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Les sources et défis de la croissance

économique.

PLAN
Introduction du chapitre :
- Définition de la Croissance
- PIB: Définition et lecture
- Lien entre développement et croissance économique

I- Les sources du processus de croissance économique.

Préambule sur les facteurs de production.


.
❖ Facteur Capital
➢ Définition
➢ Exemples
➢ Les différents sens du mot “Capital”

❖ Facteur travail
➢ Définition
➢ Exemples

A) Augmentation des facteurs de production


❖ Croissance extensive
➢ Définition
❖ Notion d’investissement
➢ Illustration: la croissance extensive en Chine

B) Amélioration des facteurs de production


❖ Croissance intensive
➢ Définition
➢ Retour historique
➢ Exemples contemporains
❖ Productivité
➢ Définition
➢ Méthodes de Calcul

II- Le progrès technique au cœur de la croissance économique.

Préambule:
❖ Progrès technique
➢ Définition
➢ Emergence du terme

❖ Différentes Innovation
➢ Définition et Processus
■ Différenciation avec les concepts d’Idée et d’Invention
■ Différentes formes d’innovations
➢ Exemples d’innovations dans l’Histoire.

A) Un progrès technique exogène

❖ Progrès technique Exogène


➢ Définition
➢ Auteur Robert SOLOW
➢ Premières limites et remise en question.

B) Un progrès technique endogène

❖ Progrès technique endogène


➢ Définition
➢ Paul ROOMER

C) Des institutions favorisent la croissance endogène


❖ Institution
➢ Définition
➢ Exemple d’actions
■ Droits de propriété
■ Brevet
➢ Impact sur la croissance

III- Défis économiques, sociaux et écologiques: croissance inégalité de


revenus et environnement.
Les limites de la croissance économique.

A) Des inégalités de revenus engendrées par le progrès technique

❖ Processus de destruction créatrice dû aux innovations


➢ Définition
➢ Illustration
❖ Conséquences sur entreprises
➢ exemple Kodak et “Pari sur l’avenir”
❖ Marché du travail plus qualifié.

B) Les limites écologiques de la croissance

❖ Enjeux sur les ressources naturelles

C) Controverses sur la soutenabilité de la croissance économique


❖ Soutenabilité forte : caractéristiques
❖ Soutenabilité faible : caractéristiques
LEÇON COMPLÈTE

Introduction générale.

Le Produit Intérieur Brut (PIB) représente en économie, l’ensemble des richesses


créées sur un territoire sur une période donnée (trimestres, ou années le plus souvent). En
ce qui concerne les activités marchandes (vente d’un produit par une entreprise etc…) , il se
mesure en faisant la somme des valeurs ajoutées (= Chiffre d’Affaire {coût unitaire x
unités vendues} - Coûts intermédiaires). En ce qui concerne les activités
non-marchandes , il se mesure par la somme des coûts des facteurs de production (le
prix du tableau d’une classe, ainsi que le salaire du professeur faisant cours, avec les locaux
de l’école etc.).

Le PIB peut ainsi soit augmenter soit baisser, l’on parlera donc respectivement de
croissance économique et de récession.

La Croissance économique est l’accroissement durable de la production d’une


économie.
Accroissement, car elle se caractérise par une augmentation. Durable, car elle se
doit de se faire sur une longue période (souvent un an) , contrairement à une expansion qui
désigne l’augmentation de la production d’une économie sur une courte durée. La
production d’une économie se confond avec le PIB: il est un instrument quantitatif, la
croissance l’est aussi. Les deux peuvent donc se mesurer. La croissance désigne plus
vulgairement l’augmentation durable du PIB.

La Récession est la baisse durable de la production d’une économie.


Comme pour la croissance, on a tendance à la mesurer par la variation, ici à la baisse, du
PIB sur une longue période.

On lit ainsi ces variables :

D’après des données statistiques de l’INSEE en 2020, le PIB


français a baissé de 8% par rapport à l’année précédente.
La France a ainsi connu une récession économique en
2020.

D’après des données statistiques de l’INSEE en 2021, le PIB


français a augmenté de 6.7% par rapport à l’année
précédente. La France a ainsi connu une croissance
économique en 2021.
ATTENTION. Si d’une année à une autre, l’augmentation du PIB est plus faible que la
précédente, l’on ne parle pas de récession. La croissance ne baisse pas non plus. L’on dit
qu’elle RALENTIT.

Ex:
La croissance économique était autour de 8% lors des années 1960-70, et plus
autour des 4-5% lors des années 1980. La croissance a donc ralenti en 1980 par rapport
aux années 1960-70.

Le développement désigne toutes les transformations techniques, sociales, et


culturelles qui accompagnent l’augmentation de la production de l’économie.
Il convient donc de distinguer croissance et développement, même si la première peut
entraîner la seconde:

L’on peut représenter la production globale d’une économie par un gâteau: la croissance fait
grossir ce gâteau. Ainsi, la part à partager sera plus importante, et pourra donc augmenter le
niveau de vie.
Rien toutefois ne garantit qu’une croissance sera répartie systématiquement de manière à
augmenter le niveau de vie d’une population (mesuré parfois par le PIB/tête) et suivra
l’accroissement démographique par exemple.
- Si la population augmente plus que le PIB, alors le PIB baisserait si l’on regarde le
PIB/tête.

Au XXe siècle, c’est la crise économique de 1929 qui s’est mondialisée qui explique pour
beaucoup d’historiens la montée de régimes fascistes ou populistes dans le monde. La
croissance aurait donc un impact direct sur les populations, leurs vies, et les politiques
qu’elles mènent.

Aussi, la croissance économique se heurte aux limites écologiques. Le capital naturel étant
par définition limité.

I- Les sources du processus de croissance économique.

Rappel des facteurs de production.

Les facteurs de production sont des éléments qui,combinés, produisent des biens et
services dans une économie.
L'on distingue deux types de facteurs de production : Capital (K) et Travail (L ou W).

1. Le Facteur Capital est un moyen de production regroupant tous les biens et


services physiques pouvant être réutilisés au cours d’une production. Ce
facteur capital renvoie ainsi à la notion de “capital fixe” aussi appelé
“capital technique” , car les outils utilisés au cours de la production ne sont
pas détruit lors de l’un des des cycles de production contrairement au “capital
circulant” qui se détruit lors d’un cycle de production.
Ex:
Des machines, des outils, du matériel de transport font partie du
facteur travail. Ils représentent des biens matériels ici, et ne s’épuisent pas
lors d’un cycle de production.

ATTENTION ! C’est ici un sens restreint du mot “capital” qui est utilisé. En économie dans
un sens plus global, le mot capital peut renvoyer à pléthores d’autres concepts/notions. Le
capital humain par exemple, les capitaux qui désignent des actifs (avoirs dans une sens
global etc). Ces termes sont venus après les premiers sens du mot capital comme Capital
technique, ou circulant dans la pensée économique. Le sens instinctif du mot “capital” reste
donc celui utilisé dans notre définition.

2. Le Facteur travail représente l’ensemble du volume de travail effectué par


une personne dans une entreprise. Il correspond ainsi à l’ensemble des
heures travaillées par tous les travailleurs.

Ex:
Alexandre est scénariste pour une société de production. Ses heures
de travail sont du facteur travail. S’il fait du dépassement de fonction et devient réalisateur,
musicien et acteur principal du projet, le facteur travail augmentera de même car Alexandre
travaille plus en termes de volume horaire, même s’il on emploie pas plus de travailleur.

La hausse globale de la production (= la croissance) s’explique par les caractéristiques de


ces facteurs de production.

A) Augmentation des facteurs de production.

Les facteurs de production peuvent ainsi augmenter en nombre. On parle de


croissance extensive

La croissance extensive est la croissance économique pouvant s’expliquer par


l’augmentation de la quantité de facteurs de production.
Lorsqu’un entrepreneur achète des machines pour son entreprise, il accroît le capital fixe
de cette dernière. On dit aussi qu’il investit. Le facteur capital augmente, la croissance
issue de ce processus est dite extensive.
Un entrepreneur peut aussi décider d’embaucher un employé en plus ou de faire
faire des heures supplémentaires à un employé déjà embauché. Le volume global d’heures
travaillées augmente, c’est ici le facteur travail. On parle aussi de croissance extensive.

Illustration :
La Chine a connu une croissance extensive particulièrement forte à partir des
années 1950. Elle a pour cela augmenté son exploitation des ressources terrestres et
naturelles, contribuant à une dégradation de son capital naturel.
Aujourd’hui, la Chine de part sa forte démographie à un nombre grandissant
d’ouvriers formant son facteur travail. On parle de croissance extensive de même.

B) Amélioration des facteurs de production.

Or, au milieu des années 1950, lors de la période des trentes glorieuses,
l’économiste Robert SOLOW se rend compte d’un paradoxe. L’économie mondiale connaît
une expansion sans précédent, cette expansion ne s’explique qu’en faible partie par
l’augmentation du nombre de facteurs de production. Pour 2 fois plus de facteurs de
production qu’auparavant, l’économie mondiale connaît une expansion de 10 fois
supérieure. Il y a donc un résidu, important (plus de la moitié de la croissance économique),
qui ne correspond ni à l’augmentation du facteur capital, ni à celle du facteur travail. Ce
résidu peut être assimilé au progrès technique ou « productivité globale des facteurs ».
Si les techniques de mesure ont été améliorées, cette méthode de « décomposition » de la
croissance est encore utilisée de nos jours dans de nombreux travaux de recherche et par
des institutions internationales.

ATTENTION, Si R.Solow parle d’un “troisième facteur de production” qui serait “résiduel”
(noté [r]) ce dernier n’est effectif que pour expliquer l’amélioration des facteurs capital et
travail et n’en constitue pas "réellement" un nouveau.

En opposition à la croissance extensive, augmentant la quantité des facteurs de


production, l’on distingue la croissance intensive.
La croissance intensive est l’augmentation de la production due à l’amélioration de la
combinaison productive et non pas au fait de l’augmentation de la quantité des facteurs de
production.

En résumé l’on parle ici d’une amélioration de la productivité des facteurs de production.

La productivité est le rapport entre la production et les facteurs de production


mobilisés pour la réaliser.

La productivité se calcule de différentes manières, variant la méthode de calcul, les facteurs


de production etc.
● La productivité de travail se calcule en mettant en relation la quantité produite en
fonction du travail fourni:
○ Productivité par tête ou moyenne =
■ Valeurs Ajoutées/Nombres d’employés
○ Productivité horaire =
■ Valeurs Ajoutées X nombre d’heures travaillées
→ (calcul de l’INSEE)
■ Valeurs Ajoutées X (effectifs X durée moyenne du travail)
→ (Autre calcul parfois utilisé)

● La productivité du capital se calcule en relation la valeur ajoutée et le capital


investi
○ Productivité du capital =
■ Valeur ajoutée/ Capital fixe

→ L’augmentation de la productivité peut être mesurée avec la Productivité totale


ou la Productivité globale des facteurs (PGF).

● PGF, ou facteur r , résiduel =


○ Qtté produite totale/Travail (L) + Capital (K)

II- Le progrès technique au cœur de la croissance


économique.

Point sur le progrès technique et le processus d’innovation.

La productivité des facteurs de production est engendrée en grande partie par le


progrès technique.

Le progrès technique regroupe, au sens strict, les innovations de nature


technique apportant des perfectionnements aux produits ou aux procédés de production et,
au sens large, tout ce qui permet d’augmenter la productivité des facteurs de production.

Le terme de progrès technique est généralement utilisé en macroéconomie, on lui


préfèrera le terme d’innovation en microéconomie.

L'innovation est l'application réussie d'une invention dans le domaine économique


et commercial. Mise en œuvre au sein de l'entreprise, elle se situe en aval de l'invention
(qui est souvent le résultat d'une découverte scientifique)
Les 5 formes d'innovations
Joseph Schumpeter distingue 5 formes d’innovations :

● L'innovation de produits
Mise au point et/ou la commercialisation d'un produit nouveau (bien ou service) ou d'un
produit existant mais incorporant une nouveauté.
Ex : l’apparition des smartphones , de la roue, les automobiles …

● L'innovation de procédés
Mise au point ou à l'adoption de méthodes de production ou de distribution nouvelles ou
considérablement améliorées.
Ex: La chaîne de montage, la production assistée par ordinateur (P.A.O.), la vente
sur internet ou la vente par correspondance.
● Accroît la productivité .

● L'innovation de modes de production ;


Adoption d'une nouvelle organisation du travail ; elle s'apparente à l'innovation de procédé
dans la mesure où elle contribue à modifier la méthode de production et/ou de distribution
pour améliorer l'efficacité de la production et la productivité.
Ex: Le Taylorisme
● l'innovation de débouchés ;
● l'innovation de matières premières.

A) Le progrès technique exogène.

Au XXe siècle, les économistes tentent d’expliquer les sources de la croissance


économique. S’il semble évident qu’un progrès technique a un rôle, la nature de ce progrès
reste en débat.
Ainsi, des théoriciens keynésien et néokeynésiens théorisent par le modèle de
Robert Solow le modèle d’une croissance dite exogène.

La croissance exogène proviendrait d’innovations, formant le progrès technique, extérieur


au système économique.
Autrement dit, ce ne serait pas l’activité économique qui mènerait à produire d’autres
processus de croissance par les innovations.

Toutefois, dans les années 1980, des protestations émergent contre ce modèle et voient
l’émergence du concept de croissance dite endogène.

B) Le progrès technique endogène.

Une théorie récente, celle de la croissance endogène, apporte une justification


nouvelle au rôle de l'État dans l'économie. Présentée par l'économiste américain
Paul Romer, cette analyse vise à renouveler les théories de la croissance qui, dans les
années 1960 et 1970, ne parvenaient à expliquer la croissance à long terme qu'en faisant
appel, aux côtés du travail et du capital, à un facteur exogène, le progrès technique.

La théorie de la croissance endogène réintroduit (« endogénéise ») le progrès


technique dans le modèle explicatif en montrant que les agents économiques produisent
de l'innovation et que les connaissances constituent un stock de capital (capital humain)
qui peut être accumulé.

Mais ce faisant, cette analyse rencontre une limite bien connue des mécanismes de
marché avec la présence d'externalités. Car en participant à l'innovation et au
développement des compétences, les agents sous-estiment les externalités
positives qu'ils créent et n'en tiennent pas compte dans leurs calculs; ils cessent
leurs investissements dès que leur rentabilité devient insuffisante (ils ne sont
pas rémunérés en effet pour les effets positifs dont profitent les autres), alors
que la collectivité en tirerait globalement avantage. Pour que la société béné-
ficie du rendement collectif de ces facteurs tout en assurant un rendement privé
suffisant à leurs initiateurs, l'État doit intervenir. Il favorisera la croissance à
long terme en aidant la formation, en développant les infrastructures et en
soutenant la recherche et l'innovation.

En résumé , la théorie de la croissance exogène détermine que la croissance


économique est un phénomène qui apparaît en dehors des structures économiques
existantes.
Toutefois, elle n’explique pas la croissance à long terme dans la seconde moitié du
XXe siècle.
La croissance endogène rend alors compte de l’importance structurelle des
acteurs économiques et en particulier de l’Etat dans la création d’externalité
positives, en favorisant recherche et innovation, qui mène à une croissance à long
terme durable.

C) La croissance endogène est favorisée par des


institutions

La productivité globale des facteurs peut être ainsi instituée par les acteurs économiques
eux-mêmes. Toutefois, ces activités économiques peuvent être organisées par des
institutions dont l’action favorise ou non l’émergence de cette PGF.

Les Institutions en science économique sont des règles, des conventions, des
normes de comportement qui structurent les relations entre agents économiques.
Elles peuvent être formelles (les règles, les lois, les Constitutions) ou informelles (les
normes de comportement, les conventions, les codes de conduite auto-imposées).

Rq: En sciences sociales les institutions désignent aussi les organes de la société
mettant en place des règles, mais elles sont appelées “normes” et instituent ce “qu’il se fait
ou ne se fait pas dans une société” de façon plus implicite.

Le rôle de l’Etat (=institution) est majeur puisqu’il délivre des droits de propriété.

Un Droit de propriété est le droit d’user ou de disposer d’un actif, d’un produit, ou
de ses revenus.
Ce droit de propriété donne une confiance aux agents économiques: leur travail par
exemple sera reconnu et garanti par des règles communes instituées.

Ces droits de propriété peuvent prendre plusieurs formes comme:

Le Brevet d’invention qui est un titre de propriété industrielle qui confie à son
titulaire un monopole d’exploitation sur l’invention qu’il a breveté à compter d’une date de
dépôt jusqu’à une durée maximum de 20 ans.
Une entreprise sera ainsi incitée à innover: elle sait que son invention ne profitera
qu’à elle durant un certain temps. Cela fera qu’elle sera la seule à pouvoir proposer un
certain produit (monopole) ce qui lui donne une position préférentielle sur un marché (elle
peut proposer le fruit de son invention à un prix plus élevé).
La violation d’un brevet est condamnée en France, par une lourde amende voire une
peine d’emprisonnement si l’infraction touche un domaine qui garantit la sûreté de l’Etat ou
touche à des secteurs comme la santé, devant un tribunal impartial.

III- Défis économiques, sociaux et écologiques:


croissance inégalité de revenus et environnement.

La croissance économique a des répercussions diverses. Elle impacte le monde


socio-économique au travers du processus de destruction créatrice qu’elle engendre ainsi
que la planète en créant plus de richesses exploitées d’un monde aux ressources limitées.

A) Le progrès technique engendre des inégalités

Joseph Schumpeter théorise le concept de “Destruction créatrice” dans son


ouvrage Capitalisme, socialisme et démocratie de 1947.

La Destruction créatrice est un phénomène de destruction d’activités économiques


anciennes par la création d’activités nouvelles issues des innovations du progrès technique.

Illustration:
Les VHS se sont faites petit à petit remplacés par des DVD puis par les services
SVOD.

La destruction d’activités a des impacts directs sur les travailleurs. Des emplois
peuvent être substitués à d’autres, ce qui crée du chômage.

Illustrations:

- La création des caisses automatiques détruit l’activité économique des caissières.

- L’accessibilité à des objectifs photos de grande qualité sur un smartphone met en


difficulté les photographes.

Généralement ce sont les secteurs les plus populaires qui sont touchés par ses
activités: la mécanisation issue du progrès technique remplace la main d'œuvre souvent peu
qualifiée. Or les professions plus qualifiées deviennent plus demandées et sont moins
touchées par le chômage. Ainsi, selon la loi d’offre et de demande sur le marché du travail,
les emplois qualifiés vont avoir une tendance à voir leurs salaires monter, là où la mains
d'œuvre peu qualifiée aura une tendance à avoir des salaires à la baisse face à la baisse de
la demande.

B) Des limites écologiques à la croissance

Les ressources naturelles sont de plus en plus limitées.

Certaines de ses ressources ne sont pas renouvelables. C’est le cas du cuivre ou du


pétrole. D’autres, qui peuvent se renouveler ont tout de même besoin d’un certain temps
que l’on appelle “rythme de reproduction”: c’est le cas par exemple du bois.
D’autres ressources sont des biens communs à l’humanité. C’est à dire qu’elles sont
rivales (l’accaparation d’une ressource empêche son utilisation par un autre) et non
excluable (on ne peut discriminer son accaparation par un agent ou un autre). C’est par
exemple le cas des poissons.

Graphique sur la production globale de barils.


→ Crise pétrolière en 1975, exploitation du pétrole baisse.
→ Les projections tentendent à une baisse de ces ressources (épuisables)
Graphique sur l’exploitation des minerais aux Etats Unis
→ baisse tendancielle
- Représente 2% des minerais en 1933 contre 0.5% en 1990.
→ ressource épuisable

→ Forêts très menacées dans certaines régions du monde ( Amazonie, Afrique sub
saharienne, Asie du Sud)
→ Efforts de reboisement ( Chine <3 , Etats-Unis , Russie, France, Espagne)
- Aspect renouvelable de la ressource
→ FAO, organisation des Nations Unies qui publie chiffres sur l’exploitation des ressources
maritime
- Bien commun de l’humanité, c’est donc une organisation internationale qui recense
ces chiffres.
→ La surexploitation des ressources tend toutefois à ne pas se réguler, voire augmenter.
- + 3 points de pourcentages des espèces maritimes surexploités entre 2000 et 2015
- Montre l'inefficacité de la gouvernance mondiale actuelle sur la question.

La production économique induit cette pollution, que ce soit par l’utilisation d’internet
demandant beaucoup d’énergie, de moyens de transports parfois maritimes pour des
exportations etc.
D’un point du vue macroscopique l’on peut d’ailleurs constater que les émissions de
CO2 se sont faites historiquement plus fortes lors des périodes des développement du
commerce international et donc de forte croissance économique, et se sont fait plus
restreintes lors de tensions de ce commerce.

- Lors de crises économiques baisse des émissions de CO2


- années 1929 après Krach boursier, 1000 millions de t à 800 millions de t
d’émissions environ.
- Lors de périodes d’ouverture, augmentation des émissions de CO2
- Années 1945-1973; Trente Glorieuse, forte croissance et aussi plus fortes
émissions . Le nombre d’émissions de C02 a quadruplé de 1945 à 1973.
Ces bouleversements climatiques ont des répercussions néfastes sur les
populations.

- Certains manque de ressources mettent à mal des pays, d’Afrique centrale


notamment mais aussi en Asie et Extrême Orient.

- La qualité de l’air a tendance à


se dégrader: augmentation nette des
risques de maladies respiratoires,
faisant un surcoût pour les systèmes de
sécurité sociale.
- Conséquence de perte de
pouvoir d’achat pour les ménages.
Baisse de la demande, et donc
mécaniquement de l’offre → néfaste
pour la croissance économique à terme.

C) Croissance soutenable: enjeux d’un débat.


Une croissance soutenable serait un modèle de croissance qui aurait comme
objectif le développement durable afin d'assurer le bien-être « économique, social, et
écologique », de la population dans le temps.

L'analyse économique est aujourd'hui partagée entre deux visions de cette soutenabilité:
certains économistes pensent que les différents capitaux peuvent se substituer entre eux,
Ainsi le capital naturel, soit l’ensemble des ressources naturelles utiles directement
aux hommes ou qu’il peut exploiter techniquement et économiquement, pourrait dans cette
optique être remplacé par les autres capitaux notamment physique ou humain.
D'autres pensent au contraire que le capital naturel est doté de spécificités qui le
rend complémentaire et non substituable à ces autres capitaux. Ces conceptions mènent à
deux types d’analyses:
- la soutenabilité dite « faible », analyse dites des « optimistes »
- la soutenabilité dite « forte », analyse des «pessimistes» (premières théorie lors
du Club de Rome en 1972 avec le « Halte à la croissance»).

Les partisans de la « soutenabilité faible » estiment que la nature est un capital


productif comme les autres. L'idée de base est que les quatre capitaux sont substituables :
c'est le volume. global qu'il importe de conserver : le « stock de capital global ». Ainsi, la
perte en capital naturel (ex: disparition des abeilles, baisse du stock de forêt) pourra être
compensée par la hausse du capital physique, humain ou institutionnel; c'est leur stock
global qui permettra de poursuivre la production de biens et de services capable de
répondre aux besoins futurs. Le progrès technique a une place centrale dans ces analyses.

Dans cette vision, notre modèle de croissance est compatible avec la préservation de
l’environnement ;si la croissance est orientée dans ce sens, elle est même une condition
de cette préservation. Car les fruits de la croissance permettent le financement du
Progrès technique.
Celui-ci peut en effet compenser la détérioration
de l'environnement en apportant des solutions.aux problèmes écologiques causés et ainsi
repousser les limites de la croissance.

- Exemples d'innovations repoussant les limites écologiques de la croissance: drônes


pollinisateurs, fabrication d'éoliennes, de panneaux photovoltaïques, technique du recyclage
des déchets, fabrication de produits en matière recyclée, technique de dépollution des eaux,
utilisation de nouvelles sources d'énergies, etc.
A L'inverse, les partisans de la « soutenabilité forte » ne partagent pas cet optimisme. Ils
considèrent que les atteintes au capital naturel sont, dans une certaine mesure au moins,
irréversibles : le capital naturel n'est pas toujours remplaçable et doit donc faire l’objet
d’une conservation spécifique. Les capitaux ne sont donc pas considérés comme
substituables mais complémentaires.
L'Etat a, dans cette vision, un rôle important à jouer : il doit mener, au niveau national
comme international, des actions publiques volontaristes en faveur de la protection de
l'environnement.

Conclusion : Les innovations technologiques seules ne peuvent repousser les limites de la


croissance économique. La croissance et le progrès technique doivent être régulés en
fonction de leurs effets sur l'environnement. Il faut donc une politique active de préservation
de l'environnement menée par les gouvernements au niveau mondial. (synthèse entre les
deux visions…)

BILAN GENERAL DU CHAPITRE:

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