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Marchés financiers et systèmes bancaires

INTRODUCTION
Le système financier : système qui assure le financement de l’économie (acteurs, modes de
fonctionnement, réglementation et supervision)

Finance directe et finance indirecte ou intermédiée

a) Agents à capacité ou à besoin de financement


Certaines catégories d’agents économiques, tels que les ménages, ont une épargne supérieure à leur
investissement au cours d’une période donnée (acquisition de biens immobiliers pour les ménages,
achat de biens d’équipement pour les entreprises) (environ 15% de leurs revenus sont épargnés, 85%
des revenus sont donc consommés). On dit dans ce cas qu’ils disposent d’une capacité de
financement ou qu’ils seront prêteurs nets. Ils augmenteront leur patrimoine financier.

Dans le cas contraire (entreprises = SNF, Etat = APU), les agents économiques ont un besoin de
financement. Ils sont ainsi emprunteurs nets.  Ce sont les ménages qui « financent » les
entreprises et les APU. Grace au système financier, on peut sortir de la thésaurisation* et les
entreprises peuvent investir au niveau qu’elles souhaitent, ce qui est à l’origine de leur compétitivité.

On peut trier les agents économiques par fonction ou par ressource principale. Chaque agent qui a
les mêmes fonction principale et ressource principale est rangé dans la même catégorie. Les 6
catégories (5 résidents + 1 non-résident) :

- Les Ménages leur fonction principale c’est consommer, et leur ressource principale c’est les
revenus du travail.
- Les Sociétés Non Financière (SNF), fonction principale : produire des services et des biens
marchands non financière (= qui peuvent entre vendu / valoriser sur un marché), ressource
principale : chiffre d’affaires.
- Le Société Financière (Banque, Assurance), fonction produire des services et des biens
marchands financier, ressource : produit des ventes (= chiffres d’affaires)
- Les Administrations Publiques (APU) (Central : Etat, Local : Région, Département… et Sécurité
Sociale), fonction : produire des services non marchands (= un service de vente dont le prix de
vente couvre moins de 50% du cout de revient) et d’effectuer des opérations de redistribution
du revenu et des patrimoines, ressources : prélèvement obligatoire (impôts et taxe, cotisations
sociales) 
- Les Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages (ISBLSM, = associations et partis
politiques)
- Le Reste du Monde (non-résident)
Phénomène de Thésaurisation* : « se caractérise par une défiance envers les moyens de paiement
scripturaux (écritures en compte bancaire), une accumulation de monnaie pour en tirer un profit ou
par absence de meilleur emploi, et non par principe d'économie ou d'investissement productif. »

b) Finance directe (section 2) versus finance indirecte (section 1)


Avec la finance directe, les agents à besoin de financement et les agents à capacité de financement
entrent directement en relation grâce aux marchés de capitaux. (Marchés primaires)

Avec la finance indirecte ou intermédiée, un intermédiaire financier vient s’intercaler entre les agents
à capacité et ceux à besoin de financement. Activité traditionnelle de collecte de dépôts et d’octroi
de crédits.

Economie d’endettement = le financement de l’économie a lieu en totalité ou quasi-totalité grâce


aux banques = il y a des pays où les banques ont un rôle prépondérant dans l’économie (la France a
été une économie d’endettement été jusque dans la fin des années 80 où les banques représentaient
90% du financement de l’économie, puis à partir des années 80, les marchés de capitaux se sont
développés et actuellement 30% de l’économie est financé par les marché capitaux en France, ce qui
ne veut pas dire que la France est devenue une économie de marchés de capitaux, mais c’est
suffisant pour dire qu’on n’est plus une économie d’endettement, même on reste plus proche de
l’économie d’endettement que de l’économie de marchés de capitaux. NB : le reste de l’UE est aussi
dans ce cas) versus économie de marchés de capitaux (USA ou Royaume Uni par ex. même s’ils ne
sont pas non plus des économies de marchés de capitaux mais ils s’en rapprochent plus que la
France, dans ces pays, USA et R.U., les marchés de capitaux représentent environ 50% du
financement de l’économie) = une économie où les marchés de capitaux jouent un rôle
prépondérant dans l’économie.
Section 1 - Les institutions financières

1.1 Définition et classification des institutions financières


1.1.1 Définition des institutions financières
Au sens de la comptabilité nationale, les sociétés financières regroupent les agents économiques
dont la fonction principale est de financer ou gérer ces moyens de financement.

Financer signifie collecter (la banque collecte les dépôts ses clients…), transformer (avec la collecte à
court ou moyen terme, et le prêt à moyen ou long terme, ce système est géré à travers les
échéances…) et répartir des moyens de financement (les banques décident ou non d’un prêt).

Au sens de la comptabilité nationale et sa conception très élargie, les sociétés financières


comprennent les institutions financières (banque centrale, établissements de crédit, autres
intermédiaires financiers dont OPCVM) mais aussi des auxiliaires financiers (entreprises
d’investissement) ou encore les compagnies d’assurance.

NB : les compagnies d’assurance à côté des organismes de placement collectif (OPC) et des fonds de
pension font partie des investisseurs institutionnels selon l’OCDE.

Fonds de pensions = permettent de mettre en place un système de retraite par capitalisation  : les
salariés vont, avec leur employeur, cotiser à un fond de pension qui va placer cet argent sur un
portefeuille d’actifs financiers sur les marchés dont les valeurs fluctuent (versus le système de
retraite par répartition qu’on trouve en France par exemple = fondé sur un système de solidarité
intergénérationnelle = entre générations : ce sont les personnes en activité, càd qui travaillent ou en
recherche d’emploi, qui, financent les retraites des inactifs  On a quasiment pas de fonds de
pension en France)

En France, les institutions financières monétaires sont constituées outre de la banque centrale :

- des établissements de crédits


- la Caisse des Dépôts et Consignations
- des OPCVM monétaires
(autres institutions financières monétaires)

Définition harmonisée au niveau de la zone euro.

Voir section I.4 sur le pouvoir de création monétaire des institutions financières et rôle de la banque
centrale.

1.1.2 Classification des institutions financières en France


- les établissements de crédit et les entreprises d’investissement -A-
- la Caisse des Dépôts et Consignations -B-
- les OPCVM (monétaires et non monétaires) -C-
-
A. Les établissements de crédit (banques) et les entreprises d’investissement
D’un point de vue juridique, la banque est une forme d’établissement de crédit dont le statut et les
opérations relèvent d’une législation spécifique, à savoir la loi du 24 janvier 1984 relative à l’activité
et au contrôle des établissements de crédit, dite loi bancaire.

Cette loi a été modifiée depuis à de nombreuses reprises et intégrée en 2000 dans le Code monétaire
et financier.

Cette loi qui traite de la plupart des aspects du fonctionnement d’une banque introduit une
définition de l’activité bancaire et une classification des établissements de crédit.

Un établissement de crédit, selon l’article L. 511-1 du Code monétaire et financier est une personne
morale qui effectue à titre de profession habituelle des opérations de banque ainsi que des
opérations connexes à son activité traditionnelle.

On peut ainsi distinguer quatre types d’activités qu’un établissement est susceptible d’accomplir :

a) Les opérations de banque


b) Les activités connexes
c) Les activités non bancaires
d) Les prises de participation

NB : Les droits bancaires européens priment sur les droits bancaires nationaux  Quand un dispositif
juridique est pris au niveau européen par l’Autorité Bancaire Européenne, les lois nationales doivent
s’adapter et s’y conformer

a) Les opérations de banque


La loi distingue trois catégories d’opérations de banque pour lesquelles les établissements de crédit
jouissent d’un monopole :

- la réception des dépôts du public


- la distribution de crédit
- la mise à disposition et la gestion de moyens de paiements

La loi bancaire établit le monopole des établissements de crédit en matière d’opérations de banque.
Toutefois, quelques exceptions sont prévues.

On veut éviter à tout prix la faillite d’une banque, surtout si elle de grande taille, car les banques se
prêtent de l’argent entre elles à court terme  effet domino sur la chute du système bancaire + on
veut éviter le phénomène de ruée bancaire = « Une ruée bancaire, panique bancaire ou course aux
guichets est un phénomène, souvent auto-réalisateur, dans lequel un grand nombre de clients d'une
banque craignent qu'elle ne devienne insolvable et en retirent leurs dépôts le plus vite possible  », ce
qui précipite la faillite de banques pourtant saine, vu que les banques utilisent l’argent des dépôts de
ses clients pour financer des prêts… . Le but est donc d’avoir des sociétés solides pour gérer la
collecte de dépôt et l’octroi de crédit, d’où la volonté d’avoir un secteur le plus contrôlé et
règlementé possible  c’est pourquoi ce monopole existe. Les banques qui ont été agréé comme
telles (qui ont donc reçu cette avantage) sont donc en contre partie très réglementée au niveau
européen et même international (les normes Bâle). On souhaite une forte réglementation au niveau
international et pas seulement national car il y a une dimension internationale aux crises bancaires et
financières. Il y a 4 banques « mastodontes » en France : Crédit Agrciole, BNP Parisbas, la BPCE
(Banque Populaire Caisse d’Epargne) et Société Générale qui ont chacune 100 ou 120 filiales dans le
monde… donc même elles à travers leurs filiales peuvent être affectés par des crises bancaires dans
un autre pays à l’autre bout du monde.

En France, c’est l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) qui octroi l’agrément
bancaire. Il faut remplir un certain nombre de conditions pour obtenir ce droit (avoir suffisamment
de fonds propres, direction de l’entreprise ait une vraie compétence dans les activités bancaire.

Pour résumé : On va filtrer les entrants avec des barrières à l’entrée et vérifier qu’ils aient une
solidité financière pour faire face à des risques qui n’ont pas été anticipé et éviter la défaillance d’une
banque, surtout si elle est de grande taille. Effet de contagion / effet domino qui vient des spécifiés
des banques : elles se financent entre elles (= se prêtent de l’argent entre elles sur du très court
terme : 24 ou 48h), donc si une banque fait défaillance elle va très vite mettre en difficulté une autre
banque et ainsi de suite. L’autre spécificité qui entraine cet effet de contagion est la ruée
bancaire (soit perte de confiance dans notre banque soit on anticipe que d’autres déposants vont se
ruer auprès de leur banque) qui devient une panique bancaire qui entraine l’écroulement du système
bancaire. On impose par la suite une réglementation prudentielle très importante (respect de ratios
de solvabilité, ratios de liquidité…) au niveau international et national. Cette réglementation forte va
limiter la prise des risques des banques (qui en prennent pour maximiser leurs profits) et minimiser
leur probabilité de défaillance.

NB : La garantie bancaire des dépôts : En Europe, en cas de faillite d’une banque, on est sûre d’être
indemnisé à hauteur de 100 000€ maximum par déposant et par établissement (= il y a une garantie
de 100 000€). Cette garantie est là pour limiter le risque de ruée bancaire (même si visiblement on ne
communique pas assez dessus).

b) Les activités connexes (les entreprises d’investissement sont habilitées à faire tout ou
partie de ces activités ou services d’investissement)
Ce sont des activités qui prolongent les activités de banque. Elles sont énumérées par la loi dans
l’article L. 311-2 du Code monétaire et financier :

- opérations de change
- opérations sur or, métaux précieux et pièces
- opérations sur valeurs mobilières (= actions et obligations = des produits financiers qu’on trouve
sur les marchés de capitaux) (services d’investissement depuis la loi MAF de 1996)

Les plus importantes sachant que les établissements de crédit sont habilités à fournir tous les
services d’investissement –gestion d’actifs : gestion pour compte propre et pour compte de tiers –

- le conseil en matière de gestion de patrimoine


- le conseil en matière de gestion financière

La plupart de ces opérations relèvent de la prestation de services (et donc vont être rémunérées sous
forme de commission).
c) Les activités non bancaires
Les banques peuvent accomplir des activités ne relevant pas des deux catégories précédentes
comme la commercialisation de produits d’assurance ou de voyage mais les revenus tirés de ces
activités sont plafonnées à 10 % du produit net bancaire de l’établissement concerné.

Arguments de cette limite du plafond à 10% : Les banques, en se diversifiant, vont dans des secteurs
d’activités qu’elles connaissent moins. Si elles ne maitrisent pas bien leurs facteurs clefs de succès, il
peut y avoir des pertes sur les filiales des activités non bancaires qui peuvent mettre en péril l’activité
bancaire (et retour de l’effet domino qui fait s’écrouler le système financière) + problème de
distorsion de concurrence : les banques ont déjà le monopole sur les secteurs bancaires (enfin pas de
concurrence externe, y’en a déjà pas mal en interne), donc en contrepartie elles ne peuvent pas
librement allez sur toutes les autres activités.

NB pour la culture générale  : Conglomérat = groupe qui a opté pour une stratégie de diversification très
poussée.

d) Les prises de participations


Stratégie de croissance verticale = se base sur la relation client/entreprise/fournisseurs qui conduit à
aller racheter des fournisseurs (amont) voire des clients (aval) vs Croissance diversifié (on va vers
d’autres secteurs d’activités) vs Croissance Horizontal (je veux me développer dans mon secteur
d’activité d’origine)

Croissance interne : avec mes ressources et compétences interne je grandis vs Croissance externe : je
rachète d’autres entreprises existantes via la prise de participation dans leurs capital (on va prendre
le contrôle des entreprises).

Les prises de participation correspondent à la détention durable pour des motifs stratégiques
d’actions émises par d’autres sociétés, établissements de crédit ou entreprises ne relevant pas de ce
statut. Ces prises de participations sont soumises à une réglementation = on limite la croissance
externe des banques, on limite leur prise de participation dans d’autres banques pour éviter qu’elles
aient trop de parts de marché et donc un pouvoir de négociation trop grand, et on limite aussi la
prise de participation dans d’autres secteurs pour les raisons évoqués juste au-dessus (limiter le
risque de défaillance + problème de distorsion de concurrence).

NB : les banques françaises sont à l’origine (essentiellement) des banques de détail. Elles ont
beaucoup fait de la croissance diversifiée et de la croissance externe (Crédit Agricole rachète
Indosuez qui fait de la banque de financement et d’investissement mais surtout beaucoup de
gestions d’actifs en 1996, Caisse d’épargne rachète Natixis, BNP qui est essentiellement une banque
de détail (mais qui a commencé à faire de la banque de financement et de la gestion d’actif à partir
de la fin des années 80) rachète Parisbas en 1999 qui fait les 2 autres métiers…) pour pouvoir se
spécialiser / se positionner sur les 3 métiers de la banque (banque de détail, banque de financement
et d’investissement, gestion d’actifs et banque privée) en réaction au développement des marchés
de capitaux à la fin des années 80, même si elles faisaient déjà un peu de
financement/investissement et gestion d’actif mais la croissance externe leur a permis de se
développer dans ces métiers de façon très rapide (c’est bcp plus rapide avec la croissances externe
que interne avec laquelle il aurait fallu 20 ou 25 ans de plus pour se développer) + autre croissance
externe : achat de filiales à l’étranger (BNP Paribas c’est 230 000 salariés dans le monde) pour faire
de la banque de détail à l’étranger par exemple.

Les dépôts collectés par les banques sont les ressources financières de celles-ci, ils figurent au passif
de leur bilan. Et derrière elles vont reprêter ces dépôts pour réaliser des marges d’intérêts (= marges
d’intermédiations).

Les banques vont détenir des portefeuilles d’actifs financiers très importants.

Les métiers de la banque


Pour déterminer les métiers exercés par une banque, cinq critères semblent bien adaptés :
a) Le mode de collecte des ressources
b) La clientèle
c) La zone d’exercice du métier
d) L’intensité de l’utilisation des fonds propres
e) La récurrence des revenus
Banque de détail = Retail banking ; Banque de financement et d’investissement = Corporate and
Investment Banking (CIB) ; Gestion d’actif et banque privée = Asset Management (AM) et Private
Banking.

NB : Plus une banque octroi des crédits, plus c’est risqué, plus elle va devoir détenir un montant de
fonds propres élevés pour anticiper des risques. Les fonds propres c’est couteux (il faut augmenter le
capital, refoncer les capitaux propres, donc émission d’actions…).

Banque de détail : Collecte des ressources par le réseau d’agence = les banques collectent via les
dépôts à terme, les comptes courants…  collecte de tous les dépôts. Toutes les banques font de la
banque de détail (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale… NB : Les 6 grands groupes
bancaires français représentent 80% des dépôts et octroient 80% des crédits) ; Clientèle Particuliers =
nous et PME = Entreprises de Petites Tailles (parfois ETI = Entreprises de Tailles Intermédiaires et plus
rarement Grandes entreprises pour certains services) ; Zone d’activité domestique (même si
certaines banques françaises ont des filiales à l’étranger pour y faire de la banque de détail)  ;
Utilisation des fond propres +- car on octroi beaucoup de crédits mais pas des grands montants  ;
Récurrence des revenus ++ : les clients restent longtemps dans la même banque (on a fidélisé les
clients, leurs dépôts représentent donc une source de revenue durable dans le temps et est
considéré comme stable par les banques) en plus de la gestion des moyens de paiement qui permet
de prendre une marge  Bagarre entre banques de détails pour capter des clients et capter leurs
dépôts : recherche de plus en plus d’expertises dans les rangs des employés des banques pour avoir
un service de proximité permettant de fidéliser les clients + rationalisation des points de vente et
diversification de l’offre (comme se lancer dans l’assurance, mais aussi la téléphonie voire les
systèmes d’alarme) qui permet à la fois plus de fidélité et d’en profiter pour maximiser les profits des
banques sur leurs activités non bancaires en exploitant ce portefeuille de client. Attention à ne pas
aller trop loin dans la diversification et s’éloigner trop du service bancaire car cela peut discréditer la
banque aux yeux des clients (je confie mon argent à cette banque, mais celle-ci s’égare dans pleins de
domaines très différents et éloignés du service bancaire, est-ce qu’il n’y a pas une perte de
compétences de à trop vouloir se diversifier ?).
Banque de financement et d’investissement : Collecte sur les marchés de capitaux (titres
d’obligations…) ; Clientèle de Grandes entreprises (financement complexe des firmes
multinationales…)  ; Zone international , Fonds propres +- : la banque peut prêter à des clients à des
montants élevés (+) mais une partie de l’activité de ces banques sont simplement des conseils
(conseils d’investissement à l’étranger, de montage financier…) donc aucun risque (-) ; Récurrence
des revenues : -- car pas dit qu’une même opération va se répéter avec la même entreprise 
Chaque année il faut chercher des nouveaux clients

Gestion d’actifs et banque privée : Collecte sur les réseaux d’agences ; Clientèle : investisseurs
institutionnels, Particuliers, entreprises ; zone d’activité internationale ; fonds propres - - car la
banque n’engage pas son argent, elle engage les sous des autres, elles placent pour les autres et fait
des conseils derrière (donc pas de risque pour la banque, donc pas de fonds propres à engager)  ;
Récurrence des revenus ++, ce type de client souvent on les a dans la durée

Services financiers spécialisés (ce n’est pas un métier en soit, on peut les redispatchés dans les 3
autres grands métiers), c’est notamment tout ce qui est financement par crédit-bail (même si ça peut
être assimilé à de la banque de détail ou banque de financement et d’investissement), activité de
factoring (les banques peuvent gérer le post client de certaines entreprises = si des clients n’ont pas
payés dans les temps, la banque peut les relancer pour nous en tant que factor. Permet aussi à la
banque d’anticiper un risque de défaillance et de prêter sur du court terme pour compenser, parfois
de gros montants, ce qui leur permet de se faire un joli profit dessus ), filiales des groupes bancaires spécialisées
dans les crédits à la consommation (même si ça peut être assimilé à de la banque de détail), crédit à
l’habitat (même chose : peut être assimilé à de la banque de détail ou banque privée)

Les différents types d’établissement de crédit

L’article L. 511-9 du Code monétaire et financier prévoit quatre catégories d’établissements de crédit
et chaque établissement doit être agréé dans l’une de ces catégories.

Les deux premières sont habilitées à traiter toutes les opérations de banque, les deux autres ont un
agrément plus limité.

(Ces catégories sont les mêmes dans toute l’Union Européenne)

a) Les banques commerciales (= banque qui ont un statut de société anonyme et qui sont
généralement cotés en bourse). Ex : Deux des plus grandes banques françaises c’est Société
Générale et BNP Paribas (qui est même la plus grande banque en France), ce sont des SA
(Sociétés Anonymes) côtés. La plupart des banques commerciales ont choisis une stratégie
de banque universelle, c-à-d elles font les 3 métiers bancaires (banque de détail, banque de
financement et d’investissement, et de la gestion d’actif). A noter : Les petits banques
indépendantes régionales, familiales… n’existent plus en France et sont aujourd’hui de plus
en plus rare dans le monde (elles ont toutes été rachetées par de grands groupes bancaires,
mêmes si parfois elles ont conservé leur nom mais en tant que filiale de ces groupes). En
France, en 2019 il y a 165 banques commerciales.

b) Les banques mutualistes ou coopératives. En France, en 2019 il y avait 78 banques


mutualistes et coopératives agréées. La plus grosse banque de ce type en France est le Crédit
Agricole qui est la 2e plus grande banque française et l’une des plus grosses banques
mondiales, il y a aussi le Crédit Mutuel, le CIC (même s’ils dépendent du Crédit Mutuel), la
Caisse d’Epargne (qui fait maintenant du groupe BPCE). Ces groupes mutualistes sont des
fédérations de banques régionales (ex : le Crédit Agricole c’est 39 banques régionales, ici
c’est le Crédit Agricole Sud Rhône Alpes). Ces banques régionales sont relativement
indépendantes (dans leurs embauches…) et permettent une grande proximité territoriale. La
spécificité des banques mutualistes ou coopératives : les clients des banques, qu’on appelle
les sociétaires, sont co-propriétaires de leur banque. Autre principe : 1 homme (ou 1 femme)
= 1 voix. C-à-d même droit de vote, quel que soit l’argent qu’on a déposé en banque =/=
banque commerciale où le droit de vote est au prorata du nombre d’actions détenus (plus on
met de l’argent pour acheter des actions, plus on a de voix). Les banques mutualistes et
coopératives demeurent surtout des banques des détail (à l’exception du Crédit Agricole qui
s’est très diversifié), bien qu’elles fassent aussi de la banque de financement et de la gestion
d’actif, mais c’est moindre en comparaison des banques commerciales qui se sont plus
diversifiés.

c) Les caisses de crédit municipal. En France, il y en a 18. Elles ne font que de la banque de
détail. Elles sont un service de collecte de dépôt et octroi des crédits aux particuliers (à des
taux avantageux) et travaillent beaucoup avec les associations (comme les banques
coopératives), elles le financent beaucoup. Donc c’est surtout destiné à une clientèle
défavorisée. Les caisses de crédit municipal ont le monopole du prêt sur gage*

Prêt sur gage* = on gager qq chose de valeur (un bijou par exemple) et on nous donne de l’argent en
contrepartie. On récupère le qq chose de valeur qu’une fois qu’on a en remboursé notre prêt. C’est
surtout historique, aujourd’hui ça ne représente plus grand-chose.

d) Les établissements de crédit spécialisés (crédit à la consommation, crédit à l’habitat, crédit-


bail…)  Leur agrément se limite à leur objet (ils ne font que du crédit à la conso par
exemple) à l’inverse des autres types d’établissement de crédit qui sont agréés pour tout
faire (sauf les caisses de crédit municipal qui ont déjà un agrément limité). En France en 2019
il y en avait 73 établissements de crédit spécialisés.

A noter : Parmi tous les établissements de crédits agréés en France, il y a 1/3 de filiales de banques
étrangères qui interviennent sur notre territoire.

Données sur le secteur bancaire français : 400 000 salariés et dans l’assurance : 300 000 salariés. Le
secteur bancaire représente 3% du PIB français, l’assurance 2% (banque + assurance = 5% du PIB).

B. La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC)


Le groupe CDC qui est un groupe public effectue de nombreuses missions d’intérêt général dont la
gestion des fonds d'épargne (épargne réglementée collecté par les banques qui en prennent une
partie et la prête à la Caisse des Dépôts et des Consignations : livret A (qui permet en France la
construction de logement sociales : HLM…) et livret de développement durable) et le financement du
logement social par l'intermédiaire de ces fonds ou encore la gestion de régimes de retraite.
La CDC a aussi des activités concurrentielles comme l’assurance (CDC assurance) ou le financement
des entreprises.

Elle joue le rôle d’investisseur institutionnel de long terme en prenant des participations stratégiques
notamment dans de grandes entreprises (celles dans les secteurs d’activités stratégiques
notamment).  But : ce n’est pas de faire des plus-values à court terme mais accompagner dans le
temps ces entreprises (souvent cotés) et leur développement

C. Les OPCVM (terme générique : OPC)


Deux types d’organisme de placement collectif (OPC) :

1) les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM, existent depuis les années
80) auxquels ont accès les particuliers  produit financier de placement pour les ménages. Ceux-ci
ont obtenu un passeport européen de commercialisation leur permettant d’être librement
commercialisés dans l’Union européenne.

2) les fonds d’investissement alternatifs (FIA) ouverts essentiellement aux investisseurs


professionnels et avec un processus de commercialisation spécifique. Une partie de ces FIA sont dits
réglementés (= totalement harmonisé à l’échelle de l’UE) et une partie non réglementée (chaque
pays fait ce qu’il veut, mais ce sont les produits les plus risqués qui ne sont pas vraiment adaptés à
des particuliers)

Les OPC assurent une gestion collective de fonds apportés par leur clients (gestion pour compte de
tiers) : on est des ménages et on veut placer une partie de notre épargne dans un portefeuille d’actif
financier, soit on le compose nous-même (en choisissant les actions, obligations financières… dans
lesquels on veut investir  Problème : en choisissant nous-même on risque de ne pas assez
diversifier nos placements), soit on délègue à un Organisme de Placement Collectif (OPC, qui maitrise
des techniques de gestion de portefeuille que très souvent on ne connait pas) qui va faire les choix
pour nous (qui vont le placé dans une portefeuille d’actif financier diversifié, ce qui limite le risque
diversifiable, même si les choix sont faits en adéquation avec le type de portefeuille que l’on veut et
le niveau de risques que l’on veut prendre).

Deux types d’OPC : SICAV et FCP.

SICAV : Société d’Investissement à CApital Variable va être doté de la personnalité morale à l’inverse
d’une FCP (qui est une copropriété = c’est un simple produit financier).

Une SICAV est une SA auquel un investisseur va acheter des parts de la SICAV (donc qq part on
devient actionnaire de la SICAV, qui a la particularité de ne pas s’endetter), c’est principalement des
ménages qui y investissent, mais aussi des entreprises. Et cette SICAV va placer l’argent collecté de
ses investisseurs dans des portefeuilles d’actif. Chaque semaine la SICAV nous propose un prix de
liquidation pour vendre nos parts ou en acheter. A un instant T : la SICAV valorise son portefeuille
d’actif financier / nombre de parts = le prix de la part. On peut être amener à faire une moins-value
(la SICAV nous rachète nos parts à un prix moindre auxquels on les a achetés) ou au cont²raire faire
une plus-value

Une FCP fonctionne comme une SICAV sauf que c’est une copropriété = on apporte des parts en
fonction de ce qu’on investit dans le portefeuille d’actif. Permet de diversifier nos placements
(comme il y a de nombreux investisseurs, le portefeuille d(actif devient plus gros limite le risque
diversifiable).
Principales catégories d’OPCVM : OPCVM actions, OPCVM obligations, OPCVM diversifiés, OPCVM
monétaires.

L’encours des fonds gérés par des OPC est actuellement en France de 1900 milliards euros.

1.2 Rôle des institutions financières dans le financement de l’économie :


pourquoi des banques et des intermédiaires financiers ?
Pourquoi des intermédiaires financiers qui renchérissent l’allocation des ressources en prélevant une
marge ?

Les intermédiaires financiers, et plus particulièrement les banques, remplissent des fonctions
spécifiques dans l’allocation des ressources qui justifient leur existence.

1.2.1 La banque et les coûts de transaction


Un intermédiaire financier internalise les coûts de transaction (ou couts informationnels) = quand je
suis sur les marchés de capitaux et que je vais prêter de l’argent à un autre argent économique (=
quand une entreprise emprunte auprès d’investisseurs, qui sont des préteurs / les créanciers de
l’entreprise, pour financer un projet), il y a un risque de contrepartie = qu’on se fasse rembourser
partiellement (ou pas du tout) l’argent que l’on a prêté (comportement malhonnête ou plus souvent
parce que l’entreprise fait faillite car son projet n’était pas rentable et l’entreprise ne plus assurer ses
engagements). Il faut donc évaluer ces risques. Une fois que c’est fait, on va adapter le taux d’intérêt
auquel on va prêter et on va imposer une prime de risque en fonction du risque que l’entreprise nous
fait prendre, ce qui fait varier le taux d’intérêt auquel on va lui prêter l’argent. Cette évaluation à un
cout. Ces couts sont supportés par les prêteurs et emprunteurs sur les marchés de capitaux et se
forge une véritable compétence dans le traitement de l’information.

Sur les marchés, les coûts de transaction consistent pour le prêteur à rassembler des informations
sur les caractéristiques des titres émis (rendement, risque, liquidité, fiscalité) ( il y a tout un travail
d’analyse (de l’entreprise, du secteur d’activité…). Il est aussi possible qu’au terme de l’analyse on
décide de ne pas prêter car les risque sont trop importants) puis à surveiller le comportement de
l’émetteur. Car une fois qu’on a prêté, derrière il faut un suivi : comment les choses se passent pour
les entreprises… Utile car souvent on prête en plusieurs tranches, donc si sur le 1ere tranche ça se
passe mal, on ajuste sur la 2e ou on peut décider de s’arrêter là.

Pour l’emprunteur, il s’agit de démarcher le prêteur et lui fournir les informations qui lui sont
nécessaires de façon rapide et fiable alors qu’il ne souhaite peut-être pas les révéler.

L’intervention des banques est alors utile pour plusieurs raisons :

 Les banques et leurs clients, particuliers et entreprises, entretiennent des relations de long
terme (les banques gèrent les comptes courants de ses clients, ce qui leur donne une
connaissance du risque de contrepartie contrairement au petit investisseur sur les marchés
financiers qui lui ne connait pas les comptes courants du tiers à qui il prête), ce qui signifie
que la relation banque-client est durable.
De ce fait, les banques accumulent sur leurs clients déposants et emprunteurs des
informations dites privées qu’elles sont les seules à détenir, comme par exemple, les habitudes et les
incidents de paiement (gestion des moyens de paiement), les besoins de financement, l’honnêteté, la
compétence des dirigeants d’une entreprise.
 Les banques ne divulguent pas cette information, elles la conservent pour elles-mêmes et
l’utilisent pour affiner leur connaissance des clients et pour leur vendre des produits dont ils
ont besoin. On observera que les clients sont avertis de la non divulgation des informations
les concernant et que cela les incite à révéler à leur banquier toutes les données utiles à la
bonne marche de leur relation.
 Lorsqu’une banque accorde un crédit à un client, cette opération peut être analysée comme
une signalisation à destination des tiers : le banquier estime que l’emprunteur est un bon
risque et la réputation de l’emprunteur est confortée.

1.2.2 L’expertise de la banque en matière d’évaluation et de suivi des risques


Les banques ont développé une véritable expertise dans l’évaluation et le suivi du risque de crédit
qu’elles mettent au service des agents à capacité de financement (bailleurs de fonds privilégiés des
PME).

Elles maîtrisent tous les outils d’analyse du risque crédit, elles savent rédiger des contrats de crédit
avec des clauses incitant les emprunteurs à honorer leur engagements (garanties).

Elles assurent le suivi quotidien des dossiers de crédit et prennent les mesures nécessaires en cas de
défaillance de la contrepartie, ce que les prêteurs non qualifiés ne sont pas en mesure de faire. Enfin,
la banque assume directement le risque de crédit qu’elle gère grâce à la division des risques.

1.2.3 RESULTANTE : la banque comme un contrôleur délégué


Théorie du contrôleur délégué de Peter DIAMOND (1984)

La banque permet de collecter les ressources de nombreux petits déposants pour financer via des
crédits bancaires des projets d’investissement.

Elle permet ainsi d’éviter la duplication des coûts de transaction et de suivi des risques.

Elle effectue en outre cette activité avec plus d’expertise qu’un petit déposant et en réduit ainsi le
coût unitaire (par crédit accordé), coût qui peut être ensuite divisé au prorata du nombre de
déposants participant au financement du projet d’investissement (via le crédit).

D’où l’intérêt de passer par un intermédiaire financier.


C

D1 = Déposant 1 qui correspond à l’investisseur 1


C2 = cout de transaction subit par l’investisseur 2
C1’ = Cout de transaction subit par l’investisseur 1 qui devient le déposant 1

Sur les marchés de capitaux il y a un phénomène de duplication. Sur les marchés de capitaux on
retrouve des particuliers (dont des ménages) qui eux auront un cout de transaction (C1, C2…) plus
élevé que la Banque (C). C’est logique puisque la banque c’est son métier et a une connaissance du
dossier (peut-être elle a déjà prêté à cette entreprise de l’argent, connait son comportement…). Donc
la banque qui ne subit le cout de transaction qu’une seule fois (C) et qui est déjà inférieur à C1, C2,…
quand on va le répartir entre ses déposants (N), soit C/N, cela sera très inférieur à C1, C2, C3,… (d’où
le C/N < C1, C2, C3, CN).

Pour rappel : Assurance des dépôts = la garantie de 100 000€ par déposant et par banque en cas de
faillite de la banque (donc le déposant moyen en Europe est entièrement couvert, la grande majorité
des déposant européens le sont  Les gros déposants doivent donc faire attention où ils placent leur
argent, à répartir entre plusieurs banques si > 100 000€). Cette garantie est présente dans toute
l’Union Européenne. Les premiers à avoir mis en place de système c’est les USA avec le FDK en 1933
suite à la crise bancaire de 1932/1933 (la plus grave de l’histoire) qui a provoqué une ruée bancaire  :
tout le monde s’est précipité sur les guichets, cependant comme la collecte des dépôts se fait à court
ou moyen terme, et que la banque accorde des prêts à moyen ou long terme, donc si tout le monde
se rue en même temps sur les guichets comme cela a été le cas en 1932/1933, la banque ne peut
résister qu’un certain temps : premier arrivé, premier servit, et après bah… plus rien, ce qui a
provoqué une crise de liquidité. Cette ruée bancaire est devenue une panique bancaire qui a entrainé
la faillite de nombreuses banques (dont certaines qui pourtant étaient saines). En 1933 Roosevelt va
créer un assureur au niveau fédéral (le FDK) pour éviter de nouvelles ruées bancaires et de panique
bancaire (et ça a très bien fonctionné, maintenant dans tous les pays développés il existe un système
de garantie de dépôts). Ce qui est débile c’est qu’on a commencé cette information qu’après 2009
alors que le marché est très règlementé depuis très longtemps… Normalement on n’a pas le souci de
choisir une banque selon sa probabilité de défaillance, vu qu’on est assuré on ne risque rien, on
choisit une banque pour d’autres raisons. Donc on n’a pas ce cout de transaction d’où le C1’ = C2’ = …
= CN’ = 0 si assurance des dépôts.

1.2.4 La banque : l’assurance de liquidité et la transformation d’échéances


Les contrats de dépôts comme ceux de crédit fournissent aux clients une assurance de liquidité.

Les dépôts bancaires : les ménages font preuve d’une préférence pour la liquidité et d’une aversion
plus ou moins manifeste pour le risque.

Le dépôt bancaire est un actif parfaitement liquide, un actif monétaire. Il est accepté par tous comme
moyen de paiement d’autant plus que lui sont associés des modes de transfert commode comme le
chèque, le virement ou le paiement par carte bancaire.

Ces actifs présentent un risque en capital faible ne se manifestant qu’en cas de faillite de
l’établissement de crédit, mais les dépôts sont assurés. (voir section 1.5).

Ainsi, une partie de la dette des banques circule sous forme de moyen de paiement. La banque
constitue donc un gestionnaire de moyens de paiement et permet donc le fonctionnement d’une
économie de marché.

Les crédits bancaires : le contrat de crédit garantit à l’emprunteur une fourniture immédiate de
liquidités pour engager sans délai des dépenses, avec la mise en place éventuelle de lignes de crédit
qui assure l’emprunteur que le crédit pourra être renouvelé régulièrement.

En collectant des ressources fortement exigibles et en octroyant des crédits à moyen et long terme,
la banque fournit une activité de transformation d’échéance et permet « de rendre liquides des actifs
illiquides ».

1.2.5 La banque et le pouvoir de création monétaire : les limites d’une approche micro-
économique
Au travers des crédits qu’elle accorde, la banque crée de la monnaie : « loans make deposits ». Voir
section 1.4.

Elle permet, en collaboration avec l’ensemble des autres banques, le bon fonctionnement d’une
économie monétaire de marché (perspective macroéconomique).

Elle contribue ainsi à un meilleur ajustement dans le temps des capacités de financement et des
besoins d’investissement des agents économiques en finançant des projets d’investissement en mal
de financement (PME) ou en absorbant une épargne momentanément trop abondante.

Les spécificités bancaires :

La banque répond aux imperfections du marché en matière de financement de l’économie (coût de


transaction et de suivi des risques) : collecte et traitement de l’information, à la source d’un avantage
compétitif en matière d’identification, d’évaluation et de suivi des risques (essentiellement risque de
contrepartie ou de crédit)
D’où aussi son rôle crucial d’intermédiaire financier sur les marchés primaires de capitaux.

La banque fournit un service liquidité et constitue un gestionnaire des moyens de paiement


(économie monétaire) (donc si les banques font toutes faillites, on ne peut plus payer = l’économie
s’arrête).

La transformation d’échéance (intermédiation de bilan)

1.3 à 1.5 Les exposés

En lien avec l’exposé de Célie et Hèlene : la plupart des grandes banques françaises ont été
nationalisés dès 1945 par le gouvernement d’union national du Général De Gaulle dans l’objectif de
reconstruire la France. Le secteur bancaire était donc essentiellement un secteur public. Il y a une
deuxième vague de nationalisation de banques et de grandes entreprises en 1982 dans le cadre du
programme commun de la gauche (alliance PS / PCF) de Mitterrand mais les grandes banques
françaises l’étaient toutes déjà dès 1945.
Le système de la garantie bancaire a été mis en place en France en 1999 suite à une directive
européenne de 1994 qui a concerné l’ensemble des établissements de crédit (les banques
commerciales ET mutualistes/coopératives). Avant ça c’était la garantie professionnelle de l’AFB mais
qui était assez flou (l’AFB n’était pas obligée d’indemniser s’ils ne voulaient pas). La privatisation des
banques a lieu à partir de 1986 et le retour au pouvoir de la droite mené par Chirac (cohabitation
avec Mitterand), et va en contrepartie fortement réglementer le secteur bancaire (qui devient le
secteur le plus réglementé)

Lien avec l’exposé de Julie et Morgane : la Fintech, peut-être une limite générationnelle (les jeunes
sont plus à l’aise avec les nouvelles technologies que les vieux), et le questionnement de la
déshumanisation (absence de relations humaines) lié à la FinTech. Le déploiement de la FinTech
provient de l’investissement des banques traditionnels qui ont externalisé leur R&D. Les banques ont
su réagir à l’arrivée des nouvelles technologies : elles ont stimulé l’émergence de la FinTech en la
finissant et en prenant des parts de participation et contrôlent/surveillent ça de très près, donc la
FinTech ne menace pas les banques traditionnelles. Ce sont plutôt les GAFAM qui font peur aux
établissements de crédits traditionnels.

Pour le prof, la cryptomonnaie est plus un instrument financier spéculatif qu’une monnaie et est un
outil important dans la cybercriminalité (rançon, blanchiment de narcotrafic...). Le bitcoin par
exemple n’est pas utilisé par « Monsieur tout le monde » contrairement à l’euro.

Lien avec l’exposé de Javier et Mathis : le crowdfunding connait un taux de croissance très élevé
mais c’est à relativiser car ils partent de très bas voire de 0, donc forcément c’est plus facile d’avoir
un fort taux de croissance (ça se voit aussi pour les pays en voie de développement). Le
crowdfunding a permis de lever 1 milliard d’euros en 1 an en France, mais c’est très loin de peser
face aux 2500 milliards d’euros des établissements de crédits traditionnels. Donc on ne peut pas
vraiment parler de menace. Le crowdfunding peut attirer des entrepreneurs avec un projet « risqué »
et qui n’ont pas réussi ou qui ont du mal à obtenir un financement auprès de leur banque. A noter
que beaucoup de banque se sont positionnés sur leur crowdfunding et ont lancé leur propre
plateforme. On transfère la gestion des risques des banques (qui sont outillés pour ça, c’est leur
métier la gestion des risques) à d’autres acteurs (moins armés pour ça).

Lien avec l’exposé de Assia et Marine : notion de circuit monétaire manquante : chaque banque a
son propre circuit monétaire : quand la transaction se fait entre 2 épargnants de la même banque ça
ne pose pas de soucis. Mais s’ils sont dans 2 banques différentes, la 1ere banque peut débiter un
compte mais pas crédité l’autre vu qu’il est dans une autre banque  limite du pouvoir de création
monétaire.

Ex : on a une dette de 5000€ à Boulanger (BNP Parisbas) et nous on est au Crédit Mutuel. Donc Crédit
Mutuel doit 5000€ à BNP Paribas. A l’inverse un client de BNP Paribas doit 3000€ à un client du
Crédit Mutuel. Si on solde les 2 sommes, Crédit Mutuel doit 2000€ à BNP Paribas. Maintenant
(depuis longtemps) il y a des systèmes de règlement qui en fin de journée permet de calculer le solde
de créances et de dettes interbancaires. Et ces transactions entre banques se font en «  monnaie
banque centrale ».

2 mécanismes : dépôt collecté pour octroyer des crédits (le plus connu et le moins important) et le
2e mécanisme : les crédits accordés par les banques entre elles (elles se prêtent entre elles en
monnaie banque centrale).

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