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Par :
My Ali Rachidi
Enseignant-chercheur
Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales- Meknès
Résumé
Au Maroc, comme ailleurs, le paysage bancaire a suscité une série de mesures de
libéralisation et de déréglementation visant à doter l’économie nationale d’un système
bancaire moderne et efficace en mesure de rationaliser le fonctionnement des marchés
financiers et réels et, par voie de conséquence, de contribuer à la réalisation d’une
croissance économique forte et durable.
Ce processus de libéralisation et de déréglementation a certainement crée un certain
dynamisme dans le secteur bancaire marocain vers beaucoup plus de concurrence, il a
sensiblement renforcé la marge de manœuvre des institutions financières en matière de leurs
choix stratégiques et partant il a impacté leurs performances et celles du secteur dans son
ensemble surtout en matières de rendement ou de productivité de leur facteurs de production
et en matière de financement de l’économie.
En effet, les banques au Maroc ont poursuivi leur politique de bancarisation en jouant
notamment sur la proximité avec la clientèle. Ainsi, sur la période 2002-2014, 2 413
nouvelles agences bancaires ont vu le jour, soit une moyenne de 268 agences par an, pour
porter à 5 113 le nombre de points de vente du secteur à fin 2014. Et, dans le cadre de
l’amélioration des services à la clientèle, le nombre de GAB du secteur est passé de 1 168 à 5
024 unités et le nombre de cartes bancaires en circulation a atteint 8,02 millions d’unités à
fin juin 2014 contre 1,5 million de cartes en 2002.
Grâce à tous ces efforts, le taux de bancarisation est passé de 24 % en 2002 à 64 % en
2014.
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ISSN: 2028-4713 15
Revue Marocaine de Gestion et d’Economie, Vol 4, N°9, Juillet – Décembre 2018
Par ailleurs, et grâce à la dynamique de croissance du secteur, les ressources humaines des
banques au niveau du Maroc se sont renforcées de 10 000 nouveaux collaborateurs entre
2002 et 2014 et plus de 9 000 à l’étranger grâce au développement rapide à l’international
des banques marocaines.
Toutefois, si les Crédits bancaires font de l'ombre aux autres moyens de financement 38%
environ c’est parce que les autres compartiments du marché financier ne jouent pas
pleinement leur rôle en la matière, le tissu productif n’est pas tellement structuré et le pouvoir
d’achat de la majorité des citoyens marocains est encore faible. Dans un tel contexte et
malgré son importance, le concours bancaire au profit de l’économie est en deçà des
ambitions.
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Introduction générale
Après une croissance soutenue, les pays industrialisés ont été entrés, à de 2008, dans
une crise financière profonde ayant comme grands titres la grande vague de faillites de
certaines banques.
S’agissant du cas marocain, l’activité bancaire ne s’exerce pas dans un vase clos, mais
dans un environnement en perpétuelle mutation. En effet, à l’heure actuelle, le domaine
bancaire connait une transformation qui se manifeste dans les mutations juridiques et
réglementaires, essentiellement, celles consécutives à la crise économique et financière
internationale, la rapidité des évolutions économiques et technologiques dans le monde,
ainsi que la concurrence élargie et multiforme entre les acteurs du secteur qu’ils soient
directs ou indirects. Ces changements ont, vraisemblablement, insufflé au secteur
bancaire un certain dynamisme au niveau de ses structures et au niveau des
comportements des acteurs (les banques) qui au final a impacté leurs performances.
Au Maroc, comme ailleurs, le paysage bancaire a suscité une série de mesures de
libéralisation et de déréglementation visant à doter l’économie nationale d’un système
bancaire moderne et efficace en mesure de rationaliser le fonctionnement des marchés
financiers et réels et, par voie de conséquence, contribuer à la réalisation d’une
croissance économique forte et durable.
En effet, à partir de 1990, le secteur bancaire marocain a fait l’objet de nombreuses
réformes qui ont eu des impacts structurants sur son activité, au moins, à trois
niveaux1 :
-Le premier niveau est relatif à la déréglementation et la libéralisation de l’activité
bancaire, à travers notamment la suppression des emplois obligatoires (financement du
trésor), la levée de l’encadrement du crédit et la libéralisation des taux d’intérêt ;
-Le second niveau se rapporte à la déspécialisation et le décloisonnement des activités
bancaires avec le développement du modèle de la «banque universelle» qui a permis de
mettre fin à une longue période de banques spécialisées ;
-Le troisième niveau concerne, pour préserver la solidité du système bancaire marocain,
le renforcement des pouvoirs dévolus à la Banque Centrale en matière de supervision
et de contrôle de l’activité bancaire en veillant au respect d’un ensemble de règles
prudentielles.
Pour répondre à cette question centrale nous essayerons, dans un premier temps, de
passer en revue les apports théoriques de la productivité bancaire et d’analyser le
rendement du secteur bancaire marocain dans son ensemble à partir des données
sociales afin de se constituer une vision globale sur ses réalisations (section 1) ;
Dans un deuxième temps d’analyser les performances des huit premières banques en
termes de productivité et de participation au financement des besoins de l’économie
nationale pour comprendre leur degré de résilience aux mutations tant structurelles que
de comportement que connait l’activité bancaire récemment (section 2).
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A.Vincent, Réponse d’Avincent, , revue économique n°1 .1979.pp 101-102
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R.frish , lois techniques et économiques de la production, Dunod 1963.P9
4
M. Bartoli, diagnostic de l’entreprise, inter édition 1994.P260.
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et 2012. Rapporté au PIB à prix courants, le total-actif des banques a représenté 119%
contre 121% une année auparavant.
- sur le plan stratégique, les banques au Maroc demeurent des banques de détail à
l'ancienne avec une part des crédits à la clientèle de 61,6%. Aussi, la part des dépôts
collectés auprès de la clientèle représente 69,8% du bilan et 105% des crédits. Notons
au passage que les dépôts des marocains résidant à l'étranger (MRE), représente une
part de 20,2% et ont enregistré une hausse de 4,4% pour atteindre 154,8 Mrds DH en
2014.
- En termes d’agences et de guichets, les banques ont procédé, durant l’année 2014 à
l’ouverture de 222 nouveaux guichets, contre 280 une année auparavant et en ont fermé
18 contre 16. Leur réseau s’est ainsi établi à 5.915 agences. En parallèle, le nombre de
guichets automatiques bancaires s’est accru de 341 guichets à 6.234, soit 1,8 guichet
pour 10.000 habitants et 9 guichets pour1000 km2, contre respectivement 0,6 et 2,4
guichets, il y a dix ans.5
Entre 2008 et 2014, le réseau bancaire s’est notablement consolidé par les agences et
les guichets automatiques passant de 3138 à 5915 agences (+ 88.5%) et de 3629 à 6234
guichets automatiques (+72%). Toutefois, l'emploi semble caler avec 967 recrutements
nets seulement (826 recrutements en 2013), portant l'effectif des établissements de
crédit et organismes assimilés à 40 055 salariés.
- Au niveau de la répartition géographique de l’activité bancaire, notons que la région
du Grand Casablanca siphonne 24% des guichets, 38% des dépôts et 64% des crédits,
suivie par la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër avec 11% des guichets, 14% des
dépôts et 13% des crédits.
-Au niveau du risque, les difficultés enregistrées au niveau de certains secteurs
d'activité ont continué de peser sur le coût du risque. Celui-ci, mesuré par les dotations
nettes des reprises aux provisions, a cumulé 8 Mrds DHS, marquant une augmentation
de 7,4%. Rapporté au RBE, le coût du risque ressort à 33,5% contre 34,3%, en 2013.
Parallèlement, les créances en souffrance ont vu leur taux moyen passer de 5,9% à
6,9% entre 2013 et 2014. Cependant, malgré le poids du coût du risque qui a absorbé en
moyenne le tiers de leur Résultat Brut d’Exploitation, les banques ont pu globalement
dégager, sur base sociale, un résultat net bénéficiaire en progression de 1%, après une
stagnation en 2013, tiré par les activités de marché, dans un contexte de baisse des taux
obligataires.
5
Rapport bank Al maghrib 2014
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-La rentabilité des fonds propres s'est par conséquent établie à 10,2% et celle des actifs
s'est maintenue à 1%. Par ailleurs, sur une base consolidée, les huit groupes bancaires,
bénéficiant d'une bonne contribution des activités de gestion d'actifs, ont réalisé
globalement un résultat net-part du groupe en hausse de 9,7%, après un repli de 6,5%
en 2013 et ce, en dépit de la baisse de 8% du résultat issu des activités transfrontalières
induite par l'effort de provisionnement en vue de renforcer la couverture de risque de
crédit encouru au niveau de certains pays d'implantation.
- l'assise financière des banques a continué de se consolider, dégageant un ratio moyen
de solvabilité de 13,8% et un ratio de fonds propres de base de 11,6%, calculés pour la
première fois selon les règles de Bâle III, niveaux permettant aux banques de disposer
ainsi de matelas de sécurité favorisant leur résilience.
- le nouveau ratio de liquidité de court terme, dérivé des normes de Bâle III, s'est établi
en moyenne à 130% et les actifs liquides et réalisables des banques se sont globalement
renforcés à 13,3% de leurs emplois.
Cette nette détente, est le résultat de l’amélioration de la balance devises du pays, de
la nouvelle baisse de la réserve monétaire et du rapatriement des liquidités détenues, à
l’étranger, par des résidents marocains dans le cadre de l’opération de la contribution
libératoire décidée par le Gouvernement.
Section 2 : Analyse de la productivité des banques au Maroc
L’évaluation de la productivité des facteurs de production des banques au Maroc sera
faite à partir des données à base sociale publiées par les différentes banques via leurs
rapports annuels 2013 et 2014 comme indiqué ci -après
Tableau 1: Récapitulatif des principales données des banques au Maroc 2013
AWB BP BMCE SG CAM BMCI CIH CM
Agents 10061 12319 4834 2691 3640 3213 1569 2691
Agences 2424 1245 635 345 450 356 228 345
Total bilan* 292.35 260.61 167.19 74.481 77.13 61.66 36.48 49.72
PNB* 10.1 10.02 4.81 3.663 2.84 2.85 1.43 1.93
Dépôts* 174.13 193.185 102.6 53.890 60.54 43.747 20.627 36.767
Crédits * 192.291 182.633 113.365 62.520 58.405 48.086 27.142 35.370
Charges* d’exploitation 6.93 4.71 2.89 1.68 1.43 1.36 0.78 1.07
Résultat net* 3.28 1.99 1.1 0.534 0.405 0.604 0.374 0.296
*Données sociales en milliard de dhs
Source : Elaboration personnelle à partir des rapports des banques 2013
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0.033 en 2014 par agent et 0.26 MMAD en 2013 et 2014 par agence, suivie par AWB
avec 0.027 MMAD par agent en 2014 et par la BP avec par agence 0.20 MMD en
2014.
A contrario, les banques les moins productives en termes d’agents est la BMCI avec
seulement 0.018 MMAD et en termes d’agences, le CM avec 0.14 MMAD en 2014.
Notons, par ailleurs que trois banques ont pu améliorer le rendement de leurs agents, il
s’agit du CAM par 0.023 MMAD contre 0.021 en 2014, la SG avec 0.021 contre 0.020
MMAD en 2014 le CM avec 0.019 en 2014 contre 0.018 MMAD une année
auparavant.
2- Rendement par PNB
Tableau 5 : Rendements par PNB 2013
AWB BP BMCE SG CAM BMCI CIH CM
PNB* 10.1 10.02 4.81 3.663 2.84 2.85 1.43 1.93
Agents 10061 12319 4834 2691 3640 3213 1569 2691
Agences 2424 1245 635 345 450 356 228 345
PNB par agent 0.0010 0.0008 0.0010 0.0013 0.0007 0.0009 0.0009 0.0007
PNB par agence 0.0041 0.0080 0.0075 0.0100 0.0063 0.0080 0.0062 0.0056
*Données sociales en milliard de dhs
Source : Elaboration personnelle à partir des rapports des banques 2013
En termes de rendement par PNB, la BMCE est la plus productive par agent avec
0.0011 MMAD en 2014 et par agence la SG avec 0.0093 MMAD en 2014.
Les banques qui ferment la marche sont la BP, le CAM et le CM avec 0.0008 par agent
en 2014 et par agence AWB avec 0.0043 MMAD en 2014.
Néanmoins, AWB a su améliorer le rendement de ses agences de 0.0041 à 0.0043 au
même titre que la BMCE et le CM.
Par agent, les banques ayant valorisé leur rendement sont la BMCE, le CAM et le CM.
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Le coût d’exploitation par agent le plus élevé est enregistré auprès d’AWB avec
0.00068 MMAD en 2013 et 0.00082 MMAD en 2014, le coût le plus faible revient à la
BP avec 0.00038 en 2013 et 0.00037 en 2014.
Par agence, le coût le plus élevé est celui supporté par la BMCE et la SG avec
respectivement 0.00479 et 0.00417 MMAD en 2014.
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Enquête sur les conditions d’octroi de crédit réalisée par la Banque au titre de l’exercice 2014.
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Pour les banques, l’encours des créances en souffrance sur les ménages s’est accru de
près de 20% à 16,3 milliards, soit un taux de risque de 6,8%, contre 6,1% à fin 2013.
Celui enregistré par les sociétés de crédit à la consommation a augmenté, à périmètre
constant, de 8% à 5,8 milliards de dirhams, dégageant un taux de risque en hausse
toutefois de 0,8 point à 13,2%.
Le taux de risque ressort à 6,4% pour le crédit à l’habitat, après 6% une année
auparavant et à 10,4%, après 9,3% pour le crédit à la consommation, les ménages
semblent privilégier, en période de difficultés financières, le remboursement des prêts à
l’habitat sur les crédits à la consommation.
B- Evolution de l’endettement bancaire des entreprises non financières
A l’inverse des prêts accordés aux ménages, qui sont en grande partie influencés par les
développements sur le marché de l’immobilier résidentiel, les financements des
entreprises suivent généralement les variations conjoncturelles, adoptant un
comportement pro cyclique. Dans ce cadre, la légère reprise de la croissance de la
valeur ajoutée non agricole a induit une reprise des crédits alloués aux entreprises non
financières.
Au terme de l’année 2014, les établissements de crédit ont octroyé un encours de 463
milliards de dirhams aux entreprises non financières, représentant 58% de l’ensemble
des crédits, en hausse de près de 1,6%, après une baisse de 0,3% enregistrée une année
auparavant. Cette reprise est attribuable surtout aux entreprises publiques dont
l’encours a crû de près de 4,1% et, dans une moindre mesure, à celles relevant du
secteur privé qui ont bénéficié d’un financement en hausse de 1,4%.
Les banques, avec une part de 89% du total, ont vu leur encours progresser de 1,4% à
412 milliards de dirhams, après une baisse de 0,2% et celui des sociétés de financement
a augmenté de 3,9% à 50,7 milliards de dirhams. Cette évolution, rapporte-on, a
bénéficié de l’amélioration des conditions d’offre (assouplissement des critères d’octroi
de crédit une baisse du montant de la garantie exigée et de la marge des banques) et
d’une hausse de la demande, comme le montrent les résultats de l’enquête sur les
conditions d’octroi de crédit réalisée par la Banque au titre de l’exercice 2014.
La demande de crédit émanant des entreprises aurait quelque peu augmenté. Selon les
banques, les perspectives favorables en termes de croissance au Maroc auraient
contribué à l’amélioration de cette demande.
Bénéficiant de l’amélioration des conditions de financement, les TPME ont vu leur part
des crédits se maintenir à près de 36% du total des crédits aux entreprises non
financières.
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Le segment des TPME a bénéficié d’une légère détente des taux d’intérêt. En
particulier, le taux d’intérêt moyen appliqué aux crédits, d’un montant inférieur à 15
millions de dirhams, considérés comme bénéficiant aux TPME, a baissé de 16 points de
base à 7,53%.
L’encours des créances en souffrance détenues par les banques sur les entreprises non
financières s’est accru de 20,6% à 35,8 milliards, soit un taux de risque de 8,7%, contre
7,3% en 2013. Cette moyenne couvre un taux de créances en souffrance estimé à 6%
pour les grandes entreprises et à 13% pour les TPME. Ces créances sont couvertes par
des provisions à hauteur de 65%.
Pour leur part, les sociétés de financement ont enregistré un encours de créances en
souffrance sur les entreprises non financières de 4,1 milliards, s’inscrivant en hausse de
10,1%. Ces créances ont représenté 8,1% du total des crédits accordés à ce segment,
contre 7,6% en 2013. Elles ont été couvertes par les provisions à hauteur de 70%.
Selon les données ci-dessus, il semble que le secteur bancaire contribue fortement au
financement de l’économie marocaine. En effet, les concours des banques à
l’économie national ont connu une forte hausse au cours de la période 2002-2014.
L’encours des crédits est ainsi passé de 214 à 765.959 milliards de dirhams sur la
période affichant un taux de croissance annuel moyen d’environ 13,5 %.
Plus de tiers des crédits aux entreprises ont été accordés aux PME (36%) qui
représentent environ 92 % du tissu économique national.
Tous les types de crédits ont bénéficié de cette forte hausse durant la période 2002-
2014. A commencer par les crédits habitat, les crédits consommation et crédits
d’investissement au profit des entreprises, essentiellement, les entreprises publiques.
Conclusion générale
De cette analyse de la productivité des banques au Maroc, retenons que :
- les rendements ainsi que les coûts de leurs facteurs de production agences et agents
sont disparates ;
- le rendement des facteurs de production de la plupart des banques de la place s’est
dégradé;
-en parallèle le coût de la plupart d’entre elles s’est apprécié en raison de la hausse des
charges d’exploitation ;
- Au total et sans prétendre raisonner cas par cas, la BMCE et la SG semblent être les
banques les plus productives par contre le CIH, la BMCI et le CM sont les banques qui
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affichent les scores les moins bons. Cela laisse à penser que certaines banques
connaissent une surcapacité des facteurs de production. Une surcapacité susceptible de
conduire à une fragilisation du système bancaire et à un accroissement des risques dans
la banque.
- renforcer les compétences et d’aligner les pratiques sur les standards internationaux en
investissant sur tous les aspects du métier bancaire :
- savoir s’entourer des ressources humaines adéquates, attirer les talents et les retenir
en repensant les besoins et l’organisation des Ressources Humaines.
- piloter les réseaux dans une vision groupe : méthodes de consolidation, établissement
des budgets, contrôle des risques, audit interne, gestion RH et marketing sont autant
d’aspects à intégrer dans l’activité quotidienne d’un réseau qui s’internationalise.
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bancaires en circulation a atteint 8,02 millions d’unités à fin juin 2014 contre 1,5
million de cartes en 2002.
Grâce à tous ces efforts, le taux de bancarisation de la population est passé de 24 % en
2002 à 64 % en 2014.
Par ailleurs, et grâce à la dynamique de croissance du secteur, les ressources humaines
des banques au niveau du Maroc se sont renforcées d’environ 10 000 nouveaux
collaborateurs entre 2002 et 2014 et plus de 9 000 à l’étranger grâce au développement
rapide à l’international des banques marocaines.
Toutefois, si les Crédits bancaires font de l'ombre aux autres moyens de financement
38% environ c’est parce que les autres compartiments du marché financier ne jouent
pas pleinement leur rôle en la matière, le tissu productif n’est pas tellement structuré et
le pouvoir d’achat de la majorité des citoyens marocains est encore faible. Dans un tel
contexte et malgré son importance, le concours bancaire au profit de l’économie est en
deçà des ambitions.
En effet, Plus l'économie d'un pays se développe, plus ses besoins en financement
augmentent, plus la capacité de financement des banques est saturée. Ainsi, pour régler
ce problème, d'autres alternatives de financements apparaissent, notamment la Bourse,
la dette privée et la titrisation
Par conséquent, l’économie marocaine se trouve dans une phase qui nécessite une
réflexion sur les compartiments et les actions à mettre en place pour développer le
marché des capitaux. Pour ce faire, il faut voir comment se comporte le Maroc dans sa
structure de financement, en comparaison avec les autres pays : 38% du financement
proviennent des crédits bancaires, alors qu'aux Etats Unis seulement 10% de l'économie
sont financés par les banques et pour l'Europe environ 28%. Par contre, la part des
crédits titrisés est très importante aux Etats-Unis et un peu moins en Europe. Donc,
cette diversification des outils de financement reflète le niveau de développement des
marchés financiers. Au début, l'économie est financée par les crédits, mais très vite on
atteint les limites et c'est là que l'innovation intervient à travers les autres instruments
tels que le financement par la Bourse, les émissions obligataires, la titrisation et tous les
autres véhicules dédiés au financement des structures en croissance ou les projets
d'infrastructure.
L'économie marocaine est en processus dynamique de développement ces dernières
années, pour asseoir cette dynamique, ce processus doit être accompagné par le
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