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Il faut dire que la politique budgétaire au Maroc a connu un vif regain d’intérêt

depuis le déclenchement de la crise économique et financière internationale que le


monde a connue il y a une décennie déjà.
Cependant, la pertinence de la politique budgétaire au Maroc reste conditionnée par
de nombreux facteurs, particulièrement, sa capacité à adopter un comportement
contra-cyclique, de gérer de manière optimale l’arbitrage entre relance de l’activité et
soutenabilité de la dette à long terme, ainsi que son aptitude à contribuer à une
meilleure redistribution des fruits de la croissance entre les agents économiques. La
politique budgétaire, et plus précisément la loi de finances, s’inscrit dans le cadre de
la régulation de court terme. Elle est d’une durée annuelle et peut faire l’objet d’une
rectification devant être approuvée par le Parlement.
La crise internationale récente a été riche en enseignements quant à l’identification
de certains facteurs déterminants de l’efficacité de la réaction de la politique
budgétaire durant les épisodes de récession sévères. Cependant, cette crise a
révélé les fragilités de la politique budgétaire au Maroc.

Les choix opérés par les pouvoirs publics depuis 2012 en matière de politique
budgétaire, notamment, les coupes budgétaires dans les dépenses
d’investissement, la gestion des reports de crédit, la manipulation des arriérés et des
CST sont censés développer un certain nombre d’ondes favorables à la maîtrise du
déficit budgétaire. Néanmoins il est tout aussi important d’examiner l’impact de ce
choix, non seulement en termes d’allocation mais aussi et surtout en termes de
redistribution, sur les inégalités de revenus et le bien-être des populations. En effet,
le pays se doit de satisfaire les exigences économiques et sociales qui supposent, la
réalisation à une cadence supérieure, des infrastructures de base nécessaires, la
mise en place de zones industrielles, le renforcement de la formation
professionnelle, la mise en œuvre d’instruments financiers susceptibles de faciliter
l’accès de l’entreprise à un financement adéquat et l’urgence dans l’exécution de
certaines dépenses sociales pour venir à bout des fragilités dans les domaines de
l’éducation, du chômage des jeunes, de la protection sociale, des inégalités
territoriales, ainsi que la promotion de bonne la gouvernance de la politique publique
en matière d’action sociale et de solidarité.

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