Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
COURS
INTRODUCTION A ANALYSE
ECONOMIQUE
Dr Emmanuel MOUSSONE
Maître-Assistant CAMES
SYLLABUS
• A - PRESENTATION DU COURS
• Cours préalables
• Nombre de crédits :
• Semestre : 1
• Volume horaire 20
• Nom de l’enseignant : Emmanuel MOUSSONE
• Coordonnées : 066 10 41 21
B – ÉLEMENTS CONSTITUTIFS DU PLAN DE COURS
• Buts du cours
• Le cours d’analyse économique destiné aux étudiants de première année
ESCT vise à donner aux apprenants des connaissances en termes d’analyse
d’ensemble (agrégats) du fonctionnement de l’activité économique
• Pré requis Comptabilité nationale, Histoire de la pensée économique
• Objectifs généraux
• Le cours de macroéconomie destiné aux étudiants de première année
ESCT vise à donner aux apprenants des connaissances en termes d’analyse
d’ensemble (agrégats) du fonctionnement de l’activité économique
Objectifs spécifiques
A l’issue de ce cours, l’étudiant sera capable :
- d’être en mesure de recueillir les données économiques adaptées au sujet traité et de
les interpréter ;
- de savoir établir les liens entre les phénomènes macroéconomiques ;
- de comprendre les enjeux soulevés par les débats contemporains sur l’évolution de
nos économies ainsi que leurs prolongements en termes de politiques économiques.
E - BIBLIOGRAPHIE
• BERNIER B. et VEDIE H-L. (2009), Initiation à la Macroéconomie, 2 ème édition, Dunod, France.
• ECHAUDEMAISON C-D et al. (2012), Economie, 2e édition, Nathan, France.
• BLANCHARD O. & COHEN D. (2017), Macroéconomie, 7ème édition, Broché, France.
• GUEUTIN C-A (2017), L’essentiel de l’introduction à l’économie, 2 ème Edition, ellipses, Paris.
Thème 1: La consommation et l’épargne
3.1- La monnaie
Pour satisfaire ses besoins, un agent économique doit pouvoir se
procurer les biens ou services qu’il ne produit pas lui-même. Nos
sociétés utilisent de un bien particulier, la monnaie, pour faciliter les
échanges entre les différents agents économiques.
4.1.1- Du troc à la monnaie :
Les échanges entre individus ne se font pas forcément par l’intermédiaire d’une
transaction de type monétaire. Le troc, c’est à dire l’échange d’un bien contre
un autre bien, est aussi un moyen de satisfaire ses besoins. Néanmoins,
l’introduction d’un instrument facilitant les échanges est un élément de
simplification et de développement des relations entre les agents économiques.
La monnaie est un bien économique : il a une utilité et il doit être produit (il
n’est pas disponible naturellement dans la nature) par un agent économique
spécifique.
La Monnaie est un actif qui permet à son détenteur d’acquérir un bien ou un
service.
La monnaie comprend l’ensemble des moyens de paiement à la disposition des
agents économiques leur permettant de réaliser des transactions .,
3.1.2- Les fonctions de la monnaie
• La monnaie est un instrument d’échange : la monnaie est un intermédiaire. Ce
n’est pas un bien convoité pour lui-même, mais parce qu’il permet d’acquérir
des biens et services finaux.
• La monnaie est un étalon de mesure : la monnaie permet d’évaluer la valeur de
tout bien ou service échangeable sur un marché. La monnaie permet donc de
comparer la valeur des différents biens économiques. Chaque bien et service
est donc évalué par un prix d'échange qui représente la quantité de monnaie
qu'un individu doit fournir en contrepartie de l'acquisition de ce bien.
• La monnaie est une réserve de valeur : la monnaie est une réserve de valeur
qui peut être utilisée n’importe quand dans le temps. Elle permet donc à son
détenteur de conserver un pouvoir d’achat qu’il pourra mobiliser au moment
de son choix. L'évolution des prix (l'inflation) vient diminuer la valeur
d'échange de la monnaie puisque la hausse des prix augmente la quantité de
monnaie nécessaire à l'acquisition d'un bien.
3.1.3- Les formes de la monnaie
• La monnaie divisionnaire : c’est la monnaie métallique, c’est à dire
l’ensemble des pièces en circulation dans une économie.
• La monnaie fiduciaire : c’est la monnaie « papier », c’est à dire
l’ensemble des billets détenus par les agents économiques.
• La monnaie scripturale : ensemble des soldes positifs des comptes à
vue dans les banques, des comptes postaux ou des comptes du Trésor
Public.
3.1.4- La circulation de la monnaie
• La monnaie divisionnaire ou fiduciaire est directement échangée entre deux
individus par le biais d’un paiement au comptant lors d’une transaction. Par
contre, la monnaie scripturale est transférée d’un compte à un autre compte par
le biais d’instruments spécifiques (le chèque, la carte bleue, le virement…).
• L’augmentation des échanges et l’importance croissante prise par la monnaie
scripturale entraîne une dématérialisation de la monnaie. Tout d’abord, la
monnaie fiduciaire a pris le pas par rapport à la monnaie divisionnaire. Puis, le
développement de la monnaie scripturale s’est traduit par une diminution du
poids de la monnaie divisionnaire et fiduciaire dans les échanges économiques.
Le développement du porte-monnaie électronique et des virements bancaires
devraient accentuer ce phénomène dans les années à venir.
3.1.5- La création monétaire
La monnaie est un instrument indispensable à l’activité économique
puisqu’elle facilite les transactions. La masse monétaire en circulation
représente le pouvoir d’achat dont dispose les agents économiques à
un moment donné. L’accroissement de la masse monétaire est donc
synonyme de croissance économique puisqu’il permet l’augmentation
des échanges.
3.1.5.1- Le processus de création monétaire
Le processus de création monétaire repose sur des acteurs spécifiques
qui sont les institutions financières, c’est à dire les banques. Le principe
est le suivant :
1. Un agent économique souhaite satisfaire un besoin mais ne dispose pas
d’un pouvoir d’achat suffisant (la quantité de monnaie dont il dispose est
insuffisante).
2. Il va donc chercher à accroître son pouvoir d’achat en se procurant une
quantité de monnaie supplémentaire auprès de l’agent économique
autorisé à créer de la monnaie : une banque.
3. Ce supplément de monnaie lui est accordé si la banque lui fait crédit. Le
crédit est donc l’instrument de la création monétaire.
4. Ce crédit se retrouve sur le compte du bénéficiaire sous la forme d’un
dépôt (somme qui apparaît au crédit du compte du bénéficiaire) : on dit
alors que « les crédits font les dépôts ».
5.La banque, ayant accordé un crédit, rémunère ce service en faisant payer
à l’emprunteur un intérêt proportionnel au montant emprunté.
6. L’agent économique rembourse par la suite ce crédit, ce qui entraîne la
destruction de la monnaie ainsi créée.
3.1.5.2- Les acteurs de la création monétaire
Les institutions financières : créent de la monnaie grâce aux
crédits qu’elles accordent aux différents agents économiques
ayant des besoins de financement.
La Banque Centrale : émet la monnaie fiduciaire et finance les
banques commerciales.
Le Trésor Public : émet la monnaie divisionnaire
La Banque Centrale a la responsabilité du contrôle de la masse
monétaire en circulation dans l’économie. Comme ce sont les
banques commerciales qui créent de la monnaie par le biais du
crédit, la Banque Centrale ne peut agir que par l’intermédiaire
du contrôle de l’émission de la monnaie fiduciaire. Les banques
commerciales, même si elles ne créent que de la monnaie
scripturale, doivent en effet disposer d’un certain volume de
monnaie fiduciaire pour satisfaire aux besoins de liquidités de la
part de ses clients. Ce besoin de liquidité permet à la Banque
Centrale de réguler la création monétaire de la part des
banques commerciales.
3.2- Les modalités du financement de l’activité économique
• Les agents économiques ayant des besoins de financement ont
différents moyens pour attirer les capitaux détenus par les agents
économiques ayant des capacités de financement.
3.2.1- Financement direct et financement indirect
3.2.1.1- Le financement indirect
Le financement indirect de l’activité économique implique qu’il y est un
agent économique qui face le lien entre les divers agents économiques.
On parle alors d’intermédiation financière. Cette intermédiation est le
fait des institutions financières (les banques) qui d’une part, collectent
l’épargne auprès des ménages, et d’autre part, prêtent aux entreprises
les sommes nécessaires au financement de leur activité. Une économie
qui fonctionne grâce essentiellement au rôle d’intermédiation des
banques est appelée « économie d’endettement ».
3.2.1.2-Le financement direct
• Les institutions financières font payer leur service d’intermédiation
financière aux emprunteurs ce qui a pour effet de rendre plus onéreux
l’obtention de ressources de la part des agents ayant des déficits de
financement. Ceux-ci sont donc amenés à rechercher des modalités leur
permettant de ne pas avoir à faire appel à ces intermédiaires financiers.
• Pour ce faire, ils vont s’adresser directement aux agents économiques
ayant des capacités de financement. Les entreprises, ou l’Etat, vont donc
passer par le biais des marchés financiers en émettant des valeurs
mobilières de placement qui seront acquises directement par les agents
économiques souhaitant faire fructifier leur épargne disponible. Si une
économie fonctionne essentiellement grâce aux marchés financiers, on
parle alors d’une « économie de marchés financiers».
3.2.2- Les différents marchés de capitaux :
On distingue deux types de marchés de capitaux
Le marché monétaire
• Le marché monétaire est un marché des capitaux à court terme ou s’échanges
des titres courts contre des liquidités.
• Ce marché est réservé aux investisseurs institutionnels, essentiellement les
banques et les sociétés d'assurance, qui se prêtent des capitaux sur des
échéances de courte durée. Il existe aussi un compartiment ou des entreprises
peuvent émettre des billets de trésorerie ou y placer des excédents de
trésorerie.
• Ce marché permet aux intervenants de trouver des sources de financement
pour des besoins liés à des décalages de trésorerie à court terme. Dans le cas
où le besoin de financement concerne une échéance plus longue, l'agent en
déficit de financement s'adressera au marché financier.
Le marché financier
Le marché financier est un marché des capitaux à long terme.
Sont échangé sur ce marché les titres de valeur mobilière. On
distingue deux compartiments : le marché primaire sur lequel sont
cédés les titres nouvellement émis par les agents ayant des besoins
de financement, et le marché secondaire (la Bourse) sur lequel ces
titres sont échangés entre agents économiques.
Les agents économiques qui interviennent sur ce marché pour obtenir
des capitaux peuvent soit émettre des actions (marché boursier) soit
émettre des obligations (marché obligataire) : Une action représente
un part du capital d’une société, qui donne droit à un droit de vote et à
une part du bénéfice de l’entreprise (dividende). Le marché
• obligataire pour sa part est le lieu où les agents économiques
s’échanges des parts des obligations émises par des emprunteurs.
Une obligation est une part d’un emprunt donnant droit à la
perception d’un intérêt. Le préteur récupère son capital lorsque
l’obligation arrive à son échéance.
Titre 4: L’intervention de l’Etat et la politique économique
Objectifs :
• Quels ont été les facteurs qui ont conduit les États à accroître ou à
restreindre leur degré d’intervention sur l’économie ? Que signifie
conduire une politique économique ? Qui définit les grandes
orientations de la politique économique d’un pays ?
• Lorsque l’État intervient régulièrement dans un grand nombre de
domaines de l’activité économique et sociale, on parle
d’interventionnisme étatique. L’interventionnisme est né des échecs
constatés du libéralisme : inflation, chômage, inégalités sociales…