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Thème 1 : Croissance, fluctuations et crise

Chapitre 1 : Quelles sont les sources de la croissance économique ?

La valeur ajoutée est un indicateur permettant d’évaluer la richesse créée au sein d’une organisation productive. De manière
générale, elle se calcule en retranchant à la valeur de la production la valeur des consommations intermédiaires :

Valeur ajoutée = Valeur de la production – valeur des consommations intermédiaires

Une organisation productive désigne un ensemble d’individus qui se coordonnent pour produire (c'est-à-dire en réalisant une
activité légale, déclarée et rémunérée) des biens ou des services. On distingue généralement les organisations productives en
fonction du type de production qu’elles réalisent :
- les entreprises produisent des biens et services dans la perspective de les vendre : elles réalisent une production marchande
- les administrations fournissent des services gratuitement ou quasi-gratuitement : elles réalisent une production non marchande

Le PIB (Produit Intérieur Brut) correspond à la somme des valeurs ajoutées brutes de toutes les organisations productives résidant
sur un territoire donné.
PIB = somme (somme VAm + somme VAnm)

Le PIB n’est pas seulement un indicateur de la production marchande, c'est-à-dire à la production réalisée par les entreprises. En
effet, il intègre également la production réalisée par les administrations, c'est-à-dire la production non marchande.

PIB total = PIB marchand (entreprises) + PIB non marchand (administrations)

La croissance économique est un phénomène qui consiste en une augmentation de la richesse produite dans un espace donné sur
une période donnée.
Dans nos sociétés, la croissance économique est mesurée par l’accroissement d’un indicateur de production globale.
C’est de manière générale le PIB (Produit Intérieur Brut) qui sert à évaluer la croissance économique d’un territoire =
l’augmentation du PIB dans un espace donné, sur une période donnée, correspond au phénomène de croissance économique.

L’IDH (Indicateur/ Indice de Développement Humain) est l’instrument de mesure le plus couramment utilisé pour évaluer le bien-
être, le niveau de développement humain dont bénéficie une population.
Il a été créé en 1990 par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) car l'indicateur utilisé jusqu’alors (le PIB
par habitant) ne donne pas d'information sur le bien-être individuel ou collectif.
Il a été revu en 2010 dans un rapport intitulé La Vraie Richesse des nations et est parfois nommé depuis IDH 2010.

Quels sont les composants de l’IDH ?

Le niveau de vie d’un individu renvoie à l’ensemble des biens et services auxquels il accède.
Comme nous vivons dans des économies monétaires de production, le niveau de vie d’un individu est lié à ses ressources
monétaires, c'est-à-dire à ses revenus ainsi qu’à son patrimoine.

Idéalement, la mesure du niveau de vie d’un individu devrait s’effectuer à partir d’une estimation de l’ensemble des biens et
services auxquels il accède. On approche souvent cette mesure en observant ses revenus (et non son patrimoine), ce qui n’est pas
idéal.
Le Revenu National Brut (RNB) d’un pays est la somme des revenus primaires (du capital et du travail) perçus, pendant une
période donnée, par les individus ayant la nationalité de ce pays. Le RNB/hab s’obtient en divisant le RNB par la population d’un
pays.

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On considère que le RNB/hab est un indicateur permettant d’observer le niveau de vie moyen d’une population.

On parle de facteurs de production à propos des éléments permettant à une organisation productive de produire des biens et
services. On distingue :
- le facteur travail : il renvoie à l’ensemble du travail humain, manuel ou intellectuel, mis en oeuvre dans une organisation
productive.
- le facteur capital ou capital technique : il renvoie à l’ensemble des moyens de production non humains mis en oeuvre dans le
cadre d’une organisation productive. Il se décompose en :
à Capital fixe : ensemble des biens matériels durables (dont la durée de vie est supérieure à un an) engagés dans la
production (biens d’équipement durable, bâtiments, logiciels,…).
à Capital circulant ou consommations intermédiaires : biens et services transformés ou détruits sous l’action du travail
et du capital fixe, dont la durée de vie est inférieure à un an.

On parle d’investissement au sens large à propos de l'ensemble des actes économiques des agents qui peuvent être source de
revenus pour eux. Au sens strict, on se limite à considérer qu'il faut qu'il y ait un accroissement de la quantité de capital fixe dont
ils disposent. Pour qu’il y ait investissement, il faut qu’il y ait un flux de capital fixe qui s’ajoute à un stock de capital fixe. C'est
pourquoi on assimile parfois l'expression comptable Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) à celle d'investissement.

De façon générale, la productivité est synonyme d’efficacité. On calcule la productivité en établissant le rapport entre une
production réalisée (mesurée en volume ou en valeur) et un facteur utilisé pour réaliser cette production. La productivité du
travail correspond ainsi à la production réalisée par unité de facteur travail (par tête ou par heure). Elle mesure l’efficacité du
facteur travail.
On note souvent que la productivité du travail est égale au rapport Y/L.

Le progrès technique peut être défini comme l'ensemble des éléments qui améliorent l’efficacité des facteurs de production et de
la combinaison productive. "Pour l'économiste, c'est tout ce qui accroît la production sans que varie la quantité de facteurs de
production utilisée." (J.P. Piriou, lexique de S.E.S.).
Le progrès technique découle de l’ensemble des innovations permettant non seulement d'améliorer l'efficacité du système
productif, mais aussi et on élargit alors la définition du progrès technique, de créer de nouveaux produits ou de nouveaux
procédés commerciaux. Le progrès technique peut alors aussi se définir comme l’effet économique de la mise en oeuvre des
innovations.

On appelle « croissance extensive » la part de la croissance économique qui découle d’une augmentation quantitative des
facteurs de production au sein de l’économie : travail et capital (on peut y ajouter les ressources naturelles).

On parle de « croissance intensive » à propos de la part de la croissance qui ne découle pas d'une augmentation quantitative des
facteurs de production. Elle résulte alors uniquement d'une meilleure efficacité de la production (hausse de la productivité).
La croissance économique dite intensive résulte donc du progrès technique.
Au total, la croissance extensive se combine à la croissance intensive pour donner la croissance totale de l’économie.

La productivité globale des facteurs (PGF) est souvent assimilée au progrès technique. La contribution de la productivité globale
des facteurs à la croissance s’obtient en soustrayant à la croissance les contributions du capital et du travail. C’est la partie de la
croissance qui reste inexpliquée par la contribution liée à la variation de la quantité de facteurs de production. D’où le terme de
résidu, parfois utilisé en lieu et place de celui de productivité globale des facteurs.

Chez les économistes néoclassiques, le progrès technique est considéré comme exogène (voilà, on a du progrès technique) aux
modèles qu’ils ont créés. Le progrès technique n’est donc pas réellement expliqué.
Ces théoriciens ne peuvent expliquer la croissance économique que par l’augmentation de la quantité de facteurs de production.
Et ils ne peuvent expliquer pourquoi la croissance perdure sur le long terme.

Les théoriciens de la « croissance endogène » vont alors chercher à créer des modèles économiques qui intègrent le progrès
technique et pourquoi il perdure.
Si on parle de « croissance endogène », c’est parce que, le progrès technique étant source de croissance, le fait
d' « endogénéiser» le progrès technique dans les modèles « endogénéise » aussi la croissance dans ces modèles.

On parle alors de modèle de croissance endogène car :


- cette croissance ne tire pas son origine d’un phénomène extérieur au modèle.
- elle ne dépend dans ce type de modèle que de phénomènes intégrés au modèle.
On parle d’effet externe ou d’externalité pour désigner une situation dans laquelle un agent influence par son activité la
satisfaction ou le profit d’un autre agent sans que ce dernier ne reçoive ou paye une compensation pour cet effet. Il existe des
externalités positives ou négatives selon la conséquence que l’externalité a sur le profit ou le bien être. Les théoriciens de la

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croissance endogène ont construit des modèles qui intègrent la prise en compte des externalités positives, ce que n'avaient pas
fait les économistes néoclassiques jusqu'alors.

Schéma explicatif de la croissance endogène :

Un droit de propriété est un droit accordé à un ou plusieurs individus sur un élément de telle sorte qu'ils puissent en disposer
comme ils le souhaitent : l’utiliser ou non, le céder ou non, le détruire ou non. Dans nos sociétés, les innovations sont brevetées.
Les brevets protègent l’innovation temporairement en conférant à celui qui innove un droit de propriété sur l’invention. Le brevet
confère à l'invention un droit de propriété qui incite les entreprises à innover dans la mesure où leur invention est « protégée »
par l’Etat.

Une institution est un ensemble de règles socialement et historiquement construites. Le brevet constitue une institution
juridique. On considère que cette institution encourage le progrès technique. A défaut de protection
juridique des inventions, il est fort probable que le progrès technique serait bien plus faible dans notre société, par peur
notamment de la part des dirigeant d'entreprises de se faire piller leurs technologies par des concurrents.

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1. Le PIB se calcule à partir … :
a) De la somme des bénéfices réalisés par les entreprises résidentes
b) De la somme des valeurs ajoutées générées par les organisations productives nationales
c) De la somme des valeurs ajoutées générées par les organisations productives résidentes

2. On mesure la valeur ajoutée par :


a) Prix de vente x quantités vendues
b) Total des ventes – total des charges (comprenant impôts et salaires)
c) Valeur de la production (CA) – consommations intermédiaires

3. Le PIB …
a) Permet de mesurer toutes les richesses créées légalement ou illégalement dans une économie
b) Permet de mesurer toutes les richesses créées par des activités légales, rémunérées et déclarées
c) Permet de mesurer la croissance économique en calculant le taux de variation du PIB entre deux périodes
d) Permet d’effectuer des comparaisons internationales
e) Ne prend pas en compte les activités de travail au noir, de travaux domestiques et de bénévolat
f) Augmente s’il y a une catastrophe naturelle qui dégrade le bien-être de la population
g) Est un indicateur quantitatif et qualitatif (prise en compte du bien-être de la population)

4. Les activités de dépollution menées à la suite d’une marée noire…


a) Entraînent une baisse du PIB car les facteurs de production ne sont pas directement utilisés pour produire
b) Ne sont pas comptabilisées dans le PIB dans la mesure où elles ne font que réparer les dégâts causés par l’accident
c) Sont comptabilisées dans le PIB comme l’ensemble des activités légales, rémunérées et déclarées

5. Quelles sont les trois composantes de l’indice de développement humain ?


a) Le bien-être des habitants, la dynamique démographique et le régime politique
b) Les inégalités de revenu, l’espérance de vie et le patrimoine moyen par habitant
c) L’espérance de vie à la naissance, le niveau d’éducation et le revenu national brut par habitant

6. Parmi les propositions suivantes, lesquelles correspondent à un facteur de production ?


a) Le facteur travail
b) Le facteur capital
c) Le facteur investissement
d) Le facteur consommation

7. La croissance économique …
a) Est extensive lorsqu’elle a pour source une plus grande productivité/efficacité des facteurs de production
b) Est intensive lorsqu’elle a pour source une plus grande productivité/efficacité des facteurs de production
c) Est intensive lorsqu’elle a pour source une augmentation des quantités de facteurs de production utilisés
d) Est intensive lorsqu’elle a pour source une augmentation des quantités de facteurs de production utilisés
e) N’est pas expliquée entièrement par l’augmentation des facteurs de production

8. Pour Robert Solow,


a) Une part de la croissance économique n’est pas expliquée par l’augmentation des facteurs de production. Il y aurait
un « résidu ».
b) La croissance économique s’explique exclusivement par l’augmentation des facteurs de production
c) La croissance économique peut s’expliquer en partie par la productivité globale des facteurs (PGF) qui fait référence
à l’augmentation de la production par une augmentation des facteurs de production
d) La croissance économique peut s’expliquer en partie par la productivité globale des facteurs (PGF) qui fait référence
à une amélioration de l’efficacité de la combinaison productive, notamment grâce au progrès technique
e) Le progrès technique est exogène (extérieur) à la croissance économique
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ð Théorie de la croissance endogène
Auteurs de référence :
Année :
Complétez le schéma suivant avec les (bonnes) notions suivantes: investissements, exportations, privés, physique, matériels,
revenus, productivité, positives, négatives, humain,

Croissance Economique

Augmentation des ………………… dans


l’économie

Augmentation des …………………publics et


privés

Capital Capital Capital Capital


………………… technologique ………………… public

Externalités ………………… Hausse de la …………………

Les effets des gains de productivité

Gains de productivité

Hausse des Baisse du prix de vente Hausse des salaires


…………………

Augmentation des ………………… Augmentation du …………………

Augmentation de la …………………

Augmentation de la …………………

Augmentation de la …………………

Création d’emplois …………………


Complétez le schéma avec les notions suivantes : Production, investissements, consommation, demande globale, pouvoir d’achat,
croissance économique, profits
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EC2 Après avoir présenté le document, vous mettrez en évidence les contributions à la croissance du PIB en volume en 2014
[Antilles, 2016]

Contributions à la croissance du PIB en volume


(en points de PIB, aux prix de l’année précédente)
2011 2012 2013 2014

Dépenses de consommation finale 0,5 0,3 0,6 0,7

Ménages 0,2 -0,1 0,2 0,3

Administrations publiques 0,2 0,4 0,4 0,4


Institutions sans but lucratif au service des
0,0 0,0 0,0 0,0
ménages
Formation brute de capital fixe 0,5 0,1 -0,1 -0,3
Sociétés et entreprises individuelles non
0,5 0,0 0,1 0,2
financières
Sociétés et entreprises individuelles
0,1 0,1 -0,1 0,0
financières
Administrations publiques -0,2 0,1 0,0 -0,3

Ménages hors entrepreneurs individuels 0,1 -0,1 -0,1 -0,3


Institutions sans but lucratif au service des
0,0 0,0 0,0 0,0
ménages
Solde extérieur des biens et services 0,0 0,5 0,0 -0,5

Exportations 1,8 0,7 0,5 0,7

Importations -1,8 -0,2 -0,5 -1,2

Variation de stocks 1,1 -0,6 0,2 0,2

Produit intérieur brut (1) 2,1 0,2 0,7 0,2

1. Données exprimées en %.
Champ : France
Note : La somme en colonne peut ne pas correspondre au total en raison des arrondis. Source : D’après
l’INSEE, 2015.

Clé de lecture, pièges, idées principales :

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Chapitre 2 : Comment expliquer l’instabilité de la croissance ?

On parle de fluctuations économiques à propos des variations que connaît l’activité économique au cours du temps. Celles-ci
s’observent souvent à partir des variations que connaît le taux de croissance d’un territoire.

Le chômage est la situation que connaissent les chômeurs, aussi appelés actifs inoccupés, c'est-à-dire les personnes qui
n’occupent pas d’emploi et qui cherchent à en occuper un. On parle de chômage de masse pour désigner le fait qu’un nombre
massif d’individus soit affecté par cette situation.

La déflation désigne la diminution durable, continue et généralisée du prix moyen des biens et services. Elle est évaluée au travers
de l'évolution de l'indice des prix.

L'inflation désigne l’augmentation continue, durable et généralisée des prix moyens des biens et services. Elle est évaluée au
travers de l'évolution de l'indice des prix.
On parle de désinflation à propos du ralentissement de l’inflation. Il ne faut pas confondre ce terme avec celui de déflation.
La désinflation traduit simplement le fait que le taux d’inflation diminue et non qu’il est négatif.

On parle de dépression à propos d’une baisse de la production d’un territoire durant plusieurs années consécutives. On qualifie
souvent la crise de 1929 de grande dépression. L’activité économique américaine chuta jusqu’en 1933 et ce n’est qu’en 1939 que
le niveau de production américain atteint à nouveau le niveau de production de 1929.

On parle de crise économique, à propos du moment où l’on passe d’une phase de croissance / d’expansion à une phase de
récession / de contraction de l’activité économique.

La crise économique désigne aussi une période de forte récession ou de forte dépression. (Prenez connaissances de quelques-
unes de ces crises)
- La crise de 1929 liée à la spéculation boursière. Une bulle éclate le jeudi noir (24 octobre 1929)
- La crise liée au choc pétrolier de 1973 (choc d’offre)
- La crise asiatique de 1997
- La crise des subprimes de 2007 (crise liée à l’éclatement de la bulle immobilière facilitée par l’octroi de prêts aux
ménages à faibles ressources)
- La crise grecque de 2009

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3 grandes explications aux fluctuations économiques : les chocs de demande, les chocs d’offre et le cycle du crédit :

è On parle de choc de demande à propos des phénomènes qui affectent de manière brutale la demande globale de biens et de
services. On peut représenter graphiquement un choc de demande par une variation de la courbe de demande (on dira qu’il s’agit
d’un choc de demande négatif quand le choc déplace la courbe de demande vers la gauche. On dira qu’il s’agit d’un choc de
demande positif quand le choc déplace la courbe de demande vers la droite).

On désigne par demande globale (ou demande agrégée ou Demande) l’ensemble composé de la consommation finale des
ménages, de l’investissement et des exportations.

è On parle de choc d’offre à propos d'un choc qui affecte de manière brutale les conditions de production et la production elle-
même de biens et de services. On peut le représenter graphiquement par une variation de la courbe d’offre (on dira qu’il s’agit
d’un choc d’offre négatif quand le choc déplace la courbe d’offre vers la gauche. On dira qu’il s’agit d’un choc d’offre positif quand
le choc déplace la courbe d’offre vers la droite)

On désigne par offre globale (ou offre agrégée ou Offre), l'ensemble des biens et services proposée sur le marché.

è Le cycle du crédit est un des phénomènes expliquant les fluctuations économiques. Un crédit est une opération par laquelle un
agent économique prête des capitaux à un autre agent économique qui s’engage à rembourser la somme prêtée augmentée des
intérêts. Le montant des intérêts dépend du taux d’intérêt appliqué lors de la transaction. « Crédit » est synonyme de « prêt » et
d’ « emprunt ».

Étapes : En phase d’expansion, l’accès au crédit est facile. Les banques sont confiantes. Elles spéculent à la hausse, ce qui favorise
la hausse des prix et l’expansion. Ce comportement est pro-cyclique : il favorise l’expansion.
On peut considérer que la hausse des prix, leur gonflement, est très largement lié à la spéculation, qui favorise l’apparition d’une
bulle (hausse « artificielle » des prix) L’éclatement de la bulle se traduit par une baisse brutale des prix et l'émergence d'une
nouvelle phase. Les banques sont alors peu confiantes. Elles spéculent plutôt à la baisse, restreignent l’accès au crédit d’autant
qu’elles sont confrontées à des défauts paiement. Il s’agit là encore d’un comportement procyclique car il amplifie le caractère
récessif généré par l’éclatement de la bulle.

Comme les deux phases se succèdent l'une à l'autre, l'expression de cycle apparaît bien adaptée.
On parle de mécanismes cumulatifs à propos des phénomènes qui s'auto-entretiennent, qu'il s'agisse de cercles vertueux ou de
cercles vicieux. On peut considérer que chaque phase du cycle du crédit constitue un mécanisme cumulatif.

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1. Les fluctuations économiques sont …
a) Des événements imprévus qui viennent modifier les conditions de l’offre et/ou de la demande
b) Des mouvements de ralentissement ou d’accélération du rythme de la croissance économique
c) Des mouvements d’accélération ou de ralentissement de l’inflation
d) Des mouvements d’accélération ou de ralentissement du commerce extérieur

2. La demande globale d’un pays est constituée de … :


a) La demande intérieure et extérieure
b) Uniquement la demande intérieure
c) De la consommation
d) De la formation brute de capital fixe
e) Des biens et services importés du reste du monde
f) Des biens et services exportés du reste du monde

3. Un choc de demande…
a) Concerne les innovations de procédés permettant d’améliorer la productivité
b) Est positif quand la consommation augmente
c) Est négatif quand l’investissement augmente
d) Est négatif quand les exportations diminuent
e) Est positif quand la demande extérieure augmente
f) Est négatif lorsque le pouvoir d’achat des ménages diminue

4. Un choc d’offre …
a) Impact directement le pouvoir d’achat des consommateurs
b) Impact les volumes de production
c) Impact les coûts de production unitaire
d) Est positive si une innovation de procédé améliore la productivité
e) … négatif renforce la compétitivité des entreprises
f) Peut-être positif si les coûts de l’énergie (pétrole, électricité…) diminuent
g) Peut-être positif en cas de Tsunami, détruisant les appareils productifs

5. Un taux d’inflation négatif …


a) A pour conséquence d’augmenter les taux d’intérêts nominaux
b) A pour conséquence d’augmenter les taux d’intérêts réels
c) N’a aucun impact sur les taux d’intérêt… cela signifie uniquement une baisse des prix

6. Le « paradoxe de la tranquillité » …
a) Est une théorie proposée par JM Keynes
b) Est une théorie proposée par Hyman Minsky
c) Explique que lorsque les indicateurs économiques (croissance, emploi, endettement….), les agents économiques vont
continuer d’investir, ce qui va permettre un développement sans faille du pays
d) Explique que lorsque les indicateurs économiques (croissance, emploi, endettement….), les agents économiques vont
s’endetter, prendre de plus en plus de risques, ce qui peut conduire à une crise de la dette et à une récession.

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ð Schéma sur la spirale déflationniste

Offre >
demande
Baisse des Baisse de la
………… …………
Baisse Baisse des
des prix profits Baisse Baisse
des de la
………… …………

…………. des achats


dans l’espoir de prix
Conséquences
plus bas ?

Placez les notions suivantes : report, demande globale, salaire, investissement, consommation

Exercice

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EC2 : Vous présenterez le document puis vous mettrez en évidence l’évolution du PIB en
France depuis 1950 [Autres centres étrangers, 2013]
Évolution du PIB en France (par rapport à l’année précédente en %)

Source : Tableaux de l’économie française, INSEE, Édition 2012.

Clé de lecture, pièges, idées principales :

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Thème 2 : Mondialisation, finance internationale et intégration européenne
Chapitre 2.1 : Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?

La mondialisation peut être définie comme le processus de création d’un espace d’échanges mondialisé.
C’est le cadre des échanges qui prend une nouvelle dimension : au –delà de l’échelle nationale, les échanges s’opèrent entre
nations, à l’échelle internationale. Le processus de mondialisation conduit donc à la construction d'un vaste marché mondial des
biens, des services, des capitaux et de la force de travail, s'affranchissant de plus en plus des frontières politiques des Etats.

L'internationalisation de la production renvoie à un processus consistant en l'accroissement de la production de biens


et de services à l'échelle internationale.

On parle de Division internationale du travail à propos de la spécialisation des pays dans différentes tâches du processus de
production. On considère généralement que les pays du Nord sont spécialisés dans les activités productives à forte intensité
capitalistique et que les pays du Sud sont plutôt spécialisés dans les activités productives à faible intensité capitalistique.

Un pays dispose d’un avantage absolu dans la production d’un bien lorsqu’il est capable de le produire en fournissant moins de
travail que les autres pays pour réaliser ce bien. On doit cette notion à Adam Smith qui la présente dans ses
Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776).

Un pays dispose d'un avantage comparatif ou relatif dans la production d'un bien par rapport à un autre pays lorsqu'il dispose
d'une plus grande supériorité ou d'une plus faible infériorité en matière de productivité du travail relativement à un autre bien
que cet autre pays. On doit ce concept à Ricardo qui le présente dans ses Principes de l'économie Politique et de l'impôt (1817).
Ce concept permet de soutenir l'idée qu'au fond, tous les pays ont intérêt à se spécialiser dans la production d'un bien et à
participer à l'échange international.

Les dotations factorielles renvoient aux dotations en capital et en travail propres à chaque territoire. Pour Heckscher, Ohlin et
Samuelson (HOS), les pays ont intérêt à se spécialiser dans les productions mobilisant les facteurs de production qu'ils possèdent
en abondance et à importer les produits qui réclament les facteurs de production qui leur manquent. Pour ces auteurs, ce sont
donc les dotations factorielles qui déterminent leur spécialisation et la forme que prend le commerce international.

On parle de spécialisation à propos du processus conduisant un pays à abandonner la production de certains biens ou services
pour se consacrer à la production d'autres. Les théories de Smith, Ricardo et le théorème HOS montrent l'intérêt de la
spécialisation et de l'échange international.

Ces théories valident également l'idée selon laquelle le commerce international génère des gains à l'échange. On parle de gains à
l'échange lorsque les participants à un échange trouvent intérêt à celui-ci. La théorie de Smith et de Ricardo soutiennent que du
fait de sa participation au commerce international, chaque pays pourrait :
à Obtenir davantage de richesses en fournissant autant de travail
à Fournir moins de travail pour disposer d'une quantité de richesses équivalente.

Le libre-échange est une doctrine économique reposant sur l’idée selon laquelle la libre circulation des biens, des services et des
capitaux favorise la croissance des pays participant aux échanges.
Le libre-échange est aussi une politique commerciale conduisant à la suppression progressive des barrières aux échanges. Smith
et Ricardo sont des partisans du libre-échange.

Le protectionnisme est une doctrine économique qui vise à protéger les acteurs/ agents économiques – entreprises nationaux de
la concurrence étrangère.
Une politique commerciale protectionniste contient donc des mesures limitant l’accès des concurrents au territoire national, et
restreignant, de fait, la liberté des échanges. List est un partisan du protectionnisme (en l'occurrence éducateur).

Une firme multinationale est une société résidant dans un pays qui détient plus de 10% du capital d'une autre société résidant
dans un autre pays. La première est appelée société-mère, la seconde est considérée comme une filiale (si elle est détenue à plus

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de 50%) ou société affiliée (entre 10 et 50% du capital social). Une FMN « possède » donc au moins une unité de production à
l’étranger et produit grâce à elle hors de son territoire d’origine.

Pour être compétitive, une firme peut chercher à développer sa compétitivité prix, c'est-à-dire sa capacité à faire face à la
concurrence à partir du prix des biens et services qu’elle produit.

Pour être compétitive, une firme peut aussi chercher à développer sa compétitivité hors prix, c'est à dire sa capacité à résister à la
concurrence à partir d'éléments qui ne relèvent pas du prix des biens et services qu'elle produit.
Sa compétitivité peut alors relever de :
à L'amélioration de la qualité du produit (contenu en innovation design, ergonomie, …) Ex : Stylo Bic 4 couleurs (inventé
en 1970), Stabilo Boss, qui crée une encre fluorescente.
à La différenciation des produits offerts.

Alors que le commerce international était historiquement plutôt du commerce inter-firme (entre firmes), on observe une forte
augmentation du commerce intra-firme, c'est-à-dire des échanges de biens et/ou services internes aux FMN (d’une filiale à l’autre
; de la maison mère à une filiale ou inversement).

Au sens strict, une délocalisation correspond au transfert d’une unité de production du territoire national vers un autre territoire.
Au sens large, une délocalisation correspond à la substitution d’une production étrangère à une production nationale, quelle que
soit la forme prise par la substitution. Cette seconde définition inclut le phénomène d'externalisation à l'étranger.

La notion d'externalisation renvoie à un processus consistant, pour une entreprise, à transférer une ou plusieurs activités
productives (comptabilité, relations clients, maintenance informatique, restauration, …) vers une entreprise sous-traitante.

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1. Le commerce international s’est développé …
a) Cette affirmation est fausse
b) … fortement après la 2nd guerre mondiale
c) Grâce à la hausse des droits de douane
d) Grâce à la diminution des barrières tarifaires et non tarifaires
e) Grâce au progrès technique : NTIC ; conteneurs

2. Comment appelle-t-on les échanges des biens et des services entre les filiales d’un même groupe ?
a) Le commerce inter-firme
b) Le commerce intra-firme
c) Le commerce intra-branche
d) Le commerce inter-branche

3. « La maxime de tout chef de famille prudent est de jamais essayer de faire chez soi la chose qui lui coûtera moins à acheter
qu’à faire » ; entendue à l’échelle du commerce internationale, cela fait référence …
a) A la théorie d’Adam Smith
b) A la théorie de Ricardo
c) A la théorie HOS
d) A la théorie des avantages absolus
e) A la théorie des avantages comparatifs

4.La théorie des avantages comparatifs montre qu’un pays a intérêt à …


a) Se spécialiser dans la fabrication d’un produit où il est le plus productif
b) A abandonner la fabrication d’un produit où il a des coûts de production plus élevés que ses partenaires
c) A se spécialiser dans la production de biens où il possède le plus fort avantage (ou le plus petit désavantage)
5. Observez le tableau ci-dessous. Que peut-on conclure si l’on applique la théorie des avantages comparatifs de de Ricardo ?
Portugal Angleterre
Nombre d’h de travail pour produire 80 120
une unité de vin
Nombre d’h de travail pour produire 90 100
une unité de drap
a) Le Portugal est le plus efficace dans les deux types de production, alors l’échange international ne doit pas avoir lieu
b) Le Portugal doit se spécialiser en drap et abandonner sa production de vin dont l’Angleterre se spécialisera
c) Le Portugal doit se spécialiser en vin et abandonner sa production de drap dont l’Angleterre se spécialisera
6. Selon le modèle des dotations factorielles (modèle HOS), chaque pays doit se spécialiser :
a) Dans la production dans laquelle il dispose d’un avantage absolu
b) Dans la production dans laquelle la demande exprimée est la plus forte
c) Dans la production dans laquelle il dispose d’un avantage comparatif
d) Dans la production dans laquelle il utilisera massivement un facteur de production dont il est abondamment doté

7. La DIPP …
a) Signifie la division internationale de la production et des producteurs
b) Signifie la division internationale du processus productif
c) Repose sur les différents avantages comparatifs des pays
d) A pour conséquence d’augmenter le commerce intra-firme
e) Correspond à un processus d’internationalisation de la production

8. Quelles propositions vous semblent correctes ?


a) Le libre-échange entraîne une baisse des prix pour le consommateur
b) Le libre-échange entraîne une hausse des prix pour le consommateur
c) Le libre-échange réduit l’offre proposée aux consommateurs
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d) Le libre-échange permet une diversification des produits pour le consommateur par rapport à une situation d’autarcie
e) Accroit la concurrence entre les producteurs
f) Diminue la concurrence entre les producteurs
g) Permet aux producteurs d’effectuer des économies d’échelle
h) Le libre-échange favorise le transfert de technologie

9. La théorie du protectionnisme éducateur


a) Est une théorie d’Adam Smith
b) Est de théorie de Friedric List
c) Consiste à mettre des droits de douane permanents sur certains produits
d) Consiste à mettre des barrières tarifaires temporaires pour les biens produits par des industries naissantes
e) Consiste à mettre des droits de douane temporaires pour les industries en passe de disparaître
f) Est une étape avant la mise en place du libre échange

10. Une firme multinationale est :


a) Une entreprise qui vend à l’étranger
b) Une entreprise qui a plusieurs nationalités
c) Une entreprise qui possède au moins une unité de production à l’étranger

11. Par convention, on considère qu’une prise de participation durable dans une entreprise non résidente est un IDE si :
a) Cette prise de participation est supérieure ou égale à 10%
b) Cette prise de participation est inférieure ou égale à 10%
c) L’entreprise concernée est rentable

12. Une entreprise décide de produire dans un pays pour s’adapter aux goûts de consommateur :
a) Il s’agit d’une stratégie de rationalisation
b) Il s’agit d’une stratégie de marché
c) Il s’agit d’une stratégie d’approvisionnement en matières premières

13. Lorsque l’on passe d’une situation où 1€ = 0.8$ à 1€ = 1.2$ :


a) On dit que l’euro s’est apprécié
b) On dit que l’Euro s’est déprécié

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ð Schéma d’implication d’une appréciation de la monnaie :
Complétez avec les notions suivantes : Hausse, baisse, effet positif, effet négatif

• Appréciation de la monnaie è ……………………. Du prix des exportations è ……………….. de la compétitivité-prix è


………………………….. de la quantité exportée è …………………… sur le niveau de production de l’économie nationale

• Appréciation de la monnaie è ……………………. Du prix des importations è ……………….. du pouvoir d’achat è


………………………….. de la demande intérieure è …………………… sur le niveau de production de l’économie nationale

• Dépréciation de la monnaie è ……………………. Du prix des exportations è ……………….. de la compétitivité-prix è


………………………….. de la quantité exportée è …………………… sur le niveau de production de l’économie nationale

• Dépréciation de la monnaie è ……………………. Du prix des importations è ……………….. du pouvoir d’achat è


………………………….. de la demande intérieure è …………………… sur le niveau de production de l’économie nationale

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EC2 : Vous présenterez le document puis montrerez comment il permet d’expliquer
l’évolution du PIB en 2010 [Métropole, 2012]

Contributions à l’évolution du PIB en volume (en points de PIB)

Champ : France Source : Insee, Comptes Nationaux, base 2005.

Clé de lecture, pièges, idées principales :

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
Chapitre 2.2 : Quelle est la place de l’Union Européenne dans l’économie globale ?

L’intégration régionale désigne un processus consistant à créer et à renforcer des liens de nature diverse (politique, économique,
sociaux, culturels) entre pays appartenant à un espace géopolitique spécifique et qui crée une interdépendance croissante entre
Etats membres.

L’intégration régionale européenne avait d’abord des finalités politiques. Elle visait à instaurer la paix et la stabilité
des relations internationales : supprimer les motifs de conflits entre les pays.

L'intégration européenne s'est surtout développée dans le domaine économique. Elle a abouti notamment à la création
d'une union économique et monétaire (UEM).
Une union économique et monétaire repose sur deux éléments essentiels :
– l'existence d'une union économique
– l'existence d'une union monétaire

Retrouvez les 5 étapes d’intégration (typologie de Bela Balassa )

à
à
à
à
à

On parle souvent d'union économique à propos de pays qui se dotent d'un marché commun, d'un marché unique (bien qu'une
réelle union économique renvoie également à l'harmonisation des politiques économiques et fiscales des pays y participant).

L'Acte Unique (1985-1986) a été à l'origine de la création du grand marché.


On parle d'union monétaire à propos de pays qui disposent d’une monnaie commune. (ex : zone Euro)

Le Traité de Maastricht, signé en février 1992, instaure une union monétaire en Europe puisque dans le cadre de ce traité, il est
prévu de mettre en place « une monnaie unique sous l'égide d'une Banque centrale européenne ».

Au final, et, de manière simplifiée, on peut dire qu'une union économique et monétaire est donc une union de plusieurs pays qui
participent à un marché commun, disposent de politiques économiques communes ainsi que d’une monnaie commune (ex : zone
euro = Union Economique et Monétaire).

L’euro est la monnaie de l’union économique et monétaire formée au sein de l’Union européenne ; elle est commune à
19 États membres de l’Union européenne qui forment ainsi la zone euro. L'Euro est adopté en 1999 par les pays signataires. Il
entre en circulation en 2002. Les banques centrales des pays membres de la zone euro perdent leurs prérogatives à la faveur
d'une seule banque centrale indépendante : la Banque Centrale Européenne (BCE).

On parle de politiques conjoncturelles à propos des politiques économiques qu’on qualifie souvent de politiques « de court terme
» et par lesquelles il s’agit d’agir, de manière temporaire, ponctuelle, sur l’activité économique en fonction de la conjoncture
économique. Les politiques conjoncturelles peuvent être des politiques monétaires ou budgétaires.
Elles peuvent être expansives (c'est à dire viser la croissance) ou de rigueur (viser la lutte contre l'inflation notamment)

Une banque centrale, banque qui est parfois appelée la banque des banques, est une institution financière dont le rôle est
déterminant en matière monétaire. Elle participe à la création monétaire qu'elle contribue également à réguler. La régulation de
cette création s'opère pour l'essentiel au travers du fait que la banque centrale influence le « prix » de la monnaie en fixant les
taux d'intérêt directeurs, c'est à dire les taux auxquels les banques commerciales peuvent acheter ou vendre de la monnaie
centrale.

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
Le taux d’intérêt est le prix qu’il faut payer pour emprunter des capitaux. C’est aussi le prix qui rémunère le service rendu par celui
qui prête des capitaux. Ce prix s’exprime en pourcentage.

La politique monétaire est une politique économique (un ensemble des décisions et mesures) visant à agir sur les taux d'intérêt, la
monnaie et les conditions de financement de l'économie sur un territoire donné. Elle est menée par la
Banque Centrale (à l’échelle de la Zone Euro, une politique monétaire unique – identique dans tous les pays de la
Zone Euro- est menée par la BCE).

Pour faire face à la récession, les banques centrales peuvent mener une politique monétaire expansionniste, ou politique
monétaire de relance. Celle-ci peut consister notamment en une baisse des principaux taux directeurs de la
Banque Centrale, et notamment le taux de refinancement. Ce faisant, la Banque Centrale contribue à la diminution du prix de la
monnaie centrale. Lorsqu’elles empruntent à la Banque Centrale, les banques commerciales ont accès à un crédit moins coûteux,
ce qui leur permet, à elles-mêmes, de proposer à leurs clients des crédits moins coûteux.
Les taux d’intérêt commerciaux diminuent, ce qui contribue à relancer l’investissement et la consommation, donc la demande.

En période de forte inflation, les banques centrales sont plutôt amenées des politiques restrictives ou de rigueur en augmentant
leurs principaux taux directeurs ce qui a tendance à freiner l'investissement, la consommation et donc la demande.
La politique budgétaire est l’ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics pour agir sur l’économie en utilisant leur
budget. Elle est généralement menée par l’Etat (les administrations publiques centrales).

Pour faire face à la récession, les pouvoirs publics peuvent mener une politique budgétaire expansionniste, ou politique
budgétaire de relance. Celle-ci consiste en la mise en place de plans de relance visant à l'accroissement de la dépense publique
et/ou à la diminution de l’imposition afin d’accroître la demande globale (l’investissement et la consommation).
En période de forte inflation, les administrations publiques centrales mènent plutôt des politiques budgétaires restrictives ou de
rigueur ; l'enjeu étant de diminuer la demande publique ou la demande privée pour limiter l'inflation.

La politique budgétaire est plutôt du ressort des Etats-membres dans l'Union Européenne. Le Pacte de Stabilité et de
Croissance (PSC) impose toutefois aux Etats-membres de respecter des critères en matière de dette et de déficit qui
réduisent leurs marges de manœuvre. Rappel : une dette publique inférieur à 60% du PIB et un déficit public inférieur à 3% du
PIB.

Face à l’hétérogénéité des situations, le manque de coordination et le manque de solidarité, l’union est aujourd’hui fragile.

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1. L’Union Européenne …
a) est un exemple d’intégration économique
b) Est un exemple d’intégration économique et politique
c) Est une idée du début du XXème siècle
d) Est une idée qui a émergé après la seconde guerre mondiale
2. Rayez les affirmations fausses
a) Tous les pays appartenant à la zone euro font partis de l’UE
b) Tous les pays de l’UE font partis de la zone euro
c) L’espace Schengen est un espace économique avec une libre circulation des marchandises
d) L’Espace Schengen est un espace de libre circulation des Hommes sur le territoire européen
e) En 2020, il y a 27 Etats membres au sein de l’UE et 19 pays au sein de la zone euro
f) En 2020, il y a 24 Etats membres au sein de l’UE et 21 au sein de la zone euro
3. Numérotez de 1 à 5 les différentes étapes selon leur degré d’intégration
o Marché commun
o Zone de libre-échange
o Union économique et monétaire
o Union douanière
o Union Economique
4. Le marché unique doit conduire à …
a) La mise en place de barrière douanière au sein du marché
b) La suppression des barrières douanières
c) Une hausse des tailles des marchés, donc à des économies d’échelle, donc à une baisse des prix
d) Des économies d’échelle, donc à une hausse des tailles des marchés donc à une baisse des prix
e) Un renforcement de la concurrence entre les producteurs conduisant à améliorer la compétitivité prix et hors prix
f) Une plus grande variété de produits à disposition des consommateurs
5. Dans la zone euro, quels sont les compétences de pays en matière de politiques économiques conjoncturelles ?
a) La politique monétaire est nationale et la politique budgétaire supranationale
b) La politique monétaire est supranationale et la politique budgétaire est nationale
c) Les politiques monétaires et budgétaires sont supranationales
d) La politique budgétaire est encadrée par les critères de Maastricht mais exécutée nationalement
e) Les pays peuvent décider de dévaluer leur monnaie afin d’améliorer leur compétitivité-prix
6. Quels sont les arguments à mobiliser pour montrer l’interdépendance des politiques conjoncturelles des pays appartenant
à une UEM (Union Economique et Monétaire) ?
a) La même politique monétaire s’applique pour l’ensemble des pays de l’UEM
b) Les politiques monétaires ne sont pas les mêmes mais sont théoriquement coordonnées grâce aux différents
traités européens
c) La même politique budgétaire s’applique pour l’ensemble des pays de l’UEM
d) Les politiques budgétaires ne sont pas les mêmes mais sont théoriquement coordonnées grâce aux différents
traités européens
e) Le policy-mix mené n’est pas toujours efficace, notamment en phase de récession
f) Tous les pays de la zone euro n’ont pas le même niveau de développement
7. Quels sont les arguments à mobiliser pour montrer la difficulté de coordination des politiques économiques au sein de
l’UEM ?
a) Tous les pays de l’UEM ont les mêmes besoins en matière de politiques économiques
b) Tous les pays de l’UEM n’ont pas les mêmes besoins en matière de politiques économiques en raison, notamment, de
conjonctures différentes.
c) L’encadrement des politiques budgétaires peut être considéré comme trop strict
d) L’encadrement des politiques budgétaires peut être considéré comme trop souple
e) La politique monétaire est unique, ce qui a un impact sur les taux d’intérêts réels en raison de divergence des taux
d’inflation
f) La politique monétaire s’adapte aux spécificités des différents pays de la zone euro

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EC1 : Montrez que l’appartenance à l’UEM impose des contraintes en matière de politique budgétaire

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THEME 3 : ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE
Chapitre 3.1 La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l'environnement ?

La notion de développement est indissociable de la question du bien être des populations humaines. L'indicateur associé pour
mesure le développement est l'IDH.

On qualifie de développement durable un développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre
le développement des générations futures. Cette notion est née dans le rapport Brundtland de 1987.
La notion de développement durable renvoie à une conception dynamique du développement, contrairement au développement
qui relève d’une conception statique.

Ce terme est par définition très focalisé sur l'environnement dans la mesure où, envisagé de manière dynamique, le
développement invite à se pencher sur l'évolution des ressources disponibles aux hommes.
Cela étant, si le développement durable a une dimension environnementale, ce n'est pas la seule puisque le bien être des
populations comporte une dimension sociale et économique.

On parlera de développement durable de manière extensive lorsque le bien-être des générations futures n'est pas compromis par
le développement actuel.

On dira d'une croissance ou du développement qu'elle ou qu'il est soutenable si elle ou il ne se traduit pas par une diminution des
ressources disponibles pour les populations futures. La soutenabilité renvoie au fait que soit transmis un « patrimoine » qui
permette de fournir aux générations futures un niveau de bien-être au moins identique à celui qui est le nôtre aujourd'hui.
On distingue plusieurs approches de la soutenabilité.

– Dans une approche dite faible (soutenabilité faible), les économistes considèrent qu'il faut seulement prêter attention au stock
global de ressources transmis, sans se soucier réellement de la nature des capitaux qui composent ce stock. Ex : Les avancées
technologiques peuvent remplacer le capital naturel, c’est le cas des drones polinisateurs qui remplacent les abeilles.
– Dans une approche dite forte (soutenabilité forte), les économistes considèrent au contraire qu'il y a lieu de se soucier de la
nature de ces capitaux. Ex : Le capital naturel ne peut être remplacé par du capital physique (progrès technique).

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Pour évaluer la soutenabilité, les économistes s'intéressent en conséquence à l'évolution du stock de différents types de capitaux.
Les économistes de l'OCDE retiennent :

- Le capital naturel qui correspond au stock de ressources naturelles renouvelables ou non dont la société dispose. Il comprend
des éléments tels que l'eau, la terre, les hydrocarbures, …
- Le capital physique (produit) qui correspond : au sens strict, au capital fixe utilisé dans le cadre de l'activité productive ;au sens
large, on inclut aussi le capital circulant.
- Le capital humain correspond à l'ensemble des savoirs (connaissances), des savoir-faire (compétences), des savoir être
(caractéristiques personnelles) que possèdent les individus et qu'ils ont intériorisés au travers de leur formation initiale et
continue, mais aussi au travers de leurs expériences sociales, professionnelles.
- Le capital social et institutionnel correspond à un ensemble d'attitudes et de dispositions mentales propres aux individus qui
composent une société (capital social) mais également à un ensemble d'institutions qui contribuent à les former et à les diffuser
(capital institutionnel).

Une externalité ou « effet externe » désigne une situation dans laquelle le comportement d’un agent économique affecte la
satisfaction d’un autre, sans qu’aucun des deux reçoive ou paye compensation pour cet effet. Une externalité peut être positive
ou négative selon que sa conséquence sur la satisfaction est favorable ou défavorable.

Les biens collectifs ou collectifs purs sont les biens dits non excluables et non rivaux. On ne peut exclure un individu de la
consommation de ces biens et ils peuvent être consommés simultanément par plusieurs individus sans que la quantité
consommée par l’un diminue celle disponible pour les autres. En matière d'environnement, le climat, la chaleur du soleil peuvent
être analysés comme étant des biens collectifs purs.

Un bien commun est un bien non excludable et rival. On ne peut exclure un individu de la consommation de ce bien mais, la
quantité de ce bien consommée par un individu diminue la quantité disponible pour les autres. Dans un article paru en 1968, dans
la revue Science, le biologiste Garrett Hardin a analysé et expliqué « la tragédie des biens communs ». Du fait de leurs propriétés
et de la rationalité des agents économiques, les biens communs feraient l'objet d'une surexploitation.
L'évolution des réserves halieutiques semble constituer un bon témoignage du phénomène que constitue la tragédie des biens
communs. Certaines espèces de poisson, du fait de la surexploitation liée à l'activité pêchière, sont aujourd'hui en voie de
disparition et les réserves halieutiques diminuent.

On parle de défaillance de marché lorsque la coordination des actes des agents économiques effectuée par le marché ne conduit
pas à la prise de décisions socialement optimales ; lorsqu’il ne débouche pas sur une allocation optimale des ressources.

On parle d’allocation des ressources pour désigner la répartition/l’affectation des ressources aux agents économiques.
Dans le cadre d’une réflexion appliquée au climat, l’allocation des ressources semble ne pas être optimale car le coût lié à la
pollution, la dégradation du climat sont liés aux externalités négatives provenant de l'activité de production ou de consommation
de certains agents économiques.
Prenons le cas d'une entreprise qui, dans le cadre de son activité productive, émet des polluants. L'externalité négative en
question constitue bien une défaillance de marché car en ne prenant pas en compte le dommage marginal extérieur qu'elle
exerce mais uniquement son coût marginal privé, cette entreprise peut produire une quantité de bien trop importante. La
désutilité procurée par la pollution peut alors être trop importante, relativement à l’utilité fournie par les biens qu’elle produit.

On distingue trois instruments de politiques climatiques :

à La réglementation est, au sens large, un ensemble d'indications, de lois, de prescriptions, de règles, et autres textes juridiques
régissant une activité sociale. Dans le cadre de ce chapitre, on entend par réglementation ou norme la mise en oeuvre de
règlements, de normes, afin de corriger les défaillances du marché.
On considère souvent en économie que l’instrument réglementaire, contrairement aux autres instruments, constitue une
contrainte.

La norme a plusieurs avantages. Elle a, déjà, l'avantage de la simplicité : il est facile de mettre en place une norme. Elle est aussi
très utile pour les pollutions jugées particulièrement dangereuses pour la santé ou dans le cas d’irréversibilité des dommages.

Mais, elle rencontre plusieurs inconvénients : le niveau de la norme n'est pas simple à fixer. La norme traite indifféremment les
agents économiques, qu'ils aient ou non des technologies de dépollution efficace, ce qui conduit les entreprises à utiliser des
technologies de dépollution parfois inefficaces, c'est à dire coûteuses. Enfin, la norme n’incite pas les producteurs à poursuivre les
efforts de dépollution au-delà de ce qu'elle requiert.

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
à On parle de taxation lorsqu’on assiste à l’instauration, par les pouvoirs publics, d’une taxe. La taxe est un instrument fiscal :
elle est prélevée par les pouvoirs publics et constitue des recettes pour les pouvoirs publics. On doit à Arthur Cecil Pigou l’idée de
taxe environnementale ou de taxe Pigouvienne. On parle ordinairement d’écotaxes et de principe « pollueur/payeur ». L’objectif
de ces taxes est de faire internaliser les externalités négatives par les pollueurs. Autrement dit, l’objectif des écotaxes est de faire
en sorte que les coûts privés supportés par les producteurs d’externalités incluent les coûts extérieurs qu’ils génèrent par leur
activité productive.

On considère souvent en économie que la taxation est un instrument incitatif.

La taxation présente plusieurs avantages. Celui de la simplicité, d'abord : il est facile de mettre en place une écotaxe. L'écotaxe
incite par ailleurs les producteurs à poursuivre les efforts de dépollution et elle traite différemment les agents économiques :

- Les entreprises qui polluent fortement sont les plus taxées. Celles qui polluent peu le sont faiblement.
- Les entreprises qui ont des technologies de dépollution efficaces (peu coûteuses) sont incitées à les utiliser. Les autres
sont assez peu incitées à dépolluer. Pour dépolluer, on utilise donc les technologies les plus efficaces (les moins
coûteuses).

Enfin, la taxation fournit des recettes fiscales aux pouvoirs publics. Elle est donc à l'origine d'un double dividende (baisse de la
pollution et recettes fiscales qui peuvent permettre aux pouvoirs publics de poursuivre un second objectif).

La taxation rencontre, cela étant, plusieurs inconvénients : le niveau de la taxe n'est pas simple à fixer. Et, fixer une taxe ne
permet pas de définir précisément les quantités de polluants qui seront produites.

à on parle de marché de quotas d’émission à propos d’un système dans lequel les pollueurs ont la possibilité d’échanger (vendre
et acheter) les permis d’émission alloués (gratuitement ou non) par les pouvoirs publics.
On doit cette idée à Ronald Coase. Pour cet auteur, la création d’un tel marché peut se substituer avantageusement à
l’établissement d’écotaxes car, en créant un droit de propriété sur l'émission de polluant, le droit à polluer devient quelque chose
qui peut se vendre et s’acheter, qui a donc un prix.

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
On considère souvent en économie que le marché de quotas d’émission est un instrument incitatif.

Le marché de quotas présente plusieurs avantages. Tout d'abord, il incite les producteurs à poursuivre les efforts de dépollution.
Ensuite,
il traite différemment les agents économiques :

- Les entreprises qui polluent fortement sont celles qui doivent acheter des droits à polluer. Celles qui polluent peu
peuvent les vendre. Il permet donc aux entreprises les plus performantes en matière de dépollution d'accroître leur
rentabilité.
- Les entreprises qui ont des technologies de dépollution efficaces (peu coûteuses) sont incitées à les utiliser.
- Enfin, le marché de quotas d'émission présente, comme pour la réglementation/la norme, l'avantage de permettre de
fixer précisément un plafond global d’émission.

Le marché de quotas rencontre tout de même un certain nombre de limites. Tout d'abord, avec le marché des quotas d’émission,
le coût de la pollution n’est pas irrémédiablement fixé. Il varie selon l’offre et la demande de droits sur le marché des droits à
polluer. Ensuite, sauf si les droits à polluer sont vendus par les pouvoirs publics, et contrairement alors à la taxation, il n’existe pas
de double dividende.
Enfin, cet instrument est bien plus complexe et coûteux à mettre en place qu'une simple norme ou qu'une écotaxe.

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
1. L’empreinte écologique est…:
a) Est un indicateur qui permet de mesurer le réchauffement climatique
b) Est un outil qui permet de mesurer la pression qu’exerce l’Homme sur la nature en mesurant la quantité de surface
terrestre bioproductive nécessaire pour produire les biens et services que nous consommons et absorber les déchets
que nous produisons.
c) Est un outil qui permet de mesure le niveau de capital naturel sur la terre

2. Il n’y a aucun lien entre les activités humaines et le réchauffement climatique…


a) Faux. Le réchauffement climatique s’explique largement par le développement des activités humaines
b) Vrai. Le réchauffement climatique est largement dû à des processus géologiques non influencés par l’Homme.

3. Le développement durable…
a) Est une forme de développement qui repose sur deux piliers : économique et environnemental
b) Est une forme de développement qui repose sur trois piliers : économique, social et environnemental
c) Est un développement qui répond aux besoins du futur sans prendre en compte la capacité des générations actuelles
à répondre aux leurs
d) Est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs
e) Est une notion définie dans le Rapport Meadows dans les années 1970
f) Est une notion définie dans le rapport Brundtland en 1987

4. Le développement durable repose sur la préservation du bien-être et notamment sur la préservation du stock de quatre
capitaux. Rayez les capitaux n’en faisant pas partie :
a) Capital physique 6. Selon les approches de la soutenabilité forte
b) Capital culturel a) L’effort pour préserver le stock des 4 capitaux
c) Capital fixe est faible
d) Capital humain b) L’effort pour préserver le stock des 4 capitaux
e) Capital économique est important
f) Capital institutionnel c) Les 4 capitaux ne sont pas substituables et donc
g) Capital naturel l’activité humaine réduit le stock puisqu’il n’est
pas possible de remplacer un capital par un
autre
5. Selon les approches de la soutenabilité faible d) Les 4 capitaux sont substituables et donc le
a) L’effort pour préserver le stock des 4 capitaux capital naturel détruit pendant les activités
est faible productives peut être remplacé par un autre
b) L’effort pour préserver le stock des 4 capitaux capital
est important
c) Les 4 capitaux ne sont pas substituables et donc
l’activité humaine réduit le stock puisqu’il n’est
pas possible de remplacer un capital par un
autre
d) Les 4 capitaux sont substituables et donc le
capital naturel détruit pendant les activités
productives peut être remplacé par un autre
capital

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
7. Quelles sont les caractéristiques d’un bien commun ?
a) Il est non rival, non excluable
b) Il est rival et excluable
c) Il est rival et non excluable
d) Il est non rival et excluable
e) Il est souvent surexploité en raison de la non-possibilité d’exclure ou restreindre son accès
f) Il est sous-exploité en raison de droits de propriété trop stricts

8. En présence d’externalités négatives…


a) L’agent à l’origine de l’activité doit obligatoirement dédommager l’agent qui est négativement touché par l’activité
b) Le niveau de production auquel parvient le marché est trop élevé car le coût social est sous-estimé
c) Le niveau de production auquel parvient le marché n’est pas assez élevé car le coût social est surestimé

9. La réglementation est un outil de la politique climatique. Il a plutôt un caractère …


a) Contraignant
b) Incitatif
c) Inefficace

10. Rayez les mentions inutiles


La taxation/réglementation a pour conséquence d’exclure/inclure les externalités positives ou négatives dans le prix de
marché afin d’obliger/inciter les agents économiques à modifier leurs comportements

11. Les instruments de la politique climatique sont :


a) Complémentaires : les avantages des uns permettent de combler les inconvénients des autres
b) Incompatibles : il serait inefficace d’utiliser tous les instruments en même temps

ð Exercice Pour chaque exemple indiquez le type de politique climatique correspondant

Instauration d’un bonus/malus lors de l’achat d’un véhicule neuf


Instauration d’un marché des droits à polluer à la suite du protocole de
Kyoto
Instauration d’une taxe carbone

Limitation de la vitesse de circulation sur les autoroutes lors des pics de


pollution
Mise en place de la vignette crit’Air permettant d’interdire les véhicules les
plus polluants lors des pics de pollution
Respect des normes d’isolation pour la construction de nouveaux logements

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
EC1 : Quelles sont les relations entre capital naturel et croissance économique ?

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
THEME1 : CLASSES, STRATIFICATION ET MOBILITES SOCIALES
Chapitre 1.1 Comment analyser la structure sociale ?

Une différence désigne en principe tout caractère permettant de distinguer une chose d'une autre, un individu d’un autre, un
groupe d’un autre.
Une inégalité est une différence, quelle que soit sa nature, qui se traduit sous forme d'avantages pour certains individus et de
désavantages pour d'autres, en termes d'accès à certaines ressources valorisées au sein de la société.
Une inégalité est donc nécessairement une différence, mais toute différence n’est pas une inégalité.

Une inégalité économique est une différence de nature économique entre individus qui se traduit sous forme d’avantages pour
certains individus et de désavantages pour les autres, en termes d’accès à certaines ressources valorisées au sein de la société.
Les inégalités économiques sont notamment liées à des différences relatives au revenu et au patrimoine dont disposent les
individus.

Le patrimoine d’un ménage est l’ensemble des actifs qu’il possède à un moment donné du temps. Ces actifs peuvent être des
actifs physiques (propriétés foncières et immobilières : terrain, maison ; meubles, équipement domestique, véhicule, objet d’art
et de collection..) ou financiers (placements bancaires et bousiers ; parts/ actions d’entreprise). Le patrimoine est donc un stock.
Ce stock est alimenté par ses revenus.

Pour un ménage, le revenu est l’ensemble des flux monétaires qu’il a perçu au cours d’une période donnée. C’est donc un flux. Il
comprend les revenus liés au travail, mais aussi les revenus liés à la détention de capital (les revenus du patrimoine comme les
dividendes perçus au titre de la détention d’actions d’une entreprise ou encore les intérêts des placements…).

On distingue également :
à les revenus primaires qui découlent de l'activité productive
à les revenus de transferts qui émanent des opérations de redistribution opérées par les pouvoirs publics par le biais
d’instruments comme l’impôt ou les cotisations sociales et qui prennent la forme soit de prestations sociales (ex : indemnités
chômage, pension de retraites, indemnités maladies, …) soit de transferts sociaux (ex : RSA, aide personnalisée au logement -APL-,
…)

Le revenu disponible d'un ménage comprend les revenus d'activité (du travail), les revenus du patrimoine (du capital), les revenus
mixtes ( proviennent à la fois du travail et du capital, ex : taxi) ainsi que les revenus de transferts (transferts sociaux en
provenance d'autres ménages et prestations sociales (y compris les pensions de retraite et les indemnités de chômage)), auxquels
on a soustrait les impôts directs et les cotisations sociales.

Le salaire est un revenu perçu par un salarié, c'est-à-dire par un individu qui réalise un travail au profit d’un employeur, auquel il
est lié par un contrat de travail et auquel il est juridiquement subordonné. Le salaire appartient à la catégorie des revenus du
travail.
Le profit est assimilable à l'EBE (Excédent brut d'exploitation). C'est ce qui reste de la valeur ajoutée après distribution des
salaires, prélèvement des cotisations sociales et des impôts sur la production. C'est à partir de ce profit que sont versés les
dividendes aux actionnaires et les intérêts aux créanciers

Une inégalité sociale est une différence de nature sociale entre individus qui se traduit sous forme d’avantages pour certains
individus et de désavantages pour les autres, en termes d’accès à certaines ressources valorisées au sein de la société. Les
inégalités sociales sont liées à des différences relatives notamment au savoir (culture et scolarité), au pouvoir (représentation
politique), au bien être (santé, loisirs), à l’avoir (logement, emploi).

è Les inégalités sont multiformes (économiques et sociales) et cumulatives (elles s’auto-entretiennent)

29
MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
Un groupe social est un ensemble d’individus :
- qui ont des caractéristiques communes
- qui sont en interaction
- qui ont conscience d’appartenir à cet ensemble.

Un groupe social n’a de sens qu’à partir du moment où les individus ont conscience de ce groupe, autrement dit à partir du
moment où ils se reconnaissent eux-mêmes comme membres de ce groupe (hommes, femmes, croyants, athées, jeunes, vieux,
équipes sportives, enseignants, lycéens, immigrés, chômeurs). Par exemple, il n’existe pas de groupe social des individus qui
portent des boucles d’oreille. Dès lors, un groupe social est identifiable par le reste de la société (il est repérable).
On parle de structure sociale à propos de la manière dont la société est structurée, de la répartition de la population qui compose
une société en différents groupes sociaux.

La stratification sociale désigne la division de la société en groupes sociaux distincts les uns des autres et hiérarchisés.
Une société est donc stratifiée à partir du moment où elle est composée de groupes sociaux différents les uns des autres et
hiérarchisés.

Lorsqu’ils étudient les groupes sociaux et de leur évolution, les sociologues utilisent bien souvent la nomenclature des Professions
et Catégories Socioprofessionnelles (PCS). La catégorie socio-professionnelle (CSP) est un niveau de la nomenclature des PCS. On
compte au sein de cette nomenclature 24 catégories socioprofessionnelles. Chaque catégorie constitue un regroupement
d’individus.

Analyse marxiste :
Pour Marx, dans le mode de production capitaliste, les rapports sociaux de production sont fondamentalement inégalitaires. Ce
mode de production oppose les bourgeois aux prolétaires.
Ces deux groupes sociaux sont des classes sociales pour Marx. Ces classes sociales se différencient et se hiérarchisent sur la base
du critère de la détention des moyens de production :
- la bourgeoisie est la classe qui est propriétaire des moyens de production, c'est-à-dire du capital sous différentes
formes (usines, machines, titres financiers…)
- le prolétariat est la classe qui n’est propriétaire que d’elle-même, c'est-à-dire de sa seule force de travail, et qu’elle est
obligée de louer en contrepartie du salaire.
On peut parler de stratification sociale bipolaire à propos de l'analyse marxiste dans la mesure où, dans le mode de production
capitaliste, on a bien deux « pôles » qui s'opposent.

Pour Marx, ces classes sociales ont une existence réelle. Elles ne sont pas de simples constructions théoriques. Les classes sociales
sont des réalités sociales objectives que l’on peut constater. C’est pourquoi l’analyse des classes sociales de Marx est souvent
qualifiée de REALISTE.
C’est la place occupée dans le processus de production (propriétaire des moyens de production ou non) qui constitue le
fondement objectif de la classe sociale, c'est-à-dire le fondement de la classe en elle-même (ce que Marx appelle la « classe en soi
».)

Toutefois, ce fondement objectif ne constitue pas un critère suffisant pour qu’un groupe social soit une classe sociale. Il faut
également que ce groupe agisse pour lui-même. Marx parle alors de « classe « pour soi ».

Pour qu’un ensemble d’individus devienne une classe « pour soi », il faut :
- qu’ils aient acquis une conscience de classe, c'est-à-dire le sentiment d’appartenir à la même classe.
- qu’ils luttent pour défendre leurs intérêts de classe (il y a alors lutte des classes).

Analyse weberienne :
L'analyse de la stratification proposée par Max Weber se distingue de celle de Marx. Comme Marx, Weber considère que la
société est stratifiée. Mais la hiérarchisation sociale ne repose pas uniquement sur la propriété des moyens de production comme
c’est le cas chez Marx. Weber ajoute deux autres critères : le prestige et le pouvoir è Analyse tridimensionnelle

Pour décrire la hiérarchisation sociale dans sa dimension économique, Max Weber utilise la notion de classes sociales. Pour lui,
une classe sociale est un ensemble d’individus qui partagent une même situation économique ; celle-ci étant liée à la possession
ou non de moyens de production, mais également à la possibilité d’accéder à des biens de consommation. La classe sociale relève
de l’ordre économique, c'est-à-dire de la sphère de la répartition et de la consommation des richesses dans une communauté.

Max Weber conteste la bipolarisation sociale envisagée par Marx car, pour lui, certains non-possédants (qui ne possèdent pas de
moyens de production) disposent de ressources (ex : une qualification) leur permettant d’accéder à davantage de biens de
consommation que d’autres non-possédants. Pour Max

30
MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
Weber, cela génère des situations de classe particulières situées sur un continuum. On peut décrire de nombreuses situations de
classes particulières qui ne forment pas pour autant des groupes réels. On rattache de ce fait souvent l'approche de Weber à une
approche nominaliste des classes sociales (les classes ne sont que des noms, des catégories créées par le sociologue dans cette
approche).

Pour décrire la hiérarchisation sociale dans sa dimension sociale, Max Weber utilise la notion de groupes de statut.
Max Weber désigne par groupe de statut l’ensemble des individus qui partagent un même degré de prestige social et d'honneur
dans une communauté.
Ce degré de prestige social est lié est divers éléments :
la profession, le niveau d’instruction, la naissance et le
style de vie. Parmi ces quatre facteurs, le style de vie
est l’élément le plus déterminant : « le statut (…) est
presque entièrement conditionné aussi bien
qu’exprimé par un style de vie particulier ».
Ainsi, un médecin, un avocat, un agrégé du supérieur
bénéficient d’un degré élevé de prestige dans notre
société du fait de la valorisation de leurs activités. Mais
c’est surtout par les signes extérieurs qu’ils présentent
que les individus sont valorisés ou non statutairement.

L’analyse de Bourdieu peut être interprété comme une


synthèse contemporaine de ces 2 apports è

Les frontières entre les classes sociales tendent à se brouiller (moyennisation…) puis à se polariser… on peut illustrer ce
phénomène grâce à l’analyse de Chauvel : la spirale des classes sociales :

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
On parle de critères de différenciation sociale à propos des critères par lesquels les individus se distinguent les uns des autres et
par lesquels ils constituent des groupes sociaux : l’âge, le sexe, l’origine ethnique, les différences culturelles,... constituent des
critères de différenciation sociale.

Pour certains auteurs, la multiplicité des critères de différenciation sociale conduirait à brouiller les frontières de classes mais cela
reste discuté.

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
1. La notion d’inégalité … :
a) Peut se définir comme une différence entre deux individus
b) Peut se définir comme un traitement différencié en fonction des caractéristiques sociales d’un individu (âge, sexe,
couleur de peau…)
c) Peut se définir comme une différence d’accès à des ressources rares et socialement valorisées dans une société
d) Toutes les différences sont des inégalités

2. Que mesure le rapport entre D9/D1 ?


a) La moyenne des salaires des 9% des individus les plus riches divisée par la moyenne des salaires des 1% les plus
pauvres ?
b) Le rapport entre le salaire moyen des 10% les plus riches et celui des 10% les plus pauvres ?
c) Le rapport inter décile
d) Le rapport entre le niveau de salaire au-dessus duquel se situent les 10% les plus riches et le niveau de salaire au-
dessous duquel se situe les 10% des individus les plus pauvres ?

3. Les inégalités peuvent être :


a) Economiques d) Multiformes
b) Sociales e) Cumulatives
c) Incompatibles

4. Quelle proposition est correcte ?


a) L’analyse de M weber de la structure sociale est unidimensionnelle et nominaliste
b) L’analyse de M weber de la structure sociale est multidimensionnelle et réaliste
c) L’analyse de M weber de la structure sociale est multidimensionnelle et nominaliste
d) L’analyse de M weber de la structure sociale est unidimensionnelle et réaliste

5. Max Weber fonde les groupes de statut sur :


a) Le pouvoir politique
b) Les richesses économiques
c) Le prestige social

6. Dans la nomenclature des PCS :


a) Le revenu est un critère de classement
b) Le secteur d’activité (primaire, secondaire, tertiaire) est un critère de classement
c) Le statut de l’actif (salariés/indépendant) est un critère de classement
d) Le niveau de diplôme est un critère de classement
e) Le niveau de qualifications est un critère de classement
f) L’âge est un critère de classement

7. Quelles sont les limites de PCS ?


a) Les PCS donnent une importance trop importante aux revenus dans la classification
b) Les PCS ne rendent pas compte du statut de l’emploi (stable ou précaire)
c) Seuls les hommes âgés de 30 à 59ans sont classés dans les PCS
d) Les PCS ne rendent pas compte de l’hétérogénéité au sein d’une catégorie
e) Les PCS ne rendent pas compte de la montée du chômage et de la précarité

8. Quels sont les quatre formes de capitaux mises en évidence par Pierre Bourdieu ?
a) Capital économique f) Capital institutionnel
b) Capital humain g) Capital symbolique
c) Capital culturel
d) Capital physique
e) Capital social
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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
9. L’analyse de Pierre Bourdieu …
a) Est un prolongement, uniquement, de l’analyse de Weber car elle relève d’une approche multidimensionnelle
b) Est un prolongement, uniquement, de l’approche de Marx car l’espace social est structuré entre dominants et
dominés
c) Peut être considérée dans le prolongement des analyses de Marx (rapport de domination) et de Weber (approche
multidimensionnelle)

10. Quelle théorie est à mobiliser pour parler de la potentielle « fin des classes sociales » ?
a) La théorie de Weber
b) La théorie de Marx
c) La théorie de Bourdieu
d) La théorie de Mendras et de la société en « toupie »

11. La moyennisation à l’œuvre depuis les 30 glorieuses fait référence à :


a) Une diminution des inégalités de revenus
b) A la massification et démocratisation scolaire
c) La disparition de la classe moyenne
d) Une convergence des modes de vie entre les classes sociales

12. Dans une certaine mesure, est-il possible de parler d’un « retour des classes » ?
a) Non, cela ne paraît pas pertinent de parler d’un retour des classes car les inégalités économiques et sociales continuent
à se réduire, et aucun groupe social ne semble avoir, encore aujourd’hui, une conscience de classe
b) Oui, cela peut paraître pertinente car les inégalités économiques et sociales augmentent depuis la fin des trente
glorieuses et que la grande bourgeoisie serait la dernière classe à exister en tant que classe pour soi.

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
EC2 : Après avoir présenté le document, vous caractériserez les inégalités qu’il met en
évidence [adapté d’EC3 Polynésie, 2017]
La distribution du niveau de vie1 en 2014 et du patrimoine2 en 2015 en France

Source : INSEE, 2016.

1. : Le niveau de vie d’un ménage correspond au revenu disponible du ménage divisé par un indicateur de la taille du ménage.
2. : Le patrimoine correspond notamment aux stocks d’actifs financiers (actions, obligations, comptes bancaires…) et immobiliers (logements,
terrains…).

Clé de lecture, pièges, idées principales :

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
Chapitre 1.2 Comment rendre compte de la mobilité sociale ?

On parle de socialisation anticipatrice pour désigner le processus par lequel un individu intègre progressivement les normes et les
valeurs d’un groupe de référence auquel il souhaite appartenir. Ce processus mène à une transformation, plus ou moins
importante, de l’identité sociale et culturelle de l’individu.

On parle de groupe d’appartenance pour désigner le groupe social auquel l’individu appartient. Le groupe d’appartenance peut
coïncider, ou non, avec le groupe social d’origine de l’individu.
On parle de groupe de référence pour désigner le groupe social dont les normes et les valeurs sont adoptées comme modèle par
un individu parce qu’il désire lui appartenir.

La mobilité sociale correspond à la circulation des individus ou groupes d'individus entre différentes positions sociales. Cette
notion renvoie donc au passage d’un individu ou d’un groupe d’individus d’une position sociale à une autre. A l’inverse,
l’immobilité sociale correspond à la stabilité des positions sociales d’un individu ou d’un groupe d’individus.

Intérêts des tables de mobilité Limites des tables de mobilité


- Mesure la mobilité intergénérationnelle, c’est-à-dire - Peu de tables de mobilité concernant les femmes
le déplacement d’individus dans la structure socio- - Non prise en compte de variables démographiques
professionnelle entre 2 générations, repérées par (familles recomposées…)
des PCS - Non prise en compte de la position hiérarchique de
- Distinguer la mobilité observée de la fluidité sociale certaines professions
(débat sur l’utilité de la mesure). Mettre en évidence - Difficiles comparaisons internationales
la reproduction sociale (diagonale) - Non prise en compte de la mobilité intra
- Mettre en évidence la mobilité structurelle en générationnelle
comparant la répartition socioprofessionnelle des fils
à celle des pères. L’utilisation des tables de destinée
et de recrutement sera utile, ici.

On peut distinguer plusieurs types de mobilité :


- La mobilité intra-générationnelle (ou professionnelle) désigne le changement de position sociale que peut connaître un
individu au cours de sa carrière professionnelle.
- La mobilité inter-générationnelle (ou entre générations) désigne le changement de position sociale que peut connaître
un individu par rapport à l’un de ses parents.

On parle de déclassement lorsqu'un individu connaît une mobilité sociale descendante, qu'il s'agisse d'une mobilité de
nature intra-générationnelle ou inter-générationnelle.
On parle aussi de déclassement à propos d'un individu qui occupe un emploi dont les qualifications exigées sont inférieures aux
qualifications qu'il possède au regard de son diplôme.

Lorsqu'on parle de mobilité observée, on s'intéresse aux taux absolus de mobilité figurant dans les tables de mobilité et plus
particulièrement aux taux qui figurent dans les tables de destinée. Au fond, lorsqu'on s'intéresse à la mobilité absolue, on
s'intéresse à la probabilité qu'ont eu les individus d'accéder à une position sociale.
Ex : en 2003, parmi les hommes âgés de 40 à 59 ans, sur 100 fils d'agriculteurs, 22 sont devenus agriculteurs.

Lorsqu'on parle de mobilité relative ou de fluidité sociale, on entend mesurer les chances qu'ont eu les enfants de certaines
catégories d’accéder à une position sociale plutôt qu'à une autre par rapport à celles d’enfants d’autres catégories d'accéder à ces
mêmes positions sociales. Pour observer la mobilité relative ou fluidité sociale, on calcule ce qu'on appelle des « odds ratio ». On
observe alors que plus les « odds ratio » sont importants, plus la fluidité sociale est faible.

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
On parle de paradoxe d’Anderson à propos du phénomène selon lequel l'acquisition par un individu d’un diplôme supérieur à
celui de son père ne lui garantit pas une position sociale plus élevée que celui-ci. Ce phénomène remet en question l'idée selon
laquelle l'école jouerait un rôle essentiel dans la mobilité sociale intergénérationnelle que peuvent connaître les individus.

La reproduction sociale est un phénomène renvoyant au fait que la structure sociale tend à se reproduire à l’identique dans le
temps, les individus occupant alors une position sociale similaire à celle de leurs parents. La reproduction sociale est donc à
l’origine de l’immobilité sociale intergénérationnelle qu'on peut observer dans les tables de mobilité.

Pour Bourdieu, le capital culturel qui renvoie à l'ensemble des diplômes (capital certifié), des connaissances, des références
culturelles (capital incorporé), des livres, des oeuvres (capital objectivé) dont disposent les individus joue un rôle essentiel dans la
reproduction sociale.
C'est pour lui parce que le capital culturel est inégalement distribué dans notre société, parce qu'il est transmissible via la
socialisation, et parce que le système scolaire valorise une culture proche de la culture propre à la bourgeoisie que le système
scolaire lui-même contribue à la reproduction sociale.
Chez Bourdieu, le capital économique renvoie à l’ensemble des ressources liées à la richesse dont disposent les individus : les
revenus, mais aussi le patrimoine.
Bourdieu définit le capital social comme « l’ensemble des ressources actuelles ou potentielles qui sont liées à la possession d’un
réseau durable de relations plus ou moins institutionnalisées d’interconnaissance et d’interreconnaissance ». Dans la perspective
de Bourdieu, le capital social apparaît comme un démultiplicateur du capital culturel et du capital économique. Parce qu'on
possède un réseau, on a en effet accès à des ressources que l'on ne possède pas personnellement.

Trois grands facteurs de mobilité sociale : l’école, la famille et la mobilité structurelle (évolution structure professionnelle)

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
1. Les tables de mobilités s’intéressent à …
a) La mobilité géographique
b) La mobilité intergénérationnelle
c) La mobilité intragénérationnelle

2. Pour construire les tables de mobilité, l’INSEE interroge …


a) Des individus âgés entre 30 et 59ans (et entre 40 et 59ans pour les tables publiées avant 2003)
b) Que des hommes
c) Des hommes et des femmes
d) Le fils et le père pour connaître leur profession
e) Uniquement le fils et lui demande ce que faisait le père à son âge

3. Les tables de recrutements …


a) Répondent à la question « que sont devenus les fils de… ? »
b) Répondent à la question « De quelle origine sociale sont issus les membres de telle PCS ? »
c) Le « 100 » (total) se situe au niveau des fils
d) Le « 100 » (total) se situe au niveau des pères

4. Les tables de destinées …


e) Répondent à la question « que sont devenus les fils de… ? »
f) Répondent à la question « De quelle origine sociale sont issus les membres de telle PCS ? »
g) Le « 100 » (total) se situe au niveau des fils
h) Le « 100 » (total) se situe au niveau des pères

5. La fluidité sociale…
a) Correspond à la mobilité sociale observée
b) Est relative
c) Correspond à l’ensemble des individus mobiles
d) Correspond à un rapport de chance pour obtenir une position sociale par rapport à des fils ayant des origines sociales
différentes
e) Se calcule grâce aux « odds ratios »
f) Se calcule en regardant les données en dehors de la diagonale dans la table de mobilité

6. Le déclassement correspond à …
a) Une forme de mobilité ascendante (inter ou intra générationnelle)
b) Une forme de mobilité descendante (inter ou intra générationnelle)
c) Une forme de mobilité géographique

7. La mobilité structurelle …
a) Est une explication indépendante de la mobilité observée
b) Est une composante de la mobilité observée
c) S’explique par un changement de la structure de la population active
d) S’explique par le rôle de la famille

8. La famille joue un rôle dans la reproduction ou la mobilité sociale. Vrai ou Faux ?


a) Faux. La mobilité sociale s’explique entièrement par le mérite des individus d’accéder à une certaine position sociale
b) Vrai. Pour Bourdieu, la transmission de différents capitaux par la famille va déterminer l’insertion professionnelle. Les
capitaux détenus par les classes supérieures sont davantage valorisés dans la société, ce qui contribue à la
reproduction sociale.
c) Vrai. Pour Boudon, les familles vont mener des stratégies en fonction des coûts et des avantages d’une année
supplémentaire d’étude qui aura alors un impact sur l’insertion professionnelle. L’estimation d’une année
supplémentaire d’étude ne sera pas la même en fonction de l’origine sociale de la famille

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
9. Le paradoxe d’Anderson …
a) Est un argument en faveur du rôle de l’école dans la mobilité sociale
b) Est un argument qui nuance le rôle de l’école dans la mobilité sociale
c) Enonce le fait qu’avoir un diplôme plus élevé que celui de ses parents ne garantit pas une position sociale plus élevée
d) Se serait accentué avec la massification et démocratisation scolaire ayant conduit à une « inflation » de la valeur des
diplômes

Tableau 1 (INSEE, 2015)


Table de recrutements/destinées

Tableau 2 (INSEE, 2015)


Table de recrutements/destinées

A partir du tableau 1, entourez les propositions


correctes
a) Sur 100 pères agriculteurs, 81 ont un fils agriculteur
b) Sur 100 agriculteurs âgés aujourd’hui entre 30 et 59ans, 81 avaient un père agriculteur
c) En 2015, la part d’agriculteur dans la population active est de 8.5%
d) La part d’agriculteur dans la population active était de 8.5% quand les pères avaient l’âge de leur fils aujourd’hui.
e) Sur 100 CPIS âgés aujourd’hui entre 30 et 59ans, 15 avaient un père ACCE
f) Sur 100 pères ACCE, 15 avaient un fils CPIS

A partir du tableau 2, entourez les propositions correctes


a) Sur 100 pères agriculteurs, 25 ont eu un fils devenu agriculteur
b) Sur 100 agriculteurs âgés de 30-59ans, 25 ont un père agriculteur
c) Sur 100 pères employés, 16 ont eu un fils devenu CPIS
d) Sur 100 employés âgés de 30-59ans, 16 ont un père agriculteur
e) En 2015, la population active est composée de 2.61% d’agriculteurs et 19.3% de CPIS
f) La part d’agriculteur dans la population active était de 2.6%, et la part des CPIS était de 16.3% quand les pères avaient l’âge
de leur fils aujourd’hui.

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
EC2 : Après avoir présenté le document, vous mettrez en évidence la mobilité contrainte par
l’évolution de la structure socio-professionnelle [adapté d’EC3 Métropole, 2012]
Table de mobilité en France en 2003
En % sauf ligne et colonne effectifs en milliers
Catégorie socioprofessionnelle du père
Artisan, Cadre et
Catégorie commerçant, profession Profession Effectif
socioprofessionnelle Agriculteur Employé Ouvrier ensemble
chef intellectuelle intermédiaire fils
du fils d’entreprise supérieure
88 2 1 1 1 7 100
Agriculteur 285
22 1 0 0 0 1 4
Artisan,
12 29 6 10 7 36 100
commerçant, chef 619
6 21 6 8 7 8 9
d’entreprise
Cadre et profession
8 14 24 20 11 23 100
intellectuelle 1317
9 22 52 33 22 10 19
supérieure
Profession 11 12 9 16 11 41 100
1690
intermédiaire 17 24 26 33 28 23 24

13 10 5 9 14 49 100
Employé 770
9 9 6 9 17 12 11

18 9 2 6 7 58 100
Ouvrier 2364
37 24 9 17 26 46 34
16 12 8 11 9 43
Ensemble 100
100 100 100 100 100 100

Effectif pères 1143 870 591 800 644 2998 7045

Champ : hommes actifs ayant un emploi ou anciens actifs ayant un emploi, âgés de 40 à 59 ans en 2003 Lecture : en 2003, 7 045 000 hommes âgés
de 40 à 59 ans ont un emploi ou sont d’anciens actifs occupés. Parmi eux, 2 364 000 sont ouvriers, soit 34 % des hommes de cette classe d’âge.
Plus généralement, dans chaque case, le premier chiffre indique l’origine et le second chiffre indique la destinée : 2 % des ouvriers sont fils de cadres
et 9 % des fils de cadres sont ouvriers.
Source : Insee, enquête FQP, 2003.

Clé de lecture, pièges, idées principales :

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
THEME 2 : INTEGRATION, CONFLIT, CHANGEMENT SOCIAL
Chapitre 2.1 Quels liens sociaux dans une société où s'affirme le primat de l'individu ?

Un réseau social désigne l'ensemble des relations sociales qu'individus et groupes sociaux entretiennent les uns avec les autres. Le
réseau social des bourgeois est pour l'essentiel composé d'individus appartenant eux-mêmes à la bourgeoisie.
La sociabilité peut être définie comme étant l'ensemble des relations qu'un individu (ou un groupe) entretient avec d'autres,
compte tenu de la forme que prennent ces relations. On peut aussi définir le mot comme renvoyant au travail d'entretien du
réseau social.
La socialisation est le processus par lequel l’individu apprend et intériorise différents éléments de la culture propres aux groupe
sociaux dans lesquels il évolue. On distingue deux formes de socialisation : la socialisation primaire, c'est-à-dire celle qui se
déroule pendant la petite enfance voire l’adolescence, au sein de la famille et à l’école notamment, ainsi que la socialisation
secondaire, qui se déroule ensuite.
La socialisation forme la personnalité sociale de l'individu (ses manières de faire, d’agir, de penser, de sentir) et lui permet de
s’adapter aux groupes dans lesquels il évolue. En somme, cela le prépare aux rôles sociaux qu’il jouera dans la société. La
socialisation permet donc le respect des normes sociales attachés aux statuts sociaux qui existent dans toute société.

L’intégration est un processus traduisant la construction de valeurs communes, de buts communs, entre des individus en
interaction au sein d’un groupe social. Il traduit aussi la construction d'une reconnaissance mutuelle de l'appartenance à ce
groupe des individus qui le composent. L’intégration des individus dans la société résulte de la socialisation. L’intégration tisse du
lien entre les individus.

Le processus d’intégration débouche sur l’intégration en tant qu’état d’un/ de plusieurs individu(s) à un groupe social. Cette
intégration suppose qu'existent deux éléments :
- que l’individu adopte le mode de comportement des membres du groupe (les normes) et ses idéaux (les valeurs).
- que les membres du groupe reconnaissent l’individu en tant que membre de celui-ci.

Une instance d'intégration est une institution, une structure sociale, un système de relations sociales stables qui s’impose aux
individus et règle leurs comportements. Les instances d'intégration permettent aux individus d'intégrer les valeurs et normes
propres à la société, au groupe social dans lequel ils vivent. Les instances d'intégration peuvent en conséquence être assimilées
aux instances de socialisation. La famille, l'Ecole, l'Etat, le travail sont considérés comme des instances d'intégration essentielles
même si des évolutions semblent avoir affecté leur fonction intégratrice.

La cohésion sociale est inséparable de la notion de solidarité sociale et du processus d'intégration. La cohésion sociale renvoie à
l'ensemble des éléments qui soude un ensemble d'individus à un corps social, à un ensemble social.
On considère souvent qu'une société dispose d'une forte cohésion sociale si ses membres :
- entretiennent des liens sociaux,
- partagent les mêmes valeurs, des règles de vie et des moeurs communs et ont le sentiment d’appartenir à un même
ensemble.

On dit parfois d'une société où la cohésion sociale est forte qu'elle est fortement intégrée.

è La cohésion sociale repose sur une solidarité dite « mécanique » lorsque les liens sociaux entre individus reposent sur les
similitudes existantes entre les individus.
Cette solidarité serait le fait des sociétés où la division du travail est faible, où les fonctions sociales occupées par les individus
sont similaires, où les activités de production, faiblement différenciées, tendent à homogénéiser les comportements individuels.
La conscience collective
(mêmes valeurs, mêmes sentiments, même sens du sacré) s'imposerait alors fortement à la conscience individuelle, soudant des
individus peu différenciés les uns des autres. Dans ce type de société, le contrôle social s’exercerait par le biais d'un droit répressif
sanctionnant les écarts de conduite, les transgressions à la conscience collective.

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
è La cohésion sociale repose sur une solidarité plutôt « organique » lorsque les liens sociaux entre individus reposent plutôt sur
des dépendances les uns vis-à-vis des autres, comme le sont les organes du corps humain.
Cette solidarité serait plutôt le fait de sociétés où la division du travail est forte. En effet, dans ce cadre, les fonctions sociales
occupées par les individus sont complémentaires. Les activités de production étant fortement différenciées et les individus
spécialisés, leur comportement serait moins homogène. La conscience individuelle se dégagerait ainsi de la conscience collective.
Le contrôle social s’exercerait bien plus alors par un droit restitutif, ayant pour objet la réparation des parties du corps social
affectées par les écarts de conduite.
On peut noter que les liens nouveaux liés à la complémentarité des fonctions sociales n'ont pas fait pour autant disparaître ceux
qui reposent sur le partage de croyances et de valeurs communes car il existe dans notre société des instances de socialisation et
d'intégration faisant naître chez les individus des croyances, normes et valeurs communes.

La désaffiliation sociale est un terme utilisé par Robert Castel (Les Métamorphoses de la question sociale, 1995) pour désigner la
rupture progressive des liens que l'individu entretenait avec certains groupes sociaux ou avec la société.

La disqualification sociale est une notion utilisée par Serge Paugam (La disqualification sociale, 1991) qui renvoie à un processus
d'affaiblissement, d’étiquetage voire de rupture des liens de l'individu à la société.

On parle d'anomie pour désigner le fait que les individus, du fait de règles moins contraignantes ou de l’absence de règles,
perdent leurs repères et ne savent plus orienter leur conduite. L’anomie témoigne d’un manque d’intégration sociale de
l’individu. Cette notion a été introduite en sociologie par Emile Durkheim.

On parle de pauvreté pour désigner l’état d’une personne (ou d’un ménage) caractérisé par un manque (absolu ou relatif) de
ressources matérielles ou symboliques vis-à-vis du groupe ou de la société auquel il appartient.

Famille, école, travail, sont 3 instances d’intégrations qui sont en pleine mutations, cependant leur rôle intégrateur reste vif.
Famille : hausse des divorces, baisse du nombre de mariages, décohabitation… mais des liens vifs sous forme de services, d’aides
financières …
Ecole : Inflation scolaire, inégalités scolaires (voir Bourdieu chap précédent – capital culturel), problème insertion professionnelle,
paradoxe d’Anderson … mais il n’a jamais été aussi important aujourd’hui d’avoir un diplôme pour s’insérer sur le marché du
travail
Travail : emplois précaires, emplois atypique, désorganisation, horaires décalé, chômage de masse… mais le travail permet encore
d’avoir un statut social, de s’insérer dans la société de consommation etc…

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1. Quel auteur a distingué deux formes de solidarité sociale ?
a) Emile Durkheim
b) Karl Marx
c) Max Weber
d) Pierre Bourdieu

2. Dans les sociétés traditionnelles (avant le XIXème) …


a) On parle de solidarité mécanique
b) On parle de solidarité organique
c) Les individus seraient très différenciés, hétérogènes
d) Les individus seraient peu différenciés, homogènes
e) La conscience collective primerait sur la conscience individuelle
f) La conscience individuelle primerait sur la conscience collective (individualisme)
g) La cohésion sociale est assurée grâce à une différenciation et donc une complémentarité des individus
h) La cohésion sociale est assurée grâce à une ressemblance entre individus partageant les mêmes normes, valeurs,
croyances traditionnelles

3. Dans les sociétés modernes (A partir de la révolution industrielle)…


a) On parle de solidarité mécanique
b) On parle de solidarité organique
c) Les individus seraient très différenciés, hétérogènes
d) Les individus seraient peu différenciés, homogènes
e) La conscience collective primerait sur la conscience individuelle
f) La conscience individuelle primerait sur la conscience collective (individualisme)
g) La cohésion sociale est assurée grâce à une différenciation et donc une complémentarité des individus
h) La cohésion sociale est assurée grâce à une ressemblance entre individus partageant les mêmes normes, valeurs,
croyances traditionnelles

4. On observe une montée en puissance de la solidarité organique et en parallèle un affaiblissement de la solidarité


mécanique. Pour autant, peut-on dire que la première remplace la seconde ?
a) Oui, dans les sociétés modernes les liens traditionnels ont complétement disparu
b) Faux, l’individualisation n’a pas conduit à une remise en cause complète : il existe toujours des croyances partagées
autour d’une coutume, ou tradition

5. L’individualisation a-t-elle conduit à de nouvelles formes de sociabilité ?


a) Non, les individus n’ont toujours pas gagné en autonomie par rapport à leur groupe d’appartenance, notamment
familial. Les cercles sociaux sont réduits et dépendent fortement de son milieu social d’origine. Par conséquent, la
possibilité de choisir ses relations est toujours limitée.
b) Oui, l’individu est aujourd’hui dans différents cercles sociaux en même temps dans lesquels il a une certaine
autonomie. Cette multi-appartenance participe d’ailleurs à la définition de son identité qui sera singulière.

6. La famille …
a) Conserve un rôle considérable dans l’intégration des individus
b) A vu son rôle complétement remis en cause et ne constitue plus une valeur essentielle
c) A vu son rôle s’affaiblir en raison de modification dans la structure familiale : baisse des mariages, hausse des divorces,
famille recomposée,
d) Conserve un rôle considérable dans l’intégration des individus : transmission de normes et valeurs fondamentales, elle
reste une ressource financière importante…
e) Peut être un rempart contre la désaffiliation sociale de l’individu

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7. L’école…
a) Est une instance d’intégration pour les individus et contribue à la cohésion sociale en transmettant une culture
commune
b) Ne participe pas directement à l’intégration des individus dans la société car elle permet uniquement d’acquérir des
connaissances scolaires
c) Permet une égalité des chances parfaites et donc la réussite scolaire ne dépend uniquement que du mérite de
l’individu.
d) Favorise implicitement la reproduction sociale, ce qui peut remettre en cause son rôle intégrateur

8. Le travail…
a) N’est plus une valeur centrale dans les sociétés modernes et ne participe pas à la construction de l’identité sociale de
l’individu
b) Est encore une valeur centrale dans les sociétés modernes participant à la construction de l’identité sociale et à la
reconnaissance par les autres
c) A vu son rôle intégrateur s’accentuer en raison de la montée en puissance de la division du travail dans les sociétés
modernes
d) A vu son rôle intégrateur s’affaiblir en raison de la hausse du chômage et du développement des formes atypiques
d’emploi depuis les années 1980
e) Est uniquement une activité permettant d’obtenir un revenu et donc d’avoir accès à la consommation pour pouvoir
s’intégrer
f) Est une activité permettant d’obtenir des ressources financières mais également d’enrichir son capital social
g) Protège contre la désaffiliation sociale

9. La disqualification
a) Est une notion de Serge Paugam
b) Est une notion de Robert Castel
c) processus de perte des liens sociaux (familiaux et professionnels) et d’exclusion des individus dans nos sociétés
contemporaines
d) Processus d’affaiblissement des liens sociaux (notamment dans la sphère professionnelle) conduisant également à
une perte de reconnaissance sociale voire à une stigmatisation par le reste de la société en raison d’une prise en
charge partielle ou complète par l’assistance publique.

10. La désaffiliation
e) Est une notion de Serge Paugam
f) Est une notion de Robert Castel
g) Est un processus de perte des liens sociaux (familiaux et professionnels) et d’exclusion des individus dans nos sociétés
contemporaines
h) Est un processus d’affaiblissement des liens sociaux (notamment dans la sphère professionnelle) conduisant
également à une perte de reconnaissance sociale voire à une stigmatisation par le reste de la société en raison d’une
prise en charge partielle ou complète par l’assistance publique.

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EC1 : Montrez que dans les sociétés où s’affirme le primat de l’individu, la solidarité mécanique persiste.

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Chapitre 2.2 La conflictualité sociale : pathologie, facteur de cohésion ou moteur du changement social ?

On parle de conflit pour désigner une situation d'affrontement entre individus ou entre groupes sociaux.
Il y a conflit à partir du moment où ces individus ou ces groupes mènent des actions individuelles ou collectives autour d'un enjeu.
L'objectif pour le dominé étant de changer le rapport de force existant en sa faveur.

On parlera de conflit social pour désigner une situation d'affrontement entre groupes sociaux. Il y a conflit social à partir du
moment où ces groupes mènent des actions collectives concertées autour d'un enjeu portant sur le partage de richesses ; qu'elles
soient matérielles ou symboliques ou sur l'orientation qu'ils souhaitent donner à cette société.

Un mouvement social renvoie à un ensemble d'actions collectives concertées en faveur d'une cause (matérielle ou non) ou d'un
intérêt (matériel ou non) que partagent les participants à ces actions. Les participants à un mouvement social visent
nécessairement à remettre en question l'ordre social, ils mènent un conflit sociétal.

On parle de mouvement social à propos du mouvement ouvrier qui tire son origine de la révolution industrielle mais également à
propos des nouveaux mouvements sociaux (NMS) apparus dans les années 60.

On peut opposer ces mouvements du points de vue :


– des acteurs qui les portent (la classe ouvrière pour les uns ; les femmes, les homosexuels,... pour les autres)
– des enjeux poursuivis (matérialistes pour les uns ; post-matérialistes pour les autres)
– des actions collectives adoptés (les grèves pour les uns ; un répertoire diversifié pour les autres)

Mais, ces oppositions sont discutables, voire caricaturales. On peut noter par exemple que :
– les NMS ont poursuivi/poursuivent aussi des objectifs matérialistes (« à travail égale, salaire égal »)
– le mouvement ouvrier portait des revendications qualitatives (la journée de 8 heures par exemple)

La régulation des conflits, c'est à dire la mise en place d'un certain nombre de normes, de procédures, d'institutions visant à
encadrer les conflits a contribué au règlement pacifique de ces conflits.

Parmi les principaux éléments contribuant à la régulation et à la pacification des conflits sociaux, on peut citer :

– la reconnaissance du droit de grève (1864 : loi Ollivier, 1946 => Constitution de la 4ème)<=> une forme d'action collective
concertée modifiant le rapport de force entre groupes sociaux est reconnu
– la reconnaissance des syndicats (1884 : loi Waldeck Rousseau) <=> les groupes sociaux (syndicats) qui ont vocation à exprimer
les revendications, à créer les mobilisations sont reconnus
– la reconnaissance des conventions collectives (1919 puis 1936 et 1982 : obligation de négociation), <=> les accords trouvés
entre « partenaires sociaux » sont reconnus et peuvent même devenir obligatoire pour une branche (convention collective
étendue)

Cette régulation des conflits permet aux forces sociales (reconnues) d’exprimer légalement (par la grève) leurs divergences
d’intérêts, et de négocier (de signer des compromis) et d’éviter par là toute radicalisation des conflits.

Un syndicat est une association chargée de représenter et de défendre les droits et les intérêts économiques, matériels et
moraux, tant collectifs qu’individuels, d’un groupe professionnel. Il existe des syndicats de salariés et des syndicats patronaux. La
CGT (confédération générale du travail), la CFDT (confédération française démocratique du travail) et FO (force ouvrière) sont des
syndicats de salariés. Le MEDEF (mouvement des entreprises de france) est un syndicat patronal.

Il faut distinguer le syndicat du lobby ou groupe d’intérêt . Ces derniers sont des organisations collectives qui cherchent à
influencer les décisions des pouvoirs publics par divers moyens, notamment en élaborant des études scientifiques, en pesant
médiatiquement ou en jouant un rôle de conseil auprès des pouvoirs politiques.

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Certains vont jusqu’à définir le lobby comme un groupe de pression pour bien montrer qu’un poids s’exerce sur les décideurs
politique. Ces groupes de pression sont assez divers et peuvent être constitués d’associations, de coordination, d’entreprises, de
syndicats, de fédérations, de filières professionnelles, d’organisation non gouvernementales, de cabinet de conseils ou d’avocats.

Les conflits peuvent être interprétés comme source de pathologie (Durkheim) ( dysfonctionnement de l’intégration sociale,
problème de la division du travail…), comme facteur de cohésion sociale (Simmel) (créé de l’intégration, renforcement des
solidarités, reconnaissance de l’adversaire, fonction socialisatrice du conflits…) ou comme facteur de changement social
(Marx) (progrès sociaux…).

1. Pour Durkheim, le conflit social ?


a) Est le signe d’une société malade (pathologie)
b) Est facteur de changement social
c) Est facteur de cohésion sociale
d) Est le symptôme de dysfonctionnement de l’intégration sociale
2. Que désigne l’anomie chez Durkheim ?
a) Le moment où les sociétés basculent d’une solidarité mécanique à organique
b) L’affaiblissement des normes sociales qui guident les conduites des individus
c) Isolement d’un individu en raison d’un éloignement trop grand avec les normes les plus répandues dans la société

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3. Qu’utiliseriez-vous comme argument(s) pour montrer que les conflits sociaux peuvent être considérés autrement que
comme une pathologie ?
a) Les conflits sociaux permettent de renforcer la solidarité à chaque camp
b) La théorie de Georg Simmel
c) La théorie d’Emile Durkheim
d) La théorie de Karl Marx
e) Les enjeux des conflits sociaux ont profondément évolué
f) Les formes de conflits ont évolué

4. Pour Marx…
a) Le conflit empêche tout changement social car il est source de l’exploitation des ouvriers
b) Le conflit est un facteur de cohésion sociale
c) Le conflit est source de changement social

5. En France, le taux de syndicalisation est de …


a) Autour de 2%
b) Autour de 8%
c) Stable depuis les années 1980
d) Augmente depuis les années 1980
e) Diminue depuis les années 1980

6. En France, on constate que :


a) Le nombre de JINT diminue depuis les années 1980, ce qui est le signe du déclin des conflits du travail
b) Le nombre de JINT augmente
c) Le nombre de JINT baisse mais les conflits du travail prennent d’autres formes

7. Les N.I.M.B.Y (Not In My BackYard) …


a) Sont des conflits qui permettent de défendre l’intérêt général
b) Sont des conflits qui permettent de défendre des intérêts « égoïstes »
c) Sont des conflits qui se déroulent à l’échelle nationale
d) Sont des conflits qui se déroulent à l’échelle locale
e) Sont des conflits qui défendent des intérêts au sein d’une entreprise

8. Parmi l’ensemble des propositions ci-dessous, laquelle désigne une transformation des enjeux des conflits sociaux ?
a) La hausse des mobilisations sans arrêt de travail
b) Le passage de mobilisation pour des valeurs matérialistes à des valeurs post-matérialistes
c) Le passage des conflits organisés par des syndicats à des conflits moins institutionnalisés

9. Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont des revendications post-matérialistes ?


a) Demande une hausse de salaire
b) Demander le développement d’énergies renouvelables et la fin des énergies nucléaires
c) Demande une nouvelle semaine de congé payé
d) Demande la possibilité pour les couples homosexuels de pouvoir adopter un enfant

10. Les nouveaux mouvements sociaux (NMS)


a) Emergent au début des 30 glorieuses
b) Emergent à la fin des 30 glorieuses
c) Défendent des valeurs matérialistes, souvent liées à la sphère professionnelle
d) Défendent des valeurs post-matérialistes, souvent liées à la revendication de nouvelles libertés, de la reconnaissance
de nouveaux droits
e) Sont généralement portés par les syndicats
f) Sont généralement portés par des acteurs de la société civile organisée (principalement des associations)

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EC1 : Démontrez par deux arguments que les conflits peuvent être considérés comme un facteur
d’intégration sociale

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
THEME 1 : JUSTICE SOCIALE ET INEGALITES
1.2 Comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ?

L’égalité renvoie à un fait ; au fait que deux choses sont valorisés de manière identique comme 1+1 = 2 ou du point de vue de leur
taille, X et Y sont égaux. On dira de deux hommes qu'ils sont égaux si on n’accorde pas plus de valeur à l’un qu’à l’autre, au statut
de l’un relativement au statut de l’autre.

Les notions d'égalité et d'inégalité sont des notions qui peuvent s'appliquer à de multiples objets.
On parle d'égalité des droits à propos d'une situation dans laquelle les individus sont égaux face à la loi et jouissent des mêmes
droits.
On parle d'égalité des chances lorsque les individus disposent de chances équivalentes d'accéder aux ressources économiques et
sociales d'une société.
On parle d'égalité de situation ou d'égalité de résultats lorsque les individus disposent de ressources économiques et sociales de
manière équivalente.

L'expression de justice sociale renvoie à un idéal. Poursuivre la justice sociale, c'est chercher à créer une société plus équitable.
Comme tous les penseurs n'ont pas la même définition ou du juste, on ne peut définir l'expression de justice sociale au travers de
tel ou de tel principe.

On parle de discrimination dans une situation donnée (candidater à un emploi, à un logement) à propos du traitement différencié
d'un individu vis à vis d'un autre au regard de caractéristiques qu'il possède mais qui n'ont pas de lien avec la situation en
question.
On considère souvent qu'il y a discrimination seulement si le traitement en question est non légal. La discrimination suppose donc
un écart entre une égalité formelle (en droits) et une inégalité réelle (de traitement).

On parlera de discrimination négative lorsque le traitement dont bénéficie l'individu est à son désavantage (lorsque le traitement
est au désavantage de l'individu). On parlera de discrimination positive lorsque le traitement dont bénéficie l'individu est à son
avantage (lorsque le traitement est à l'avantage de l'individu).

La redistribution est une opération réalisée par l’Etat et les institutions de sécurité sociale. C’est un mécanisme consistant à
réaliser des prélèvements obligatoires sur les revenus primaires (qui émanent directement de l'activité productive) des ménages
et à verser des revenus de transfert en fonction de la situation des individus et de leur famille.

Les prélèvements obligatoires sont constitués par :


– les cotisations sociales. Elles sont financées à la fois par les salariés et les employeurs et constituent des ressources pour les
administrations de sécurité sociale. On distingue les cotisations sociales salariales et les cotisations sociales patronales.
– la fiscalité/les impôts. On distingue les impôts directs (IR, ISF, taxe d’habitation,...) qui sont versés directement par le
contribuable (Celui, celle qui contribue aux charges publiques en payant des impôts et des taxes) et les impôts indirects
(TVA, TICPE ex TIPP <=> Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Energétiques) qui ne sont pas versés directement par
le contribuable.

On parle de services collectifs à propos des productions non marchandes du secteur public financées par les prélèvements
obligatoires. L'Education Nationale et les hôpitaux publics fournissent des services collectifs.

Les prélèvements obligatoires permettent aussi de financer les revenus de transfert. Ces revenus se différencient des revenus
primaires parce qu’ils ne sont pas issus directement de la participation des ménages à la production.
Les revenus de transferts sont composés de prestations sociales et de transferts sociaux. Un revenu de transfert sera considéré
comme :
- une prestation sociale lorsqu’il est financé par les cotisations sociales. Exemples : l’allocation chômage (Allocation d'Aide
au Retour à l'Emploi), le remboursement des frais maladie, la pension de retraite, …
- un transfert social lorsqu’il est financé par les impôts. Exemples : le RSA, l'Allocation de Solidarité aux Personnes Agées, …
Les transferts sociaux sont à l’origine de revenus dont les montants sont relativement faibles, d’où l’appellation, dans le
discours commun, de « minimas sociaux ».
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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
L’Etat Providence désigne l’ensemble des dispositifs par lesquels l’Etat intervient dans le domaine social, assure une protection
sociale.
La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective permettant aux individus de faire face aux
conséquences financières des risques sociaux, c'est à dire aux aléas de la vie pour lesquels l’individu n’est pas considéré comme
responsable (maladie, vieillesse, chômage…). Néanmoins certains auteurs estiment que l’Etat providence fait face à une triple
crise : financière, d’efficacité et de légitimité (Rosanvallon)

La protection sociale répond donc à deux types de logique :


à L’ assurance sociale : L’assurance sociale fonctionne sur le principe de l’assurance (assurance privée, mutuelle ou assurance
sociale). Les individus cotisent auprès d'organismes de sécurité sociale (caisses d'assurance maladie, d'assurance chômage,
d'assurance retraite,...) pour être pris en charge lorsque le risque survient. Ils bénéficient de prestations qui dépendent du
montant des cotisations.
à L’ assistance sociale : Dans ce cas, l’Etat utilise l'instrument fiscal. Les impôts permettent à certains individus de bénéficier de
transferts sociaux. Ces transferts peuvent avoir un caractère universel (tous les individus en bénéficient, quelque soient leur
niveau de ressources) ou non (les individus en bénéficient à condition que leurs revenus soient insuffisants)

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
1. Toute conception de la justice sociale doit répondre à la question de « l’égalité de quoi ? ». De quels types d’égalité parle-t-
on ?
a) Droit, chances et situations
b) Richesses, devoirs et chances
c) Patrimoine, revenus et niveau de vie

2. L’égalité des droits


a) Est considérée comme le type d’égalité primordial par Tocqueville
b) Situation où les individus ont accès aux mêmes quantités de ressources
c) Situation où les individus ont les mêmes droits quelles que soient leurs caractéristiques sociales
d) Situation où les individus ont les mêmes chances d’accéder à une position sociale
e) Fait référence à la méritocratie
f) Est le type d’égalité défendue dans le cadre d’une justice sociale correctrice

3. La justice différentialiste
a) Assure l’égalité des situations
b) Assure l’égalité des chances
c) Est défendue par John Rawls
d) L’impôt sur le revenu permet d’y parvenir
e) Un concours d’entrée à SciencePo Paris différent pour les lycéens issus d’une ZEP est une mesure allant dans le sens d’une
justice différentialiste

4. L’impôt qui semble le plus efficace pour réduire les inégalités économiques de situation est :
a) l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP)
b) l’impôt forfaitaire
c) La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
d) L’impôt progressif
e) L’impôt proportionnel

5. La logique d’assistance… :
a) Repose sur le principe d’une redistribution horizontale
b) Repose sur le principe d’une redistribution verticale
c) Le versement de prestations sociales entre les ceux qui ont cotisé
d) Le versement de prestations sociales entre les plus riches et les plus pauvres
e) A pour objectif principal de lutter contre les inégalités économiques
f) N’a pas pour objectif principal de lutter contre les inégalités économiques
g) Peut-être illustrée par le versement du RSA
h) Peut-être illustrée par le versement d’allocations chômage

6. La logique d’assurance… :
a) Repose sur une redistribution horizontale
b) Repose sur une redistribution verticale
c) Le versement de prestations sociales entre les ceux qui ont cotisé
d) Le versement de prestations sociales entre les plus riches et les plus pauvres
e) A pour objectif principal de lutter contre les inégalités économiques
f) N’a pas pour objectif principal de lutter contre les inégalités économiques
g) Peut-être illustrée par le versement du RSA
h) Peut-être illustrée par le versement d’allocations chômage

7. Les services collectifs …


a) Correspondent à une production marchande
b) Correspondent à une production non marchande
c) Sont financés uniquement par les utilisateurs
d) Sont financés par tous à l’aide des prélèvements obligatoires

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
e) Sont efficaces pour lutter contre les inégalités sociales de situation
f) Sont efficaces pour lutter contre les inégalités économiques de situation

8. Au-delà d’une certaine taille, les entreprises doivent avoir dans leurs effectifs, une proportion minimale de travailleurs
handicapés.
a) Il s’agit d’une politique de discrimination positive
b) Va à l’encontre de l’égalité des droits
c) Il s’agit de lutter contre les inégalités de droit
d) Il s’agit de lutter contre les inégalités de situation
e) Faux. En France, les politiques de discrimination positive sont interdites

9. Les trois crises de l’Etat-providence


a) Ont été mises en évidence par Pierre Rosanvallon
b) Ont été mises en évidence par Pierre Bourdieu
c) Correspond à une crise de économique /crise politique / crise sociale
d) Correspond à une crise de légitimité / crise financière / crise d’efficacité
e) Correspond à une crise financière / crise culturelle / crise sociale

Reliez les caractéristiques et les exemples pour chaque type d’impôt

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MON LIVRET DE REVISIONS EN SES | TES1 - 2020
EC1 : Vous montrerez à l’aide de 2 exemples comment les pouvoirs publics luttent contre les
discriminations

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THEME 2 : TRAVAIL, EMPLOI, CHOMAGE
2.1 Comment s'articulent marché du travail et gestion de l'emploi ?

Le salariat désigne un régime de travail/ un mode de régulation du travail basé sur la location, contre salaire, de la force de travail
aux détenteurs de moyens de production.
La naissance du salariat semble indissociable du développement du mode de production capitaliste dans la mesure où
l'accumulation du capital implique que certains disposent de capital qu'ils ne peuvent valoriser par eux-mêmes.

La demande de travail correspond à la quantité de travail demandée par un employeur.


L’agrégation des demandes de travail effectuée par chaque employeur constitue la demande (agrégée) de travail.

L’offre de travail correspond à la quantité de travail offerte par un individu désireux de travailler.
L’agrégation des offres de travail effectuée par chaque individu constitue l’offre (agrégée) de travail.

Les salariés sont des offreurs de travail et des demandeurs d’emploi.


Le salaire réel est égal au salaire nominal duquel on a soustrait les effets liés à l'inflation. On l'a déflaté. C'est généralement ce
salaire qui est représenté sur les axes car les agents sont dans cette théorie, censés opérer leurs choix en prenant en compte le
niveau général des prix.

On utilise parfois l'expression taux horaire en lieu et place de salaire horaire.


Aussi, les économistes parlent de taux de salaire réel pour désigner le salaire horaire réel.

Pour l'employeur, le salaire versé à ses salariés constitue un coût : lorsque le salaire augmente, le prix du travail, c'est-à-dire le
coût du travail, augmente. Cela désincite les employeurs à embaucher, ce qui réduit la demande de travail (l’offre d’emploi). La
demande (agrégée) de travail est donc décroissante.

Le salaire constitue pour le salarié un revenu. Lorsque le salaire augmente, l’utilité du travail est accrue, ce qui incite l’individu à
travailler davantage. Relativement au travail, le loisir devient moins attractif. Dès lors, en supposant que tous les individus
réagissent ainsi, l’offre (agrégée) de travail est bien une fonction croissante du salaire.

Le salaire qui se situe à l’intersection des courbes d’offre et de demande de travail est le salaire réel d’équilibre (le salaire réel
d'équilibre est le prix d'équilibre sur le marché du travail). C’est le niveau de salaire qui égalise l’offre agrégée de travail et la
demande agrégée de travail, c'est à dire qui égalise les quantités offertes et demandées sur le marché du travail. Au salaire
d'équilibre, on associe une quantité de travail d'équilibre.

On parle d'hétérogénéité du facteur travail quand on considère que le facteur travail n'est pas homogène, c'est à dire quand on
considère que les travailleurs ont une productivité du travail différente. Le marché du travail est analysé dans le cadre
néoclassique en supposant que le travail est une marchandise homogène (hypothèse de CPP). L'analyse de Gary Becker, se
distingue du cadre néoclassique traditionnel car le travail n'est plus considéré comme homogène. Il suppose que le travail est
hétérogène, ce qui permet d'expliquer les inégalités salariales.

On parle d’asymétrie d’information (s’oppose à l’hypothèse de la transparence) pour désigner une situation dans laquelle, lors
d’un échange marchand, l’un des deux agents (généralement l’offreur) dispose d’au moins une information sur la marchandise
échangée dont l’autre agent ne dispose pas. En appliquant cette asymétrie d'information au marché du travail, les économistes
ont montré que le salaire adopté par un employeur pouvait être supérieur au salaire d'équilibre (il faut inciter le travailleur a bien
travailler au risque de perdre ce salaire appelé salaire d’efficience, par nature supérieur au salaire d’équilibre : salaire auquel
retomberai le salarié en cas de licenciement).

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Les économistes (et particulièrement les économistes néoclassiques) ont souvent soutenu qu’il existait un seul et unique marché
du travail. Les économistes institutionnalistes ont remis en question cette vision. Pour eux, il existe une segmentation du marché
du travail, c'est à dire un marché du travail segmenté en plusieurs marchés fonctionnant sur des logiques différentes. On parle de
marché du travail dual pour faire référence à une segmentation en deux marchés. Un marché bien intégré, où la norme est le CDI,
et un marché du travail où la norme est l’emploi précaire, où les individus ne sont pas fortement intégrés.

On parle de salaire minimum pour désigner un niveau de rémunération en dessous duquel un salarié ne peut être légalement
employé. Le SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) est né en 1970. Son ancêtre est le SMIG (salaire minimum
interprofessionnel garanti), qui est né en 1950.

Le contrat de travail est un accord juridique par lequel un individu qui offre sa force de travail s’engage à exécuter, pour le compte
d’autrui, une activité productive pour laquelle il est rémunéré par un salaire. Le contrat de travail fixe les conditions d’emplois
(rémunération, temps de travail, durée du contrat) et ne peut contrevenir au droit du travail.

L'expression « norme d'emploi » renvoie à la forme de mobilisation de la main d'oeuvre:


– la plus courante dans les organisations productives, et donc considérée comme « normale » par la société.
– qui devient une référence pour les salariés
La forme d'emploi qui constitue la norme est qualifiée de « typique ». Bien souvent, on parle d'emploi typique à propos de la
norme d'emploi (le CDI temps plein aujourd’hui).

Les conventions collectives sont des accords, signés par les syndicats de salariés et les syndicats patronaux au niveau d’une
branche d'activité. Ces accords définissent les conditions d’utilisation et de rémunération de la main-d’oeuvre (salaires,
promotion, durée du travail…).

Certaines sont applicables à tous les employeurs d’un secteur (CC étendue) ; d’autres non (CC non étendue).
L'extension d'une convention est réalisée par voie réglementaire par le ministère du travail.

Actuellement, 98 % des salariés sont couverts par ces conventions qui sont souvent "étendues" par la réglementation.
Les conventions collectives sont élaborées par les partenaires sociaux. Les partenaires sociaux renvoient aux participants des
négociations collectives que ce soit à l'échelle de l'entreprise ou de la branche. Les partenaires sociaux sont donc constitués des
représentants des syndicats patronaux et des syndicats de salariés au niveau de la branche, de l'employeur ou de ses
représentants
et des représentants des salariés à l'échelon de l'entreprise. (Délégué syndical ou Délégué du personnel)

56
1. Toutes les analyses du marché du travail reposent sur les conditions de concurrence pure et parfaite (CPP).
a) Vrai. Toutes les analyses du marché du travail et du chômage reposent sur les mêmes hypothèses
b) Faux. Les hypothèses de CPP sont utilisées uniquement dans le cadre d’une analyse néo-classique
c) Certains économistes néo-classiques ont relâchés certaines hypothèses du modèle de CPP (notamment transparence de
l’information, homogénéité des facteurs de production)

2. Sur le marché du travail néo-classique :


a) L’offre de travail correspond à l’ensemble des individus souhaitant travailler
b) L’offre de travail correspond à l’ensemble des entreprises ayant besoin de main-d’œuvre
c) La demande de travail correspond à l’ensemble des individus souhaitant travailler
d) La demande de travail correspond à l’ensemble des entreprises ayant besoin de main-d’œuvre
e) La confrontation de l’offre et de la demande permet de déterminer le niveau de salaire
f) A l’équilibre, il y a une pénurie de main d’œuvre
g) A l’équilibre, il n’y a pas de chômage. On est donc dans une situation de plein-emploi

3. La théorie du salaire d’efficience …


a) remet en cause l’homogénéité du facteur travail
b) Remet en cause la transparence de l’information et l’information parfaite
c) Explique que le salaire sera supérieur au salaire sera supérieur au salaire d’équilibre
d) Explique que le salaire sera supérieur au salaire sera supérieur au salaire d’équilibre

4. Dans la théorie de la segmentation du marché du travail


a) Les Insiders (faisant parti du marché primaire) ont des salaires plus élevés que le salaire d’équilibre
b) Les Ousiders (faisant parti du marché secondaire) ont des salaires proches du salaire d’équilibre
c) Les Insiders (faisant parti du marché primaire) ont des salaires proches du salaire d’équilibre
d) Les Ousiders (faisant parti du marché secondaire) ont des salaires plus élevés que le salaire d’équilibre
e) Il y a une homogénéité du facteur travail
f) L’hypothèse d’homogénéité du facteur travail est remise en cause
g) La précarisation de l’emploi est un signe de la segmentation du marché du travail

5. Sur le marché du travail, si l’on tient compte du capital humain, on reconnait que…
a) Le facteur travail est hétérogène
b) Le facteur travail est homogène
c) L’offre de travail est homogène

6. L’existence du SMIC montre que …


a) Le salaire est déterminé uniquement par l’offre et la demande
b) Le salaire n’est pas seulement déterminé par le jeu de l’offre et de la demande
c) Les associations interviennent dans la fixation du salaire
d) L’Etat intervient dans la fixation des salaires

7. Les conventions collectives…


a) Constituent un argument pour affirmer que le salaire est déterminé uniquement par l’offre et la demande
b) Constituent un argument pour affirmer que le salaire n’est pas seulement déterminé par le jeu de l’offre et de la demande
c) Contiennent des règles qui ne peuvent qu’améliorer le droit du travail
d) S’appliquent à l’ensemble de la branche
e) S’appliquent à l’ensemble d’un secteur d’activité (primaire, secondaire, tertiaire)

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1. Indiquez la signification des axes et des courbes sur le marché du travail
2. En vert, montrez graphiquement où se situe le salaire d’équilibre permettant le plein-emploi
3. En rouge, dessinez graphiquement l’instauration d’un SMIC et la conséquence en termes de chômage.

58
EC1 : Montrez à l’aide d’un exemple, comment l’Etat intervient dans la fixation des salaires

59
Chapitre 2.2 : Quelles politiques pour l'emploi ?

La flexibilité du marché du travail comprend plusieurs dimensions :


- Une dimension salariale (faire varier les salaires en fonction de la performance).
- Une dimension quantitative (faire varier le temps de travail du personnel)
- Une dimension qualitative (rendre le personnel polyvalent)

Le marché du travail sera dit flexible lorsque l’offre et la demande de travail sont capables de s’ajuster quantitativement et
qualitativement via le mécanisme des prix, c'est-à-dire via les variations du salaire sur le marché du travail.

Les économistes libéraux considèrent souvent que le chômage est le fruit de rigidités trop importantes sur le marché du travail
car d'après l'analyse néoclassique si le marché du travail était parfaitement flexible, il n'y aurait pas de chômage. Ils préconisent
donc d'accroître la flexibilité du marché du travail, et plus particulièrement la flexibilité salariale et quantitative.

Le chômage est le fait pour une personne ou un groupe de personne d’être chômeur.
Un chômeur est une personne :
– qui recherche une activité professionnelle rémunérée, faute de quoi elle est considérée comme inactive
– qui est sans activité professionnelle rémunérée, faute de quoi elle est une active occupée.

On distingue différentes formes de chômage :


– On qualifie de chômage classique un chômage dû à un salaire réel trop élevé. Le chômage, dans ces circonstances résulte d'une
contrainte de rentabilité (c'est parce que l'emploi des salariés n'est pas rentable pour les entreprises qu'il y a chômage). Dans
cette perspective, le solution la plus évidente au problème du chômage semble être de réduire le niveau du salaire, c'est à dire le
coût du travail pour les employeurs. (voir salaire réel)

– On qualifie de chômage structurel un chômage lié aux structures de l'économie qui se traduisent par des rigidités sur le marché
du travail. Dans cette perspective, la solution la plus évidente au problème du chômage semble être de flexibiliser le marché du
travail dans ses diverses dimensions. De manière plus restrictive, on considère parfois que le chômage structurel résulte d'un
écart entre les qualifications des individus et celles requises par les emplois. Dans cette perspective, on considère que pour lutter
contre le chômage structurel, il convient d'adopter des politiques de formation. (voir qualification)

– On qualifie de chômage keynésien un chômage lié à une insuffisance de la demande (anticipée ou non) sur le marché des biens
et services. Dans cette perspective, la solution la plus évidente au problème du chômage semble être de relancer la demande.

Le taux de chômage est le pourcentage (ou la part) de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

Le taux d'emploi est la proportion de personnes disposant d'un emploi parmi celles en âge de travailler (15 à 64 ans).

On parle de rationnement pour désigner une situation dans laquelle, sur un marché donné, à un niveau de prix donné, tous les
offreurs ou les demandeurs ne peuvent être satisfaits, parce qu’il y a un déséquilibre entre les quantités offertes et les quantités
demandées. Lorsque les quantités offertes sont supérieures aux quantités demandées, il s’agit d’un rationnement de l’offre. Le
chômage peut être assimilé à un rationnement de l'offre sur le marché du travail.

On distingue plusieurs types de qualification :


– La qualification de l’emploi : c’est l’ensemble des connaissances et des aptitudes nécessaires pour occuper un emploi donné
dans une organisation productive. Les qualifications de l’emploi sont souvent définies avec précision dans les conventions
collectives. La qualification de l’emploi a alors une incidence sur les salaires. Elle permet notamment de définir des minimas
associés aux emplois.
– La qualification de l’individu : c’est l’ensemble des connaissances et des aptitudes dont dispose un individu. Cette qualification
est reconnue notamment par l’institution scolaire. Le niveau de diplôme, le niveau de formation de l’individu visent à attester de
sa qualification individuelle à occuper un emploi. La qualification de l’individu a une incidence sur les salaires.

60
Le chômage peut être lié à un écart entre la qualification dont disposent les individus et celle des emplois.

Les keynésiens définissent l'équilibre de sous-emploi comme étant la situation dans laquelle il y a équilibre sur le marché des
biens et services (puisque la demande commande le niveau de production, l'offre est égale à la demande) sans qu'il y ait pour
autant plein emploi de la main d'oeuvre (absence de chômage).
C'est en effet pour les keynésiens la demande globale voire la demande anticipée qui déterminent le niveau de la production et
en conséquence l'emploi. La demande peut alors être d'un niveau tel que l'emploi nécessaire pour la satisfaire soit inférieur au
nombre d'individus qui souhaitent occuper un emploi.
La notion d'équilibre de sous-emploi contient donc une critique implicite du raisonnement « classique » consistant à attribuer au
coût du travail la cause du chômage.

La demande anticipée est une expression utilisée par les économistes keynésiens. Elle renvoie à la demande prévue en biens et
services par les entrepreneurs. Elle est composée de la demande anticipée de biens (et de services) de consommation et de biens
d’investissement par les entrepreneurs.
La demande anticipée détermine très largement le niveau de production mis en oeuvre (qui sera réalisé) par les entrepreneurs, et
donc le niveau d’emploi. Si celle-ci est trop faible, les employeurs mettront en oeuvre un niveau de production faible, ce qui se
traduit par un niveau d'emploi lui-même faible. Les keynésiens considèrent que l'insuffisance de demande anticipée est une cause
essentielle du chômage.

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1. Dans l’analyse néo-classique, si l’offre de travail est supérieure à la demande de travail :
a) Il y a une pénurie de main d’œuvre
b) Il y a du chômage, donc un rationnement de la main d’œuvre
c) Le salaire doit être flexible afin qu’il diminue pour retrouver une situation de plein emploi
d) Le salaire doit être flexible afin qu’il augmente pour retrouver une situation de plein emploi

2. Dans l’analyse néo-classique, si l’Etat intervient sur le marché du travail pour fixer un salaire minimum …
a) Celui-ci sera forcément supérieur au salaire d’équilibre
b) Une situation de chômage va apparaître
c) L’offre de travail sera supérieure à la demande de travail
d) La demande de travail va être supérieure à l’offre de travail

3. Pour réduire le « chômage classique », les pouvoirs publics peuvent :


a) Augmenter les dépenses publiques afin de stimuler la demande anticipée
b) Augmenter les cotisations sociales patronales
c) Diminuer les cotisations sociales patronales et salariales afin de se rapprocher le salaire du salaire d’équilibre
d) Créer un salaire minimum pour les jeunes inférieur au salaire minimum déjà existant

4. Quels peuvent être les effets d’une baisse du coût du travail ?


a) Augmenter le risque des délocalisations
b) Limiter la possibilité d’une substitution du travail peu qualifié par du capital
c) Permettre d’améliorer la compétitivité prix des entreprises
d) Diminuer la demande qui est adressée aux entreprises

5. Pour Keynes, le chômage …


a) Est volontaire
b) Est involontaire
c) S’explique par un coût du travail trop important
d) S’explique par une demande anticipée trop faible

6. Dans le cadre d’une analyse keynésienne du chômage, quelles sont les politiques de l’emploi à mener ?
a) Réduire les cotisations sociales afin de réduire le coût du travail
b) Augmenter les aides pour les plus riches
c) Augmenter les aides pour les plus pauvres
d) Augmenter les salaires
e) Mener des politiques budgétaires de rigueur
f) Mener des politiques budgétaires de relance
g) Une politique monétaire restrictive
h) Une politique monétaire expansive

7. Quels peuvent les effets des politiques menées dans le cadre d’une analyse keynésienne du chômage ?
a) Augmenter le déficit public pour augmenter la demande anticipée
b) La hausse des taux d’intérêt afin de favoriser l’investissement
c) La hausse du pouvoir d’achat peut conduire à une hausse de la demande adressée aux entreprises étrangères
d) La baisse des taux d’intérêt afin de favoriser l’investissement

8. Il existe plusieurs types de chômage structurel. Identifiez-les.


a) Chômage frictionnel
b) Chômage classique
c) Chômage technologique
d) Chômage keynésien

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9. Le chômage frictionnel est lié…
a) Au temps de retrouver un emploi
b) Au coût du travail
c) A la demande anticipée

10. Reliez chaque type de flexibilité à sa caractéristique

Améliorer le capital humain des


Flexibilité quantitative travailleurs et leur polyvalence

Flexibilité qualitative Faire varier le coût du travail en fonction


de la variation de la demande
Flexibilité salariale Ajuster les quantités d’heures de travail
en fonction de la demande

11. Les limites de la flexibilité sont …


a) Ne permet pas de réagir efficacement contre les variations de la demande
b) Favorise le développement d’emplois précaires et potentiellement d’exclusion sociale
c) Une baisse de l’implication des salariés
d) Une hausse des coûts pour l’entreprise
e) Il n’y a pas de lien établi entre les politiques de flexibilisation du marché du travail et de réduction du taux de chômage

12. Le « triangle de Flexisécurité » …


a) Est une politique mise en place au Danemark à partir des années 1980
b) Est une politique mise en place en France à partir des années 1980
c) Repose sur des indemnités chômage généreuses, une formation professionnelle de qualité et des facilités de licenciement
et d’embauche
d) Repose sur des indemnités chômage faibles afin d’encourager les chômeurs à trouver un travail, une formation
professionnelle et le durcissement des règles pour licencier

13. Le « maintien et soutien du revenu » en cas de chômage est…


a) Une dépense active
b) Une dépense passive

14. L’«incitation à l’emploi » est…


a) Une dépense active
b) Une dépense passive

13. « L’activation des dépenses passives » signifie :


a) Que les pouvoirs publics développent les dépenses passives
b) Que les pouvoirs publics remplacent les dépenses passives par des dépenses actives

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EC2 Vous présenterez le document puis vous mettrez en évidence les caractéristiques du
chômage [France métropole, 2015]
Répartition dans la population active, chômage et chômage de longue durée des individus
selon leurs caractéristiques en 2013 (en %)
Part des
Taux de chômeurs de
Taux de
chômage de longue durée
chômage
longue durée* dans le total
des chômeurs

SEXE
Hommes 10,0 4,1 40,9
Femmes 9,7 3,9 39,9
ÂGE
De 15 à 24 ans 23,9 6,4 27,3
DE 55 à 59 ans 7,4 4,3 57,5
60 ans ou plus 5,1 3,0 58,4
DIPLÔME LE PLUS ÉLEVÉ
Diplôme supérieur à bac +2 6,1 2,1 34,2
Bac +2 5,7 1,9 32,9
Bac ou équivalent 10,1 3,2 31,6
CAP, BEP ou équivalent 10,0 4,1 41,3
Brevet des collèges 14,5 5,7 39,8
Aucun diplôme ou certificat d'études primaires 16,8 8,9 52,9

Source: INSEE.2014.
* Le chômage de longue durée est le chômage d'un an ou plus. Le taux de chômage de longue durée est le rapport entre le nombre de chômeurs de
longue durée et la population active.

Clé de lecture, pièges, idées principales :

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