Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
_______________________________________________________________
Résumé: The issue that firms need to become more involved with social and environmental responsibilities is
discussed. Concerning the social responsibility of firms (RSE), two theses are analyzed. The first one is known
as the Hypothesis of Porter. RSE is not contradictory with financial performance, but it allows a firm to become
innovative in order to produce value as well as keeping RSE in mind. Second, more specific, the strategy
"Bottom of the Pyramid" is the idea that by contacting the poorest populations, the firm will be able to generate
benefits by showing innovation on its products and on its techniques of marketing or production.
On peut considérer ces deux cas comme représentatifs d'une démarche dans laquelle la RSE renouvelle le
business model de l'entreprise en tant que tel. Il s'agit de rassurer les investisseurs sur la capacité de
l'entreprise àmener ce renouvellement.
Dans ces conditions, l'alignement entre RSE et création de valeur est àla fois une nécessité crée par l'évolution
d'un contexte plus soucieux de RSE et une réponse àce contexte en essayant de rebondir sur ces enjeux.
II est notable que DuPont ne mette pas en avant ses actions vis-à-vis d'enjeux sociaux (politique de
recrutement et de remuneration par exemple) ou vis-a-vis des pays émergents (alors que DuPont mène des
actions BOP sur le soja en Inde). Le positionnement est tourné vers les investisseurs plutôt que vers l'ensemble
des parties prenantes. On trouve les informations correspondantes sur le site de DuPont mais pas directement
dans son Sustainability Progress Report (en tant qu'entreprise américaine, DuPont n'est pas soumise àla loi
NRE).
Si les enjeux sociaux sont mis en avant chez Unilever, c'est bien le maintien des marges qui est la priorité.
Pour DuPont, l'apparition d'enjeux sociétaux autour des OGM (surtout en Europe) et du bio-fuel (au niveau des
équilibres mondiaux cette fois) montre que la réorientation stratégique est un pari risqué.
Pour Unilever, sa stratégie de filière RSE doit composer avec les stratégies propres des concurrents et celles
des distributeurs en matière de produits bio et de commerce équitable.
Àla conquête de nouveaux marchés
EDF a une longue tradition d'action solidaire avec les pays en développement, notamment en matière d'accès
àl'énergie dans les zones rurales.
Au début des années 2000 un nouveau business model s'est mis en place. Ce modèle s'appuie sur des
sociétés locales de distribution dotées en capital, mais pour acquérir les actifs (capteurs solaires, formation
initiale des équipes...) devant assurer l'équilibre de leur compte d'exploitation. Àce jour sept sociétés ont été
crées (en Afrique du Sud, au MaU, au Maroc et au Sénégal). Le nombre de clients est très variable d'une
société àl'autre, allant de quelques centaines àplusieurs dizaines de milliers.
La réflexion d'EDF porte sur le bilan de ce business model, les conditions de sa généralisation, ceci en faisant
l'hypothèse d'une sortie du capital de chaque société crée une fois l'équilibre atteint. Le bilan a été mené en
2008 par une équipe impliquant des experts indépendants (Ademe, Agence française du développement,
Banque mondiale, CARE, GVEP International...).
Le bilan sur la pauvreté est positif. Il porte sur les effets directs en matière de réduction des dépenses d'énergie
et sur ceux induits en matière d'éducation, de santé, de sécurité et de création d'activités commerciales. Mais
àcôté de ce bilan positif, il faut bien admettre que l'autonomie financière des sociétés reste incertaine, ce qui
pèse sur leur développement (besoin de renouvellement des équipements, actions de développement...).
Dans ces conditions, la généralisation du business model reste problématique. Elle passerait par des
partenariats impliquant plus fortement les acteurs locaux.
Le cas de Danone, dont l'engagement en matière de responsabilité sociale de l'entreprise remonte àl'époque
d'Antoine Riboud, est également éclairant.
La joint-venture Gramen-Danone, crée en 2008, a pour objectif d'apporter un meilleur équilibre nutritionnel aux
* McGrattan E. R. et Prescott E.C., «Is the Stock Market Overvalued? »Federal Reserve Bank of Minneapolis
Quarterly Review, 2000, n°24, p. 20-40.
* Plihon D., Le Nouveau Capitalisme, Paris, coll. «Repères », La Découverte, 2004, p. 370.
* Plihon D. et Ponssard J.-R, La Montée en puissance des fonds d'investissement : quels enjeux pour les
entreprises?, coll. «Études », La Documentation française, 2002.
* Porter M. E., «America's Green Strategy», Scientific American, 1991, n°264, p. 168.
* Porter M. E. et van der Linde C., «Toward a New Conception of the Environment-Competitiveness
Relationship »,Journal of Economic Perspectives, 1995, n°9, p. 97-1 18.
* Sen A., Deve/opment as Freedom, Oxford University Press, 1 999.
* Stiglitz J., Globalization and Its Discontents, New York, WW. Norton &Company, 2002.
* Williamson J., «What Should the Bank Think about the Washington Consensus? », Peterson Institute, 1 999.
* Yunus M., Creating a World Without Poverty : Social Business and the Future of Capitalism, New York, Public
Affairs, 2007.
AuthorAffiliation
PATRICIA CRIFO
Professeur des universités et chercheur àl'École polytechnique
JEAN-PIERRE PONSSARD
Professeur àl'École polytechnique et directeur de recherche au CNRS
Lieu: France
Classification: 9175: Western Europe; 2500: Organizational behavior; 1220: Social trends & culture; 9130:
Experimental/theoretical; 2410: Social responsibility
Publication: Sociétal
Numéro: 66
Pages: 96-106
Nombre de pages: 11
Section: ENTREPRISE
ISSN: 12743356
URL du document:
http://ezsecureaccess.balamand.edu.lb/login?url=http://search.proquest.com/docview/204287536?accountid=8
475
_______________________________________________________________
Contacter ProQuest
Copyright 2015 ProQuest LLC. Tous droits réservés. - Conditions générales