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I – La connaissance de l’environnement
Une entreprise ne vit pas dans un vase clos. Elle entretien des relations avec des
partenaires : son environnement. La prise en compte de l’environnement est d’autant plus
nécessaire qu’il est à la fois source d’opportunités mais aussi de menaces pour l’entreprise.
A) Analyse de l’environnement
L’environnement de l’entreprise est multiple. Le terme « environnement recouvre les
nombreuses et diverses influences auxquelles il est nécessaire de donner un sens utile pour
préparer la prise de décisions stratégiques.
1. L’analyse PEST
L’analyse PEST consiste à identifier les facteurs Politiques, Economiques,
Sociaux et Technologiques qui influent réellement l’entreprise :
P
Facteurs Socioculturels :
Facteurs Economiques : - Démographie
- Cycles économiques - Mobilité sociale
- Evolution du PNB ANALYSE
E S - Niveau d’éducation
- Inflation
- Chômage
Facteurs Technologiques :
- Dépenses publiques de R&D
- I publics et privés sur la technologie
- Nouvelles découvertes et développements
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2. Les facteurs clés d’évolution environnementale
● L’incertitude qui caractérise l’évolution de l’environnement de l’entreprise
conduit néanmoins le chef d’entreprise à rechercher les facteurs clés de cette évolution, c’est-
à-dire les forces susceptibles d’affecter significativement la structure des marchés de
l’entreprise.
● La mondialisation de l’économie est le facteur principal. Elle pousse à la
globalisation des activités de l’entreprise du fait :
- d’une convergence croissante de la demande ;
- d’une homogénéïsation des politiques de production et
d’approvisionnement ;
- de l’intervention des gouvernements qui favorisent la création de
vastes zones de libre-échange.
● Le recours généralisé aux technologies de l’information et de la
communication semble être le second facteur clé avec la modification de l’org° du travail et
de la P°, développement d’une segmentation très fine des marchés, disparition de certains
emplois et création d’emplois nouveaux.
B) Surveillance de l’environnement
La veille stratégique permet à l’entreprise de rester à l’écoute de son marché et de son
environnement. L’entreprise crée souvent une cellule de veille destinée à centraliser la collecte des
informations pertinentes.
1. La veille stratégique
● La veille est une attitude organisée d’écoute des signaux provenant de
l’environnement : choix stratégiques des acteurs d’un marché, lancements de nouveaux produits, etc.
● La veille a pour but d’exploiter au mieux les sources d’informations existantes.
Elle s’appuie sur toutes les ressources dont on peut disposer l’entreprise : comptes rendus de la force
de vente, visite de foires-expositions, etc.
2. L’intelligence économique
● L’intelligence économique s’intéresse aux moyens à mettre en œuvre pour
accéder à des « sources formelles et informelles » d’information mais aussi pour diffuser des
informations « incomplètes » afin d’influencer son environnement.
● Le benchmarking, le reserve engineering ( démontage et analyse de tous les
composants d’un produit de la concurrence), le lobbying, la propagande, etc.
II – L’analyse concurrentielle
L'analyse concurrentielle constitue un des volets essentiels de l'analyse stratégique. Centrée
sur les rapports entre l'entreprise et ses marchés, ses concurrents et ses clients.
L'analyse concurrentielle consiste à appréhender les activités stratégiques de l'entreprise de
manière à faciliter la formulation des options stratégiques possibles.
Le terme « concurrence » revêt une réalité différente selon le modèle d'analyse stratégique
retenue. Certains modèles sont très connus -- il s'agit, par exemple, du modèle du BCG
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(analyse des activités de l'entreprise en termes de « portefeuille d'activités ») ou encore du
modèle du cycle de vie des produits qui est devenu un véritable classique.
Le portefeuille d'activités est l'ensemble des domaines d'activités sur lesquels agit l'entreprise.
Un cabinet de consultants américains, le B. C. G. a élaboré une méthode d'analyse de ces
domaines d'activités fondée sur une représentation graphique.
Les variables retenues dans cette analyse sont le taux de croissance de la demande et la part de
marché relative.
La part de marché relative se mesure grâce au rapport suivant : ventes de l'entreprise / ventes
des concurrents. La matrice du BCG est devenue célèbre pour ses quatre quadrants :
Les « dilemmes » : Il s'agit des secteurs dont la croissance est faible. Cette croissance est,
toutefois, conditionnée à des investissements très importants, notamment en marketing,
recherche-développement et production.
Les « vedettes » : Les produits « vedettes » connaissent une faible part de marché relative --
ce sont donc également des domaines à croissance forte qui permettent de dégager
d'importantes liquidités (permettant ainsi de pratiquer une politique).
Les « vaches à lait » : « vaches à lait » correspondent aux domaines d'activités qui sont
parvenus à un stade de maturité. La rentabilité est très forte mais, peu à peu la croissance de la
demande ralentit et les investissements deviennent faibles. Par ailleurs, un domaine d'activité
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ne peut rester éternellement « vache à lait » -- à plus ou moins long terme, l'entrée d'un
domaine dans cette catégorie laisse présager la phase de déclin.
Les « poids morts » : Ce sont souvent d'anciens produits « vaches à lait ». On désigne sous
cette appellation les activités condamnées à disparaître car devenues inutiles pour l'avenir de
l'entreprise. Leur contribution à la croissance est, bien entendu, totalement nulle.
Par exemple ;.
Pour les activités « dilemmes » qui correspondent plutôt aux produits en phase de lancement
la stratégie à adopter sera celle du développement et de la communication (publicité, etc....).
Si le lancement est trop hasardeux l'entreprise pourra également décider d'adopter une
stratégie d'abandon.
Pour les activités « vaches à lait » correspondant, quant à elles, à des produits souvent
arrivés au stade de la maturité, les investissements les plus pertinents seront des
investissements en productivité de manière à maintenir un avantage concurrentiel significatif
par rapport à des activités nouvelles éventuellement en développement sur le même marché.
Quoi qu'il en soit, la modélisation du BCG retient qu'un portefeuille d'activité est équilibré
lorsque les domaines se répartissent dans les quatre quadrants de manière égale. L'entreprise
doit veiller à la préservation de cet équilibre -- par exemple, si un portefeuille ne contient que
des dilemmes et des poids morts, il en résultera une insuffisance de moyens financiers pour
poursuivre l'exploitation, ce qui met l'entreprise en danger. Par contre, un portefeuille
présentant un excès de domaines « vache à lait » réduit les possibilités de développement
futur de l'entreprise.
Après examen du portefeuille de domaines, il sera donc possible de formuler un diagnostic sur
la situation de l'entreprise en termes de forces et de faiblesses. C'est l'analyse des
déséquilibres qui révélera les faiblesses de l'entreprise.
Le modèle du BCG est intéressant mais il convient brièvement d'en souligner les limites.
L'utilisation de la matrice du BCG doit être soumise à une certaine prudence dans la mesure
où il s'agit avant tout d’un outil permettant l'aide à la réflexion et à la formulation d'un
diagnostic. Mais, comme nous l'avons souligné en introduction, le modèle ne raisonne que «
toutes choses égales par ailleurs » et n'évoque pas toutes les conditions de la concurrence.
L'utilisation de la matrice du BCG apparaît donc très pertinente mais uniquement en
complément d'analyse par rapport à d'autres modèles.
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2. L'analyse en terme de cycle de vie des produits.
Les différentes phases que l'on distingue doivent être adaptées pour chaque type de produit
analysé.
La croissance élargit la taille de la production et provoque des économies d'échelle. Donc, plus
les quantités produites augmentent et plus les coûts unitaires baissent. Ce phénomène et du à la
diminution des charges de structures par unité produite au fur et à mesure de l'augmentation de la
production -- ces charges se trouvent en effet absorbées par une production accrue.
D'un point de vue technique les effets cumulés d'un meilleur taux d'utilisation des
équipements, d'une augmentation de la mécanisation aboutissent à une répartition des coûts fixes
sur des quantités plus importantes. Il en résultera une baisse des coûts unitaires rendant ainsi
l'entreprise plus compétitive dans la mesure où les prix de vente pourront être diminués.
Du point de vue des économies de gestion, les achats en grande quantité aux fournisseurs
ainsi qu'un allègement du coût d'accès aux capital ( la surface financière de l'entreprise
augmente, la rendant ainsi plus crédible vis-à-vis des banquiers ou des apporteurs de capitaux)
aboutissent également à une baisse des coûts unitaires.
2. L'effet d'expérience
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Planche 3.2
L’effet d’expérience
Courbe d’expérience
Production cumulée
On constate sur le graphique ci-dessus que le coût d'une unité diminue au fur et à mesure de
l'augmentation de l'expérience. Si l'on représente en abscisse la production cumulée (en
nombre d'unité produites) et en ordonnée le coût unitaire, le graphique nous montre bien la
baisse des coûts unitaires au fur et à mesure de l'augmentation de la production cumulée.
Une relation s'établit donc très nettement entre le niveau d'expérience d'une entreprise et le
coût de la dernière unité produite
Les entreprises recherchent des synergies de manière à augmenter leur efficacité donc leur
compétitivité. Les stratégies d'impartition (stratégies de partenariat et d'alliance) ou les
stratégies de rapprochement ont pour but de créer des effets de synergie.
b - La masse critique se définit comme la taille optimum que doit avoir une entreprise d'une
branche donnée, à un moment précis, afin de prospérer sur un marché. C'est donc
essentiellement une notion relative puisqu'elle dépend de la situation sur les marchés et de
l'état des techniques à un moment donné de l'histoire et qu'elle varie selon les produits : la
masse critique d'une entreprise de services est sans commune mesure avec celle d'un groupe
pétrolier.
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(capitaux, personnel, techniques, etc....) elle est amenée à renouveler ses ressources. Ce
processus d'accumulation caractérise le phénomène de surgénération.
Michael Porter propose une approche inspirée des méthodes utilisées en « économie
industrielle ». Pour Michael Porter la stratégie a pour objet de déceler les voies et les moyens
que l'entreprise doit mettre en œuvre pour s'assurer un avantage concurrentiel défendable sur
longue période. Il est donc nécessaire d'étudier l'univers concurrentiel de chaque secteur
d'activité intéressant l'entreprise.
Elle est surtout utile pour des entreprises pratiquant une activité dans un secteur bien
déterminé. Le modèle de Michael Porter ne donne pas de solutions pour le partage des
ressources entre plusieurs activités.
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La technologie est l'application concrète de connaissances scientifiques ou techniques à la
conception, au développement, et à la fabrication d'un produit.
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- imitation ;
- transposition ;
- amélioration.
3. La fonction recherche-développement
● La capacité d’innover et la maîtrise de la technologie constituent des
atouts dans le choix stratégique ;
● L’organisation de la R&D varie en fonction de la taille de l’entreprise,
une grande entreprise financent un laboratoire central de recherche pour des programmes de
recherche lourde ( recherche fondamentale) ;
● La fonction R&D demandent des investissements lourds. Elle peut :
- bénéficier d’aides publiques comme l’ANVAR ;
- s’associer avec d’autres entreprises ;
- rachat d’entreprise
- augmenter ses fonds propres.
1. Le portefeuille de technologies
● On distingue :
--- Les technologies de base sont des technologies dont l'entreprise a la maîtrise mais
dont la concurrence a également la maîtrise. Leur impact concurrentiel n'est donc pas très
significatif.
--- Les technologiques clés sont celles dont l'entreprise a la maîtrise mais pas la
concurrence. Leur impact concurrentiel est, bien entendu, beaucoup plus fort que celui des
technologies de base. L'avantage qui en résulte pour l'entreprise est certain.
Le cycle de vie des technologies se caractérise donc par une transformation des technologies
émergentes en technologies clés et une transformation des technologies clés en technologies
de base.
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● Une entreprise possède plusieurs technologies qui forment le
portefeuille ;
● Le portefeuille technologique de l’entreprise doit être équilibré ;
● L'avance technologique et le retard technologique délibéré.
Pour définir sa stratégie technologique, la deuxième grande question à
laquelle doit répondre une firme est de savoir si elle doit rechercher ou non une avance
technologique. En effet, la décision d'innover donc de procéder à des investissements coûteux
en recherche-développement n'est pas toujours très opportune. Il est parfois plus judicieux
d'adopter une « attitude de suiveur » que de prendre un risque en cas d'échec de l'innovation.
En d'autres termes, faut-il être l'initiateur d'une innovation dans l'une ou l'autre des activités
créatrices de valeur ou faut-il attendre que d'autres aient lancé cette innovation ?
Ø L'analyse des avantages qu'une firme pourrait tirer du fait d'être la première à adopter une
nouvelle technologie.
Ces trois facteurs interagissent pour déterminer le meilleur choix que peut prendre une firme
donnée.
En termes d'image de marque, de produit unique en son genre donc en termes d'accroissement
de valeur pour le client, la stratégie d'innovation est certainement la meilleure. Par contre, la
stratégie de « suiveur » est incontestablement plus pertinente pour tirer profit de l'expérience
de ceux qui ont pris de l'avance. En bref, il vaut mieux parfois imiter pour éviter des
investissements coûteux en recherche-développement ou pour mieux s'adapter aux besoins réels du
client.
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Planche 4.2
Ressources investies
1 Mise au point cumulées
2 Industrialisation
3 Maturité technologique
IV – L’analyse organisationnelle
A) Le potentiel des ressources
Il faut donc :
Inventorier les ressources
Évaluer ces ressources
Apprécier la compétitivité
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- Humaines: formation, savoir faire, motivations, aptitudes au travail en équipe.
Productivité
analyse concurrentielle
analyse technologique
analyse organisationnelle
Flexibilité
Qualité
Innovation
Partant de là, l’identification des handicaps et des avantages concurrentiels résultant des
ressources disponibles, sont à la base de 3 types de stratégies possibles :
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- Concentration des ressources- Michelin, Air Liquide
1. Le potentiel financier
L'analyse du potentiel financier de l'entreprise passe, bien entendu par l'analyse de ses cycles
de financement:
Le potentiel financier de l’entreprise s’apprécie à la fois dans son équilibre financier et dans
sa rentabilité.
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La Stratégie de Financement
1. Le financement interne
- Autofinancement :L’entreprise, pour accroître son potentiel financier, ne doit pas distribuer
la totalité de ses résultats.L’autofinancement sert à financer de nouvelles activités et à
augmenter les capitaux propres ce qui améliore la sécurité financière et accroît la capacité
d’emprunt.
- Cession d’actifs
2. Le financement externe
- Augmentation de capital :
- L'endettement
Avantages :
Inconvénients :
- alourdissement de la trésorerie.
- augmentation des coûts due au paiement de taux d’intérêts.
- difficultés de remboursement des prêts en cas de situation conjoncturelle défavorable.
- au delà d’un certain endettement l’entreprise ne trouve plus de prêteurs.
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- Crédit Bail
Ce procédé de financement est coûteux. Il ne peut donc être utilisé que pour les opérations
particulièrement rentables.
2. Le potentiel humain
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