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Firme bancaire

Présentation du cours

Les questions à traiter ?

- définir ce que sont les banques, ce qu’est le secteur bancaire ?

Etre capable de décrire le rôle économique bancaire et justifier l’économie bancaire

Etre capable de comprendre la diversité des métiers et des modèles d’affaires suivis par les
établissements de crédit.

- Regarder le fonctionnement du secteur bancaire, montrer qu’il est caractérise par des crises
récurrentes qui ne disparaissent pas et qui ne sont pas ‘ampleur faible au cours du temps ?
savoir expliquer pourquoi ces épisodes de crises. Expliquer pourquoi ces crises interviennent,
pourquoi les crises se succèdent les unes aux autres et pourquoi on n’a pas réussi à sécuriser
l’activité bancaire et pourquoi on a toujours pas réussi à isoler les risques bancaires.
- Quels sont les grands principes avec lesquels sont gérés les banques, comment un e banque
gagne sa vie, comment elle est rentable, a quelle condition elle l’est.

Le 11/09/12

Chapitre1 : l’intermédiation financière

L’intermédiation financière désigne la mise en relation des agents économiques en besoin de


financement avec les agents économiques en capacité de financement.

Besoins ou capacités de financement :


- Les sociétés non financières, après la formation de leur résultat peuvent distribuer des
dividendes et constituer une épargne brute (MBTF marge brute de taux de financement).
Lorsque cette MBTF est plus faible que la FBCF (investissement), les sociétés non financières
sont en besoin de financement et si MBTF>FBCF les SNF sont en capacité de financement.
- Les administrations publiques peuvent dégager une capacité de financement lorsque
l’ensemble de leurs recettes est > à l’ensemble de leurs dépenses. Les AP sont en besoin de
financement lorsque les recettes ne couvrent pas l’ensemble des dépenses.
- Les ménages : au plan comptable, l’épargne des ménages correspond aux revenus
disponibles non consommés. Si cet épargne est > à l’investissement (acquisitions
immobilières), les ménages sont en capacité de financement.
- Les non résidents : ce secteur économique est composé des ménages, des sociétés
financières et des administrations non résidents. Certains secteurs comme les APU sont
considérés comme des secteurs en besoin de financement. L’intermédiation financière
décrit la manière dont les capacités de financement permette de couvrir les besoins de
financement exprimé par les autres.
Ajustement emplois-ressources :
L’ajustement entre les emplois et les ressources c'est-à-dire les capacités de financement et les
besoins de financement est réalisé ex ante, c'est-à-dire que tout ce qui va être prêté aux entreprises,
ménage va correspondre à une épargne précédente. Le crédit auprès des agents va générer des
capacités de financement c'est-à-dire l’ensemble des financements à pourvoir en économie sera plus
important avec les intermédiaires financiers que sans. Le banquier fait du crédit, satisfait une
demande sans que préexiste une épargne. En présence d’intermédiaire financier, il y a
développement et financement qui vont être satisfait.

Le rôle de l’intermédiaire financier est important. L’analyse économique de l’intermédiation a été


d’abord proposée par Gurley et Sham (1960). Leurs travaux portent sur une distinction entre deux
cas polaires :

 Approche macroéconomique de l’intermédiation


- 1er cas : celui ou il existe des intermédiaires mais ou ils n’existent pas d’agents financiers. Il
appelle cela de la finance indirecte ou finance intermédiée. Dans une économie de finance
intermédieé, les ancêtres du financement se font par contrat d’endettement.
 Distinction entre :
o Les économies d’endettement où prédomine la finance indirecte, principale
caractéristique : les financements sont faibles. Les agents en besoin de financement
sont endettés auprès des banques et les banques elles-mêmes vont être
structurellement endettées auprès des banques centrales.
o A l’inverse lorsque la finance directe ou finance desintermédiée est prédominante,
les financements sont octroyés directement sur les marchés financiers,
l’autofinancement est important, dans ce cas les intermédiaires financiers ne
participent qu’à la mise en relation entre prêteurs et emprunteurs, éventuellement
les intermédiaires financiers interviennent également sur le marché pour leur
compte propre.

Lorsque le crédit bancaire est dominant cela signifie que les agents économiques sont toujours
endettés. Si le seul moyen de financer la croissance est le crédit bancaire, il ne faut pas que celui-ci
s’assèche.

 L’essor des marchés financiers ainsi que la déréglementation ont remis en cause cette
typologie traditionnelle : mouvement de désintermédiation
 Toutefois, les intermédiaires occupent toujours une place centrale : nouvelle intermédiation
ou intermédiation de marché.

Entre le financement directe et le financement indirect, la question est de savoir si les agents en
capacité de financement et les agents en besoin de financement se rencontrent directement sur le
marché des capitaux.
marché de capitaux
* marché monétaire
* marché financier

agents en capaicté de agents en beso


financement financemen
* ménages * ménages
* SNF *SNF
*APU *APU
* nonrésidents *non résiden

intermédiaires
financiers
*EC
*OPVCM
*Société d'assurance
* autres intermédiaires

Les intermédiaires financiers :

- Les établissements de crédit sont spécialisés dans la transformation d’échéance, ils


empruntent à CT pour financer à LT. Ces EC ont également comme fonction de fournir la
liquidité aux agents économiques.
- OPCVM (organismes de placements collectifs en valeurs mobilières) : distinction entre
OPCVM monétaires et OPCVM non monétaires
o OPCVM monétaires sont des établissements qui lèvent des fonds par émission de
titres, et avec ces fonds levés ils réalisent des placements sur les instruments du
marché monétaire. Les instruments du marché monétaire sont les certificats de
dépôts négociables, les billets de trésorerie, les BTCT.

Le 17/09/12

- Sociétés d’assurance et les fonds de pension : leur spécialité est de collecter, de classer des
fonds en vue d’assurer des droits de pension pour leurs clients. Elles offrent un service de
capitalisation des primes versées.
- D’autres intermédiaires qui ne sont ni des banques ni des sociétés d’assurance, ils
regroupent pour l’essentiel les entreprises de courtage qui produisent des services de
conseil et d’assistance pour le placement sur des supports du marché financier.
1) Faits stylisés de l’intermédiation financière

Financements des sociétés non financières 1990-2010 : la part du financement par titres est
minoritaire 11% en France et en Allemagne, et 21% aux USA. Ce financement par émission directe de
titres représente une part minoritaire de financements des entreprises. Le financement par action
représente 35,58% en France et les entreprises américaines se financent très peu par action. Les
financements par titres et par action sont faibles. La plupart des financements se font par crédit
bancaire. La France est dans une situation intermédiaire avec 37,51 de financement par crédit
bancaire car la part des crédits bancaires y est plus faible. Une part important de ces financements
est consenti par des crédits bancaires sous forme de financement.

- Financement des APU : le financement par titres est très majoritaire de 63% en Allemagne
jusqu’à 90% aux USA. Le secteur public se finance sans recours à ce type de financement.
L’Allemagne ou la part du crédit bancaire est particulièrement importante, ceci s’explique
par les restrictions au niveau des dettes.
- Placement des sociétés non financières: des dépôts ou placements bancaires, elles peuvent
également acheter des titres, consentir des prêts ou acheter des actions. La part des actions
dans le financement des entreprises est variable de 24% aux USA jusqu’à 40% en Espagne. Ce
classement correspond à la volonté de financer leur croissance externe en actions. Viennent
ensuite les dépôts bancaires.
- Placements des ménages : on observe que la part des dépôts est substantiels, elle est plus
faible en France et en Allemagne. La deuxième source de placement est le placement par
titres. Ces autres placements en France sont les placements offerts par les sociétés
d’assurance. Les ménages italiens possèdent la dette publique.
- Endettement intérieur total en France : représente l’ensemble des sources de financements
consentis au secteur non financiers. En 2010, l’endettement intérieur total en France s’élève
à 4 milliards d’euros le double du PIB. Il faut deux années de production de richesse pour
rembourser toute la dette. Sur les 4 milliards la moitié provient de crédit directement
consentis par les institutions financières françaises. Une partie provient des crédits octroyés
et une autre des financements de marché. Les secteurs les plus endettées sont les
administrations publiques les SNF ont une part de (32%) et 26% pour les ménages. La part du
crédit bancaire pour les APU est très faible. Le financement de marché est principalement
capté par les administrations publiques. Les SNF placent 400 milliards sur les 1200 de leurs
dettes. la seule de financement pour les entreprises et les ménages est assurée par le secteur
bancaire et le reste par le marché.
- Taux d’intermédiation sert à mesurer la part du taux intermédiaire. Au sens strict, il
mesure le rapport entre les crédits souscrits par les agents non financiers auprès des
intermédiaires financiers et l’ensemble des financements perçus par les agents non
financiers.

T I sens strict = crédits des IF aux ANF/ ensemble des financements des ANF
Le taux d’intermédiation au sens large = crédits des IF aux ANF + titres émis par les ANF
souscrits IF/ ensemble des financements des ANF.
On observe une baisse de ses deux taux intermédiation (au sens strict qu’au sens large) ce
qu’on appelle la désintermédiation. On voit aussi que cette baisse a été très rapide à la fin
des années 90 début 2000 ; et depuis le milieu 2000, elle commence à marquer le pas et on
voit l’intermédiation au sens strict remonté.

Les banques peuvent financer l’activité économique en octroyant des crédits mais aussi en
souscrivant des crédits émis par les ANF.

Qu’est ce qui explique la prépondérance des intermédiations financières ?

2) Fondements économiques de l’intermédiation

Pourquoi des intermédiaires financiers ?

Ils ont un rôle important dans le financement des entreprises et des ménages soit en achetant des
titres de dettes émis par les banques ou par l’Etat ; elles détiennent les titres de dettes publiques.

Les principaux facteurs sont :

Ce sont des facteurs liés à l’imperfection, liés aux marchés des capitaux, c’est un marché qui peut
être dysfonctionnel en raison de la présence d’asymétrie d’information.

A) Les coûts de transactions :

- Imperfection des marchés de capitaux


o Search costs : Avant d’échanger des fonds, les agents en capacité de financement
doivent se rencontrer et se connaitre pour ainsi réaliser un contrat. Le temps passé à
chercher l’information pour l’épargnant est contraignante. Les marchés financiers ne
vont être intéressants que pour passer des ordres d’achat ou de vente. Si on est un
épargnant à la recherche d’un projet d’investissement, il faut trouver une entreprise.
- L’intermédiaire financier collecte l’épargne
o Les intermédiaires financiers vont réduire ces couts de transactions à la fois coté
offre et financement pour classer cet épargne. L’intermédiaire va mutualiser des
efforts d’épargne et réduire les couts de transaction. Les couts de transaction sont
amortis. Il réalise des économies d’échelle. La particularité des banques est de
réaliser un service de liquidité. Les intermédiaires financiers et les banques peuvent
connaitre le portefeuille de leurs clients ; la proportion des retraits donc connaitre
une partie des ressources, pour y parvenir il dispose d’un service d’expertise et de
liquidité.
- L’intermédiaire financier diversifie les financements :
o Il intervient également pour diversifier les risques. Il trouve sa raison d’être dans sa
possibilité de réaliser des économies d’envergure (c’est lorsque produire deux out
put coutent moins cher que d’en produire un) ou économie de gamme. La banque
dispose dans son service d’intermédiaire financier d’input redéployable tel que son
service financier.
B) L’asymétrie d’information

Définition

L’autre caractéristique des relations prêteurs-emprunteurs tient au fait que l’information n’est pas
distribuée de manière symétrique entre un créancier et son débiteur.

Le principe de l’asymétrie d’information désigne le fait qu’une partie est mieux informée que l’autre.
(de l’information sur un projet ou les particularités ne sont pas parfaitement observées par l’offreur
du demandeur).

Distinction entre

- Al ex ante
- Al ex post : apparaissent au cours de la vie du contrat

Le débiteur, l’emprunteur est toujours la partie la mieux informée, l’asymétrie d’information ex ante
désigne la meilleure connaissance de la qualité du projet par l’emprunteur, et celle ex post va
désigner l’avantage informationnelle de l’emprunteur sur la bonne exécution de son engagement.

Conséquences :

Un économiste AKERLOFF a analysé dans un article ou il prend l’exemple du marché financier que la
mise en concurrence va rien changer et ne résoudra pas le problème d’asymétrie d’information. Il
parle de phénomène anti-sélection ou sélection adverse. Son argument est : si les vendeurs de
véhicule de mauvaise qualité ont tendance à surévaluer le prix de leur véhicule cela rend impossible
pour les propriétaires de véhicules de bonne qualité d’élever le prix de leurs véhicules. La sélection
tarifaire ne va pas fonctionner même si le banquier gagne une prime.

Anti-sélection : le fait que sur un contrat de prêt lorsque les taux d’intérêts vont augmenter la
sélection va se faire au niveau des projets les plus viables.

Asymétrie d’information ex post survient après l’octroi du contrat  : exemple celle qui existe sur le
marché de l’assurance. Elle provient du contrôle imparfait du débiteur par son créancier, la
probabilité de survenance d’un défaut n’est pas indépendante de l’existence du contrat de prêt c’est
ce qu’on appelle du risque moral.

Comment les intermédiaires financiers peuvent réduire ces asymétries d’information ?

- Le rôle des IF pour réduire les AI : les banques vont réduire les AI en produisant et en
échangeant l’information privée. La banque peut aussi chercher à réduire le risque moral en
exigeant un collatéral.
- Efficacité des IF

Avec un certain nombre de procédure notamment la collecte, les IF peuvent réduire les AI. Il y a deux
manières de le voir :

- Le financement bancaire ou contrat de crédit bancaire n’a pas de substitut et de ce fait pour
cette gamme de clientèle elle dispose de meilleurs systèmes d’information
L’obtention d’un crédit bancaire est souvent perçu comme un signal « théorie du signal » de la
qualité de signature d’une entreprise c'est-à-dire qu’une entrepris e qui n’obtiendrait pas de
financement bancaire aurait beaucoup de mal à lancer une émission d’obligation.

Des conséquences indésirables ?

- La concurrence : la MP des intermédiaires financiers restent bien l’information collectées sur


les débiteurs et sur les épargnants. Le traitement et l’exploitation de ses informations
engendrent des coûts fixes élevés pour l’industrie bancaire et représente une source
d’économie d’échelle importante. Les IF sont donc conduits à atteindre une taille critique
importante, ce qui peut atténuer le jeu de la concurrence. Les niveaux d’expertise requis
pour financer certains types de débiteurs comme les collectivités, les firmes
internationales, les grands comptes et pour structurer des offres attractives pour certains
investisseurs peuvent conduire à la domination du marché par quelques groupes nichés sur
des spécialités fortes.

Le 18/09/12

- Le rationnement : elle a été mise en évidence par Stiglitz &Weiss, l’idée est que pour réduire
les asymétries d’information, les IF peuvent avoir intérêt à contracter les volumes de prêt
consenti plutôt qu’à accroitre les taux d’intérêt sur les crédits. En effet, si les taux d’intérêt
plus élevés n’attirent que les emprunteurs les plus risqués, la rentabilité du crédit pour la
banque va diminuer avec la hausse des taux d’intérêts. La banque va maximiser son profit en
accordant moins de crédit ; un certain nombre d’emprunteurs sont rationnés même s’ils sont
prêts à payer un taux d’intérêt plus élevé.
- Les passagers clandestins : la banque peut avoir aussi un intérêt stratégique à sous investir
dans la collecte et le traitement de l’information de ses débiteurs. Le rôle des banques est
d’accumuler le plus d’information de sorte à être capable d’apporter les fonds nécessaire à
un financement. Si la banque sait qu’elle n’est pas le seul financeur, elle a une incitation à
sous investir, donc ne pas supporter seule cette recherche d’information.

Au final, ces trois conséquences vont conduire le régulateur à intervenir et à instaurer un contrôle
réglementaire particulier sur le secteur bancaire. La particularité du secteur bancaire est d’être le
plus réglementé.

Les spécificités de la réglementation bancaire ?

C) Cadre réglementaire

Réglementation de l’information

- Normes comptables : La première obligation est de réglementer le secteur d’information


notamment d’information comptable financière. Les entreprises doivent produire une
comptabilité respectant les principes de sincérité, de juste valeur. La réglementation impose
également la publication des comptes sociaux et des comptes consolidés pour les entreprises
cotées et pour les EC. Ces informations sont d’ordre public.
- Obligation de publications : Le droit pénal en France a crée des infractions telles que le délit
de fausse information ou le délit d’initié. Ces infractions vont viser les responsables
d’entreprises qui cherchent à tromper les opérateurs de marché ou qu’ils utilisent le privilège
d’une information privée pour prendre des positions.

Concurrence et consommation :

Le droit de la concurrence va s’appliquer au secteur bancaire. Il est interdit pour les entreprises de
s’entendre et/ ou de créer des barrières à l’entrée (droit communautaire).

- La loi impose des informations de la banque vis-à-vis des consommateurs, il s’agit de


protéger les consommateurs qui souscrivent à un crédit ou un placement auprès d’un
intermédiaire financier. En France, les lois sur les crédits sont des lois anciennes qui ont
connu des réformes comme la loi SCRIVENER 1 en78 qui porte essentiellement sur le crédit à
la consommation et SCRIVENER 2 en 1979 qui porte sur le crédit immobilier.

Concernant le crédit à la consommation, la loi impose la remise d’une offre préalable à


l’emprunteur, offre valide pendant 15jours. Il existe un délai de rétraction de 14 jours. Il n’y a pas
de pénalité pour les remboursements anticipés < à 10 000 pour les crédits à la consommation et
de même l’assurance est facultative.

Sur le crédit immobilier, lorsqu’on doit fournir une information au client, on doit lui fournir un
tableau d’amortissement du prêt. Le délai de réflexion est de 30 jours avec un délai minimum de
10jours. Pas d’obligation de souscrire une assurance auprès de cet EB.

La loi LAGARDE en 2010 a modifié certains aspects de la loi SCRIVENER 2. Elle a renforcée les
obligations d’informations à l’égard de la clientèle. La loi a imposé des restrictions sur les
moyens de paiement à crédit (instruction d’une mention légale sur les affiches publicitaires
qui est un crédit vous engage et doit être remboursé).

Réglementation prudentielle :

Les banques font l’objet de contrôle prudentiel (ensemble de règlements comptables qui limitent les
comportements des EC afin de restreindre leur exposition au risque et la génération d’un risque
systémique (risque que le défaut d’un seul EB ne déstabilise l’ensemble du système financier).
Chapitre2 : Le secteur bancaire
Le système bancaire tel qu’on le connait aujourd’hui a connu des mutations très importantes.
L’évolution des métiers de la banque sous tend les métiers du système bancaire. A coté des
évolutions de métiers et des pratiques bancaires, le facteur structurant est la réglementation mis en
place. Un type de réglementation donné va correspondre à une structure du marché.

I) Brève histoire de la banque en France

L’évolution des métiers et des pratiques structurent le système bancaire.

A) Naissance des banques

- Les marchands banquiers : ce sont les premières formes de banques à exister c'est-à-dire
que le premier service bancaire qui a existé est uniquement un service de sécurisation des
transactions commerciales. Le service de crédit est réalisé par les marchands banquiers eux-
mêmes dans le négoce des lettres de change (ancêtre du billet de banque, c’est un ordre à
payer au prêteur directement émis par la banque). Tout le reste de la finance s’est
complètement désintermédiée, pas de transformation bancaire. A coté de la circulation des
lettres de change, la monnaie métallique est mise en circulation par les autorités publiques.
Ces évolutions sont lentes dans le temps, l’ancêtre de lettres de change apparait en chine au
début du 10ème siècle. Très progressivement les lettres de change vont devenir des moyens
de paiement entre commerçants, c’est également l’instrument de crédit qui permet de
séparer la date de la transaction et la date de son règlement. L’évolution majeure apparait
au 18ème siècle.
- Premières banques :
o Banques d’émission vont apparaitre lorsque les lettres de change vont être des
substituts à la transaction. Elles vont émettre des billets de banque payable au
porteur. L’histoire de la banque va être de comprendre que la capacité de production
des billets de banque peut effacer la capacité métallique. Idée est de savoir si les
encaisses métalliques peuvent être substitués par la détention de monnaie papier et
si dans une telle situation l’émission de monnaie papier peut dépasser le montant
des encaisses métalliques puisque seules les demandes de retrait doivent être
couvertes.
John LAW obtient en 1716 le droit de créer une banque privée et il va émettre des
billets convertibles en or et seront également recevable par le trésor pour le
paiement des impôts. Ces investissements se sont réalisés massivement dans les
comptoirs coloniaux de l’époque. En 1719, la banque de LAW reçoit le monopole
d’émission des billets en France. Pour que le système continue à prospérer, il faut
désinciter le public à détenir des encaisses métalliques. Devenu directeur général des
impôts, il emploie une lutte sur la détention des encaisses métalliques et il suspend
la valeur libératoire de l’or (il met fin a la convertibilité de l’or en billet). Ce qui fait
que les billets ne sont plus échangeables en or, et face à cette méfiance des retraits
massifs, on assiste à la mise en faillite de la banque de LAW.
- Après la révolution industrielle :
La deuxième tentative de monnaie fiduciaire en France apparait après la révolution
industrielle avec les assignats (dette publique). Les assignats sont une
reconnaissance de dette de l’Etat, une promesse de remboursement qui va être
honoré lorsque les ventes auprès du clergé seront effectuées. Ces assignats
deviennent un moyen de paiement en 1791. L’État poursuit l’émission de ces
assignats au delà de la valeur nationale. La surémission des assignats favorise
l’inflation, ils perdent de la valeur, de faux assignats sont également mis en
circulation à l’époque, et finalement le système va finir par disparaitre.

C’est au 19ème siècle que le système moderne bancaire va émerger en Europe. On va voir apparaitre
des modèles de banques assez variés :

- La banque de France : c’est un établissement privé crée en 1845, qui nait de la fusion de
différents banquiers parisiens. L’association de ses 4 banquiers parisiens en fait un
établissement de grande taille, elle va innover. Elle va recevoir un statut semi public, le
gouverneur sera nommé par le gouvernement et en contrepartie la responsabilité des
actionnaires sera limitée. Elle propose également le réescompte des portefeuilles des autres
EB, elle devient de ce fait la banque des banques. Elle reçoit le monopole d’émission des
billets de banque qui sont convertibles à 100% en encaisse métallique. Le trésor public reçoit
en paiement les billets émis par la banque de France qui en contrepartie lui propose des
avances. Il est le premier établissement à implanter des succursales. Le reste des banques à
apparaitre sont plutôt des banques spécialisées.
- La haute banque : c’est le regroupement de banquier d’escompte fortement spécialisé dans
le financement du commerce international et de l’industrie naissante à l’époque. C’est la
banque Rotchild qui reste l’emblème de ses banques.
- Les banques d’affaires : Ce modèle de haute banque va être concurrencé par l’émergence de
véritables banques financières qui sont les entreprises avec un statut de société anonyme
par actions et qui se financeront par émission de titres à LT. Beaucoup de banque font faillite
à cette période et ils restent aujourd’hui des établissements héritiers de ses affaires comme
la BNP PARIBAS crée en 1872.
- Les banques commerciales : sous forme de société anonyme vont également apparaitre. Le
CIC (1869) SG (1864). Le développement de ses banques commerciales sous le statut de SA
va leur permettre de développer un réseau d’agence étendu sur une grande partie du
territoire. En 1850, il existe 200 sociétés d’escompte inscrites au registre de paris.
- Les banques mutualistes : ce sont des sociétés coopératives d’escompte. Dans ce modèle
d’affaires, les déposants sont les propriétaires de la société de crédit (sociétaires) et ils sont
solidairement responsables devant les engagements de la banque. Elles apparaissent assez
précocement en Allemagne et en Italie et plus tardivement en France CA et CM sont crées en
1894 et le réseau des banques populaires en 1917.

B) Paniques et défaillances

Le système bancaire est composé d’établissement qui développent des modèles d’affaires très variés
et qui ont des spécialisations fortement marqués ; ce sont des établissements de petites tailles avec
une capitalisation modeste, et de ce fait les banques sont très sensible au mouvement de retrait de
leurs déposants. Le système bancaire au 19 ème ne se fait pas de manière linéaire.

- Crise des années 30 : cette concurrence des modèles d’affaires va connaitre une crise
majeure dans les années 30, initialement aux USA. Le système bancaire bien que morcelé, on
perçoit que les contagions de risques sont majeures, les vagues de panique peuvent
déstabiliser le système.

Les leçons à tirer :

- Contre la panique : rendre les systèmes moins anxiogènes, maintenir la confiance des
déposants à la banque.
- Contre les défaillances : la pluralité de ces systèmes d’affaires ne favorisent que les modèles
les plus sobres en particulier ce qui apparait comme conséquence important c’est de
renforcer le système de capitalisation des banques et/ou réglementer leur diversification.
- Contre le laisser-faire : limiter la crise de confiance ; alors que dans une économie de marché
décentralisée, les crises et les faillites permettent de sélectionner des modèles d’affaires les
plus efficaces, d’éliminer les investisseurs trop mal informés, la crise des années 30 et les
faillites en cascade révèlent l’existence d’un nouveau risque de nature systémique qui peut
sanctionner les épargnants et renchérir les spéculateurs.

25/09/12

II) Grandes évolutions réglementaire

On va s’intéresser à la réglementation prudentielle des banques. Il faut comprendre le fondement de


la réglementation, mais aussi comprendre que la structure du système bancaire sera impactée par
cette réglementation.

A) Fondements de la réglementation

Le rôle des banques est double :

- Mettre des moyens de paiement au service des clients, assurer la fourniture de liquidité.
- La réduction des asymétries d’information dans les relations prêteuses emprunteurs.

Pour réaliser ces missions les EC vont créer des réglementations. Le système bancaire produit des
effets externes ce qu’on appelle des externalités, le système bancaire repose sur des relations
d’agence.

- Externalité : Conséquence des actions d’un agent sur le bien être des autres sans qu’il
n’existe aucun lien contractuel ni aucun lien marchand entre eux. Elle peut être positive ou
négative.
Le système bancaire aussi produit une externalité, externalité positive qui est le système de
paiement qui existe dans l’économie du fait que l’ensemble des comptes de dépôts soient tenus par
les EC, et que les EC émettent les moyens de paiement pour les agents financiers.

Il faut aussi souligner que l’utilité que nous apporte notre compte courant est d’autant plus forte
qu’il y a plus d’agents qui soient équipés en compte courant. Et on n’a pas de relation contractuelle
avec ces autres agents financiers, c’est là que se trouve les externalités positives.

La présence d’externalité en générale est source de défaillance de marché dans la mesure ou les
choix individuels ne tiennent pas compte de l’ensemble des coûts ou des bénéfices produits par une
action.

Le coût social d’une faillite bancaire est plus élevé que le coût privé de cette faillite. L’un des objectif
de la réglementation est d’accroitre les coûts privés de la banque, pour qu’elles prennent
conscience que si elles se trompent dans leur prise de décision, les conséquences seront lourdes
pour elles aussi.

Lorsqu’une banque subit une perte, elle risque de ne pas pouvoir honorer ses propres engagements.
Et si la banque fait défaut, les créanciers de la banque subissent des pertes, et si les créanciers
subissent des pertes, les créanciers des créanciers de la banque subissent des pertes aussi, etc. Il
pourrait arriver que la faillite d’un établissement se répercute sur l’ensemble du système bancaire.
La réglementation bancaire va se justifier pour sécuriser les systèmes de paiement et pour leur
permettre théoriquement d’absorber leur perte en limitant leur diffusion.

- Une autre raison de justifier la réglementation : les relations d’agence :

Les premiers théoriciens: Bearle and Means/ Jensen and Meckling

Cette théorie de l’agence est une théorie de l’approche managériale de la firme. Est-ce que la seule
fonction de la firme est la maximisation du profit ?

L’idée d’une firme maximisant sont profit ne tient que si les décideurs de la firme sont les
actionnaires. Mais que se passe-t-il si les actionnaires délèguent à un manageur la direction de
l’entreprise. Dans tous les jeux de délégation on va rencontrer des problèmes d’agence, ces
problèmes sont toujours la possibilité pour une partie d’un contrat d’utiliser stratégiquement une
information privée ou inobservable par l’autre partie.

Schéma sur asymétrie d’information (regarder sur la feuille).

B) Le financement administré

Ce financement va naitre à la libération et se poursuit jusqu’aux années 80.

- Le système bancaire élabore la loi de 41 et celle de 45 qui organise un système cloisonné.

Cette loi crée 3 types de banque inscrite. :


- Les banques de dépôts : elles peuvent recevoir des dépôts d’une maturité de plus de 2ans,
leur prise de participation sur les entreprises sont limités (inférieur à 10% du K de
l’entreprise). Typiquement ce sont des banques d’escompte et de crédit à CT.
- Les banques d’affaires : leur rôle est de prendre des participations et d’accorder des crédits à
toutes maturations à des entreprises privées ou publiques. La faculté des collectes de dépôt
à vue est très restreinte.
- Les banques de crédits à M et LT : elles ne peuvent recevoir de dépôt ni accorder de crédit
pour une durée inferieur à deux ans. Même prise de participation que les banques de dépôt.

A coté la loi crée également des établissements à statut légal spécial. La loi attribue à certains
établissements le financement exclusif ou prioritaire de certains secteurs économiques.

Ce système cloisonné garantie la sécurité. L’intérêt de l’Etat à créer des banques à statut légal spécial
est de favoriser le financement de la reconstruction et le redémarrage de l’économie Française à
l’issue de la guerre.

La loi de 45 va également décréter la nationalisation de plusieurs établissements à commencer par


celle de la banque de France, puis on nationalise le Crédit lyonnais, La société Générale, la Banque
nationale pour le commerce et l’industrie et le comptoir national des escomptes de Paris.

Dans ce cas de figure la politique de l’Etat notamment la politique Monétaire prend la forme d’une
politique d’encadrement du crédit.

Chaque année le gouvernement va déterminer pour chaque type d’établissement l’enveloppe de


crédit que les banques pourront distribuer. Les banques vont distribuer ces crédits dans les limites
fixés par la loi. Le financement entre les banques est très limité, la BF détient toujours le monopole
d’émission des billets et elle réescompte tous les actifs présentés par les banques inscrites.

- La 2eme étape c’est l’introduction des décrets Debré en 1967 :

Ces décrets vont favoriser l’ouverture des guichets de collecte de dépôt et ces guichets seront
multipliés par 2 entre 67 et 75. Aussi il y a une favorisation de la déspécialisation de la banque en
unifiant les conditions de collecte et de dépôts.

Malgré ces décrets on continue d’être dans une politique d’encadrement du crédit. Le système reste
encore assez spécialisé mais juste un peu moins cloisonné.

- Limites du système administré :

Le système cloisonné est un système ou les capacités de transformation sont limitées. Certaines
ressources (à CT) ne trouvent pas de débouchés et certains financements ne sont pas assurés quand
les banques ne parviennent pas à lever les fonds nécessaires.

Une autre limite en termes d’allocation des ressources. Les banques dans les années 40 ont
largement financé la dette publique et le déficit intérieur. Le contrôle des changes et l’encadrement
du crédit ne permettent pas d’éviter la monétisation des dettes et va favoriser l’inflation.
Le 01/10/2012

L’idée est que la structure financière de l’économie Française est inadaptée et favorise l’inflation et le
déséquilibre extérieur. L’idée est de sortir du cloisonnement financier et de créer un vaste marché
des fonds prêtables. Les taux d’intérêts pourraient alors équilibrer ces marchés, les crédits pourraient
ne plus être administrés, stocker la monétisation des dettes permettra au surplus de réduire les
pressions inflationnistes.

C) Décloisonnement, dérégulation, désintermédiation

La loi Bancaire de 84 va harmoniser la réglementation des banques et moderniser les structures


bancaires du pays. Cette loi généralise à toutes les EC la même réglementation, les établissements à
statuts légales spéciales n’existent plus.

Aux termes de la loi, les EC regroupent les personnes morales qui effectuent à titre de profession
habituelle les opérations de banque. Ces opérations comprennent la réception des fonds du public,
les opérations de crédit, la mise à disposition et les gestions des moyens de paiements. Les EC
peuvent effectuer des opérations connexes à leurs activités (opération de change, opération sur or et
métaux précieux, le classement, la souscription, l’achat, la gestion, la garde et la vente de valeur
mobilière et de tous produits financiers et également le conseil et l’assistance en matière de gestion
de patrimoine).

Les EC sont soumis aux mêmes autorités de réglementation et de contrôle à l’exception du trésor
public, de la B. de France, des services financiers de la poste, de la caisse des dépôts et de
conciliation qui restent en dehors de l’application de cette loi.

La loi prévoit pour tous les EC des règles comptables qui comptent sur les niveaux de fonds propres,
les règles de liquidités, les règles de solvabilité et d’équilibre de structures financières. Les EC doivent
obtenir l’agrément du comité des EC.

La deuxième dimension de la loi est de favoriser d’importante vague d’innovation financière. En


particulier sont créés le MONEP (le marché des options négociables de Paris) et le MATIF (le marché
à terme international de France). Mais la création française sera les OAT (obligations assimilables du
trésor) il s’agit pour l’Etat de placer sa dette sur le marché financier.

Le troisième effet va favoriser l’essor de la finance directe en concurrence avec les banques.

39 banques sont nationalisés en 82 et quelques années plus tard l’Etat va se désengager, 73 banques
vont retourner aux secteurs privés entre 86 et 88. Après 93, 14 banques vont être nationalisées
notamment la BNP. Depuis lors les principales évolutions réglementaires dans le secteur sont les
transcriptions des directives européennes. L’une des plus importantes est la MAF (Modernisation des
activités financières) en 1996. L’objet de cette loi est d’organiser un cadre institutionnel unique pour
les services d’investissement quelque soit la nature de prestataire.

Les services d’investissement sont de deux types :

- soit la transmission et l’exécution d’ordre sur le marché financier,


- soit la négociation, le placement et la gestion en compte propre ou pour un groupe de tiers
de ces instruments financiers.
Les banques peuvent choisir les stratégies mais elles doivent respecter des normes comptables, des
normes de gestions prudentielles.

Les politiques monétaires vont devenir plus autonomes, elles vont chercher à influencer les
conditions du marché interbancaire en comptant sur les EC pour répercuter les décisions politiques
monétaires sur leurs propres activités.

La production de la réglementation repose sur les avis d’expertise des tutelles traditionnelles c'est-à-
dire la BF et le trésor public. Le CCRLF (comité consultatif de la réglementation et de la législation
financière), on a le CRBF (comité de la réglementation bancaire et financière) placé sous la tutelle de
la DGTPE qui prépare la transposition des directives européennes au secteur français.

L’agrément reste encore aujourd’hui le volet administratif. Il désigne le fait que l’exercice des
activités de banquier est soumis à une autorisation administrative. Avant c’était le CECEI (comité des
EC et des entreprises d’investissements) qui était chargé de délivrer ces agréments. Il s’agit aussi
d’une barrière à l’entrée. Pour y bénéficier, le CECEI vérifie la solidité financière des actionnaires,
leur compétence, la structure de l’actionnariat, le mode de désignation des dirigeants (2personnes
au moins assurent l’orientation effective de l’activité de l’établissement). Le CECEI examine
également les critères d’honorabilité, d’intégrité et de qualification du conseil d’administration et
de l’équipe de direction. Sur les aspects prudentiels, le CECEI est sollicité pour avis en cas de fusion-
acquisition dans le secteur, il vérifier également les ratios comptables des établissements.

La banque postale a d’abord bénéficiée de l’agrément pour les crédits immobiliers.

Une fois l’agrément autorisé, la réglementation doit être contrôlée.

Jusqu'à 2010 c’est la commission bancaire en France qui est en charge du contrôle de la
réglementation bancaire. C’est une autorité administrative qui dispose d’un pouvoir juridictionnel. Ce
contrôle s’exerce sous la conformité des établissements aux lois et règlement tant en matière de
respect de l’ordre des gestions prudentielles que des principes déontologiques de la profession.

C’est la commission bancaire qui demande la mise en œuvre des fonds de garantie et de dépôt. La
mise en œuvre des fonds de garantie et de dépôt entraine la perte immédiate de l’agrément du
CECEI.

Les autorités de marché sont contrôlées par l’AMF. AMF est une autorité administrative sous la
tutelle de la banque de France et dispose de pouvoir juridictionnel et statut en premier instance pour
les litiges de conformité aux agréments et des litiges aux personnes morales professionnelles des
marchés financiers. L’AMF est l’organe de sanction disciplinaire des individus ; par contre, les appels
et les recours sont formés devant les juridictions de droit commun.

III) Physionomie du système bancaire


A) Concentration et diversification du secteur bancaire

(Graphique sur l’évolution du nombre d’institutions monétaires et financières sur la diapo)


Le marché financier bancaire français est dominé par :

- BNP PARIBAS
- Banque populaire Caisse d’épargne
- Crédit agricole LCL
- Le crédit mutuel CIC
- Société Générale

Il y a 2 arguments qui expliquent cette concentration :

- La recherche de la taille critique (économie d’échelle)


- La diversité d’activité bancaire

Le mouvement de concentration et de diversification bancaire apparait comme une réponse des


banques aux effets de la déréglementation dans une situation ou les banques ont cherché à
résorber leur surcapacité. A partir du moment où la déréglementation favorise la concurrence, la
taille des réseaux de collecte et de dépôt a paru surdimensionné. Dans ce cas là l’ouverture d’un
guichet n’a plus pour effet d’accroitre l’activité des autres guichets, mais à pour effet de réduire
l’activité moyenne par guichet.

La seconde conséquence : la concentration pour la diversification des métiers de banque. Les


banques se sont diversifiées, il s’agit de répondre à la concurrence des marchés et celle d’autres
intermédiaires non bancaires. La diversification nécessite de mieux mutualiser l’ensemble des
ressources accessibles pour fournir la gamme la plus complète de services bancaires et financiers.

Le 02/10/12

Le nombre d’IFM et non bancaires connait une diminution tendancielle.

- Evolution du nombre d’employés dans les IFM : l’industrie bancaire est intensive en travail
qualifié, les évolutions sont inverses. Le nombre d’employés sont concentrés dans les EC
c'est-à-dire que les groupes bancaires sont de grandes tailles et développent des réseaux de
ka banque de détail traditionnel mais également les métiers d’expertise lié à la banque
d’investissement et à la gestion d’actif. En moyenne le nombre moyen par EC double en
moins de 10ans. Pour les banques commerciales l’évolution est plus importante 586
employés à 1586 en moyenne en 2009. Les banques mutualistes ont un réseau plus dense
plus d’employés que les banques commerciales.
- Fusions/ acquisitions dans la zone euro : le nombre d’établissement sur une période de
10ans. Les pays ou les fusions acquisitions sont les plus fréquentes sont : Italie avec 275 de F-
A, vient l’Allemagne ensuite la France (167). Les établissements dont la taille s’est accrue au
point de devenir transfrontalière sont le Portugal l’Irlande, le Luxembourg… seuls quelques
pays voit leurs banques développaient une activité transfrontalière.
- Bancassurance et assur-banque : opérations de fusions et acquisitions entre banques et
sociétés d’assurance de la zone euro. Ces fusions- acquisitions sont l’occasion pour les
banques d’aller chercher des assureurs. Il y a eu une forte concentration des F-A entre la
banque et l’assurance dans les années 90. On a des banques qui diminuent en nombre et en
taille et qui profite de cette concentration pour diversifier leurs activités principalement avec
le secteur de l’assurance.
B) Autorités de tutelle et supervision

Cadre national :

- ACP
- AMF

Le cadre institutionnel a été rénové récemment avec une première instance qui est l’ACP (autorité du
contrôle prudentiel). Elle a été créée le 9mars 2010 et cet organisme placé sous la tutelle de la BF
fusionne les activités d’agréments du CECU et les activités de contrôle de la commission bancaire.
L’ACP est chargé d’autoriser la création des EC, d’autoriser les modifications des organigrammes des
directions, ainsi que l’ouverture de succursale étrangère et de succursale à l’étranger.

L’ACP au titre de la supervision bancaire doit assurer la surveillance de la situation financière des
intermédiaires financiers. En particulier, c’est l’ACP qui déclenche le fonds de garantie des dépôts. La
nouveauté est que l’ACP est également l’organe de supervision des entreprises d’assurance, elle
couvre tous les établissements relevant du code des assurances, du code de la mutualité et du code
de la sécurité sociale.

L’ACP est une autorité administrative qui dispose de pouvoir d’investigation, d’injonction et de
sanction.

L’AMF (autorité des marchés financiers) est crée en aout 2003, elle est née du rapprochement de
trois organismes : la COB (commission des opérations de bourse, le CMF (conseil des marchés
financiers) et le CDGF (conseil de discipline et de gestion financière),

L’AMF qui est une autorité indépendante est doté d’une personnalité morale, elle a pour mission de
veiller à la protection de l’épargne investit en produit financier, de veiller à l’information des
investisseurs et elle veille aussi au bon fonctionnement des marchés financiers contre la
manipulation des cours de bourse. Elle édite un règlement, elle dispose de pouvoir de
réglementation, d’autorisation, de surveillance et de sanction.

Cadre européen

- CES : comité économique et financier

Il est chargé d’évaluer l’évolution des marchés et des services financiers, il a un rôle de conseil auprès
du conseiller ECOFIN et de la commission européenne

- CSF : comité des services financiers

Il s’occupe de la politique des services financiers et des liens entre les organes politiques et
techniques, il a un rôle de soutien auprès du CEF pour préparer les réunions du conseil ECOFIN
(conseil des ministres de l’économie et des finances de l’UE).

- CSB : comité de surveillance bancaire

Il est en charge du suivi macro prudentielle et structurelle du système financier, il organise la


coopération et l’échange d’information entre contrôleur bancaire et il analyse les faits des exigences
réglementaires et analyse l’incidence des exigences financières sur la mobilité financière de l’union.
- Comité des contrôleurs

Il est en charge de l’échange d’information dans les secteurs bancaires, les valeurs mobilières et
l’assurance.

C) L’environnement européen et américain

L’intégration bancaire européenne

- La prépondérance du financement intermédié

Pour se développer à l’échelle européenne, les EB peuvent ouvrir des succursales à l’extérieur du
pays de rattachement ou d’acquérir des filiales étrangères. L’acquisition de filiales apparait la plus
prudente pour le régulateur. En effet, dans ce cas les risques restent isolés dans les filiales locales,
les sociétés mères ne sont engagées que pour le montant de leur participation. Cette intégration ne
permet pas de diversifier les risques à l’échelle du marché européen des économies d’échelle et
d’envergure sont limitées. Pour favoriser l’ouverture de succursale à l’étranger, il faudrait des
organes de tutelles uniques, l’adoption d’une régulation européenne qui remplacerait les multiples
réglementations nationales.

Le paysage bancaire reste morcelé. En fait, les établissements ayant cherché à intégrer le marché
européen ont principalement cherché à faire face à la concurrence de nouveaux intermédiaires
financiers plutôt qu’à intégrer horizontalement les métiers de la banque de détail sur le marché
européen.

Les banques restent prépondérantes dans le financement de l’économie. Ceci est vrai dans les pays
ou les systèmes de pension reposent sur un régime à capitalisation puisque ce sont principalement
les établissements bancaires qui vont diversifier leurs activités afin d’offrir les services de l’épargne
nécessaire au financement des retraits

- Les banques universelles et la bancassurance :

Ce sont les banques qui prennent les participations les plus importantes dans les entreprises, elles
souscrivent aux émissions obligataires et aux émissions de papier commercial des entreprises.
Quand on parle de banque universelle, on parle de banque qui développe l’ensemble des métiers de
la banque. Les métiers de banquiers et d’assureurs présentent des complémentarités même si les
métiers sont fondamentalement différents. Une banque collecte des dépôts et les valorisent par
capitalisation, un assureur collecte des primes et indemnisent la réalisation d’un risque. Ses
industries utilisent la même matière première qui est l’information de la clientèle. L’autre
complémentarité stratégique est la force de vente des réseaux bancaires qui peut être redéployable
pour la distribution des produits d’assurance sous réserve d’investissement dans la formation du
personnel.

- Les banques paneuropéennes filialisées

Elle a surtout concernée la banque de gros plutôt que la banque de détail. Beaucoup de fusions-
acquisitions hors frontières sont également réalisées en dehors de l’UE. Les 15plus grandes banques
européennes génèrent 42% de leur revenu dans leurs pays d’origine, 35% dans le reste de l’UE et
23% dans le reste du monde hors UE. Les 5 plus grands établissements européens sont UBS, Capital
agricole LCL, HSBS, Deutch Bank BNP Paribas (atteint plus de 4100 milliards d’€

Le 09/10/12

Le secteur bancaire américain

- Un système dual :

Système très jeune et très récent et c’est un système duale c'est-à-dire un système ou deux types de
structure bancaire vont évoluer en parallèle. En effet de 1791 à 1863, les banques américaines
reçoivent la Charte de l’état fédéré dans lequel elles opèrent. En 1863, le National Currency Act crée
un statut de banque à charte fédérale, et les banques vont pouvoir signer cette chartre et recevoir un
agrément. Cette loi avait pour but d’unifier les réglementations bancaires en rigueur, mais dans les
faits ceci ne va pas se réaliser. Il faut attendre 1913 pour que soit crée le système de réserve fédéral,
il a eu le monopole d’émission des banques. Le système de réserve fédéral est très proche du
système de BCE. Lorsqu’elle est crée, toutes les banques ne se sont pas immédiatement affilier au
système de réserve fédéral.

Les EB de l’époque sont déjà très diversifiées et à la pointe de l’innovation. Le crédit inter entreprise
s’est aussi déjà bien développé.

- Le Glass Steagal Act 1933-1999

Entre 1930 et 1933, 9000 familles bancaires seront recensées aux USA et donc à l’issu de cette
grande dépression deux innovations législatives et réglementaires vont apparaitre. D’abord un
système d’assurance et d’éco-bancaire est crée et ensuite on met en place le Glass Steagal ACt qui va
encadrer l’activité bancaire jusqu’en 1999. L’objectif du Glass Steagal Act est de s’assurer le système
bancaire américain est sécurisé et stable. Au terme de cette loi, les banques commerciales ont
l’interdiction d’émettre et de classer les titres des entreprises et de négocier les titres privés. Par
contre, elles peuvent vendre des nouveaux titres publics et les banques d’investissement ont
l’interdiction de réaliser des activités der banques commerciales. Donc système de séparation entre
banques commerciales et banques d’investissement de manière claire. L’objectif est de distinguer
deux types d’activités : industrie bancaire qui va collecter des dépôts et de l’épargne à toute
échéance pour consentir des prêts à C, M et LT et l’industrie du titre.

- L’innovation financière et l’essor du shadow banking

Dans ces conditions, les EB américains vont connaitre des vagues d’innovation importante. Si on
regarde deux principaux types d’innovation, il y a des innovations qui sont liées à la demande des
ménages et qui conduisent les établissements à développer les crédits à taux révisables, à
développer des crédits permanents et à proposer des produits dérivés notamment à terme.

D’autres parts, les EB américains seront également précurseurs dans les innovations favorisées par
les technologies de l’information. Se développent ainsi une industrie des cartes de crédit et plus
récemment les services bancaires en ligne.
L’industrie bancaire crée aussi des opérations de titrisation qui permettent de transformer un
portefeuille de crédit en titres échangeables. Les opérations de titrisation classique sont des
opérations qui vont consister à transformer des actions non négociables en titres.

Cette innovation de la titrisation est importante. L’intérêt de le faire c’est de contrôler la


réglementation car elle oblige les banques commerciales à voir des activités séparées des banques
d’investissement. Cette différence se joue sur le fait qu’on trouve soit sur du négociables. A partir de
ce moment, l’innovation de la titrisation est un moyen de transformer les crédits en titres. 2ème
possibilité est d’accroitre la vitesse de dépôt des crédits. L’intérêt des investisseurs qui achètent
cela : servir aux banques commerciales de diversifier leur portefeuille en accédant à ces supports de
titres négociables.

Ce sont ces activités de titrisation qui sont qualifiés de shadow banking ; l’ensemble de ces produits
notamment les CDS ne sont pas inscrits dans le bilan de la banque.

Pourquoi ce développement de l’innovation ?

Car l’activité bancaire traditionnelle apparait peu rentable et justifie d’importantes innovations
financières qui vont modifier les métiers de la banque. Face à cette évolution, la réglementation
traditionnelle n’est plus opérationnelle.

1999: Gramm Leich Beiley Financial Service Modernization Act va abroger le glass steagal act. Cette
séparation réglementaire entre l’industrie bancaire traditionnelle et l’industrie des titres a comme
conséquence de favoriser les opérations de concentration. Sont apparus des groupes financiers de
taille impressionnante, aujourd’hui 3 banques américaines développent un total d’actif supérieur à
1000 milliards de dollar, il s’agit de Bank of America, City group, JP Morgan Chase.

Conclusion :

Depuis l’abrogation du glass seagal act, la séparation entre la finance (opération sur crédit) et la
banque (opération sur crédit) n’existent plus.

Quels sont les effets qu’on peut attendre de ces mouvements de déréglementation et d’émergence ?

On peut dire qu’en théorie, la concentration du système peut favoriser la concurrence qui serait
limitée si la taille des établissements étaient contraintes.

Le 2ème bénéfice est un bénéfice en termes d’efficacité, les banques peuvent développer une plus
grande diversification de portefeuille et mieux contenir les risques.

La capacité des grands établissements à mieux gérer les risques peut être nuancée si la prise de
risques est endogène à la stratégie d’un établissement de grande taille : c’est ce qu’on appelle
stratagie« too big to fail » c'est-à-dire la possibilité pour des EB de se dire qu’ils subissaient des
pertes, ils seraient soutenus.

3ème conséquence : est plutôt négative et concerne la distribution des financements. Certaines
activités de prêt notamment les prêts aux PME sont traditionnellement des activités de LT qui
dépendent de la relation clientèle privilégiée entre un conseiller et ses clients. Ces activités n’ont pas
de rentabilité qu’offrent aux banques les modèles les plus sophistiquées de négociation des titres.
Chapitre3 : Eléments de gestion bancaire

Ce chapitre va nous montrer la composition de l’activité bancaire avec les éléments de gestion

I) Etats financiers individuels des établissements de crédit

Les EC sont obligés de tenir une comptabilité en appliquant des principes propres et parfois
contradictoire avec les principes comptables des entreprises.

1er principe : la comptabilité d’intention :

C’est le fait que les entreprises tiennent compte de la prééminence de la réalité sur l’apparence,
alors que les banques peuvent affecter leurs opérations en fonction des objectifs qu’elles
poursuivent.

2ème principe : comptabilité en valeur juste norme IFRS

Les banques doivent également tenir compte du principe de comptabilité en valeur juste qui est
défini à travers les normes IFRS comme la valeur à laquelle un actif peut être cédé et un passif peut
être éteint dans des conditions normales de marché par des parties consentantes.

A) Le bilan social des EC

Le bilan représente l’état patrimonial des dettes et des créances d’un établissement à l’instant t.
flux : grandeur qu’on observe entre deux dates, et stock à une date précise. Les éléments d’actifs
sont enregistrés en valeur net des provisions et des amortissements

Les comptes d’actifs :

- Opérations de trésorerie et interbancaires c’est le poste de :


o Caisses, banques centrales et CCP : comportent les liquidités pièces et billets en
euros ou en devises détenus par l’EC, ensuite les réserves auprès des BC ou
l’établissement est implanté. L’ensemble de ces caractéristiques c’est que tous ses
avoirs sont mobilisables sous 24h.
o Effets publics et valeurs assimilés : ce sont les bons du trésor émis en France ainsi
que les titres de même nature et émis à l’étranger. Ils sont dans la trésorerie car ces
titres sont éligibles aux opérations de refinancement auprès de la BC.
o Créances sur les EC : il comporte l’ensemble des comptes ouvert auprès des autres
EC, les crédits commerciaux consentis aux EC, et les TCN pris en pension
- Opération avec la clientèle
o Créances sur la clientèle : créances dans la zone euro ou à l’étranger à CT ou à Lt

Le 15/10/12

- Opérations sur titres


o Obligations et autre titres à revenus fixes : cela regroupe les titres de créances en
portefeuille qu’ils s’agissent de titres privés (billets de trésorerie, obligations) ou bien
les titres publics de longue maturité
o Actions et autres titres à revenu variables : ce contre groupe contient les actions de
portefeuille et les titres d’OPCVM qui sont inclus dans le portefeuille de négociation
de l’établissement de crédit. Ces titres sont détenus à des fins de transaction c’est de
l’achat pour la revente. Les titres détenus à plus long terme seront inclus dans les
immobilisations financières en application du principe d’intention. Le banking book
ce sont les engagements sur titres à LT.
- Valeurs immobilisées
o Participations et titres détenus à LT : ce sont toutes les participations de
l’établissement de crédit représentant au moins 10% du capital de l’entreprise et qui
donne droit dans l’orientation de l’entreprise
o Parts dans les entreprises liées : elles représentent les participations majoritaires
dans les entreprises susceptibles d’entrer dans le périmètre de consolidation du
groupe
o Crédit bail et les locations simples représentent l’ensemble des locations avec option
d’achat
o Immobilisations incorporelles brevet, écart d’acquisitions, cela représente la
différence entre la valeur juste de l’actif et la somme du capital matériels et
immatériels de l’entreprise
o Immobilisations corporelles : l’ensemble des biens meubles ou immeubles dont la
banque est propriétaire
o Actions propres : en général une banque va détenir ses propres actions. C’est les
actions détenus en propre par un EC.
o Autres actifs : il s’agit des primes d’option acheté.
o Compte de régularisation : il incorpore les résultats constatés et non affectés

Passif : composés de 4 classes. Il enregistre l’ensemble des ressources de l’établissement de crédit.


Ces ressources peuvent se décomposer en deux éléments : les dettes d’une part et le capital propre
d’autres parts

1- Opération de trésorerie et interbancaires


a. Banques centrales et CCP : il incorpore les opérations de financement auprès de la
BC
b. Dettes envers les EC : il s’agit des comptes des autres EC ouvert auprès de la banque
ainsi que les mises en pension
2- Opérations avec la clientèle
a. Compte créditeurs de la clientèle : il comporte l’ensemble des comptes de dépôt des
ménages, des entreprises, des administrations ouvert auprès de la banque
3- Opérations sur titres
a. Dettes représentées par un titre : il s’agit des obligations de courte maturité, des
créances négociables de l’ensemble des titres de dettes à l’exclusion des titres de
dettes subordonnés et des actions
b. Autres passifs : ce sont les primes d’options vendus, les ventes à découvert, les prêts
de titre
c. Compte de régularisation
4- Provisions et fonds propres
a. Provisions pour risques et charges : ce sont toutes les provisions pour les activités
non bancaires qui correspondent à la compensation d’un événement certain ou
probable ainsi que les provisions ainsi que les provisions pour risque du hors bilan.
b. Dettes subordonnées : ce sont les dettes émises avec une clause de subordination.
Ce sont des clauses qui garantissent le remboursement après désintéressement des
tiers
c. Fonds pour risques bancaires généraux : grande spécificité du secteur bancaire, ces
provisions ne sont pas affectées et représentent des charges déductibles. Ces
provisions permettent de couvrir certains risques et s’interprètent comme une pré-
affectation du résultat.
d. Dépôts de garantie à caractère mutuel : il s’agit de compte sous séquestre non libéral
qui est proche de la dette subordonnée.
e. Capital souscrit : il incorpore les actions ou parts nominales constituant les parts
sociales de la banque
f. Prime d’émission : ce compte représente les primes de capital souscrit notamment
lors des augmentations de capital
g. Réserves : il contient le résultat non distribué
h. Ecarts de réévaluation : c’est un compte d’ajustement entre l’actif et le passif
i. Provisions réglementées : ce sont les provisions aux créances douteuses et toute
provisions de nature bancaire qui sont affectables et prévues par les lois et
règlements
j. Report à nouveau : c’est le résultat constaté à la date de clôture de l’exercice et qui
n’est pas encore affecté
k. Résultat de l’exercice : à la date DE CLOTURE DE L4EXO ET QUI N4EST PAS ENCORE
AFFECTE
3 types d’éléments inclus dans le compte de classe 5
- Capital social ; est une dette que la banque n’a pas d’obligation de contracter
- Le résultat non distribué
- Les provisions
B) Hors bilan

Ce compte comptabilise l’ensemble des engagements donnés et reçus par les EC. On distingue les
engagements donnés enregistrés à l’actif des engagements reçus enregistrés au passif.

Actifs Passifs
Engagements de financements donnés Engagements de financement reçus
De la part des EC De la part des EC
De la part de la clientèle De la part de la clientèle
Engagements de garanties donnés Engagements de garanties reçus
Engagements sur titres donnés Engagements sur titres reçus
Opérations en devise Opérations en devises
Opérations sur instruments à terme Opérations sur instruments à termes
Les banques reçoivent la garantie d’OSEO pour renouveler les engagements de garantie.

C) Compte de résultat et seuils intermédiaires de gestion

Il mesure les flux de produits et de charges constatés sur l’exercice. Il permet de détailler la source
des gains engendrés par l’EC ainsi que les principaux éléments de coûts supportés par la banque.
Enfin il détaille l’utilisation du résultat

Comment la banque gagne de l’argent ?

La différence entre les produits d’intérêts et les charges d’intérêt représente une marge pour la
banque.

Produits – charges de commissions = marge sur commissions. Ces commissions sont importantes
pour la banque.

Les gains – pertes sont des plus ou moins values réaliser sur les portefeuilles de titres. On distingue
les plus et moins values réalisés sur le portefeuille de négociations qui contiennent les titres
disponible à la vente et les instruments financiers de couverture à CT.

L’ensemble des titres détenus par eux-mêmes en fonds propres de l’EC.

Tous les produits- charges liés aux opérations de change et les opérations du hors bilan.

Le PNB est un élément central du résultat bancaire. En dépit de toute logique comptable, beaucoup
de banque présentent le PNB comme le résultat de l’activité des banques.

Le 16/10/12

Ce PNB représente l’équivalent de la valeur ajoutée de la banque (résultat des banques diminuées
des consommations intermédiaires). Le PNB va servir à payer des charges d’exploitation qui sont des
frais de personnel dont la massa salariale est le premier poste de consommation du PNB. Il y a aussi
les charges générales d’exploitation (facture d’électricité) qui sont tous payés par le PNB. Le PNB
forme le résultat brut d’exploitation, il n’est pas qu’une suite mis en réserve, il faut avant payer ou
provisionner le cout du risque.

Le cout du risque est composé des provisions pour créances douteuses (mensualité d’un crédité non
honoré), d es provisions sur les pertes sur créanciers recouvrables, des provisions sur les
engagements ou hors bilan. Le cout du risque représente les risques constatés. La différence donne
le résultat d’exploitation.

Ce résultat d’exploitation est augmenté soit des produits exceptionnels ou des gains de perte de
nature exceptionnelle. Ensuite, les banques peuvent décider de réaliser des provisions
supplémentaires notamment ceux pour le risque bancaire générale et autres provisions
réglementées.
Le résultat net sera soit mis en réserve au passif de la banque soit distribué sous forme de dividendes
aux actionnaires. Le bilan de la banque à l’actif et au passif contient les emplois et les ressources les
plus liquides.

Interbancaires Interbancaires
Crédit clientèle Dépôts clientèle Dettes
Titres en portefeuille Titres émis
Immobilisations Fonds propres

II) L’activité des banques à travers leur bilan


A) La transformation bancaire
- Emprunter court pour prêter long : on parle de transformation bancaire ou encore
d’intermédiation de bilan pour désigner le fait que les banques vont mettre à la disposition
des agents non financiers des ressources émanant des agents en capacité de financement.
Pout que cette activité soit génératrice de produit net bancaire, l’établissement de crédit doit
récupérer une ressource à moindre cout par rapport au prix de ses emplois.
Une solution consiste alors à jouer sur les échéances, à collecter des ressources de CT pour
prêter à plus long terme.
Comment jouer sur ces échéances ? Deux facteurs nous permettent de l’expliquer :
o L’information collectée par l’EC: matière première de la transformation : en gérant
les comptes de dépôt de la clientèle, les EC connaissent les habitudes de retrait de la
clientèle. Ils peuvent ainsi percevoir qu’une partie des ressources considérées
comme disponible par la clientèle constitue en réalité une ressource pérenne pour la
banque. La capacité de la banque à connaitre ce pourcentage, la banque ne peut pas
connaitre le pourcentage s’il ne recherche pas l’information (mettre à jour la base de
données).
o La création monétaire : spécificité des EC : dire que les EC disposent d’un pouvoir de
création monétaire signifie que les banques peuvent octroyer des crédits sans avoir
au préalable collecter l’épargne équivalente au montant du crédit. L’octroi d’un
crédit se fait par jeu d’écriture qui consiste à créditer le compte de dépôt du client en
même temps que la dette est générée, la banque accroit alors simultanément son
actif et son passif. Ce privilège existe pour les banques car ce sont les intermédiaires
qui gèrent les comptes de dépôt.

L’octroi de crédit ou l’achat de titres permet de générer des ressources additionnelles car les EC
gèrent l’ensemble des comptes de dépôts de l’ensemble des agents financiers. 

Remarque de conclusion : pour réaliser la transformation, deux caractéristiques fondamentales sont


observées :

 Les banques doivent être une taille critique pour leur réseau afin de collecter un portefeuille
de clientèle étoffé et diversifié
 L’expansion des bilans bancaires est conditionnée au renouvellement des crédits. Une
banque doit donc être en mesure de renouveler les crédits arrivés à échéance. (Dans une
banque octroi de crédits et achat de crédit c’est la même chose).
- La fourniture de liquidités 
o Le refinancement des EC : les EC fournissent un service de liquidité aux agents non
financiers puisqu’ils doivent faire face aux demandes de retrait ou de virement exigé
par la clientèle à concurrence des encours disponible. Afin de réaliser cette
compensation, chaque EC dispose de compte auprès de ses concurrents. Ils y
placent les excédents de liquidité qui seront débités lorsque le client de la banque A
réalisera un paiement pour un client d’une autre banque. Les montants sont des
ressources, des emplois qui proviennent soit des ressources ou des opérations de la
BC. Pour qu’il création de crédit il faut une opération de crédit entre opérations
financiers et agents non financiers. La liquidité est bouclé sans pouvoir de création
monétaire car ils ne peuvent s’échanger que les montants préalablement empruntés
auprès de la BC ou de ressources qu’ils ont préalablement collectés. C’est la raison
pour laquelle (en connaissant le volume des échanges entre banque, qu’elles
peuvent développer leurs activités). Les banques de 2 nd rang assurent un service de
liquidité qui assure un besoin perpétuel de refinancement des EC. Les opérations
interbancaires dans la zone euro sont principalement des opérations prêt en blanc
c'est-à-dire des opérations crédits dit latérales entre EC pour une durée courte, les
opérations de pensions de livret (repurchase agreements) : ce sont des opérations de
prêt contre dépôt de titres et promesse de reprise à échéance. Un large panel de
titres est éligible aux opérations de pension livret, il s’agit notamment des bons du
trésor. Outre les besoin de compensation interbancaire, la provision de liquidité dans
le haut de bilan est nécessaire pour faire face aux facteurs de liquidité bancaire : les
demandes de billets, de devise, le circuit du trésor et le mécanisme de réserve
obligatoire.
o Les réserves obligatoires : L’euro système oblige les EC de la zone euro à disposer
d’une proportion de leurs encours liquides sur leur compte de réserve auprès de la
BC du pays de résidence. Le coefficient de réserve obligatoire est fixé à 1% des
composants de M3 à l’exclusion des prises en pension. La BCE rémunère les réserves
obligatoires à un taux indexés sur celui des prêts marginaux. Le mécanisme de
réserve obligatoire assure le minimum de liquidité dans l’exploitation des EC.
Toutefois, ce mécanisme est principalement fondé sur la nécessité de maintenir les
EC en position de débiteur net vis-à-vis de l’euro-système, et ainsi de favoriser la
transmission des changements de politique monétaire. Les réserves obligatoires
créent un besoin permanent de financement obligeant les EC à répondre aux
opérations d’Open Market de la BCE. La baisse du coefficient de réserve obligatoire
de 2 à 1% le 18 janvier 2012 peut s’interpréter comme une autorisation donnée aux
EC de développer d’avantage la création monétaire. les taux directeur de la banque
centrale : le taux REFI () et les taux de facilité de prêt et de facilité de dépôt

H : MM= B+D (B : billets et D : DAV)

B = bMM

BM = B +R (réserves obligatoires)
R = rD (r : coefficient de réserve obligatoire)

BM = bMM + rD = bMM + r[ MM –bMM] =[ b+r (1-b)] MM

MM = 1/ [b+r (1-b)]*BM multiplicateur monétaire (>1)

Rappels :

Instruments de politique monétaire :

- Opérations d’open market qui sont les opérations principales de financement par voie
d’appels d’offres à des taux fixe variable. Le crédit à une semaine (banque centrale est
monopoleur sur le marché, sur les prêts à 3 mois son pouvoir de marché n’est pas aussi
grand. A coté de ce taux REFI, la banque centrale définit des opérations de facilité de prêt
marginal (Euribor 3 mois)qui es un taux auquel la BC prête l’ensemble des montants
demandés par les banques sur 24h à un taux marginal. La BC autorise des facilités de dépôts.
Le taux des facilités des dépôts est un taux planché, le taux de facilité de prêt est un taux
plafond

Le 23/10/12

- Les opérations sur titres


o Valeurs mobilières à l’actif : c'est-à-dire le portefeuille des titres à revenu fixe, et
éventuellement les titres détenus à CT dans le portefeuille des titres financiers.
L’acquisition par un EB d’un titre émis par un agent financier représente une source
de création monétaire. Lorsque la banque souscrit à un titre, elle va créditer le
compte de dépôt du client et va donc accroitre le passif du système bancaire. Il y a
deux singularités de valeur immobilières qui font que cette création monétaire est
différente :
 Les titres sont des instruments négociables, ils peuvent être revendus avant
échéance. Le refinancement des opérations sur titres dépend alors des
intentions de la banque et non du support en lui-même.
 Les titres ne représentent de nouveaux financements qu’au moment de leurs
émissions, mais l’achat d’un titre sur le marché secondaire n’est qu’une
reprise de dette pour l’EC ; ce n’est pas un nouveau financement. Il n’y a
création monétaire que lorsque les banques achètent de nouveaux titres.
Les opérations sur titres répondent à des objectifs variés de la part des EC.
On distingue la gestion pour compte propre « property trading » qui revient
à dégager du produit net bancaire à travers les plus values et les revenus
occasionnés pendant le portage du titre. On distingue les services
d’intermédiaire « sales trading » pour le compte des clients et qui rapporte
essentiellement du commissionnement.
Les participations pour lesquelles les banques se rémunèrent par la
perception des dividendes.

o Valeurs mobilières au passif : ce sont les titres que la banque va émettre. L’essor des
marchés financiers a permis aux EC de trouver des ressources auprès de segments
plus long et d’acteurs plus variés que sur le marché interbancaire. La négociabilité
des titres permet à l’émetteur de s’endetter à LT auprès d’une succession
d’acheteurs qui souhaitent placer à CT. Cela modère le cout de la ressource tout en
la pérennisant et en relâchant la contrainte de refinancement. Ceci permet aussi à la
banque d’assurer une pérennité de ses ressources, gagne du commissionnement.
- Le modèle « originate-to-distribute » : une innovation majeure de l’industrie bancaire au
cours des dernières années tient à l’essor des opérations de titrisation c'est-à-dire à la
transformation de portefeuille de crédit en titres négociables. Lorsque la banque va titriser
son portefeuille de crédit, elle va relâcher son obligation de refinancement, obtenir des
liquidités de la part du véhicule de titrisation. En ayant évacué les crédits et les risques
associés au crédit dans son bilan, elle va réduire ses obligations de provisions en fonds
propres.

B) L’adéquation du capital

Le compte de capital et de réserves : ce compte va répondre à des besoins de garantie de solvabilité,


il va être déterminant pour répondre aux objectifs de rentabilité des actionnaires et enfin pour
répondre à des obligations réglementaires

- Un gage de solvabilité :
o L’absorption des pertes : c’est une ressource (FP) de la banque que l’EC pourra
utiliser pour absorber les pertes subis sur son actif. Les fonds propres constituent
un coussin de sécurité sans lequel les pertes subis seraient reportés sur les comptes
propres de la banque. Une banque fortement capitalisé apparait donc plus solvable.
Les fonds propres apparaissent à l’échelle de la banque comme un moyen d’éviter le
risque systémique c'est-à-dire les mécanismes en chaine qu’engendrerait la
défaillance d’un EC auprès de ses autres créanciers notamment d’autres EC.
L’existence de fonds propres doit théoriquement permettre à l’EC d’assurer les
pertes, les moins values tout en continuant d’honorer ces propres engagements. Une
banque fortement capitalisée doit pouvoir limiter la liquidation de ses avoirs et
réduire les risques de contagion
o Le risque systémique :

R : résultat net (après impôt)

Return of assets TOA = R/A

Return of Equity ROE = R/FP = R (FP +D)/ FP (FP +F) = R/FP+D * FP+D /FP

Avec A (actif) = P = FP +D, ROE = ROA * A/FP

L’intérêt de cette relation est de dire qu’à performance donnée pour la banque, la rentabilité des
fonds propres peut augmenter lorsque la banque accroit son effet de levier. Ce qui signifie que le
ROE peut augmenter lorsque l’EC réduit ses réserves, distribuent l’avantage de dividende ou rachète
ses propres actions.

Rendement économique p = PN/ (FP +D)


PN produit net = revenu hors charges financières

R= PN –r D

Rendement financier pi = PN-r D /FP = PN/FP –r(D/FP) = PN/FP (FP +D)/(FP+D) – r d/FP = PN/(FP +D)
(FP+D/FP) – r(D/FP)

Pi = p + p (D/FP) – r (D/FP) = p + (p –r) D/FP

Dès lors que le rendement économique est supérieur au cout de la dette, le rendement financier
s’accroit avec le levier. C’est l’idée que la part du capital est amplifiée par le cout de la dette. A
l’inverse i le cout de la dette augmente plus vite que le rendement économique, alors le rendement
financier décroit avec l’endettement : c’est ce qu’on appelle effet massue. L’idée c’est que les
banques n’ont pas intérêt à cibler un levier constant. Le problème qui se pose est de savoir si les
banques ont intérêt d’accorder tous les crédits mais plutôt de réduire le levier afin de préserver la
rentabilité des fonds propres.

C) Le bilan des banques françaises

On un ralentissement de l’activité bancaire sur la période 2001-2004. Lorsque les banques recevaient
un euro de dépôt et émettait un euro de titres de dettes, elles prêtaient à la clientèle un euro 24 e
prenait un portefeuille de titre pour un euro et 9 centimes en 2001. La situation en 2005, la banque
collecte un portefeuille de titres d’1€53. On passe d’une situation initiale ou les banques font de la
transformation bancaire traditionnelle, elle arrive à s’endetter avec des émissions de titres mais
prêtent relativement peu. Les opérations sont d’avantage réalisé sur les titres que sur la clientèle.

III) La rentabilité des banques


A) De la formation du résultat

B) A son utilisation
C) Comparaison internationales

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