Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
SECTION 1 : LA DECISION DE S’INTERNATIONALISER
Les firmes multinationales globales cherchent à tirer parti des opportunités de
recherche, de production, de logistique et de commercialisation à l’échelle planétaire.
Pourtant la décision de s’internationaliser n’est pas une évidence. Pendant longtemps, de
nombreuses grandes entreprises considéraient que l’essentiel de leur marché se trouvait sur le
territoire national. Vendre à l’étranger étaient synonyme de complexité et de risques. L’essor
fulgurant des FMN nous permet d’observer un changement de paradigme en ce 21 e siècle, en
remarquant notamment un succès important des firmes internationales sur les producteurs
nationaux. Il faut dire que les ventes sur les marchés étrangers permettent de réaliser des
économies d’échelle tout en réduisant sa dépendance par rapport à la conjoncture économique
nationale et aux évolutions des goûts locaux.
2
D’autres entreprises optent pour une stratégie de lancement simultanée, dans
laquelle les FMN décident d’entrer simultanément sur plusieurs marchés. Cette stratégie est
justifiée lorsque l’avantage du pionnier est important dans le secteur considéré et que la
concurrence est intense. (Ex : Microsoft pour le lancement des dernières versions de
Windows). Toutefois elle comporte un inconvénient en termes de coût financier élevé, et de
difficulté de coordination des lancements.
Enfin, certaines entreprises, surtout dans les secteurs high-tech, adopte des stratégies
d’entreprises globales, où l’offre s’adresse dès la création de la firme, au marché mondial.
Pour ce qui est du choix des pays, il dépend surtout des caractéristiques
géographiques, démographiques, économiques, culturels et politiques. Ainsi, pour définir
à quelle zone s’intéresser, une entreprise commence en général par évaluer :
Une fois les marchés choisis, il faut que l’entreprise détermine la meilleure façon de
s’y implanter. A cet effet, l’entreprise à le choix entre l’exportation directe ou indirecte, la
cession de licence, le partenariat et l’investissement direct étranger. De l’exportation à l’IDE,
il est à noter un degré croissant d’engagement, de risque et de rentabilité potentielle.
3
3.1. L’exportation
- prendre contact avec un exportateur dans son propre pays qui va acheter la
production et la revendre en son nom à l’étranger ;
- passer par un agent exportateur qui contactera des acheteurs étrangers en échange
d’une commission ;
- se joindre à une coopérative qui exporte au nom de plusieurs producteurs qui en
assurent collectivement la gestion et le contrôle ;
- Avoir un système de coopération, généralement entre une grande entreprise et une
PME, suivant le mécanisme dit de portage, afin que la PME tire bénéfice du réseau
de la FMN déjà bien implanté.
L’entreprise peut aussi décider d’exporter elle-même ses produits, sans passer par des
intermédiaires. Il s’agit de l’exportation directe. Elle est plus risquée que l’exportation
indirecte mais permet d’espérer un bénéfice plus élevé. Dans ce cadre, l’entreprise peut créer
un service export chargé des ventes à l’étranger, créer une filiale commerciale à l’étranger
qui contrôle directement les opérations internationales, ou mettre en place des
représentations de commerce internationales qui prospectent la clientèle étrangère et
collectent leurs commandes.
Ceci étant que ce soit de manière directe et indirecte, l’exportation est souvent utilisée
pour se tester à l’international avant une implantation plus durable.
4
La licence présente cependant un inconvénient dans la mesure où l’entreprise a un contrôle
limité sur ses licenciés, et donc sur les propres choix de ces derniers. En outre, si les licenciés
obtiennent de bons résultats, l’entreprise n’en bénéficie qu’en partie, et le jour où le contrat
arrive à expiration elle peut s’apercevoir qu’elle a mis en place un concurrent. Pour éviter un
tel risque, le fabricant a intérêt à rester propriétaire de certains ingrédients ou composants (ex
Coca-Cola) et à se maintenir à la pointe de l’innovation.
Afin de garder la responsabilité de la stratégie marketing sur le produit sous licence, les
entreprises préfèrent plutôt passer un contrat de fabrication avec les producteurs locaux,
permettant donnant la possibilité d’adapter aisément le produit aux goûts locaux, avec
cependant l’inconvénient d’abandonner un certain contrôle sur le processus de production et
les bénéfices qui en découlent.
Une autre possibilité est le contrat de gestion, dans lequel l’entreprise apporte ses
compétences de gestion à une société étrangère qui fournit les capitaux. Généralement utilisée
dans les chaînes hôtelières mondiales, le contrat de gestion permet à une entreprise de
s’implanter rapidement et à moindre risque tout en générant des revenus immédiats. En
général, le contrat de gestion interdit à la société gérante de lancer sa propre activité avant un
certain délai.
Enfin, une entreprise peut avoir recours à la franchise. Dans cette formule, le franchiseur
offre l’utilisation se son concept, de sa marque et de son système d’exploitation à un franchisé
local, qui prend à sa charge les investissements et paye une redevance proportionnelle au
chiffre d’affaire.
3.3. La joint-venture
Il s’agit ici pour une FMN de s’associer à des partenaires locaux afin de créer une entreprise
dont ils partagent la propriété et le contrôle. Cette modalité est souvent souhaitable voire
nécessaire pour l’investisseur étranger pour diverses raisons. Au plan politique, un
gouvernement étranger peut conditionner l’accès au marché domestique à la mise en place de
ce type de partenariat, permettant de soutenir les entreprises locales. Au plan économique, la
FMN peut estimer que ses moyens financiers, ses ressources physiques ou sa capacité de
gestion sont insuffisants pour se lancer seule dans l’opération.
Ex : Lorsque UNILEVER a voulu commercialiser des glaces en Chine, elle s’est associée à
une entreprise publique locale SUMSTAR, qui lui a permis de comprendre la bureaucratie
locale et de monter une usine en en moins d’un an.
5
La joint-venture présente toutefois souvent un inconvénient en terme d’organe de gestion,
notamment lorsque les partenaires ne sont pas d’accord sur la politique à suivre. Ex : les
partenaires étrangers souhaitent réinvestir les bénéfices alors que les partenaires locaux
préfèrent les encaisser.
3.4. L’IDE
L’IDE consiste à investir dans une unité de production à l’étranger. Il permet de réaliser
d’importantes économies sur les coûts de main-d’œuvre, de matières premières et de
transport, et parfois, de bénéficier de conditions spéciales (privilèges, fiscaux, garanties).
Aussi, l’entreprise acquiert une meilleure image dans le pays considéré, généralement du fait
des emplois créés, et elle entretient des relations plus étroites avec l’administration, les
fournisseurs et les distributeurs locaux, ce qui permet de mieux adapter son l’offre à
l’environnement local. L’IDE permet aussi de conserver un niveau de contrôle élevé sur les
investissements, les processus de fabrication et la politique marketing.
L’inconvénient majeur ici est que l’entreprise doit réaliser un lourd investissement dans un
environnement qui comporte des risques monétaires, commerciaux, et politiques.
6
4.2. La marque
Certaines marques sont identiques dans tous les pays comme l’Oréal ou Nestlé, pendant que
d’autres, bien que fortement internationalisées, portent des noms différents selon que l’on
passe d’un pays à un autre. Certaines marques contiennent des produits similaires malgré les
noms différents. Tandis que des marques mondiales proposent des produits différents d’un
pays à l’autre, d’où la nécessité de distinguer le produit de la marque.
4.3. Le produit
Il peut être distinguer cinq stratégie d’attaque d’un marché étranger pour un produit
Produit
Inchangé Adapté Nouveau
Inchangée 1.Extension 2.Adaptation du
Promotion produit 5. Création du
Adaptée 3. Adaptation de 4.Double Produit
la promotion adaption
4.4 : La communication
4.5. Le prix
4.6. La distribution
7
Décider de
s’internationaliser
Choisir les
marchés-cibles
Choisir le mode
d’accès
Elaborer un
plan marketing
international
Choisir un
mode
d’organisation
8
Une firme globale cherche à tirer parti des opportunités de recherche, de production, de
logistique et de commercialisation à l’échelle de la planète