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covid-19
Mounya CHAHBOUNE
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Résumé :
La crise Covid-19 que tout le monde vit aujourd’hui, impose plusieurs défis à surmonter d’une
manière collective. Touchant l’ensemble des sphères de la société, acteurs publics et privés
devraient faire preuve de précaution, de résilience, et de flexibilité pour s’adapter à la situation
actuelle et trouver des solutions convenables.
En effet, les PPP partent du constat que les entités publiques et privées ont respectivement des
compétences et des savoir-faire spécifiques, à mettre ensemble dans un projet pour plus
d’efficience, et pour un meilleur rapport qualité-coût. Cette mutualisation efficace des
ressources ne peut bien entendu réussir sans un partage de risques pour une relation de «
gagnant-gagnant ».
Les efforts déployés par le Maroc s’inscrivent dans cette optique pour une relance économique
réussie.
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INTRODUCTION
« La relance économique ne peut passer que par un partenariat public-privé fort et serein ».
La crise Covid-19 que tout le monde vit aujourd’hui, impose plusieurs défis à surmonter d’une
manière collective. Touchant l’ensemble des sphères de la société, acteurs publics et privés
devraient faire preuve de précaution, de résilience, et de flexibilité pour s’adapter à la situation
actuelle et trouver des solutions convenables.
Le Maroc s’inscrit dans la même dynamique quand il institutionnalise des mesures de soutien
pour les entreprises et le citoyen surtout ceux en besoin. Dans la même optique, il étudie les
scénarios, il valide des plans de relance sectoriels pour redémarrer l’économie. Tous ces efforts
sont entretenus dans un climat de synergie et de concertation où des partenaires publics –
privés peuvent opérer ensemble et investir dans des projets à grande valeur ajoutée et
pourvoyeur d’emplois.
D’ailleurs, le Maroc est conscient que pour améliorer son climat d’affaires et accélérer son
développement territorial et humain, il faut diversifier ses sources de croissance et de
financement d’où la nécessité d’impliquer acteurs publics et privés dans des investissements à
valeur ajoutée.
En effet, les PPP partent du constat que les entités publiques et privées ont respectivement des
compétences et des savoir-faire spécifiques, à mettre ensemble dans un projet pour plus
d’efficience, et pour un meilleur rapport qualité-coût. Cette mutualisation efficace des
ressources ne peut bien entendu réussir sans un partage de risques pour une relation de
«gagnant-gagnant ».
Le Maroc, de son coté, dispose d’une expérience solide et multisectorielle en matière de projets
communs, et il peut capitaliser dessus pour développer de nouvelles formes de contrats PPP
sous les auspices de la nouvelle loi relative aux contrats PPP.
L’allocation optimale des ressources, l’élaboration et la gestion des projets dans les délais, la
répartition des risques, le savoir-faire et l’expertise, sont autant d’avantages constatés dans les
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PPP, et autant de prérequis à faire valoir pour réaliser une relance économique post-crise covid-
19 et également pour aboutir à un développement socio-économique.
Selon la littérature économique, la décision de recourir à un PPP peut reposer sur trois
fondements : à savoir accéder à des financements additionnels, se couvrir contre les risques de
surcoûts ou de sous performance en matière de service rendu et enfin bénéficier de capacités
techniques développées par des acteurs privés (Mazouz, 2009). Des raisons tant recherchés
aujourd’hui, et plus que jamais, dans la phase post- confinement lié à la pandémie Covid-19.
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I. DECOR ECONOMIQUE DU MAROC
1. Avant la crise Covid-19 :
La plupart des rapports et études montrent généralement que l’économie marocaine souffre de
plusieurs failles et problèmes structuraux tels que la fragilité et l’instabilité de rendement
économique, la faible accumulation du capital, la décroissance économique, la faible
concurrence internationale, la dépendance aux aléas climatiques et le déficit de la balance
commerciale chronique.
Le Maroc figure dans la tranche inférieure des pays à revenu intermédiaire et son PIB est évalué
à plus de 1.100 milliards de dirhams. La croissance est tirée principalement par la
consommation finale intérieure et les exportations de biens et services (282,1 milliards DH en
2019), représentant presque la moitié des importations de biens (491,2 milliards DH en 2019) ce
qui pèse lourdement sur les réserves de change.
Cette croissance est faite également grâce aux recettes fiscales (près de 220 milliards DH en
2019), aux recettes touristiques (78,6 milliards DH en 2019) et aux envois de fonds effectués par
les Marocains résidents à l’étranger (64,8 milliards DH en 2019).
L’émergence de ce virus pèse sur les économies mondiale et régionale, y compris le Maroc par :
la détérioration de la santé publique ; la baisse de la demande mondiale de biens et services de la
région ; le recul de l’offre et la demande intérieures ; ainsi que, d’une manière indirecte, par la
chute des prix du pétrole (HCP, 2020).
Autrement dit, les conséquences économiques et financières, ainsi que les coûts sociaux dus à la
crise sanitaire sont et seront lourdes. Ce qui pousse à penser qu’une politique d’austérité
budgétaire pourrait être inévitable. Et une contre-alternative atténuante est forcément liée au
1 Selon l’estimation préliminaire du FMI, la situation se traduirait par une récession de 3,7 %. Ce scénario hypothétique ne trouve pas le
même son de cloche chez la Banque mondiale, qui prévoit une récession de 1,7%. La croissance du PIB par habitant accuserait u ne perte de
2,7%. Quant au déficit budgétaire et celui des comptes courants, ils s’accentueraient davantage pour se situer à -6% et -7,5%, respectivement.
Autre scénario plus pessimiste pronostique une récession de 5,7% pour l’année en cours.
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choix de la stratégie de redémarrage des moteurs de croissance, et à l’utilisation des canaux
favorables dont dispose le Maroc, notamment l’inflation faible et le taux de change quasiment
stable.
Toutefois, le choix stratégique de libéralisation économique est remis en cause. Parce qu’on se
demande si le Maroc va-t-il opter pour le protectionnisme et continuer à fermer ses frontières au
risque de pénaliser des pans entiers de son économie ?
Ce virus a levé le voile d’un coté sur l’existence de failles sanitaires en étroite liaison avec
l’innovation et la recherche & développement, ce qui questionne bien évidemment tout le
système de l’éducation et de l’enseignement au Maroc.
Il révèle également le fossé numérique qui existe entre les familles, les régions, ce qui interpelle
la nécessité de s’orienter vers une souveraineté numérique.
La solution à ces questions interpelle toutes les parties prenantes, tous les acteurs publics et
privés et les invite à travailler ensemble, la main dans la main, et trouver des moyens communs
pour éradiquer les conséquences de cette crise.
La pression du Covid-19 est un choc violent qui bouleverse beaucoup de références du point de
vue de la politique économique et des choix stratégiques en matière de développement ainsi que
le rôle des acteurs.
Le rôle de l’État dans la régulation de l’économie devient ainsi une question tout aussi cruciale
que les principes de l’économie libérale mais en respectant certains dosages.
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En période de crise, L’Etat doit assumer pleinement son rôle pour apporter une aide financière
au citoyen surtout les personnes démunies, protéger les entreprises et l’appareil productif et
soutenir la demande.
C’est la mission incombée au comité de veille économique (CVE), créé au niveau du Ministère
de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, pour anticiper et suivre les
répercussions économiques de la crise sanitaire du Covid-19, ainsi qu’identifier les mesures
d’accompagnement des secteurs impactés.
Par le biais d’un plan d’action s’étalant jusqu’au mois de juin 2020 et d’un fonds de soutien doté
d’un budget de 32 milliards DHS (à la date du 24 avril), ce comité témoigne d’une forte
mobilisation et d’un élan de solidarité surtout qu’il regroupe différents acteurs publics et privés 2
qui ont institutionnalisé des dispositifs et des mesures (Délégation de l’UE, 2020), à savoir :
2 Le CVE se compose du : ministère de l’Intérieur, ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des MRE ; ministère de
l’Agriculture, de la Pèche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts ; ministère de la Santé ; ministère de l’Industrie, du
Commerce, de l’Economie verte et numérique ; ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Economie sociale ;
ministère du Travail et de l’Insertion professionnelle ; Banque du Maroc ; Groupement professionnel des banques du Maroc ; Confédération
générale des entreprises du Maroc ; Fédération des chambres marocaines de commerce, d’industrie et de services ; Fédération des chambres
d’artisanat ; autres départements et organisations professionnelles.
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Report de la date de déclaration des revenus pour les personnes physiques qui le
souhaitent, de fin avril au 30 juin 2020.
Exonération de l'Impôt sur le Revenu sur chaque indemnité complémentaire
versée au profit des salariés affiliés à la CNSS par leurs employeurs, dans la
limite de 50% du salaire net mensuel moyen.
Mise en place de mesures d’assouplissements visant à éviter aux entreprises
bénéficiaires de contrats de marchés publics, le paiement de pénalités de retard
de livraison, dont elles ne sont pas responsables.
Possibilité aux Sociétés Anonymes de réunir, à distance, ses dispositifs de
délibération dans les conditions de quarantaine, notamment en ce qui concerne
l’arrêt des comptes.
Mise à la disposition des auto-entrepreneurs touchés par la crise du "Covid 19"
d'un prêt sans intérêt qui pourrait atteindre 15.000 dirhams. Ce prêt peut être
remboursé sur une période de 3 ans, avec un délai de grâce d'un an.
Approbation d'un traitement comptable exceptionnel pour les dons et les coûts
liés à la période de l’état d'urgence sanitaire, avec sa répartition sur une période
de 5 ans.
A travers ces mesures économiques et sociales qui s’ajoutent aux actions sanitaires, nous
assistons à un Etat omnipotent, omniscient et omniprésent. Toutefois, sa force et sa lucidité les
doivent bien à une contribution de parties prenantes privées, dans la mesure où ce fonds de
soutien est la preuve d’un partenariat public–privé au sens large sous forme de solidarité. Grâce
à lui, l’Etat a pu réaliser des actions positives et porteuses.
Malgré cette situation, cette crise mondiale d’ordre sanitaire offre une occasion au Maroc pour
rétablir surtout la confiance entre les citoyens et les institutions. Ainsi, elle est une occasion de
l'émergence d'un sentiment croissant de solidarité que les individus et les entreprises sont tous
sur le même bateau : pour ne pas adopter la mentalité d’"individualisme" et de "laisser faire et
3 Les défis du partenariat dans les administrations publiques : un regard systémique, théorie et pratique. Sous la direction de Michel Boisclair
et Louis Dallaire. Presses de l’Université du Québec 2008.
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laisser passer". La confiance et la solidarité sont les ingrédients principaux pour réussir le
développement.
Cette RSE se traduit par la contribution au fonds de solidarité, par le maintien ou la révision
vers la baisse des prix ainsi que par la disponibilité des produits pour ses clients.
En conséquence, ceci représente l’occasion d’une réconciliation entre acteurs publics et privés,
notamment le consommateur ; aussi l’occasion pour l’entreprise d’améliorer son capital
réputationnel.
D’ailleurs, la situation actuelle témoigne d’un engagement commun de toutes les parties
prenantes, publiques et privées pour sauver l’économie et éviter des entreprises à être en arrêt en
leur offrant des solutions de sauvetage financières, fiscales et comptables (liquidités, crédit,
exonération d’impôts…), malgré que ceci se traduit bien évidemment par un manque à gagner
considérable pour l’Etat (notamment la baisse des impôts liée à la consommation, les taxes, la
TVA, l’IR…). S’y ajoute une baisse de l’investissement de l’Etat dans le secteur productif.
Le redémarrage des économies est plus que jamais une affaire publique qui doit se démêler
grâce à des initiatives publiques nationales mais également privées, dans un esprit de
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rationalisation et d'ouverture. Il s’agit d’une réponse d’Etat qui favorise une alliance entre le
secteur public et le secteur privé, et qui pourrait envisager des opérations d'investissement, liant
capitaux publics et privés, notamment sur les segments stratégiques des chaînes de valeur,
suivant une logique d'intégration et de maintien d'un contrôle relatif sur l'offre industrielle et sur
l’appareil productif en général.
Le Maroc doit également revoir la recomposition des chaînes mondiales de valeur et étudier les
opportunités qui s’ouvriront après la crise en misant surtout sur les circuits courts
d’approvisionnement, en préparant un environnement des affaires fluide et prometteur
favorisant la compétitivité des opérateurs économiques. Pour ce faire, plusieurs défis doivent
être relevés, notamment :
D’ailleurs, le domaine PPP au Maroc est régi par la loi n° 86-12 relative aux contrats de PPP4
entrée en vigueur en 2015 et qui est actuellement en phase d’amendement par un projet de loi n°
46-18, pour enrichir davantage le dispositif et le rendre davantage attractif et mobilisateur, tout
en prenant en compte les coûts globaux des infrastructures et de leur exploitation/maintenance
ainsi que le meilleur portage des risques encourus.
4 Loi n° 86-12 relative aux contrats PPP. Bulletin officiel n° 6332. 5 février 2015.
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Mais l’ancien texte n’a pas permis un véritable décollage des PPP au Maroc ; seulement deux
projets sont en cours de réalisation dans le cadre de cette loi :
Pourtant le besoin est énorme, puisque déjà il y a actuellement des projets en cours d’étude :
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La création d’une commission nationale chargée du partenariat public-
privé auprès du chef du gouvernement, habilitée à élaborer une stratégie
nationale et un programme annuel et à définir les conditions et modalités en
matière d’évaluation préalable et de procédure négociée ;
La création d’une commission permanente chargée des projets de PPP, dédiée
aux collectivités locales, à leurs groupements et organes. Elle sera chargée de
l'élaboration d'une stratégie sectorielle ;
La simplification du processus de l’offre spontanée et clarification des conditions
de recours à la procédure négociée ;
La mise en cohérence des dispositions de la loi régissant le partenariat avec celles
des lois sectorielles ;
L’assujettissement des établissements publics dotés de textes de lois spécifiques
encadrant le PPP à la nouvelle loi.
Amplifier davantage l’effort d’investissement public par le recours aux PPP permet de renforcer
l’offre en infrastructures et en services de qualité tout en bénéficiant des capacités d’innovation
et de créativité du secteur privé pour le financement et la gestion des projets.
Certes, l’Etat est omniprésent, mais le secteur privé est désormais le principal moteur de
croissance, d’investissement et de développement à court et à long terme, vu les contraintes
budgétaires de l’Etat. Ce dernier est appelé à encadrer cette alliance en établissant des
réglementations permettant à chaque partie de bien jouer son rôle dans le développement.
Après la crise Covid-19 et son impact, à degrés différents, sur les composantes
organisationnelle, sanitaire et économique, dans tous les secteurs et sur tous les types
d'entreprises, le terrain économique change, et le poids des parties prenantes prend d’autres
ampleurs.
L’enjeu est d’évaluer la marge de manœuvre de l’Etat à court terme, pour se préparer à assurer à
moyen et long terme la solvabilité de l’Etat d’ici fin 2020 et après, tout en évaluant l’impact sur
les coûts.
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A ce titre, le Maroc est face à l’application de la même équation économique que les autres
pays, et qui repose sur un couplage d’une politique budgétaire expansionniste, notamment par la
dépense publique, à une politique monétaire accommodante pour injecter des liquidités sur le
marché bancaire. C’est l’issue pour que l’économie marocaine puisse faire face à la fois à une
dégradation brutale de la demande extérieure et de la demande domestique.
Néanmoins, le premier levier de la relance s’impose interne : ceci est possible par une faible
inflation, des subventions publiques pour le financement de projets industriels et technologiques
à forte valeur ajoutée, un regain de pouvoir d’achat réalisé par un abaissement exceptionnel de
la fiscalité sur les revenus aux classes moyennes et une extension des mécanismes de transferts
monétaires aux ménages à revenus les plus faibles ou sans emploi, et dont la propension à
consommer est la plus élevée.
En outre, d’un point de vue organisationnel, les entreprises, surtout celles en difficulté, devraient
être encadrées par des structures professionnelles (chambres de commerce, confédérations
professionnelles et interprofessionnelles.), qui pourraient être des canaux de déclinaison
opérationnelle des stratégies publiques sectorielles. Cet encadrement pourrait concerner aussi le
secteur informel pour faciliter sa reconversion et son intégration dans le secteur formel
(accompagnement à la création d’entreprises ; participation aux caisses de retraite et de sécurité
sociale…).
En effet, il semble que la collaboration entre acteurs publics et privés s’annonce avec acuité
comme une condition sine qua none pour la promotion de l’économie même sur le long terme,
et à travers des modalités différentes dépassant le cadre réglementaire de la loi 86-12.
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D’ailleurs, on ne cesse de dire que la réalisation d’un développement socio-économique dans
plusieurs secteurs, même quand il s’agit de simples expérimentations (De Brux et Marty, 2016),
nécessite l’adhésion et l’engagement de tous les acteurs de la société, publics et privés, faisant
front commun dans un climat de confiance et de concertation. Et il serait judicieux d’articuler
cette réflexion sur la relance à celle sur le modèle de développement, où chaque partie prenante
pourrait jouer un rôle actif et efficace pour construire un tissu national économique et social
résilient.
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Conclusion
Le virus Covid-19 met à découvert les limites du modèle économique actuel basé sur la
délocalisation et la sous-traitance industrielle, ainsi que sur la politique de libéralisation de deux
grands secteurs sociaux que sont l’Education et la Santé pour des raisons budgétaires.
En effet, l’Etat manque de moyens financiers. En même temps, il doit investir pour relancer la
machine économique. Pour ce faire, il doit chercher des sources de financement. Outre, la
capacité d’emprunter avec des taux faibles et la possibilité d’augmenter les impôts, le partenariat
public/privé peut se révéler une autre alternative pour garantir une croissance économique plus
stable et pérenne, et investir dans des secteurs productifs clés.
Le Maroc devrait relever le défi de réussir le couplage d’actions de court et long terme. A court
terme, le focus devrait être fait sur la restauration de la consommation et de l’investissement
domestique à court terme ainsi que le redémarrage des capacités de production à fort contenu
d’emploi.
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BIBLIOGRAPHIE :
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