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On considère que la monnaie assure généralement 3 fonctions économiques : instrument de paiement (qui permet d’acquérir

n’importe quel bien ou service ou d’éteindre des dettes), étalon de mesure (c’est une unité de compte qui permet de mesurer et
comparer la valeur de biens hétérogènes), et réserve de valeur (la monnaie peut être conservée pour une utilisation ultérieure et peut
donc servir à reporter des achats dans le temps).
Mais au-delà de ces fonctions économiques, la monnaie est aussi une institution sociale et politique. Elle résulte d’une convention
sociale et son usage repose sur la confiance qui rend possible l’échange. Elle représente un lien entre les agents économiques,
contribue à la cohésion sociale et à consolider le sentiment d’appartenance à une nation ou à une zone économique. Des agents
privés peuvent créer des monnaies alternatives comme les monnaies locales créées par des associations pour favoriser les
échanges locaux ou comme les cryptomonnaies pour échapper au contrôle de l’Etat. Néanmoins, le pouvoir libératoire de ces
monnaies est limité.
La monnaie est ainsi au cœur du fonctionnement des économies, mais elle est aussi une réalité sociale et politique. C’est un point qui
peut être illustré avec la création de l’euro, essentielle de la construction européenne. : la monnaie adoptée par 19 pays témoigne de
la volonté politique de faire société à l’échelle européenne, ils ont choisi une intégration forte entre eux. Le fonctionnement des
monnaies repose sur la confiance, fondée elle-même sur le lien social et politique.

Les formes de la monnaie se sont dématérialisées au fil du temps : monnaie-marchandise comme les coquillages ou le sel /monnaie
métallique comme les pièces d’or/ monnaie fiduciaire, pièces et billets /monnaie scripturale, lignes d’écritures sur des comptes. Cette
dernière forme circule au moyen d’instruments tel que la carte bancaire, le prélèvement ou le virement et représente aujourd’hui 90
% de la monnaie en circulation.
Les monnaies fiduciaire et scripturale représentent la masse monétaire, c’est-à-dire la monnaie en circulation dans l’économie.
Plusieurs agrégats de monnaie sont classés en fonction de leur degré de liquidité : M1, parfaitement liquide, M2, on ajoute la quasi-
monnaie (comptes livret) et M3 (M2 + placements à termes).

Si la Banque centrale crée la monnaie fiduciaire et les pièces, ce sont les banques de second rang, ou banques commerciales qui
crée l’essentiel de la monnaie, c’est-à-dire la monnaie scripturale. Elles le font par un simple jeu d’écriture en accordant des crédits
aux agents économiques, ménages ou entreprises. Ce jeu d’écriture apparaît au bilan de la banque et de son client et crée de la
monnaie « à partir de rien ». On parle de création ex-nihilo car ont est parti de rien, il n’y a pas de conditions. Il faut que le client soit
simplement solvable. La banque n’a donc pas besoin de disposé de biens financiers, ni d’argent sur ses comptes pour crée de la
monnaie.

Les banques commerciales octroient des crédits à plusieurs catégories d’acteurs et se faisant elle crée de la monnaie :
- à l’ensemble des ménages et des entreprises du pays : ce sont les créances sur l’économie
- à l’ensemble des ménages et des entreprises du reste du monde : ce sont les créances sur l’extérieur
- à l’état ; ce sont les créances sur le trésor/sur l’état

Le remboursement de ces crédits provoque la destruction de la monnaie créée, donc la masse monétaire varient en fonction de ses
mécanismes de création et de destruction. Les crédits qu’accordent les banques sont ensuite dépensées, ce qui aboutit à des
dépôts sur d’autres comptes dans d’autres banques : on dit que les crédits font les dépôts et non l’inverse.

Il existe d’autres sources de création monétaire en plus de ces créances sur l’économie (+ de 90 % de la création monétaire): ce
sont les créances sur le Trésor public et les créances sur l’extérieur. Le solde des créations et destruction de monnaie correspond à
la variation de la masse monétaire.

Cependant, la création de monnaie par les banques commerciales n’est pas illimitée. La Banque centrale contrôle la création
monétaire puisqu’elle est la seule à fabriquer la monnaie centrale, monnaie que les banques commerciales doivent détenir en
quantité suffisante pour plusieurs raisons. Tout d’abord, chaque banque détient un compte à la Banque centrale et doit y déposer
suffisamment de ressources financières en monnaie centrale et respecter le taux de réserves obligatoires. Elles doivent également
pouvoir faire face aux demandes de leurs clients en billets contre leur monnaie scripturale. Et enfin, la monnaie centrale est la
monnaie de règlement pour leurs opérations de compensation sur le marché interbancaire, marché monétaire accessible
uniquement aux banques.

La Banque centrale régule l’activité des banques par un outil important : le taux d’intérêt directeur fixe le prix de la monnaie à court
terme. Ce taux a un impact direct sur la recherche de liquidités entre banques sur le marché interbancaire et sur le refinancement
des banques auprès de la Banque centrale. Il sert de base pour les taux d’intérêts proposés par les banques aux différents agents
économiques. La Banque centrale agit aussi sur la liquidité en achetant ou en vendant des titres sur le marché interbancaire.
La Banque centrale mène ainsi une politique monétaire, autrement dit, elle vise à réguler l’évolution de la masse monétaire en
fonction d’objectifs comme la stabilité des prix ou la croissance économique.

Dans la zone euro, l’objectif principal de la BCE est la stabilité des prix : une hausse annuelle des prix proche mais inférieure à 2%.
Système européen de banques centrales (SEBC) est un système a plusieurs étages qui nourrit la BDF, BC All, BC Esp et tout les
autres pays de la zone Euro. La politique conventionnelle consiste principalement à utiliser le levier du taux directeur. Elle baisse le
taux directeur pour relancer la croissance et l’emploi (politique expansive), elle l’augmente pour lutter contre l’inflation (politique
restrictive). En période de crise, la confiance dans le système bancaire s’est affaiblie. Dans ce contexte, la Banque centrale a fait
évoluer ses outils d’intervention en soutenant directement le système bancaire et l’investissement (politique non conventionnelle par
l’achat massif de créances publiques détenues par les banques).
→ La quantité de monnaie fiduciaire
La banque centrale est la seule à pouvoir émettre la monnaie fiduciaire (pièces et billet). Elles peut permettre de la quantité de
monnaie fiduciaire supplémentaire à mettre en circulation dans l’économie pour permettre aux agents économique de procéder à
des échanges sur le marché des biens et services. Cependant, aujourd’hui, dans les pays développé, l’essentiel des transactions
s’effectue au moyen de la monnaie scripturale. Par conséquent, ce n’est pas par le volume de monnaie fiduciaire que la banque
centrale contrôle effectivement la quantité en circulation.

→ Le taux de réserve obligatoire


La banque centrale peut également influencer la quantité de m onnaie créée par les banques commerciales en leur imposant des
réserves obligatoires. Ce sont ces réserves minimales qui doivent constituer et détenir les banques,en proportion essentiellement
détenus sur leur compte à la banque centrale.

→ politique monétaire conventionnelle


A l’inverse, une baisse du taux d’intérêt directeur peut conduire à une hausse de la demande globale. En effet, en principe, les
banques de second rang répercutent cette baisse de coût du refinancement sur les taux d’’intéret qu’elles fixent lorsqu’elles octroient
des prêts à leur clients.
Ainsi, pouvant emprunter à un coût moindre, toutes choses égales par ailleurs, les entreprises sont encouragées à emprunter pour
financer leurs dépenses d’investissement et les ménages pour financer leurs dépenses d’investissement ou de consommation (canal
du taux d’intérêt).
De même, les banques commerciales sont conduites à augmentées leur offre de crédits aux agents (canal de crédit). La demande
globale augmente. Mais, toutes choses égales par ailleurs, sur un marché donné, un accroissement de la demande globale a pour
conséquence une hausse du niveau général des prix. Plus précisément, lorsque la masse monétaire augmente sans que celle-ci ne
s’accompagne d’une création de richesse suffisantes, alors ce décalage entre offre et demande globales peut être à l’origine d’une
hausse du niveau des prix général (inflation).
Lors de la crise de 2008 mettre proche de 0 le taux d’intérêt direct afin que les banque propose des crédits malgré cela elle
n’accordait toujours pas de crédit. La BCE à donc choisi des politique non conventionnel : taux proche de 0 + intervention sur les
marché financier pour soulager les banque → résultat mieux

Valeur nominale et valeur réelle :


Un euro de 2020 n'a pas la même valeur qu'un euro de 2002, puisqu’avec la même somme, on ne peut pas acheter la même
quantité de biens. Cela signifie que le pouvoir d'achat d'un euro de 2020 est plus faible que celui d'un euro de 2002, en raison de
l'inflation (hausse des prix).

Les prix auxquels le consommateur est confronté lors de ses achats sont les prix courants (il s'agit des prix affichés en un lieu
donné, à une date donnée). Les données exprimées à prix courants sont des données en valeur. Leur variation est influencée par
la hausse des prix. Il est donc difficile de procéder à des comparaisons dans le temps à partir des données en valeur.

Pour effectuer des comparaisons dans le temps, il est indispensable d'éliminer l'effet de la hausse des prix (effet-prix), ce qu'on
appelle : déflater. On calcule alors l'évolution réelle d'une donnée (ou évolution en volume ou à prix constants, effet-quantité).

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