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THÈME 2 : L’INTÉGRATION DE

L’ENTREPRISE DANS SON ENVIRONNEMENT

THÈME 2 : RÉGULATION DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

CHAPITRE 4 : QUEL EST LE RÔLE DE L’ÉTAT DANS LA


RÉGULATION ÉCONOMIQUE ?

Séquence 1 - La croissance

Séquence 2 - Le rôle de l’État et ses limites


SÉQUENCE 1 - LA CROISSANCE

I - La mesure de la croissance économique

II - Les facteurs contribuant à la croissance de


l’entreprise

III - L’impact des variables de la croissance économique


UNE DÉFINITION DE LA CROISSANC

La croissance économique correspond à l’augmentation de la production de


biens et de services d’un ensemble économique sur une période donnée.

I - LA MESURE DE LA CROISSANCE
ÉCONOMIQUE
A. L’approche sectorielle ou géographique de la production de
richesses 
Cette production de richesses s’observe et s’analyse en comparant les secteurs
(hébergement, sports et loisirs…) et les périodes (évolution de la production d’une année sur
l’autre par exemple). La composition du PIB, de la richesse produite en France, évolue en
fonction des périodes. La part de chacun des secteurs n’est plus la même : 

- les services marchands et non marchands contribuent plus fortement à la production de


richesses (tertiairisation de l’économie) ; 
- le secteur de la construction reste constant ; 
- l’industrie (désindustrialisation) et l’agriculture diminuent. 





I - LA MESURE DE LA CROISSANCE
ÉCONOMIQUE

B. La mesure de la production de richesses 

La croissance économique de la France est calculée à partir de l’évolution


du produit intérieur brut (PIB). Il représente l’addition des valeurs ajoutées
de l’ensemble des entreprises et des administrations d’un pays, ainsi que les
droits de douane. Ainsi, la variation du produit intérieur brut est mesurée
pour évaluer le dynamisme de l’économie d’un pays.
I - LA MESURE DE LA CROISSANCE
ÉCONOMIQUE

B. La mesure de la production de richesses 


Le PIB peut se calculer au travers de l’optique de production :
SOMME DES VALEURS AJOUTÉES (VA

La valeur ajoutée des productions marchandes se calcule en e ectuant la


soustraction des consommations intermédiaires au chi re d’a aires. La
production des administrations publiques est évaluée à son coût de
production.
 

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I - LA MESURE DE LA CROISSANCE
ÉCONOMIQUE

B. La mesure de la production de richesses 

Il faut distinguer les productions marchandes (créées par les entreprises) et


les productions non marchandes (créées principalement par les
administrations publiques).
II - LES FACTEURS CONTRIBUANT À LA
CROISSANCE DE L’ENTREPRISE

A. L’investissement et les embauches  


II - LES FACTEURS CONTRIBUANT À LA
CROISSANCE DE L’ENTREPRISE

A. L’investissement et les embauches  


Le capital humain se développe aussi par les actions de formation,
l’éducation et l’enrichissement des compétences. Tous les investissements,
privés (les entreprises) ou publics (l’État), qui ont pour objectif d’améliorer
le capital humain, contribuent à favoriser la croissance. Une main-d’œuvre
mieux formée, plus productive, plus innovante et qui apporte des solutions
est ainsi disponible. 
II - LES FACTEURS CONTRIBUANT À LA
CROISSANCE DE L’ENTREPRISE
A. L’investissement et les embauches  
Le capital (les équipements), par son accumulation, est également un
facteur de croissance. 

Il intègre du progrès technique, et la recherche d’une meilleure


combinaison productive génère de la croissance, car un nouvel
équipement, une innovation permettront des gains en productivité. Il
encourage donc l’augmentation de la production. 
 

II - LES FACTEURS CONTRIBUANT À LA


CROISSANCE DE L’ENTREPRISE
A. L’investissement et les embauches  
La productivité est la quantité de richesses produites à partir des
ressources. Si en une heure de travail, par une meilleure organisation du
travail, un équipement additionnel…, des richesses supplémentaires sont
produites, la productivité a augmenté. Ces gains de productivité obtenus
dans les entreprises permettent ainsi une augmentation de la croissance
économique.
II - LES FACTEURS CONTRIBUANT À LA
CROISSANCE DE L’ENTREPRISE
B. Le processus d’innovation, moteur principal de la croissance
de l’entreprise   
Schumpeter, économiste autrichien du xx  siècle, est l’auteur qui met en
e

avant le rôle déterminant de l’innovation dans le processus de croissance


économique. L’innovation provoque une « destruction créatrice », c’est-à-
dire qu’elle en remplace une autre. Elle fonctionne en « grappe », générant,
autour d’une première innovation, d’autres innovations. Le pétrole a ainsi
permis également la fabrication de matières synthétiques, de carburant, de
véhicules… 
II - LES FACTEURS CONTRIBUANT À LA
CROISSANCE DE L’ENTREPRISE
B. Le processus d’innovation, moteur principal de la croissance
de l’entreprise   
Schumpeter distingue cinq formes d’innovation : 
- l’innovation de produits : les objets connectés… ; 
- l’innovation de procédés : pour les constructeurs automobiles par exemple 
- l’innovation de modes de production 
- l’innovation de débouchés : Aux organisations, puis aux particuliers…
- l’innovation de matières premières : recyclage des bouteilles plastique pour la
fabrication de textiles synthétiques. 






III - L’IMPACT DES VARIABLES DE LA
CROISSANCE SUR L’ENTREPRISE 
A. Le rôle de l’État dans la croissance économique 

Pour stimuler la croissance, les actions de l’État et des collectivités


territoriales sont nombreuses. Leur rôle, dans le domaine industriel,
consiste à stimuler des investissements, la recherche, des innovations qui
seront des piliers déterminants de la croissance pour l’avenir.  

III - L’IMPACT DES VARIABLES DE LA


CROISSANCE SUR L’ENTREPRISE 
A. Le rôle de l’État dans la croissance économique 

L’État (ou les collectivités) détermine, en accord avec les industriels d’un
secteur, les leviers de croissance (Grand plan d’investissement 2018-2022).
Les activités visées sont la transition écologique, le numérique, le
développement des compétences et de l’innovation. 

III - L’IMPACT DES VARIABLES DE LA


CROISSANCE SUR L’ENTREPRISE 
B. Agir pour tirer profit des évolutions de la croissance 
L’entreprise est impactée par les évolutions des composantes de son
environnement économique. 

L’in ation (hausse cumulative et généralisée des prix) va avoir des


conséquences di érentes sur les agents économiques. Consommateurs et
épargnants vont voir leur pouvoir d’achat ou la valeur de leurs actifs
diminuer, tandis que les débiteurs vont voir la charge de leur dette s’alléger
par l’augmentation des prix. 
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III - L’IMPACT DES VARIABLES DE LA


CROISSANCE SUR L’ENTREPRISE 
B. Agir pour tirer profit des évolutions de la croissance 

Un chômage en hausse peut être synonyme d’une baisse de la pression sur


les salaires, mais également d’une baisse de pouvoir d’achat des
consommateurs (qui sont salariés ou chômeurs). En période de baisse du
chômage, l’entreprise peut rencontrer des di cultés à recruter, à trouver
des compétences qui se raré ent, car très demandées. 
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SÉQUENCE 1 - LE RÔLE DE L’ÉTAT ET
SES LIMITES

I - L’État au cœur de l’activité des entreprises 

II - Les limites de l’État dans un contexte


d’internationalisation 

III - Une régulation supranationale qui oriente les stratégies des


entreprises
I - L’ÉTAT AU CŒUR DE L’ACTIVITÉ DES
ENTREPRISE
A. Les effets de la politique conjoncturelle
La politique budgétaire peut avoir des e ets béné ques sur la croissance des entreprises.
Lorsque l’État augmente la dépense publique, c’est aussi le carnet de commande des
entreprises qui se développe. L’augmentation des ventes va ainsi entraîner une augmentation
de la dépense des entreprises (en matières premières, en investissement…), ce qui va créer
des débouchés pour de nouvelles entreprises. C’est ce qu’on appelle l’e et multiplicateur de
la dépense publique sur la croissance. 

Cependant, pour nancer la dépense publique, l’État doit percevoir des prélèvements
obligatoires (impôts, taxes, charges sociales…). Ces prélèvements représentent un coût pour
les entreprises, ce qui peut limiter la compétitivité-prix des entreprises et ralentir leurs
investissements. 
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I - L’ÉTAT AU CŒUR DE L’ACTIVITÉ DES
ENTREPRISE

B. La politique structurelle peut impacter l’environnement 

La production par l’État de biens publics (santé, éducation, infrastructures…) permet aux
entreprises de béné cier d’atouts essentiels à une production de qualité. Par exemple, grâce
à la formation et à la performance du système de soins en France, l’entreprise dispose d’une
main-d’œuvre compétente et e cace lui permettant d’innover et de produire à un coût
raisonnable. La production de biens publics est ainsi essentielle au développement des
entreprises. 
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II - LES LIMITES DE L’ÉTAT DANS UN
CONTEXTE D’INTERNATIONALISATION 
A. Fermeture d’usine et délocalisation
L'État cherche à maintenir une cohésion économique et sociale des agents sur son territoire.
Face aux stratégies des entreprises multinationales qui ferment certains de leurs sites, il
développe des outils destinés à intervenir directement, notamment grâce à des subventions
généralement accordées par les collectivités territoriales.  

Le problème se pose ainsi : ces aides permettent-elles réellement le maintien de l'activité ?


Ou alors ne sont-elles qu'illusoires, sans sauvegarde à moyen terme ? Ne sont-elles que de
l'argent public donné aux rmes sans contrepartie ? Malgré ses tentatives, l'État ne peut pas
sauvegarder toutes les entreprises en di culté. 
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II - LES LIMITES DE L’ÉTAT DANS UN


CONTEXTE D’INTERNATIONALISATION 
B. Les limites aux soutiens de l’État et de ses partenaires 
Outre les aides directes, l’État a également la possibilité d’utiliser les organisations qu’il
détient pour soutenir les entreprises privées. La Banque publique d’investissement (BPI)
accompagne le développement des entreprises a n de les rendre plus dynamiques dans leurs
projets d’internationalisation et d’innovation. En 2019, la BPI a soutenu 57 000 entreprises
en France. 

L'Agence des participations de l'État (APE) incarne l’État actionnaire qui investit en fonds
propres dans des entreprises jugées stratégiques par l’État, pour stabiliser leur capital ou les
accompagner dans leur développement ou leur transformation. Par exemple, l’État prend la
majorité d’ArevaTA car elle fait partie des entreprises stratégiques pour la défense de la
France. 

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III - UNE RÉGULATION SUPRANATIONALE
QUI ORIENTE LES STRATÉGIES DES
ENTREPRISES 
A. Les effets sur les firmes 
La régulation supranationale correspond à toutes les actions décidées par des instances « au-
dessus de l’État » et qui ont des e ets directs sur l’économie d’un État-nation. Toutes les
décisions prises in uencent la stratégie des entreprises. 

Par exemple, Monsanto a attendu une décision supranationale avant d'accélérer le


développement de son désherbant phare. La culture des OGM a quant à elle été autorisée
par la Commission européenne. La stratégie des rmes est ainsi conditionnée par des
décisions du Conseil européen et/ou de la Commission européenne. La régulation
supranationale est aussi le fait de la Banque centrale européenne (BCE) qui régule le taux
d'intérêt. 

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III - UNE RÉGULATION SUPRANATIONALE


QUI ORIENTE LES STRATÉGIES DES
ENTREPRISES 
B. Les accords internationaux de l’Union européenne 
Les décisions supranationales ont un impact non seulement sur les entreprises, sur leurs
relations de concurrence mais également sur le consommateur et/ou le salarié. Les accords
commerciaux (exemple le CETA) conditionnent directement tous les agents économiques,
et pas toujours pour l’intérêt général. 

L’État français possède des outils pour orienter les agents économiques sur son territoire.
Ses choix correspondent à des préoccupations stratégiques et à des interventions ciblées sur
certaines entreprises pour leurs permettre de survivre. Les limites de l’État sont cependant
évidentes car in ne, c’est l’entreprise privée qui choisit sa stratégie et qui se gère comme elle
le souhaite. 

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III - UNE RÉGULATION SUPRANATIONALE


QUI ORIENTE LES STRATÉGIES DES
ENTREPRISES 
B. Les accords internationaux de l’Union européenne 
Mais les interventions de l’État s'avèrent parfois contre-productives, notamment en ce qui
concerne la scalité. L’État propose ainsi des dé scalisations pour promouvoir en cascade
certains secteurs, mais certains particuliers ou entreprises comme Facebook ou Google
parviennent légalement à ne pas payer d’impôts en France. L’État a aussi tendance à produire
trop de réglementations qui brouillent les entreprises et les découragent à investir. 

La régulation supranationale, via la Commission européenne, le Conseil européen et la


Banque centrale européenne, conditionne le marché intérieur de l’Union européenne et
oriente le niveau de concurrence et la vie des agents économiques. 
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