Vous êtes sur la page 1sur 4

Problèmes :

 Croissance démographique rapide


 Au Niger, dérèglement climatique et fragilité sont étroitement imbriqués dans un
 La situation sécuritaire s’est encore détériorée
 Les priorités clés des autorités comprennent notamment l’intensification des efforts de
mobilisation des recettes intérieures et le rééquilibrage des finances publiques tout en
renforçant les dépenses sociales et prioritaires.

Solutions aux problèmes


 Le programme appuyé par la FEC vise à consolider la stabilité macroéconomique et à jeter les
bases d’une croissance plus forte et plus inclusive.
 Le plan de rééquilibrage budgétaire des autorités vise à assurer un retour progressif aux
critères de convergence de l’UEMOA d’ici 2025. Pour ce faire, la mise en œuvre résolue des
mesures visant à améliorer la mobilisation des recettes intérieures, appuyée par les efforts de
numérisation, est essentielle pour créer un espace budgétaire pour les dépenses sociales et
de développement prioritaires. Les réformes visant à améliorer l’efficience et la qualité des
dépenses publiques sont également importantes
 Le programme appuyé par la FRD aidera les autorités à renforcer la résilience au changement
climatique. La prise en compte du climat dans le cadre de politique macroéconomique du
Niger est essentielle pour atteindre les objectifs liés aux changements climatiques
 Le plan de rééquilibrage budgétaire des autorités vise à assurer un retour progressif aux
critères de convergence de l’UEMOA d’ici 2025.
Les réformes visant à améliorer l’efficience et la qualité des dépenses publiques sont
également importantes. Compte tenu du resserrement des conditions financières, il convient
de mener une politique d’endettement prudente et de continuer de privilégier les emprunts
concessionnels. Les autorités s’attellent à adopter une stratégie bien conçue, transparente et
prudente en matière de gestion des recettes pétrolières.
 La croissance devrait rester forte à court terme. La croissance du PIB sera tirée par
l’augmentation de la production de pétrole brut associée au démarrage des exportations via
le nouvel oléoduc, ainsi que par la poursuite de la dynamique de l’agriculture et du
commerce de détail. La croissance devrait atteindre 7 % en 2023 et culminer à 13 % en 2024,
grâce à la hausse de la production de pétrole brut et à ses retombées sur l’économie,
notamment par le biais du secteur des transports. La reprise de la production agricole se
poursuivra ; associée aux mesures prises par la BCEAO, elle devrait contribuer à la
modération des tensions inflationnistes.
 Le nouvel oléoduc devrait être opérationnel au cours du dernier trimestre de 2023. La mise
en exploitation du champ pétrolier d’Agadem progresse bien, avec un premier accroissement
de la capacité de production à 90 000 barils par jour prévu fin 2023. La construction de
l’oléoduc est achevée et les exportations de pétrole brut devraient commencer en novembre
2023. En janvier 2023, le gouvernement du Niger a signé une convention de crédit avec
WAPCo (West African oil Pipeline Company) pour fixer les conditions de la participation de
l’État nigérien (à hauteur de 15 %) au financement de la construction de l’oléoduc

Les objectifs
 Les réformes visées sont orientées sur quatre axes, visant à i) renforcer la
planification et la budgétisation des dépenses liées au climat ; ii) rendre la gestion des
investissements publics plus soucieuse des enjeux climatiques, iii) améliorer la
planification et la gestion des finances publiques pour mieux tenir compte des risques
budgétaires liés aux catastrophes naturelles et iv) favoriser le recours aux énergies
renouvelables.

Les réformes visées


Respecter la trajectoire de rééquilibrage budgétaire

 Les autorités se sont engagées à respecter le critère régional de déficit budgétaire


d’ici 2025.
 À la lumière des déficits de recettes persistants, les objectifs ont été revus à la baisse.
 Pour maintenir la trajectoire de déficit convenue, les autorités se sont engagées à
reporter certaines dépenses d’investissement moins prioritaires financées sur
ressources intérieures
 La stratégie de gestion des recettes pétrolières sera adoptée avant le démarrage des
exportations de pétrole brut
Améliorer la mobilisation des recettes intérieures
 La Direction générale des douanes prend actuellement des mesures correctives pour
compenser les pertes de recettes
 De nouvelles mesures ont également été prises pour remédier à l’insuffisance des recettes
fiscales commerciales
 Les services du FMI ont recommandé de nouvelles mesures en matière d’administration des
prélèvements obligatoires et des recettes fiscales afin d’élargir l’assiette de l’impôt et de
renforcer le recouvrement.
 Les autorités ont avancé dans la révision du Code général des impôts, mais l’adoption du
nouveau code nécessitera un délai supplémentaire
 La dématérialisation des administrations fiscale et douanière est essentielle pour améliorer la
mobilisation des recettes intérieures.

Renforcer la qualité des dépenses publiques


 L’extension du registre social unifié (RSU) est essentielle pour renforcer le ciblage,
l’adéquation et la couverture des dispositifs de protection sociale

 Les autorités progressent dans la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’égalité
hommes–femmes, qui vise à réduire l’écart entre les sexes en matière d’éducation d’ici 2027

 Plusieurs réformes dans les domaines de la préparation et de l’exécution du budget et de la


dématérialisation des dépenses contribueront à renforcer la qualité des dépenses et à
améliorer la prestation des services publics

Préserver la viabilité de la dette

 Les autorités ont l’intention de recenser et de déclarer les risques budgétaires et de


communiquer sur eux.

 Une politique d’endettement prudente reste essentielle, et une opération de reprofilage de la


dette pourrait être souhaitable compte tenu des conditions sur le marché régional.
 La persistance des ajustements stocks-flux pourrait influer sur la dynamique de la dette.

Redynamiser le développement du secteur privé

Les efforts pour lever les obstacles les plus contraignants au développement du secteur privé
et à la diversification économique devraient être accélérés.

Promouvoir la stabilité financière et l’inclusion

 L’élargissement de l’accès aux services financiers est essentiel pour renforcer la résilience.
 En outre, il est essentiel d’assurer le financement des fonds d’inclusion financière pour
soutenir le développement du secteur privé.
 Intégrer les plus vulnérables dans le système financier nécessitera de remédier aux
vulnérabilités du secteur de la microfinance.
 Le maintien de la solidité du secteur financier passe par le renforcement de la surveillance du
secteur bancaire.
 Il convient également de s’attaquer au problème des prêts improductifs pour réduire les
vulnérabilités du secteur financier.

Poursuivre le programme de réformes de la gouvernance

 Les autorités sont déterminées à obtenir des résultats tangibles dans la lutte contre la
corruption et l’amélioration de la gouvernance, mais des progrès constants sont nécessaires
pour obtenir des résultats plus probants.

 Les autorités progressent dans la mise en œuvre du cadre de déclaration de patrimoine pour
les hauts fonctionnaires (¶40 du MPEF), mais des efforts supplémentaires sont nécessaires
pour accroître la discipline dans ce domaine.

Les résultats atteints


Avec l’adoption d’un nouveau plan stratégique couvrant la période 2022–24, la Direction générale des
impôts (DGI) renforce son dispositif contre l’incivisme fiscal et ses systèmes de traitement de
l’information

 Les résultats obtenus dans le cadre du programme ont été globalement satisfaisants
par rapport aux objectifs à fin décembre 2022 et fin mars 20234. • Tous les critères
de réalisation quantitatifs ont été respectés. Le financement intérieur du budget est
resté bien en deçà du plafond visé et il n’y a eu aucune accumulation d’arriérés sur la
dette extérieure. La valeur actualisée de la nouvelle dette extérieure contractée ou
garantie par l’État (« dette CGE ») est restée inférieure à son plafond. Presque tous
les objectifs indicatifs ont été respectés, à l’exception de ceux à fin décembre 2022 et
à fin mars 2023 relatifs aux recettes perçues au comptant. Les soldes budgétaires de
base — dons budgétaires inclus et exclus — et les dépenses sociales ont été
supérieurs aux planchers prévus par le programme. Le ratio dépenses
exceptionnelles/dépenses autorisées a été égal à zéro. Toutefois, le montant des
recettes cash a été inférieur au plancher du programme en raison de problèmes de
sécurité, de perturbations des échanges commerciaux à la frontière avec le Nigéria et
de rendements inférieurs aux prévisions pour les nouvelles réformes de la politique
fiscale et de l’administration des recettes.
 Les autorités ont également progressé dans la mise en œuvre des repères structurels.
Le repère structurel à fin mars 2023 a été atteint — il s’agissait de prendre un arrêté
encadrant l’intégration des systèmes informatiques entre la Direction générale des
impôts (DGI) et la Direction générale des douanes (DGD) pour poursuivre
l’interconnexion des deux administrations (RS n° 1). De même, tous les repères
structurels continus ont été atteints.

Vous aimerez peut-être aussi