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MR.MOHAMED ADASKOU
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ʘ QCM ET EXERCISES CORRIGES
SãÏf ÆdÅm
Fonds Fonds
Intermédiaires financiers
Financement indirect
Ce chapitre s’articule autour de quatre sections. La Première section porte sur les différentes
sources de financement de l’économie.
La deuxième section analyse la question de l’intermédiation financière et les raisons d’être des
intermédiaires financiers principalement les banques.
La troisième section étudie les typologies de financement des systèmes financiers.
Enfin, la dernière section est consacrée au bilan bancaire et compte de produits et charges (CPC) des
institutions de dépôts (la banque centrale et les banques commerciales)
Le financement de l'économie désigne le financement des sociétés non financières (SNF) qui
cherchant trouver des fonds pour financier leurs investissements productifs, le financement de
l ' Etat qui cherche à avoir des fonds pour financer les infrastructures (les routes, les ménages. Donc,
le financement de l 'économie désigne toutes les opérations par lesquelles les agents économiques
(SNF, Etat de Ménages) satisfont leurs besoins de financement. Ces agents économiques n’ont pas
toujours une épargne suffisante pour financer le total de leurs besoins. Ils sont dans l'obligation de
faire appel aux agents qui ont une capacité de financement. Gurley et Shaw (1960) distinguent
typiquement deux modes de financement de l’économie. D'une part, les agents économiques
peuvent utiliser leur propre épargne pour financer leurs dépenses. On parle dans ce cas de
financement interne ou autofinancement. D'autre part, les agents économiques peuvent utiliser des
ressources financières mises à leur disposition par d’autres agents.
On parle dans ce cas de financement externe. Les SNF et l’Etat sont le plus souvent dans une
situation de besoins de financement. Le volume de leurs ressources financières est inférieur au
volume de leurs dépenses. En revanche, les Sociétés financière (SF) et les ménages sont les agents
économiques qui disposent le plus souvent d’une capacité de financement.
Le financement externe direct ou désintermédié signifie que les agents à besoin de financement
(ou les emprunteurs) empruntent directement auprès des agents à capacité de financement (ou bien
des prêteurs ou des apporteurs de capitaux) en leur vendant des titres primaires (tels que les titres
de créances négociables et les actions) sur le marché de capitaux (marché monétaire et marché
financier) sans intervention d’un intermédiaire financier. On parle de la désintermédiation bancaire.
Les agents à besoin de financement peuvent aussi emprunter auprès de agents à capacité de
financement sans avoir recours aux marchés de capitaux. C’est le cas, par exemple, des crédits
commerciaux : avances et délais de paiement entre les entreprises ou encore le cas du financement
SãÏf ÆdÅm
participatif ou crowdfunding. Selon le rapport annuel de Bank Al-Maghreb sur la supervision bancaire
(2017), Le crowdfunding, appelé également financement collaboratif, est une technique de
financement de projets utilisant l’internet comme canal de mise en relation entre les entrepreneurs
porteurs de projets et les personnes souhaitant dans ces projets. Cette technique permet à des
entrepreneurs notamment dans les domaines de la création de Start-Up, projets culturels, artistiques
ou associatifs de lever des fonds par l’intermédiaire d’une plateforme Internet spécialisée, auprès
d’un large public d'internautes, personnes physiques ou morales, sans limitation géographique. Ce
financement participatif est une source de financement alternative pour les Petites et Moyennes
Entreprises (PME) non cotées.
En matière de financement indirect ou intermédié, un intermédiaire financier S’interpose entre
les préteurs auprès desquels ils collectent des fonds, et les emprunteurs auxquels ils apportent leur
concours financier. On parle de l’intermédiation bancaire ou de bilan. On distingue entre un
financement intermédié bancaire et un financement intermédié non bancaire selon qu’il émane des
intermédiaires financiers bancaires (les banques de second rang) qui émettent de la monnaie, ou des
intermédiaires financière non bancaires (les compagnies d’assurance et de réassurance, des
organisations de retraite ; des associations de micro-crédit, les OPCVM non monétaires, etc.) qui ne
Procèdent pas à des Opérations de monétisations de créance, mais a du transfert d’épargne . Les
intermédiaires financiers (principalement les banques) Peuvent aussi apporter leurs concours
financiers aux agents a besoin de financement en achetant les titres primaires que ces derniers
émettent sur le marché de capitaux. Il est intéressant de souligner qu’une partie des financements
de marche. On parle donc de l’intermédiation financière ou de l’intermédiation de marché. Selon
Lecarpentier-Moyal et Gaudron (2011), le terme intermédiation représente, donc, une double
dimension : intermédiation bancaire (ou de bilan) consiste pour un intermédiaire financier à
S’interposer, sous son nom, sa responsabilité et à ses risques, entre un agent à capacité de
financement et un agent a besoin de financement, par contre, l’intermédiation financière (ou de
marché) marché) consiste pour l’intermédiaire financier à assurer, Sans engager sa responsabilité: la
transmission d'ordre de bourse ou la négociation de titres ce qui lui permettra de percevoir une
commission: La figure ci-dessous présente ces différentes sources de financement de l’économie.
SãÏf ÆdÅm
Financement de l’économie
Finance directe hors Finance directe par le Crédits non bancaires des Crédits bancaires des
marché de capitaux : marché de capitaux : autres SF : SFM : création monétaire
crédits commerciaux et Titres de créance (TCN) et transfert de l’épargne
crowdfunding actions
- Le financement des entreprises est très fortement articulé sur le crédit bancaire. II découle que les
banques refinancent auprès de la Banque centrale, chaque fois que leurs liquidités sont insuffisantes
et que le marché interbancaire est insuffisamment liquide.
- L'information mobilisée pour réaliser une transaction financière est privée produite par les banques
et la gestion des risques s'opérerait par mutualisation
- Le secteur bancaire serait large et dominé par les grandes banques universelles dont l'Etat est
l'actionnaire majoritaire
- Les taux d'intérêt sont en grande partie administrés et non des taux d'intérêt d'équilibre qui reflète
l'état du marché. Le taux d'intérêt n'a dans ce cadre aucun rôle de régulation
- Le système est organisé en circuits de crédits multiples cloisonnés et spécialisés, pour pouvoir
alimenter les activités privilégiées en crédit et des taux administrés, et ce par le biais d’institutions
financières spécialisées créées à cet effet
- l’encadrement du crédit imposé par la Banque centrale est le principal instrument de contrôle de la
création monétaire
- Le capital des entreprises serait fortement Concentré (détenu par un petit nombre de gros
actionnaires, parmi lesquels des banques).
- Instruments de la politique monétaire sont indirects. Les taux intérêt sont déterminés selon la loi de
l'offre et de la demande de liquidité sur le marché monétaire
- Le capital des entreprises serait fortement très fragmenté (détenu par un grand nombre de petits
actionnaires).
- La gestion des entreprises serait soumise à la pression des investisseurs (discipline de marché)
- Le secteur bancaire serait étroit et spécialisé dans les activités de banques d'investissement
D'après Couppey-Soubeyran (2012), les pays peu développés se caractériseraient par des
systèmes financiers orientés « banque », tandis que dans les pays riches, les systèmes financiers
seraient orientés <marché> L'orientation-banque désignerait donc un stade peu avancé du
développement financier et l'orientation-marché un stade plus avancé de développement financier,
Le développement financier, c'est à-dire l'ouverture des marchés de capitaux et l'instauration d'une
libéralisation financière, est donc indispensable pour le développement économique. Dans cette
perspective, le Maroc a mis en œuvre un vaste programme de libéralisation financière, depuis les
années 80, afin de diversifier les sources de financement de l'économie et de stimuler le marché
financier. Malgré libéralisation financière, la taille du système financier marocain, mesurée par le
total des actifs de ses composantes est dominée par le secteur bancaire.
Le taux d'intermédiation donne une idée sur la structure financière de l'économie. La baisse du
taux d'intermédiation au sens strict est un signe d'un recul de l'intermédiation de bilan et le recours
accru des agents non financiers aux financements de marchés par l'émission de titres.
L'augmentation taux d'intermédiation au sens large peut être expliquée par le développement de
l'intermédiation financière et l'importance des activités de marchés des institutions financières.
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A. Passif
Une banque collecte des fonds en émettant des dettes qui sont considérées comme des ressources.
Les principales rubriques du passif d'une banque sont les suivantes :
Les dépôts de la clientèle qui correspondent à l'ensemble des dépôts effectués par les agents
économiques autres que les établissements de crédit et assimilés :
- Les comptes à vue créditeurs (les comptes chèques) qui sont remboursables à vue, c'est-à-dire que
si le déposant se rend à sa banque et demande le retrait, celle-ci doit le rembourser immédiatement
et sans conditions. il s'agit d'un actif liquide, sans intérêt et sans coût de transaction
- Les comptes d'épargne ou les placements à vue qui sont liquides comme les premiers mais
rapportent des intérêts à son détenteur. La banque propose à leurs clients plusieurs produits
d'épargne comme compte sur carnet, plan d'épargne logement, etc
- Les dépôts à terme qui sont remboursables à terme. Ils ont une durée fixe de 6 mois ou de 12 mois
renouvelable. Le détenteur de ce genre de compte est exposé à des pénalités en cas de retrait avant
la date d’échéance. Les dépôts à terme sont moins liquides pour le déposant que les comptes
d'épargne, ils rapportent des intérêts plus élevés, et représentent une source de fonds plus onéreuse
pour la banque
- Bons à échéance fixe ou Bons de caisse est un autre moyen de collecter l'épargne. Le capital placé
est garanti par la banque et le taux d'intérêt est connu d'avance
- Les dépôts et placements en devises qui sont effectués soit par des étrangers soit par des nationaux
qui en raison de leurs activités ont reçu des paiements en devises
SãÏf ÆdÅm
Le dernier poste du passif d'un bilan bancaire concerne le capital de la banque, sa valeur nette, qui
égale à la différence entre le total des actifs et celui des dettes. Ces fonds sont levés en émettant de
nouvelles actions, ou proviennent des bénéfices mis en réserve. Le capital de la banque est une
couverture contre une chute de la valeur des actifs qui peut entrainer son insolvabilité
(Mishkin, 2007)
B. Actif
Une banque utilise les fonds qu'elle a collectés pour investir dans des actifs qui rapportent un
revenu. Les principales rubriques du l'actif bancaire sont les suivantes
Valeurs en caisse, Banques centrales, Trésor public. Service des chèques postaux
Toutes les banques détiennent des liquidités immédiates, en caisse et dans leurs
comptes auprès de Bank Al-Maghreb, au Trésor et aux chèques postaux. Ces réserves ou avoirs sont
réduits au minimum parce qu’ils ne rapportent pas des intérêts.
En outre, l'entreprise est payée par le factor dans les 48 heures après cession de ses créances. Ce
financement à très court terme permet à l'entreprise d'optimiser sa trésorerie.
Immobilisations
Cette rubrique comprend créances subordonnées, les immobilisations données en crédit-bail et en
location, incorporelles et Immobilisations corporelles.
Pour résumer, le bilan bancaire se présente comme suit : les opérations de trésorerie et
interbancaires de la banque (1), les opérations de prêts à la clientèle non financière et à la clientèle
financière à l'actif et de gestion des ressources émanant de la clientèle au passif (2), les opérations
sur titres (3), les valeurs immobilisées (4), les provisions et capitaux propres (5) et les opérations hors
bilan (6).
Le tableau ci-dessous indique la situation cumulée des banques en 2017 souligne l'importance
des opérations de prêts à la clientèle non financière et à la clientèle financière à l'actif et de gestion
des ressources émanant de la clientèle au passif. L'intermédiation bancaire classique ou de bilan
représente une part en pourcentage importante respectivement de 58,58% pour les créances sur la
clientèle et de 70,92% pour les dépôts de la clientèle. L’intermédiation financière ne joue pas encore
son rôle au Maroc, les opérations sur titres menées sur le marché des capitaux par les banques ne
représentent que 21,57% pour les titres souscrits et uniquement 4,55% pour les titres émis par les
banques.
SãÏf ÆdÅm
Nous observons à partir de la figure ci-dessous une intermédiation bancaire traditionnelle qui
continue à jouer son rôle de financement de l’économie nationale, une évolution des opérations sur
titres qu’on peut qualifier de modeste, un recours plus important aux financements interbancaires
en 2008 principalement les emprunts au passif (plus de 40%). Ce dernier résultat peut être expliqué
par la volonté des banques de faire face à la crise financière.
Figure (1.3). Structure des bilans des banque marocaines sur longue période
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
actif passif actif passif actif passif
4.1.2. CPC
Le compte de produits et charges (CPC) récapitule les produits et les charges de l'exercice. Les
produits sont enregistrés hors taxe sur la valeur ajoutée collectée et les charges hors taxe sur la
valeur ajoutée déductible.
Le risque de crédit ou risque de non remboursement correspond au risque que des contreparties
fassent défaut, Lorsqu'une contrepartie fait défaut et n'arrive pas à rembourser, dans ce cas, la
banque est toujours responsable et la rémunération des déposants est certaine, La transformation
implique toujours un versement d'intérêt à l'épargnant, alors que la rémunération issue des prêts est
aléatoire. Avant de prendre une décision de crédit, le chargé de clientèle banque doit effectuer une
sélection (screening) efficace en exigeant des informations fiables sur les emprunteurs potentiels. Il
doit proposer des combinaisons des taux d'intérêt et des garanties afin de pousser l'emprunteur
potentiel à révéler son type. L'exigence des garanties peut réduire les risques d'aléa moral. Les
garanties, sous forme d'actifs de l'entreprise ou d'apports personnels Qiu dirigeant, augmentent les
pertes de l'entreprise et de l'entrepreneur en cas de défaut. C'est la raison pour laquelle l'entreprise
est incitée a priori à entreprendre les projets les moins risqués et les plus sûrs. La banque peut
essayer de développer une relation de clientèle de long terme. Avec la continuité de la relation, la
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banque connait plus son client et arrive à constituer une base de données interne sur les entreprises
clientes. Lorsqu’une entreprise cliente, figurant sur cette base, exprime une nouvelle demande de
financement, le coût d'analyse du dossier, notamment les coûts de la recherche d'information, est
inférieur au coût initial (Haubrich, 1989).
Le pourcentage 80% signifie que pour prêter un total de 100 millions de dirhams une banque
devait avoir au minimum 8 millions de dirhams de fonds propres pour être considérée comme
solvable. Les coefficients de pondération sont attribués selon la qualité de l'emprunteur
(pondération à 100% des risques entreprises, pondération à 50% pour les crédits garantis par un
hypothèque, pondération à 20% pour les contreparties bancaires et Etats non OCDE et pondération
nul pour les risques souverains OCDE). Chaque banque peut gérer ses propres risques dès lors que
ses fonds propres restent en adéquation avec les positions prises, En effet, Bâle I ne prend en
considération que les risques de crédit et de marché, Or, le risque opérationnel et le risque de
liquidité sont aussi une source de vulnérabilité pour les banques.
En juin 2004, le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire a publié des nouveaux accords sur 'a
solvabilité des établissements de crédit et des entreprises d’investissement. Ainsi, les accords de Bâle
II proposent un nouveau ratio international de solvabilité, appelé ratio Mc Donough (MD) et défini de
la façon suivante :
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Bâle Il s'articule en trois piliers. Le pilier établit un lien entre les exigences minimales en fonds
propres et les risques effectivement encourus par les banques (risque de crédit, risque de marché et
risque opérationnel). Le pilier 2 vise à renforcer le processus de supervision prudentielle par des
instances de supervision nationales et le suivi d'autres risques non compris dans le pilier I (risque de
liquidité, risque de taux d'intérêt global, etc.) pouvant également donner lieu à des exigences de
fonds propres. Le pilier 3 concerne la discipline de marché ; son objectif est d'améliorer la
communication financière des établissements financiers en leur imposant de communiquer les
informations nécessaires pour permettre à des tiers d'apprécier l'adéquation de leurs fonds propres
avec les risques encourus.
Nous examinons par la suite les rubriques suivantes : les relations avec les extérieurs (créances à
l'actif et engagements au passif), les créances sur le Trésor, créances sur les établissements de se
crédit (opérations de refinancement).
SãÏf ÆdÅm
I. Opérations en or et en devises
Le poste Al comporte la contrevaleur en dirhams des avoirs en or conservés au Maroc et auprès de
dépositaires étrangers, ainsi que celle des placements en or effectués avec des contreparties
étrangères.
Depuis fin 2006, ces avoirs et placements sont évalués au cours du marché. Les gains et les
pertes issus de cette opération sont imputés au compte de réévaluation des réserves de change.
Bank Al-Maghreb détient et gère les réserves de change (A2) qui sont constitué des avoirs en or, en
Droits de Tirages Spéciaux (DTS) et en devises et il a des engagements en or et en devises envers les
non-résidents (P2). Ces réserves de change sont en lien avec les opérations commerciales et
financières des résidents avec le reste du Monde. Ces opérations se réalisent obligatoirement par le
canal des banques. Une banque qui veut effectuer un paiement en devises pour le compte de son
client cherche à en acquérir sur le marché des changes. Si ce dernier est insuffisamment alimenté,
Bank Al-Maghrib intervient pour injecter les devises nécessaires contre la monnaie nationale. En
revanche, dans le cas de paiements en devises fait à des résidents, les banques offriront ces devises
sur le marché des changes où Bank Al-Maghrib pourra les acheter augmentant ainsi les réserves de
change, Un emprunt (un prêt) à l'étranger peut aussi améliorer (détériorer) les réserves de changes
On remarque que les postes de l'actif et du passif de la banque centrale sont affectés par les
relations commerciales et financières internationales. Les réserves de changes de la banque centrale
sont en lien avec le régime de changes en vigueur. Dans le cas d'un régime de change fixe, il existe
une valeur officielle pour la monnaie nationale qui ne doit pas fluctuer sur le marché des changes. La
banque centrale intervient pour offrir des devises si le marché est déficitaire, pour acheter des
devises sur le marché est excédentaire. Dans un régime de change flexible, (ou flottant), à l'inverse,
aucun engagement n'est pris au sujet du taux de change, qui évolue librement, en fonction de l'offre
et de la demande sur le marché des changes. La valeur externe de notre monnaie peut fluctuer sur le
marché. La banque centrale peut soit accepter une dépréciation de la monnaie nationale, soit la
stopper en fournissant des devises au marché ; soit accepter une appréciation de la monnaie
achetant des devises sur le marché. Pour les banques, la possibilité de vendre des devises à la
banque centrale est pour elles une source de « réserves non empruntées » qui leur procurent des
liquidités en monnaie centrale, Bank Al-Maghrib entretient également des relations avec des
organismes financiers internationaux postes A3 de l'actif et postes P3 et P6 du passif. Le Fonds
Monétaire International (FMI) émet une monnaie, les Droits de Tirages Spéciaux (DTS), qui figurent
dans les réserves de change de la banque centrale. Les avoirs en DTS représentent la contrevaleur
des avoirs de Bank Al-Maghrib auprès du FMI. Le poste « Allocations de Droits de Tirage Spéciaux »
qui correspond à la valeur en dirhams des montants des allocations de DTS accordées par le FMI au
Maroc en sa qualité de pays membre. La souscription au EMA représente la fraction prise en charge
par Banque de la souscription libérée au capital du PMA. En effet, les banques centrales s'ouvrent
mutuellement des comptes. Le compte d'actif retrace les créances de Bank Al-Maghrib sur les
banques centrales étrangères. Le compte de passif représente les engagements envers les banques
centrales étrangères.
L'open market est une technique utilisée par la banque centrale pour approvisionner les banques en
liquidités en favorisant le placement des titres publics, Les banques détiennent un portefeuille de
titres publics anciens à toutes échéances. Pour favoriser l'émission des nouveaux titres publics, la
banque centrale se porte acheteuse des titres anciens sur le marché monétaire. Les banques ont
alors intérêt à liquider leurs titres anciens et à racheter les nouveaux titres publics. Cette technique
permet aux banques de se procurer de la monnaie centrale « non empruntée » qu'elles peuvent
réinvestir immédiatement de façon rationnelle. Le Trésor public pourra placer ses nouveaux titres à
un taux plus faible du fait de l'augmentation de la demande,
- Le réescompte repose sur une procédure de refinancement direct des banques en situation de
besoin de liquidité auprès de la banque centrale, c'est-à-dire sans passer par le marché monétaire. Le
principe est simple, en octroyant davantage de crédits à l'économie, les banques commerciales ont
besoin de liquidité (monnaie centrale) pour faire face aux fuites monétaires occasionnées par les
concours qu'elles accordent
La banque d'émission assure alors le refinancement des banques en leur escomptant des effets
publics ou privés au taux de réescompte fixé a l'avance. Ainsi lorsque la banque centrale envisage de
relancer l'économie, elle baisse le taux de réescompte des effets afin de rendre le crédit moins cher
et encourager les agents économiques à contracter les crédits. La banque centrale fixe à chaque
banque un plafond de réescompte des titres, Au-delà de ce plafond, la de banque paie des taux
« d'enfer » ou même de « super enfer ».La politique de réescompte a été supprimée au Maroc en
décembre 1987.
- A partir des années 1980, les autorités monétaires ont commencé a s'orienter vers des approches
indirectes. A partir de 1987 sont devenues le principal instrument pour la régulation de la liquidité les
achats de titres sur le marché monétaires ont remplacé le réescompte ces interventions de la banque
centrale sont à son initiative de ses refinancements au secteur bancaire varie en fonction des conditions de
marché. Le poste Dépôts et engagements en dirhams envers les banques marocaines (154) du passif
représente entre autres, les réserves obligatoires sur le compte courant,
Q3. Le crowdfunding
A. Est le financement par l'émission des titres
C. Est une source de financement alternative pour les PME non cotées
D. Les taux d'intérêt sont déterminés selon la loi de l'offre et de la demande de liquidité
B. Traduit les changements intervenus dans l’organisation du système de crédit marocain à partir de
1993
D. Est le fait de collecter les ressources à court terme pour financer des prêts à long terme
Q 6. Le risque de crédit
A. Correspond au risque que des contreparties fassent défaut
B. Correspond à une situation où la banque n'a pas de liquidité suffisante pour faire face à ses
engagements
D. Est la situation dans laquelle, sur les marchés de capitaux, les taux à court terme sont supérieurs
aux taux à long terme
C. Les taux d'intérêt sont déterminés selon la loi de l'offre et de la demande de liquidité
D. La part des crédits bancaires et des titres achetés paf les institutions financières dans le total des
financements externes
C. La liquidité d'une banque correspond à sa capacité de faire face à ses engagements à vue et à
court terme
D. La bonne gestion d'une banque impose que les ressources à long terme soient d'un montant
supérieur aux emplois à long terme
B. Correspond une situation où la banque ne peut pas faire face à ses engagements et n'arrive pas à
rembourser ses déposants
C. Correspond att risque de non remboursement des crédits accordés par la banque
D, Est très faible dans la mesure où la banque centrale intervient comme prêteur en dernier ressort
Ouestirons de réflexion
1. Quelle est la différence entre les intermédiaires financiers bancaires (IFB) et les intermédiaires
financiers non bancaires (IFNB) ?
SãÏf ÆdÅm
3. Commentez la formule suivante : « tao big to fail », soit, en traduisant « trop gros pour faire faillite
»
SOLUTION DE REFLEXION :
1. Quelle est la différence entre les intermédiaires financiers bancaires (IFB) et les
intermédiaires financiers non bancaires (IFNB) ?
Parmi les intermédiaires financiers, on distingue ceux qui créent la monnaie par les crédits en
assurant à l'économie un financement monétaire et ceux qui ne font que recycler une épargne déjà
existante. Les premiers sont nommés intermédiaires financiers bancaires (IFB), les seconds
intermédiaires financiers non bancaires (IFNB). Les IFB regroupent essentiellement les banques de
second rang affiliées à la fédération bancaire marocaine et les IFNB regroupent les sociétés de
financement et les institutions financières spécialisées.
L'ensemble des intermédiaires financiers bancaire et non bancaire ont besoin de collecter des
ressources d'épargne. Dans le cas des IFNB, cette collecte est ex ante indispensable à l'octroi des
crédits, alors que pour les IFB peuvent donner des crédits même s'ils ne disposent pas d'une épargne
préalable (les crédits font les dépôts). Les IFB doivent disposer de réserves suffisantes auprès de la
banque centrale pour faire face à des fuites monétaires (billets, devises, etc.). Les IFNB ne procèdent
pas à des opérations de monétisations de créance, mais à du transfert d'épargne. Ces derniers ne
créent pas la monnaie, ils assurent à l'économie un financement non monétaire,
La réponse est non, les banques restent toujours acteurs indispensables pour le financement de
l'activité économique. Les banques sont considérées comme des intermédiaires financiers
spécifiques. En effet, les agents économiques n'ont pas tous la possibilité de collecter le financement
dans les marchés financiers, les ménages et les PME n 'ont pas les conditions requises pour accéder
aux marchés financiers. Les banques restent les meilleures partenaires pour ces agents. Les banques
jouent un rôle important dans l'inclusion financière et la promotion de l'entrepreneurial dans
l'économie,
3.Commentez la formule suivante <too big to fail>, soit,en traduisant « trop gros pour faire faillite»
Too big to fail (TBTE) fait référence à l'asymétrie d'information ex post (risque moral ou aléa
moral) entre les instances dc régulation et les banques de grande taille. Une grande banque sait a
priori qu'elle sera toujours sauvée en cas de difficultés financières par les instances de régulation. La
faillite d'une grande banque peut avoir des conséquences graves sur l'économie et peut conduire à la
faillite du système financier dans son ensemble. C'est la raison pour laquelle les instances de
régulation sont dans l'obligation d'intervenir à chaque moment qu'elles estiment qu'une banque de
grande taille est en difficultés financières. En revanche, l'effet de la faillite d'une banque de petite
taille est relativement réduit du fait de sa petite taille. Une petite banque sait a priori qu'elle ne sera
pas sauvée par les instances de régulation en cas de difficultés, c'est la raison pour laquelle est
incitée à S'engager dans des activités moins risquées. En revanche, une grande banque sait a priori
qu'elle sera sauvée en ras de difficultés, c'est la raison pour laquelle est incitée à s'engager de plus en
plus dans les activités plus risquées. Le résultat de TBTF est que les grandes banques, ayant
SãÏf ÆdÅm
conscience de cet aléa moral, prennent encore plus de risque et augmentent ainsi la probabilité de
faire faillite.
Les instances de régulation peuvent-elles lutter contre l’aléa moral et laisser tomber une grande
banque en situation de faillite ?
EXERCICES
Exercice 1
Le bilan d’une banque présente la structure suivante :
ACTIF PASSIF
Réserves 100 Dépôts à vue 900
Crédits 900 Capital 100
1. Cette banque respecte-t-elle le ratio de solvabilité Imposé par la Banque des règlements
internationaux (BRI) ?
2. Supposons que 50 millions de dirhams des crédits de cette banque ne valent plus rien sur le
marché. Quelles seront les conséquences de Cette situation Sur le bilan de cette banque ?
Solution :
1. La structure du bilan montre que cette banque possède un ratio des ressources stables (capital)
par rapport à ses actifs de 10 %, soit un niveau supérieur à celui exigée (8 %) par la Banque des
règlements internationaux (BRI). Donc, cette banque est fortement capitalisée et respecte le ratio de
solvabilité imposé par le BRI.
2. La valeur totale de ses actifs baisse de 50 millions de dirhams, et son capital (différence entre le
total de ses actifs et son passif) diminue de
50 millions de dirhams. Cette banque pourra supporter cette perte du fait que son capital était de
100 millions de dirhams. Le bilan de la banque sera le suivant :
ACTIF PASSIF
Réserves 100 Dépôts à vue 900
Crédits 850 Capital 50
Cette banque a encore une couverture de 50 millions de dirhams. La valeur de ses actifs (950) est
supérieure à celle de ses passifs exigibles (les dépôts, 900), et sa richesse nette est de 50 millions de
dirhams.
Nous pouvons dire de cette banque qu’elle est solvable.
SãÏf ÆdÅm
Exercice 2
Le bilan d’une banque présente la structure suivante :
ACTIF PASSIF
Réserves 100 Dépôts à vue 960
Crédits 900 Capital 40
1. Cette banque respecte-t-elle le ratio de solvabilité imposé par-là Banque des règlements
internationaux (BRI)
2. Supposons que 50 millions de dirhams des crédits de cette banque ne Valent plus rien sur le
marché. Quelles seront les conséquences de cette situation sur le bilan de cette banque ?
Solutions :
1. Cette banque possède un ratio de capital par rapport à ses actifs de 4%, soit un niveau inférieur à
celui exigée (8 %) par la BRI. Nous pouvons dire que cette banque est faiblement capitalisée et ne
respecte par le ratio de solvabilité.
2. La baisse de ses créances de 50 millions de dirhams modifie son bilan comme suit :
ACTIF PASSIF
Réserves 100 Dépôts à vue 960
Crédits 850 Capital -10
Cette banque faiblement capitalisée est alors en grande difficulté. En effet, la valeur de ses actifs
(950) est inférieure à celle de ses passifs exigibles (les dépôts. 960). Et sa richesse nette est de - 10
millions de dirhams. Nous pouvons dire de cette banque qu'elle est insolvable, c’est-à-dire qu’elle ne
détient plus suffisamment d’actifs pour rembourser tous ses créanciers (les déposants).
Exercice 3
Le bilan d’une banque présente la structure suivante :
Solution :
1. Taux débiteur : taux que perçoit la banque, qui rémunère son actif.
Taux créditeur : taux qu'octroie la banque, c’est ce que lui coûte son passif (ses ressources).
2.
ACTIF PASSIF
TD TDM TC TCM
Immeubles 5 2% 0.1
La marge de taux de cette banque (ou spread des taux) = taux intérêt débiteurs moyen taux intérêt
créditeurs moyen = 4.65 -1,75 = 2,9 %
3. L’actif d’une banque est essentiellement constitué de créances, nécessairement risquées (il n’est
pas impossible qu’un emprunteur ne rembourse jamais son crédit). Par contre, il est certain que les
dépôts eux (au passif) doivent toujours pouvoir être remboursés à leur détenteur. La banque doit
s’assurer de pouvoir financer des créances par nature risquées, avec des ressources plus stables que
des dépôts (qui sont l’équivalent de dettes pour une banque). Pour ce faire, la banque doit avoir un
minium de capital.
Ratio Cooke : la part des ressources stables de la banque doit être supérieure ou égale à 8 % des
emplois pondérés par les risques. Dans notre cas. Les ressources stables sont le capital (10 %) et les
obligations
(5 %). Le total des ressources stables est de 15 % > 8 %. Donc, le ratio Cook est respecté.
4. Les dépôts diminuent de 50 % (50 - 25 = 25). Le total passif est de
75. Pour le rééquilibrer à 100, la banque peut recourir au financement interbancaire (peu faisable si
le secteur bancaire est en crise de confiance), ou bien la banque peut recourir à l’augmentation du
capital par l’émission d’actions, ou bien à l’émission d’obligations (financement obligataire). Si la
banque emprunte 25 sur le marché obligataire au taux de 4 %, on a alors la structure du bilan
suivante :
ACTIF PASSIF
TD TDM TC TCM
Immeubles 5 2% 0.1
La marge de taux de cette banque (ou spread des taux) = taux intérêt débiteurs moyen - taux intérêt
créditeurs moyen = 4.65 -2,5 = 2,15%
EXERCICE4 :
Le bilan d’une banque présente la structure suivante :
ACTIF TD PASSIF TC
Interbancaire 61 3% Interbancaire 60 3%
Crédits à la clientèle 112 7% Crédits à la clientèle 81 2%
Portefeuille titres CT 7 4% Titres CT émis 29 4%
Titres LT 20 7,5% Titres LT émis 18 7,5%
Fonds propres 12 5,5%
1. A partir d’une rapide analyse de la structure du bilan, précisez de quel type de banque il s'agit.
2. Calculez la marge d’intérêt anticipée de cette banque.
3. Afin de couvrir l’acquisition de litres de participation (titres LT) pour un montant de 20, la banque
décide d’émettre :
- des certificats de dépôt, pour le quart du montant,
- des obligations, pour le reste
Retracez les modifications de structure de bilan induites par cette opération, ainsi que la nouvelle
marge anticipée (les taux restants inchangés).
Solutions :
1. La structure de bilan fait apparaître une forte importance des crédits à la clientèle dans l’actif,
ainsi que les dépôts de la clientèle dans le passif. Le bilan fait apparaître aussi une place modeste des
opérations sur titres et interbancaires. Par conséquent, cette banque est une banque traditionnelle.
2. La marge d’intérêt anticipée se calcule comme la somme pondérée des rendements à l’actif (TDM)
moins la somme pondérée des rémunérations versées au passif (TCM), soit :
ACTIF PASSIF
% TD TDM % TC TCM
ACTIF PASSIF
LT) pour un montant de 20, la banque décide d’émettre des certificats de dépôt (titres CT émis) pour
un montant de 5 et des obligations (titres
LT émis) pour un montant de 15. Les changements : les titres à LT dans l’actif vont augmenter de 20 ;
les titres à CT émis vont augmenter de 5 et les titres à LT émis vont augmenter de 15.
ACTIF PASSIF
MONTANT % TD MONTANT % TC
ACTIF PASSIF
Nous remarquons que la nouvelle marge est légèrement inférieure à la précédente (2,29 < 2,43)
puisque les ressources nécessaires (émission des certificats de dépôt à 4 % et émission d’obligation à
7,5 %) coûteront presque aussi cher que ne rapportent les fonds placés (souscription de titres de
participation avec un rendement anticipé de 7,5 %). Pour éviter cette baisse de la marge sur intérêt,
la banque aurait dû faire appel à d’autres sources de financement comme le financement
interbancaire moins cher (3%) ou encore à des dépôts de la clientèle
(2%). Mais, ces deux dernières ressources ne sont pas toujours disponibles. Si la banque choisit de
financer les emplois de long terme par les ressources de court terme, elle peut accentua son risque
de liquidité.
SãÏf ÆdÅm
1. Le marché monétaire
Le marché monétaire est un marché de capitaux à court et à moyen terme. C’est un marché de la
monnaie centrale. C’est le lieu où les banques qui créent de la monnaie peuvent emprunter les
liquidités nécessaires pour faire face aux fuites monétaires. C’est ensuite un marché où tous les
agents financiers et non financiers peuvent soit prêter soit emprunter des liquidités. Nous étudions
successivement l’évolution du marché monétaire marocain, puis le marché interbancaire enfin le
marché des titres de créances négociables.
- Le marché monétaire au sens strict ou marché « interbancaire qui reste un marché de la monnaie
centrale
- Le marché monétaire au sens large, ou marché ouvert qui en raison de la présence des
entreprises dans circuit sera un marché de monnaie bancaire et un marché de monnaie centrale
SãÏf ÆdÅm
- Les achats et les ventes fermes de titres (bons du Trésor ou effets privés représentatifs de
créances des banques vis-à-vis de leur clientèle) contre cessions définitives de monnaie centrale.
- Les opérations de prêts et d 'emprunts en blanc sont des opérations sans garantie, c'est-å-dire
sans exigence de titres en contrepartie de la monnaie centrale cédée. II S’agit dc simple débit-crédit
entre établissements de crédit dans les comptes de la banque centrale. Ces opérations font encourir
aux établissements un risque de contrepartie. Afin de le réduire, les banques se fixent des plafonds
selon I 'emprunteur.
- Le réméré dc titres : représente l'opération d'achat de titre avec la promesse de revente pour le
préteur et l'opération de vente de titres avec l'option de rachat pour I 'emprunteur. Cette procédure
est de moins en moins utilisée car elle implique un risque pour le préteur de non rachat des titres par
I 'emprunteur.
Le 01/01'N la banque Y vend les 10 TCN la banque X qui les encaisse. La banque X perte 10000000
Dh (10 x 1000000) å la ban Y. le 30/01/N, la banque Y rachètera les 10 TCN et paiera la banque X :
30
10000000 x ⟦1 + − (1.5% x 365
)⟧= 10012328.75 Dh
SãÏf ÆdÅm
ACTIF PASSIF
Avoirs nets en or et en devises Billets en circulation
Operations d’open-market Avoirs des établissements de crédit (monnaie
central)
Dépôts du trésor public (administration centrale)
Autres (net)
Les « avoirs nets en or et en devises » correspondent aux créances nettes Sur les non-résidents
détenus par la banque centrale. Les dépôts de l'administration centrale » enregistrent les avoirs des
administrations publiques en compte courant. Les « opérations d'open-market » correspondent à
toutes les opérations que peut effectuer la banque centrale pour influencer les réserves des banques
(monnaie centrale des banques).
Les billets en circulation, les dépôts des administrations publiques et les réserves nettes de
change sont considérés comme des facteurs autonomes ou exogènes de l'offre de monnaie centrale,
liés aux opérations avec la clientèle et indépendants des interventions de la banque centrale sur le
marché interbancaire (Mishkin, 2007). D'où l'égalité suivante :
DONC
Avoir établissements de crédit (monnaie centrale) Facteurs autonomes + opérations d’Open-market
traduisent par une diminution des dépôts des administrations (Trésor) de la banque centrale et par
une injection de liquidité bancaire dans le système bancaire A l'inverse, les montants venant
accroitre les dépôts auprès de la banque centrale comme le recouvrement d'impôts, l'émission de
titres de la dette publique, restreignent d’autant la liquidité bancaire. Si les barques enregistrent des
entrées de devises supérieures aux sorties, la cession l'excédent å la banque Centrale accroit la
liquidité bancaire. A l'inverse, leurs achats de devises étrangères auprès de la banque centrale
correspondent å une diminution de la liquidité bancaire.
Selon l'objectif fixé pour le taux du marché interbancaire ou taux au jour le jour (Tjj), la banque
centrale anticipe å l’avance les variations quotidiennes des facteurs autonomes afin de détermine le
montant à injecter pour satisfaire les besoins en monnaie centrale. A partit de l'identité comptable
précédente, on peut écrire :
Offre de monnaie centrale (MC°) = Avoirs des établissements de crédit (monnaie centrale) -
Facteurs autonomes
MC° désigne la monnaie centrale Offerte par la banque centrale en utilisant les instruments de
politique d'open market (ou instruments de marché). Les instruments de contrôle directs utilisés
avant la réforme Ont été abandonnés. La banque centrale évalue ex ante la valeur des Avoirs des
établissements de crédit et celle des facteurs autonomes :
1. Si le solde est positif, la banque centrale prévoit un déficit net de monnaie centrale sur le marché.
Elle doit intervenir pour injecter de la liquidité.
2. Si le solde est négatif, la banque centrale prévoit un excédent de liquidité sur le marché. Elle doit
intervenir pour éponger de la liquidité excédentaire.
L'équilibre est réalisé quand la demande de monnaie centrale est égale à l'offre de monnaie
centrale. Plusieurs cas peuvent apparaître :
- Si le Taux JJ = Taux directeur (Td). Les anticipations faites par la banque centrale sur le besoin de
monnaie centrale des banques sont parfaitement vérifiées. Le Tij qui équilibre le marché est alors
égal au Td de la banque centrale.
Taux au jour le jour
T
T JJ1
n Offre
SãÏf ÆdÅm
- Si le Taux JJ > Taux directeur. La banque centrale a sous-estimé le besoin de monnaie centrale des
banques. La demande de monnaie centrale est plus à droite que celle anticipée par la banque
centrale. L'équilibre du marché se réalise à un taux au jour le jour supérieur au taux directeur ce qui
entraîne des tensions sur le marché.
T
T JJ1Taux directeur
v D2 (Demande anticipée)n
, c D0 (Demande effective)
- Si le Taux JJ < Taux directeur. La banque centrale a surestimé le besoin de monnaie centrale des
banques. La demande de monnaie centrale est plus à gauche que celle anticipée par la banque
centrale L'équilibre du marché se réalise à un taux au jour le jour inférieur au taux directeur ce qui
caractérise une période de détentes sur le marché.
T
T JJ1Taux directeur
, c D0 (Demande effective)
O Offre
La banque centrale régule le taux au jour le jour de manière à le maintenir à l'intérieur d'une
fourchette définie par deux taux directeurs (un taux plancher et un taux plafond). Plusieurs
possibilités sont envisageables :
- Le montant global de monnaie centrale mis à la disposition de la place est en règle générale
compatible avec le maintien du taux au jour le jour à l'intérieur de la bonde de fluctuation définie par
SãÏf ÆdÅm
les deux taux directeurs (taux plancher et taux plafond). C'est le cas où la courbe D0 coupe la courbe
d'offre dans son segment vertical. Dans ce cas, le taux au jour le jour est égal au taux directeur qui
est le taux de refinancement.
- Si, en revanche, il existe une forte demande de monnaie centrale, la courbe de demande se
déplace à droite (D1) et l'équilibre se réalise pour une quantité (Q1). Le taux jour le jour augmente
jusqu'au niveau plafond et il ne peut pas aller au-delà. Le taux plafond représente donc une borne
supérieure pour le taux au jour le jour.
xx
T Taux au jour le jour (JJ)
T
T
T Taux plafond = JJ1= JJ1
c D2
Q Q2 Q0 Q1
- Le Trésor public marocain émis des Bons de Trésor à très court terme (maturité de 7jours à 45
jours), des Bons de Trésor à court terme (maturités 13 semaines, 26 semaines et 52 semaines), des
Bons de Trésor à moyen terme (2 ans et 5 ans de maturité) et des Bons de Trésor à long terme (10
ans, 15 ans, 20 ans et 30 ans de maturité).
- Les dates d'émission et les caractéristiques des bons du Trésor sont portées, en temps utile, à la
connaissance des investisseurs.
- Le montant unitaire des Bons émis par le Trésor dans le cadre des adjudications est de 100000
dirhams.
- Les bons du Trésor souscrits par voie d'adjudication sont négociables de gré à gré sur le marché
secondaire relatif à cette catégorie de bons.
- Hormis les bons à très court terme qui peuvent être émis hors calendrier, les adjudications des
bons du Trésor se tiennent chaque mardi. Si le mardi est un jour férié, l'adjudication est reportée au
jour ouvrable suivant. Les soumissions retenues donnent lieu à règlement le lundi suivant la séance
d'adjudication pour les maturités égales ou supérieures à 13 semaines. Si le lundi est un jour férié, le
règlement s'effectue le jour ouvrable suivant. Le règlement des soumissions des bons à très court
terme, s'effectue le premier jour ouvré suivant le jour de l'adjudication.
- Les soumissions (les offres) ne peuvent être effectuées que par les établissements agréés en
qualité d'intermédiaires en valeurs du Trésor (I.V.T). Ces derniers sont (BCP, BMCE, BCM et CDG).
L L'adjudication des Bons du Trésor est organisée par une commission composée des
représentants de Bank Al-Maghreb et du Trésor. Celle-ci fixe un taux plafond de rémunération et un
prix minimum de vente. Les établissements admis à présenter des soumissions peuvent exprimer
leurs soumissions Sont servis en priorité et selon l'adjudication à la hollandaise, les établissements
qui proposent d'acheter ces Bons à un taux inférieur au taux plafond et à un prix supérieur au prix
minimum fixé. Les demandes seront donc satisfaites par ordre des prix décroissants (taux d'intérêt
croissant) jusqu'à ce que tous les titres émis soient acquis.
Les intérêts produits par les bons à court terme sont réglés à l'échéance et sont calculés sur la
base de 360 jours.
SãÏf ÆdÅm
Les intérêts des bons à moyen et long terme sont payables annuellement aux dates anniversaires
des dates de jouissance et à terme échu. Ils sont calculés sur la base de 365 jours ou de 366 jours si
l'année est bissextile.
Les titres de créances négociables (TCN) représentent des titres ou droits de créance pour une
durée déterminée qui sont négociable sur un marché réglementé. Il existe plusieurs catégories de
TCN, qui se distinguent par la nature de l'émetteur (banques, sociétés de financement, entreprises),
par le montant d'émission et par Échéance.
Au sein de cet ensemble, ce sont les billets de trésorerie qui permettent aux entreprises de se
financer sur le marché monétaire.
Depuis sa création en 1983, le marché monétaire au sens large est le lieu où les agents à besoin
de financement peuvent se procurer les ressources financières qui leur font défaut en émettant des
titres sur une gammes d'échéances allant du très court terme au moyen/long terme (certains bons
du Trésor ont une échéance de 30 ans). Ce marché est aussi le lieu où les agents à capacité de
financement peuvent placer leurs disponibilités en faisant la souscription des titres émis par les
agents déficitaires. Les agents à besoins de financement peuvent aussi émettre des titres de créance
de long terme ou des titres de propriété sur le marché financier (marché des capitaux à long terme).
Les agents économiques peuvent, donc, arbitrer entre souscription de titres à court et moyen termes
sur le marché monétaire et souscription de titres à long terme sur le marché financier. La séparation
entre ces deux marchés peut être considéré comme inutile. On peut parler de l'existence d'un
marché de capitaux avec deux compartiments : le marché de dettes et le marché de fonds propres
(actions).
2. Le marché financier
Le marché financier est le lieu de rencontres entre les émetteurs et les souscripteurs de titres à
long terme. C'est le lieu où se manifeste la finance directe au sens de Gurley et Shaw. C'est aussi le
lieu des émissions et des négociations des titres à long terme. Les nouvelles émissions de titres se
réalisent sur le marché primaire (marché du neuf) tandis que les négociations des titres déjà souscrits
s'exercent sur le marché secondaire (marché boursier). Le marché primaire a pour objet de
transférer des fonds des épargnants vers des émetteurs de titres (emprunteurs finals). Le marché
secondaire a pour objet d'assurer aux prêteurs la liquidité de leurs placements, c'est-à-dire la
possibilité de vendre et d'acheter des titres déjà souscrits à tout moment. Le marché primaire et
complémentaires. Le bon fonctionnement du second est indispensable au bon fonctionnement du
premier. Le dysfonctionnement du marché secondaire découragerait les investisseurs à acquérir des
titres nouveaux sur le marché primaire. Le schéma ci-dessous permet de comprendre l'organisation
et le fonctionnement du marché financier :
SãÏf ÆdÅm
Les investisseurs (offreurs de capitaux) ont le choix entre les titres nouveaux qui sont
offerts par les émetteurs et les titres anciens qui sont eux offerts par les autres investisseurs.
Ils cherchent à faire un arbitrage entre la détention de titres et la détention de liquidité
selon les anticipations de l'état de marché dans le futur. Les investisseurs cherchent à se
débarrasser de certains titres dont la valeur est susceptible de baisser et à acheter d'autres
titres dont on anticipe une augmentation des prix.
SãÏf ÆdÅm
Donc, le prix d'une action peut être évalué uniquement grâce à la valeur actualisée des
dividendes. Cette méthode d'évaluation du prix de l'action suppose que les entreprises
distribuent des dividendes chaque année. Or, dans certains cas, les entreprises peuvent
décider de ne pas distribuer de dividendes et de réinvestir les bénéfices. Les actionnaires
doivent donc estimer quand ces entreprises distribueront des dividendes (Mishkin, 2007).
Afin de trouver la solution à ce problème, Gordon- Shapiro proposent un autre modèle
SãÏf ÆdÅm
Avec,
DiVo = dernier dividende versé par l'entreprise
g = taux de croissance anticipé du dividende
ke = taux de rentabilité exigé par l'actionnaire
𝟏+𝑲𝒆
En multipliant les deux membres de la relation ci-dessus par on trouve :
𝟏+𝒈
Ce modèle considère que les dividendes augmentent à l'infini à un taux constant et que le
taux de croissance des dividendes est inférieur au taux de rentabilité exigé par les
actionnaires.
C. Capitalisation boursière
La capitalisation boursière d'une société est obtenue en multipliant te hombre de titres
émis par le cours de l'action. Par agrégation pour l'ensemble des sociétés, on obtient la
capitalisation boursière. Elle dépend des fluctuations des cours et des opérations en capital
71 (introduction, radiation, privatisation, nationalisation, augmentation du capital, etc.).
Le flottant correspond à la proportion des titres détenus par des actionnaires dont l'objectif
n'est pas de contrôler la société, mais de gérer un portefeuille d'actions de façon à obtenir la
meilleure rentabilité en minimisant le risque.
des taux sur le marché. Si le taux est variable, dans ce cas le coupon de l'obligation sera
indexé sur un indice comme un indice boursier.
- Le taux de rendement actuariel (t) est le taux qui égalise les flux actualisés de paiement
associés à un instrument financier et sa valeur actuelle.
- Le remboursement des obligations (ou amortissement) peut se réaliser « in fine », c'est-
à-dire en une seule fois à la fin du contrat pour l'ensemble des obligations émises. Cette
technique est la plus fréquente. Ou bien par séries annuelles constantes, c'est-à-dire que
chaque année l'émetteur rembourse, en principe par tirage au sort, un nombre constant
d'obligations. Ou encore par un remboursement progressif ou par annuités constantes.
C. Les différentes catégories d'obligations
Il existe plusieurs catégories d'obligations que l'innovation financière n'a cessé d'élargir
depuis les années 80 : les obligations classiques, les obligations à taux flottants, les
obligations à coupon zéro, les obligations perpétuelles, les obligations remboursables en
actions, les obligations convertibles en actions, les obligations subordonnées. Par la suite, on
développer la définition de chaque catégorie :
- Les obligations classiques, dites aussi à taux fixe, procurent à celui qui les détient une
rémunération fixe (coupon) tout au long de la période de détention. La plupart des
obligations sont à taux fixe.
-Les obligations à taux flottants comprennent les obligations à taux variables et les
obligations à taux révisables. Ces obligations permettent au détenteur de se prémunir contre
les plus ou moins-values engendrées par les variations des cours et d'obtenir un coupon
évoluant en fonction des taux du marché. Les obligations à taux variables offrent un coupon
indexé sur l'évolution constaté en fin de période (la veille de la date de l'échéance) des taux
du marché monétaire ou obligataire, tandis que les obligations à taux révisables offrent des
coupons de valeur fixe entre deux révisions périodiques trimestrielles ou annuelles en
général). Au Maroc, les obligations à taux flottant existantes et appelées, dans le jargon
financier, à taux variables sont en fait des obligations à taux révisables.
- Les obligations à coupon zéro sont émises à un prix inférieur à leur valeur faciale, ne
versent pas de coupons, et sont remboursées à l'échéance à leur valeur faciale
- Les obligations perpétuelles (ou rentes perpétuelles) sont des obligations dont la
maturité est infinie et qui ne sont donc jamais remboursées, de sorte qu'elles paient
uniquement des coupons annuels et ce jusqu'à l'infini.
- Les obligations remboursables en actions (ORA) sont avant tout des obligations
ordinaires. Mais, à la différence des obligations classiques, ces titres ne sont pas remboursés
en espèces, mais en titres de la société émettrice. Leur échange contre des actions se fait à
l'échéance de l'emprunt et sur décision de l'émetteur. Les ORA offrent des avantages non
négligeables. Elles permettent aux sociétés d'augmenter à terme leurs fonds propres, et ce,
pour un montant certain connu dès la réalisation de l'opération. De plus, les ORA permettent
à l'émetteur de ne rien avoir à rembourser à l'échéance.
SãÏf ÆdÅm
- Les obligations convertibles en actions (OČA) sont avant tout des obligations classiques.
Mais, à la différence des obligations classiques, les OCA donnent droit, mais pas l'obligation,
à leur détenteur de les convertir en actions. D'une autre manière, L'OCA peut être définie
comme une obligation classique, à laquelle s'ajoute une option d'achat sur des actions
nouvelles de l'émetteur. Les OCA ont une double facette de titres d'endettement et de titres
donnant droit au capital. De ce fait, elles permettent à son détenteur d'arbitrer entre le
rendement obligataire et la plus-value en capital. Les sociétés qui sont détenues directement
ou indirectement par l'Etat (plus de50% du capital) ne peuvent pas émettre des obligations
convertibles en actions.
- Les obligations subordonnées sont des obligations qui, en cas de faillite de l'émetteur, ne
sont pas remboursées qu'après les autres détenteurs d'obligations ordinaires. Les
détenteurs des obligations subordonnées sont cependant remboursés avant les actionnaires.
Exemple
Supposons une obligation (X) remboursable in fine d'une valeur nominale VN 1000 dhs et
d'une échéance de n 10 ans émise à un taux nominal i = 10% dont le taux de rendement
actuariel est T= 10% et d'un remboursement de R = 1000 dhs La valeur actualisée du coupon
(C) versé à la fin de la première année est de 100/(1+T)1 ; celle du deuxième coupon de
100/(1+T)2 ; et ainsi de suite jusqu'au dixième et dernier coupon dont la valeur actualisée
est de 100/(1+ T)10 . S'y ajoute la valeur actualisée du remboursement, soit
1000/ (1+ T)10 . A l'émission le prix en bourse de l'obligation est égal :
P = 100/ (1+ T)𝟏 + 100/ (1+T)𝟐 + … +100/ (1+T)𝟏𝟎 + 1000/ (1+ T)𝟏𝟎
𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎𝟎𝟎
P = ∑𝟏𝟎
𝒕=𝟏 +
(𝟏+𝟎.𝟏)𝒕 (𝟏+𝟎.𝟏)𝒏
P = 1000 (A l'émission, le prix en bourse de l'obligation coïncide
précisément avec sa valeur nominale (i = T))
Plus généralement, pour calculer la valeur présente du titre, il suffit d'actualiser le
montant des coupons et du principal remboursable dans n année.
𝑪 𝑹
P = ∑𝒏𝒕=𝟏 𝒕
+
(𝟏+𝑻) (𝟏+𝑻)𝒏
l'obligation X doit alors accepter de baisser le prix pour s'adapter aux nouvelles conditions de
marché. Dans ce cas le prix de l'obligation X sur le marché secondaire est de :
𝟏−(𝟏+𝟎.𝟏𝟑𝟖𝟏)−𝟏𝟎 𝟏𝟎𝟎𝟎
P = 100 X [ + ] = 800
𝟎.𝟏𝟑𝟖𝟏 (𝟏+𝟎.𝟏𝟑𝟖𝟏
Q 1. Le marché monétaire :
A. N'est accessible qu'aux établissements de crédit astreints à la constitution des réserves
obligatoires
B. Est accessible à tous les agents, financiers et non financiers
C. Est le lieu de négociation des obligations d'Etat
D. Est le marché des capitaux à long terme
Q 2. Le marché secondaire :
A. Est un marché de moindre importance
B. Est un marché d'occasion où se négocient des titres déjà émis
C. Est un marché qui concerne les nouvelles émissions de titres
D. A pour objet d'assurer aux prêteurs la liquidité de leurs placements
Questions de réflexion
1. Analyser l'impact du développement du marché des titres de créances négociables (TCN)
sur les bilans bancaires ?
2. Est-ce que l'émission de certificats de dépôts accroit la mobilièrisation des actifs
bancaires
Solution de réflexion :
1. Analyser l'impact du développement du marché des titres de créances négociables (TCN)
sur les bilans bancaires ?
Le développement des TCN aura des répercussions sur l'actif du bilan bancaire
(financements accordés) et sur le passif du bilan bancaire (ressources collectées). Du côté de
l'actif, la concurrence exercée par le marché des TCN va se traduire par un ralentissement
des crédits accordés par la banque aux agents non financiers qui trouvent sur les marchés de
capitaux une autre alternative de financement à moindre coût. Le recul de l'intermédiation
bancaire traditionnelle à cause du développement du financement par titres, oblige les
banques à intervenir de manière croissante sur les marchés de capitaux (dont celui des TCN)
en souscrivant des titres. On parle, dans ce cas, de la mobilièrisation des actifs bancaires.
Du côté du passif, les banques interviennent davantage sur les marchés de capitaux pour
collecter des ressources et compenser ainsi les ressources perdues au profit des OPCVM
monétaires. Les banques peuvent émettre des certificats de dépôts sur le marché des TCN et
collecter les ressources nécessaires. On parle, dans ce cas, de la mobilièrisation des passifs
bancaires.
SãÏf ÆdÅm
Exercice1.
1. Supposons un agent A disposant de liquidités et à qui il est proposé d'acheter une action
qui coûte actuellement 1000 DH. Dans l'année, elle versera un dividende de 40 DH et les
analystes anticipent qu'elle vaudra 1200 DH à la fin de l'année. Sachant que l'agent A exigé
une rentabilité de 12 %, doit-il acheter cette action et jusqu'à quel prix est-il prêt à aller ?
2. Supposons un autre agent B qui, est plus sûr de lui, exige un taux de rentabilité de 10%.
Quel sera son comportement ?
3. Supposons aussi un troisième agent C ayant la certitude que les prévisions sont bonnes et,
de ce fait, appliquera un taux de rentabilité de 5%. Quel sera son comportement ?
4. Qu'en concluez-vous ?
5.Sous quelle condition peut-on dire que la valeur d'une action est égale à la seule valeur
actualisée des flux de dividendes futurs ?
SOLUTION : K
1. En notant Po le prix actuel de l'action, Pn le prix de l'action à la fin de l'année (il s'agit donc
d'une anticipation), diVt le dividende payé à la fin de la première année et ke le taux de
rentabilité exigé par l'acheteur potentiel (agent A), la valeur actualisée de l'action est
donnée par la formule suivante :
𝑫𝒊𝑽𝟏 𝑷𝒏
P0 = +
(𝟏+𝑲𝒆)𝟏 (𝟏+𝑲𝒆)𝟏
SãÏf ÆdÅm
Selon l'analyse de l'agent A, la valeur actualisée des revenus futurs liés à la détention de
l'action pendant un an est de 1107,14 DH. Il s'agit du prix maximum que l'agent A est prêt à
payer. Le prix actuel de cette action étant de 1000 DH, il est donc, rentable d'acheter celle-ci.
L'agent A sera prêt à aller jusqu'à un prix de 1107,14 DH.
2. En appliquant la formule précédente :
𝑫𝒊𝑽𝟏 𝑷𝒏
P0 = +
(𝟏+𝑲𝒆)𝟏 (𝟏+𝑲𝒆)𝟏
40 1200
Po = 1+0.10 + = 1127.3 𝐷ℎ𝑠
1+0.10
A titre d'exemple, supposons qu'une action dont on pense qu'elle vaudra 1200 DH dans 80
ans. Au taux de rentabilité de 12 %, la valeur actualisée du produit de la vente dans 80 ans
sera de :
1200
𝑃𝑜 = = 0.14 𝐷ℎ𝑠
(1 + 0.12)80
A cette échéance, la valeur de revente n'étant que de 0,14 DH, peul-ctre ignorée, et la valeur
actualisée de l'action est la valeur actualisée des dividendes, et la relation précédente
devient :
𝐷𝑖𝑉𝑡
Po = ∑∞
𝑡=1 (1+ke)𝑡
SãÏf ÆdÅm
Exercice2.
Une action coûte actuellement 500 DH. Dans l'année, elle versera un dividende de 30 DH et
on anticipe qu'elle vaudra 600 DH à la fin de l'année.
1. Quel est le taux de rentabilité attendu de cette action ?
2. Si le cours de l'action n'est finalement que de 400 DH, quel sera le taux de rentabilité
effectif ?
Solution
Le taux de rentabilité attendu sera :
𝑫𝒊𝑽𝟏 𝑷𝒏
P0 = +
(𝟏+𝑲𝒆)𝟏 (𝟏+𝑲𝒆)𝟏
Po x (1 + Ke) = DiVt + Pn
𝑫𝒊𝑽𝟏+𝑷𝒏
1+ ke = Po
𝑷𝒐
𝑫𝒊𝑽𝟏+𝑷𝒏
Ke = −𝟏
𝑷𝒐
𝑫𝒊𝑽𝟏+𝑷𝒏−𝑷𝒐
Ke =
𝑷𝒐
30+600−500
Ke = = 26%
500
Exercice3.
Supposons que le cours boursier d'une entreprise A est actuellement de 400 DH. Les
analystes financiers anticipent que cette entreprise versera un dividende de 20 DH dans un
an et que ses dividendes croîtront ensuite de 6 % par an. Quel est le taux de rentabilité exigé
par les investisseurs ?
Solution
On va utiliser la formule simplifiée issue du modèle de Gordon- Shapiro :
𝑫𝒊𝑽𝟏
Po =
(𝑲𝒆− 𝒈)
Exercice 4
Supposons une obligation remboursable in fine d'une valeur nominale 10% dont le taux de
rendement actuariel est aussi de 10%. Cette de 1000 DH et d'une échéance de 10 ans émise
à un taux nominal d’obligation est remboursable au pair (R 1000 DH).
1. A l'émission, quel est le prix en bourse de cette obligation ?
2. On suppose que le taux de rendement actuariel passe à 13,81% sur les nouvelles
émissions d'obligation émises pour 10 ans. Dans ce cas, quel est le prix en bourse de cette
obligation ?
Solution
1. Pour calculer la valeur présente de cette obligation, il suffit d'actualiser le montant des
coupons et du principal remboursable dans 10 années.
𝑪 𝑹
P = ∑𝒏
𝒕=𝟏 +
(𝟏+𝑻)𝒕 (𝟏+𝑻)𝒏
2. Le coupon des nouvelles obligations sur le marché primaire est de 138,1. Dans ces
conditions, les acheteurs potentiels vont préférer acheter les obligations nouvelles sur le
marché primaire au lieu d'acheter les obligations anciennes qui rapportent 100. Le prix de
notre obligation sur le marché secondaire est de :
𝟏−(𝟏+𝟎.𝟏𝟑𝟖𝟏)−𝟏𝟎 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟎𝟎𝟎
P = 100 X [ + ]+ = 799.78
𝟎.𝟏𝟑𝟖𝟏 𝟎.𝟏𝟑𝟖𝟏 (𝟏+𝟎.𝟏𝟑𝟖𝟏)𝟏𝟎
Exercice 5
On considère un titre de créance (obligation, TCN, etc.) dont les caractéristiques sont les
suivantes :
Valeur nominal (VN)
Taux nominal ou facial (i)
Echéance (n)
Prix d'émission ou valeur d'émission (P)
Valeur de remboursement (R)
Le taux de rendement actuariel (T)
1. Montrez que si ce titre est une obligation classique, remboursée au pair in fine, on a la
relation suivante :
𝑪 𝟏 𝑽𝑵
P = 𝑻 × [𝟏 − ]+
(𝟏+𝑻)𝒏 (𝟏+𝑻)𝒏
2. Quelle est la différence entre le taux d'intérêt nominal (i) et le taux de rendement
actuariel (T) ? Dans quel cas T =i ?
3. Déduire de la relation précédente que, si le titre est une obligation à rente perpétuelle à
taux i, on a :
𝐶
P=𝑇
4. Supposons que le titre est une obligation à rente perpétuelle. Quel est son taux de
rendement actuariel si le coupon versé annuellement est de 600 DH, et si l'obligation cote
10000 DH ?
Solution
1. Le prix d'une obligation classique est :
𝐶 𝑅
P = ∑𝑛𝑡=1 (1+𝑇)𝑡 + (1+𝑇)𝑛
2 Le taux d'intérêt nominal (i) est un rapport entre le montant des intérêts versés et la
somme empruntée. Le taux de rendement actuariel (T) est le taux qui égalise les flux
actualisés de paiement associés à un instrument financier et sa valeur actuelle.
Le taux actuariel est égal au taux facial lorsque l'émission est au pair c'est-à-dire que le prix
en bourse de l'obligation coïncide précisément avec sa valeur nominale.
3. Une obligation à rente perpétuelle est une obligation dont la maturité est infinie et qui
n'est donc jamais remboursée, de sorte qu'elle paie uniquement des coupons annuels et ce
jusqu'à l'infini. De la relation précédente (question 1), n tend vers l'infini, d'où à la limite :
𝑉𝑁
tend vers 0
(1 + 𝑇)𝑛
1
1 - (1+𝑇)𝑛 tend vers 1
𝐶
D'où le résultat annoncé : P = 𝑇
4. Il s'agit ici d'une à rente perpétuelle. Le taux de rendement actuariel est égal :
𝐶 600
T=𝑃 = = 6%
10 000
SãÏf ÆdÅm
pouvoirs publics sont donc obligés de hiérarchiser les objectifs en donnant un ordre de
priorité. L'objectif prioritaire de la banque centrale est la maîtrise de l'inflation. Certains
gouvernements privilégient la croissance du PIB, politique de relance de l'activité
économique, afin de réduire le taux de chômage, d'autres le taux d'inflation, politique de
rigueur, afin de créer un contexte favorable à une croissance saine, non inflationniste, et
donc à une réduction de chômage ensuite (Lecarpentier-Moyal et Gaudron, 2011). Le choix
de ces objectifs renvoie implicitement aux analyses théoriques auxquelles se réfèrent les
autorités publiques. Les partisans du courant monétariste, par exemple, donnent plus de
priorités à la lutte contre l'inflation.
avec une baisse temporaire ou localisée des prix ou avec la récession (baisse cyclique et
normale du PIB). Les causes de la déflation sont les suivantes :1) une création monétaire
insuffisante. Exemple de la Grande Bretagne enter 1920 et 1931 qui a choisi de réévaluer la
Livre Sterling pour restaurer l'étalon-or à la partie d'avant-guerre. La Grande Bretagne a
connu une baisse des prix pendant toute la décennie et un taux de chômage entre 10% et
15%. En 1931, la Grande Bretagne a abandonné la parité or et a dévalué la Livre Sterling
pour échapper à la déflation. 2) l'éclatement d'une bulle financière et immobilière. Il s'agit
d'une inflation qui touche uniquement les titres financiers comme les actions et le secteur
immobilier. Le Japon et l'Allemagne sont les pays qui ont connu la plus brutale rupture dans
l'immobilier au milieu des années 1990.
La stagflation c'est la hausse simultanée de l'inflation et du chômage (récession).
Exemples, Angleterre fin des années 1970 et depuis 2007 avec le troisième choc pétrolier,
qui fait augmenter les prix et la crise financière qui ralentit la croissance économique.
B. Les causes de l'inflation d'après Majnoni D'intignano (2003)
1. L'inflation par la création monétaire excessive et financement monétaire du déficit public :
pour Milton Friedman le leader des monétaristes, la création monétaire est la cause
première de l'inflation.
Friedman dit : « /'inflation est toujours et partout un phénomène monétaire ». Les agents
transforment tout excès de création monétaire en inflation. La théorie quantitative de la
monnaie (TQM) de Irving Fisher a bien expliqué ce lien entre le niveau général des prix et la
masse monétaire. Corrélation entre M3/PIB et inflation. L'évolution de M3 délivre peu
d'information sur l'inflation à court terme car elle est instable ; mais à long terme, l'inflation
reste un phénomène monétaire. Déjà vu que l'afflux de l'or en Espagne à la suite Exemple,
nous avons de la découverte des Amériques à la fin du XVème siècle a fait multiplier les prix
en Espagne par quatre et a occasionné une inflation dans tous les pays qui ont des liens
commerciaux avec l'Espagne. Le financement des dépenses de la guerre par la création
monétaire peut aussi occasionner de l'inflation. La seconde guerre mondiale a occasionné
une inflation de plus 56% et un coût de 130% du PIB aux Etats-Unis (Friedman et Schwartz,
1963). La guerre d'Irak dans les années 2000 a occasionné 4,2% des tensions inflationnistes.
Pour financer les dépenses de la guerre, l'Etat peut recourir à « l'emprunt patriotique »,
c'est-à-dire à l'épargne publique disponible en émettant des titres de la dette publique,
souvent avec souscription forcée. Il peut aussi financer les dépenses de la guerre en
recourant à la création monétaire. L'inflation peut être interprétée comme un impôt
indolore. Les citoyens réduisent leur consommation tout comme s'ils avaient payé un impôt.
Pour les partisans des politiques quantitatives, inspirées par l'école de Chicago et pour
les néo-quantitativistes, il est nécessaire de ralentir la croissance de la masse monétaire
pour résorber l'inflation. Ces politiques ont engendré la désinflation dans les années 1980
d'abord aux Etats-Unis puis en Europe et dans le reste du monde.
Le financement monétaire du déficit public peut aussi occasionner de l'inflation. L'Etat
peut recourir à la « planche à billets » pour financer ses dépenses publiques. Il s'agit d'un
financement par l'inflation (impôt Indolore). C'est «le seigneuriage ou le déficit sans larmes».
SãÏf ÆdÅm
Cette pratique est contraire aux principes de la démocratie. Elle incite les politiciens à
développer le secteur public au détriment du secteur privé ; à accorder des rémunérations
excessives aux fonctionnaires de l’Etat ; à accorder des subventions aux entreprises
publiques déficitaires, etc. Cette pratique tend à disparaître dans les pays démocratiques. Au
Maroc, il est strictement interdit que la Bank Al-Maghreb finance le pratique est contraire
aux déficits publics du Trésor.
2. La spirale prix-salaire ou bien inflation par les coûts internes : les valeurs ajoutées
supérieure salariés souhaitant s'approprier une part de à leur productivité revendiquent une
hausse des salaires (avec d grèves et la négociation des syndicats). Si les entreprises cèdent,
leur profit s'en trouve compromis. Et si le marché le leur permet, elles le rétablissent en
augmentant leurs prix de vente. Les salariés voient dis lors leur pouvoir d'achat (salaire réel,
w/p) baisse et exigent une nouvelle hausse des salaires. Les salariés font la différence entre
salaire nominal et salaire réel et ne sont pas victimes de l'illusion monétaire Cette spirale
prix-salaire peut occasionner une hausse permanente des prix, donc de l'inflation. Les
monétaristes affirment que les augmentations de salaires favorisent la consommation, donc
l'emploi, à court terme, la permanence de ces augmentations de salaires peut occasionner
une plus forte hausse des prix, sans effet durable sur le niveau du chômage. Pour Friedman,
l'inflation ne peut pas augmenter l'emploi à long terme. Pour sortir de cette spirale prix-
salaire, il faut interdire les indexations des salaires sur les prix et modifier les anticipations
d'inflation.
3. L'inflation keynésienne par excès de demande un déséquilibre macroéconomique entre
l'offre et la demande globale peut être à l'origine d'inflation. On distingue quatre types : 1)
lorsque la croissance effective dépasse la croissance potentielle, les prix augmentent a
réciproquement en période de ralentissement, les prix diminuent. 4) lorsque l'offre est
inélastique à la demande, exemple d'inflation d'après-guerre. 3) choc externe, exemple de
choc de demande provoqué par l'unité monétaire allemande. 4) l'effet Balassa-Samuelson :
les prix d'une économie tendent à rattraper le niveau plus élevé des pays plus
4. Les chocs externes ou inflation par les coûts externes : il s'agit de l'inflation importée.
Son origine est la hausse des prix des matières premières et de l'énergie à l'échelle
international, qui se répercute dans l'économie. La dévaluation de la monnaie nationale peut
aussi provoquer de l'inflation du fait qu'elle accroît les prix des produits importés. Lorsque la
monnaie nationale perd sa valeur externe, les importations en valeur augmentent et
peuvent occasionner une riche. Dégradation de la balance commerciale de notre pays. Cette
inflation importée peut se généraliser à d'autres secteurs à cause de la spirale prix/salaires
ou à cause des anticipations de la hausse des prix. Exemples, l'inflation provoquée par les
chocs pétroliers de 1973- 1979 ; les dévaluations au Royaume-Uni, en Italie et en France ont
provoqué de l'inflation au cours des Trente Glorieuses ; début 2003, l'inflation dans les pays
qui ont subi une forte dévalorisation monétaire comme Argentine, Brésil, Venezuela,
Turquie... : etc.
D'après Majnoni D'intignano (2003), l'inflation semble avoir disparu aujourd'hui dans
certains pays du fait de l'évolution économique. La mondialisation et la concurrence
internationale poussent les entreprises à accélérer les progrès de productivité, stimulant
SãÏf ÆdÅm
l'offre, et à les répercuter sur les consommateurs sous forme de baisse de prix plutôt que sur
leurs travailleurs sous forme de hausses de salaires. La spirale prix-salaires et l'inflation
keynésienne ont donc cédé le pas. L'inflation par le financement monétaire des dépenses
publiques semble avoir disparu du fait de l'indépendance des autorités monétaires vis-à-vis
des autorités gouvernementales et aussi du contrôle et la maîtrise du rythme de la
croissance de la masse monétaire. L'existence d'autres alternatives et sources d'énergie
propres (énergies renouvelables) a limité la dépendance à l'égard du pétrole et a réduit le
risque de la survenance d'un autre choc pétrolier.
L'objectif principal de Bank Al-Maghreb est la stabilité des prix affirme le gouverneur
de la banque Monsieur Abdelatif Jouahri au séminaire de haut niveau pour le ciblage de
l'inflation qui a eu lieu le à rabat le 4 avril 2007 : « l'objectif de la stabilité des prix est
aujourd'hui consacré par les nouveaux statuts de Bank Al-Maghreb. Ainsi, le
mandat légal de la banque définit clairement sa mission fondamentale plan opėrationnel
pour et lui donne une véritable autonomie au
l'atteindre. L'objectif est la stabilité des prix ».
PIB = Σ W + Σ ΕΒΕ + Σ Τ
Avec W les salaires et T les taxes nettes de subvention
La méthode par les utilisations finales
Le PIB par les utilisations finals ou par la demande ou encore par les dépenses est la
somme la valeur de tous les biens et services finals utilisés (achetés) pendant l'année. On a
donc :
PIB = C + I + G + AS + X - M
Où C représente la consommation privée des ménages, ! l'investissement privé des
entreprises et G la somme de la consommation et de l'investissement publics, X les
exportations et M les importations.
SãÏf ÆdÅm
𝑷𝑰𝑩𝒕
Taux de croissance du PIBt = ( − 𝟏) 𝑿 𝟏𝟎𝟎
𝑷𝑰𝑩𝒕−𝟏
des liquidités. Toutefois, on distingue entre le taux de l'argent au jour le jour (taux du
marché interbancaire), le taux de l'argent à un mois, le taux de l'argent à deux mois, le taux
de l'argent à six mois, le taux des émissions des titres de Créances négociables (TCN). Ces
taux ne sont pas fixes, ils varient avec les conditions du marché, les interventions de la
banque centrale sur le marché et le degré de la mobilité internationale de capitaux.
Le taux du marché obligataire est le taux à long terme qui détermine le rendement des
nouvelles obligations émises sur le marché primaire. Le rendement des titres publics est
normalement plus faible que le rendement des autres valeurs. Le taux du marché
hypothécaire est le rendement des titres de créances sur l'habitat d'une échéance
supérieure à 10 ans.
B. Les taux d'intérêt des institutions financières (banques et sociétés de financement)
On distingue entre deux grands types des taux d'intérêt pratiqués par les institutions
financières. Le premier type est les taux d'intérêt débiteurs. Le second type est les taux
d'intérêt créditeurs.
Les taux d'intérêt débiteurs sont les taux d'intérêt exigés par les institutions financières
pour les crédits qu'elles octroient à leur clientèle. La plupart de ces taux débiteurs sont
déterminés de façon unilatérale (non réglementés). Les institutions financières déterminent
librement leur taux de base bancaire, qui est considéré comme le taux minimum qu'elles
facturent à leurs meilleurs clients. Les taux débiteurs sont, donc, déterminés en fonction de
taux de base bancaire pour chaque type de crédit (immobilier, consommation, équipement,
trésorerie, etc.). La gamme des taux débiteurs dépend des échéances, de l'objet du crédit et
de la qualité de l'emprunteur. Les composantes d'un taux débiteur sont : le coût de
financement des banques, la marge d'intérêt et la prime de risque qui diffère selon la qualité
de l'emprunteur potentiel. Toutefois, pour éviter les abus de taux d'intérêt et pour protéger
le consommateur contre l'usure, Bank al-Maghreb fixe le taux de l'usure ou le taux maximum
des intérêts conventionnels (TMIC), c'est-à-dire un taux maximum autorisé que peuvent
pratiquer les établissements de crédit. A la différence de la France, le TMIC marocain ne fait
pas de différenciation entre chaque type de crédit. Ainsi, aucun établissement de crédit
(banques et sociétés de financement) ne peut appliquer, à un crédit octroyé à la clientèle un
taux supérieur. C'est-à-dire que le taux effectif global (TEG)15 du crédit doit être inférieur au
TMIC en vigueur.
Cependant, depuis le milieu des années 1980, le taux de base bancaire joue un rôle
moins important du fait du développement de la finance par les marchés de capitaux. Les
taux débiteurs plus en plus des taux des marchés de capitaux (marché monétaire et marché
obligataire) du fait que les institutions financières se procurent de façon croissante de la
liquidité dont elles ont besoins sur ces marchés. Ainsi, les taux du marché monétaire
influencent les taux débiteurs à court terme et les taux du marché obligataire influence les
taux débiteurs à long terme. L'article 2 de la circulaire de Bank Al- Maghreb (2010) indique
que les taux d'intérêt annuels applicables aux opérations de crédit sont librement négociés
entre les établissements de plus en crédit et leur clientèle et que ces taux d'intérêt peuvent
être fixes ou variables. Toutefois, pour les crédits dont la durée est au plus égale à une
année, le taux d'intérêt doit être fixe.
SãÏf ÆdÅm
A Côté de ces taux débiteurs non réglementés, il existe des taux débiteurs administrés
qui font l'objet d'une réglementation et qui sont directement fixés par la banque centrale. Il
s'agit des crédits avec bonification d'intérêt. Ce sont des taux débiteurs réduits par rapport à
ceux du marché. L'institution financière qui a accordé un crédit à un « taux bonifié » n'est
pas désavantagée, l'Etat lui verse la différence entre ce taux et le taux normal. Avec la
libéralisation financière des années 1980, on enregistre une disparition progressive des taux
débiteurs à des conditions privilégiées. Les taux d'intérêt créditeurs sont les taux que les
établissements de "crédit consentent sur les ressources qu'elles collectent. L'article premier
de la circulaire de Bank Al-Maghreb (2011) indique que les banques ne peuvent servir des
intérêts créditeurs que sur les dépôts en comptes sur carnets, les dépôts en dirhams
convertibles, les dépôts à terme et les bons à échéance fixe. On distingue entre les taux
créditeurs administrés et les taux créditeurs libres : les taux d'intérêt créditeurs administrés
(réglementés) sont des taux fixés par la banque centrale. II s'agit par exemple du taux
applique aux dépôts en comptes sur car L'article 6 de la même circulaire indique que le taux
d'intérêt minimum applicable aux dépôts en comptes sur carnets est égal au taux mo
pondéré des bons du Trésor à 52 semaines émis par voie d'adjudication au cours du
semestre précédent, minoré de 50 points de base. En revanche, les taux créditeurs appliqués
aux autres dépôts (dépôts om dirhams convertibles, dépôts à terme et bons à échéance fixe)
sont libres. Les établissements de crédit sont concurrencés dans la collecte des ressources
par les marchés de capitaux, c'est la raison pour laquelle elles sont dans l'obligation de fixer
les taux créditeurs libres proches de ceux des marchés.
La banque centrale ne peut pas intervenir directement sur les taux d'intérêt non
réglementés, elle peut, en revanche, se fixer comme objectif intermédiaire un certain niveau
de ces taux et agir sur eux indirectement par le biais du taux de refinancement bancaire.
Ainsi, si les autorités monétaires donnent plus de priorité à la croissance et à l'emploi, les
taux d'intérêt seraient réduits afin de rendre les crédits bancaires moins chers et encourager
les entreprises d'investir et encourager les ménages de consommer. Si, en revanche, les
autorités monétaires donnent plus de priorité à la lutte contre l'inflation, les taux d'intérêt
seraient élevés afin de favoriser les placements financiers et l'épargne des ménages. D'une
autre manière, si l'objectif final est la relance, la banque centrale peut se fixer comme
objectif intermédiaire la baisse des taux d'intérêt afin de favoriser la consommation et
l'investissement. Si, en revanche, l'objectif final est la lutte contre l'inflation, la banque
centrale peut se fixer comme objectif intermédiaire d'augmenter les taux d'intérêt afin de
réduire la demande de biens et services.
Le solde de la balance commerciale (BC) est égal aux prêts nets accordés à l'étranger, soit à
l'investissement net à l'étranger. Toutefois, la dépréciation de la monnaie nationale (baisse
des taux d'intérêt dans économie) a un impact sur le mouvement des capitaux (MC), Une
baisse des taux d'intérêt dans notre économie incite les investisseurs à acheter des titres
émis à l'étranger parce que la rémunération à l'extérieur est plus importante. Notre pays va
subir alors une fuite de fuit aux vers l'extérieur. L'équilibre extérieur correspond alors au
solde de la balance des paiements (BC + MC).
Dans un régime de change fixe, les autorités monétaires sont contraintes d'intervenir par
leurs réserves officielles de change (R) afin de maintenir le taux de change à l'intérieur d'une
fourchette fixée dans le cadre d'un accord. Ainsi, dans le cas d'une balance de paiement
déficitaire (BC + MC <0), la monnaie nationale subit des pressions à la baisse sur les marchés
de change. Pour soutenir la parité de taux de change, la banque centrale doit se porter
acheteur de la monnaie nationale en vendant des devises. Cela implique une augmentation
artificielle de la demande de monnaie nationale et une perte de réserves officielles de
change. Et inversement dans le cas d'une balance des paiements excédentaires, la monnaie
nationale subit des pressions à la hausse sur les marchés de change. Pour soutenir la parité
de taux de change, la banque centrale pour vendre la monnaie nationale contre les
augmentations des réserves officielles de devises. Cela implique un change et une baisse de
la demande de monnaie nationale. En revanche, dans le cas d'un régime de change flexible,
les variations du taux de change se substituent aux variations des réserves officielles de
change comme mécanismes d'ajustement en cas de déséquilibre du bal des paiements.
La hausse du coût du crédit va obliger les entreprises à réduire leurs demandes de crédits
et à chercher d'autres alternatives de financement moins coûteuses. Celle qui ont les
conditions vont recourir au financement par les marchés de capitaux en émettant les titres
de créance à court terme (billet de trésorerie) sur le marché monétaire et/ou en émettant
des titres de créance de long terme (obligations) sur le marché obligataire. Le recours au
financement par titres renforcera la tendance à la hausse des taux d'intérêt sur l'ensemble
des marchés de capitaux.
La hausse du taux du marché monétaire national (i) crée un différentiel d'intérêt avec
l'étranger (i*). Les entrées nettes de capitaux dans un pays seront ainsi d'autant plus élevées
que le différentiel des rendements des actifs financiers sera favorable aux titres émis dans ce
: une hausse de l'écart (i-i*) rend plus attractifs les prêts sur le marché intérieur et en même
temps plus coûteuses les sorties de capitaux (puisque les marchés étrangers sont alors moins
rémunérateurs). Les entrées de devises dans notre économie influencent le taux de change.
L'objectif opérationnel (taux du marché interbancaire) a permis d'atteindre les objectifs
intermédiaires ciblés : les taux d'intérêt (à court terme et à long terme), le taux de change.
Dans le cas d'une mobilité des capitaux", cet objectif opérationnel peut même atteindre les
taux d'intérêt internationaux.
L'augmentation du degré de la préférence des agents économiques pour les billets, par
exemple, peut modifier le coefficient k et neutraliser 1l'action sur la base monétaire.
Q4. On suppose que le PIB nominal a augmenté au cours d'une année donnée. Sachant
cela, on peut affirmer avec certitude que :
A. Le PIB réel a augmenté ou le niveau des prix a diminué
B. Le PIB réel a augmenté ou le niveau des prix a augmenté
C. Le PIB réel et le niveau des prix ont tous les deux augmenté
Q 5. Que mesure le déflateur du PIB ?
A. Le ratio du PIB sur le nombre de personnes en emploi
B. Le ratio du PIB sur la taille de la population active
C. Le ratio du PIB réel sur le PIB nominal
D. Le ratio du PIB en prix courants sur le PIB en prix conste
Q 8. Le revenu disponible est la partie restante du revenu global une fois déduit :
A. Le montant des impôts sans oublier d'y ajouter les prestations sociales
B. Les impôts sur le revenu
C. L'impôt sur le revenu et les charges sociales
D. Le paiement des pensions et des loyers
SãÏf ÆdÅm
𝑷∗𝟐
Q11. Une appréciation du taux de change réel R = implique :
𝑷𝟏
Questions de réflexion
1. Quels sont les critères définissant une politique monétaire expansive ou restrictive ?
2 L'inflation est-elle l'unique objectif de la banque centrale ?
SOLUTION
1. Quels sont les critères définissant une politique monétaire expansive ou restrictive ?
Une politique monétaire expansive ou accommodante est identifiée par trois critères :
1) une expansion de la masse monétaire au sens de M3 (augmentation de la quantité de
monnaie en circulation).
2) une baisse du taux d'intérêt.
3) une dépréciation de la monnaie nationale.
Cette politique monétaire est susceptible d'entrainer une augmentation de la demande des
SãÏf ÆdÅm
biens et services. Si l'offre des biens ne s'adapte pas instantanément à la demande, dans ce
cas l'excès de demande peut occasionner une inflation.
Une politique monétaire restrictive ou anti-inflationniste est identifiée aussi par trois
critères :
1) une contraction de la masse monétaire au sens de M3.
2) hausse du taux d'intérêt.
3) une appréciation de la monnaie nationale.
Cette politique est susceptible d'entraîner une baisse de l'activité économique et une
augmentation du chômage.
En principe, la politique monétaire est expansive lorsque l'économie se trouve dans une
situation de récession (phase basse du cycle) et elle est restrictive lorsque l'économie se
trouve dans une situation d'inflation (phase haute du cycle).
2. L'inflation est-elle l'unique objectif de la banque centrale ?
Nous avons déjà exposé les quatre grands objectifs de la politique monétaire qui sont
aussi ceux de la politique économique : croissance économique, stabilité des prix, emploi et
équilibre extérieur. Ces quatre objectifs sont connus sous le nom du <carré magique> de
Kaldor. En effet, on sait que l'inflation est, en grande partie, un phénomène monétaire. Or, la
banque centrale est la seule institution qui a le pouvoir de contrôler la monnaie, les banques
et la création monétaire. La stabilité des prix est donc un objectif prioritaire de la politique
monétaire.
L'objectif d'inflation (stabilité des prix) figure dans presque tous les statuts des banques
centrales. Comme la banque centrale européenne, L'objectif principal de Bank Al-Maghreb
est la stabilité des prix. La banque centrale a aussi pour objectifs de réaliser une croissance
économique et de lutter contre le chômage sous réserve bien sûr de ne pas mettre en péril
l'objectif de stabilité des prix.
SãÏf ÆdÅm
EXERCICES
EXERCICE1
On dispose des données suivantes pour un pays de 1995 à 2010
solution
1. 1387/1343 – 1 = 3,3% ; 1499/1483 - 1 = 1,1% ; 1638/1600 – 1 = 2,4%
2. Ln 1343 = 7,203; Ln 1387= 7,235; A Ln = 0,032
Ln 1483 = 7,302; Ln 1499 = 7,312; A Ln 0,010
Ln 1600 = 7,378; Ln 1638 = 7,401; A Ln 0,023
Les ∆ Ln sont presqu'égaux aux taux de croissance trouvés à la question
1. Retenons que ∆ Ln = taux de croissance
SãÏf ÆdÅm
Exercice 2
Dans un pays, la population en âge de travailler est de 60 millions de personnes, les
personnes ayant un emploi sont au nombre de 37,5 millions et les chômeurs sont 4,5
millions. Calculez :
1) la population active
2) le taux de participation
3) le taux de chômage
4) le taux de non-emploi
solution
1) la population active
La population active est la somme des personnes ayant une occupation et des personnes qui
sont au chômage : 37,5 + 4,5 = 42 millions
2) le taux de participation
Le taux de participation (ou taux d'activité) est le pourcentage de la population active dans la
population en âge de travailler : 42/60 =70%
3) le taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage des chômeurs dans la population active :
4,5/42 = 10,7%
4) le taux de non-emploi
Le taux de non emploi est le pourcentage des personnes en âge de travailler et qui restent
sans emploi : (60 - 37,5) /60= 37,5%
Exercice 3
Soit une situation où, le multiplicateur monétaire (défini pour M1) est égal à 4, la base
monétaire est égale à 300 et la part des billets dans M1
1. Quelles sont les valeurs de M1 et du montant des réserves
2. Calculer le taux de réserves obligatoires est de 20%. Obligatoires détenues par les
banques auprès de la banque centrale ?
SãÏf ÆdÅm
solution
1.1
On sait que : M1 = k x BM,
M1 = 4 x 300 = 1200.
B= b x M1 = 0,2 x 1200 = 240.
RO = BM – B = 300 – 240 = 60.
2.
La masse monétaire (M1) se compose de dépôts (D) et de billets (B).
D = M - B = 1200 – 240 = 960.
On en déduit donc : r = 60/960 = 6,25%
Exercice 4
Nous considérons une économie caractérisée par les données suivantes :
l'offre de monnaie : 500, le niveau général des prix : 4, et le PIB réel : 800.
1. Quelle est la valeur de la vitesse de circulation de la monnaie ?
2. Nous supposons que la valeur de la vitesse de circulation de la monnaie passe à 7, que le
PIB réel augmente de 2,5% et que l'offre de monnaie augmente de 10%. A quelle valeur se
fixe le niveau général des prix ?
solution
1. La valeur de la vitesse de circulation de la monnaie :
L'équation des échanges est donnée par : M x V = P x T
Avec M l'offre de monnaie, V la vitesse de circulation de la monnaie, P le niveau général des
prix et T le PIB réel (les transactions).
On en déduit donc que V = P x T/ M=4 x 800 / 500 = 6,4
Exercice 5
1 Quel lien peut-on établir entre la vitesse de circulation de la monnaie et la demande de
monnaie ?
2. Peut-on établir un lien entre les taux de croissance de la masse monétaire, de la vitesse de
circulation de la monnaie, des prix et du PIB réel ?
3. Dans une économie en récession où le PIB réel comme la masse monétaire baisse de 1%,
est-il possible d'avoir « paradoxalement » une inflation de 1% ?
4. Dans une économie où le PIB réel et la masse monétaire sont stables, est-il possible
d'avoir « paradoxalement » une inflation de 1% ?
5. Dans une économie où le PIB réel est stable, est-il possible d'avoir une croissance de la
masse monétaire de 2% avec pour corolaire une baisse des prix de 1% ?
6. Qu'en concluez-vous ?
SOLUTION
1. En notant M la quantité de monnaie, V sa vitesse de circulation, P le niveau des prix et Y le
PIB réel, nous savons que :
MxV=PxY
La vitesse de circulation de la monnaie est donc égale :
𝑷𝒀
V= PY
𝑴
La demande de monnaie Ma étant définie comme la partie du revenu national (soit PY) que
l'on souhaite détenir en monnaie, nous pouvons écrire :
𝑴
Md = PY
𝑷𝒀
3. A partir de la relation (1), nous observons qu'une telle situation est possible si la vitesse de
circulation de la monnaie augmente de 1% :
-1% + 1% = 1% -1%
importants sans se étonnante peut être justifiée soit parce que le banquier est sous la
pression forte, soit parce que le risque est supporté par l'Etat.
limiter la quantité de monnaie centrale que les Banques peuvent obtenir auprès de la
banque centrale.
Afin de favoriser certains secteurs d'activités jugés prioritaires, l'institut d'émission peut
décider d'accorder des concours financiers hors-plafond et à des taux préférentiels.
Si le réescompte permet aux nécessaires auprès de la banque centrale en banques
d'avoir de la liquidité réescomptant leurs effets privés, il présente certaines limites. Tout
d'abord, le réescompte ne permet pas à l'institut d'émission de retirer de la monnaie
centrale sur le marché monétaire. Ensuite, l'efficacité de la technique de réescompte dépend
de l'élasticité de la demande de crédit aux variations des taux d'intérêt débiteurs. Or, si les
entreprises anticipent des perspectives de profit et s'elles n'ont pas d'autres sources de
financement alternatives, elles vont choisir d'investir malgré la hausse des taux d'intérêt
débiteurs. Enfin, le taux de réescompte est un taux officiel déterminé par la banque centrale
et il n'est pas librement déterminé par mécanismes de marché, c'est-à-dire par le jeu de
l'offre et de a demandé de monnaie centrale. Une fois que la banque centrale annonce le
taux de réescompte, chaque banque est pratiquement certaine de pouvoir se refinancer à ce
taux. L'offre de la monnaie centrale dépendra uniquement de la demande de monnaie
centrale de la part des banques. La banque centrale, dans ce cas, reste passive face à la
quantité de monnaie centrale demandée par les banques.
Au Maroc, la technique de réescompte est utilisée par Bank Al- Maghreb depuis 1972
pour refinancer les banques et contrôler les taux d'intérêt débiteurs. Toutefois, la mise en
place de plafonds de réescompte et la fixation d'un taux préférentiel de réescompte pour les
titres qui concernent les crédits à caractères prioritaires (entreprises créatrices de valeur
ajoutée et d'emplois et les entreprises exportatrices), ont fait que la politique du taux de
réescompte a perdu de son efficacité. Progressivement, le recours au réescompte va
diminuer au profit du marché interbancaire. La politique de réescompte des crédits a cout
terme a été supprimée au Maroc en décembre 1987. Ainsi, à partir de la 1989, la banque
centrale n'intervient plus à l'escompte, sauf pour partie mobilisable des Crédits à moyen
terme réescomptables (CMI en faveur des PME qui permettaient aux banques de financer les
crédits à moyen terme, tout en bénéficiant de taux d'intérêt bonifiés et de la possibilité de
se refinancer en cas de besoin par le réescompte de ces crédits. Cette politique de
réescompte à des taux privilégiés a été supprimée en 1995.
actifs éligibles par Bank Al- Maghreb) en échange de quoi elles obtiennent des liquidités
pour une semaine. Les reprises de liquidités à 7 jours se font sous forme de dépôts à blanc et
sont assorties du taux directeur9 minoré de 50 points de base.
On distingue entre deux types d'appel d'offre : 1) l'appel d'offre à taux fixe et 2) l'appel
d'offre à taux variable. Bank Al-Maghreb utilise principalement 1l'appel d'offre à taux fixe. La
Banque centrale européenne (BCE) utilise aussi l'appel d'offre à taux variable.
1) Dans le cadre d'un appel d'offre à taux fixe, Bank Al-Maghreb indique à l'avance le taux
d'intérêt (taux de refinancement) et les banques (dénommées, contreparties)
soumissionnent le montant pour lequel elles souhaitent être servies au taux fixé. Dans le cas
où le total des soumissions est supérieur au montant que la banque centrale envisage
d'injecter, la banque centrale détermine le pourcentage servi.
Exemple d'appel d'offre à taux fixe (cas des avances)
Supposons que Bank Al-Maghreb décide de fournir des liquidités au marché par une
opération principale et selon une procédure d'appel d’offre à taux fixe. Trois contreparties
(banques) soumettent leurs offres suivantes :
Chaque semaine Bank Al-Maghreb fait des appels d'offres injecter de la liquidité. Le
tableau ci-dessous indique les appels d'offres à taux fixe destinés à fournir de la liquidité aux
banques par Bank Al- Maghreb. Le taux des avances à 7 jours est effectivement le taux
directeur. La demande est supérieure au montant que la banque centrale cherche à allouer.
En 19/06/2019, par exemple, le montant demandé est de 80150,00 et le montant servi est
de 78000,00. La date d'échéance e pour est toujours de 7 jours.
SãÏf ÆdÅm
2) Dans le cadre d'un appel d'offre à taux variable, les soumissions des contreparties
portent sur les montants et les taux d'intérêt pour lesquels elles souhaitent traiter avec la
banque centrale. Lorsqu'il s'agit d'un appel d'offre destiné à injecter de la liquidité, la
banque centrale établie la liste des soumissions par ordre décroissant des taux d'intérêt
offerts. Les offres assorties des taux d'intérêt les plus élevés sont satisfaites en priorité et les
offres à taux d'intérêt moins élevés sont successivement acceptées jusqu'à épuisement du
montant total des liquidités à adjuge. Si, au taux d'intérêt le plus bas accepté (c'est-à-dire le
taux d'intérêt marginal), le montant total des offres excède le montant résiduel à adjuger, ce
dernier est adjugé au prorata de ces offres, en fonction du rapport entre le montant résiduel
à adjuger et le montant total des offres au taux d'intérêt marginal. A l'inverse, lorsqu'il s'agit
d'un appel d'offre destiné à retirer de la liquidité, la banque centrale établie la liste des
soumissions par ordre croissant des taux d'intérêt offerts et commence à servir les banques
jusqu'à épuisement du montant total adjugé et au prorata déterminé. On distingue entre
deux types d'adjudications : 1) « l'adjudication à la hollandaise » qui est une adjudication à
taux d'intérêt unique, c'est-à-dire que toutes les offres des contreparties sont satisfaites au
taux d'intérêt marginal. 2) a l'adjudication à l'américaine » qui est une adjudication à taux
d'intérêt multiples, c'est-à-dire que des taux d'intérêts différents sont appliqués aux
contreparties.
Exemple d'appel d’offre à taux variable destiné à fournir des liquidités au marché
Dans le cadre de ses opérations principales de refinancement, la Banque centrale
européenne (BCE) décide de fournir des liquidités au marché par une procédure d'appel
d'offre à taux variable. Elle décide d'adjuger un montant de 48 millions d'euros.
SãÏf ÆdÅm
2.58 5 5
2.54 3 2
2.57 4 10 7
2.56 9 11 8
2.59 2 1
Il s'agit ici des opérations principales de refinancement destinées à fournir (avances) des
liquidités au marché par une procédure d'appel d'offre variables. Dans ce cas, la BCE établie
la liste des soumissions par ordre décroissants des taux d'intérêt offerts.
Taux d'intéret (%) banque A Banque B Banque C Offres totales Offres cumulées
2.59 2 1 3 3
2.58 5 5 10 13
2.57 4 10 7 21 34
2.56 9 11 8 28 62
2.55 3 1 5 9 71
2.54 3 2 5 76
Total 19 29 28 76
La BCE décide d'allouer seulement 48 millions d'euros, soit un taux d'intérêt marginal de
2,56 %.
Toutes les offres au-dessus de 2,56 % (pour un montant cumulé de 24 millions d'euros) sont
entièrement satisfaites. A taux de 2,56 %, le pourcentage servi est de
48 − 34 14
= = 50%
28 28
Dans cet exemple, le montant total alloué à la banque A au taux d'intérêt marginal est de
0,5x9 4,5.
Le montant total alloué à la banque A est de : 4 +4,5 = 8,5.
SãÏf ÆdÅm
Le montant total alloué à la banque B au taux d'intérêt marginal est de 0.5 x 11 5,5.
Le montant total alloué à la banque B est de : 2 +5+ 10+ 5,5 = 22,5
Le montant total alloué à la banque C au taux d'intérêt marginal est de 0,5x8 = 4.
Le montant total alloué à la banque C est de : 1+5+7+4=17
Les résultats de l'adjudication sont les suivantes :
Si l'adjudication est réalisée selon une procédure à la hollandaise (à taux unique), le taux
d'intérêt appliqué aux montants alloués aux contreparties est de 2,56 %. Si l'adjudication est
organisée selon une procédure à l'américaine (à taux multiples), des taux différents sont
appliqués aux contreparties ; par exemple, la banque A reçoit 4 millions d'euros au taux de
2,57 % ; 4,5 millions d'euros au taux de 2,56 %0. La banque B reçoit 2 millions d'euros au
taux de 2,59 % ; 5 millions d'euros au taux de 2,58 % ; 10 millions d'euros au taux de 2,57 %
et 5,5 millions d'euros au taux de 2,56 %. Le taux d'intérêt moyen (TIM) appliqué à la banque
B est égal à :
𝟐 𝐱 𝟐,𝟓𝟗 + 𝟓 𝐱 𝟐,𝟓𝟖 + 𝟏𝟎 𝐱 𝟐,𝟓𝟕 + 𝟓,𝟓 𝐱 𝟐,𝟓𝟔
TIM = = 2,5716 % TIM
𝟐𝟐.𝟓
long terme effectuées par voie d'appel d'offres, font l'objet d'un communiqué de la Direction
des Opérations Monétaires et des Changes (DOMC). Le communiqué précise également
leurs caractéristiques. Le montant global retenu par Bank Al-Maghrib est réparti au prorata
sur les soumissionnaires. Les opérations de gré à gré doivent être conformes aux conditions
fixées par la DOMC.
La principale limite à cette conception c'est que les décisions d'investissement des
entreprises sont influencées par les taux d'intérêt réel de long terme déterminés sur le
marché financier, et non par les taux d'intérêt de court terme du marché monétaire. Il faut
donc prendre en compte la relation entre les taux courts et les taux longs. La théorie des
anticipations par terme des taux postule que les taux longs sont égaux aux taux courts
anticipés à l'échéance considérée dans le futur. Les taux d'intérêt à dix ans sont la valeur
anticipée des taux courts da dix ans. Si les agents sont bien informés et ne font pas d’erreur
systématique de prévision (anticipations rationnelles), l'écart actuel entre les taux longs et
les taux courts permet de prévoir les variations des taux courts dans le futur. Ainsi, une
baisse du taux réel de court terme entraîne celle du taux réel de long terme.
portefeuille varie au sens inverse du taux d'intérêt. Une politique monétaire expansive
(baisse des taux d'intérêt) entraîne une augmentation des prix des actifs détenus par les
consommateurs. Dans ce cas, la richesse globale des consommateurs s'accroît, et par
conséquent la consommation et la production. Dans le cas inverse, une baisse des prix des
actifs suite à l'augmentation des taux d'intérêt entraîne une baisse de la richesse globale des
ménages, et par conséquent la consommation et la production. Les enseignements de cette
théorie de Modigliani sont particulièrement adaptés au cas des pays qui ont appliqué un
régime de retraite par capitalisation (Etats- Unis, par exemple) où les ménages sont obligés,
pendant leur vie, à accumuler un important patrimoine pour financer leurs retraites. En
revanche, dans le cas des pays qui ont un régime de retraite par répartition (France, Maroc,
etc.), l'application de cette théorie du cycle de vie est discutable.
marchés de crédit (voir les raisons d'être des intermédiaires financiers dans le chapitre 4).
Compte tenu de ce râla spécifique, les banques restent les meilleures partenaires pour
certains agents économiques (ménages et les TPME). Ces derniers n'auront Des accès au
financement s'ils n'empruntent pas auprès des banques du fait que les crédits bancaires ne
sont pas parfaitement substituables aux autres sources de financement (émissions des
titres). D'après Mishkin (2007), le canal étroit du crédit bancaire agit de la façon suivante :
une politique monétaire accommodante (expansionniste), qui contribue à accroître les
réserves et les dépôts bancaires, augmente la quantité de prêts bancaires disponibles, cette
augmentation du volume de prêts conduit à une hausse des dépenses d'investissement (et
éventuellement de consommation) et donc de la production.
Contrairement à leurs homologues les grandes entreprises qui ont directement accès aux
marchés de capitaux, les davantage des prêts bancaires. La politique de crédit Crunch
(contraction du volume du crédit distribué par les banques) en cas de récession ou de crise
financière peut impacter particulièrement les besoins de financement d'investissement des
TPME et par conséquent la production nationale. Selon le bulletin de la BCE (2010, in
Lecarpentier-Moyal et Gaudron, 2011), le canal du crédit bancaire dépend du canal des
fonds propres des banques. Les banques avec un niveau élevé de fonds PME dépendent
propres accèdent plus facilement au refinancement, ce qui leur permet d'accorder
davantage de crédits. En revanche, les banques avec un niveau faible de fonds propres
accèdent difficilement au refinancement, ce qui leur permet d'accorder moins de crédits. Les
banques plus faiblement capitalisées sont très sensibles à une politique monétaire restrictive
qui accroîtrait le coût d'obtention du financement externe. En période de crise, le canal des
fonds propres prend de l'importance puisque les fonds propres des banques se raréfient et
que ces dernières ont plus de mal à lever des capitaux.
Le canal large du crédit (ou canal du bilan)
La situation financière nette des entreprises (ou richesse nette) joue un rôle important en
matière d'accès au financement bancaire. En effet, les banques commerciales accorderaient
difficilement des crédits aux entreprises dont la situation nette est faible (Bennouna, Lahlou
et Mossadak, 2016). Plus la situation financière nette d'une entreprise est mauvaise, plus les
problèmes d'anti-sélection (ou « sélection adverse ») et de risque moral (ou « aléa de
moralité ») sont élevés lorsqu'il s'agit de lui octroyer des crédits. L'existence de l'asymétrie
d'information pèse sur la structure financière des entreprises et sur leurs décisions
d'investissement et de financement. Afin de lutter contre les effets de cette asymétrie
d'information, les prêteurs (les banques) vont intégrer dans le coût du crédit une prime de
financement externe (la différence de coût entre autofinancement et financement externe),
qui sera en fonction inverse de la richesse nette de l'entreprise (ressources internes et celles
admises en garantie). Une dégradation de la richesse nette de l'entreprise augmente le coût
de financement externe (augmentation de la prime) et pèse donc sur ses décisions. Pour
augmenter leurs profits, les entreprises en situation financière nette difficile ont intérêt à
s'engager dans des projets plus risqués ce qui fragilise davantage leurs bilans et restreint
encore plus leur accès au marché du crédit.
SãÏf ÆdÅm
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Crédits bancaires
Le régime de change désigne l'ensemble des règles par lesquelles un pays organise la
détermination des taux de change. Il existe une grande variété de taux de change
correspondant plus ou moins grands types de régimes : le régime de changes fixes et le
régime d changes flottants (ou flexibles). Dans un régime de change fixe autorités
conduisent la politique monétaire de façon à maintenir parité du taux de change qui a été
fixée dans le cadre d'un accord avec le pays de référence. En général, il s'agit de maintenir le
taux de change à l'intérieur d'une fourchette, comme par exemple dans le cas du Système
monétaire européen (SME) qui était défini par des marges de fluctuations d'environ +/- 2 %
par rapport au taux-pivot. Dans un régime de change flottant, le taux de change est
déterminé librement par le marché selon la loi de l'offre et de la demande. Le modèle
Mundell- Fleming stipule qu'en régime de change fixela politique monétaire est
complètement inefficace comme politique de relance de la demande. Cette inefficacité est
due à l'endogénéité de la masse monétaire. En revanche, dans un régime de change flexible,
la politique monétaire est efficace. Le flottement du taux de change rend la masse
monétaire indépendante de l'état de la balance des paiements. Le taux de change se
substitue aux variations des réserves officielles de changes.
Le Maroc a adopté, depuis les années 70, un régime de change fixe, rattachant le dirham
à un panier de devises reflétant la structure des échanges nationaux avec l'extérieur. Le 13
avril 2015, les pondérations de l'euro sont 60% et du dollar US à 40%, contre respectivement
80% et 20% auparavant. Consciente de l'importance du canal du taux de change comme
mécanisme de transmission de la politique monétaire, Bank Al-Maghreb a décidé en 2018 de
changer son régime de change et de se diriger d'une manière graduelle vers un régime de
change intégralement flottant.
La deuxième règle simple est celle proposée par McCallum (1988). Elle a pour objectif
final d'assurer à long terme la stabilité des prix. Selon cette règle, la banque centrale fixe un
objectif de PIB nominal égal au taux de croissance réel à long terme de l'économie. La règle
de McCallum implique que la Banque centrale agisse sur le taux de croissance de la base
monétaire26 (à travers les réserves des banques) de façon à ce que le PIB nominal croisse
régulièrement à un taux non inflationniste correspondant au taux de croissance réel à long
terme (estimé à 3% pour les Etats-Unis). Ainsi par exemple, si le PIB nominal est inférieur à
l'objectif fixé, la banque centrale pratiquera une politique monétaire plus accommodante en
augmentant la base monétaire. Si au contraire le PIB nominal est supérieur à l'objectif fixé, la
politique monétaire sera restrictive avec une diminution de la base monétaire. Dans leur
étude appliquée au cas français, Durand et Payelle (1998) ont confirmé les propres résultats
de McCallum pour les Etats-Unis et le Japon et ont trouvé que fixer un objectif de PIB
nominal proche du taux de croissance réel long terme de l'économie pourrait sans doute
permettre d'assurer la stabilité des prix tout en limitant les fluctuations réelles. La principale
critique adressée à la règle de McCallum est l'utilisation de l'instrument en termes de base
monétaire peut conduire à une plus grande volatilité des taux d'intérêt de très court terme.
La troisième règle simple est celle que John Taylor a proposée en 1993. Cette règle est
régulièrement évoquée dans les publications officielles d'organismes internationaux,
notamment l'OCDE. Elle est fondée sur l'expérience américaine des années 1980 et 1990.
Selon cette règle empirique, le niveau cible du taux d'intérêt nominal à court terme
déterminé par les autorités monétaires (ou taux directeur) est fonction de trois variables : le
taux d'intérêt d'équilibre (ou neutre), l'écart entre le taux d'inflation et le taux pris pour cible
(l'écart d'inflation) et l'écart entre la production effective et la production potentielle
(1'écart de production ou output gap). Le taux d'intérêt d'équilibre (ou neutre) assure
l'égalité à long terme entre la production effective et la production potentielle. Ainsi, cette
règle de Taylor s'exprime en termes nominal comme suit :
le taux directeur est inférieur donne Tavlor, dans ce cas la politique monétaire est expansive
du point de vue de la règle de Taylor. En revanche, la politique monétaire est restrictive si le
taux directeur est supérieur au taux de Taylor. En 2008, par exemple, les Etats-Unis ont
rapidement réagi à la chute de Lehmann Brother et ont baissé leur taux directeur à 0,25 %,
le taux de Taylor est de 1,3 %. La politique monétaire est devenue très expansionniste du
point de vue de la règle de Taylor.
La quatrième règle de politique monétaire simple est la règle d'or de Paul A. Samuelson.
Selon cette règle théorique, le taux d'intérêt réel i long terme doit rester inférieur au taux de
croissance du PIB. Elle est justifiée par la théorie et les modèles de croissance équilibrée. Le
taux d'intérêt réel neutre à long terme est égal au potentiel de croissance de l'économie et
les investisseurs doivent pouvoir se financer à un taux d'intérêt inférieur à leurs anticipations
de rentabilité (en moyenne le PIB potentiel).
Questions à choix multiples (QCM) (Pour chaque question, il peut y avoir une
ou plusieurs réponses justes)
Q8. La banque centrale souhaite retirer la liquidité sur le marché interbancaire à cette fin :
A. Elle peut procéder à des achats fermes de bons du trésor négociables (BTN) sur le marché
secondaire
B. Elle peut utiliser des reprises de liquidités à 7 jours sur appel d'offres normal
C. Elle peut utiliser des facilités de dépôts à 24 heures
D. Elle peut procéder à des ventes fermes de BTN sur le marché secondaire
Q11. La banque centrale impose aux banques de constituer des réserves obligatoires :
A. Pour répondre à des critères de solvabilité
B. Pour réguler leur liquidité
C. Pour qu'elles disposent de capitaux propres
D. Pour qu'elles puissent fournir des billets à leurs clients
Questions de réflexion
1. Dans le cadre de la politique monétaire de Bank Al-Maghreb, comment sont utilisées les
réserves obligatoires ?
2. Bank Al-Maghreb propose aux banques commerciales des facilités de dépôts à 24 heures,
leur permettant de placer leurs liquidités excédentaires. Sachant que le taux de
rémunération correspondant est toujours inférieur au taux directeur, expliquez pourquoi le
taux du marché interbancaire (TMI) est toujours compris entre le taux des avances à 24
heures (taux plafond) et le taux des facilités de dépôt à 24 heures (taux plancher).
solution
1. Dans le cadre de la politique monétaire de Bank Al-Maghreb, comment sont utilisées les
réserves obligatoires ?
Comme nous l'avons déjà expliqué dans le cours, les réserves obligatoires pèsent sur la
liquidité bancaire et influencent leur politique en matière d'octroi de crédits. La politique des
réserves obligatoires remplit généralement deux fonctions principales. D'une part, elle
permet d'accroître le besoin de financement des banques et préservant ainsi le rôle de la
banque centrale en tant que fournisseur de liquidité. D'autre part, cette politique des
réserves obligatoire est un instrument utilisé pour stabiliser les taux d'intérêt sur le marché
monétaire. En effet, les banques peuvent constituer leurs réserves « en avance » ou en
retard » au cours du mois, afin d'être moins contraintes à emprunter aux au jour le jour. Les
banques peuvent constituer leurs réserves « en avance », s'elles anticipent que le taux au
jour le jour est en dessous du taux moyen anticipé. En revanche, elles peuvent constituer
leurs réserves en retard si le taux au jour le jour est au-dessus du taux moyen anticipé.
Bank Al-Maghreb publie un calendrier des périodes de constitution des réserves
obligatoires chaque fin d'année. Ainsi, le calendrier de l'année 2019 est annoncé fin de
l'année 2018. La période de constitution des réserves obligatoires (pouvant aller de 28 jours
à 35 jours) cour du 21 de chaque mois au 20 du mois suivant.
Le principe d'une assiette assez large a été retenu dans le calcul du montant des réserves
obligatoire. Le ratio des réserves obligatoire est fixé par le conseil de la banque centrale dans
le cadre des orientations stratégiques de la politique monétaire. Bank Al-Maghrib peut
rémunérer le montant minimum requis au titra de réserves obligatoires. En cas
d'insuffisance par rapport au minimum requis, aucune rémunération n'est versée au titre de
SãÏf ÆdÅm
la période considérée. Bank Al-Maghrib instaure des sanctions pécuniaires contre les
banques qui n'ont pas respecté le minimum requis de réserves obligatoires.
2. Le taux du marché interbancaire est, par définition, le prix de l'argent au jour le jour. Il
s'agit d'un taux d'intérêt auquel les banques commerciales concluent entre elles des
opérations de prêt et d'emprunt de liquidité. La banque prêteuse n'a jamais intérêt à prêter
ses fonds à un taux inférieur au taux des facilités de dépôts à 24 heures de Bank Al-
Maghreb. Par conséquent, le taux des facilités de dépôts à 24 heures constitue un plancher
du taux du marché interbancaire. Par symétrie, la banque emprunteuse n'a jamais intérêt à
emprunter des fonds à un taux supérieur à celui des avances à 24 heures. Ce dernier est
donc un plafond pour le taux du marché interbancaire.
EXERCICES
Exercice 1
La Banque Centrale Européenne (BCE) décide de retirer des liquidités du marché selon une
procédure d'appel d'offres à taux variable. Elle décide d'adjuger un montant de 162 millions
d'euros
Trois contreparties ont soumis les offres suivantes :
K montants en millions d'euros
taux dinteret(%)b
banque A Banque B Banque C
3.03 10 0 10
3.05 20 20 30
3.08 0 10 10
3.06 10 20 30
3.04 10 10 10
3.07 10 10 20
3.09 0 10 10
Solution
1. Il s'agit ici des opérations principales de refinancement destinées à retirer (reprises) des
liquidités au marché par une procédure d'appel d'offre variables. Dans ce cas, la BCE établie
la liste des soumissions par ordre croissants des taux d'intérêt offerts.
Taux d'intéret (%) banque A Banque B Banque C Offres totales Offres cumulées
3.03 10 0 10 20 20
3.04 10 10 10 30 50
3.05 20 20 30 70 120
3.06 10 20 30 60 180
3.07 10 10 20 40 220
3.08 0 10 10 20 240
3.09 0 10 10 20 260
60 80 120 260
La BCE décide d'adjuger seulement un montant de 162 millions d'euros, soit un taux
d'intérêt marginal de 3,06 %.
Toutes les offres au-dessus de 3,06 % (pour un montant cumulé de 120 millions d'euros)
sont entièrement satisfaites. A taux de 3,06 %, le pourcentage servi est de
162 − 120 42
= = 70%
60 60
Dans cet exemple, le montant total adjugé à la banque A au taux d'intérêt marginal est de
0,7x10 = 7. Le montant total adjugé à la banque A est de : 10+ 10+20 + 7=47.
Le montant total adjugé à la banque B au taux d'intérêt marginal est de 0.7x20 14.
Le montant total adjugé à la banque B est de : 0+10+20+14 = 44
Le montant total adjugé à la banque C au taux d'intérêt marginal est de 0.7x30 = 21.
Le montant total adjugé à la banque C est de : 10+10+30+21 = 71
Les résultats de l'adjudication sont les suivants :
2. Si l'adjudication est organisée selon une procédure à l'américaine (à taux multiples), des
taux différents sont appliqués aux contreparties. Le taux d'intérêt moyen (TIM) appliqué à la
banque C est égal à :
(3,03 ∗ 10 + 3,04 ∗ 10 + 3,05 ∗ 30 + 3,06 ∗ 21)
𝑇𝐼𝑀 = = 3.04873
71
SãÏf ÆdÅm
Exercice 2
La banque centrale décide de retirer des liquidités du marché par voie d'émission de
certificats de dette selon une procédure d'appel d'offres à taux variable. Elle décide
d'adjuger un montant nominal de 30 millions d'euros.
Deux contreparties ont soumis les offres suivantes (en millions d'euros) :
solution
1. La banque centrale souhaite retirer 30 millions d'euros de liquidités du marché. Dans ce
cas, la BCE établie la liste des soumissions par ordre croissants des taux d'intérêt offerts.
La BCE doit donc proposer un taux de 3,77%. A un taux de 3,76%, seulement 15 millions
d'euros pourraient être retirés. Au taux de 3.77%, les banques A et B souhaitent céder une
offre cumulée de liquidité de 36 millions d'euros.
La banque centrale va donc appliquer la règle suivante :
- les offres proposées à un taux inférieur à 3,77% seront satisfaites intégralement (15
millions d'euros sont ainsi retirés).
- la banque centrale doit encore retirer 30-15 = 15 millions d'euros. Les offres proposées au
taux de 3,77% seront donc satisfaites à hauteur de 15/21 0,71%.
On obtient ainsi pour les banques A et B :
2. Dans le cadre d'une adjudication à la hollandaise, un taux unique est appliqué qui sera
donc dans le cadre de l'exercice de 3,77%.
3. Dans le cadre d'une adjudication à l'américaine, différents taux sont appliqués en
fonctions des différentes offres qui ont été satisfaites. Le taux moyen appliqué pour la
banque A sera donc : (3 x 3,76% + 6,4 x 3,77%) /9,4 = 3.7668%.
Exercice 3
La Banque Centrale Européenne (BCE) décide de fournir des liquidités au marché par la voie
d'une opération de cession temporaire selon une procédure d'appel d'offres à taux variable.
Trois contreparties Soumettent les offres suivantes :
K montants en millions d'euros
taux dinteret(%)b
banque A Banque B Banque C
3.07 5 5 10
3.08 0 5 5
3.04 5 5 5
3.06 5 10 15
3.09 0 5 5
3.05 10 10 15
3.03 5 0 5
solution
1. Un accord de pension est une convention par laquelle un titre est cédé, le vendeur ayant
le droit et l'obligation de le racheter à un prix déterminé à une échéance fixé. Ce type de
convention est similaire au Prêt garanti, à l'exception du fait que le vendeur ne conserve pas
la propriété des titres
2. Il s'agit d'un appel d'offres destiné à fournir des liquidités au marché. Les offres aux taux
d'intérêts les plus élevées sont satisfaites en premier et le cumul doit donc se faire en
partant du taux le plus élevé.
SãÏf ÆdÅm
Taux d'intéret (%) banque A Banque B Banque C Offres totales Offres cumulées
3.09 5 5 10 10
3.08 5 5 10 20
3.07 5 5 10 20 40
3.06 5 10 15 30 70
3.05 10 10 15 35 105
3.04 5 5 5 15 120
3.03 5 5 10 130
30 40 60 130
La BCE a décidé d'allouer 114 millions d'euros donc le taux d'intérêt marginal est de 3.04%.
Toutes les offres au-dessus de 3.04% seront allouées intégralement c'est-à-dire 105 millions
d'euros. Le montant résiduel à adjuger, s'élevant à 114-105-9, est réparti au prorata des
offres au taux d'intérêt marginal de 3.04%, donc satisfaites à raison de :
114 − 105 9
= = 60%
15 15
>3.04% =3.04% Total (millions d'euros)
Banque A 20 3 23
Banque B 35 3 38
Banque C 50 3 53
Total (millions d'euros) 105 9 114
Exercice 4
Les données des USA, Zone Euro et Japon pour l'année 2008 sont les suivantes :
solution
1. La règle de Tylor en termes réels :
Taux d'intérêt réel taux neutre + 0,5 (PIB- PIB potentiel) + 0,5 (inflation-inflation cible)
rt = r* + 0,5 (7 - ) + 0,5 (Yt - y*)
Ou rt est le niveau cible du taux d'intérêt directeur réel à court terme et r" est le taux
d'intérêt réel d'équilibre (ou neutre, fixé à 2%)
SãÏf ÆdÅm
3.
Pour faire face à la chute de la banque Lehman Brother, les Etats-Unis (USA) et le Japon ont
rapidement réagi en baissant leur taux directeur. Ces deux pays ont appliqué une politique
monétaire expansionniste afin d'encourager l'activité et sortir de la crise. En revanche, la
BCE (banque centrale de la zone euro) a tardé un peu plus, son taux d'intérêt s'est maintenu
relativement élevé et la politique monétaire est restrictive.
4. Rappelez la règle de Samuelson ?
La règle d'or de Paul A. Samuelson : le taux d'intérêt réel à long terme doit rester inférieur au
taux de croissance potentiel du PIB.
SãÏf ÆdÅm
5. Quelle banque centrale l'applique ? Est-elle respectée dans les trois zones ?