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Chapitre II : Croissance et développement économique

Synthèse générale :
I- La croissance économique : définition et mesure
1- Définition : La croissance économique est l’augmentation de la production (PIB) d’un pays pendant une
longue période (n supérieur à 5 ans). Elle revêt un aspect quantitatif (la mise à la disposition de la
population des biens êtres « augmentation durale du PIB ; PNB etc.
2- Mesure de la croissance :
Le PIB ou le PNB à prix constant est généralement retenu comme indicateur de croissance économique. Le
PIB est la somme des valeurs ajoutées réalisées par les agents résidents dans un pays. Pour évaluer la
croissance économique, on calcule la variation du PIB appelé taux d’accroissement (TAG
3- Les limites du PIB :
Le PIB est considéré comme un indicateur de richesse imparfait car :
-Les effets négatifs de la production (les désutilités ou déséconomies externes) ne sont pas prisent en
compte dans son calcul : comme par exemple, qu’un accident de la route ou la production d’une arme
meurtrière, des problèmes des déchets industriels, de la pollution et de la dégradation des conditions de vie
rentraient dans son montant au même titre que d’autres activités génératrices de bien-être.
-L’économie souterraines une raison de l’imperfection des comptes nationaux, elle ne rentre pas dans le
calcul du PIB.
En gros, l’économie souterraine peut se décomposer en (3) secteurs :
-Les activités criminelles : le commerce de drogue, les trafics d’armes etc.
-Le travail au noir, allant du peintre amateur qui offre ses services pour rafraichir l’appartement du voisin
aux ateliers clandestins organisés ;
-Les activités non déclarées : entreprise parfois enregistrée, mais ne déclarant pas l’ensemble de ses
activités. Il s’agit alors de fraude fiscale. Ces activités représentent pour certains pays un élément important
dans l’activité économique : 8% du PNB en Grande Bretagne, 10% en Suède et 20% en Italie. Elles
emploient environ 78,6% de la population active malienne, 75% en Mauritanie, 74,9% en Guinée et 70% au
Burkina Fasso.
4- Les facteurs de la croissance économique : ce sont des éléments qui sont au centre de l’amélioration
des activités économiques. Ce sont entre autres :
a- Les ressources naturelles :
Ce sont des richesses naturelles existantes dans un pays. Exemple : or, argent, pétrole etc.
L’accès à la mer, la présence du relief facilitent l’installation des infrastructures de transport. La présence du
climat doux et généreux, l’abondance des ressources forestières et minières… constituent un stimulant
précieux pour la croissance économique. Cependant le milieu naturel n’est pas une condition suffisante pour
obtenir une croissance car comparativement à la France certains pays africains sont mieux dotés en
ressource naturelle mains moins développés que la France. En plus, la disponibilité des ressources naturelles
peut être néfaste sur la croissance économique d’un pays : sa mauvaise exploitation entraine la pollution de
l’environnement, elle augmente les inégalités et est source de nombreux conflits militaire…
b-Le capital :
Le capital est, selon G. Becker, l’ensemble des ressources dont dispose un individu et qui sont susceptibles
de fournir des revenus futurs.
Au sens économique, le capital est l’ensemble des moyens de production durables permettant de produire
des biens ou service. Il s’agit du capital au sens technique du terme c’est-à-dire un ensemble de biens
reproductifs (les machines et les outils) qui par le retour de la production permet d’accroitre la productivité
du travail. Ces machines et outils permettent d’augmenter le profit des entreprises. Toute augmentation du
capital technique jusqu’à un niveau souhaitable peut entrainer l’augmentation de la production, ainsi la
croissance économique.
a- Le facteur humain ou facteur travail :
Le facteur travail désigne le travail humain effectué pour la production de biens et service. Il est constitué
par des ressources en main-d’œuvre.
Selon jean BOdIN, l’homme constitue la première richesse de tout pays, la population active est considérée
comme un facteur de production dans la mesure où elle facilite la spécialisation qui constitue une source
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importante de productivité, d’où son affirmation « Il n’est de riche que l’Homme ». La hausse de la
population active agit sur l’offre de biens et services en procurant une main-d’œuvre supplémentaire mais
aussi sur la demande de biens et services : elle provoque une augmentation des débouchés (= possibilités de
vente d’un produit). Une main d’œuvre qualifiée offre beaucoup de possibilités aux entrepreneurs et sa
disponibilité réduit le cout du travail.
b- Le progrès technique :
Progrès technique désigne l’ensemble des innovations qui entraînent un perfectionnement des moyens et
méthodes de production, de l’organisation du travail.
Ce dernier concerne :
- La façon de produire : Il permet un accroissement de la productivité ou des rendements des facteurs
- La nature des produits : il permet essentiellement la production de biens nouveaux assurant une meilleure
ou une plus large satisfaction des besoins.
La productivité globale des facteurs ou résidu permet d’évaluer l’importance du progrès technique. Grâce
aux innovations apportées par le progrès technique la production mondiale a fortement augmenté.
Remarque : il y’a lieu de distinguer ces différents termes
-L’expansion économique est l’augmentation de la production pendant une courte période (moins de 5
ans) ;
-La récession qui s’oppose à l’expansion désigne le ralentissement de l’activité économique ;
-Le progrès économique : il y a progrès économique lorsqu’on assiste à la fois à l’augmentation de la
production suivit d’une amélioration du genre de vie se traduisant par une meilleure efficacité (productivité,
progrès technique, organisation du travail, etc.). On parle du progrès économique lorsqu’une collectivité
atteint ou se rapproche des objectifs qu’elle s’est fixé.
II- Définitions du développement économique et durable
a- Développement économique :
Le développement économique peut être défini comme étant la transformation des structures
démographiques, économiques et sociales qui accompagnent la croissance économique et la perpétue (faire
durer dans le temps).
Le développement économique revêt un aspect qualitatif.
b- Développement durable ou soutenable :
Le développement durable est un développement qui répond au besoin du présent sans compromettre les
capacités des générations futures à répondre aux leurs. Le concept du développement durable a été forgé en
1980 par un organisme de recherche privé (Alliance Mondiale pour la Nature).
c- Le lien entre croissance et développement économique :
Le développement est un objectif à atteindre pour de nombreux pays et la croissance économique est un des
moyens pour y parvenir.
La croissance favorise le développement : l’augmentation du niveau de vie (revenu) entraine la
diversification de la consommation et l’amélioration de l’espérance vie ; elle permet aussi un investissement
éducatif et sanitaire accru.
De même le développement stimule la croissance, la disponibilité des infrastructures facilite la production
et l’écoulement des produits sur le marché, l’éducation et la santé favorisent la croissance. En effet,
L’amélioration de la santé et de l’éducation sont aussi une source d’efficacité économique, car cela Favorise
les facultés productives de la main d’œuvre.
Cependant, la croissance et le développement ne vont pas totalement de pair. Toute croissance du PIB
n’entraine pas forcément de développement. Selon certains économistes (les tiers-mondistes), la croissance
ne se traduit pas, dans les pays en développent, par des progrès sociaux ou économiques, mais par un
dualisme de l’économie, une monopolisation des richesses créées. Ainsi, des divergences existent selon le
degré des inégalités, l’orientation des politiques publiques et l’origine de la croissance.

III- Indice de Développement Humain (IDH)


Le fait qu’une augmentation du PIB n’entraine pas obligatoirement celle du bien-être social a poussé
certains économistes à remettre en cause la croissance économique ou même à préconiser la croissance zéro.
Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) dans sa recherche du bien-être a
découvert l’IDH (Indicateur du Développement Humain).
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-Définition : L’IDH est outil synthétique (faire la synthèse) de mesure du développement humain. Les trois
(3) indices retenus pour l’étude de l’IDH :
-L’indice de longévité est représenté par l’espérance de vie à la naissance
-L’indice de savoir ou de l’éducation est calculé à partir de deux variables : Indice de la durée moyenne de
scolarité (IDMS) et de l’indice de la durée attendue de scolarisation (IDAS)
-L’indice de niveau de vie ou de revenu est calculé à partir du revenu national brut par habitant, calculé pour
égaliser les parités de pouvoir d’achat (ppa).
Dans sa classification on distingue trois groupes de pays :
IDH compris entre 0,800 et 1 (pays à développement humain élevé) ;
IDH compris entre 0,500 et 0,799 (pays à développement humain moyen)
IDH est inférieur à 0,500 (pays à développement faible).
L’IDH n’a pas la prétention de refléter tous les aspects de l’espérance humaine. Il vise seulement à donner
un moyen d’évaluer les progrès accomplis dans les domaines jugés prioritaires ainsi qu’à permettre de faire
les comparaisons entre les pays.
1- Les limites de l’IDH :
Malgré sa supériorité au PIB, l’IDH n’est pas pour autant un indicateur parfait. En effet on peut constater les
insuffisances suivantes :
✓ Certains pays sont classés parmi les pays à faible revenu mais ils ont un IDH considéré comme élevé.
Cela traduit une mobilisation des ressources en direction de l’éducation et de la santé. Exemple :
Chine, l’Indonésie, la Colombie, le Cuba et du Viet Nam. Certains pays sont également classés parmi
les pays à revenu intermédiaire mais ils disposent d’un IDH considéré comme faible. Cela est dû au
fait que les ressources de la croissance sont moins tournées vers la satisfaction des besoins humains
(éducation et santé). Il s’agit principalement des pays producteurs de pétrole comme l’Arabie
Saoudite, les Emirats Arabes unis (Etats fédérales d’Asie), le Gabon, le Cameroun, etc.
✓ L’IDH ne tient compte que d’un nombre limité d’indicateur socio-économique dans son calcul (la
longévité, le savoir, le niveau de vie).
✓ L’utilisation du taux d’alphabétisation comme instrument de mesure de la connaissance et du savoir
d’une population est forcément discutable. En effet dans les pays en développement, le savoir est de
plus en plus transmis oralement, de génération à génération. Ces connaissances se rapportent
généralement à l’environnement, à l’histoire, etc. Un tel savoir n’est donc pas négligeable en soit.
2- Formule :
Formule générale :
Valeurréel− Valeur min imal
Indice dimensionnel =
Valeur max i − Valeur min i

- Indice d’espérance de vie (IEV)=

Indice de la durée moyenne de la scolarisation (IDMS)=

Indice de la durée attendue de scolarisation (IDAS)=


Inde de l’éducation (IE)= =

- Indice de revenu (IR)=


1 /3
3
IDH = IEV * IE * IR ou IDH = IEVxIExIR

Entre 2005 et 2010, la formule utilisée pour calculer l’IDH était la suivante, la moyenne arithmétique des
trois dimensions :
IDH=

3
Application : soient les données d’un Pays X
Indicateurs Valeur réel Valeur Valeur minimale
maximale observée
observée
Espérance de vie à la naissance 40,8 85 25
Durée moyenne de scolarité 7 14 0
Durée attendue de scolarité 8 17 0
Indice combiné de l’éducation 0 ,865 0
Revenu national brut par 2900 11762,1 100
habitant
Consigne :
Calcule l’IDH puis fais une interprétation selon les aspects suivants :

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