Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
- Comprendre le processus de croissance économique et les sources de la croissance : accumulation des facteurs et
accroissement de la productivité globale des facteurs ; comprendre le lien entre le progrès technique et
l’accroissement de la productivité globale des facteurs.
- Comprendre que le progrès technique est endogène et qu’il résulte en particulier de l’innovation.
- Comprendre comment les institutions (notamment les droits de propriété) influent sur la croissance en affectant
l’incitation à investir et innover ; savoir que l’innovation s’accompagne d'un processus de destruction créatrice.
- Comprendre comment le progrès technique peut engendrer des inégalités de revenus.
- Comprendre qu’une croissance économique soutenable se heurte à des limites écologiques (notamment
l’épuisement des ressources, la pollution et le réchauffement climatique) et que l’innovation peut aider à reculer ces
limites.
d. Le rôle des valeurs dans la croissance économique : l’analyse de Max Weber (1864-1920).
La thèse sociologique classique de Max Weber, développée dans L'Ethique Protestante et l'Esprit du
Capitalisme (1905), apporte un éclairage complémentaire aux théories de la croissance. Selon lui, les valeurs, c'est-à-
dire les idéaux qui orientent le comportement des individus en société, expliquent la croissance. La religion
Protestante favorise par exemple l'accumulation capitaliste. En effet, les Protestants recherchent des preuves
matérielles de leur élection divine en se consacrant à leur travail considéré comme une vocation (Beruf). Ainsi, la
réussite matérielle qu'ils pensent être un signe d'élection divine entretient la croissance. Il existe des « affinités
électives » entre le capitalisme et le protestantisme.
Conclusion :
L’accumulation de marchandises constitue l’objectif ultime des sociétés modernes capitalistes. L’obtention
de la croissance n’est plus un moyen pour garantir le bonheur ou le bien-être mais une fin en soi. L’absurdité de
cette logique d’accumulation sans fin est renforcée par ses effets destructeurs sur l’environnement ce que Kenneth
Boulding résume par la formule : « Pour croire qu’une croissance infinie dans un monde fini est possible, il faut être
soit un fou soit un économiste ».
Dès lors, l’alternative ne consisterait-elle pas dans une recherche de décroissance, comme le propose Serge
Latouche, pour se concentrer sur ce qui est réellement générateur de bien-être : « des liens, plutôt que des biens ».
https://www.sciencespo.fr/department-economics/econofides/terminale-ses/text/01.html#chapitre-1-quels-sont-
les-sources-et-les-d%C3%A9fis-de-la-croissance-%C3%A9conomique