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INTRODUCTION
Toutes les entreprises se trouvent pas confrontées de manière identique à
l’internationalisation. Selon la nature de leurs activités, leur taille, leur système de
gouvernance, tout d’abord, elles n’abordent pas de manière identique les défis de
l’internationalisation. Par ailleurs, nombre d’entre elles sont déjà entamé un processus
d’internationalisation et leur déploiement qu’elles ont déjà engagé est un précieux
indicateur de leur dynamique d’internationalisation.
Mais c’est, aussi, le degré d’ouverture international du secteur (ou de l’industrie)
auquel elles se rattachent qui permet le mieux mesurer le contexte d’ouverture - plus
ou moins pressant dans laquelle elles vont respectivement se situer comme la
manière dont elles vont répondre à ces indications: en avance ou en retard ra rapport
à leurs concurrentes national ou étrangère -, à un rythme rapide de progression vers
l’extérieur, ou, au contraire, avec prudence.
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D’emblée, le secteur dans lequel opèrent l’entreprise et l’évolution de ses limites, la
taille relative de celle-ci dans ce secteur, la multiplication des opportunités
géographiques qui s’offrent à elle, comme les mutations de la concurrence à laquelle
elle doit faire face pré déterminent l’éventail des choix stratégiques entre lesquels elle
aura à arbitrer ainsi que la dynamique d’ouverture qui va l’animer.
La nature des activités dans lesquels l’entreprise opère figure parmi ces
caractéristiques des plus importantes et se traduit par un certain nombre de
contrainte, variant considérablement d’un secteur à l’autre et que son déploiement
géographique international devra prendre en compte :
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l’aspect ou à l’odeur particulièrement rébarbatifs pour le initié -,ou encore, des
services fortement réglementés nationalement – comme, en France, les notaires -).
Exemple : certaines entreprises que l’on qualifie volontiers de « nées globales » (Born global) se
situent dans des secteurs où la nature des activités, le plus souvent fortement technologiques, s’appuie
sur des techniques transposables à une très grande diversité de contexte géographiques économiques
et même culturels. Ce qui peut expliquer qu’un créateur de sites internet, produit d’une pépinière
d’entreprise francilienne, ayant gagné la confiance d’un grand compte du secteur de luxe déployé
mondialement, puisse être, rapidement sollicité par un client américain pour s’implanter aux Etats Unis
afin de lui fournir des solutions sur mesure.
1.1.2. La taille
- le niveau de ressources dont chacune peut disposer pour s’étende hors frontières,
pour créer de nouvelles implantations, pour développer son réseau de
communication interne, aussi, la largeur de sa gamme de produits et services, le
niveau de ses efforts de recherche développent, sa capacité à intégrer et contrôler les
différentes phases du processus de son production ;
- l’ampleur des avantages qu’ elle sera en mesure de retirer de son déploiement
international, avec une visibilité accrue sur les opportunités de son secteur, la
diminution de son exposition globale aux risques grâce à une présence géographique
plus diversifiée, la construction plus aisée d’une image de marque « globale »
facilitant chaque fois plus les nouvelles implantations envisagées…
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1.1.3. Le système de gouvernance
Le système de gouvernance, enfin, dans lequel l’organisation s’inscrit, détermine, à
travers les modalités d’exercice du pouvoir et les
différentes parties prenantes internes et externes qui y sont directement ou
indirectement associées, les processus de prise de décision et la créativité dont elle
est en mesure de faire preuve face à des évolutions rapides de l’environnement
géographique et sectoriel dans lequel elle évolue. Cette dimension, devenue cruciale
depuis le milieu des années 1980, avec l’importance croissante par les marchés
financiers et la montée en puissance de l’actionnariat, peut être caractérisée :
- par son orientation économique - vers le profit ou non - et, en conséquence, par
son statut - privé ou public, associatif ou capitaliste -, « profit » ou « non profit » - qui
vont fortement influencer, dans une perspective d’internationalisation, la nature de
ses objectifs, les modalités de leur détermination et partant, sa dynamique, son
organisation et son système de prise de décision ;
- par les soutiens ou les réticences que les différentes parties prenantes –
internes et externes – comme, en particulier, les investisseurs, susceptibles de peser
sur les orientations engagées, vont être en mesure de faire valoir auprès des
dirigeants et qui déterminerons, en conséquence, le niveau de réactivité stratégique
de l’organisation ;
- par sa capacité à se faire accepter dans les pays ou zones cibles vers lesquels
elle a l’intention de se développer, selon leur caractéristiques politico réglementaires
politico règlementaires, économiques et sociales, selon même, parfois, les
caractéristiques idéologiques, voire religieuse qui les inspirent.
Exemple : lorsque, au cours de l’hiver 2005/2006, le fils de Lakshmi Mittal, Directeur financier du
groupe familial, leader mondial de la sidérurgie, fait valoir à son père l’intérêt que peut présenter la
prise de contrôle de son challenger Arcelor, ressèment créé à la suite de la fusion des trois principaux
acteurs européens, il ne faut pas plus de quelques semaines pour que l’opération soit lancée et
quelques mois pour qu’elle se conclue par un succès pour se managers indiens. Le plus clair des délais
viendront du temps nécessaire à leurs relais financiers pour convaincre les actionnaires du groupe
européen d’accepter le montage qu’ils proposaient afin de leur permettre de parachever leur contrôle.
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1.2.1. L’ampleur de l’ouverture géographique
Exemple : Zara a connu au fil des années une progression impressionnante : une fois assuré son
succès dans son pays d’origine ; franchissant d’abord les Pyrénées pour investir l’ensemble des
marchés européens à partir de sa base galicienne, pour ensuite diffuser son modèle dans les deux
Amériques puis en Asie. Comparable a été la couverture géographique progressive des principaux
continents par lkéa qui a pratiqué cette même progression à partir et autour de son pays d’origine,
puis au niveau continental, pour prendre ensuite systématiquement pied dans les principales zones
économiques plus distantes, outre-mer.
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s’appuyant sur des intermédiaires ou des partenaires commerciaux ou
industriels-agents, distributeurs, pour la vente seule, ou licenciés, pour une
fabrication et une diffusion locale ; ce qui peut traduire, soit une première étape d’un
processus à long terme, qui va se poursuivre et se développer, soit une approche à
plus court terme procédant davantage de la saisie d’opportunité ;
Exemple : la banque constitue une bonne illustration de la progression et de l’évolution des modes
de présence, assurant tout d’abord son expansion hors frontières en s’appuyant sur relations
correspondants, établies avec un ou deux établissements dans les pays avec lesquels se développent
de flux de transferts et de règlements avec son pays d’origine, avant d’envisager une implantation plus
significative, avec l’établissement d’une structure légère qui va repérer systématiquement les
opportunités, sans directement conclure d’opération, mais en préparant une présence plus stable,
précisément sous forme de filiale ( établissement incorporé sous forme de société locale ) ou de
succursale ( simple agence délocalisée dans le pays d’accueil, si la réglementation locale le permet).
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-Internationalisation de la clientèle
-Dominance des forces -Le déplacement géographique de la
de « Globalisation » demande
-Rapprochement des fournisseurs -besoin de nouveaux profils
-Diffusion et
-importance des coûts de professionnels et culturels
d’intégration intense développement Redéploiement
-potentiel d’économies d’échelle géographique des unités de
-Optimisation de la chaine logistique commercialisation, de
production de R&D
-développement des
nouvelles pratiques de
management
-Spécificités quantitatives/quantitatives de la
demande
op
Dominance des « forces de
localisation » et de géo-centrale
Plusieurs facteurs explique une telle dominance qui peut être le résultat de l’évolution
de secteurs auxquels ils se trouvent étroitement associés, soit en mont, soit en aval
de leur filière industrielle ; comme ils peuvent tenir aux caractéristiques même de ces
secteurs :
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équipementiers doivent accompagner les ensembliers pour leur fournir « juste à
temps » - Just in time- les composants ou les sous-ensembles dont ils ont besoin) ;
- les coûts de transport peuvent, enfin, constituer une incitation forte à déplacer des
unités de production pour augment au maximum la valeur ajoutée par une première
transformation et réduire ainsi leur incidence sur les coûts globaux de fabrication.
Exemple : Le leader mondial des engrais, le norvégien Yara, qui a pu, de longue date, bénéficier des
hydrocarbures extrais dans son pays d’origine, par la société dont il est issu –Norsk hydro- pour
fabriquer le composante principal de ses produits, le NPK, n’a pas hésité à installer au Qatar un de ses
principaux centres de fabrication de NPK, pour pouvoir bénéficier d’un accès à la fois immédiat et peu
couteux à sa matière première essentielle, le gaz, sur la base de contrats à long terme bénéficiant
d’une tarification particulièrement avantageuse dans un pays où –qui plus est – les coûts d’extraction
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notamment, à ceux dont la rentabilité est liée à l’amortissement d’investissements
très importants qui ne se peuvent s’envisager que sur un grand nombre de marchés :
-les effets volume peuvent être trési portants dans certaines activités, tout comme
les coûts d’amortissement de structures de production particulièrement
capitalistiques, la compétitivité des acteurs de certains secteurs apparait étroitement
liée à la commercialisation à très grande échelle de leur production ; cette contrainte
conduit aussi à une forte concentration de secteurs dont certains – comme les
composants électroniques – sont caractérisés par l’existence d’oligopoles mondiaux ;
Exemple : au cours des dernières années, deux leaders mondiaux des centraux téléphoniques –
l’Allemand Siemens et le Français Alcatel- ont annoncé presque simultanément la délocalisation en
Chine d’une part appréciable de leur fonction Recherche et développement ; à la fois pour se
rapprocher de leurs principaux marchés – du moment comme du futur-, mais, aussi, pour bénéficier,
d’une main d’œuvre de très haut niveau pour des salaires de près de cinq fois inférieurs à ce qui est
pratiqué en Europe, et, probablement, enfin, pour créer un climat d’affaires favorable, auprès des
Même si elles sont, bien souvent, contrebalancées par des « forces de globalisation »
sensiblement plus intenses, les « forces de localisation » s’enracinent dans des
particularismes qui peuvent perdurer mais qui sont sujets, le plus souvent, à
d’incessantes remises en cause :
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- les facteurs politico réglementaires constituent un premier groupe de facteurs
dont l’incidence est encore perceptible, en dépit de la fin de la guerre froide, dans
nombre de secteurs de stratégiques ou sensibles , comme l’armement, le nucléaire et,
même, l’information, pour autant qu’ils touchent à la défense nationale et aux intérêts
supérieurs des Etats ; mais c’est, aussi, encore le cas de certaines professions
réglementées (cf. les officiers ministériels, en France, comme les notaires - , dont
beaucoup – comme les commissaires-priseurs ou les agents de change – ont déjà
perdu tout ou partie de leur anciens particularismes) ;
- les différences de niveau de vie, enfin, comme la maturité des marchés –du fait,
notamment, d’un faible niveau d’infrastructures (coupures de courant, défaut
d’alimentation d’eau…) compromettent le développement de certains secteurs dans
certains zones encore fortement sous développées, comme l’Afrique, ou certaines
régions d’Amérique latine, d’Asie ou même d’Europe de l’Est, dont la majorité des
populations – la « base de pyramide », Bottom of the Pyramid (BOP) – vit encore
au-dessous du seuil de la pauvreté.
Exemple : lorsque le réal, à compter du début des années 1990 s’est attaqué au marché indien, ses
équipes se sont aperçues que le secteurs du cosmétique était –littéralement- inexistant :c’était en
famille que les femmes indiennes prenaient soin de leur cheveux et de leur peau, les « beauty salon »
n’existaient pas et les seuls professionnels étaient des barbiers pour hommes, appartenant aux plus
basses castes, qui opéraient le plus souvent dans la rue…pour L’Oréal inde, il a fallu des années pour
créer, à la fois, une demande- comme une offres adaptée, passant par la création de toutes pièces de
salons de beauté, jusqu’à la création récente, sur place, de structures de production et de R&D
spécifiques, permettant de prendre en compte les besoins régionalement très contrastés, des femmes
– et, désormais, de plus en plus, des hommes-, comme du différentiel de pouvoir d’achat existant entre
ce pays et l’Occident.
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l’internationalisation de la fabrication – les achats et les IDE -, plutôt que
l’internationalisation des ventes
- les exportations - :
- les nouveaux investissements hors frontières – en particulier vers les pays à bas
coût de main plus vives qu’elles sont associées, dans les pays d’origine, à des plans
sociaux et à des fermetures de sites ; vécues comme une amputation sociale, en dépit
de leur justification économique, au nom de la compétitivité de l’entreprise et de sa
survie ;
Exemple : la mise en place du plan « power 8 », proposé par Louis Gallois et le management
d’Airbus, a provoqué une levée de bouclier dans la plupart des sites de l’avionneur européen, dont la
compétitivité est menacée par Boeing, tant du fait de l’appréciation de l’euro par rapport au dollar,
que du fait des efforts nécessaires de rationalisation de l’organisation et des procédures de production
pratiquée au sein du groupe. Les syndicats ont déclenché différents mouvements de grève dans les
différents pays concernés, soutenus bien souvent par des élus locaux dont certains –entre autre-
proposent que les régions directement concernées par la préservation des emplois entrent au capital
pour assurer la sauvegarde.
- les secteurs les plus touchés sont les secteurs les plus capitalistiques, les plus
concentrés, ceux pour lesquels l’innovation représente une part importante du chiffre
d’affaires ; ils intéressent majoritairement les grandes entreprises cotées dont les
actionnaires et les analystes financiers qui les conseillent font pression pour que la
répartition internationale des actifs industriels permettent de générer les meilleurs
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niveaux de profit ; ce qui n’exclut pas, cependant les PME, en particulier, si elles
sont « nées globales », ou encore, les entreprises familiales, comme Mittal, qui
peuvent même prendre de l’avance sur le niveau moyen de « globalisation » des
acteurs de leur secteur
- symétriquement, les moins touchés sont les secteurs qui opèrent encore dans des
domaines d’activités protégés et/ou « sensibles », leur valant, de la part des
pouvoirs publics ou des législateurs, un régime particulier ; ou encore les secteurs qui
dispensent des services de proximité ou des prestations fortement culture Bound,
profondément enracinées dans les systèmes de valeur nationaux ou régionaux et qui
nécessité beaucoup d’adaptation ou de « sur mesure » ;
- de chercher à identifier les profils dont elle a – ou va voir – besoin pour évoluer ou
pour accompagner son évolution, tant sur le plan technique que managérial et
culture ;
-de déterminer les étapes à planifier pour créer ou adapter ses implantations
géographiques et pour définir le rôle respectif (commercialisation, production, R&D..)
qu’elles auront à jouer ;
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