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IN T ÉG R AT ION POST-ACQUIS ITIO N

Q U EL L ES SO N T LE S CLÉ S POUR RÉ USS IR U N


RAPP RO C HEME NT D’E NT R E PRISE S ?
www.wavestone.com
Dans un monde où savoir se transformer est la clé du succès, Wavestone s’est donné pour
mission d’éclairer et guider les grandes entreprises et organisations dans leurs transformations
les plus critiques avec l’ambition de les rendre positives pour toutes les parties prenantes.
C’est ce que nous appelons « The Positive Way ».

2
ÉDITO

Sur des marchés toujours plus de 100 dirigeants d’entreprise ayant déjà
concurrentiels et internationalisés, la été impliqués dans ce type d’opération.
croissance externe demeure l’un des A travers cette enquête et les retours
modes de développement stratégique d’expérience des experts du cabinet, elles
privilégiés des entreprises. Le marché ont pu identifier les principales causes
des fusions-acquisitions français a ainsi d’échec mais aussi les bonnes pratiques
retrouvé son niveau d’avant crise avec plus et facteurs clés de succès inhérents à trois
de 1 500 opérations en 2018. dimensions essentielles des programmes
d’intégration post-acquisition :
Mais ce chiffre ne doit pas masquer
la complexité de mise en œuvre des // La stratégie d’intégration et le pilo-
rapprochements d’entreprises (synergies, tage du rapprochement,
évolutions structurelles et culturelles, etc.), // L’intégration technologique,
qui plus est dans des délais généralement
// L’accompagnement au changement.
contraints et avec des équipes dirigeantes et
opérationnelles rarement rôdées à ce type Les principaux résultats et enseignements
d’exercice. Et force est de constater que de cette étude sont présentés dans cette
ces opérations à fort enjeux restent, encore publication.
aujourd’hui, relativement mal maîtrisées :
seules 40% d’entre elles génèrent le niveau
de création de valeur attendu.

Qu’est-ce qui explique les difficultés


rencontrées lors de ces opérations ?
Comment les surmonter ? Pour répondre
à ces questions et éclairer les décideurs,
les équipes Wavestone ont interrogé plus

PHILIPPE PESTANES
Partner Wavestone, Strategy

3
AUTEURS

PHILIPPE PESTANES BENJAMIN GAUTIER


Benjamin, manager
Philippe, partner Wavestone Wavestone, évolue depuis
en charge de l’offre Stratégie plus de six ans dans le
et de la practice Consumer domaine du conseil en stra-
Goods & Services, a plus de tégie et transformation. Il a
20 ans d’expérience dans le développé des expertises en
conseil en stratégie et trans- matière d’analyse de marché,
formation. Tout au long de de stratégie de croissance et
son parcours, Philippe a couvert de nombreuses d’innovation, et de programmes de transforma-
problématiques business allant de l’analyse straté- tion et d’amélioration de la performance. Il inter-
gique à l’amélioration de la performance opération- vient régulièrement sur des problématiques de
nelle. Il a piloté de multiples missions portant sur fusions-acquisitions (due diligence, intégration
l’évolution de business model, le développement post-acquisition, …) pour le compte d’entreprises
et lancement de nouvelles offres, et la conduite de et de fonds d’investissement. Il exerce, en parallèle,
programmes de transformation stratégique dont en tant qu’enseignant en management stratégique
plusieurs projets de rapprochement d’entreprises. dans plusieurs établissements parmi lesquels l’Uni-
Il intervient auprès d’entreprises leaders dans les versité Paris-Dauphine, l’ESSCA ou encore PSB
secteurs des biens et services de consomma- Paris School of Business. Il est l’auteur de l’ouvrage
tion (retail, grande consommation, e-commerce, Pro en Stratégie (éditions Vuibert), guide pratique
télécoms, media, divertissement) et de fonds à destination des dirigeants et managers pour les
d’investissement dans l’évaluation et la mise en aider à définir et mettre en œuvre la stratégie de
œuvre de leur stratégie d’investissement et de leur organisation.
fusion-acquisition. benjamin.gautier@wavestone.com
philippe.pestanes@wavestone.com

Cette publication a été réalisée avec les contributions de Louise Brouquier et Perrine Larroche, et les témoignages de Laurent
Bellefin, Sylvain Franchini, Romain Gagliardi, Sarah Lamigeon et Guillaume Raoux.

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SOMMAIRE

06 Les programmes de rapprochement, contexte et enjeux

13 La stratégie d’intégration et le pilotage du rapprochement

29 L’intégration technologique

37

L’accompagnement au changement

42

Conclusion

5
LES PROGRAMMES DE RAPPROCHEMENT,
CONTEXTE ET ENJEUX

6
7
Les programmes de rapprochement, contexte et enjeux

Après une période difficile durant la crise À travers ces opérations, les entreprises
financière (69 Mds€ investis en 2010 souhaitent répondre à un ou plusieurs
vs. 166 Mds€ en 2001 1), le marché des objectifs stratégiques, en particulier la
fusions-acquisitions a été de nouveau consolidation de leur cœur de métier (77%
très dynamique ces dernières années. On des répondants), l’accès à de nouveaux
dénombre ainsi, en France, en 2018, plus marchés (67%) et l’implantation sur de
de 1 500 opérations de rapprochement nouvelles zones géographiques (56%).
pour un montant total investi de plus de
140 Mds€2.

Objectifs stratégiques les plus souvent cités par les répondants :

Consolider votre coeur de métier (augmentation part de marché) 77%


Accéder à de nouveaux marchés (produits, services, canaux de distribution...) 67%
S’implanter sur de nouvelles zones géographiques 56%
Diversifier votre portefeuille d’activités 44%
Acquérir de nouvelles compétences (techno, industrielles, brevets...) 33%
Se positionner en amont ou en aval de la chaîne de valeur 23%
Autres 3
1. Fusions&Acquisitions Magazine
2. Option Finance

8
Généralement complexes (synergies // Quelles sont les difficultés rencon-
à réaliser, structures à faire évoluer, trées lors des opérations de rappro-
convergence culturelle à accompagner, chement ?
etc.) et à exécuter dans des délais
// Qu’est-ce qui distinguent les opéra-
contraints tout en assurant la continuité
tions ayant atteint leurs objectifs de
d’activité, les intégrations post-acquisition
ROI de celles qui ont échoué ?
(ou PMI – Post-Merger Integration) font
partie des défis les plus difficiles auxquels // Quelles sont les clés pour réussir son
les dirigeants d’entreprise peuvent être rapprochement ?
confrontés. Telles sont les questions que nous nous
sommes posées dans le cadre de cette
Évènement relativement rare dans la
étude et auxquelles nous allons apporter
carrière d’un dirigeant, il requiert des
des éléments de réponse.
réflexes et méthodologies différents de
ceux utiles à la gestion courante. Et force
est de constater que ces opérations à
fort enjeu demeurent, encore aujourd’hui,
relativement mal maîtrisées et peinent à
délivrer la création de valeur attendue.
Ainsi, seuls 40% des répondants à notre
enquête disent avoir atteint ou dépassé
leurs objectifs de ROI (return on equity,
ou retour sur investissement).

Les objectifs de ROI global ont été...

En % des répondants

27% 31%
13% 14% 15%
DÉPASSÉS ATTEINTS PARTIELLEMENT N’ONT PAS NE SE
ATTEINTS ÉTÉ ATTEINTS PRONONCE PAS

9
PÉRIMÈTRE DE L’ÉTUDE RÉALISÉE Financières, des Ressources Humaines,
et des Systèmes d’Information. Elles
Afin d’identifier les facteurs clés de succès
représentent, par ailleurs, des entreprises
à maîtriser pour réussir une opération de
de taille variée (avec un minimum de 100
rapprochement, nous avons interrogé une
M€ de chiffre d’affaires), opérant dans les
centaine de responsables et dirigeants
principaux secteurs d’activité en France
d’entreprise ayant été impliqués dans au
(Industries, Services, High-Tech, Banque
moins une opération de fusion-acquisition
& Assurance, etc.)
au cours des cinq dernières années. Les
personnes interrogées sont issues de Enfin, les opérations considérées vont
fonctions particulièrement exposées de moins de 10 M€ à plus d’un milliard
dans ce type de projet, à savoir : les d’euros, ce qui permet de couvrir, là
Directions Générales, de la Stratégie, de aussi, un large spectre de contextes et de
la Transformation, Administratives et natures d’opérations de rapprochement.

Secteurs d’activité des entreprises sondées :

26% 18% 14% 13%

INDUSTRIES SERVICES HIGH-TECH BANQUE,


ASSURANCE,
107 MUTUELLE, SERVICES
FINANCIERS

RÉPONDANTS 11% 9% 4% 3% 2%
DISTRIBUTION, BTP, CONSTRUCTION, ENERGIE, UTILITIES MÉDIAS, TRANSPORT DE
BIENS DE IMMOBILIER DIVERTISSEMENT PERSONNES/
CONSOMMATION, MARCHANDISES,
LUXE LOGISTIQUE

Fonctions des répondants :

28% 21% 20% 20% 7% 4%

DIRECTEUR OU PDG /VICE PRÉSIDENT/ DIRECTEUR OU DIRECTEUR OU DIRECTEUR DE LA STRATÉGIE, AUTRES


RESPONSABLE RH DG/DGA RESPONSABLE RESPONSABLE IT FUSION-ACQUISITION, DIRECTIONS
FINANCIER ET TRANSFORMATION
ADMINISTRATIF

10
Chiffre d’affaires des entreprises sondées :

6%
ENTRE 100 ET 250M€

20%
ENTRE 250 ET 500M€
50% €
PLUS DE 1,5Md€

24%
ENTRE 500M€ ET 1,5Md€

Montants des transactions :

18% 7% 16% 25% 14% 20%

PLUS DE 1 Md€ ENTRE 500M€ ENTRE ENTRE MOINS DE NE SE


ET 1Md€ 100 ET 500M€ 10 ET 100M€ 10M€ PRONONCE PAS

11
LA STRATÉGIE D’INTÉGRATION ET
LE PILOTAGE DU RAPPROCHEMENT

12
13
La stratégie d’intégration et le pilotage du rapprochement

Aligner les objectifs de retour sur création de valeur ont réalisé les synergies
investissement (ROI) et de synergies avec attendues. Mais ces indicateurs peuvent
la réalité du terrain aussi constituer eux-mêmes des facteurs
explicatifs des échecs constatés.
Un programme d’intégration doit refléter
à la fois les objectifs de l’opération En effet, trop souvent les objectifs
(stratégiques, financiers…) et les grands économiques ne prennent en compte
principes du rapprochement (périmètre qu’une vision partielle de la réalité
et degré d’intégration, délais…) mais du terrain et sous-estiment certaines
aussi et surtout tenir compte de la réalité difficultés opérationnelles (conduite du
opérationnelle. changement, coordination des chantiers…)
ce qui conduit à une surévaluation des
L’un des rationnels économiques récurrents
bénéfices attendus. Les chiffres affichés
des opérations de rapprochement est la
tendent également parfois à survaloriser
capacité à réaliser des synergies entre les
le potentiel de création de valeur du
entités impliquées. Le ROI et les synergies
programme de rapprochement pour
sont ainsi généralement considérés
emporter l’adhésion des actionnaires.
comme les deux principaux indicateurs
Cette surestimation ne fait alors
à suivre pour attester de la réussite ou
qu’accentuer le risque d’échec.
de l’échec d’une opération de fusion-
acquisition : selon notre enquête, 92% des
opérations ayant atteint leurs objectifs de

« Lors des phases de due diligence, l’évaluation des synergies


est souvent réalisée en mode top down et ne tient compte
que d’une vision parcellaire de la réalité du terrain, ce qui
conduit à une surévaluation des bénéfices attendus. »

LAURENT BELLEFIN
Partner Wavestone, Digital & IT Strategy

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Une fois les objectifs et principes alignés 41% des répondants ont réalisé 100% des
avec la réalité du terrain, il convient de synergies prévues sur la fonction finance
bien formaliser le plan de synergies pour et 37% sur la fonction RH. En revanche,
sécuriser le ROI global de l’opération les synergies semblent plus difficiles
(objectifs par fonction, leviers à activer, à réaliser lorsqu’elles concernent des
système de reporting…). Les entreprises fonctions touchant au métier : moins d’1/4
ont souvent tendance à se concentrer sur des répondants ont atteint 100% de leurs
les synergies de coûts, théoriquement objectifs de synergies sur les fonctions
plus faciles à estimer et à réaliser à production, supply chain et R&D.
court terme, au détriment des synergies
Les synergies en matière de R&D sont,
de revenus (cross-selling permis par
en effet, généralement plus difficiles à
la complémentarité des portefeuilles
générer : d’une part, elles ne représentent
commerciaux…), certes plus difficiles à
un enjeu critique que dans quelques
capturer mais aussi plus aspirationnelles
secteurs intensifs en innovation (industrie
pour les parties prenantes (clients,
pharmaceutique…) ; d’autre part, cette
s a l a r i é s … ) e t p o te n t i e l l e m e n t t rè s
fonction incarne le plus le savoir-faire et
lucratives sur le moyen-long terme.
l’identité propres à chacune des entités, et
Notre enquête révèle que les dirigeants les synergies reposent principalement sur
atteignent plus facilement leurs objectifs la rétention de talents (souvent tentés de
de synergies sur les fonctions support, partir à l’occasion d’un rapprochement),
qui forment des terrains privilégiés pour et la constitution d’équipes unifiées
réaliser des synergies de coûts. Ainsi, mutualisant leurs savoirs et expertises.

Niveau d’atteinte des objectifs de synergies par fonction :

24%
17%
37% 9%

18%
20% 50%
FINANCE, REPORTING, RH Marketing, Ventes SI PRODUCTION SUPPLY CHAIN R&D
CONSOLIDATION (achats,
approvisionnements,
logistique)

15
Contribution moyenne des fonctions aux synergies totales réalisées :
Pour les opérations ayant atteint leur objectif de ROI

22,1%
17,6% 17,4%

7,4%
5,3% 4,7% 2,1%

PRODUCTION SUPPLY CHAIN MARKETING, FINANCE, REPORTING, SI RH R&D


(achats, VENTES CONSOLIDATION
approvisionnements,
logistique)

Pour autant, il est intéressant d’observer que


les opérations qui ont atteint leur objectif
global de ROI ont généré la majeure partie
de leurs synergies sur des fonctions métier,
« Les opérations sont une
avec en moyenne 22% du total des synergies fonction à travers laquelle la
réalisées sur la production, près de 18% sur
la supply chain et 17% sur les fonctions
plupart des transformations
marketing et ventes. se matérialisent. Elles sont
Quelles sont alors les bonnes pratiques un terrain privilégié pour
observées ou à adopter en matière de
réalisation des synergies sur les différentes
réaliser des synergies et
fonctions ? mesurer la réussite d’un
Sur la fonction production, les synergies rapprochement. »
doivent s’inscrire dans un schéma directeur
industriel commun aux deux entités et ANTOINE KLEIN,
reposent notamment sur le design d’un Partner Wavestone,
réseau de production optimisé au regard Manufacturing & Supply chain
des contraintes et postulats stratégiques
du groupe (typologie de produit, modèle
de distribution, cadre légal par pays, niveau
d’externalisation…).

16
Par ailleurs, dans un contexte où la maîtrise fonction est davantage d’aller chercher
de la chaîne logistique devient de plus des synergies commerciales (c’est-à-dire
en plus stratégique pour les entreprises, une génération de revenus par la nouvelle
les achats représentent également entité supérieure à la somme des revenus
un gisement de synergies important, que chaque entité historique aurait généré
pouvant aller de 5 à 25% du total des en restant séparées) que des synergies
synergies d’une opération. Au-delà de de coûts. La force de frappe commerciale
la massification et du renforcement de gagne donc à être maintenue en l’état un
son pouvoir de négociation vis-à-vis des certain temps pour exploiter au mieux les
fournisseurs, un rapprochement peut complémentarités entre les portefeuilles
également être une véritable opportunité d e c l i e n tè l e, co m m u n i q u e r s u r l e s
pour repenser la stratégie et l’organisation bénéfices du rapprochement et rassurer
de la fonction achats (sourcing et les clients, et atteindre des objectifs de
référencement des fournisseurs et des ventes ambitieux.
produits et services, circuits de validation,
Enfin, sur la fonction SI, les synergies
etc.). Chez Wavestone, nous établissons
re ste n t e n co re g l o b a l e m e n t s o u s -
systématiquement un diagnostic de la
exploitées, alors même qu’elles peuvent
maturité des fonctions achats via une
représenter 15 à 20% du total des
grille d’évaluation multicritères avant de
synergies (voire encore davantage dans
déterminer le potentiel d’économies que
certains secteurs tels que la banque et
pourrait générer un rapprochement.
le retail), à condition qu’elles soient bien
En matière de marketing et ventes, une planifiées et monitorées. Nous revenons
erreur souvent commise est de miser sur en détail sur les bonnes pratiques en la
la constitution d’équipes mixtes dont la matière dans notre chapitre consacré à
voilure a été réduite, au risque de voir l’intégration IT.
les ventes diminuer. L’idée sur cette

17
Anticiper la définition de la cible Une erreur classique commise lors des
rapprochements est de gérer le programme
La construction de la cible fait partie des
d’intégration comme un processus
principaux obstacles à surmonter lors
mécanique à opérer une fois la transaction
des projets d’intégration. Près des 2/3
clôturée. L’anticipation est d’ailleurs loin
des répondants de notre enquête disent
d’être de mise lors des programmes
ainsi avoir rencontré des difficultés pour
d’intégration : 30% des répondants n’ont
la définition du modèle organisationnel et
pas anticipé la définition du modèle
opérationnel cible, et près de 90% en ont
opérationnel cible et sa mise en place lors
rencontré pour faire converger les pratiques
du programme, et plus d’1/3 ne l’ont pas fait
opérationnelles.
pour l’organisation et la gouvernance cibles.

Avez-vous rencontré les difficultés


Avez-vous mis en place les bonnes pra-
suivantes concernant le modèle opéra-
tiques suivantes concernant le modèle
tionnel et organisationnel cible ?
organisationnel et opérationnel cible ?

DÉFINITION ANTICIPÉE DU MODÈLE


DÉFINITION DU MODÈLE ORGANISATIONEL OPÉRATIONNEL CIBLE ET MISE EN PLACE RAPIDE
ET OPÉRATIONNEL CIBLE LORS DU PROGRAMME

63% 37% 70% 30%

OUI NON OUI NON


DÉFINITION ANTICIPÉE D’UNE ORGANISATION ET
D’UNE GOUVERNANCE CIBLES ET MISE EN PLACE
RAPIDE AU LANCEMENT DU PROGRAMME
CONVERGENCE DES PRATIQUES
OPÉRATIONNELLES
(RH,FINANCIÈRES...)
64% 36%

OUI NON
89% 11%
MISE EN PLACE D’UNE ORGANISATION
TRANSITOIRE POUR ASSURER LA CONTINUITÉ
DE L’ACTIVITÉ
OUI NON
77% 23%

OUI NON

18
Or, le succès d’une intégration se construit Part des opérations ayant été confrontées
bien souvent avant l’officialisation du à des difficultés en matière de définition
rapprochement, en anticipant le plus
du modèle organisationnel et opérationnel
possible la définition de la stratégie
cible :
d’intégration (principes clés, plan de
synergies…), de la cible (organisation,
modèle opérationnel…) et de la structure et
du planning du programme d’intégration
(chantiers, roadmap…).

Sans un minimum d’anticipation, la mise


en œuvre des nouveaux modèles n’en sera
que plus délicate et pourra se heurter à 50%
des problématiques aussi bien techniques
que de convergence des pratiques sociales
(renégociation des accords sociaux par
exemple), mettant à risque les principaux POUR LES OPÉRATIONS AYANT
j a l o n s d u p ro g ra m m e. A te r m e, l e ATTEINT LEURS OBJECTIFS DE ROI
manque d’anticipation a un impact sur la
performance globale de l’opération. Notre
enquête montre que les opérations qui n’ont
pas atteint leurs objectifs de ROI global ont
généralement été plus sujettes à ce type de
67%
difficultés.

POUR LES OPÉRATIONS N’AYANT


PAS ATTEINT LEURS OBJECTIFS
DE ROI
En % des répondants

19
Pour éviter ces difficultés, plusieurs bonnes Pour bâtir la nouvelle structure
pratiques sont à suivre. Tout d’abord, organisationnelle, il est recommandé de
pour définir le modèle organisationnel et procéder en cascade pour la définition des
opérationnel cible, il convient de : rôles et des responsabilités et l’identification
des profils, du haut vers le bas de la
// Etudier finement l’entité rachetée, à
pyramide. Un travail d’identification et de
travers des audits à mener lors de la
sécurisation des ressources clés doit, par
phase de due diligence ou sur la base
ailleurs, être initié dès la phase de due
d’études sur dossier ;
diligence pour s’assurer du maintien de
// Travailler sur une première ébauche la valeur de l’acquisition et de la bonne
du modèle cible dès la phase de réalisation des synergies attendues. Plus
négociation, en accord avec la philo- des 3/4 des programmes ayant atteint leurs
sophie d’intégration et les leviers de objectifs de ROI avaient mis en place un
création de valeur recherchés ; système d’identification et de sécurisation
// Finaliser la description détaillée de des ressources clés, contre moins de la
la cible en amont du Day-1 (date moitié des programmes n’ayant pas atteint
de lancement officiel de la nouvelle leurs objectifs de ROI.
structure), prérequis essentiel pour
stabiliser la structuration et la feuille
de route du programme, même si les
hypothèses utilisées pourront s’avérer
fausses par la suite, ou que la cible
sera à ajuster si nécessaire.

Part des opérations pour lesquelles un système d’identification et de sécurisation


des ressources clés a été mis en place :

77% 45%

POUR LES OPÉRATIONS AYANT POUR LES OPÉRATIONS N’AYANT


ATTEINT LEURS OBJECTIFS DE ROI PAS ATTEINT LEURS OBJECTIFS
DE ROI
En % des répondants

20
Enfin, pour la mise en place du modèle cible,
il est important de :

// Privilégier une implémentation rapide « Dès les premiers jours


et le plus tôt possible, afin de facili-
ter la convergence des processus et d’intégration, il faut mettre
éviter les risques d’enlisement dans en place une organisation
des routines passées ;
// Mettre en place une organisation
qui reflète l’organisation
transitoire préfigurant la cible, pour cible et mobiliser les
sécuriser la continuité de l’activité équipes sur les chantiers
et, dès le Day-1, identifier les per-
sonnes clés qui auront pour mission d’intégration de plus longue
de consolider le modèle opération- durée comme l’intégration
nel cible et de le mettre en œuvre
dans les trois à six mois, en ajustant des SI ou des pratiques
la vitesse d’intégration si nécessaire ; sociales. »
// Donner la primauté à la co-construc-
tion pour favoriser le partage d’une
vision cible commune, en adoptant
une approche dynamique mêlant
GUILLAUME RAOUX,
Directeur Wavestone,
implication du top management
Strategy
et prise en compte des remontées
du terrain pour ajuster le modèle si
nécessaire.

LES « CLEAN TEAMS », ACCELERATEURS DE PMI


Une « clean team » est une équipe de conseillers externes qui peut être sollicitée tant par
le vendeur que par l’acquéreur afin d’apporter son expertise sur des sujets spécifiques
qui traitent des données sensibles comme l’organisation, le portefeuille de clients, les
fournisseurs ou les projets de R&D. La clean team intervient de façon neutre et objective
sur une période donnée. Après avoir eu accès aux données des deux parties, elle leur remet
son rapport d’analyse. Elle peut, notamment, identifier de nouvelles sources de synergies,
accélérer les négociations, ou encore accompagner les parties dans la définition de leur
modèle opérationnel cible. Faire intervenir une clean team lors des négociations permet
ainsi d’amorcer au mieux le programme de rapprochement et d’accélérer la réalisation des
synergies.

Ces équipes ont une valeur ajoutée davantage marquée pour certains types d’opération :
fusions entre égaux, alliances, joint-ventures avec un contexte réglementaire spécifique,
21
opérations avec de multiples parties prenantes.
Cadrer finement le programme Notre enquête montre que les entreprises
d’intégration rencontrent fréquemment des difficultés
dans la gestion de leur programme
La complexité d’une opération de
d’intégration. Ces difficultés, souvent dues
rapprochement ne doit pas être
à un sous-dimensionnement des moyens
sous-estimée. Comme tout projet de
alloués au programme, impactent les délais
transformation structurant, elle doit faire
et budgets prévus initialement. Plus d’1/3
l’objet d’une gestion de programme à part
des programmes n’ont pas respecté leur
entière, à distinguer de la gestion courante
planning, et les budgets ont été dépassés
de l’entreprise. Le design du programme
pour plus de la moitié d’entre eux. Ces
d’intégration doit refléter les objectifs, la
glissements et dépassements impactent
philosophie et les principes de l’opération.
négativement la performance globale des
De même, la structure de l’équipe
opérations.
d’intégration doit refléter et couvrir les
principales poches de synergies et création
de valeur. Part des opérations ayant respecté
leur planning :
Le planning et le budget du
programme de rapprochement
initialement établis ont-ils été
respectés ?

LE PLANNING DU PROGRAMME D’INTÉGRATION 84%


A ÉTÉ RESPECTÉ

63% 37%
POUR LES OPÉRATIONS AYANT
ATTEINT LEURS OBJECTIFS DE ROI
OUI NON

50%
LE BUDGET DU PROGRAMME D’INTÉGRATION
A ÉTÉ RESPECTÉ

46%
POUR LES OPÉRATIONS N’AYANT
46% 54%
PAS ATTEINT LEURS OBJECTIFS
DE ROI
OUI NON En % des répondants

22
Part des opérations ayant respecté leur budget :

63% 38%

POUR LES OPÉRATIONS AYANT POUR LES OPÉRATIONS N’AYANT


ATTEINT LEURS OBJECTIFS DE ROI PAS ATTEINT LEURS OBJECTIFS
DE ROI
En % des répondants

Pour éviter ces écueils, il convient, tout chantiers et de l’atteinte des objectifs
d’abord, de monter une équipe-projet (synergies…), instruit et fait remonter des
dédiée à plein temps à l’intégration. Celle-ci points d’arbitrage. La seconde met en
doit être organisée et calibrée de manière à œuvre les chantiers.
appréhender au mieux les leviers de création
Par ailleurs, le top management doit
de valeur du rapprochement. On distingue
être impliqué, actif et visible tout au long
généralement l’équipe en charge de la PMO
du programme, et ce pour assurer un
(Project Management Office) de celle en
processus de décision efficace, garantir
charge de l’exécution de l’intégration.
la logique stratégique et les principes du
La première orchestre et donne le tempo rapprochement, embarquer et garantir
du programme, s’assure de l’avancée des l’alignement des parties prenantes.

2/3 84%
des répondants qui déclarent ne pas avoir
des répondants disent avoir été
respecté LEUR BUDGET CONSIDÈRENT NE PAS
confrontés à DES PROBLÈMES DE
AVOIR SUFFISAMMENT PRÊTÉ ATTENTION À
DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES CLÉS
L’IDENTIFICATION CLAIRE ET PRÉCISE DES
POUR LE PROGRAMME
CHARGES ET DISPONIBILITÉS DES RESSOURCES
DESTINÉES AU PROGRAMME

23
Le cadrage du programme doit, en Le cadrage du programme permet, par
outre, être anticipé le plus tôt possible. ailleurs, de fixer la durée du programme.
Il vise à structurer le programme en Celle-ci se doit d’être ambitieuse, afin
chantiers, en tenant compte des liens et de restreindre le plus possible la période
interdépendances, et séquencé dans le d ’ i n t é g r a t i o n , s o u ve n t s y n o n y m e
temps. Les chantiers sont généralement de démobilisation et de flottement
définis fonctionnellement (finance et préjudiciable à la création de valeur, tout en
risques, RH et conduite du changement, restant réaliste au regard de la complexité
IT…) et/ou par objectif (intégrer le business, du rapprochement et des moyens alloués.
délivrer les synergies, manager la transition Il est recommandé de mettre en place des
des équipes, communiquer...) et séquencés programmes sur 12 à 18 mois. Notre étude
en trois phases : montre, à ce titre, que plus de la moitié des
programmes ayant atteint leurs objectifs de
1. Elaboration de la cible et préparation
ROI ont été finalisés en moins de 18 mois.
du Day-1

2. D e s i g n o p é ra t i o n n e l d u p l a n
d’intégration
Part des programmes ayant atteint
leurs objectifs de ROI :
3. Déploiement du plan d’intégration

Le design opérationnel du rapprochement


doit être amorcé en amont du closing. Les
feuilles de route et les plans d’action à
mettre en place sur chacun des chantiers
doivent être définis précisément avec un
niveau de granularité permettant d’évaluer 52%
finement les charges associées. Certaines
actions peuvent s’avérer très chronophages
et impacteront considérablement le
retroplanning initial si elles ne sont POUR LES PROGRAMMES FINALISÉS
pas anticipées (exemples : réaliser des EN MOINS DE 18 MOIS
organigrammes nominatifs, redéfinir la
délégation budgétaire, redéfinir le processus
de prise de décision). Le jour de la signature,
il faut donc avoir identifié les principaux 24%
chantiers, les principaux responsables et
contributeurs (aussi bien issus de l’acheteur
que de l’entité acquise), ainsi que les
POUR LES PROGRAMMES FINALISÉS
plannings associés.
EN PLUS DE 18 MOIS

En % des répondants

24
Pour sécuriser le planning d’intégration, Comme indiqué précédemment,
des jalons intermédiaires doivent être fixés l’équipe-projet est à la manœuvre pour
et des avancées significatives, telles que la piloter l’exécution d’un programme de
mise en place de la nouvelle gouvernance rapprochement. Elle s’appuie pour cela sur
ou d’une nouvelle marque, doivent être des instances de gouvernances (comité
réalisées dans les six premiers mois. Cela de pilotage, comité projet, comités
permet, en effet, de lancer la dynamique techniques…) et un système de reporting
d’intégration et d’aborder dans de meilleures à deux niveaux :
conditions des chantiers de fond (synergies
// Un reporting d’avancement des
IT, convergence culturelle…).
tâches inhérentes aux différents
Monitorer l’exécution du programme et chantiers d’intégration,
les dépenses d’intégration // Un reporting financier de suivi de la
Le suivi de la performance économique réalisation des synergies attendues.
est un processus primordial pour tout Les indicateurs financiers permettent
programme d’intégration ayant des notamment de mesurer les impacts de
objectifs de retour sur investissement. l’intégration sur l’entreprise acquise et de
Pourtant, selon notre enquête, plus d’1/4 s’assurer que l’opération ne pénalise pas
des rapprochements ne font pas l’objet de ses performances pour que la trajectoire
ce type de suivi. d’intégration soit bien maintenue. Ils
permettent également de suivre les
Un système de mesure et de suivi dépenses nécessaires à l’intégration.
de la performance économique du Celles-ci représentent en moyenne
programme d’intégration a-t-il été entre 5 et 10% du montant total de la
mis en place ? transaction. Et bien que certains postes
de coûts soient parfois difficiles à évaluer,
un budget d’intégration ne doit surtout
pas être minimisé : les programmes dont
62% 28% 10%
les dépenses se rapprochent des 10% ont
davantage tendance à atteindre leurs
objectifs.
OUI NON NE SE
PRONONCE PAS

Dépenses totales d’intégration en % du


montant total de la transaction :

36% 17% 36%


5% 6%

< 5% ENTRE 5% ENTRE 10% > 20% NE SE


ET 10% ET 20% PRONONCE PAS

25
L’INTÉGRATION TECHNOLOGIQUE

26
27
L’intégration technologique

L’IT, fonction pivot d’un programme de des risques de cybersécurité. Du côté


rapprochement acquéreur, un TSA dont la durée est
sous-estimée met en péril l’intégration de
La fonction IT est une pierre angulaire de
l’entité rachetée dans les temps. Cela peut
tout programme d’intégration, pouvant
donner lieu à des pénalités financières et
conduire au succès ou à l’échec de celui-ci.
engendre la cohabitation des systèmes
En effet, les responsables IT ont des
d’information des deux entités provoquant
chantiers critiques à mener pour sécuriser
un ralentissement de la concrétisation des
le rapprochement des entités et doivent
synergies.
organiser leurs équipes autour de cinq
priorités. La deuxième priorité des équipes est
d’entreprendre rapidement les chantiers
To u t d ’a b o rd , l e s é q u i p e s I T s o n t
d’intégration des systèmes d’information
garantes de la continuité de service, du
des deux entités avec pour objectif
«business-as-usual», pendant le processus
d e g é n é re r l e s p re m i è re s s o u rce s
d’intégration. Elles ont pour mission
d ’é co n o m i e s . Ce s é co n o m i e s s o n t
d’isoler ou séparer les SI pour assurer la
obtenues en particulier sur trois niveaux :
sécurité des infrastructures. Les réseaux
de messagerie et les supports doivent // Les applications, en réduisant leur
être rapidement connectés et mutualisés nombre et le nombre de licences
pour assurer la communication entre les associées, tout en renégociant les
deux entités. Cette phase de transition contrats de maintenance ;
peut s’appuyer, selon les modalités de // Les technologies, en consolidant les
l’opération, sur une convention de service data centers ou en renégociant les
(ou TSA -Transition Service Agreement). contrats de télécommunication ;
Ce contrat, dont la négociation en
// L’organisation, en rationnalisant les
amont de la signature peut s’avérer
effectifs et en centralisant les équipes
conflictuelle, précise la durée et le coût
de développement et de support.
de maintien en service assuré par le
vendeur à l’acquéreur. Notre expérience
du sujet montre qu’une attention toute Puis, compte tenu de la complexité
particulière doit être portée à la durée croissante des systèmes d’information
d’un tel contrat car elle peut avoir des et de la digitalisation des entreprises, les
incidences côté vendeur mais également équipes IT doivent intervenir auprès des
côté acquéreur. Du côté vendeur, un TSA métiers comme la finance, les ressources
qui s’étale dans le temps expose le SI à humaines, le marketing et ventes ou les

28
opérations, pour soutenir l’intégration grande entreprise va alors imposer
business et les synergies associées qui son architecture SI à la plus petite.
sont souvent les plus significatives. L’intégration s’avère plus rapide et
permet de réaliser des économies.
Au-delà de l’opération, c’est la stratégie
L’intégration n’en est pas facilitée
d’intégration à long terme qu’il faut penser
pour autant puisque la migration
et mettre en place pour disposer d’une
d’un SI demeure plus complexe que
architecture qui soutienne la stratégie
le développement de nouvelles appli-
de croissance de la nouvelle entité.
cations. Un autre écueil fréquent est
L’alignement des systèmes d’information
la destruction de la valeur de l’entité
ave c l e s o b j e c t i f s st raté g i q u e s d e
achetée.
l’opération est en effet essentiel pour
garantir son succès sur le long terme. // Si les SI des deux entreprises sont
Différents scénarios peuvent être instruits peu développés et incompatibles,
selon la maturité IT des entités et les une des solutions est de créer un SI
objectifs du rapprochement : commun. Cela nécessite de repen-
ser l’architecture, les structures et
// Dans le cas où les SI sont compa- chaque application, un processus
tibles, leur interconnexion est rela- potentiellement long et laborieux.
tivement aisée ; cette situation « Cette démarche est généralement
idéale » est propice aux synergies. retenue pour des rapprochements
// Lorsque l’objectif du rapprochement de petites entreprises.
est de diversifier ses activités, il peut // Enfin, lorsque les SI des deux enti-
être envisagé de préserver les deux tés sont faiblement développés, une
SI. L’intégration consistera alors à autre option possible est de faire
créer des passerelles pour faciliter la appel à un sous-traitant de type ESN
communication entre les deux entités (Entreprise de Services Numériques).
et conserver une cohérence organi- L’intégration IT s’en trouvera, bien
sationnelle. Cette approche permet souvent, accélérée et sécurisée.
d’accélérer le processus d’intégration Cependant, le recours à un sous-trai-
mais se fait aussi au détriment de la tant représente un investissement
réalisation de synergies. important et difficile à estimer en
// Dans le scénario où les SI sont incom- amont de l’intégration.
patibles, il est recommandé de choi- La cinquième et dernière priorité est
sir celui qui permettra de supporter la cybersécurité. Contrairement aux
au mieux les activités de la nouvelle premières dimensions qui demeurent
organisation. Cette stratégie est par- spécifiques à la phase de PMI, la
ticulièrement adaptée lorsque les cybersécurité est une problématique de
deux entités concernées par l’opéra- tous les jours. Néanmoins, l’expérience
tion sont de taille différente. La plus montre qu’une entreprise est d’autant

29
plus exposée aux risques cyber lors d’une Si les entreprises semblent avoir pris
fusion-acquisition : mue par la recherche conscience des différents enjeux IT,
des synergies métier, l’interconnexion des elles pêchent encore trop souvent sur
SI est souvent accélérée au détriment des l’opérationnalisation du plan d’intégration
prérequis de sécurité. Cet enjeu doit être IT.
placé en haut de la liste des priorités car,
en plus d’engager la responsabilité du top
management, un incident de cybersécurité
peut compromettre l’intégration et la
continuité des activités.

Quel est (était) le plus gros enjeu du programme d’intégration des SI ?

68%
55%

32%

SOUTENIR LES SYNERGIES MÉTIERS MAINTENIR LA CONTINUITÉ ÉVITER LES INCIDENTS


PENDANT L’INTÉGRATION DES ACTIVITÉS DE CYBERSÉCURITÉ
POUR SÉCURISER LES ACTIFS
En % des répondants

30
Les facteurs clés de succès de leurs objectifs de synergies ont défini
l’intégration IT leur stratégie IT lors de la phase de due
diligence contre un quart pour celles
Tout d’abord, toute entreprise qui adopte
n’ayant pas atteint leurs objectifs de
une stratégie de croissance externe
synergies.
doit préparer en amont ses SI à de
futurs projets de rapprochement. Un SI
flexible facilite l’exécution des chantiers
opérationnels d’intégration, augmente le
Part des opérations pour lesquelles
potentiel de synergies et élargit le champ
des possibles en matière d’évolutions
la stratégie IT a été définie
technologiques. La consolidation des SI lors de la phase de due diligence :
en un seul et même ERP peut être, par
exemple, l’un des chantiers lancés pour
mettre à niveau les SI des entités.

Par ailleurs, une attention particulière doit


être portée à la définition de la stratégie
d’intégration. Celle-ci doit être pensée en
amont du Day-1, or une erreur classique 50%
commise lors des rapprochements est
d’adopter une vision court-termiste en se
focalisant uniquement sur la préparation
de la date de lancement officielle de POUR LES OPÉRATIONS AYANT
la nouvelle structure. Cet effort porté ATTEINT LEURS OBJECTIFS DE
sur la sécurisation de l’état de marche SYNERGIES
des systèmes d’information en place
(infrastructures, workplace…) contribue
assurément au maintien de la continuité
des activités, mais l’absence d’un plan
25%
d’intégration post Day-1 provoque à long
terme des retards sur la concrétisation des
synergies souhaitées.

Ce manque d’anticipation est souligné POUR LES OPÉRATIONS N’AYANT


dans notre étude puisque 45% des PAS ATTEINT LEURS OBJECTIFS DE
répondants n’ont pas traité les questions SYNERGIES
IT avant la signature du rapprochement.
Notre enquête montre aussi que la
En % des répondants
moitié des entreprises qui ont atteint

31
Cette stratégie doit être accompagnée des ERP, revue des licences, remise à
d’une roadmap détaillée et priorisée niveau en termes de cybersécurité…)
q u i co m b i n e l e s o b j e c t i f s à co u r t et des coûts engendrés. De cette sous-
terme, tels que la continuité de service estimation découle des dépassements
et la rationalisation des outils et des budgétaires qui compromettent la réussite
infrastructures, et les objectifs à long de l’opération.
terme pour supporter la réalisation des
Estimer et disposer des ressources
synergies. Cette roadmap doit également
e t co m p é te n ce s I T n é ce s s a i re s à
mettre en lumière les interdépendances,
l’intégration
souvent fortes, entre les différents
chantiers, et prendre en compte les Les chantiers d’intégration IT nécessitent
contraintes et enjeux des différents un savoir-faire spécifique. Les équipes IT
départements. des entreprises concernées disposent de
compétences fonctionnelles et techniques
Dans cette optique, les DSI et l’équipe
mais ont souvent moins d’expérience en
d e p i l o t a g e d é d i é e à l ’ i n té g rat i o n
matière de fusion-acquisition. Il s’avère,
IT doivent être impliquées dans les
par ailleurs, difficile de positionner des
échanges dès la phase de due diligence
ressources internes à temps plein sur
et la communication avec les métiers
ces programmes exceptionnels compte
tout au long du projet doit être renforcée.
tenu, d’une part de leur charge courante,
En effet, pour pouvoir proposer une
d’autre part de la multiplicité et criticité
stratégie d’intégration qui aille au-delà de
des chantiers d’intégration.
la rationalisation des coûts IT, qui priorise
les leviers clés de création de valeur et qui Dans ce contexte, l’acquéreur gagne à
soutienne le modèle opérationnel cible solliciter une tierce partie pour renforcer
tout en accélérant la vitesse d’intégration, ses équipes et se faire accompagner pour :
les responsables IT doivent être considérés
// Conduire les échanges avec le ven-
comme de véritables « business
deur et recueillir les informations
partners », à l’instar des équipes finance.
clés,
Ils doivent pouvoir appréhender au mieux
les objectifs business de la transaction, // Construire une vision objective de
le modèle opérationnel et le business l’infrastructure IT de la cible, sou-
plan associés. L’absence des DSI dans vent sous contrainte de temps et
les échanges précédents la signature est, avec peu d’information à disposition,
en outre, souvent à l’origine d’une sous- // Définir la stratégie d’intégration et
estimation du budget d’intégration IT, évaluer le CAPEX associé.
causée par une appréciation incomplète
des chantiers à mener (relocalisation

32
Cet expert ou équipe externe aide ainsi Part des opérations pour lesquelles la part
l’entreprise à cadrer les chantiers et à
relative de l’IT dans les dépenses totales
évaluer les ressources requises et charges
du programme d’intégration était supé-
associées, ce qui permet in fine de limiter
rieure après 30%
les risques de dépassement budgétaire
et de glissement de planning. Réaliser
une estimation correcte des ressources
nécessaires s’avère en effet incontournable
pour espérer concrétiser les synergies
globales. Selon notre étude, 40% des
entreprises dont les dépenses consacrées
à l’IT représentaient plus de 30% du 40%
budget total ont atteint leurs objectifs de
synergies et seulement 7% ne les ont pas
atteints.
POUR LES OPÉRATIONS AYANT
ATTEINT LEURS OBJECTIFS DE
SYNERGIES

« Pour affiner l’estimation


du budget nécessaire et
réduire les risques de 7%
dépassement, Wavestone
a développé un ‘‘quick POUR LES OPÉRATIONS N’AYANT
cost sizer’’. Cet outil est PAS ATTEINT LEURS OBJECTIFS DE
basé sur un benchmark SYNERGIES
des coûts d’intégration IT, En % des répondants
élaboré à partir des données
recueillies via nos missions
et veilles sur le marché. »
ROMAIN GAGLIARDI
Manager Wavestone,
IT & Data Architecture

33
L’ACCOMPAGNEMENT
AU CHANGEMENT

34
35
L’accompagnement au changement

La convergence culturelle, une La convergence culturelle est d’ailleurs


problématique inhérente à tout citée comme l’une des problématiques
rapprochement m a j e u re s , d eva n t l a c o n ve r g e n c e
des pratiques RH et le maintien de la
La réussite d’une opération de
motivation des collaborateurs.
rapprochement se mesure en termes de
ROI et de concrétisation des synergies. Il Sur ce dernier point, un système de
convient, néanmoins, de ne pas oublier le bonus peut être un mécanisme efficace
facteur humain. A ce titre, une intégration pour aligner les objectifs des salariés sur
est, par excellence, un exercice de ceux de l’intégration. Il doit cependant
conduite du changement qui vise d’une être adapté à chaque profil (corrélé
part à soutenir le moral et la motivation aux synergies réalisées pour le top
des salariés et les embarquer dans le management, associé à une période de
projet, d’autre part à créer les conditions transition pour des profils critiques pour
nécessaires à la convergence des cultures l’intégration mais qui n’ont pas vocation
des entités concernées par l’opération. à rester à terme, …) et demeurer une
Mais cet exercice s’avère particulièrement récompense et non pas être distribué
complexe pour les entreprises : seulement sans raison.
1/3 des répondants à notre enquête
considèrent avoir atteint leurs objectifs Dans le cadre du programme d’inté-
en matière d’intégration culturelle et de gration, avez-vous rencontré les diffi-
conduite du changement. cultés dans les domaines suivants ?

En matière d’intégration culturelle et de Convergence des cultures d’entreprise


conduite du changement, vos objectifs : 79% 21%
Convergence des pratiques RH
49% 66% 34%
34% 10% Mantien de la motivation des collaborateurs
0% 7% 55% 45%
Rétention des collaborateurs clés
SONT OU ONT ÉTÉ SONT OU ONT SONT OU ONT ÉTÉ NE SONT NE SE
DÉPASSÉS ÉTÉ ATTEINTS PARTIELLEMENT PAS OU PRONONCE 48% 52%
ATTEINTS N’ONT PAS
PAS ÉTÉ ATTEINTS OUI NON

36
Analyser les écarts culturels et co-construire Part des entreprises qui ont analysé
la culture commune cible en amont les écarts culturels
La culture oriente les comportements des entre les deux entités :
membres d’une organisation (valeurs,
modes d’interaction et de décision, …) et
impacte en conséquence les opérations.
L’intégration culturelle est donc un enjeu
clé à ne pas sous-estimer et à prendre en
compte dès la phase de négociations. Une
erreur souvent commise lors de ce type
d’opération est de ne pas appréhender
62%
en détail les différences culturelles entre
les entités, ce qui peut compromettre à
long terme la réussite de la conduite du POUR LES OPÉRATIONS AYANT
changement. Il convient donc, dans un ATTEINT LEURS OBJECTIFS DE ROI
premier temps, d’étudier les écarts entre
les deux organisations, et ce dès la phase
de négociation. Cette analyse, qui s’inscrit
dans une logique de management des
risques, permet d’anticiper les réactions 27%
des collaborateurs et d’élaborer des plans
d’action ciblés.
POUR LES OPÉRATIONS N’AYANT
Mis en place par 52% des répondants à
PAS ATTEINT LEURS OBJECTIFS
notre enquête, le diagnostic d’écarts
culturels réussit aux entreprises qui
DE ROI
l’appliquent : 62% des répondants qui
ont atteint leurs objectifs de ROI avaient En % des répondants
réalisé ce diagnostic en amont du closing.

37
L’analyse des écarts culturels doit être L’expérience montre que la dimension
suivie par une réflexion sur la culture cible. participative d’un tel exercice contribue
La définition d’une culture commune peut d ’e l l e - m ê m e à l ’a cce p t a t i o n d u
se faire soit en extrayant les avantages rapprochement par les collaborateurs,
des deux cultures existantes ou bien premier pas vers une convergence
en repartant d’une feuille blanche. Elle culturelle. Ainsi, 62% des entreprises
vise, in fine, à ériger les valeurs, les ayant atteint leur objectif de ROI avaient
normes comportementales ou encore les impliqué les équipes des deux entités dans
symboles de la nouvelle entité, un socle le programme d’intégration.
essentiel pour fédérer les équipes autour
d’objectifs communs. La mobilisation des
collaborateurs dans cet exercice peut Part des entreprises qui ont impliqué les
prendre la forme d’ateliers de travail équipes de la cible et de l’acheteur :
mixant les équipes de l’acquéreur et de la
cible et doit permettre de lever les a priori
et non-dits.

52% 62%

des répondants ont défini


UNE CULTURE CIBLE POUR FAVORISER POUR LES OPÉRATIONS AYANT
L’INTÉGRATION CULTURELLE ATTEINT LEURS OBJECTIFS DE ROI

45%

POUR LES OPÉRATIONS N’AYANT


PAS ATTEINT LEURS OBJECTIFS
DE ROI

En % des répondants

38
Une fois la signature du rapprochement
officialisée, il est indispensable de piloter
l’intégration culturelle aussi finement
que les chantiers métiers et supports.
Certaines pratiques peuvent être mises
en place pour favoriser la conduite du
changement :
83%
des répondants condidèrent que
// Impliquer le top management, lors de L’IMPLICATION DU TOP MANAGEMENT A
la construction mais également lors EU UN IMPACT TRÈS IMPORTANT DANS LA
de la diffusion de la nouvelle culture
CONDUITE DU CHANGEMENT
auprès de l’ensemble des collabora-
teurs ;
// Définir le modèle managérial cible La nouvelle structure organisationnelle
pour clarifier les comportements d o i t ê t re ra p i d e m e n t é t a b l i e a f i n
attendus des collaborateurs actuels d’éviter toute situation de conflit entre
et futurs dans la nouvelle culture les équipes, susceptible d’émerger
(système de recrutement, critères du fait d’une dilution du pouvoir de
d’évolution et de rétribution…) ; certains collaborateurs. En clarifiant
// Déterminer la structure organisation- les rôles et responsabilités de chaque
nelle afin qu’elle soit alignée avec les poste, les équipes managériales auront
objectifs stratégiques et la culture moins tendance à adopter une position
cible ; défensive, réfractaire au changement. Par
ailleurs, face aux réticences des managers,
// Déployer des outils de conduite du
les ateliers de travail et séminaires peuvent
changement, principaux leviers pour
parfois manquer d’efficacité et c’est alors
favoriser la création de liens entre
aux équipes dirigeantes de rassurer et
les collaborateurs des deux entités
promouvoir les bénéfices du changement.
(bureaux partagés, séminaires, évè-
nements informels…) ;

39
Mesurer la convergence culturelle auprès Part des entreprises qui avaient mis en
des collaborateurs place un système d’indicateurs de
Une fois la stratégie de convergence performance :
culturelle lancée, la mise en place
d ’ u n systè m e d e m e s u re te l q u ’ u n
« mood board » ou un « baromètre
du changement » est une bonne
pratique pour estimer l’acceptation des
collaborateurs. En élaborant un court
questionnaire, envoyé mensuellement à 77%
l’ensemble des collaborateurs de deux
entités ou bien à des équipes ressources
ciblées, il est possible d’évaluer le
niveau de confiance, de motivation et POUR LES OPÉRATIONS AYANT
d’acceptation des collaborateurs mais RÉUSSI LEUR INTÉGRATION
également de repérer les signaux faibles. CULTURELLE
L’ a n a l y s e d e s d o n n é e s a u f i l d e
l’intégration permet aux équipes en charge
de la conduite du changement de mettre 45%
en place des actions spécifiques pour
répondre aux préoccupations et réticences
des équipes. La mesure de la convergence POUR LES OPÉRATIONS N’AYANT
peut être enrichie avec des données PAS RÉUSSI LEUR INTÉGRATION
qualitatives recueillies lors d’échanges
CULTURELLE
avec les collaborateurs ou bien grâce à
des relais présents au sein des équipes.
En % des répondants
Notre enquête montre que près de
80% des répondants qui ont réussi leur
intégration culturelle avaient mis en
place un système de suivi. La mesure
du niveau d’intégration culturelle doit se
faire de manière régulière et se poursuivre
plusieurs mois voire années après
l’opération.

40
La communication, un accélérateur en interne, et ce dès le Day-1, favorise
d’intégration l’instauration de la confiance, la motivation
et l’implication des collaborateurs au
La communication demeure un
sein de la nouvelle entité. Par ailleurs,
a ccé l é ra te u r i n d i s p e n s a b l e à to u t
la communication externe contribue à
programme de rapprochement à ne
rassurer les partenaires des deux entités
surtout pas négliger puisqu’elle facilite la
(investisseurs, fournisseurs, clients…) et à
transmission des ambitions et des objectifs
matérialiser le changement dans l’esprit
de l’opération aux collaborateurs des deux
des collaborateurs.
entités. Une erreur classique commise lors
d’une conduite du changement est de ne
pas élaborer un plan de communication
s u r l ’e n s e m b l e d e l a p é r i o d e d e
rapprochement.
« La communication
P o u r c o n s t r u i r e u n e s t ra t é g i e d e
communication efficiente, il convient de : sert d’accélérateur
// Identifier les parties prenantes et de
d’intégration car c’est
former les managers à être des relais le levier le plus facile à
de la communication ;
activer pour matérialiser le
// Déterminer les besoins de communi-
cation afin de développer des mes- rapprochement (création
sages personnalisés et percutants ; d’un site web, élaboration
// Sélectionner les canaux de diffusion
des messages ;
du nouveau logo, etc.). »
// Mesurer l’impact des communications
diffusées auprès des collaborateurs. SARAH LAMIGEON,
Directrice communication
au sein de Wavestone
Il est essentiel d’ajuster au fur et à
mesure le plan de communication en
fonction des retours des collaborateurs
et des points à éclaircir. Communiquer

41
C ON C LUSIO

CONCLUSION

42
Chaque situation de rapprochement est réaliste au regard de la complexité du
spécifique, il y a donc autant de natures rapprochement et des moyens alloués.
de difficultés rencontrées que d’opérations
Enfin, il est primordial de piloter finement
menées. Néanmoins, au vu des résultats
l’avancée du programme, d’un point
de notre étude, trois principales causes
de vue opérationnel en monitorant les
d’échec tendent à être récurrentes :
différents chantiers, mais également
// Le manque de préparation et de sous un angle financier en contrôlant les
vision sur la stratégie d’intégra- indicateurs reflétant la concrétisation des
tion et le schéma organisationnel synergies attendues.
cible à mettre en place pour réaliser
En matière d’intégration technologique,
le plan de synergies tout en tenant
il convient de prendre en considération
compte des spécificités des activités
l e p l u s tô t p o ss i b l e l e s e n j e u x I T.
et contextes culturels ;
L’élaboration d’un plan d’intégration
// La sous-estimation des moyens et technologique, aligné avec les objectifs
des efforts, voire de la durée, néces- stratégiques du rapprochement, doit
saires à la pleine réalisation de ces permettre de maintenir la continuité
opérations ; des activités lors du Day-1, d’éviter les
// Les distensions culturelles non trai- incidents de cybersécurité et de soutenir
tées ou non résolues. les synergies métier. Pour cela, le budget
Pour éviter ces différents écueils, des d’intégration consacré à l’IT doit être à la
bonnes pratiques, propre à chaque hauteur des enjeux (souvent supérieur à
dimension clé d’un rapprochement, sont 30% du budget total de la PMI).
à observer. Enfin, concernant l’accompagnement
Pour la stratégie d’intégration et le au changement, il est recommandé de
pilotage du rapprochement, il apparaît réaliser un diagnostic des écarts culturels
nécessaire d’anticiper leur préparation en amont du closing, de définir une culture
avant le closing de l’opération et de prévoir commune cible avec les équipes des
un budget d’intégration suffisant (5 à 10% deux entités et d’élaborer une stratégie
de la valeur du deal). La réflexion doit de communication, aussi bien interne
être initiée dès la phase de due diligence qu’externe, pour l’ensemble de la période
et doit permettre de poser les grands d’intégration. Ces bonnes pratiques
principes de l’intégration, de cadrer le permettent, dès le jour de la signature,
modèle opérationnel cible, et de structurer d’exposer les avantages de l’opération de
le programme d’intégration, en identifiant rapprochement pour favoriser l’implication
les principaux chantiers, les responsables des équipes des deux entités et réduire
et contributeurs et les plannings associés. les risques de divergence culturelle. Une
fois le plan de conduite du changement
L a d u ré e d u p ro g ra m m e d o i t ê t re lancé, la mise en place d’un système de
également fixée au préalable afin d’éviter mesure de la convergence culturelle est
toute démobilisation préjudiciable à indispensable pour évaluer l’acceptation
la création de valeur, tout en restant des collaborateurs et ajuster les plans
d’action.

43
www.wavestone.com

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