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FSJES -KS

TD 1-PES- SEG/ S3

Exercice 1
1. La notion d’économie se rapporte à l’argent. Expliquer.
2. Quelle différence faites-vous entre l’économique et le social ? Peut-on séparer l’économique et le social ?
3. Schématiser, en expliquant, la relation entre la rareté, les besoins et les problèmes économiques.
4. Comment les problèmes économiques influencent-ils les problèmes sociaux ?
5. Les termes « capitalisme » et « économie de marché » sont assimilés depuis le milieu du 19e siècle, date de
leur apparition sémantique. Cependant, selon de nombreux auteurs -tels que Marx, Weber, Schumpeter
ou Braudel- il y a une divergence entre ces deux termes. Expliquer.
6. Rappeler la notion du capitalisme et de la mondialisation. Sont-ils liés ? justifier.
7. La mondialisation est un phénomène complexe aux multiples retombées. Quel son impact sur la croissance
et l’emploi ?

Exercice 2
Document 1 - Charte d’investissement/Economie
industrielle et IDE : à revoir ...

Par Mustapha SEHIMI Professeur de droit, politologue


Mercredi 20 Juillet 2022

Par-delà la présente conjoncture (…), il faut aussi mentionner ce que l’on pourrait appeler le dur :
l’emploi, la croissance, la relance économique et tout ce qui regarde le social. Et au cœur de tous
ces domaines ? L’investissement : celui de l’Etat bien sûr, mais aussi celui du secteur privé et en
particulier de l’étranger - les IDE.
Les chiffres disponibles à la fin mai de cette année sont encourageants. Selon l’Office des changes,
ces IDE se sont élevés à 7,7 milliards de DH (+ 2 %). En 2021, ils ont été de l’ordre de 2,2 milliards
de dollars. A un premier niveau d’analyse, c’est significatif donc. Mais à un autre niveau, une
réponse plus nuancée doit être mise en avant : ce flux global ne génère pas les effets escomptés.
Ahmed Lahlimi Alami, responsable du HCP, vient de le rappeler de nouveau lors de sa présentation
des prévisions 2022-2023, voici quelques jours à peine. Il a ainsi souligné que le Maroc avait l’un
des taux d’investissement les plus élevés dans le monde - avec 30% -, mais que la croissance ne
suivait pas.
Investissements..., mais faible croissance
Faut-il donc se borner à faire ce contact annuel de manière récurrente ? Un autre paradigme est-il
envisageable et réalisable ? Une problématique qui englobe tant le secteur privé local qu’étranger.
Contrairement à une idée reçue qui persiste encore, ici et là, c’est le régime de l’investissement qui
est en cause, la législation marocaine ne faisant pas - ou plus ? - de différence entre le premier et le
second, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie, ne cessant de le marteler... Alors ? Revoir et mettre
au net la politique publique de promotion de l’IDE : voilà, entre autres, une priorité. C’est au
carrefour de l’économie industrielle et de l’économie internationale. Cela implique l’Etat par suite
des limites, voire des insuffisances des institutions économiques existantes et de celles aussi des
marchés. Pour certains économistes, les IDE n’entrainent un impact optimal dans le pays d’accueil
que si certaines conditions sont réunies. C’est dire que l’autosatisfaction officielle limitée au seul
chiffrage des IDE n’est pas suffisante : elle serait même réductrice. Référence est faite à une
première condition : les firmes FMN ne doivent pas entraver le développement des firmes locales.
Une autre intéresse le souci de ne pas entraver ni accaparer leur part de marché. Elles doivent en
effet pouvoir bénéficier des externalités des IDE. Le programme Renault à Tanger témoigne de la
réussite emblématique de tout un écosystème environnant. D’autres participent de cette même
approche. Mais il y a tout le reste qui infirme ce modèle... Ce qui pose le problème des gains de
productivité à faire par les entreprises domestiques. Il s’agit de ce que l’on appelle les effets
d’efficience «learning by doing». Enfin, cette dernière condition n’est sans doute pas la moins
importante : l’intéressement des bénéfices - certains parlent de «rentes» - tant avec les fournisseurs
qu’avec le personnel local.
Un potentiel d’attractivité
La perspective à long terme est celle-ci : sur ces bases-là, il importe d’élargir et de renforcer
l’attractivité du Maroc pour les IDE. Plus encore : asseoir et consolider la capacité à attirer et aussi
à fixer durablement les investissements étrangers. Toute une économie industrielle est ainsi à
prioriser pour arriver à retenir des activités à contenu élevé en main-d’œuvre qualifiée-, très qualifiée
même. Un potentiel qui s’articule sur des mesures : promotion de l’image Maroc, renforcement des
atouts (recherche, innovation, système de formation, etc.), un environnement réglementaire
approprié tant sur le plan fiscal que pour ce qui est du climat d’affaires.
Les bases de données actuelles sont sans doute intéressantes, mais elles ont besoin de paramètres
plus affinés. L’Office des changes et le département de l’Industrie donnent régulièrement des
indications à cet égard, mensuelles pour le premier et annuelles pour le second. Mais dispose-t-on
d’une ventilation des IDE et prêts privés par sous-secteur ? Le ministère précité fait un tableau
général des différents secteurs : nombre des entreprises, valeur ajoutée, chiffre d’affaires,
exportations, investissement production, charges de personnel, capital social total et capital social
étrangers, etc. Autant de données ventilées par branches d’activités pour toutes les entreprises
manufacturières ainsi que pour celles à participation étrangère.
«Exemplarité morale»
Cela dit, l’on veut croire qu’à terme, tout cela ne manquera pas d’être mis en œuvre. Avec le projet
de loi-cadre relatif à la Charte de l’investissement - il a été adopté mercredi 13 juillet courant par le
Conseil des ministres présidé par SM le Roi -, une grande réforme va s’engager. Elle n’a que trop
tardé : la précédente date d’un demi-siècle et le précédent cabinet El Othmani l’avait initiée en ...
2016. Elle a été recommandée par le Souverain en maintes occasions, puis par le rapport sur le
NMD; elle a été aussi inscrite dans le programme de ce gouvernement. Elle participe d’autres
approches systémiques : CRI, mise en place de commissions régionales d’investissement, création
du Fonds Mohammed VI pour l’investissement encore en attente aujourd’hui de structuration, etc.
Ses objectifs sont connus : création d’emplois stables, réduction des disparités territoriales en
matière d’attractivité, orientation des investissements vers les secteurs prioritaires et les métiers
d’avenir. Faire du Maroc un hub continental et attractif pour les investissements : tel est le
challenge. Du volontarisme donc. Une accélération de l’implémentation de cette Charte, une
nécessaire adaptation aux mutations touchant le tissu productif national et son insertion dans la
mondialisation et la rude compétitivité qui l’accompagne : A grands traits, un cahier des charges en
prendre en compte. Sans oublier «l’exemplarité morale» pour une remise sur les rails de l’économie
nationale dans un contexte de grande incertitude. Référence est faite à la nécessité de faire face aux
cartels, aux ententes et à la corruption- un appel du même responsable du HCP ... Sera-t-il entendu
? La promotion de l’investissement et des IDE est en tout cas à ce prix !
https://fnh.ma/article/actualite-economique/charte-d-investissement-economie-industrielle-et-ide-a-revoir

Document 2 : Entretien avec Ali Seddiki, DG de l’AMDIE: «le Maroc est


parmi les destinations les plus compétitives mondialement»

Le Maroc a réussi à attirer beaucoup d’investisseurs ces dernières années, mais des contraintes continuent d’être
relevées par les acteurs de l’écosystème. Quelles sont les principales difficultés et comment dépasser ces obstacles?
Le Maroc offre une combinaison de facteurs qui en fait une destination attractive pour les
investisseurs nationaux et étrangers. En premier lieu, la stabilité et la vision programmatique qui
inscrivent les stratégies nationales dans la durée et donnent une véritable cohérence à la politique
publique. L’accès à plus de 1,6 milliards de consommateurs grâce aux ALE dont bénéficie le
Royaume, adossé à une infrastructure de qualité mondiale, permettent ensuite de pleinement
bénéficier des opportunités de marchés mondiales. Viennent enfin nos facteurs de production: des
ressources humaines de grande qualité, dont témoignent les plus grandes entreprises internationales
installées au Maroc qui opèrent notamment dans des secteurs très exigeants comme l’aéronautique
ou l’engineering; des énergies renouvelables parmi les plus compétitives au monde.
Pour pleinement profiter des atouts du Royaume, nous devons poursuivre les chantiers
structurants, en tête l’amélioration du climat des affaires en facilitant l’axe d’investir et en allégeant
les procédures administratives. L’investissement dans le capital humain, et notamment l’adéquation
de l’offre de formation au besoin des entreprises, demeurent des sujets prioritaires. L’amélioration
du prix du foncier est également attendue pour accélérer l’investissement, notamment dans le
secteur industriel. La compétitivité logistique ou encore les coûts de l’énergie doivent également
être adressés pour encourager davantage les investisseurs.
Le fait même de disposer d’un ministère dédié à l’Investissement, placé sous la responsabilité du
Chef du gouvernement, illustre la détermination du gouvernement à apporter des réponses rapides
à certaines contraintes qui obèrent le potentiel du Royaume en matière d’investissement. Ainsi, le
projet de la nouvelle charte de l’investissement crée le cadre qui permet de répondre aux différentes
contraintes identifiées.

L’écosystème international évolue de manière très rapide, pensez-vous que la production


nationale est assez compétitive pour faire face à la concurrence étrangère ?

Nos secteurs exportateurs sont exposés en permanence à la concurrence mondiale. Les


investisseurs étrangers qui ont choisi le Maroc, l’on fait précisément par souci de compétitivité.
Cette dernière ne se traduit pas simplement par le fait d’offrir le coût de production le plus bas. Le
coût de production n’est qu’un facteur qui compose la compétitivité globale de la production
nationale. Le respect de la qualité, la capacité à livrer à temps, la disponibilité et l’agilité des
compétences associées au coût des facteurs de production constituent ensemble la compétitivité
globale du Royaume.

Si la production nationale n’était pas compétitive, comment expliquer que Boeing, dont la majorité
des lignes de production sont installées sur la côte Ouest américaine, s’approvisionne depuis le
Maroc ? Ou qu’Inditex, leader mondial du fast fashion, s’appuie sur les industriels marocains du
textile ? Que l’industrie pharmaceutique marocaine exporte plus de 20% de sa production ? Une
fois de plus, les atouts intrinsèques du Maroc, combinés à la Vision de long terme et au
volontarisme politique placent le Maroc parmi les destinations les plus compétitives mondialement.
https://fr.le360.ma/economie/entretien-avec-ali-seddiki-dg-de-lamdie-le-maroc-est-parmi-les-destinations-les-plus-competitives-267911

Questions
1. Rappelez la notion des termes soulignés.
2. Comment expliquez-vous que « Le Maroc avait l’un des taux d’investissement les plus élevés dans le
monde - avec 30% -, mais la croissance ne suivait pas » ?
3. Selon le politologue Mustapha SEHIMI, « il importe d’élargir et de renforcer l’attractivité du Maroc
pour les IDE ». Pourquoi et comment ?
4. Quels sont les principaux facteurs qui rendent le Maroc est une destination pour les IDE selon le
directeur de l’AMDIE ?
5. Quelles ont les principales difficultés auxquelles le Maroc est confronté ?
6. La production marocaine est-elle compétitive ?
7. Le Maroc a-t-il profité de la mondialisation ?

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