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Résumé :
La politique économique a deux composantes essentielles : la composante conjoncturelle et la
composante structurelle. D’une manière générale, les politiques conjoncturelles exercent des effets sur le
court terme et agissent sur la production effective afin de réduire son écart avec la production
potentielle. Les politiques structurelles sont quant à elles, des politiques dont les résultats sont
perceptibles à moyen et long terme. Elles sont fondamentales pour garantir la croissance en termes d’un
pays. Le développement d’un pays, part de sa stratégie de perception de fonds et devises à ses
différentes affectations de ressources financières et monétaires pour un développement de certains
secteurs d’activité. Pour se faire, cette étude se veut de passer en revue les différentes améliorations
monétaires et budgétaires qu’a connues la RDC durant la période partant de 2018 à 2022 afin
d’appréhender des éventuelles politiques économiques basées sur la stabilisation d’un marché intérieur.
La macroéconomie ne s’intéresse que sur l’ensemble de production et demande globale, il est
nécessiteux d’accorder de la valeur à ces acteurs économiques que sont les opérateurs économiques et
percevoir leurs idées et contributions du développement intégral du pays en favorisant un environnement
propice pour le marché intérieur.
Economic policy has two essential components: the cyclical component and the structural
component. In general, cyclical policies have short-term effects and act on actual output in order to
reduce its gap with potential output. Structural policies, on the other hand, are policies whose results are
perceptible in the medium and long term. They are fundamental to ensuring growth in terms of a
country. The development of a country starts from its strategy of collecting funds and currencies to its
different allocations of financial and monetary resources for the development of certain sectors of
activity. To do so, this study aims to review the various monetary and budgetary improvements
experienced by the DRC during the period from 2018 to 2022 in order to apprehend possible economic
policies based on the stabilisation of an internal market. Macroeconomics is only interested in the whole
of production and global demand, it is necessary to give value to these economic actors that are the
economic operators and perceive their ideas and contributions of the integral development of the country
by promoting an environment conducive to the internal market.
The informal economy, although operating outside the legislative and regulatory arsenal, is a
safety valve through the job creation it fosters, nevertheless it is proving to be the most appropriate
approach to promote small and medium-sized enterprises (SMEs), hence the need to promote the
internal market.
Keywords : Economic policy, economic growth, monetary economy, economic model, internal
market.
Introduction
Déterminer les priorités économiques dans les pays ou d’une région qui se relève de la guerre
représente un défi important : les bases économiques peuvent avoir été détruites, les populations
déplacées et les communautés brisées, des secteurs et sous-secteurs effacés et des institutions formelles
et informelles affaiblies. Les biens sociaux comme les marchés fonctionnels et l’application des contrats
ont été endommagés. L’habilité à investir à long-terme a été ébranlée. La reconstruction, la
réhabilitation et l’établissement des institutions de gouvernance seront nécessairement en tête de liste
des priorités. Cet effort est limité, en RDC, comparativement à d’autres pays auparavant affligés par la
guerre, parce que les conflits armés ont succédé des années de mauvaises gestions économiques, une
corruption systémique et une mauvaise gouvernance politique. Les années de conflits ont aggravé ce qui
consistait déjà en une sérieuse crise économique. Aujourd’hui avec plus de 70% de la population sous le
seuil de pauvreté devrait rester la principale préoccupation pour la République Démocratique du Congo.
Cette priorité est l’ensemble des défis importants cumulés auxquels est confronté le pays cela demande
un engagement fondamental et un effort coordonné par les autorités au niveau central et provincial, en
plus d’une collaboration approfondie avec le secteur privé et la société civile. Des partenaires
extérieures publics ou privés doivent aussi apporter leur contribution pour favoriser la stabilité et le
développement du pays et de ses provinces. Cet effort ne devrait pas être gaspillé dans les réformes,
projets et investissements contre productifs sont ceux identifiés par un résultat mitigé, un faible taux de
rendement économique.
Faisons remarquer que, d’une manière générale, l’on ne peut assurer le développement
d’un pays sans avoir une vue globale de son économie. Il importe donc que certaines conditions soient
réunies. Il s’agit d’avoir une vision globale de l’économie, identifier les secteurs phares de l’économie
congolaise, les doter de tous les moyens possible pouvant faciliter un libre respect du bon déroulement
du circuit économique. L’économie congolaise aujourd’hui comme la guerre est toujours considérée
comme peu organisée, il faudrait alors la modeler en mettant en place des structures adéquates pouvant
la conduire sans trop de détours vers l’émergence.
Toutefois, l’assouplissement des mesures observées dès le début de l’année 2020 confiné aux
mesures de soutiens budgétaire et monétaire ainsi que la création et le développement des vaccins ont
permis à l’économie mondiale d’amorcer sa reprise. Rappelons que la RDC a connu une période de
transition politique du régime KABILA à celui de TSHISEKEDI, une transition qui faite en 2018 a
perturbé l’économie nationale suite aux différentes spéculations tant politique que économie. De par sa
taille (57 fois la superficie de la Russie) sa population (environ 95 million d’habitants) et ses immenses
richesses naturelles (cuivre, cobalt, gaz, pétrole, diamant, etc.), la RDC devrait être figurée parmi les
pays qui comptent le plus sur le plan économique en Afrique. Mais le pays peine à se développer, la
vaste majorité des congolais vit dans des conditions d’extrême pauvreté1.
1
http://desko.com,rdc, les dix (10) freins de sous-développement de la RDC, 15 Avril 2019, consulté le 29/08/2022 à Kinshasa.
Les bénéfices d’extraction minière, principale source de revenu du pays, ne profitent qu’à une
infime partie de la population pour ce qui en est de la balance de paiement, les transactions courantes et
en capital sont soldés par une relative atténuation des besoins de financement, passant de 2,6% du PIB
en 2018 à 2,4% en 2019 cette évolution est expliquée par l’amélioration du déficit courant. Le solde de
transaction courante est demeuré déficitaires en 2019. Il s’est établi à 1.620,3 million de USD contre
1.672,3 million en 2018 en raison notamment des déficits infrastructurels importants qui caractérisant la
RDC (voir graphique 1 : Balances de transactions courantes). Le taux de croissance du produit intérieur
brut (PIB) réel de la RDC, en comparaison de celui des autres pays de l’Afrique se situe parmi les plus
élevés. En 2018, nous avons connu une augmentation de PIB 5,2%, qui passera à 5,7% en 2021. Les
réserves de change sont passées de 879,5 milliard USD en 2018 à 4,2 milliard USD en 2022. Pourquoi le
Congo continu-t-il d’être pauvre ? Cela est largement dû en grande partie à une corruption tolérée
institutionnalisée, démocratisée. La corruption est de toute évidence le premier frein au développement
de la RDC. Le pays perdait jusqu’à 20 milliards de USD par an à cause de la corruption, c’est un fléau
qui bloque l’émergence de la RDC.
Depuis 2018 à nos jours, le Congo-Kinshasa ne cesse d’enregistrer des performances médiocres.
Celle-ci se traduit par le fait d’une faible croissance des secteurs productifs, par le mauvais résultat de
l’exportation, un gonflement de dette, une dégradation de l’environnement, par une dégradation de la
situation sociale. Présent, nous passons en revue les différentes données socioéconomiques mentionnées
dans les lignes qui suivront. Bien que nous ayons constaté une certaine croissance des indicateurs
économiques notamment le PIB, cela ne sous-entend pas une amélioration des conditions de vie de la
population qui ne fait que mourir de faim, les prix de biens et services que ne font que s’accroitre, des
fluctuation de taux de change, le chômage, l’instabilité de la monnaie locale, l’inflation. A tous les
niveaux de développement, il existe trois capacités essentielles du développement humain, notamment,
la longévité et la santé, le savoir (l’accès à l’éducation) et un niveau de vie décent. Si ces capacités
fondamentales ne sont pas réalisées, de nombreux choix ne sont tout simplement pas disponibles et de
nombreuses opportunités demeurent inaccessibles2.
2
Graine de paix, « Processus d’élargissement des choix offerts aux gens. Elargir les choix des gens devient une réalité à travers le
développement des capacités humaines et les modes de fonctionnement fondamentaux, Développement humain.
Tableau 1 : Solde de la balance de paiement (en million USD)
Commentaire :
La croissance économique ne 2019 est principalement impulsée par le secteur tertiaire
(2,12 points en terme de contribution à la croissance, suivi des secteurs secondaires (1,55)
et le primaire (0,77). La contribution du secteur primaire au PIB a fortement régressé
3
Rapport d’exécution de la loi finance de l’exercice 2019 au 1er semestre de budget, République Démocratique du
Congo, Kinshasa, Octobre 2019, P2.
4
Idem
durant cette période (2018-2019), passant de 4,66 à 0,77 point, suite à la baisse de la
demande des principaux produits d’exportation. Concernant les marchés de biens et
services l’année 2019 a été marquée par la poursuite de la désinflation. Cependant, il sied
de relever les perturbations observées en fin d’année jusqu’au début 2021, suite à une
accélération des prix due à une légère dépréciation de la monnaie nationale. Depuis
quelques années (2019-2022) la situation économie nationale demeure marquée par les
incertitudes liées d’une part par la pandémie à Corona Virus puis des différents conflits
armés, tant sur le territoire qu’au niveau international5.
5
FPM, Pour l’inclusion financière en RDCongo, « ville sectorielle, 2e Trimestre ».
Tableau 4 : Indicateurs et agrégats macroéconomique 2018-2022
Cadrage 2018 2019 2020 2021 2022
macroéconomique
Taux de croissance 5,8% 5,1% 1,7% 4,9% 5,6%
Déflateur de 6,3% 6,8% 7,0% 6,9% 7,9%
croissance
Taux d’inflation 31,0% 7,2% 10,2% 10,9% 6,5%
moyen
Taux d’inflation fin 7,2% 7,1% 15,76% 6,0% 6,67%
période
Taux de change 1613,90 1661,80 1851,5 2006,7 2179,77
moyen (FC/USD)
Taux de change fin 1635,60 1666,40 1971,8 2004,6 2229,47
période (FC/USD)
PIB nominal en 76689,27 86760,90 90181,05 106311,04 134923,84
milliard FC
Pression Fiscale 9,2% 8,9%
Commentaires :
L’année 2022 a été marquée par une stabilité économique, par la croissance de
certains indicateurs macroéconomique, notamment le PIB qui était de , les réserves
de change à , le taux de change un tout soit peu stable. Cette stabilité est due au
fait d’une bonne organisation de l’administration publique, la sanction des fraudeurs
politiques et un suivi des recettes publiques.
Graphique
1. Le Dualisme
6
Jules-Fontaine SAMBWA, Programme d’Ajustement Structurel ou une nouvelle stratégie de développement pour
l’Afrique, la presse de la SNEL, SA, Belgique ? f2VRIER 2021, P65.
7
http://Fr.countryeconomy.com la population de la RDC en 2022, consulté le 22 Août 2022 à Kinshasa.
Le dualisme se veut de créer un marché intérieur pour assurer une
autoconsommation puis monétariser toutes les activités internes dans l’ensemble
du pays. Favoriser les échanges par le moyen d’un circuit financier assaini, car une
économie monétarisée doit comporter en autre des institutions financières.
La RDC est caractérisée par une mauvaise répartition des richesses ou
ressources financières puis une disparité d’affectation de ces ressources. Le pays
produit pour des raisons de consommation et non de commercialisation dans le but
d’élargir les comptes de l’Etat. Certaines activités sont retrouvées plus dans le
secteur informel que formel. Monétariser les échanges revient à les intégrer dans
une économie monétarisée ou bancaire. Le gouvernement congolais doit équiper
les producteurs locaux des moyens pour qu’ils deviennent encore plus
producteurs, ce qui rendrait leurs encaisses positif et réévaluera leurs pouvoirs
d’achat. De ce fait, que ce soit producteurs et ménages consommeraient les
produits locaux internes et si la consommation interne viendrait à accroitre les
commerçants se verront être acquittés de certaines obligations domaniales, car, ils
deviendront des contribuables non négligeables de l’Etat qui par le moyen du
budget mis à jour aurait financé des investissements publics en décrétant des
programmes gouvernementaux, à l’instar du programme de 100 jours. Cette
nouvelle idéologie bien vu et organisée créera de ce fait un développement durable
car elle sera continuelle peu importe les différents régimes.
2. La disparité
La République Démocratique du Congo est un vaste pays avec une superficie
de 2.345.410 km2. Considéré comme un pays béni de Dieu, regorgeant plusieurs
matières premières mais malheureusement mal commercialisée à l’échelle
internationale. Nous ne sommes pas maitres de nos propres richesses. La disparité
économique de notre pays réside au niveau de l’inégale répartition des richesses
financières pouvant contribuer au développement intégrale du pays avec un
pouvoir centralisé, non fédéral qui veut que chaque province ne garde que
de ces recettes administratives, douanières et domaniales, en bref ces recettes
financières sont mal réparties, sans compter une absence de suivi de ces
ressources. La corruption est un problème à résoudre, sur 26 provinces que compte
la RDC, le pays faisant 80 fois la superficie de la Belgique ne dispose que de
provinces riches et en voie de développement, notamment : le Haut Katanga, dont
le chef-lieu est Lubumbashi, qui doit avoir un budget annuel allant de trois (3) à
quatre (4) milliard de dollars, avec 2,8 millions d’habitants, soit une superficie de
134.000 km2, à cela s’ajoute le Nord Kivu, Chef-lieu Goma, sa population de
6655.000 habitants (2015) et une superficie de 59.483 km2 avec un budget
provincial de la province de Lualaba, Population 1677 288 habitant (2006)
superficie 121 308 Km² elle est principalement minier et regarde d’importants
gisements riche en métaux ferreux (cuivre, cobalt, manganèse, ors étain, etc.) et
matériaux industriels (calcaire, quartzite, dolomie, fable, quantité, etc.), la ville
de Kinshasa, soit une superficie de 9965 Km², et d’une population de 14.950.000
d’habithant, elle est la capitale du pays, sa superficie est de 9965 Km². Le budget
2021 de la ville de Kinshasa en 2021 était chiffré à 724 Milliard de francs
Congolais, près de de dollars américain. Le Kongo central, sa population de
5.575.000 habitant en 2015, une superficie de 53.920 Km², un Budget provinciale
de voulue à 277, 25 milliard de francs Congolais, voit de dollars
Voilà le trop cinq (5) des provinces ce plus belles et plus riches de la RDC. Le budget
provincial comprend l’estimation précise de toutes les recettes et de toutes les dépenses
susceptibles d’être effectuées dans le courant de l’exercice financier. Dans le cycle
comptable, le budget constitue le document financier initial et se veut donc une
importance dans la vie provinciale8.
10
République Démocratique du Congo, Rapport d’exécution de la loi de finance de l’exercice 2019 au 1er semestre,
P2.
Tableau 8 : Répartition du budget et recettes publiques 2018 à 2022
Nous observons une progression linéaire des agrégats économiques portant de 2018 à
2022. Le budget général est quitté de 10353,1 milliards de francs congolais en 2018 à 19070,3
milliards de francs soit une augmentation de 184% dans l’intervalle de 5 ans. Donc la RDC est
passé à un budget de près de 5 milliards de dollars à 9 milliards de dollars.
Ce présent point prend en compte les différentes actions menées par la Banque Centrale
du Congo en matière de conduite de la politique monétaire et de change au cours de ces cinq
années du mandat présidentiel de son excellence Félix Antoine TSHISEKEDI, son mandat allant
de 2018 à 2023. Ce point se veut de mettre en évidence le rôle déterminant de l’institution
d’émission dans la restauration de la stabilité macroéconomique au cours de la période en revue,
en coordination avec la politique budgétaire. Durant cette période, la conjoncture économique
internationale est demeurée inquiétante, du point de vue national avec les multiples conflits
ethnico politiques, l’élection présidentielle et législative, puis internationale suit à l’évènement de
la maladie à corona virus. Néanmoins la RDC a connue des progrès positifs marqué par la
consolidation de la croissance mondiale et hausse des cours des produits de base, une progression
de son taux de croissance économique nationale, la poursuite de l’ajustement budgétaire
conformément à une recommandation à l’initiative de la BCC qui préconisait un alignement des
dépenses publiques au niveau des recettes effectivement mobilisées.
II.1 La politique monétaire de 2018 en 2022
La politique monétaire d’un pays est l’ensemble des stratégies monétaire qu’un pays met
en place par le canal de sa banque centrale afin d’assurer d’une croissance économique et
monétaire. La politique monétaire bien que se démarquant de la politique budgétaire sont des
concepts étroitement liés par leur mission de stabiliser le cadre macroéconomique et d’assurer un
développement semi intégral dont la lutte contre la pauvreté et le chômage. L’objectif de la
politique monétaire est de stabiliser le niveau général des prix, le taux de change se définit
comme le nombre d’unité de la monnaie nationale nécessaire pour acquérir au moins une unité
de la monnaie étrangère (devises), suivant la cotation au certain ou direct (le dollar américain est
exprimé en fonction du franc congolais). Si par contre, le franc congolais s’exprime en fonction
du dollar, la cotation sera dite incertaine / directe 11. Dans une économie mondiale, dans le cadre
de libre échange et du commerce mondial, les pays ne disposant pas de mêmes monnaies doivent
convertir leurs différentes devises afin de faciliter les échanges. Cette opération se réalise sur le
marché de change qui consiste à acheter ou vendre des devises.
Cependant il existe plusieurs types de changes, de taux de changes et de régime de change.
II.2 Les opérations de change12
Ce sont toutes les opérations impliquant un échange entre deux devises. On distingue les
opérations de change comptant et les opérations de change à terme.
a) Le change comptant
L’échange est dit comptant si la livraison des monnaies intervient dans un court délai.
Le change comptant consiste à échanger deux devises à cours négocié, 2 jours ouvrés
après la date de la négociation.
b) Le change à terme
11
Jonas KIBALA KUMA, contribution à l’explication de la volatilité du taux de change en RDCongo : Approche par la
modélisation VAR, 2011, P5.
12
http://www.universalis.Fr /encyclopedie/change les opérations de change.html consulté le 10/09/2022 à
Kinshasa.
Le change est dit à terme, si la livraison est différée pendant une longue période, voire plusieurs
mois. En effet, c’est un contrat permettant de fixer à l’avance un cours entre les deux devises, et
donc de se couvrir contre le risque de change.
c) Le swap de change
Le swap de change consiste en une double opération de change. Il permet de se procurer
immédiatement des devises, puis de les revendre à un cours négocié lors de la mise en place du
contrat, à l’échéance du swap. Par exemple, un client dispose des liquidités en Euro et souhaite
les placer en bons d’états américains sur 3 mois, il achète aujourd’hui les dollars pour financer
cet achat, puis les revend à l’échéance à un cours connu.
Les caractéristiques d’un swap de change sont les mêmes que celles d’un change au
comptant :
Devise principale ;
Sens : achat ou vente ;
Devise secondaire ;
Montant dans la devise principale
Le cours spot ;
La date de valeur = date de négociation + 2 jours ouvrés.
Un régime de change est l’ensemble des règles qui déterminent l’intervention des
autorités monétaires sur le marché des changes, et donc le comportement du taux de change. Il
existe une très grande variété de régimes de changes qui se distinguent entre deux extrêmes :
Changes fixes et Change flexibles ou flottant.
- Un régime de change fixe suppose la définition d’une parité de référence entre la
monnaie du pays considéré et une devise (ou un panier de devise), à laquelle la
banque centrale d’engage à échanger sa monnaie. Lorsque le marché de change est
libéralisé, le respect de cet engagement lui impose d’intervenir.
- Dans le régime de change flottant, à l’inverse, aucun engagement n’est pris au sujet
du taux de change, qui flotte librement en fonction de la loi de l’offre et de la
demande.
La politique monétaire trouve alors son autonomie, contrairement à la banque centrale qui
abandonne le contrôle du taux de change nominal tout en veillant sur sa stabilité par les canaux
de transmission de sa politique monétaire, notamment les instruments de la politique monétaire.
La RDC a opté pour qu’aucune autorité politique ou monétaire n’ait le pouvoir de le contrôler.
La banque centrale étant l’autorité monétaire et économique se doit de stabiliser le taux de
change et le niveau général des prix afin de s’assumer d’une éventuelle croissance économique,
tout en ayant le contrôle des agrégats monétaires, notamment la masse monétaire (M 1, M2, M3 et
M4), la base monétaire13.
Situation monétaire de la RDC de 2018 à 2022
13
Amina Lalrèche-Revil, « Les régimes de change », l’économie Mondiale 2000,ed, LaDecouverte, collection
Rèperes, Paris, 1999, P1.
- Les agrégats monétaires (évolution)
1. La compétitivité
Compétitivité
Compétitivité Compétitivité
quantitative qualitative
Compétitivité Compétitivité
Cout des marges Compétitivité change
des entreprises (Taux de change nominal)
Compétitivité prix
(Prix pays/prix étrangers) Taux de change réel
Pour qu’une monnaie aie de la valeur, il faudra qu’elle soit compétitive avec
d’autres. Cela se fera remarqué par les encaisses des ménages (la préférence de la
monnaie), la motivation des agents économiques à préférer une monnaie par rapport à
une autre est son pouvoir d’achat de la confiance qu’elle obtient de ces utilisateurs. Le
pouvoir de la monnaie se récent par son utilisation et sa vitesse de circulation. Combien
de fois dans un même pays une monnaie circule par rapport à une devise. Pour le cas de
la RDC où le marché de change est libéralisé, il est difficile de savoir avec précision la
quantité de devises et de monnaie locale quand on sait que certains thésaurisent leurs
avoirs pour le changer ou quand d’une quelconque fluctuation de la monnaie, les
changeurs ambulants qui ne vivent que de cela par faute d’avoir un emploi.
2. L’inflation
De ce fait, l’inflation est une hausse cumulative du niveau général de prix, elle est
comme un indicateur macroéconomique d’évaluation des politiques économiques d’un
pays et revêt une importance capitale dans l’appréciation socioéconomique de celui-ci,
raison pour laquelle elle a été retenue par la Banque Centrale comme pilier 15. C’est un
phénomène économique mettant en jeux l’indépendance entre toutes les parties et tous les
14
A.BEAUDU, « Les déterminants de l'inflation en France », in Problèmes économiques, N°2871, 16 Mars 2005, P33
15
M.NYONGOLO, indice de l’inflation sur les recettes fiscales en RDC de 2005 à 2014, Juin 2018, P275.
mécanismes de l’économie, un phénomène global que l’on mesure par l’indice de prix à
la consommation.Cet indice est calculé sur la base de 295 postes représentant l’ensemble
de la consommation des ménages. Cet indicateur permet de déceler l’existence de
l’inflation si une cause isolée est à l’origine de la hausse de l’indice général de prix, on ne
parlera pas de l’inflation mais de « tension sur le prix » ou de «pressions inflationnistes ».
Les causes de l’inflation sont nombreuses, on distingue : l’inflation par demande,
l’inflation de cout, l’inflation par la monnaie, l’inflation par les structures économiques et
sociales et enfin l’inflation importée. Une création excessive de monnaie, sous forme de crédits
accordés aux agents, se traduit par des dépenses supplémentaires qui peuvent être cause de
l’inflation si l’offre ne suit pas. Les rapports de force sur les marchés ne permettent pas toujours
une libre fixation de prix d’équilibre. C’est le cas quand une entreprise est en situation de
monopole, y compris si les couts de productions sont élevés. On distingue plusieurs régimes
d’inflation, selon l’importance de la hausse du niveau général de prix : L’inflation rampante,
l’inflation galopante.
L’hyperinflation, la désinflation et la déflation. L’inflation est dite rampante lorsque le taux
d’inflation est la même dès l’année 2016 et jusqu’aujourd’hui, galopante si le taux de croissance
du prix est à deux chiffres (à partir de 10% par an), c’est le cas de l’inflation qui a frappé les
pays industrialisés. La désinflation est lorsque le taux d’inflation diminue et la déflation est une
situation où les prix diminuent.
Année
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre Moyenne/Mois
2017 6,22% 2,62% 1,82% 2,79% 3,42% 8,03% 9,47% 2,47% 0,38% 0,25% 0,42% 1,62%
2018 1,55% 0,79% 0,55% 1,22% 1,56% 0,58% 0,18% 0,17% 0,10% 0,23% 0,21% 0,32%
2019 0,60% 0,42% 0,27% 0,32% 0,30% 0,22% 0,19% 0,21% 0,21% 0,28% 0,30% 0,53%
2020 0,69% 0,45% 3,06% 4,76% 1,54% 2,22% 3,52% 0,70% 0,32% 0,46% 0,57% 0,77%
2021 0,37% 0,35% 0,31% 0,47% 0,43% 0,38% 0,42% 0,31% 0,3% 0,38% 0,54% 0,9%
2022
Source : L’auteur, à partir des données recceuilies des différents rapports annuel de la BCC et rapports de la politique monétaire
Graphique
Commentaire :
Année/Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre Total/Mois
2017
2018
2019
2020
2021
2022
Source :
Graphique
Commentaire
Tableau 11 : Evolution du taux d’intérêt directeur en million de CDF
Année/Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre Total
2017
2018 20,0 20,0 20,0 14,0 14,0
2019
2020 9,00 9,00 7,50 7,50 7,50 7,50 7,50 18,50 18,50 18,50 18,50 18,50
2021
2022
Source :
Graphique
Commentaire
Année/Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre Total
2017
2018
2019
2020 774,07 696,15 691,29 980,16 923,12 879,47 832,14 803,52 699,7 674,31 670,32 708,89
2021
2022
Mois/Année Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre Total
2017
2018
2019
2020
2021
2022
Variation en
%
Années En million de En million de Indice (2005- Variation En million de En million de Indice (2005- Variation
CDF USD 1000) annuelle (en%) CDF USD 1000) annuelle (en
%)
2017 11461614,2 24191,8 202,1 3,7 55124325,30 37604,18 972,1991 46,9
2018 12128808,6 25600,1 213,9 5,8 75984953,30 46831,34 1340,1072 37,8
2019 12660599,7 26722,5 223,3 4,4 83048338,60 50400,75 1454,6805 9,3
2020 12880314,6 27186,2 227,2 1,7 92313558,60 49792,21 1628,0864 11,2
2021 13682723 28879,9 241,3 6,2 110179745,8 55383,7 1973,2 22,2
2022
Déflateur 2017 2018 2019 2020 2021 2022
du PIB
480,9473129 626,4832420 655,9589632 716,7026674 805,2
Variation 41,7 30,3 4,7 9,3 15,0
déflateur
du PI