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Selon Jean Bouvier (..), entre 1845 et 2016 la monnaie scripturale n’a cessé d’augmenté.

Elle
apparu en 1845 et représenté seulement 10 % de l’ensemble des part monétaire pour ensuite
passé de 85 % des formes monétaires en 2016.

On considère que la monnaie assure généralement 3 fonctions économiques : instrument de


paiement (qui permet d’acquérir n’importe quel bien ou service ou d’éteindre des dettes),
étalon de mesure (c’est une unité de compte qui permet de mesurer et comparer la valeur de
biens hétérogènes), et réserve de valeur (la monnaie peut être conservée pour une utilisation
ultérieure et peut donc servir à reporter des achats dans le temps).
Mais au-delà de ces fonctions économiques, la monnaie est aussi une institution sociale
zs » »et politique. Elle résulte d’une convention sociale et son usage repose sur la confiance
qui rend possible l’échange. Elle représente un lien entre les agents économiques, contribue à
la cohésion sociale et à consolider le sentiment d’appartenance à une nation ou à une zone
économique. Des agents privés peuvent créer des monnaies alternatives comme les monnaies
locales créées par des associations pour favoriser les échanges locaux ou comme les
cryptomonnaies pour échapper au contrôle de l’Etat. Néanmorins, le pouvoir libératoire de ces
monnaies est limité.
La monnaie est ainsi au cœur du fonctionnement des économies, mais elle est aussi une sd
sociale et politique. C’est un point qui peut être illustré avec la création de l’euro, essentielle de
la construction européenne. : la monnaie adoptée par 19 pays témoigne de la volonté politique
de faire société à l’échelle européenne, ils ont choisi une intégration forte entre eux. Le
fonctionnement des monnaies repose sur la confiance, fondée elle-même sur le lien social et
politique.

Les formes de la monnaie se sont dématérialisées au fil du temps : monnaie-marchandise


comme les coquillages ou le sel /monnaie métallique comme les pièces d’or/ monnaie
fiduciaire, pièces et billets /monnaie scripturale, lignes d’écritures sur des comptes. Cette
dernière forme circule au moyen d’instruments tel que la carte bancaire, le prélèvement ou le
virement et représente aujourd’hui 90 % de la monnaie en circulation.
Les monnaies fiduciaire et scripturale représentent la masse monétaire, c’est-à-dire la monnaie
en circulation dans l’économie. Plusieurs agrégats de monnaie sont classés en fonction de leur
degré de liquidité : M1, parfaitement liquide, M2, on ajoute la quasi-monnaie (comptes livret) et
M3 (M2 + placements à termes)

Si la Banque centrale crée la monnaie fiduciaire et les pièces, ce sont les banques de second
rang, ou banques commerciales qui crée l’essentiel de la monnaie, c’est-à-dire la monnaie
scripturale. Elles le font par un simple jeu d’écriture en accordant des crédits aux agents
économiques, ménages ou entreprises. Ce jeu d’écriture apparaît au bilan de la banque et de
son client et crée de la monnaie « à partir de rien ». On parle de création ex-nihilo car ont est
parti de rien, il n’y a pas de conditions. Il faut que le client soit simplement solvable. La banque
n’a donc pas besoin de disposé de dbiens financiers, ni d’argent sur ses comptes pour crée de
la monnaie.

Les banques commerciales octroient des crédits à plusieurs catégories d’acteurs et se faisant
elle crée de la monnaie :
- à l’ensemble des ménages et des entreprises du pays : ce sont les créances sur l’économie
- à l’ensemble des ménages et des entreprises du reste du monde : ce sont les créances sur
l’extérieur
- à l’état ; ce sont les créances sur le trésor/sur l’état

Le remboursement de ces crédits provoque la destruction de la monnaie créée, donc la masse


monétaire varient en fonction de ses mécanismes de création et de destruction. Les crédits
qu’accordent les banques sont ensuite dépensées, ce qui aboutit à des dépôts sur d’autres
comptes dans d’autres banques : on dit que les crédits font les dépôts et non l’inverse.

Il existe d’autres sources de création monétaire en plus de ces créances sur l’économie (+ de
90 % de la création monétaire): ce sont les créances sur le Trésor public et les créances sur
l’extérieur. Le solde des créations et destruction de monnaie correspond à la variation de la
masse monétaire.

Cependant, la création de monnaie par les banques commerciales n’est pas illimitée. La la
création monétaire puisqu’elle est la seule à fabriquer la monnaie centrale, monnaie que les
banques commerciales doivent détenir en quantité suffisante pour plusieurs raisons. Tout
d’abord, chaque banque détient un compte à la Banque centrale et doit y déposer
suffisamment de ressources financières en monnaie centrale et respecter le taux de réserves
obligatoires. Elles doivent également pouvoir faire face aux demandes de leurs clients en billets
contre leur monnaie scripturale. Et enfin, la monnaie centrale est la monnaie de règlement pour
leurs opérations de compensation sur le marché interbancaire, marché monétaire accessible
uniquement aux banques.

La Banque centrale régule l’activité des banques par un outil important : le taux d’intérêt
directeur fixe le prix de la monnaie à court terme. Ce taux a un impact direct sur la recherche
de liquidités entre banques sur le marché interbancaire et sur le refinancement des banques
auprès de la Banque centrale. Il sert de base pour les taux d’intérêts proposés par les banques
aux différents agents économiques. La Banque centrale agit aussi sur la liquidité en achetant
ou en vendant des titres sur le marché interbancaire.
La Banque centrale mène ainsi une politique monétaire, autrement dit, elle vise à réguler
l’évolution de la masse monétaire en fonction d’objectifs comme la stabilité des prix ou la
croissance économique.

Dans la zone euro, l’objectif principal de la BCE est la stabilité des prix : une hausse annuelle
des prix proche mais inférieure à 2%. Système européen de banques centrales (SEBC) est un
système a plusieurs étages qui nourrit la BDF, BC All, BC Esp et tout les autres pays de la zone
Euro. La politique conventionnelle consiste principalement à utiliser le levier du taux directeur.
Elle baisse le taux directeur pour relancer la croissance et l’emploi (politique expansive), elle
l’augmente pour lutter contre l’inflation (politique restrictive). En période de crise, la confiance
dans le système bancaire s’est affaiblie. Dans ce contexte, la Banque centrale a fait évoluer
ses outils d’intervention en soutenant directement le système bancaire et l’investissement
(politique non conventionnelle par l’achat massif de créances publiques détenues par les
banques).
→ La quantité de monnaie fiduciaire
La banque centrale est la seule à pouvoir émettre la monnaie fiduciaire (pièces et billet). Elles
peut permettre de la quantité de monnaie fiduciaire supplémentaire à mettre en circulation
dans l’économie pour permettre aux agents économique de procéder à des échanges sur le
marché des biens et services. Cependant, aujourd’hui, dans les pays développé, l’essentiel des
transactions s’effectue au moyen de la monnaie scripturale. Par conséquent, ce n’est pas par
le volume de monnaie fiduciaire que la banque centrale contrôle effectivement la quantité en
circulation.

→ Le taux de réserve obligatoire


La banque centrale peut également influencer la quantité de monnaie créée par les banques
commerciales en leur imposant des réserves obligatoires. Ce sont ces réserves minimales qui
doivent constituer et détenir les banques,en proportion essentiellement détenus sur leur
compte à la banque centrale.

→ politique monétaire conventionnelle


A l’inverse, une baisse du taux d’intérêt directeur peut conduire à une hausse de la demande
globale. En effet, en principe, les banques de second rang répercutent cette baisse de coût du
refinancement sur les taux d’’intéret qu’elles fixent lorsqu’elles octroient des prêts à leur clients.
Ainsi, pouvant emprunter à un coût moindre, toutes choses égales par ailleurs, les entreprises
sont encouragées à emprunter pour financer leurs dépenses d’investissement et les ménages
pour financer leurs dépenses d’investissement ou de consommation (canal du taux d’intérêt).
De même, les banques commerciales sont conduites à augmentées leur offre de crédits aux
agents (canal de crédit). La demande globale augmente. Mais, toutes choses égales par
ailleurs, sur un marché donné, un accroissement de la demande globale a pour conséquence
une hausse du niveau général des prix. Plus précisément, lorsque la masse monétaire
augmente sans que celle-ci ne s’accompagne d’une création de richesse suffisantes, alors ce
décalage entre offre et demande globales peut être à l’origine d’une hausse du niveau des prix
général (inflation).
Lors de la crise de 2008 mettre proche de 0 le taux d’intérêt direct afin que les banque
propose des crédits malgré cela elle n’accordait toujours pas de crédit. La BCE à donc choisi
des politique non conventionnel : taux proche de 0 + intervention sur les marché financier pour
soulager les banque → résultat mieux

Valeur nominale et valeur réelle :


Un euro de 2020 n'a pas la même valeur qu'un euro de 2002, puisqu’avec la même somme, on
ne peut pas acheter la même quantité de biens. Cela signifie que le pouvoir d'achat d'un euro
de 2020 est plus faible que celui d'un euro de 2002, en raison de l'inflation (hausse des prix).
Les prix auxquels le consommateur est confronté lors de ses achats sont les prix courants (il
s'agit des prix affichés en un lieu donné, à une date donnée). Les données exprimées à prix
courants sont des données en valeur. Leur variation est influencée par la hausse des prix. Il
est donc difficile de procéder à des comparaisons dans le temps à partir des données en
valeur.
Pour effectuer des comparaisons dans le temps, il est indispensable d'éliminer l'effet de la
hausse des prix (effet-prix), ce qu'on appelle : déflater. On calcule alors l'évolution réelle
d'une donnée (ou évolution en volume ou à prix constants, effet-quantité).
Les prix courants sont les prix tels qu'ils sont indiqués à une période donnée, ils sont dits
en valeur nominale. ... Les prix constants sont les prix en valeur réelle c'est-à-dire corrigés de
la hausse des prix par rapport à une donnée de base ou de référence.

Le taux d'intérêt réel est égal au taux d'intérêt affiché sous déduction du taux d'inflation et des
primes de risques. Si, à titre d'exemple, le taux d'intérêt nominal d'un placement est de 3 %, et
l'inflation de 2 %, le taux d'intérêt réel sera de 1 %.

Ainsi, un PIB à prix courants est mesuré au moyen des prix effectivement pratiqués pendant
l'année étudiée (Par exemple, le PIB de 2002 mesuré à prix courants signifie que l'on a utilisé
les prix en vigueur en 2002 pour estimer la valeur du PIB). C'est le PIB en valeur.

Cependant, d’une année à l’autre, les prix varient (phénomène d’inflation, de désinflation ou de
déflation). La variation entre deux dates d’une grandeur économique mesurée au moyen des
prix sera donc perturbée par la variation des prix eux-mêmes. Pour estimer la variation
réelle de cette grandeur, on conserve les prix à un niveau inchangé : on fixe alors une année,
dite de référence, et on fait comme si les prix restaient constants chaque année et égaux aux
prix mesurés au cours de cette année de référence, en ne tenant pas compte de l'inflation. Par
exemple, en prenant pour année de référence l'année 2000, la valeur réelle du PIB en 2002
(on parle du « PIB à prix constants base 2000 ») est estimée au moyen des prix de l'année
2000. On peut alors évaluer les évolutions réelles de la production, c’est-à-dire les évolutions
en volume, et non pas en valeur.
Une politique monétaire restrictive est un ensemble de mesure de la banque centrale visant à
lutter contre un taux d'inflation trop élevé. L'objectif est donc de stopper la dévaluation de la
monnaie sur le marché des changes mais également de restaurer la confiance des agents
économique dans cette monnaie. Une politique monétaire restrictive est menée en période de
forte croissance économique, en période de surchauffe. Elle a pour effet de réduire la masse
monétaire en circulation. On dit alors que l'orientation de la politique monétaire est Hawkish.

Instruments d'une politique monétaire restrictive


Le principal instrument dont dispose la banque centrale pour appliquer une politique monétaire
restrictive, c'est d'augmenter les taux directeurs. Cela a pour effet de ralentir les octrois de
crédit aux agents économique, le coût du crédit étant plus élevé. C'est donc un moyen pour
ralentir l'expansion de la masse monétaire et donc de lutter contre l'inflation.
Pour mener une politique monétaire restrictive, la banque centrale peut également augmenter
le taux de réserves obligatoires. De ce fait, les banques commerciales doivent déposer auprès
de la banque centrale une plus grande partie de leurs dépôts. Les banques commerciales
peuvent alors accorder moins de crédits aux agents économiques.

La banque centrale peut également recourir à des opérations d'open market qui sont des
mesures de politique monétaire restrictives non conventionnelles. L'opération consiste à
vendre massivement des titres (bons du trésor, obligations...) sur le marché interbancaire pour
inonder le marché de titres et faire ainsi augmenter les taux d'intérêts à long terme.

Risque d'une politique monétaire restrictive


Une politique monétaire restrictive peut trop bien fonctionné et conduire à un ralentissement
de l'activité économique, voir à une récession. En effet, si la hausse des taux d'intérêts est trop
forte, cela peut engendrer une chute brutale de la consommation des ménages et de
l'investissement des entreprises (hausse du cout du crédit). Tout l'enjeu d'une politique
monétaire restrictive est donc de trouver le bon dosage pour à la fois stopper la croissance de
l'inflation mais sans trop affecter le niveau de l'activité économique.

L'autre risque d'une politique monétaire restrictive c'est la dégradation notable de la balance
du commerce extérieure. En effet, si le taux d'inflation chute, cela peut conduire à une forte
appréciation de la monnaie sur le marché des changes et donc à plus faible compétitivité des
biens et services à l'étranger. Si l'activité économique du pays est dépendante des
exportations, alors la croissance économique peut ralentir fortement.

Une politique monétaire expansionniste est une action de la banque centrale visant à relancer


l'activité économique d'un pays ou d'une zone géographique. Ce type de politique est menée
en période de récession économique ou en début de reprise. La politique monétaire
expansionniste a pour effet d'accroître la masse monétaire. On dit alors que l'orientation de la
politique de la banque centrale est Dovish.

Instruments d'une politique monétaire expansionniste


Le principal instrument d'une politique monétaire expansionniste est le baisse des taux
directeurs par le banque centrale. Cette baisse des taux permet de favoriser les conditions
d'obtention du crédit pour les agents économiques (ménages et entreprises) et donc
d'accroître l'investissement et la consommation. C'est donc à terme un soutien pour la
croissance économique. C'est une mesure de politique monétaire conventionnelle.

Pour relancer la croissance, il existe également des mesures de politique monétaire non
conventionnelle. Ce sont les opérations d'open market dont fait partie le quantitative easing.
Cette politique monétaire expansionniste consiste à acheter massivement des titres sur le
marché interbancaires (des bons du trésor, des actifs adossés à des créances douteuses...)
pour injecter indirectement des liquidités dans l'économie. En faisant cela, la banque centrale
permet aux banques commerciales de se débarrasser des titres dont elles ne veulent plus et
donc d'assainir leur bilan. Ainsi, les banques commerciales peuvent accorder plus de crédit
aux agents économique. L'objectif final de cette politique expansionniste est de relancer la
croissance économique part l'augmentation de la masse monétaire.

Risques d'une politique monétaire expansionniste


Une politique monétaire expansionniste peut échouer. Malgré les mesures de relance, l'activité
économique peut rester faible. C'est le cas si les banques commerciales rechignent à accorder
plus de crédit malgré l'augmentation de la masse monétaire (avec le quantitative easing et la
baisse des taux directeurs). Le pays peut alors se retrouver sous perfusion et incapable de se
passer des mesures expansionnistes. Il est alors très compliqué pour la banque centrale de
stopper sa politique monétaire expansionniste sous peine de plonger le pays dans une forte
récession économique. C'est ce que connait le Japon depuis plusieurs décennies. La banque
centrale n'a d'autre que de poursuivre sa politique monétaire expansionniste.

L'autre risque d'une politique monétaire expansionniste c'est qu'elle génère trop d'inflation. Si
l'inflation est trop importante, cela finit par nuire à la croissance économique et empêcher la
reprise de l'activité.
Les trois taux gérés par la banque centrale affectent le coût du crédit et son utilisation par les
banques commerciales. La politique monétaire d'une banque centrale consiste à manier ces
taux pour contrôler l'offre et la demande de crédit, l'évolution des prix (inflation) et les taux de
change de sa monnaie1.
Les taux ont un effet direct sur les taux de prêt aux ménages et aux entreprises. En effet, les
banques commerciales répercutent sur leurs prêts le coût qu'elles ont dû payer pour obtenir de
la monnaie banque centrale (que ce soit auprès de la banque centrale, ou en l'empruntant
auprès des autres banques sur le marché interbancaire). Le taux d'intérêt d'un prêt d'une
banque commerciale à un particulier est généralement constitué du coût de l'obtention de
liquidité auprès de la banque centrale (disons, 4%), additionné au coût du risque, additionné à
la marge de la banque. Cela est principalement vrai sur le court terme, car les emprunts à la
banque centrale sont sur le court-terme.
En d'autres termes, les taux directeurs sont déterminants dans l'offre de monnaie des banques,
qui elle-même est un facteur déterminant des décisions d'investissement ; l'investissement est
incité lorsque les taux d'intérêt sont bas, et désincité lorsqu'ils sont élevés. En augmentant ses
taux directeurs, la banque centrale peut réduire le sur-investissement, freiner l'inflation, freiner
la croissance et la consommation ; en les abaissant, elle peut inciter les banques à prêter, à
permettre l'accroissement de l'investissement, etc2.

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