Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
http://www.fsjes-agadir.info
A/ La monnaie
- La monnaie scripturale, c'est-à-dire la monnaie inscrite sur les comptes des banques
De nos jours la monnaie scripturale représente plus de 90% des disponibilités monétaires.
- La monnaie, unité de mesure des prix : elle permet d'évaluer la valeur des biens.
La monnaie est une institution économique : sans monnaie, les échanges seraient réduits à du troc.
La monnaie est une institution sociale ; elle représente un lien entre les individus appartenant à une
même communauté de paiement. Elle permet de créer un système de référence auquel chacun
adhère. De plus, elle hiérarchise les relations sociales.
La monnaie est également un élément de souveraineté (un état impose son pouvoir en imposant sa
monnaie).En plus de la valeur, la monnaie renferme du pouvoir. Pouvoir d'agir sur le comportement
des autres grâce à la monnaie.
2-3 Monnaie et théorie économique
Il existe une relation entre la masse monétaire et les richesses réelles produites (équation de Fisher):
La théorie quantitative de la monnaie repose sur le principe que l'augmentation de la masse monétaire
se traduit par une augmentation des prix et non une augmentation des richesses réelles: C'est donc la
production qui doit déterminer la façon dont la masse monétaire doit progresser. C'est la conception
défendue par un courant de pensée contemporain: les monétaristes (Milton Friedman).
Pour les libéraux, la monnaie est neutre (un voile) et ne peut exercer une influence sur la production
réelle et sa gestion ne doit donc pas être confiée au pouvoir politique.
Cependant, la théorie keynésienne (J.M. Keynes) montre que la monnaie n'est pas si neutre que cela.
La monnaie peut agir sur la croissance réelle.
3 La création monétaire
La création de monnaie scripturale est réalisée par les banques sous forme de crédit sous le contrôle
de la BCE. Les banques créent de la monnaie en accordant des crédits aux entreprises et aux
ménages: les crédits font les dépôts. En contre-partie, les banques détiennent des créances sur les
agents à qui elles font crédit. Un crédit correspond donc à de la création monétaire. Son
remboursement est au contraire de la destruction monétaire.
Définition: c'est l'ensemble des moyens de paiement en circulation dans une économie à un moment
donné. Son volume dépend du processus de création et de destruction monétaire qui s’équilibrent
simultanément.
La monnaie peut prendre différentes formes ; les agrégats monétaires regroupent les différents actifs
monétaires selon leur degré de liquidité.
M2 comprend M1 auquel on ajoute les comptes sur livret transformables sans délai en moyens de
paiement.
M3 comprend M2 auquel on ajoute notamment les titres de créances négociables émis par les
institutions financières (mais ces formes là deviennent assez techniques.)
La Banque Centrale est un prêteur en dernier ressort. Elle pratique 2 taux : l'un pour l'émission, l'autre
pour la destruction de monnaie. Ce sont les taux directeurs.
La Banque Centrale régule le refinancement de l'économie en assurant la liquidité par le biais des
taux directeurs. Ainsi, elle agit sur l'activité économique en déterminant les taux courts, le marché
monétaire ayant pour particularité d'assurer le financement à court terme.
Les entreprises ont besoin de financer leurs investissements. Pour cela, elles comptent en priorité sur
les profits qu'elles réinvestissent : c'est l'autofinancement. Mais quand ces ressources sont
insuffisantes, elles sont contraintes de faire appel à des financement extérieurs: soit emprunter auprès
des banques, soit émettre des titres (actions/obligations). L'entreprise est par nature un acteur
économique à besoin de financement.
L'État, donc les administrations, éprouve également des besoins de financement lorsque son budget
est déficitaire. L'État est donc également un acteur économique à besoin de financement.
Les ménages ont en moyenne des dépenses inférieures à leurs revenus: ils réalisent une épargne qui
représente une capacité de financement pour l'économie. Les formes d'épargne se sont profondément
transformées: dans les années 1960-70, ils préféraient les placements liquides (comptes en banque et
livrets de caisse d'épargne) et les placements en actifs réels (immobilier) ; de nos jours, les ménages
adoptent plus volontiers des actifs financiers (acquisition de valeurs mobilières ...).
Les agents à besoin de financement ont 2 possibilités: financement directe (mise en relation d'agents
à capacité de financement et d'agents à besoin de financement sur le marché financier) ; financement
indirect (intermédié) réalisé auprès des banques.
C’est un financement fréquemment utilisé pendant la période des Trente Glorieuses en raison de la
faible activité du marché financier ; les entreprises trouvant facilement des crédits auprès des banques
étaient peu incitées à émettre des titres (actions & obligations) sur un marché financier peu
développé. C’est le financement qui accorde des crédits bancaires. En plus, l'inflation rendait cette
forme de financement intéressante car il en résultait des taux d’intérêt réel (taux d’intérêt nominal
déduit de l’inflation).
2-2 Financement direct
Dès le début des années 80, la restauration des profits des entreprises et l’engouement croissant des
ménages pour les placement financiers ont provoqué une transformation des circuits de financement.
Les entreprises font beaucoup plus appel au marché financier pour se financer ; elles font donc moins
appel au crédit bancaire et préfèrent émettre des titres notamment du fait de la désinflation qui a
entrainé une augmentation du coût de financement intermédié.
er
Le 1 marché réservé aux actions des grandes entreprises.
Le nouveau marché créé en 1995 réservé aux entreprises à fort potentiel de croissance.
http://www.fsjes-agadir.info