Vous êtes sur la page 1sur 21

Economie Politique

Circuit économique : acteurs du circuit économique et interactions


Décrire le rôle des principaux acteurs dans le circuit économique et leurs interactions
Le circuit économique est un modèle permettant de réaliser une description synthétique de l'activité économique en mettant
en évidence les différents flux « prestations  contre-prestations) qui s'établissent entre les acteurs :

Ce modèle est DYNAMIQUE, une modification en entraine une autre. L’impact d’une modification s’étudie CETERIS
PARIBUS (toute chose égale par ailleurs).

Les agents économiques :

 Les producteurs ou entreprises : créateurs des biens et des services propres à satisfaire les besoins individuels ou
collectifs.

 Les consommateurs ou ménages : individus ou groupes d'individus constituant des unités autonomes de
consommation. Les « ménages privés » sont un sous-ensemble des ménages au même titre que les « ménages
publics » (Etat en tant que consommateur de biens) et les « ménages commerciaux » (entreprises en tant que
consommateurs de biens).

 Les intermédiaires financiers (banques) : institution financière assurant, par création monétaire, une grande partie du
financement de l'économie, grâce à des prêts adaptés aux besoins des emprunteurs. Les banques assurent également
la circulation de la monnaie scripturale (chèque, virement, prélèvement, carte de paiement).

 L’Etat : institution politique disposant, pour l'ensemble d'un peuple et dans les limites d'un territoire déterminé, d'une
autorité souveraine et des moyens de contrainte légitimes permettant de la faire respecter.

Banque Centrale =
Le circuit économique peut être composée de flux monétaire ou de flux réelles régulateur des échanges
(indépendante de la
 Flux monétaire : Argent politique)
 Flux réels : Transfert de marchandises.

Si Y-C = O: le schéma n’existe plus !

Ne pas oublier sur ce circuit : Les importations et les exportations

 Le reste du monde : Echanges extérieur.


o X = Exportation
o N = Importation
o X-N = Export - Import

Le schéma ci-dessus représente une économie en autarcie (=autoproduction), ce n’est pas réel car le schéma est impacté
par X-M (exportations - importations).
Expliquer, pour les banques, les différences entre les opérations actives, passives et neutres et comment elles
réalisent leurs principaux revenus
Opération passives : ACCEPTATION DE FONDS

La principale de ces opérations est la réception des dépôts (épargnes), ces derniers sont acceptés à des conditions
différentes

 Echéance déterminée

 Sans échéance déterminé : Les dépôts à vue

Les dépôts à vue doivent être remboursés par la banque sur simple demande, tandis que les dépôts à échéance ne sont
remboursables qu’à la date convenue. Ainsi les dépôts à échéance sont plus avantageux pour la banque.

 Les acceptations de fonds vont se trouver dans les passives du bilan

 Dans le compte de résultat, la banque va avoir des charges : Payer les intérêts de l’argent déposé par le client

 Dans le compte de résultat, la banque va avoir des produits : Tenu de compte,

Opérations actives : PRÊT DE CAPITAUX

Une de ces opérations est l’escompte des effets de commerce. L’industriel qui a vendu sa marchandise à crédit remet la
traite qu’il a reçue de l’acheteur à la banque qui rembourse immédiatement à l’industriel le montant de la traite, déduction
faite d’un intérêt déterminé. À l’échéance, l’acheteur, sur qui la traite a été tirée, rembourse non plus l’industriel, mais la
banque. Au cours de cette opération, le crédit commercial s’enchevêtre avec le crédit bancaire.

Les opérations actives de la banque comprennent aussi des prêts gagés sur marchandises, valeurs (Nantissement),
connaissement (c’est le titre qui est remis par le transporteur maritime, ou son représentant, à l'expéditeur propriétaire de la
marchandise en reconnaissance des marchandises que son navire va transporter).

Enfin la banque opère directement des investissements de fonds dans telles ou telles entreprises, sous forme de crédit à
long terme.

Opérations neutres : ne modifient pas le bilan de la banque.

 Traffic de paiement : Virement  frais de transactions

 Les opérations de changes  SPREAD de change

 Gestion de fortune (Conseil, Optimisation fiscale)  Commissions

 Conseil de gestion de patrimoine

 Toute l’activité de conseil

 Sur base de conseil, on va payer à la banque des commissions (80% du revenu de la banque)
qui vont être des produits dans le compte de résultat.

REVENUS de la banque

- Spread de taux : La banque emprunte à des taux d’intérêt plus bas que ceux auxquels elle prête.

- Commissions de Gestion

- Frais de courtage, transactions

- Droits de gardes (OST, administration des titres)

Ces différents types d’opération n’impacte pas de la même manière le BILAN de la banque. En effet, on retrouvera les
opérations relatives à l’acceptation de fonds au PASSIF de la Banque alors que les prêts de capitaux se retrouveront à
l’ACTIF. Les opérations NEUTRES n’apparaissent pas au bilan mais les revenus que la banque en retire se retrouvera dans
le COMPTE de RESULTATS.
Taux d’intérêt
Décrire les principes relatifs au fonctionnement des courbes normale et inversée de taux d’intérêts
Nota : Les taux sont omniprésents, ils concernent tous les acteurs d du circuit économique.

La courbe des taux est la courbe qui permet de visualiser, pour chaque maturité, le taux d’intérêts qui lui correspond. Ce
n’est pas un historique des taux, mais une représentation des taux aujourd’hui. Le T(i) varie en fonction de :

 Immobilisation du capital (coût du capital)


 Risque débiteur (i.e. probabilité de solvabilité à terme)
 Risque inflationniste (si l’inflation augmente, le rendement net se trouve diminué) Ω

Échéance court terme :

 O/N (overnight = dd+1),


 T/N (tomnext – from tomorrow to next = d+1d+2),
 S/N (spot next = d+2d+3)

Échéances standards : 1W, 1M, 3M, 6M, 1Y autres échéances = échéance brisées (p.ex. 2W, 4M, …)

La majorité du temps, la courbe des taux est normale, croissante. Les échéances longues sont plus rémunératrices (pour le
placeur) et plus coûteuses (pour l’emprunteur) que les échéances courtes. Elle témoigne d’une croissance de l’économie et
d’une confiance des investisseurs. Plus elle est pentue, plus les anticipations de croissance sont fortes, car les investisseurs
demandent un rendement plus élevé à long terme pour compenser le risque inflationniste.

Une courbe des taux inversée (dont les échéances courtes sont plus élevées que les échéances longues) témoigne en
général d’un affaiblissement avéré de l’économie. Les investisseurs anticipent que les banques centrales vont baisser les
taux directeurs pour soutenir l’économie. Ils achètent alors des obligations longues pour figer des taux jugés intéressants
aujourd’hui, entraînant les taux longs à la baisse. Ils délaissent les obligations courtes, soumises au risque de replacement.
Explication de la variation de la courbe des taux d’intérêts pour les obligations long terme :
Quand les investisseurs pensent que l’économie va bien, ils vont chercher des opportunités d’investissement plus rentables
à court terme (obligation court terme).

 Pour les obligations long terme : plus d’offre (car les investisseurs les vendent) et moins de demande (car les
gens veulent du court terme car la situation se porte bien) : le prix des obligations long terme diminue et leurs
taux d’intérêt augmentent.

Quand les investisseurs perdent confiances ou que l’économie montre des signes de faiblesses, les investisseurs vont
chercher de la sécurité avec les obligations long terme

 Pour les obligations long terme : Plus de demande et donc augmentation des prix des obligations à long terme
et des taux d’intérêts de ces obligations.

Pourquoi les investisseurs vont chercher les obligations long terme ?

 Ça leur permet de verrouiller une pour longue durée leur rendement dans l’éventualité ou les taux d’intérêts
diminueraient encore plus.

Lorsque l’économie va bien, les Banques centrales vont augmenter les taux d’intérêts pour les obligations à court terme
pour ralentir la croissance économique et investir dans les obligations court terme (moins de consommation).
Lorsqu’une économie est faible, les banques Centrales vont réduire les taux d’intérêt court terme pour encourager les
emprunts et consommer, pour revivifier l’économie.
Courbe de taux inversée : C’est lorsque les investisseurs veulent + d’obligation long terme (car ils n’ont pas confiance en
l’avenir), donc il y a + de demande d’obligation long terme, donc le taux d’intérêt diminue alors que nous sommes en
croissance alors que les taux d’intérêts court terme sont toujours hauts.

Crise : Une crise se suit souvent dans les 6 mois après une inversion des taux (ou alors un ralentissement économique).
Mentionner le niveau actuel des taux directeurs des principales monnaies (1)
Commenter les différences de niveau des taux directeurs entre les principales monnaies (2)
Taux directeur des banques centrales : définition
Un taux d’intérêt directeur est le taux fixé au jour le jour par une banque centrale pour prêter de l’argent aux banques
commerciales qui sont rattachées à cette banque centrale, mais aussi pour rémunérer les dépôts que ces banques
effectuent auprès de la banque centrale.

Taux de refinancement : (ou « TAUX REPO » pour la Fed), est le principal taux directeur.
Le taux de refinancement (ou « taux de refi ») est le taux auquel les banques empruntent de l’argent auprès de leur banque
centrale. Si cette dernière décide d’augmenter le taux de refinancement, elle augmente ainsi le coût d’emprunt des banques
commerciales. Conséquence : cette augmentation se répercute sur les taux d’emprunt fixés par les banques commerciales
auprès de leurs clients. Les ménages et entreprises sont ainsi dissuadés d’emprunter de l’argent, puisque cela coûte
désormais plus cher.

L’impact du taux de refinancement sur l’économie : Cette décision d’augmenter le taux de refinancement sert donc à limiter
la création monétaire, à l’origine de l’augmentation des prix (inflation). A contrario, pour contrer une baisse de la croissance,
la banque centrale doit donc pousser les ménages et entreprises à consommer et à créer de la monnaie, par le biais
notamment de l’emprunt bancaire. Elle va donc baisser son taux de refinancement, ce qui va pousser les banques
commerciales à baisser leur taux auprès de leurs clients. En résumé, ce taux joue un rôle de stabilisateur monétaire afin de
réguler le besoin de financement ou limiter les risques d’inflation de l’économie d’un pays ou d’une zone communautaire
rassemblant plusieurs pays comme la zone Euro.

Taux du prêt marginal : (ou « taux d’escompte » pour la Fed)

A la différence d'un emprunt classique, les intérêts sont déduits du versement initial. Il s’agit d’une facilité permanente, à la
discrétion des banques, contrairement au taux de refinancement qui est appliqué à des opérations qui sont à l’initiative de la
banque centrale. C’est le taux le plus élevé, mais à ce taux, les banques obtiendront les liquidités dont elles ont besoin en
cas d’urgence, sans autre limitation que le montant des actifs que ces dernières sont en mesure de lui apporter en garantie.

L’impact du taux d’escompte sur l’économie : Ce taux permet de maintenir le système bancaire en place en cas de crise
financière grave, comme ce fut le cas en 2007 avec la crise des subprimes. Il joue le rôle de filet de sécurité pour l’ensemble
des acteurs bancaires d’un pays ou d’une zone.

Taux de rémunération des dépôts :


Le taux de rémunération des dépôts, aussi appelé taux de facilité de dépôt, est le taux auquel les banques commerciales
sont rémunérées lorsqu’elles déposent des liquidités sur le compte qu’elles détiennent auprès de la banque centrale.

L’impact du taux de rémunération des dépôts sur l’économie : La variation de ce taux permet d’influencer l’épargne et la
consommation des ménages. En effet, si ce taux est bas, les banques commerciales sont donc incitées à ne pas déposer
leurs liquidités, et à prêter davantage à leurs clients. Les ménages et entreprises seront plus enclins à emprunter et donc à
consommer, ce qui a pour conséquence de créer de la monnaie et de booster la croissance.

En cas d’inflation, l’augmentation de la rémunération des dépôts va avoir l’effet inverse : les banques commerciales seront
plus enclines à déposer leur argent et à moins prêter, ce qui permettra de ralentir la création monétaire et donc l’inflation.
Cas USA
Décennie 1990 : (croissance)
 chute des dictatures communistes
 croissance élevée (donc taux élevés)
 Beaucoup d’investissements
 Peu de chômage 8%
Décennie 2000 :
 Eclatement de la bulle Internet
 Investissements internet -> startups
 Chute de grandes compagnies United Airlines, Swissair, etc.
 Attentats 9/11
Tous ces facteurs ont fait chuter l’économie, T(i) tombés à 1%
US décide d’augmenter les T(i)
 Par une volonté de réélection
 Faillite des ménages
 Trop de maisons dans les banques (valeurs immobilière en chute libre)
 Crise des Subprimes
 Redescente des taux
Subprimes : l’état payait les intérêts des gens qui empruntaient, taux zéro

Cas EURO :
La France et l’Allemagne étaient le « frein à main de l’Europe. T(i) hauts contrairement aux autres pays qui avaient besoin
d’un T(i) très bas.  Difficile de trouver un T(i) qui convienne à toute l’Europe

Cas CHF
Monnaie refuge depuis la guerre. La Suisse a toujours gardé un taux d’intérêt bas pour éviter un flux d’argent trop élevé et
pour que le CHF ne prenne pas trop de valeur et ainsi favoriser les exportations.

Cas GBP
Le pays a toujours eu des taux élevés afin d’attirer les investisseurs. Mais depuis la crise de 2008, au vu de la perte de
confiance et baisse de consommation des ménages, les taux ont été baissés.

Cas JPY
Taux abaissés mais confiance des consommateurs non retrouvée.
Agrégats monétaires
Chiffrer en pourcentages les principaux agrégats monétaires en Suisse et expliquer leur utilité
Les agrégats monétaires M1, M2 et M3 englobent les disponibilités créées par les banques commerciales en utilisant pour
critère statistique le degré de liquidité des divers composants (Crédit). M1 est la somme du numéraire détenu par le public
(billets et monnaies divisionnaires en circulation), des comptes de transactions et des dépôts à vue, M2 est constitué de
M1 plus les dépôts d'épargne (sans les comptes de prévoyance). M3 finalement est formé de M2 et des dépôts à terme
(liquidités momentanément investies).

Selon des estimations basées sur les statistiques de la BNS, M1 s'élevait à 830 millions de francs en 1910, à 3,232 milliards
en 1930 et à 11,615 milliards en 1950. Cet agrégat progressa encore à 72,775 milliards de francs en 1990 et à 287,884
milliards en 2004 (définition de 1995).

M1 : 67% M2 : 27% M3 : 5 %

Soulignons que la différence fondamentale entre M1 et les autres agrégats est que M1 comprend les moyens de paiement
utilisables immédiatement (actif parfaitement liquide) alors que les autres agrégats doivent d’abord être transformés pour
devenir des moyens de règlements.

Utilité :

Les banques centrales utilisent la quantité de monnaie en circulation et le coût du crédit pour piloter l’économie réelle et
limiter la hausse des prix.
Déséquilibres macro-économiques : Croissance – Inflation
Expliquez les termes suivants : Croissance, récession, inflation, déflation, stagflation, désinflation et reflation
L'économie (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer ») est une discipline qui étudie l'économie
en tant qu'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de
services.

Un cycle de Kondratiev est, dans un système économique capitaliste, un cycle de l'ordre de 40 à 60 ans aussi appelé cycle
de longue durée. Mis en évidence dès 1926 par l'économiste Nikolai Kondratiev dans son ouvrage Les vagues longues de la
conjoncture, il présente deux phases distinctes : une phase ascendante (phase A) et une phase descendante (phase B)1.
Selon Kondratiev, la phase ascendante s’accompagne progressivement d’un excès d’investissement réalisé par
les entreprises pour faire face à la concurrence, ce qui provoque une hausse des prix, les entrepreneurs répercutant
leurs coûts de production sur les produits, et des taux d'intérêt qui augmentent face à une forte demande de la monnaie. Il
s'ensuit donc un déclin de l’activité économique durant lequel les prix baissent, dû à un excès de l'offre et à une baisse de la
demande, ainsi que les taux d'intérêt, la baisse de la consommation et des investissements entraîne une baisse de la
demande de monnaie, ce qui permet une purge du système et prépare le terrain pour une nouvelle phase de croissance2.
Pour chacun des cycles, il identifie trois phases :

 La période d’expansion (20 ans) = phase A pour Simiand,


 Le plateau ou récession primaire (10 ans),
 La période de dépression (20 ans) = phase B.

Croissance :

La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une
période donnée, généralement une période longue (2 ou 3 trimestres). En pratique, l'indicateur le plus utilisé pour la mesurer
est le produit intérieur brut (PIB). Il est mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l'inflation. Le
taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication
de l'amélioration de la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie.  Capacité à générer de la Richesse
PIB=C+ I +G+ ( X −M )=Consommation+ Investissement + Dépenses publiques+ Balance commerciale
Inflation :

Le terme inflation signifie la dépréciation de l’argent ou une hausse du niveau de prix général. Au sens littéral, inflation veut
dire gonfler ou grossir.

Suite à ces hausses de prix, la valeur de l’argent diminue. Vous pouvez donc acheter moins pour la même quantité
d’argent. Cela ne doit cependant pas encore se faire directement au détriment du pouvoir d’achat. Le pouvoir d’achat ne
baisse en effet que quand les salaires augmentent moins rapidement que les prix.  Flux monétaire > Flux des biens et

“Certes, l’inflation de 2022 a également des causes classiques : un


redémarrage contrarié de l’économie après la pandémie de Covid-
19, qui continue à paralyser l’atelier du monde qu’est la Chine. La
logistique, la main-d’œuvre, les matériaux, les chaînes de
production ne peuvent suivre le rebond de la consommation.
L’argent ne pouvant acheter le temps, sa valeur diminue.
La guerre en Ukraine, bien évidemment, induit régionalement des
pénuries massives de blé, de gaz, de pétrole, de tournesol… La
réorganisation des chaînes d’approvisionnement mondiales prend
du temps et de l’argent, donc les prix montent également. La
guerre installe un climat de peur et d’incertitude peu propice aux
investissements de long terme pour répondre à la demande.

Le dérèglement climatique, nouveau facteur d'inflation


Ajoutons enfin l’ampleur des relances budgétaires, qu’il s’agisse
du chômage partiel payé par l’Etat, des prêts, des divers soutiens
à la demande comme les boucliers énergétiques. La planche à
billets et le "quoi qu’il en coûte" sont les deux mamelles de
l’envolée des prix. La paix sociale se paie… socialement.
Ces causes sont connues et ont déjà existé. La nouveauté réside
dans les facteurs nouveaux qui pèsent sans doute moins
actuellement, mais sont bien plus pérennes et menaçants sur le
long terme. Il s’agit bien sûr de l’accélération du dérèglement
climatique, ou plutôt de sa généralisation. Aucun continent, aucun
pays ne peut désormais s’estimer à l’abri. Ce changement est
silencieux, intraitable et massif, et ses conséquences concrètes,
saison après saison, sont imprévisibles. Il démontre que les faits
sont têtus : l’argent ne peut acheter l’eau pure, l’air respirable, et
les sols fertiles dont la petite dizaine de milliards d’humains
pourraient avoir besoin. Nous sortons assez brutalement du
contrat socio-économique pour entrer dans ce que Michel Serres
appelait le "contrat naturel", qui n’est pas à notre avantage. »
services

Déflation :

L’inverse de l’inflation est la déflation. En cas de déflation, le niveau de prix général baisse. Avec le temps, vous pouvez
donc acheter de plus en plus avec la même somme d’argent. La déflation est très mauvaise pour la croissance économique,
car le risque est grand que les consommateurs reportent leurs achats en espérant qu’ils devront prochainement payer moins
pour la même chose. En période de déflation, les pouvoirs publics et les banques centrales tentent souvent de stimuler
l’économie, par exemple en baissant les taux d’intérêts.  Flux des biens et services > Flux monétaire

Causes de la déflation
En économie de marché, et sauf choix politique délibéré, la
déflation résulte structurellement d’un déséquilibre durable de
l’offre et de la demande, la première étant supérieure à la
seconde. Il en découle mécaniquement une baisse des prix qui
s’auto-entretient. Les causes principales de ce déséquilibre,
souvent cumulées, peuvent être de diverses natures :

 surproduction de biens et d’offres de service,


 contraction des débouchés,
 diminution des coûts de production,
 contraction de la masse monétaire en circulation,
 surendettement et restriction du crédit,
 politiques d’austérité et de monnaie forte…

Conséquences de la déflation : les dangers de la déflation


La majorité des économistes considèrent aujourd’hui la déflation
comme un phénomène négatif qui génère une spirale aux effets
délétères
Récession :

La récession est un phénomène macroéconomique polysémique qui désigne au sens large, un ralentissement du rythme de
la croissance économique, et dans un sens plus restreint, une chute du produit intérieur brut sur au moins deux trimestres
consécutifs. La récession est la phase de contraction qui a souvent lieu après une crise économique.

Stagflation :

C’est la situation d'une économie qui souffre simultanément d’une croissance économique molle ou négative et d'une forte
inflation (c’est-à-dire une croissance rapide des prix). Cette situation est souvent accompagnée d'un taux de chômage élevé.
Ce mot-valise, contraction de « stagnation » et d’ « inflation », a été employé en premier par le Chancelier de l'Échiquier Iain
Macleod en novembre 1965 pour décrire la situation économique du Royaume-Uni, à une époque où tous les autres pays
développés à économie de marché connaissaient une forte croissance (période des « Trente Glorieuses »). Mais, au cours
des années 1970, et spécialement avec le premier choc pétrolier en 1973, la stagflation s'est banalisée.
Désinflation :

La désinflation est “la baisse de l’inflation (une baisse du taux d’accroissement du niveau moyen des prix)”. Le taux
d’inflation baisse tout en restant strictement positif. Un manque d’inflation peut conduire à la déflation.

Attention : Il ne faut pas confondre la désinflation avec la déflation (ou inflation négative) qui est la baisse durable et
entretenue du niveau des prix. La baisse des prix doit être durable pour parler de déflation, de l'ordre de plusieurs trimestres.
La déflation est très néfaste, car les ménages font le pari de la baisse future des prix et reportent leurs achats, tandis que les
entreprises réduisent leurs coûts pour compenser les effets de la baisse d'activité sur leurs marges. Les exemples liés à la
déflation sont la Grande dépression des années 1930 aux États-Unis et le Japon dans les années 1990 et 2000.

Depuis l'an 2000 notamment, les économies des pays industrialisés connaissent trois facteurs de décélération tendancielle
de l'inflation :

 L’atténuation des déterminants nationaux de l'inflation (moindre réactivité de l'inflation aux tensions du marché du
travail) ;
 La globalisation des échanges et l'internationalisation des chaînes de valeur avec une baisse des coûts de
production au niveau mondial ;
 La hausse de l'épargne (vieillissement des populations des pays industrialisés, épargne de précaution dans les
pays émergents).

Reflation :

La reflation est l'acte de stimuler l'économie en augmentant la masse monétaire ou en réduisant les impôts, en cherchant à
ramener l'économie (plus précisément le niveau des prix) à la tendance à long terme, après un creux dans le cycle
économique. C'est le contraire de la désinflation, qui vise à ramener l'économie à la tendance de long terme.
La reflation, qui peut être considérée comme une forme d'inflation (augmentation du niveau des prix), est opposée à
l'inflation (au sens strict) en ce sens que la "mauvaise" inflation est celle qui se situe au-dessus de la ligne de tendance à
long terme, tandis que la reflation est une reprise du niveau des prix lorsqu'il est tombé en dessous de la ligne de tendance.
Par exemple, si l'inflation avait été de 3 %, mais que pendant un an elle tombe à 0 %, l'année suivante il faudrait une inflation
de 6 % (en fait 6,09 % en raison de la capitalisation) pour rattraper la tendance à long terme. Cette inflation plus élevée que
la normale est considérée comme une reflation, puisqu'il s'agit d'un retour à la tendance, ne dépassant pas la tendance à
long terme.
Illustrer ces notions à l’aide d’exemples concrets

Inflation :
Allemagne, octobre 1923
Taux d'inflation mensuel : 29.500 %
Après la défaite de 1918 et le traité de Versailles du 18 juin 1919, l'Allemagne de Weimar croule sous les dettes de guerre et
le paiement des réparations. La monnaie métallique est quasi-introuvable et les gouvernements ont recours à la planche à
billet pour financer leurs dépenses toujours croissantes. Après une première période d'hyperinflation en janvier 1920, la
hausse des prix prend un tour dramatique à partir d'août 1922 et s'accélère avec l'occupation de la Ruhr par les troupes
franco-belges en janvier 1923. L'acmé de cette hausse est atteinte en octobre. A partir de janvier 1924, l'hyperinflation est
endiguée grâce à l'introduction d'un strict contrôle budgétaire, d'une indépendance complète de la banque centrale et de la
mise en place d'une nouvelle monnaie forte.

Déflation :

La crise de 1929 éclate à la bourse de New York le jeudi 24 octobre. Elle donne un coup d'arrêt à un important mouvement
de hausse spéculative sur les marchés financiers (hausse vertigineuse des prix des actions) et immobiliers, qui dure depuis
le début des années 1920. La dépression (le mouvement de baisse importante aussi bien des prix, des salaires que des
bénéfices et des taux d'intérêt) qui suit le krach boursier dure jusqu'en 1933. Celle-ci se répand aux autres économies
capitalistes par le biais du commerce international et des mouvements de capitaux. Le secteur bancaire connait de
nombreuses faillites. Entre décembre 1929 et mars 1933, les prix baissent de 27 % aux États-Unis9. Ce net recul
s'accompagne d'un effondrement de la demande et de l'activité. L'emploi baisse de 16 % en trois ans et l'ensemble des
salaires versés subit un recul de plus de 40 %, créant dans le pays une situation sociale difficile.
Banques centrales : fonctions et politiques monétaires
Expliquer l’origine et les rôles dévolus aux banques centrales
Au XVe siècle, le mot « banque » (dérive de l'italien « banca » qui désigne un banc en bois sur lequel les changeurs du
Moyen Âge exerçaient leur activité) fit son apparition dans la langue française. Les banquiers lombards furent responsables
d’une évolution considérable de la pratique bancaire, avec deux innovations, dont le compte à vue et la lettre de crédit. Ces
innovations ont constitué le fondement de l’essor du capitalisme en Occident. Les marchands étaient en mesure de circuler
plus sereinement, sans qu’ils doivent se munir de sommes considérables lors de leurs périples, en empruntant des routes
peu sécuritaires sillonnant l’Europe.

Après la banqueroute de la Banque de Stockholm gérée par Johan Palmstruch (qui avait innové en 1661 en émettant des
billets au-delà des quantités de métaux précieux gardés en dépôts), la « Banque des Etats du Royaume » (aujourd'hui
Banque de Suède) est créée en 1668. La Banque d'Angleterre est créée en 1694 (en suisse la BNS ouvre ses guichets en
1907). Ces premières banques centrales se distinguent progressivement des autres banques (appelées « banques de
second rang » ou « banques commerciales » aujourd'hui) en acquérant, progressivement, le monopole de l'émission de
billets sur un territoire donné.

Autorité monétaire d'un Etat. La banque centrale est généralement investie du droit exclusif d'émettre des billets de banque
(monopole d'émission des billets de banque), et elle conduit la politique monétaire d'un pays. D’un point de vue sémantique,
la banque centrale se définit comme l’institution qui se situe au centre des systèmes de paiement (SIX pour la SUISSE) pour
garantir les règlements et contrôler l’expansion de la masse monétaire. C’est l’institution considérée comme apte à préserver
la confiance dans la monnaie d’un pays en assurant la solidité du système bancaire, notamment en jouant le rôle de prêteur
en dernier ressort et en fournissant la liquidité nécessaire pour éviter la contagion et donc une crise financière.

Principales banques centrales actuelles :

 La Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed)

 La Banque centrale européenne (BCE)

 La Banque d’Angleterre (BoE)

 La Banque nationale suisse (BNS)


Décrire les principaux moyens d’intervention à disposition des banques centrales (2)
 Taux d’intérêts : ↗T(i) = ↘I, ↘C, ↗S
La hausse des taux provoque, avec un décalage d’effet de 6 à 7 mois, une diminution des crédits ainsi qu’une baisse
de la consommation et une augmentation de l’épargne. Ceci n’est pas immédiat car seul les nouveaux contrats sont
touchés et il faut attendre qu’ils représentent la « majorité » des cas

 Open market
Les opérations d'open market (en anglais : Open Market Operations) consistent en l'achat et la vente « fermes » (c'est-
à-dire définitives) de titres, en particulier de titres publics (bons du Trésor) par la banque centrale (et à son initiative) sur
le marché interbancaire. En procédant ainsi, la banque centrale exerce un double effet :

o Sur la liquidité bancaire qu'elle élargit ou réduit selon le sens de ses ordres (achats ou ventes de titres) ;

o Sur le prix de marché de ces titres et donc sur leur taux de rendement.

 Repo (repurchasing agreement) avec transfert de la propriété des titres


Pour faire baisser le flux monétaire, la BC passe un accord (limité dans le temps) pour vendre des titres au comptant
aux banques commerciales et les racheter à terme. (Attention aux droit patrimoniaux et sociaux car il y a transfert des
titres.)

 Avance contre nantissement ou ACNT (crédit lombard)


La banque centrale emprunte de la monnaie aux banques commerciales contre des titres mis en gage à un T(i) plus
intéressant que le LIBOR.

 Swap de devise
Il s’agit d’un accord conclu entre deux banques centrales en vue de procéder à un échange de monnaie contre devise.
Ce dispositif permet à une banque centrale d’obtenir des liquidités dans différentes devises auprès des instituts
d’émission respectifs. Ces liquidités sont habituellement mises à la disposition des banques commerciales nationales.

 Assouplissement quantitatif ou Quantitative easing (QE) : moyen non conventionnel, augmentation du bilan de la BC !
Consiste pour une banque centrale à racheter massivement des titres de dettes aux acteurs financiers, notamment des
bons du trésor ou des obligations d'entreprise, et dans certaines circonstances des titres adossés à des actifs comme
des titres hypothécaires. Bien que le rachat de titres sur les marchés soit une pratique courante pour les marchés (via
les opérations d'open market), le caractère non conventionnel du quantitative easing tient à la taille et la durée du
programme.

 Durcissement quantitatif ou Quantitative tightening (QT) : moyen non conventionnel, diminution du bilan de la BC !
La banque centrale laisse les anciens titres de dettes arriver à maturité et n’en n’émet pas de nouveaux. Le QT devrait
entrainer une hausse graduelle des taux longs et donc une sous-performance de la duration des obligations.

NOTA : BRI Banque des règlements Internationaux, sis à Bâle = la Banque des BANQUES CENTRALES
Application de la macroéconomie dans la définition de la stratégie
chez Lombard Odier
Expliquer sur quels éléments d’analyse se base la stratégie de placement chez Lombard Odier

Top down

L’approche dite "top down", ce qui signifie «de haut en bas », a pour but d’optimiser l’exposition d’un portefeuille en fonction
d’un scénario économique préalablement établi... On part du haut, c’est-à-dire de l’analyse de l’économie dans son
ensemble, pour descendre ensuite progressivement vers la conjoncture des différents pays et des zones géographiques, en
passant par l’étude sectorielle, pour finir sur une analyse microéconomique des entreprises. Le choix des titres sélectionnés
à la fin se retrouve ainsi en adéquation avec le scénario économique détaillé à la base.
L'enchaînement est donc le suivant : Scénario économique global, Allocation d’actifs (actions, obligations,
monétaire...), Choix de l’exposition géographique, Choix de l’exposition sectorielle, Sélection des titres.

L’investisseur top down raisonne par capillarité... Il prend des positions sur les secteurs qu'il juge les plus attrayants au sein
des marchés sélectionnés. Ensuite, à l’intérieur de ce choix sectoriel, il se concentre sur les titres les plus à même de
bénéficier de ses anticipations économiques.

La gestion top down est un exercice prospectif : l’investisseur cherche à maximiser ses gains en misant sur les régions, sur
les secteurs et sur les titres qui profiteront le plus du contexte économique dans les mois à venir... Fort de son analyse, il
maximise ses chances de profiter de marchés haussiers et de thèmes d’investissements porteurs.
Bottom up

L'approche macroéconomique, si elle est indispensable, reste par elle-même incomplète, car lorsqu’il s’agit in fine de choisir
les titres à mettre en portefeuille, le top down montre ses limites : Détecter les bonnes valeurs reste l’apanage de la gestion
traditionnelle, qui utilise l’approche bottom up (de bas en haut). Celle-ci se base avant tout sur l’analyse fine des qualités
intrinsèques de chaque entreprise, seul moyen de détecter les titres au plus fort potentiel...

La technique bottom up part donc du bas, les entreprises, et remonte pour déterminer s’il existe, pour les sociétés
analysées, des risques ou des opportunités liés à la conjoncture économique.

La gestion value, la gestion growth ou la gestion Garp que nous aborderons dans les prochaines fiches sont utilisées dans le
but de sélectionner les titres les mieux adaptés à sa stratégie sur la base de leurs vertus fondamentales et de leurs
valorisations.

Les deux méthodes, top down et bottom up, ne sont pas contradictoires, mais complémentaires ! C’est en effet le mélange
de ces deux techniques qui permettra d’optimiser la gestion de la performance, quel que soit le contexte boursier...
Décrire le processus de décision d’investissement de la Maison
Le comité d’investissement (Stratégistes, Spécialistes par Classe d’actifs, Représentants de la CP) se réunit :

 Etude macroéconomique (i.e. « diagnostique du monde » par l’équipe de Samy Chaar) + spécialistes par
classe d’actifs
 Définition de la stratégie d’allocation par classe d’actifs.
Allocation des portefeuilles modèles – EUR, CHF (domestic), USD, GBP x 3 profils de risques (conservative,
Balanced, Growth (équipe de Grégory Lenoir)
 Définition fine des investissements pour chaque classe d’actifs et mesure de la déviation par rapport à la
stratégie.

 Validation par le comité d’investissement – 1 comité majeur par trimestre et 2 plus légers
(comité : Frédéric M. Rochat, Grégory Lenoir, Stéphane Monier, Samy Chaar, David Balmon, Miguel Hidalgo)

Vous aimerez peut-être aussi