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LES INDICATEURS TECHNIQUES

Les indicateurs regroupent des techniques de retraitement mathématique des


cours, avec la plupart du temps une courbe qui vient se placer sous le graphique
des cours de la devise, et de laquelle l’on peut extraire des « signaux » invitant à
acheter ou vendre à un moment précis.
Généralement, lorsqu’un débutant se forme à l’analyse technique, il a
l’impression d’avoir trouvé le Graal du trading : Un ensemble de techniques à
appliquer pour savoir quoi faire et quand !
Mais tout n’est pas aussi simple, car il faut savoir interpréter correctement les
signaux, il faut savoir éliminer les « faux signaux », sans compter le fait que
l’analyse technique n’est pas une science exacte et que la meilleure analyse du
monde n’aura jamais raison à 100%.
Les différents types d’indicateurs pour l’analyse technique du Forex
Les oscillateurs
Il faut avant tout comprendre l’interprétation psychologique de ces indicateurs.
Le principe de base des oscillateurs est de partir du principe qu’il existe un point
équilibre à chaque instant et que lorsque les cours vont avoir tendance à trop
s’en éloigner, ils vont avoir de forte chance de venir s’en rapprocher. On peut
considérer que ce « point d’équilibre » est comme le centre de gravité du cours.
L’oscillateur est un indicateur borné qui évolue entre deux seuils distincts. En
effet, on peut y définir des zones dites de « surachat » et des zones dites de «
surventes ».
Lorsque le cours sera représenté dans la zone de surachat d’un oscillateur, c’est
que selon l’indicateur, le cours est trop éloigné à la hausse de son point
d’équilibre.
On aura coutume à dire que généralement, les représentations en zone de
survente vont inciter l’investisseur à se positionner à l’achat, et à contrario,
lorsque l’indicateur représente le cours en zone de surachat, les traders vont être
encouragés à se positionner à la vente.
Exemple d’oscillateurs : CCI, RSI

Les indicateurs de suivi de tendance


Ces indicateurs vont vous livrer des informations sur l’état de la tendance
actuelle, vous allez pouvoir la déterminer mais vous allez également pouvoir
évaluer la force du mouvement en cours. En toute logique, ils servent
généralement à filtrer les bruits sur les cours afin d’en tirer un mouvement clair.
Il est coutume de les jumeler eux même avec un autre filtre afin d’obtenir un
signal d’entrée.
Le plus connu des indicateurs de suivi de tendance reste la moyenne mobile.
Cet indicateur s’applique directement sur les cours et permet de tirer de
nombreuses informations. Les moyennes mobiles peuvent vous servir à
déterminer de potentiels points hauts et bas du cours, elles peuvent également
aider à l’anticipation des essoufflements de tendance.

Les indicateurs de volatilité


Ces indicateurs vont vous aider à anticiper des accélérations ou à tout
simplement déterminer que le marché est trop « calme » pour pouvoir se
positionner.
Il est important de retenir une chose fondamentale : Ne pas trader, c’est
également trader.
L’idée est claire, sans volatilité vous pouvez passer sur un autre graphique, les
signaux constatés sur d’autres indicateurs n’auront que très peu d’impact sur le
cours étant donné que sans volatilité, le cours n’oscillera pas assez pour vous
permettre de réaliser des profits.
Exemple d’indicateur de volatilité : Les Bandes de Bollinger

Les indicateurs de volume


Ces indicateurs vont vous permettre d’évaluer la force du mouvement en cours
de par son volume de transactions. Plus on constate de volume lors d’une
oscillation, plus le mouvement en cours sera « fort » et donc difficile à
détourner.
Les moyennes mobiles
Les moyennes mobiles sont également un des outils les plus répandus dans
l’analyse technique.
Concrètement, ce sont des courbes découlant de calculs de moyennes glissantes
de cours. Par exemple, pour calculer une Moyenne Mobile 20 périodes, on
calcule la moyenne pondérée des 20 derniers cours de clôture de chaque période,
ce qui nous donne un cours.
Pour calculer le cours suivant, on refait cette moyenne en intégrant le cours de
clôture de la dernière bougie apparue (la 21ème) et on exclue le cours de la
première bougie (la 1ère), et ainsi de suite.
C’est peut-être un peu flou pour les non matheux, mais intéressons-nous surtout
à la pratique ! Car il est évident que vous n’aurez jamais à calculer ces
moyennes mobiles vous-même, tous les logiciels d’analyse et les plateformes de
trading les proposent.
Les moyennes mobiles ont trois grandes utilités : Elles permettent de confirmer
les tendances, dans certains cas de prévoir les retournements (signaux), et de
repérer des niveaux de support ou de résistance. Intéressons-nous d’abord aux
moyennes mobiles comme outil de confirmation de tendance.
Un outil de confirmation de tendance
Avec un moyenne mobile longue

Cette image présente un graphique horaire de l’EUR/USD, auquel on a ajouté en


bleu une moyenne mobile à 100 périodes (MM100).
Les règles d’analyse sont très simples :
Lorsque les cours évoluent en dessous de leur moyenne mobile et que la
moyenne mobile est orientée à la baisse, la tendance baissière est confirmée.
Lorsque les cours évoluent au-dessus de leur moyenne mobile et que la moyenne
mobile est orientée à la hausse, la tendance haussière est confirmée.
Lorsque les cours passent alternativement au-dessus et en dessous de leur
moyenne mobile, il n’y a pas de tendance forte, et un retournement est à
envisager. Il faudra donc être particulièrement vigilant dans ce cas.
Avec deux moyennes mobiles (moyenne et courte)
Une autre manière de confirmer les tendances est d’étudier les positions
relatives de deux moyennes mobiles de périodes différentes, par exemple une
MM20 (rouge) et une MM50 (verte), comme sur le graphique ci-dessous :

Règles d’interprétation
Lorsque la moyenne mobile courte (ici la MM20 en rouge) est au-dessus de la
moyenne mobile longue (ici la MM50 en vert), et que leur espacement s’accroit,
la tendance haussière est confirmée.
Lorsque la moyenne mobile longue (MM50 en vert) est au-dessus de la
moyenne mobile courte (MM20 en rouge), et que leur espacement s’accroit, on
est en présence d’une tendance baissière.
Un outil pour prévoir les retournements et obtenir des signaux de trading
Il est utile de disposer d’un outil permettant de confirmer les tendances repérées,
mais c’est encore mieux si cet outil permet également de prendre de réelles
décisions d’investissement, en prévoyant les retournements, et donc en
fournissant des signaux de trading. C’est ce que nous allons voir ici.
En effet, l’étude des croisements de moyennes mobiles longues et courtes peut
permettre de déceler des « signaux de trading », c’est-à-dire de repérer les
moments où il faut acheter et les moments où il faut vendre.
Règles d’interprétation
Lorsque la moyenne mobile courte (ici la MM20 en rouge) passe au-dessus de la
moyenne mobile longue (ici MM50 en vert), il s’agit d’un signal d’achat. C’est-
à-dire qu’après un tel croisement, il est probable que les cours entament une
phase haussière.
Lorsque la moyenne mobile longue (ici la MM50 en vert) passe au-dessus de la
moyenne mobile courte (ici la MM20 en rouge), il s’agit d’un signal de vente. Il
faudra donc se positionner à la vente après un tel croisement.
On voit bien avec la pratique que ces signaux sont très efficaces. Ils ne
permettent certes pas de se positionner au début de la tendance (c’est pourquoi
on dit que les croisements de signaux de moyennes mobiles sont des signaux «
retardés »), mais ils restent très pertinents.
Une petite astuce pour valider la force du signal est de regarder l’angle de
croisement des moyennes mobiles. Généralement, plus l’angle de croisement est
important, plus le signal est valable.

Un outil pour identifier des niveaux de support et de résistance et des


objectifs
Les moyennes mobiles peuvent également être utilisées comme des supports et
des résistances, ou plutôt comme des lignes de tendance.
En effet, on constate que certaines moyennes mobiles jouent réellement avec
précision ce rôle, et dans ce cas, leur utilisation en trading est similaire aux
supports et aux résistances.
Par ailleurs, les moyennes mobiles longues sont parfois difficiles à franchir, et
on peut donc s’en servir pour positionner des objectifs :
Si on est en position, et qu’une moyenne mobile longue se trouve sur le chemin,
les cours auront de bonnes chances de rencontrer un « point de friction » au
contact de la MM, qui peut donc servir d’objectif de sortie
Les moyennes mobiles : Des outils complets avec plusieurs applications
Les moyennes mobiles sont donc des outils particulièrement complets, qui, bien
utilisés, peuvent couvrir tous les aspects d’une opération de trading : Etude de
tendance, prise de position et définition des objectifs. Nous vous invitons donc
avec insistance à en faire usage !
Il est également important de noter que les « réglages » efficaces de moyennes
mobiles varient d’une période à l’autre, et d’une paire de devises à une autre et
la seule méthode efficace pour trouver ce qui fonctionne à un moment donné est
le tâtonnement.
Les bandes de Bollinger
Les bandes de Bollinger sont un outil d'analyse économique développé par John
Bollinger. Elles sont utilisées en finance de marché pour des analyses techniques
et permettent d'évaluer la volatilité et l'évolution probable de prix ou d'indices.
Les bandes de Bollinger ont rejoint l'arsenal maintenant classique du parfait
analyste. L'utilité de cet indicateur est démontrée, étudions-le.
Construction
Les bandes de Bollinger sont deux lignes placées à distance fixe au-dessus et au-
dessous d'une moyenne mobile donnée, formant un canal.
Traditionnellement, la période de la moyenne mobile est de 20 séances et
l'écartement des bandes et de +/- 2 écarts-types à la moyenne.
Elles permettent de savoir quand les cours s'éloignent trop d'une moyenne en
prenant en compte la volatilité. Lorsque les cours sortent par exemple de la
bande supérieure, on peut dire que la valeur croît avec force. L'inverse pour la
bande du bas.
Plus les cours varient vite dans les deux sens, plus les bandes s'écartent
Utilisation
Ainsi, on voit ici que fin octobre, l'écart des deux courbes orange de la Bollinger
était deux fois plus grand que fin septembre. Et de fait, la volatilité sur 20 jours
(période de calcul des bandes) était importante fin octobre, au moment où la
valeur était sortie de son sommeil.
Comment l'utiliser
Les changements de prix majeurs ont tendance à se produire après un
resserrement des bandes. On voit bien que les courbes orange se resserrent aux
points A, B et C, avertissant qu'un changement allait se produire. Aucun n'a raté
! Il reste néanmoins difficile de savoir quand exactement parce que les bandes
peuvent encore se resserrer plus! Mais on peut faire confiance au début de
l'écartement qui suit parce qu'il indique le moment du changement attendu.
Attention cependant : les prix ont une fâcheuse tendance à ne pas partir dans le
bon sens au sortir d'un étranglement des bandes. Mais ils reviennent rapidement
donner raison à la prévision.
Quand les prix sortent assez nettement d'une bande, une poursuite de la tendance
s'ensuit. Par exemple, lorsque les prix sortent de la bande au point C pour la
suivre à l'extérieur, c'est que cette hausse est confirmée. De fait, les deux
séances qui ont suivi poursuivent la hausse presque verticale.
Au point 1 sur la figure, les prix font un petit bas à l'extérieur de la Bollinger
inférieure puis un petit haut à l'intérieur cette fois-ci. Cette caractéristique est
très puissante pour signaler le début de la hausse.
L'inverse est vrai aussi. Le point 2 montre la figure inverse qui signale cette fois-
ci une baisse. On constate une hausse également à l'extérieur puis une baisse
dont la réaction est à l'intérieur. Dans ce cas, la chute n'est pas importante
simplement parce que la tendance de la valeur est globalement haussière.
Enfin, un mouvement des cours qui a son origine sur un bord de bande a
toujours tendance à aller sur l'autre bord de l'autre bande. Ça a été le cas en 1. Et
presque complètement en 2 : la tendance fortement haussière a empêché la fin
de ce pronostic. Ceci est pratique pour deviner l'évolution de prix à attendre.
Ainsi en 1, on a rejoint le bord de bande d'en face en 8 séances sans que ce bord
n'ait vraiment eu le temps de changer de niveau. On savait alors combien on
allait gagner !
Conclusion :
Côté réactivité, on ne peut guère mieux. Nous tenons là l'indicateur le plus
prompt à réagir, comme l'a prouvé le point fléché 1. D'où le succès de cette
Bollinger très voyante dans les marchés à tendance.
L’indicateur RSI (Relative Strenght Index)
Développé par J. Welles Wilder et introduit dans son livre « New Concept in
Technical Trading Systems » en 1978, Le RSI est désormais l’un des indicateurs
les plus utilisés sur les marchés financiers en général et le forex en particulier.
Cet indicateur permet de mesurer la dynamique du marché en comparant les
gains et les pertes sur une période définie. Le RSI est indicateur faisant partie de
la famille des oscillateurs, avec une zone de surachat et une zone de survente.
J. Welles Wilder recommande l’utilisation du RSI avec une période de 14
cependant la période 21 respecte bien plus les zones de surachat et de survente.
Les périodes 9 et 5 sont également pertinentes à court terme.
Les bornes du RSI
Surachat : 70
Survente : 30
Zone de neutralité : 50

Méthodologie de prise de position avec le RSI


1. Définir la tendance sur le timeframe
2. Interpréter le RSI selon la tendance constatée sur le même timeframe
Etant donné que nous allons nous fier à la tendance pour interpréter le RSI, il va
alors exister 3 principales utilisations du RSI, comme il existe 3 types de
tendances.
Utilisation du RSI en tendance haussière
En configuration de tendance haussière saine selon la théorie de dow, nous nous
intéressons soit à la sortie du RSI de sa zone de survente, soit à un rebond sur
l’entrée de sa zone de survente ou encore au franchissement ou rebond sur sa
zone de neutralité.
Signaux d’achat dans le cas d’une tendance haussière
• Sortie de zone de sur-achat
• Rebond sur l’entrée en zone de sur-achat
• Franchissement de sa zone de neutralité
• Rebond haussier sur sa zone de neutralité

Utilisation du RSI en tendance baissière


En configuration de tendance baissière saine selon la théorie de dow, nous nous
intéressons soit à la sortie du RSI de sa zone de sur-achat, soit à un rebond sur
l’entrée de sa zone de sur-achat ou encore à la cassure ou rebond sur sa zone de
neutralité.
Signaux de vente dans le cadre d’une tendance baissière
• Sortie de zone de survente
• Rebond sur l’entrée en zone de survente
• Cassure de sa zone de neutralité
• Rebond baissier sur sa zone de neutralité

Utilisation du RSI en tendance neutre


En configuration de tendance « neutre », nous pouvons nous concentrer sur
toutes les indications, l’idée est de retrouver des arguments acheteurs sur le RSI
lorsque le cours est sur un support ou des arguments vendeurs sur le RSI lorsque
le cours est sur une résistance.
Signaux pour acheter et/ou vendre en cas de tendance neutre
• L’ensemble des arguments précédents corrélé à un support ou une
résistance
Nous verrons par la suite que les divergences vont venir complémenter et
corréler ces utilisations pour nous donner davantage d’informations.
L’indicateur Stochastique
Le stochastique est un indicateur des plus populaires de nos jours, il a fait son
apparition sur les marchés financiers dans les années 50 par l’intermédiaire de
Georges Lane et est très utilisé sur tout type de marché : actions, futures, CFD,
forex etc.
Le stochastique est donc composé de deux courbes et de deux bornes (80 et 20).
La courbe rouge n’est qu’une simple moyenne mobile servant de courbe de
signal, on l’appelle le %D. La courbe bleue représente le calcul essentiel de
l’indicateur. On l’appelle le %K.
Il va donc falloir s’intéresser à deux facteurs :
1. Les croisements entre les lignes %D et %R
2. Les passages en surachat et sur vente
Comment repérer des signaux de trading stochastiques ?
Signal acheteur : Lorsque la ligne %K passe au-dessus de la ligne %D DANS
LA ZONE DE SURVENTE
Signal vendeur : Lorsque la ligne %K passe en dessous de la ligne %D DANS
LA ZONE DE SURACHAT

Exemples de signaux stochastiques


L’indicateur CCI (Commodity Channel Index)
Le Commodity Channel Index est un indicateur technique de la famille des
oscillateurs développé par Donald Lambert.
À son origine, cet indicateur a été conçu pour identifier les retournements
cycliques sur les matières premières cependant son utilisation a été étendue aux
marchés action puis aux autres tels que le forex par la suite.
Le CCI mesure la variation des cours autour de la moyenne des prix « typiques
». Cet indicateur estime que le cours évolue en cycle avec des hauts et des bas
qui apparaissent à des intervalles réguliers.
Donald Lambert recommande d’utiliser pour la période de calcul du CCI 1/3 de
cycle complet. Plus la période du CCI sera courte, plus l’indicateur sera nerveux
et volatil.
Enfin, notons que le CCI se compose d’une courbe et de deux bornes (+100 et -
100).
Les signaux de trading du CCI
Comme pour la plupart des indicateurs à bornes, les principaux signaux de CCI
vont concerner les surachats et les surventes.
Signal d’achat : Lorsque le CCI casse sous la borne des -100, puis repasse au-
dessus. Le signal acheteur est validé au moment où le CCI repasse au-dessus de
la borne des -100.
Signal de vente : Lorsque le CCI passe au-dessus de la borne des +100, puis
repasse au-dessous. Le signal vendeur est validé au moment où le CCI repasse
au-dessous de la borne des +100.
Exemples de signaux de CCI
L’indicateur MACD (Moving Average Convergence Divergence)
Le MACD est un indicateur dont le calcul découle du principe des moyennes
mobiles. Il est constitué de deux courbes qui se croisent périodiquement : La
ligne de MACD et la ligne de signal.
Ce sont donc ces croisements que nous allons étudier pour obtenir des signaux
d’achat ou de vente.
Trouver les signaux de trading du MACD
Signal de vente : Lorsque la ligne de MACD passe sous la ligne de signal.
Signal d’achat : Lorsque la ligne de MACD passe au-dessus de la ligne de
signal.
Exemples de signaux de trading de MACD
Les signaux de divergence sur tous les indicateurs
Les divergences sont des signaux de trading que l’on peut repérer sur la plupart
des indicateurs. Une fois que vous savez repérer les divergences sur un
indicateurs, vous savez le faire pour tous les indicateurs.
L’idée générale est de repérer des « différences de comportement » entre le
graphique et son indicateur.
Lorsque vous voyez que le cours aligne une succession de points hauts alignés à
la hausse et que ces mêmes points hauts sont alignés à la baisse sur l’indicateur,
il s’agit alors d’une divergence.
L’interprétation de cette divergence varie en fonction de la tendance en cours. Il
est donc essentiel de ne pas se tromper sur son analyse graphique pour
correctement interpréter les divergences.
Il existe 2 principales catégories de divergences, les divergences de continuation
de tendance et les divergences d’essoufflement.
Les divergences de continuation de tendance

Divergence de continuation de tendance haussière

En tendance haussière, lorsque le cours marque des points bas de plus en plus
haut et que l’oscillateur aligne ces mêmes points bas à la baisse : Signal d’achat
(continuation de tendance)
Divergence de continuation de tendance baissière

En tendance baissière, lorsque le cours marque des points hauts de plus en plus
bas et que l’oscillateur aligne ces mêmes points hauts à la hausse : Signal de
vente (continuation de tendance)

Les divergences d’essoufflement de tendance


Divergence d’essoufflement de tendance haussière

En tendance haussière, lorsque le cours marque des points hauts de plus en plus
haut et que l’oscillateur aligne ces mêmes points hauts à la baisse : Signal
d’essoufflement du mouvement haussier
Divergence d’essoufflement de tendance baissière

En tendance baissière, lorsque le cours marque des points bas de plus en plus
bas et que l’oscillateur aligne ces mêmes points bas à la hausse : Signal
d’essoufflement du mouvement baissier
Attention ! Les divergences d’essoufflement de tendance ne sont pas des
signaux d’achat ou de vente à contre tendance, ce ne sont que des signaux
d’essoufflement devant servir à solder vos positions sur des niveaux
d’indécision.
Comment utiliser l’indicateur Ichimoku en tant que système de trading
complet
« Ichimoku » est un mot qui peut sembler barbare, mais qui est actuellement très
à la mode.
Il s’agit d’un indicateur nous venant du Japon, comme son nom le laisse deviner,
et qui a la particularité de pouvoir être utilisé sous forme de système de trading
complet : L’indicateur Ichimoku bien maitrisé suffit en effet à ses adeptes pour
pratiquer leur trading au quotidien, de la prise de décision de trading à la
définition des objectifs.
Cependant, quand on commence à s’intéresser à cet indicateur, on est souvent
repoussé par sa complexité graphique apparente (beaucoup de lignes sur le
graphique). Mais une fois les choses abordées par bon bout, il n’y a réellement
rien de compliqué, et l’utilisation de l’indicateur Ichimoku reste à la portée de
quiconque prend le temps de l’étudier.
Les différents éléments qui composent l’indicateur Ichimoku
L’indicateur Ichimoku, de son nom complet Ichimoku Kinko Hyo, a été mis au
point par le japonais Goichi Hosoda. C’est un système simple et complet qui
contient plusieurs informations.
L’indicateur se compose de 5 lignes et permet de déceler trois types
d’informations : la tendance, les supports et résistances, et les signaux de
trading.
Les 5 lignes qui composent l’indicateur peuvent être réparties en 3 groupes :
La Tenkan-Sen et la Kijun-Sen
Ce sont des lignes qui correspondent au niveau médian entre le plus bas et le
plus haut d’une certaine période, elles peuvent être apparentées à des moyennes
mobiles mais elles n’en sont pas. La formule de calcul est comme suit :(Plus
haut + Plus bas) /2. La division se fait sur 2 et non pas sur le nombre de périodes
comme pour une moyenne mobile.
En plus de la différence mathématique, sur le graphique, elles forment des
paliers (lignes droites horizontales) s’il n’y a pas de nouveaux points bas ou
hauts sur la période, ce qui, on le verra plus tard, représente des niveaux de
supports et résistances très utiles.
La Tenkan se calcule sur 9 périodes et la Kijun sur 26 périodes.
La Senkou Span A et la Senkou Span B
La particularité de ces deux lignes est qu’elles sont projetées dans le futur et
comme la Tenkan et la Kijun, elles forment également des paliers. Elles
fonctionnent ensemble mais leurs modes de calcul sont différents.
La Senkou Span A, dite SSA, est une moyenne des lignes Tenkan et Kijun
projetée 26 périodes en avant, sous forme d’extension. La formule de calcul est
comme suit : (Tenkan + Kijun) /2. La Senkou Span B, dite SSB, est la médiane
du plus haut et du plus bas des 52 dernières périodes, et projetée 26 périodes
dans le futur, sous forme d’extension.
La formule de calcul est comme suit : (Plus haut + Plus bas) /2.
Elle se calcule comme la Tenkan et la Kijun mais sur 52 périodes et elle est
projetée 26 périodes en avant.
La zone entre ces deux lignes représente ce qu’on appelle le nuage, qui est
généralement colorié sur le graphique.
La Chikou Span
Plus couramment appelée Lagging Span (Lag pour retard en anglais) car elle
représente tout simplement la ligne des prix retardés de 26 périodes (le
graphique du cours avec 26 périodes de retard, une “photo” du passé).

Interprétation et application au trading de l’Ichimoku


Premièrement, il est d’usage dans la présentation de l’indicateur d’indiquer que
le croisement de la Tenkan et de la Kijun donne un signal de trading comme sur
des moyennes mobiles, mais ces deux lignes ne sont PAS des moyennes mobiles
et de tels signaux sont souvent trompeurs, particulièrement sur les unités de
temps courtes. Sur Ichimoku, l’intérêt est ailleurs, c’est la ligne des prix qu’il
faudra surveiller.
Pour analyser et suivre la tendance
Le nuage entre la SSA et la SSB indique un niveau d’équilibre des prix. Il est
alors difficile d’anticiper une tendance lorsque les prix évoluent à l’intérieure du
nuage.
Lorsque les prix évoluent au-dessus du nuage, la tendance est donc haussière. Et
lorsqu’ils évoluent en-dessous du nuage, la tendance est baissière.
La traversée du nuage d’un coté à l’autre indique alors un changement de
tendance dans l’unité de temps étudiée.
Plus le nuage sera fin, plus la tendance est susceptible de se renverser
facilement, et inversement.
Pour repérer les supports et résistances
Chacune des 4 lignes, mis à part la Lagging Span, représente un niveau de
support ou de résistance potentiel. Si la courbe forme une ligne horizontale, le
niveau sera plus fort et plus difficile à passer, et plus la ligne est longue plus cela
sera vrai.
En plus des niveaux directement en-dessous ou au-dessus du prix actuel, les
paliers formés précédemment sont aussi susceptibles de représenter des niveaux
de support ou de résistance.
Pour obtenir des signaux de trading
Les signaux de trading sont donnés par la cassure des différentes lignes.
La cassure de la Tenkan est une première alerte que la tendance pourrait se
renverser, la Kijun confirmera si cela est un réel retournement ou seulement un
rebond. Par la suite, la confirmation définitive est donnée par la traversée du
nuage.
La Lagging Span entre ici en jeu pour apporter une confirmation supplémentaire
ou pour appeler à la prudence si elle risque de rencontrer des supports ou des
résistances. On regarde d’abord ou se situent les prix et ensuite on confirme avec
la Lagging Span.
Par exemple on peut avoir une configuration dans laquelle les prix sortent du
nuage mais bloquent sans obstacle apparent, et il sera alors intéressant de voir ou
se situe la Lagging Span qui sera probablement sous résistance.
Les objectifs et les stops peuvent être mis sur les différents niveaux de paliers.
Conseils pratiques
Parmi les 4 courbes, la Kijun et la SSB sont les plus résistantes et les plus
susceptibles de tenir. Leur cassure donne par conséquent les signaux les plus
fiables. On pourra par exemple les mettre en plus épais sur les graphiques pour
plus facilement les identifier en plus des codes couleurs.
L’analyse sur Ichimoku doit être multi-temporelle, l’étude d’une seule unité de
temps ne donne pas assez d’information pour optimiser son trading. Il serait
utile d’analyser 3 unités de temps différentes selon l’horizon d’investissement.
En swing, retenir D1, H4 et H1, et en intraday prendre H1, M15 et M5, tout en
gardant H4 – pour le swing – et M15 – pour l’intraday – comme fils directeurs
car c’est sur ces deux unités de temps que les signaux de trading sont les plus
fiables sur Ichimoku.

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