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Principes de conception du tableau de bord

Un tel système d’information n’est efficace et donc utile que si sa conception répond à
certaines règles précises tant pour son fonctionnement que pour son contenu. La présentation
des informations, si peut revêtir des formes variées, se doit de respecter certaines contraintes
de concision et de pertinence.
A cet effet, le tableau de bord doit respecter les principes de base de conception suivants :

3.1 Une cohérence avec l'organigramme : 

Le découpage des tableaux de bord doit respecter le découpage des responsabilités et des lignes
hiérarchiques. La cartographie des tableaux de bord doit se calquer sur celle de la structure
d'autorité.

Très souvent, l’implantation d’un tableau de bord au sein d’une organisation est fondée sur la
structure de l’entreprise. Cette dernière s’apparente à une pyramide où chaque responsable
appartient de fait à deux équipes :
 il reçoit une délégation de pouvoir du niveau hiérarchique supérieur et doit,
périodiquement, rendre compte ;
 il délègue au niveau inférieur une partie de son pouvoir.

Pour cela, l’architecture d’un tableau de bord doit refléter les modes de communication, les flux
d’informations, qui se déclinent comme suit :

 Un flux descendant : Ces informations concernent la délégation de pouvoir

 Un flux ascendant : Ces informations permettent aux responsables de rendre comptes


sur leur délégation.

 Un flux transversal : Ces informations sont destinées aux responsables d’un même
niveau hiérarchique et leur servent à coordonner leurs actions.

Le réseau des tableaux de bord est donc une mécanique gigogne. L’organisation utilise et
connecte plusieurs tableaux. Dès lors, il convient de parler d’un système de tableaux de bord.
3.2. Un contenu synoptique et agrégé  :

Pour chaque responsable, les informations retenues concernent spécifiquement sa gestion car il
en est le premier destinataire. Il doit y trouver les éléments dont il a besoin pour éclairer ses
décisions.
Parmi l’un des principes de conception du tableau de bord est de sélectionner parmi toutes les
informations possibles celles qui sont essentielles pour la gestion du responsable concerné. Ce
choix consiste à déterminer les indicateurs utiles et pertinents reflétant au mieux les besoins de
chaque activité.
Cette recherche doit, par ailleurs, permettre l’addition d’informations cohérentes entre elles afin
d’obtenir des indicateurs agrégés de plus en plus synthétiques. Pour autant, la recherche
d’indicateurs performants ne doit pas conduire à la publication tardive du tableau.

3.3. Une rapidité d’élaboration et de transmission  : la périodicité

L'information doit être exploitée en fonction de la périodicité des prises de décisions afin d'éviter
la dispersion entre l'information et l'action. La périodicité d'un tableau de bord change selon la
nature des indicateurs (mensuels, trimestriels, semestriels, annuels, ...).

Le rôle principal d'un tableau de bord est d'alerter le responsable sur sa gestion afin de mettre en
œuvre des actions correctives rapides et efficaces : il est souvent préférable d'avoir des éléments
réels estimés plutôt que des données réelles précises mais trop tardives.

Le contenu du tableau de bord est variable selon les responsables concernés, leur niveau
hiérarchique et les entreprises. Pourtant, dans tous les tableaux de bord des points communs
existent dans la conception générale.

La maquette d’un tableau de bord type fait apparaître quatre zones :

Indicateurs Objectifs Résultats Écarts


Rubrique 1
 Indicateur 1
 Indicateur 2
Rubrique 2

Zone : Paramètres Zone : Objectifs Zone : Résultats Zone : Écarts
économiques
• La zone « paramètres économiques » comprend les différents indicateurs retenus comme
essentiels au moment de la conception du tableau. Chaque rubrique devrait correspondre à un
interlocuteur et présenter un poids économique significatif.
• La zone « résultats réels » : ces résultats peuvent être présentés par période ou/et cumulés.
Ils concernent des informations relatives à l’activité :
– nombre d’articles fabriqués ;
– quantités de matières consommées ;
– heures machine ;
– effectifs, etc. ;
Mais aussi des éléments de nature plus qualitative :
– taux de rebuts ;
– nombre de retours clients ;
– taux d’invendus, etc.
À côté de ces informations sur l’activité, figurent souvent des éléments sur les performances
financières du centre de responsabilité :
– des marges et des contributions par produit pour les centres de chiffres d’affaires ;
– des montants de charges ou de produits pour les centres de dépenses ;
– des résultats intermédiaires (valeur ajoutée, capacité d’autofinancement) pour les centres de
profit.
• La zone « objectifs » : dans cette zone apparaissent les objectifs qui avaient été retenus pour
la période concernée. Ils sont présentés selon les mêmes choix que ceux retenus pour les
résultats (objectif du mois seul, ou cumulé).
• La zone « écarts » : ces écarts sont exprimés en valeur absolue ou relative. Ce sont ceux du
contrôle budgétaire mais aussi de tout calcul présentant un intérêt pour la gestion.
Si cette présentation est souhaitable, la forme des informations peut être très variée.

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