompagne d’une hausse des prélèvements de
ressources naturelles pour réaliser cette production (énergies fossiles, bois...), ce qui mène à
l’épuisement de certaines ressources. Les ressources fossiles voient leur stock s’amoindrir
avec la croissance économique ; et même les ressources renouvelables sont mises en danger
lorsque les quantités prélevées par l’homme sont telles qu’elles ne permettent pas à ces
ressources de se renouveler (par exemple, les ressources halieutiques).
Ainsi, la croissance se heurte à des limites écologiques. Certaines innovations peuvent
permettre d’amoindrir l’impact de l’homme sur la planète (développement de substituts aux
ressources naturelles, de moyens de production moins polluants – plus propres -, etc.). En effet,
les innovations, à l’origine de progrès techniques, peuvent repousser les limites écologiques de
la croissance, voire y remédier parfois. Les institutions ont, en la matière, un rôle crucial à jouer
afin d’inciter les agents économiques à développer des activités et comportements plus
respectueux de l’environnement, mais aussi afin d’accroître le capital humain et le capital
technologique à l’origine de ces innovations, ce qui exige des investissements importants.
Cependant, les innovations ne peuvent se substituer à toute forme de ressources naturelles
susceptibles de se raréfier, et certaines dégradations écologiques sont irréversibles :
l’innovation ne pourra pas y remédier. Ainsi, si l’approche en termes de soutenabilité faible se
vérifie parfois, lorsque les innovations permettent de compenser la dégradation du capital
naturel, il y a de nombreuses dégradations écologiques (dont le réchauffement climatique) qui
ne pourront pas être résolues grâce aux innovations, ce qui montre la validité de l’approche en
termes de soutenabilité forte : le capital naturel a sa spécificité et aucune autre forme de
capital ne peut s’y substituer.
Entrainement EC3 DM : A l’aide du dossier documentaire et de vos
connaissances, vous montrerez que la croissance économique se heurte à
des limites écologiques.
Dans un premier temps, il faut analyser et réfléchir sur le sujet en trois étapes (au
brouillon) : identifier les mots importants et les définir (étape 1), chercher les connaissances
de votre cours qui peuvent vous aider à répondre à la question (étape 2), faire un plan (étape
3)

Ensuite, et seulement après, il faut analyser les documents pour essayer de voir comment
les utiliser. Pour cela il faut résumer l’idée forte de chaque document en faisant le lien avec
le sujet et trouver des connaissances à apporter. Il faut montrer explicitement (avec des
phrases) que les documents permettent de répondre à votre question (il ne faut pas citer
le document ou des chiffres sans les relier au sujet). Complétez le tableau avec les
documents suivants.
Doc Résumé du document /Idée Connaissances En quoi le document Place du
forte / calcul personnelles en lien permet-il de répondre à la document
avec le document question ? dans le plan
(plusieurs
parties
possibles)
Document 1
[Le problème de la pollution] provient de la sous-estimation des coûts impliqués par les
décisions des acteurs concernés. Ces décisions (produire, donc polluer, prendre ou non
sa voiture pour un déplacement …) sont en effet prises sur la base de coûts directement
supportés par le décideur, sans tenir compte de ceux qu’il fait subir à la société dans son
ensemble (produire en polluant moins coûte plus cher au producteur, prendre sa voiture
peut entrainer des pertes de temps pour tous ceux qui prennent cette décision à cause
des bouchons que cela engendre …). Ainsi, une étude réalisée […] pour la RATP montre
que le coût ressenti par l’automobiliste est très inférieur au coût effectivement supporté
par la collectivité. Un déplacement en voiture pour le loisir, de la deuxième couronne à
Paris (46 km), représente un coût pour la collectivité de 16 euros alors que le coût ressenti
par l’usager n’est que de 5 euros.
Philippe Bontemps, Gilles Rotillon, L’économie de l’environnement, 2013

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