MACRO-ECONOMIE

La création de la monnaie :
Il existe deux sortes de monnaie :

 la monnaie dit scripturale qui est sous forme de chiffres enregistrés dans des comptes,
elle correspond aux dépôts à vue d’un particulier mobilisables par chèques, celle-ci
n’existe qu’en fonction de la confiance des banques par rapport aux emprunteurs.
 et la monnaie fiduciaire qui est sous forme de billets et de pièces monétaires.

Les principaux acteurs de la création monétaire sont les banques commerciales. A chaque fois
qu’une banque octroie un crédit à un agent économique, une création monétaire se produit car
les moyens de paiement à la disposition de l’économie sont augmentés d’autant.

Les sources de création de la monnaie sont réparties en primaires et secondaires :

Primaires :

 Crédits au Trésor public : lorsque une partie du déficit public est financée par des
emprunts du Trésor public aux banques et non pas par des ressources d’épargne ou
fiscales.
 Crédits à l’économie: lorsque les banques commerciales accordent des crédits aux
clients, c’est à dire en effectuant un prêt sans être doter des montants correspondant en
ressources.

Secondaires :

 créances sur l'extérieur: ou achats des devises suite à un achat des devises, la banque
centrale crédite le compte de son client en devises, créant ainsi la monnaie et en
contrepartie reçoit les devises.
 la monnaie centrales : créée directement par la banque centrale, constituer des espèces
(pièces et billets) et des réserves obligatoires sous forme de soldes créditeurs des
comptes des banques commerciales dans les livres de la banque centrale.

Les contreparties de la masse monétaire ne sont que les créances figurant dans l’actif des
banques, en contrepartie desquelles la monnaie se crée, on dit : « ce ne sont pas les dépôts qui
 font les crédits mais les crédits qui font les dépôts ». Par un simple jeu d’écriture, les banques
commerciales créditent le compte courant de leur client du montant du prêt accordé, ce qui
entraine automatiquement une création de la monnaie.

La gestion de la masse monétaire :

La masse monétaire est définie comme la quantité de monnaie qui circule dans un pays
ou au sein d’une zone économique, sous contrôle de la banque centrale. Celle-ci grâce à sa
politique monétaire elle contrôle cette masse monétaire afin de réguler les prix et donc
l’inflation à un certain niveau.

La masse monétaire appartient à trois genres d’agrégats :

 M1 qui agrège la monnaie fiduciaire constituée des pièces et billets en circulation, en y

ajoutant ajoute les dépôts dans les comptes courants
 M2 qui reprend M1 en y ajoutant les crédits à court terme et les livrets d’épargne
 M3 qui agrège M2 en y ajoutant les crédits à plus long terme et les dépôts

Si la masse monétaire devient importante, elle entraine une inflation et perd

immédiatement sa valeur par rapport aux autres devises. Et si la masse monétaire est
insuffisante, elle bloque l‘économie du pays. La banque centrale a pour mission donc de
trouver le bon équilibre.

La masse monétaire est un élément très puissant de la banque centrale. Dans le cas de
la crise économique, une augmentation de la masse monétaire à travers la distribution des
liquidités aux agents économiques est nécessaire afin de relancer l'activité économique. La
création monétaire peut également intervenir pour éviter une déflation dommageable.
Dans le cas de la croissance économique, la banque centrale doit limiter la croissance de la
masse monétaire dans le but d’éviter la surchauffe de l'économie et contrôler l'inflation.

Le multiplicateur :
C'est un indicateur qui mesure le mécanisme par lequel les banques peuvent distribuer
plus de prêts par les dépôts qui reçoivent en raison de leur capacité à générer des fonds. Le
multiplicateur de crédit consiste plus précisément à lier la masse monétaire et à la quantité de
pièces et de billets en circulation.

D’après la théorie du multiplicateur de crédit, lorsque le système bancaire a des

réserves excédentaires, il doit les distribuer sous forme de crédit jusqu'à ce qu'elles soient
complètement épuisées. Chaque montant de prêts alloué va être imputé d'un pourcentage de
billets p fixé en fonction des habitudes de paiement du public afin de satisfaire les exigences
des clients et la part des réserves obligatoires r que la banque devra geler dans l'établissement
émetteur qui est la banque centrale.

Ceci s’explique par des vagues de crédits :

 1ère vague: (1–r) (1–p)

 2ème vague: (1–r)² (1–p)²
 3ème vague: (1–r)3 (1–p)3

Et ainsi de suite, mais plus les fuites son importantes plus le coefficient du multiplicateur du
crédit est réduit, sa formule est la suivante:
K = 1/ [1 – (1 – r) (1 – p)]

d’où

K = 1/ [r + p – rp]